TUNISNEWS
Nr 443 du 02/08/2001 |
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مجلة الأمان اللبنانية تعلق على آخر التطورات على الساحة السياسية التونسيةالودادية الوطنية لقدماء المقاومين: بـيـــــــــان
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L’INGENIEUR ALI LAAREYDH, LE « NELSON MANDELA » TUNISIEN ENTAME CES JOURS-CI SA DEUXIEME DECENNIE D’ISOLEMENT TOTAL DANS UNE CELLULE LUGUBRE. QUE DIRONT LES TUNISIENS ( au pouvoir, opposants, simples citoyens..) QUAND LEURS FILS ET PETITS-FILS LUI DEMANDERONT DES COMPTES? POURQUOI AVEZ-VOUS LAISSE SE PERPETUER CE CRIME ABOMINABLE? POURQUOI AVEZ-VOUS ACCEPTE QU’UN HOMME QUI N’A COMMIS AUCUN CRIME SOIT LAISSE MOISIR, ISOLE ET MALTRAITE DANS UNE CELLULE PENDANT PLUS DE DIX ANS?? QUE REPONDREZ-VOUS? |
Ali Laarayidh, ten years in solitary confinement
Professor Ali Laarayidh was born in 1955 in the countryside of South Tunisia where he had his primary education. He received his secondary education in Mednine where he passed his Baccalaureate in economics with distinction. He graduated from the Tunisian university with a degree in engineering ». He worked for nine months only then he was forced to leave the country during the arrests of 1981 which affected many leading members of the « Islamic Tendency Movement ». After four months he returned to Tunisia to reconstitute, in the company of other members, the leadership of the movement. He chaired its consultative council and its strategic research committee. He spent four years working in secrecy moving around the capital and the interior regions. In 1983, he married Wided Lagha; he has one daughter and two sons. He was arrested in the autumn of 1987, at the end of Bourguiba’s rule. He was sentenced to death. Then he was kept in a solitary confinement until he was prosecuted again after the Seventh of November 1987, and sentenced again to death sentence which was the first one for political reasons under the rule of Ben Ali. It was toned down to life imprisonment but he was released one year later. He became the president of the political bureau of the Islamic Tendency Movement, then the official spokesman of an-Nahdha Movement replacing its president, Rached al-Ghannouchi who was abroad at that time. He spent the period between his first imprisonment and his second arrest under heavy surveillance. He was occasinally arrested for hours and somtimes for days. Professor Ali Laarayidh wrote many articles in « al-Fajr » newspaper. He also delivered many political and intellectual speeches and interviews about the movement and the situation in Tunisia and abroad. He also participated in trade union and students’ conferences as a representative of the movement. When he was arrested, he was on the verge of writing a book about « Development and Democracy ». Since his imprisonment professor Ali Laarayidh’s health deteriorated at a very fast rate. He suffers from Asthma and from a severe allergy which has intensified because of the effects of the jail’s humidity and the lack of any form of health care. He is now about to finish his seventh year in solitary confinement in a tiny prison cell which he has occupied Since his arrest in December 1990. He has been prevented from any contact with the external world, be it in the form of newspapers and books. POUR PLUS D´INFOS VOIR:
Comité International de Solidarité pour les Prisonniers Politiques en Tunisie
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مجلة الأمان اللبنانية تعلق على آخر التطورات على الساحة السياسية التونسية
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http://www.al-aman.com/7-8(466).pdf Page 8 |
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En très bref, et en vrac ces émotions et ces quelques idées : |
Olivier Dupuis, secrétaire du Parti Radical Transnational et député européen a déposé une question urgente à la Commission Européenne au sujet de Me SAMIR DILLOU.
TEXTE DE LA QUESTION.
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TUNISIE: SEQUESTRATION DE M. SAMIR DILLOU OU CHRONIQUE D’UNE ENIEME INJUSTICE ORDINAIRETUNISIE: SEQUESTRATION DE M. SAMIR DILLOU OU CHRONIQUE D’UNE ENIEME INJUSTICE ORDINAIRE
QUESTION A LA COMMISSION Bruxelles, le 1° août 2001. Après avoir purgé plus de 10 ans de prison à la suite d’un procès sans preuve, M. Samir Dillou, militant étudiant a été finalement libéré … pour être arrêté trois jours plus tard par la brigade de la politice politique qui l’avait interrogé … et torturé dix ans plus tôt … Sur cette énième chronique d’injustice ordinaire, Olivier Dupuis, secrétaire du Parti Radical Transnational et député européen a déposé une question urgente à la Commission.
Question écrité prioritaire à la Commission
Déposée par Olivier Dupuis (TDI-radical)
Bruxelles, le 1° août 2001
Mr Samir Dillou, citoyen tunisien, militant étudiant à l’Université de Sousse et responsable de l’UGTE a été incarcéré par la police tunisienne le 17 mai 1991 à la prison de Sousse où il a subi à de nombreuses reprises la torture, provoquant une fracture de son bras gauche, une baisse considérable de son acuité visuelle, un déchaussement dentaire ainsi que de sérieux problèmes reinaux. Au terme d’un procès fondé sur des chefs d’accusation ne reposant sur aucune preuve, M. Samir Dillou a été condamné à dix ans et quatre mois de prison ferme. Lors de sa détention, il a mené plusieurs grèves de la faim pour protester contre les conditions inhumaines de son incarcération. Après avoir purgé l’entiereté de sa peine, il a été libéré le 18 juillet dernier pour être interpellé à nouveau par la police … trois jours plus tard et être tranféré à Sousse aux « bons » soins de cette même brigade de police politique qui l’avait déjà longuement torturé lors de sa première arrestation. Il est actuellement détenu sans aucune accusation et est séquestré dans les locaux de la police en dehors des délais de la garde à vue prévu par la loi.
Que pense la Commission de cette énième violation grave des libertés fondamentales ainsi que des lois tunisiennes par les autorités de ce pays ? La Commission a-t-elle décidé d’abandonner toute prétention de voir respecter l’Article 2 de l’Accord d’Association liant la Tunisie et l’Union européenne ? Si ce n’est pas le cas quelles initiatives concrètes et urgentes, y compris en ce qui concerne la situation de M. Samir Dillou, entend-elle prendre pour qu’au delà des déclarations sur l’importance fondamentale du respect des droits de l’homme, son attitude reflète une volonté réelle d’amener les autorités tunisiennes à respecter les engagements pris dans le cadre de l’Accord d’Association et en particulier son Article 2 ?
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Le juge réintégre son poste grâce à vous
UNE ONG RASSEMBLANT DES MILLIERS DE JUGES EUROPEENS DECLARE SON SOUTIEN AU PRESIDENT MOKHTAR YAHYAOUI MEDEL:MAGISTRATS EUROPEENS POUR LA DEMOCRATIE ET LES LIBERTESLe 1er août 2001-08-01 COMMUNIQUE
Monsieur Mokhtar Yahiaoui, président de chambre au tribunal de Tunis, suspendu de ses fonctions et privé de son traitement après avoir envoyé au chef de l’Etat une lettre ouverte dénonçant l’asservissement de la justice tunisienne, va comparaitre le 2 août 2001 devant le conseil de discipline pour manquement aux devoirs de sonétat et atteinte à l’honneur de la justice, et encourt la révocation. L’association MEDEL, qui regroupe plusieurs milliers de juges et procureurs de quinze pays d’Europe, rappelle que, dans un Etat de droit où doit régner la liberté d’expression, il est du devoir des juges de faire connaître les atteintes portées à l’indépendance de l’autorité judiciaire. MEDEL apporte son entier soutien au juge Yahiaoui et demande au conseil de discipline et aux autorité tunisiennes d’abandonner sans délai les poursuites en cours et de rétablir le magistrat dans ses fonctions. Secrétariat permanent : Mme Chantal Lenfant, 8 rond-point des Mésanges. F17 120 BARZAN Tél/fax : + 33 5 46 90 49 33 SYNDICAT de la MAGISTRATURE
B.P. 155 75 523 Paris cedex 11 Tél : 01 48 05 47 88 Fax : 01 47 00 16 05 e.mail : syndicat.magistrature@wanadoo.fr SYNDICAT DES AVOCATS DE FRANCE
21 bis, rue Victor Massé 75 009 Paris Tél : 01 42 82 01 26
Fax : 01 45 26 01 55 Monsieur Bechir Tekkari, Ministre de la Justice
Ministère de la Justice Bd Bab el-benat 1006 Tunis Paris, le 31 juillet 2001
Monsieur le Ministre, Nous avons l’honneur de vous faire part du fait qu’une délégation de magistrats et d’avocats français s’apprête à effectuer un séjour dans votre pays afin de prendre contact avec des confrères tunisiens et avec les instances représentatives des corps des magistrats et des avocats, ainsi qu’avec des associations de la société civile tunisienne. L’objectif de ces rencontres est de se rendre compte de la situation des institutions judiciaires, de donner corps à la solidarité professionnelle qui nous lie à nos confrères tunisiens et d’exprimer notre soutien aux efforts de l’ensemble de la société civile en faveur des libertés et des drois humains. Nous pensons, Monsieur le Ministre que notre séjour doit comporter un entretien avec le représentant de l’autorité de tutelle des professions judiciaires de votre pays. C’est pourquoi nous vous demandons respectueusement, Monsieur le Ministre, de bien vouloir nous accorder une audience. Nous vous prions d’excuser l’etroitesse de nos délais. En vous priant de recevoir, Monsieur, l’assurance de notre respectueuse considération. Evelyne Sire-Marin Magistrat, Présidente du Syndicat de la Magistrature Post scriptum : La délégation est composée des personnes suivantes. – Carbon De Sèze, délégué du bâtonnier du Barreau de Paris – Evelyne Sire-Marin, Présidente du Syndicat de la Magistrature – Gérard Tcholakian, Bureau du Syndicat des Avocats de France – Laurence Morisset, Fédération Nationale des Jeunes Avocats Marina Coppieterf-‘Twallant, Fédération Internationale des Droits de l’Homme, Organisation Mondiale Contre la Torture et Avocats sans Frontières.
CSLCPTComité de Soutien aux Luttes Civiles et Politiques en Tunisie COMMUNIQUE Nous vous informons que la délégation constituée suite à la Déclaration pour Justice Indépendante en Tunisie et de Soutien au Juge M. Yahiaoui est arrivée à Tunis l’après-midi du Mercredi 1er août 2001. La délégation est constituée d’un délégué du Batonnier du Barreau de Paris (Me Carbon De Sèze), de la présidente du Syndicat de la Magistrature (Mme Evelyne Sire-Marin), d’un membre du bureau du Syndicat de France (Me Gérard Tcholakian) et d’un membre du bureau de la Fédération Nationale des Jeunes Avocats (Me Laurence Morisset).
La délégation a été accueillie par le Juge M. Yahiaoui, par plusieurs avocats et représentants des associations de la société civile. Elle a appris à son arrivée que le report sine die du conseil de discipline de M. Yahiaoui est confirmé et que la décision de lui restituer son traitement a été signifiée par les autorités aujourd’hui. Nous considérons ces évolutions comme une preuve de l’efficacité des mobilisations en faveurs des liberté
Par ailleurs, la délégation va poursuivre sa mission. Elle compte s’entretenir avec les différentes associations indépendantes et organisations non gouvernementales, ainsi qu’avec les Instances représentatives de la Magistrature et de l’Avocature. Elle a également adressé une demande d’audience[2] à M. Bechir Tekkari, Ministre de la Justice. Mme Marina Coppieterf-‘Twallant (magistrat belge mandaté par la Fédération Internationale des Droits de l’Homme, l’Organisation Mondiale Contre la Torture et Avocat Sans Frontière Belgique) s’est jointe à la demande d’audience. Enfin, la délégation est résolue à tout faire pour obtenir de visiter Mme Sihem Ben Sedrine en prison ainsi que M. Muhammad Moua’da. |
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TUNIS, 1er août (AFP) – mercredi 01 août 2001 – 17h20 – Le Parti démocratique progressisteopposition) a indiqué que sa revue hebdomadaire « Al-Mawquif » n’était pas parue dans les kiosques mercredi, accusant les autorités tunisiennes d’avoir pratiqué une « saisie déguisée ». Dans un communiqué, le PDP affirme que le numéro 213 du journal, paraissant le mercredi, était introuvable dans les kiosques, tandis que les copies destinées aux abonnés n’avaient pas été livrées non plus. Aucune explication n’a pu être obtenue auprès de l’imprimeur, ni de la société de distribution, ajoute le communiqué, précisant que le numéro concerné contient le point de vue du parti sur l’élection présidentielle, ainsi qu’un article sur la révolte du juge Mokhtar Yahyaoui contre le fonctionnement de la justice en Tunisie. Le PDP est le seul des six partis de l’opposition légalement reconnue à s’être prononcé contre un amendement de la Constitution devant permettre au président Zine El Abidine Ben Ali de briguer un quatrième mandat à la présidentielle de 2004, la Constitution les limitant à trois. Le parti a accusé le gouvernement d’avoir pratiqué une « saisie déguisée », et d’avoir usage à la censure indirecte, « tout en multipliant les discours sur la nécessité de libéraliser la presse ». Des copies de l’édition saisie ont été déposées dans un seul point de vente du pays, près des locaux du journal « pour faire croire à une distribution régulière » du journal, selon le communiqué. « Cette saisie qui ne dit pas son nom témoigne de la nature de l’ouverture promise par les autorités et démontre une persistance dans la voie du repli et de la restriction des libertés », ajoute le communiqué. Le PDP, dirigé par l’avocat Ahmed Néjib Chebbi, demande au gouvernement de « lever immédiatement la saisie » et de « respecter les libertés de presse et d’information ». Un numéro de Al-Mawquif, qui contenait des articles critiquant la politique du gouvernement, avait été formellement saisi en janvier dernier par le ministère de l’Intérieur. Reconnu mais non représenté au parlement, le PDP s’est démarqué ces derniers mois du reste de l’opposition en affichant des positions plus critiques à l’égard du pouvoir.
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المجتمع التونسي يفور بالحركة على الرغم من موسم العطل. فلا يكاد يمر أسبوع إلا ويتم الإعلان الرسمي عن تكوين جمعيات جديدة للدفاع عن حقوق بعض الأصناف من المواطنين أو للمطالبة بتغييرات جذرية في القوانين السائدة في تونس. السلطات الجهوية في ولاية بنزرت ترفض تسليم وصل لمؤسسي ودادية للمقاومين وجمعية للمطالبة بإلغاء حكم الإعدام تودع قانونها الأساسي لدى السلطات المعنية في مقر ولاية أريانة |
25 جويلية 2001
بـيـــــــــان
طبقا للقانون، نحن، جمع من قدماء المقاومين وأرامل بعضهم، أودعنا يوم 25 جوان 2001 بإدارة ولاية بنزرت الوثائق القانونية المتعلقة بالتصريح القانوني بجمعيتنا. إلا أن الإدارة، وإلى حد هذا التاريخ، ترفض تسليمنا الوصل القانوني الذي يثبت قيام هؤلاء المقاومين بالإجراءات القانونية. ورغم ترددنا وإلحاحنا على الإدارة طلبا لذلك الوصل، تصر السلط وبطرق ملتوية، لا تليق بدولة القانون والمؤسسات، على عدم تسليمه لنا. لذا، نعلن للرأي العام التونسي : 1) باسم الواجبات الوطنية والحقوق المكتسبة، 2) باسم الحق في التنظم في ظل دستور تونسي يعلو ولا يعلى عليه. 3) باسم الشهداء في سبيل العدل والإنصاف، عن تكوين جمعية ودادية، من أهدافها الدفاع عن الحقوق المادية والمعنوية للمقاومين وأراملهم، وأطلقنا عليها إسم : الودادية الوطنية لقدماء المقاومين عن الإخوة والأخوات أعضاء الودادية
رئيس الودادية علي بن سالم
العنوان : 75 شارع فرحات حشاد بنزرت 7001. الهاتف والفاكس : 435.440 (02)Tunis, le 21 juillet 2001 UNE NOUVELLE ASSOCIATION EST NEE : L’ASSOCIATION TUNISIENNE POUR L’ABOLITION DE LA PEINE DE MORT (A.T.A.P.) Un groupe de citoyen-nes de la mouvance démocratique vient de déposer, le samedi 21 juillet 2001, auprès du gouvernorat de l’Ariana, des statuts en vue de la création d’une association s’intitulant :
Association tunisienne pour l’abolition de la peine de mort
(A.T.A.P.) qui a pour objectifs de : · oeuvrer dans le sens d’un moratoire sur les exécutions et de l’abolition de la peine de mort en Tunisie et dans le monde ; · sensibiliser l’opinion publique nationale et internationale autour de l’importance de l’action en faveur de l’abolition ; · propager une culture abolitionniste en organisant des campagnes et des rencontres dans ce sens ; · apporter une assistance juridique, humanitaire, psychologique et sociale aux condamnés à mort ; · soutenir les familles des victimes des crimes sur la base desquels la peine de mort est prononcée; · mener une réflexion autour de la violence sociétale et de la criminalité dans le sens de leur diminution dans notre société ; · réfléchir sur les peines de substitution et sur le rôle de l’institution carcérale (la prison). L’association s’est dotée d’un bureau directeur composé des membres suivants :
1-Noura BORSALI (enseignante et collaboratrice à un journal) : Présidente
2- Ahmed KILANI (enseignant) : Vice-président 3- Néziha BOUDHIB (avocate) : Secrétaire générale
4- Soufiene BEN HAMIDA (journaliste) : Trésorier
5- Mouna MTIBAA (journaliste) : Membre responsable de l’information et de l’édition
6- Fayçal CHARRAD (universitaire) : Membre
7- Monia El Abed (avocate) : Membre
8- Ahmed MAAROUFI (universitaire) : Membre
9- Tahar MESTIRI (médecin) : Membre
10- Najet YAACOUBI (avocate) : Membre
Les membres ont tenu à respecter dans la composition de leur bureau le principe de la parité et dans son fonctionnement le principe de l’alternance en se mettant d’accord sur un mandat de deux ans pour le B.D. et sur l’alternance au niveau des postes de la présidence et du secrétariat général dont la durée est fixée à une seule année dans le courant d’un même mandat. Aussi une redistribution de ces deux fonctions est-elle prévue tous les ans.
Pour tout contact : ataptunisie@yahoo.fr
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COMMENTAIRES A CHAUD DU 2éme débat sur TV7 sur les droits de l’homme |
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(EXTRAITS DES FORUMS DU CNLT ET DE PERSPECTIVES )…Je viens de voir les debats de ce soir sur TV7 sur les droits de l’homme. – Mr Sadok Chaabane (gouvernement) a dit, au sujet de l’inconstitutionalite des lois: « Toutes nos lois sont saines: « Qawaninouna salimatoun ». – Mr Kraiem, LTDH, a ete superbe. – Mr Hatem Qotran, un juriste, a dit: « la justice Tunisienne est une ecole « al qadha attounsi madrasatoun ‘ariqah ».– Mr Mohamed Bouchiha, Partie de l’Unite Populaire (PUP) a dit textuellement, et c’est vraiment choquant et incroyable: Il n’y a pas de violations des driots de l’homme en Tunisie, mais il y a des defauts « laisa hunaka intihakoun lihouqouk al-insan, wa lakin hunaka naqaiss ».
Désormais, tout le monde saura que le citoyen a des droits qu’il peut revendiquer. En soi c’est un pas de géant. On oublie souvent que tous les tunisiens n’ont pas accès à une information « libératrice ». Les réponses aux questions posées sont pauvres, mais aucune importance, ce sont les questions qui comptent et surtout le fait que le simple citoyen, éloigné du monde de l’information, réalise qu’il peut assumer les questions sur ses droits. Viendra alors le stade de la revendication pour que la théorie soit appliquée, une fois les consciences sont bien réveillées.
…Et puis avez-vous remarqué comment le juge Yahyaoui est redevenu « le juge respectable, honnête et intègre qu’il a toujours connu »? Et cette merveille : « le fait qu’un prisonnier ait eu les deux jambes coupées à cause de liens serrés trop fort n’est pas de la torture mais une négligence!!! ». Décidément, on en apprend du nouveau toujours avec vous, monsieur le ministre… Je me demande où est-ce-qu’ils sont allés pêcher les participants à ce débat, euh! pardon, cette débâcle…
A part la langue de bois a 180 degre de la realite.. Il a fini par dire que finalement les droits de l’homme c’est la responsabilite des associations non gouvernementales!! Là il est correct, c’est un défi peut etre, mais si le peuple ne peut pas le relever, il ne mérite pas de respect. Bien sur aucun invité n’a invoque le droit a l’alternance et le respect de la constitution.
Les trois coups de gong ont sonné et le rideau se lève . Nous allons assister à une pièce de théathre pitoyable et grossière. Et contrairement aux usages théatraux nous allons vous présenter les protagonistes de la pièce en début de spectacle: · Dans le role du présentateur un monsieur loyal digne de la telévision soviétique des années Brejnev ,transpirant ne sachant pas sur quel pied danser ,qui élude des le départ les questions essentielles , je vous assure que des présentateurs comme ça on en fait plus meme à la télé Birmane. · Dans le role de l’universitaire ,expert et consultant international ,un gentil professeur qui nous asséne des affirmations et des informations genre les lois Tunisiennes garantissent les droits de l’homme ,la Tunisie est en tete des pays qui respectent les chartes internationales etc;; RABBI YIHDIK …. · Dans le role le role de l’avocat du diable une eminente chercheuse en sociologie et un ersatz de jounaliste qui représente l’éminent organe de presse Stalinien ,La PRESSE, et dans lequel les rédacteurs n’ont meme pas le courage de signer leurs éditoriaux. Cette plumeuse nous dit, sans ironie, qu’elle est là pour poser les questions provocantes du style il faut renforcer les pouvoirs du tribunal administratif ..Subversive và..(hilarité dans la salle) · Dans un petit role un acteur débutant qui prétend défendre les droits de l’homme et qui n’était apparement là que pour donner la réplique à la vedette lequel le lui a bien rendu en lui prodigant plusieurs bravos (yatik essaha..) Un role de valet est joué par un acteur ,bien en chair,mais je n’ai pas bien compris son jeu. Ce monsieur a chuchoté le nom de SIHEM BENSEDRINE..et de M Moada et ensuite il s’est évanoui.. · D’autres comparses ont fait de courtes interventions en voix-off l’un d’eux a affirme qu’il y avait plus de droits des citoyens en Tunisie qu’en France en évoquant les bidonvilles de Cassis tout en oubliant que le journalistes de France info qui a révélé cette affaire a intutilé son reportage « les bidonvilles de la honte »..Ce monsieur se plaint de ne pas pouvoir voter au élections municipales en France …Mais la ficelle est trop grosse et ce monsieur devrait abondonner le theatre.. · Le role principal est tenu par un acteur a la chevelure argentéé qui excellait dans les mimiques …Monsieur le ministre Chaabane a essayé de cacher le soleil avec un tamis quel talent ……… Il nous apprend que le juge Yahyaoui est un honnete homme alors que son collègue le ministre Maaoui se livre à une campagne de dénigrement et de calomnies contre ce juge…Il parle de maladresse à propos d’une affaire de torture jugeé et reconnue comme telle par les tribunaux Tunisiens ….Il parle de sa soeur (el okht) BENSEDRINE et du frére MOADA (el akh) alors qu’ils croupissent dans les goeles de son propre gouvernement ……… Il traite une militante des doits de l’homme de HAJJALA etc…… Voilà résumée cette piéce pitoyable qui nous a ete joueé par des acteurs médiocres …Quel gachis et pauvre Tunisie.
APF, le 1er Aout 2001 à 15h48 Après la démocratie, la TV tunisienne brise le tabou des droits de l’Homme Associated Press
SOURCE: WWW.INFOTUNISIE.COM |
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Merci pour votre effort Au revoir |
Belle initiative. |
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http://www.lalibre.be/article.phtml?id=11&subid=118&art_id=31136
OPINION Les anonymes Mis en ligne le 31/07/2001
OPINION Depuis des lustres je défends l’idée que ce sont les anonymes qui sont les véritables héros. Il ne s’agit pas là d’une coquetterie intellectuelle d’un homme qui ne l’est pas, mais d’une conviction née d’une double observation. D’abord, les soi-disant héros qui organisent la construction de leur image médiatique, comme d’autres font le commerce des épices, sont souvent très décevants vus de près. Ensuite, la véritable vague sur laquelle «surfe» les soi-disant héros, est faite de ces anonymes sans lesquels ils ne sont rien… Au mieux les «héros» ne sont que des anonymes qui ont réussi. Hormis la chance, la différence comme disent les statisticiens n’est pas significative. Et c’est justement de l’un de ces anonymes que je voudrais vous parler car j’y ai vu toutes les caractéristiques de l’espèce. Il a un nom qui ne vous dit rien et pour cause: c’est un anonyme. Alors apprenez-le par coeur et répétez-le autour de vous, juste le temps de lui faire plaisir. Il a droit lui aussi à être connu et reconnu. Il s’appelle Abdessalem Smiri. Comme tous les anonymes, il est au bas de l’échelle socioprofessionnelle. Il est tourneur, sachant à peine lire, et vit dans un patelin au nord de Tunis au nom ridicule «Ezzahra». Je dis ridicule car il n’y a pas beaucoup de fleurs dans cette bourgade dont le nom en français donnerait «la fleurie». Notre anonyme en question vit donc dans une maison ou plutôt une masure anonyme au fond d’une ruelle poussiéreuse qui, cela va sans dire, ne porte pas de plaque lui conférant un nom. Je le trouve couché par terre sur une couverture rapiécée et ce sera le seul meuble dans le décor, car voyez-vous les anonymes, les vrais, les durs, les purs, sont souvent TRÈS pauvres. En général, ce genre d’êtres, sous d’autres cieux, et même chez nous ne mange pas à sa faim, mais celui-ci ne mange pas du tout. Il est en grève de la faim depuis une semaine (*). Aujourd’hui, c’est la tournée des grévistes de la faim. C’est pas plus amusant que la tournée des prisons ou des tribunaux, mais c’est tout aussi instructif sur la face cachée de la Tunisie. L’homme n’a pas du tout l’air bien. Comment un tel vieillard peut-il tenir depuis une semaine? Je demande à «Si» (monsieur) Abdessalem son âge. Sa réponse me glace le sang. Le «vieillard» s’avère plus jeune que moi. Il a à peine cinquante ans. Je cligne des yeux, incrédule. Il en paraît au moins soixante-dix. Ici, on fait intervenir dans la description de l’anonyme le flot de souffrances dont personne, bien entendu, n’a jamais entendu parler et qui ont blanchi la barbe et la crinière, voûté le dos, et tracé sur le visage ces rides si profondes qu’on les prendrait pour des balafres. Arrestation selon le scénario qu’affectionne la dictature. Des Super flics sur le toit, mitraillette au poing, le village bouclé, l’interruption brutale dans la masure, les injures, les bousculades, la fouille (avec le grand classique du matelas découpé au couteau). Il aurait suffi, me dit-il, d’une convocation. Eh oui mon vieux, mais comment se seraient-ils fait plaisir, les anonymes se mettant en spectacle et admirant leur propre jeu. Donc arrestation, donc torture, donc condamnation à huit ans de prison sur une présomption de collusion avec les islamistes. Mon compagnon de visite, islamiste et fier de l’être me dit accablé: huit ans pour rien. L’homme n’était pas des nôtres. Il sait de quoi il parle parce que Lassa Jouhri emprisonné des années, devenu handicapé par la torture a été jugé avec lui dans la même affaire. Les anonymes sont d’excellentes victimes expiatoires et le menu fretin a toujours constitué le terrain de prédilection pour ce qu’on appelle sous d’autres cieux les erreurs judiciaires. L’homme parle de ces années d’horreur avec des yeux embués. Un détail me frappe.- Sous la torture, ils m’ont cassé le bras droit. Ils ont fini par m’emmener à l’hôpital. Le gardien m’a mis les menottes sur mon bras cassé. Je l’ai supplié de me les mettre sur le bras gauche. Il a refusé. Je hurlais de douleur. Je «vois»: de l’acier froid et très serré sur de l’oedème. Passons. Finissent enfin huit années de cauchemar dans l’un des systèmes pénitentiaires les plus odieux de la planète, pourtant riche en lieux d’horreur et d’abjection.- Je sors pour qu’un autre cauchemar commence. Je retrouve mon travail de tourneur. La police s’en mêle. Mon patron me chasse sans explication. J’essaie d’ouvrir un garage de réparation de bicyclettes. La police s’en mêle et le propriétaire annule la location. Les enfants n’allaient plus à l’école depuis longtemps. Le petit dernier n’arrêtait pas de déambuler dans les vergers se parlant tout seul. Maintenant cela va un peu mieux, mais j’ai eu peur qu’il me devienne fou. Ma femme, malade, s’en va chercher du travail tous les matins chez les maraîchers du coin. Elle trime du matin au soir pour cinq dinars la journée. Elle revient, accablée de fatigue le soir, pour s’occuper du dîner et des trois enfants. Comment allons nous manger si elle tombe malade? Nous n’avons pas droit au carnet de soins gratuits qui n’est donné qu’aux gens du parti. Comment achèterions-nous les médicaments alors que nous n’avons à peine de quoi manger? J’ai souvent réfléchi à la tactique du pouvoir avec les anciens prisonniers politiques. En sortant de prison, ils ne doivent ni travailler, ni sortir du pays pour chercher du travail, ni recevoir aucune aide selon la règle que tout le monde connaît «cinq = cinq». Un don de cinq dinars fût-ce à un proche entraîne cinq années de prison. Une partie des prisonniers politiques sont les victimes du «cinq = cinq». Au départ, je mettais cela sur le compte d’une haine sans borne et d’une épaisse stupidité. Comment condamner des milliers de familles à la faim, des femmes à la prostitution sans pousser les gens à la révolte? Puis j’ai compris que tel était justement l’objectif. Ainsi on pourrait justifier a posteriori toutes les horreurs de la décennie noire et justifier le maintien de la machine répressive, au chômage depuis des années, et dont les pièces commencent à rouiller sérieusement. Le génie de notre peuple a été justement d’opposer au terrorisme de l’Etat une résistance pacifique, ou des hommes et des femmes ont brandi des principes contre des intérêts, la non-violence contre la brutalité, l’intelligence face la bêtise… la responsabilité face à la plus criminelle des irresponsabilités que peut commettre un pouvoir: pousser ses propres administrés à la violence.- Je ne demande rien d’autre que d’être traité comme un humain. Je veux retrouver mon travail de tourneur, faire vivre ma famille, est-ce trop demander? Cet homme meurtri dans sa chair et son âme, depuis tant d’années, qui n’a pour réclamer ses droits que cette dérisoire grève de la faim est le symbole anonyme de ce refus calme et patient du règne de la force et de la brutalité. Je songe un instant au principe sur lequel fonctionne cette géniale invention qu’est la grève de la faim.- Moi homme, je m’adresse à toi, qui sous ta carapace de colère, de peur et d’ignorance, restes mon semblable et mon frère, pour te demander de mettre fin à mes tourments. Je subodore que toi non plus, car comme moi enfant né d’une femme et d’une mère, tu n’es ni heureux ni fier de tout cela. Alors rencontrons-nous et faisons la paix. Quelle chance un tel message, a-t-il de parvenir à ses destinataires? Tout dépend de l’épaisseur de la couche de cynisme, de colère, de peur et d’ignorance pour parvenir à cette étincelle du divin enfouie en chacun d’entre nous. La nappe est à ciel ouvert ou à quelques pas sous vos pieds chez les uns. Creusez, creusez, ce n’est qu’une question de profondeur chez les serial-killer. Des fois le miracle se produit. Bourreaux et victimes tombent dans les bras les uns des autres et la vallée de larmes devient l’espace d’un instant la vallée des sourires. Mais certaines âmes sont enfouies sous une couche si épaisse que le «signal» rebondit comme une balle de caoutchouc sur une plaque de ciment. Nous sommes pour l’instant dans ce cas de figure. Point de miracle, mais la sordide réalité. Je suis comme saturé de toute cette souffrance. Déjà, dans la voiture, j’avais demandé à Jouhri de parler d’autre chose que du commerce des mignons dans les prisons. Déjà, j’avais demandé chez Hédi Bjaoui de parler des enfants et de leurs résultats d’examens pour oublier qu’on était au trente-quatrième jour de sa grève.- En prison, on refusait de nous communiquer les carnets de note. Les gardiens étaient jaloux des résultats de nos enfants. C’est bien connu que les enfants des prisonniers politiques sont les élèves les plus brillants par un mécanisme psychologique simple à imaginer. Mais c’est toujours de prison qu’on parle. Comment fuir cette maudite répression ne fut-ce qu’un instant? Je tire la longue tresse de la petite assise à côté de moi.- Mes filles se sont coupé nattes et queues parce que je les tirais toujours, et toi ton père, te tire-t-il les cheveux? Jouhri intervient:- Dites-lui qu’il n’est pas question de participer à la grève de la faim de son père… Rien à faire, il n’y a nul endroit où fuir. En sortant de chez le «vieux» Abdessalem, Jouhri me dit.- Dites-lui qu’il n’est pas question qu’elle participe à la grève de la faim de son fils. Je le regarde sans comprendre.- La mère de Si Abdessalem ne mange plus depuis que son fils est en grève de la faim. A son âge, c’est une folie. Je regarde, éberlué, une petite vieille ratatinée, portant sur son visage toute la mélancolie de ce monde. Elle nous tend un plateau avec des verres de «Fana» et quelques gâteaux secs avec des larmes silencieuses. Des vieillards et des enfants faisant la grève de la faim!!! Existe-t-il pire indicateur sur le délabrement moral de ce pays livré à l’arbitraire et la corruption? Je ne veux qu’une chose: Assez pour aujourd’hui. C’est décidé, ce soir en rentrant chez moi, je mets le casque et la musique à fond et je me «shoote» avec la voix de soeur Marie Keyrouz. Comme toute grande musique, cette voix bénite entre toutes les voix qui chantent depuis les temps immémoriaux la douleur de l’homme, n’occulte ni ne fuit la souffrance comme le permet l’alcool, la cocaïne ou cette autre drogue dure qu’est le pouvoir absolu. Au contraire, elle la met au centre de la conscience. Puis elle la travaille, la cisèle, la porte à son extrême niveau d’incandescence, et ce faisant la transforme en son exact contraire. Ainsi par la mystérieuse force de la beauté, elle arrive à en tirer une joie lumineuse et apaisante. Alors voilà. Les anonymes par milliers continuent de charrier leurs souffrances inconnues pour demander des droits aussi dérisoires quand on les a, et aussi fondamentaux quand on ne les a pas, comme avoir une pièce d’identité, un passeport, garder le précieux travail qu’on a enfin trouvé et vivre sans trembler de peur. Demain quand la Tunisie connaîtra enfin la liberté, qui se souviendra d’Abdessalem, du cauchemar vécu par lui et par les milliers d’anonymes: youssefistes et gauchistes des «sixties», islamistes et démocrates des années 90. Voilà une idée pour le futur: une stèle de la patrie reconnaissante à ses enfants anonymes dont la souffrance à été le terreau de la République et de la Démocratie. (*) Sousse le 14-6-2001 © La Libre Belgique 2001 |
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Non aux islamistes, confirme StrasbourgPour la Cour, en gros, seule la laïcité permet de garantir la démocratie. Décision révolutionnaire. Mais qui suscite un malaise, en raison du contexte turc.ANALYSEAGNÈS GORISSEN C’est une petite révolution : la Cour européenne des droits de l’homme a décidé hier que, pour défendre la démocratie, il fallait lui imposer des limites. C’est à l’occasion d’une plainte déposée par le Refah, parti islamiste turc dissous en 1998, que la Cour de Strasbourg a statué en ce sens. Elle a décidé que la Turquie avait eu raison de dissoudre cette formation, estimant que ses appels à la « guerre sainte » et à l’instauration de la charia (loi islamique), notamment, étaient incompatibles avec les valeurs de la Convention européenne des droits de l’homme. Et contraires, dit-elle, à la laïcité qui devrait prévaloir partout comme gage de la démocratie. L’arrêt, contre lequel les islamistes turcs ont déjà annoncé qu’ils feraient appel, satisfera sans nul doute tous ceux – et ils sont nombreux en Europe – qui estiment que la religion n’a pas à faire intrusion dans la politique. Mais la procédure et les motivations du jugement de Strasbourg suscitent un certain malaise. Exemples. 1 La procédure. Les juges étaient sept. Parmi eux, un Turc. Même s’il n’est pas question de mettre d’office son honnêteté intellectuelle en cause, sa seule présence jette une suspicion sur la décision de la Cour. D’autant que cette décision s’est prise par quatre voix (dont celle du juge turc) contre trois. Un magistrat d’une autre nationalité, non immédiatement concerné par le sujet, aurait peut-être fait basculer le verdict dans l’autre sens. Autre point délicat : lors de l’audience devant la Cour, en janvier, d’ex-responsables du Refah ont affirmé que les déclarations citées par Ankara pour interdire la formation islamiste avaient été sorties de leur contexte et que jamais il n’avait été question d’appel à la violence ou de volonté de modifier la structure étatique et politique de la Turquie. Un dirigeant du parti dissous a d’ailleurs rappelé hier qu’aucun responsable du Refah n’avait été accusé ni jugé pour ses actes ou ses déclarations. 2 Les motivations. Pour expliquer sa décision, la Cour européenne des droits de l’homme fait valoir qu’un pays a le droit d’empêcher la réalisation d’un projet politique incompatible avec les normes de la Convention européenne Òdes droits de l’hommeÓ avant qu’il ne soit mis en pratique par des actes concrets risquant de compromettre (…) le régime démocratique dans le pays. Reste à savoir de quel régime démocratique on parle. La Turquie a déjà été condamnée à maintes reprises, et notamment à Strasbourg, pour des violations récurrentes et importantes des droits de l’homme – il a été question de tortures, d’arrestations arbitraires, de violations de la liberté d’association, etc. En particulier, elle a été condamnée, en 1998 et 1999, pour l’interdiction d’autres partis, cette fois d’inspiration marxiste ou pro-kurde, mais qu’Ankara présente aussi comme dangereux pour la démocratie ou l’unité de l’Etat. Or, dans ces derniers cas, ces formations représentaient chacune moins de 0,5 % des électeurs. Alors que le Refah, par la volonté de plus de 4,5 millions de votants, était devenu le premier parti du pays. 3 Le contexte. Le Refah, comme le parti islamiste qui lui a succédé – le Fazilet, dissous à son tour en juin 2001 -, sont fort différents de la plupart des formations dites fondamentalistes; qu’ils le veuillent ou non, les islamistes turcs sont imprégnés de la tradition laïque de l’Etat et cela se sent dans leurs revendications et leur programme. Ils correspondent simplement à une volonté de nombreux Turcs de réaffirmer leur identité musulmane dans un pays où les autorités l’ont estompée de façon forcée. Il faut d’ailleurs rappeler qu’à l’époque, l’interdiction du Refah avait suscité les critiques des pays européens. D’autant qu’un parti dit démocratique (celui de l’ex-Premier ministre Tansu Çiller) n’avait pas jugé indigne de s’allier au Refah pendant un an pour gouverner la Turquie. Jusqu’à ce que l’armée y mette fin. Ce qui ne ressemble pas beaucoup à de la démocratie…· |
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