30 décembre 2008

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TUNISNEWS

8 ème année,N° 3143 du 30.12.2008

 archives : www.tunisnews.net  


 

Liberté et Equité: Encore des mandats de recherche contre des ex prisonniers politiques CIDT-TUNISIE: Ali Saïdi  en appelle a nous pour que son martyre ne soit pas vain Le Comité de Coordination des activités du Forum de « Démocratie Syndicale et Politique »: Communiqué AP: Tunis: la police interdit une manifestation pour Gaza AFP: Gaza: manifestations dispersées en Tunisie, le pouvoir se mobilise AFP: Tunisie: une femme à la tête de l’union des écrivains AFP: Hôpital: l’épouse du patient de Massy dépose plainte, Ilyès inhumé en Tunisie Khaled  Ben M’barek: Nouvelle officine de Ben Ali en France Luiza Toscane: 2009 : Libérez-le, libérez-la, libérez-les tous ! (Redeyef)

Amor Harouni: 60 eme anniversaire de la declaration universelle des droits de l’ homme Reporters sans frontières: Liberté de la presse : l’année 2008 en chiffres AFP: Moins de journalistes tués en 2008, mais RSF se garde de tout optimisme


Liste actualisée des signataires de l’initiative du Droit de Retour : http://www.manfiyoun.net/fr/listfr.html Celles et Ceux qui veulent signer cet appel sont invités à envoyer leur: Nom, Pays de résidence et Année de sortie de la Tunisie sur le mél de l’initiative : manfiyoun@gmail.com
 


  
 Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité Organisation de droits de l’homme indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis, Tel/fax : 71340 860 Liberte.equite@gmail.com Tunis, le 29 décembre 2008

Encore des mandats de recherche contre des ex prisonniers politiques

Aujourd’hui, 29 décembre 2008, vers une heure de l’après midi, Ajmi Lourimi, professeur, a été interpellé dans la circonscription judiciaire de Sousse alors qu’il se dirigeait vers la capitale et a été conduit au district de police. Là, il a été informé de l’émission par la police judicaire de Mehdia en 1991 d’un mandat de recherche contre lui et il est resté détenu jusqu’à trois heures de l’après midi. Il a été relâché et prié de régler sa situation au regard de la loi. […] Pour le bureau exécutif de l’Organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


CENTRE  D’INFORMATION  ET  DE  DOCUMENTATION  SUR  LA  TORTURE

                            CIDT-TUNISIE

Association de citoyens du monde pour le droit des Tunisiens à ne pas être torturés

Membre du Réseau SOS-Torture de l’OMCT-Genève

 

   Comité d’honneur :

   M. Jacques  FRANÇOIS

   Mgr. Jacques  GAILLOT                                                                                               Besançon, le 30 décembre 2008

   Dr. Hélène  JAFFÉ                                                                                                                                                     

   M. Gilles PERRAULT                                                       

   M. François DE  VARGAS

Il y a sept ans, il tombait dans le guet-apens dont il avait eu la prémonition,

ALI SAÏDI  EN APPELLE A NOUS

POUR QUE SON MARTYRE NE SOIT PAS VAIN

 

Il y a sept ans, le 30 décembre 2001, le cadavre d’Ali Saïdi était soi-disant trouvé enterré quelque part à Oum Laârayes. Le pouvoir a immédiatement échafaudé une histoire cousue de fil blanc en vue d’accréditer la thèse du crime crapuleux. Deux femmes en ont été embastillées à vie.

Mais l’invraisemblable, l’impossible à vivre c’est l’attitude de l’opposition, des défenseurs des droits de l’homme, des militants et militantes qu’Ali avait défendu(e)s avec acharnement, dans les endroits les plus éloignés et les cercles des plus influents.

Pour que le pouvoir ne puisse pas le tuer une deuxième fois en le précipitant dans les abîmes de l’oubli, nous mettons désormais en ligne un site dédié non pas à la mémoire d’Ali, car cela va de soi, mais à la recherche et à l’établissement de la vérité dans la mort atroce infligée à cet ennemi de la tortiocratie.

Nous mettrons progressivement en ligne des bonnes feuilles de la vie et de l’instruction de la mort d’un homme qui n’avait jamais été un tortiocrate.

Nous continuerons à réclamer auprès de l’opposition tunisienne qu’elle remplisse son devoir pour quelqu’un que l’on a ASSASSINÉ vraisemblablement par une inextinguible soif de vengeance.    Que ceux qui ont pu bénéficier de l’appui très consistant d’Ali lui renvoient l’ascenseur. Nul n’est tenu d’avoir de la sympathie pour lui ni une quelconque conviction profonde. Tout ce que la victime demande c’est qu’on se pose des questions, c’est qu’on donne sa chance à la Vérité, c’est qu’on fasse figurer son cas dans les rapports annuels et autres résumés d’activité. Même après sept ans. Notre silence coupable a découragé bien des instances internationales. Cela est hautement condamnable. Cela sape la crédibilité des plus crédibles d’entre nous…

Nous appelons instamment l’AISPP, Liberté/Equité et l’ATFD à rechercher les deux sœurs Saïdi-Biskri et à leur porter secours, y compris par une demande officielle de réouverture de dossier.

Nous espérons que cette recherche de la vérité aura plus de succès que les années précédentes. L’affaire Ali Saïdi finira dans le dossier destiné au Tribunal pénal international. Tôt ou tard…

Voici l’adresse et la Charte du site :

 

http://alisaidi.jimdo.com/

 

Charte :

Chers visiteurs, la lutte pour la vérité dans la mort d’Ali SAÏDI ne s’arrêtera que lorsque les assassins seront châtiés pour leur crime.

Si vous pouvez nous être utile, y compris si vous êtes ou avez été à l’intérieur du système, n’hésitez pas… Votre anonymat sera sacré pour nous et si votre contribution est vérifiable, vous pouvez nous la confier anonymement.

Passez dire un petit mot à Ali sur son livre d’or. Cela l’aidera à tenir jusqu’à ce que la Vérité éclate…

 

Khaled BEN M’BAREK, Coordinateur

 

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Centre d’information et de documentation sur la Torture (CIDT-TUNISIE) Association Loi 1901

5A, rue Scaremberg –  F25000 Besançon. France. Tél. : (33 3) 81 82 23 49 – Mail : cidtunisie@free.fr

CCP N° : 6 458 94 X DIJON


Bonne Nouvelle de fin d’année

Hafnaoui Chraiti , tunisien de Nantes originaires de Redeyef et sans  papiers est en liberté depuis 18h aujourd’hui du CRA de Rennes. Suite à l’intervention de la LDH, le MRAP, le CRLDHT, PCF, et la FTCR etc…. Nos remerciements à tous les militants et les militantes de ces organisations à Nantes, Rennes et Paris qui ont aidé à cette libération. Bonne et Heureuse fêtes de fin d’année Amitiés Pour la FTCR Mouhieddine CHERBIB


Le Comité de Coordination des activités du Forum de « Démocratie Syndicale et Politique »

 
Tunis le 29 Décembre 2008 Communiqué sur l’affaire des accusations échangées par les deux camps des belligérants de l’UGTT sur des détournements financiers La nouvelle crise qui secoue l’Union Générale du Travail de Tunisie sur la base d’accusations échangées, entre sa Direction Nationale  et la direction légale de l’Union Régionale du Travail de Tunis, concernant l’escroquerie, la corruption, la malversation,  la dilapidation et le détournement de l’argent des travailleurs démontre, une fois de plus la nécessité d’une profonde restructuration de cette organisation pour lui assurer une gestion transparente de ses ressources financières et une gestion démocratique de ses structures et de ses affaires. La nature et la gravité des accusations et le nombre élevé des dossiers de détournements financiers que chaque partie de ces belligérants semble et prétend détenir contre l’autre touche profondément la crédibilité des instances régionales et nationales de l’organisation élues pour veiller sur la bonne utilisation des ressources financières des structures de l’UGTT et impose le recours à un contrôle ou audit externe et indépendant qui devra être subi par toutes structures de l’organisation et dont le résultat doit être publié d’une manière transparente. Le Comité de Coordination des activités du Forum de « Démocratie Syndicale et Politique » conscient de la gravité des faits et soucieux de voir cette affaire éclairée pour garantir une gestion saine des ressources financières durement gagnées par les travailleurs et pour éviter que quiconque succombe à la tentation de clore ce dossier ou de l’expédier rapidement en offrant injustement un bouc émissaire à la foule des syndicalistes indignés et déchainés, décide de suivre de prés ce dossier de publier toute pièce présentée par les deux camps des belligérants tout en s’efforçant de rester objectif et professionnelle autant que possible. A cet effet, nous ouvrons nos pages et nous appelons les deux parties ainsi que nos amis du forum et nos lecteurs externes à nous transmettre toute pièce en relation avec ce dossier. Le Forum de « Démocratie Syndicale et Politique » s’est historiquement constitué autour d’un programme de défense de la démocratie et de la liberté d’expression…et d’un noyau de militants de la gauche démocrate qui se sont ligués dans un groupe plus large appelé « les syndicalistes démocrates », il est donc hétéroclite ….les syndicalistes démocrates et surtout la composante de la gauche syndicale ayant eu déjà eu affaire à la tyrannie de la bureaucratie syndicale et des dizaines de leurs militants ont été soit injustement destitués de leurs responsabilité s syndicales soit livrés au pouvoir pour passer devant les conseils de discipline et les tribunaux sur la base de dossiers fabriqués de toute pièce …nous ne pouvons pas leur demander de ne pas prendre partie pour les nouvelles victimes éventuelles … ils pourront, comme d’habitude, publier en toute liberté et sans aucune entrave leur point de vue en nous envoyant leur papiers et articles. De même, nous encourageons toute publication venant de nos amis internes et externe au forum pour enrichir le débat et servir la justice dans ce dossier. Le Comité de Coordination des activités du Forum de « Démocratie Syndicale et Politique » (Source : Le Forum de « Démocratie Syndicale et Politique ») Lien: http://fr.groups. yahoo.com/ group/democratie _s_p

Tunis: la police interdit une manifestation pour Gaza

AP | 30.12.2008 | 16:05 Une manifestation de solidarité avec la population de Gaza à laquelle a appelé un parti de l’opposition en Tunisie a été interdite mardi par la police, a-t-on constaté sur place. De nombreux policiers ont bouclé les rues aux alentours du local du Parti démocratique progressiste (PDP), situé au centre de Tunis, pour filtrer le passage et refouler de nombreux candidats à la manifestation. Plusieurs dizaines de dirigeants et de militants de cette formation de l’opposition légale, conduits par la cheffe du PDP Maya Jribi et le leader du parti, l’avocat Néjib Chebbi, ont été empêchés sans ménagement de descendre dans la rue pour manifester contre « massacres israéliens perpétrés dans la Bande de Gaza ». « Gaza, symbole de dignité », « par notre sang et notre âme, nous nous sacrifierons pour toi Palestine », « honte au régime, Gaza est en feu », scandaient les manifestants au milieu de la bousculade musclée avec les forces de l’ordre. Maya Jribi a rejeté la proposition des autorités de participer jeudi à « une marche de protestation administrative » devant regrouper les militants de plusieurs partis dont celui au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD). « Nous refusons de prendre part à une manifestation le 1er janvier dans une ville morte, où il n’y aura personne à Tunis », a-t-elle lancé. Une autre tentative de manifestation organisée par des avocats tunisiens a été également étouffée par la police. Selon Me Khaled Krichi, plusieurs centaines d’avocats se sont rassemblés devant le palais de justice de Tunis, en scandant des slogans de soutien à la population de Gaza et en dénonçant « l’attitude passive » des régimes arabes. Lors d’un sit-in, ils ont convenu de procéder à une collecte de sang et de fonds en faveur des habitants de la Bande de Gaza et d’observer une grève d’une heure à une date qui reste à fixer. AP


Gaza: manifestations dispersées en Tunisie, le pouvoir se mobilise

AFP 30.12.08 | 19h42 Les forces de l’ordre en Tunisie ont dispersé mardi des manifestations contre les bombardements aériens d’Israël contre Gaza, alors que le gouvernement annonçait l’acheminement d’une aide sanitaire et alimentaire pour la population palestinienne. A l’appel de leur conseil de l’ordre, des centaines d’avocats, selon les organisateurs, sont sortis mardi du palais de Justice de Tunis et parcouru quelques centaines de mètres avant d’être contenus par les forces de l’ordre. Des slogans de solidarité à la gloire de Gaza ont été scandés et un drapeau israélien brûlé au milieu de la foule, selon des témoins. Les manifestants, en robes noires pour la plupart, ont été dispersés par la police. Une autre manifestation, à l’appel du Parti démocratique Progressiste (PDP), a été bloquée par les forces de l’ordre, selon un responsable du parti. « Nous avons appelé à une marche pacifique de protestation contre le massacre de Palestiniens à Gaza mais la police en force a empêché l’accès au lieu du rassemblement », a indiqué à l’AFP Maya Jribi, présidente du PDP. Quelques dizaines de militants ont tout de même réussi à se regrouper devant le siège du parti, provoquant quelques échauffourées avec la police, selon un témoin. Des sources syndicales ont par ailleurs fait état d’actions de protestation dans plusieurs autres régions du pays, en particulier à Sfax (sud), Kasserine (ouest) et Kairouan (centre). Les manifestations de rue sont interdites de facto en Tunisie et des renforts de police étaient visibles mardi à Tunis. Le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali a simultanément décidé l’acheminement de médicaments et produits alimentaires à Gaza et ordonné des collectes de fonds et de sang pour « les victimes de l’agression israélienne », a indiqué l’agence TAP. L’agence gouvernementale a aussi annoncé une « marche de solidarité » de partis politiques et organisations de masse et associations professionnelles jeudi prochain, pour « protester contre les agressions israéliennes et la situation dramatique et inhumaine de la population palestinienne à Gaza ». La Tunisie a déjà condamné officiellement les bombardements lancés samedi par Israël sur la bande de Gaza, et qui ont fait au moins 360 morts et 1.700 blessés selon un bilan palestinien.

Tunisie: une femme à la tête de l’union des écrivains

 
AFP, le 29 décembre 2008 à 19h26 TUNIS, 29 déc 2008 (AFP) – La poétesse Jamila Méjri a été désignée à la tête de l’Union des écrivains tunisiens, une première pour cette association dirigée par des hommes depuis sa création il y a trente huit ans, selon un communiqué publié lundi. Jamila Méjri, 57 ans, a été élue présidente de son organisation pour un mandat de trois ans, à l’issue d’un congrès tenu dimanche à Tunis. « Je suis très fière d’être la première femme à occuper ce poste, c’est un signe d’ouverture », a-t-elle déclaré lundi à l’AFP, exprimant notamment son désir de faire connaître la littérature tunisienne dans le monde et de promouvoir le rôle des femmes de Lettres. Mme Méjri écrit essentiellement en arabe. Elle est critique et auteur de plusieurs recueils de poésie récompensés par des prix littéraires, dont le prix Tahar Haddad, du nom d’un penseur et pionnier du féminisme dans les années 1930 en Tunisie. Elle a été lauréate en 2005 d’un prix de poésie pour un recueil sur l’amour et les femmes, qui avait été sélectionné parmi 142 oeuvres de onze pays arabes. Jamila Méjri est fondatrice de la section littéraire à Kairouan (centre), sa ville natale, où elle connut l’inspiration à l’âge de 16 ans. Elle a été élue parmi 43 candidats en lice pour dix sièges à la direction de son association, qui regroupe quelque 400 membres.


 

Hôpital: l’épouse du patient de Massy dépose plainte, Ilyès inhumé en Tunisie

AFP, le 30 décembre 2008
MASSY (AFP) — L’épouse d’un habitant de Massy (Essonne) de 57 ans mort dimanche matin à Paris faute d’avoir été hospitalisé à temps a déposé lundi une plainte contre X pour « mise en péril de la vie d’autrui », a-t-on appris de source judiciaire. Par ailleurs, Ilyès le petit garçon décédé la semaine dernière à l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul à Paris doit être inhumé ce mardi en Tunisie. Le parquet va ouvrir une enquête préliminaire contre X pour « déterminer s’il y a eu des dysfonctionnements et où », a ajouté la même source. « En l’état actuel, on ne sait pas s’il y a une infraction et s’il y a des auteurs ». Une enquête a été confiée à la Sûreté départementale de l’Essonne pour « recherche des causes de la mort » et une autopsie va être pratiquée « le plus rapidement possible », a ajouté la même source, sans pouvoir préciser exactement quand. La femme de la victime, Odile Lagrange, a déposé la plainte en début d’après-midi au commissariat de Massy. Elle a confié lundi après-midi à l’AFP sa conviction qu’il y avait « sûrement » eu un dysfonctionnement et que son mari serait « peut-être encore en vie » s’il avait été convenablement pris en charge. Mme Lagrange, auxiliaire de vie de 56 ans, a précisé que les médecins du Samu « ont bien pris soin » de son mari. Appelés car son mari « étouffait », les pompiers et le Samu sont intervenus « assez vite » à son domicile de Massy où son mari a été pris en charge vers minuit samedi soir, et était « conscient, sous oxygène et perfusé », a-t-elle expliqué. « Ils se sont bien occupés de lui », a-t-elle dit. « Quand il est parti, il n’était pas mourant, il était conscient », a ajouté Mme Lagrange. « Après, ce qui s’est passé, je ne peux pas vous dire ». Selon des sources concordantes, cet homme, victime samedi soir d’un malaise cardiaque à Massy, n’a pu être accueilli pendant six heures, faute de place, dans un service de réanimation hospitalier et est décédé alors qu’il allait enfin être admis dans un hôpital parisien. Lundi, la ministre de la Santé Roselyne Bachelot a annoncé avoir demandé une enquête sur ce décès, afin que « toute la lumière soit faite sur les circonstances » de sa mort, demandant notamment « que soit reconstitué le parcours du patient depuis sa prise en charge par le Samu jusqu’à son décès ». Le petit garçon de trois ans décédé mercredi dernier à l’hôpital Saint-Vincent-de-Paul (Paris, XIVe), à la suite de l’erreur d’une infirmière sera inhumé mardi dans le village de ses grands-parents paternels dans le sud de la Tunisie, a annoncé lundi sa famille. « Nous avons récupéré le corps aujourd’hui (lundi) et prenons l’avion ce soir », a déclaré Issam, un oncle de l’enfant, qui se prénommait Ilyès. « Nous allons l’enterrer demain dans le village de ses grands-parents paternels au sud de la Tunisie », a-t-il ajouté refusant de dévoiler le nom du village par crainte, dit-il, de voir les journalistes affluer. Par ailleurs, alors que la famille avait dénoncé le « silence » des autorités samedi, un « proche du maire de Paris nous a contactés ce matin (lundi) », a indiqué Issam. Il n’a pas souhaité faire état de la nature de la discussion. Après l’inhumation du petit Ilyès mardi, sa famille compte porter plainte et se prépare à prendre un avocat, a confirmé Issam, ajoutant que plusieurs cabinets avaient proposé leurs services. Une infirmière de l’hôpital, mise en examen pour « homicide involontaire », avait reconnu avoir administré par erreur au petit Ilyès une perfusion de chlorure de magnésium au lieu d’un sérum glucosé destiné à le réhydrater. Cette méprise pourrait avoir provoqué un arrêt cardiaque de l’enfant qui avait été hospitalisé pour une angine.

 

Nouvelle officine de Ben Ali en France

 

Chers tous, Bonne année 1430/2009 En lisant un papier signé Maud RICHARD, j’ai été intrigué par son argumentation contre la condamnation du tortionnaire Ben Saïd. Mais j’ai dû chercher loin sur les moteurs de recherche pour trouver le pot aux roses… En fait, il s’agit plutôt d’un nouveau panier de crabes constitué de cette Maud en question, de Gilles Bayeux et de Sylvie des champs. <ils officient tous trois sur le site www.radioscopie-Tunisie.com . (Cela ne s’invente pas) Ces noms sont-ils authentiques ou juste des pseudonymes pour gagner plein de fric ni vu ni connu?… On se gardera de toute déclaration précipitée pour l’instant. Même s’il y a de fortes similitudes avec l’IMEF de l’escroc Marceau Bigéni, par exemple. En revanche, l’enquête publique est lancée. Comme à l’époque de l’escroc Marceau Bigéni, il nous faut remonter cette nouvelle filière de désinformation mise en place par les services tunisiens en France. Par conséquent, toute personne capable de nous fournir des informations sur ces suspects sera la bienvenue. Il s’agit de neutraliser toutes les officines créées par le régime pour appliquer sa politique dans un pays libre. Voici l’adresse du site fantoche : http://www.radioscopie-tunisie.com/archives.php Khaled  Ben M’barek


2009 : Libérez-le, libérez-la, libérez-les tous ! (Redeyef)

par Luiza Toscane Lui, c’est Adnane Hajji, syndicaliste de Redeyef, arrêté en juin 2008, écroué à la prison de Kasserine. Elle, c’est Djemaa Hajji sa femme. Djemaa Hajji Le 11 décembre dernier, Adnane Hajji a été condamné à dix ans et un mois d’emprisonnement par le Tribunal de Première Instance de Gafsa dans le procès dit des « dirigeants du mouvement du bassin minier ». Depuis six mois, Djemaa Hajji et sa fille Abir, qui vivent à Rédeyef, ont toutes les peines du monde à voir Adnane Hajji, emprisonné loin de chez lui, alors qu’il aurait dû être emprisonné à Gafsa. Djemaa Hajji est elle-même limitée dans ses déplacements. C’est toute une famille qui est emprisonnée. Le procès en appel d’Adnane Hajji et des autres condamnés de l’affaire n°5537 se tiendra le 13 janvier prochain. Pour que l’année 2009 soit celle de leur libération, il faut votre mobilisation. Envoyez des messages de solidarité à Djemaa Hajji, à Adnane Hajji, ainsi qu’ à leur fille Abir, et à travers eux à tous les condamnés dans cette affaire. Le site Réveil Tunisien publiera vos messages. Soyez assurés que Djemaa, Adnane et Abir Hajji les liront. Luiza Toscane PS : Vous pouvez également rejoindre le groupe de soutien sur facebook http://www.facebook.com/group.php?gid=45537757586 http://www.reveiltunisien.org


60 EME ANNIVERSAIRE DE LA DECLARATION UNIVERSELLE DES DROITS DE L’ HOMME

Ecrit par Amor Harouni-Tunisie Tunis le, 30 Décembre 2008 L’on ne finit pas de parler ces jours-ci de processus démocratique loin de la précipitation (faut-il attendre un siècle ?) sauts dans l’inconnu et des modèles prêt à porter et qui répond à une aspiration profonde des peuples au bien être, au progrès et à la liberté. Ces déclarations médiévales donc révolues de certains orateurs des pays en voie de développement qui promettent monts  et merveilles peuvent toutefois dans certains cas induire en erreur. De nos jours, c’est  l’inverse qui se produit au lieu des démocraties locales ou importées (dans le même sac) de l’humanisme et la tolérance (prônées dans les discours transmis quotidiennement par les médias (neutralité out). Ces derniers temps, la majorité de la population ne sait plus à quel saint se vouer et loin de tomber dans l’exagération on ne constate aucun vrai changement ni amélioration, à l’exception de certains énergumènes  vivants à l’aise et qui ont les bras longs et les pieds dans l’étrier (langage populaire) se permettent de tout rafler illégalement sur leurs passages tel un tsunami et avec leurs combines s’approprient les deniers publics tout en nous faisant croire qu’ils sont des crésus innés  ayant les mains propres. Par ailleurs, on assiste à un chevauchement de procès comme celui de Redaief à l’origine des manifestations pacifiques pour des revendications sociales légitimes et rien de concret n’a été fait à ce jour malgré que cela dure depuis presqu’une année. Procès du Dr Sadok Chourou, prisonnier politique libéré sous conditions (piège) le 5.11.2008, après 18 ans de détention, le privant de la fête de l’Aïd El Idha  pendant la période précitée et voilà qu’on l’arrête de nouveau (condition oblige) juste avant l’Aï d pour le priver inhumainement encore une fois en lui écopant une année de prison uniquement pour avoir donné ces impressions à sa sortie de prison à une question posée par la TV Alhiwar de Londres. A cet effet, il a été accusé, d’ailleurs (a tort) d’activités parce qu’il était l’ancien président du Parti Enahdha, mais en réalité il n’a assisté à aucune réunion illégale puisqu’il se trouvait seul lorsqu’il répondait, peut être était-il en réunion avec des fantômes. Dans ce contexte, la loi stipule qu’une réunion ne peut se faire qu’avec au moins deux personnes  ou plus, or ce qui n’est pas le cas. A partir de là, on se demande où est le droit à la liberté d’expression, à l’humanisme, la tolérance, le pluralisme, la justice etc… sans oublier les procès de la jeunesse salafiste glanée dans les maisons d’ALLAH. Par ailleurs, ne ditons pas que la Tunisie est le pays du droit et des institutions au dessus de toutes autres considérations. A ce propos, on se demande sur quel critère, s’est basé ce jugement pour lui infliger une peine d’un an de prison. Revenons aussi sur le cas des prisonniers politiques, il s’agit d’une stratégie conçue de longue date en vue d’éliminer radicalement ces opposants gênants pour les autorités , ces politiciens une fois libérés ils sont à la merci de tracas à la moindre doléance, fût-elle pacifique (liberté d’expression surtout) demandes de réhabilitation de leurs droits en vue de leur permettre au moins de vivre comme des êtres humains, mais la devise actuelle est à ta sortie de prison assieds toi sous le mur et tais-toi  en attendant ton rappel à ALLAH. D’autre part, il y a le problème des exilés politiques, cette frange est accusée d’extrémisme par les gouvernants, mais à leur surprise, les pays hôtes après les procédures d’usage leur accordent l’asile politique, ces pays démocrates sont-ils aussi accusés de protecteurs de l’extrémisme ?. Le hic est que jusqu’à présent les décideurs de leur pays d’origine ne semblent pas prendre au sérieux leurs revendications légitimes pour le retour à la mère patrie , droit incontestable à tout être humain et dans le cas contraire, c’est l’exclusion pure et simple. Enfin, ne persévérons pas pour autant et ménageons nos méninges dans l’espoir que ces événements ne peuvent durer éternellement, néanmoins rendons nous à l’évidence, car l’essentiel est de se souvenir que ce qui importe c’est qu’avant d’entreprendre le grand voyage, dont Allah seul connait la date et le lieu, toute âme est inéluctablement amenée à comparaitre devant la justice divine, reste qu’en tant qu’ être humains chacun à sa façon d’interpréter les choses. Amicalement Votre.

 

Liberté de la presse : l’année 2008 en chiffres

Un mauvais climat, mais de meilleurs chiffres ; la répression se déplace sur Internet

En 2008 : -  60 journalistes tués -  1 collaborateur des médias tué -  673 journalistes arrêtés -  929 agressés ou menacés -  353 médias censurés -  29 journalistes enlevés

Et concernant Internet : -  1 blogueur tué -  59 blogueurs interpellés -  45 agressés -  1740 sites d’information fermés ou suspendus

A titre de comparaison, en 2007 : -  86 journalistes tués -  20 collaborateurs des médias tués -  887 journalistes interpellés -  67 enlevés -  1511 agressés ou menacés -  528 médias censurés

2008 Tués Arrêtés Agressés ou menacés Medias censurés Enlevés
Afrique 3 263 117 41 9
Asie-Pacifique 26 60 106 70 0
Amériques 7 127 414 72 16
Europe/Ex-USSR 8 86 168 79 0
Maghreb/Moyen-Orient 16 137 124 91 4
Total 60 673 929 353 29

Reporters sans frontières a pris en compte les cas où le lien entre la profession de la victime et l’incident est soit établi, soit hautement probable. Les chiffres indiqués recensent les épisodes dont l’organisation a eu connaissance, ce qui ne prend pas en compte ceux pour lesquels les victimes ont volontairement gardé le secret, souvent pour protéger leur sécurité. Pour autant, le bilan présenté pour l’année 2008 est fondé sur la même méthodologie que les années précédentes, rendant possible une comparaison.

Vue générale

Les zones Asie-Pacifique et Maghreb-Moyen Orient sont toujours les plus meurtrières pour la presse. Après l’Irak (15 tués), le Pakistan (7 tués) et les Philippines (6 tués) sont les deux pays où les journalistes ont le plus perdu la vie cette année. L’hécatombe se poursuit au Mexique, où 4 journalistes ont été assassinés pour des raisons professionnelles. La baisse du nombre de morts en Afrique (3 en 2008, 12 en 2007) s’explique surtout par le renoncement de nombreux professionnels à exercer leur métier, prenant souvent le chemin de l’exil, ainsi que par la disparition progressive des médias en zones de conflit (en Somalie, notamment).

Les arrestations ou interpellations (au-delà de 48 heures de privation de liberté) sont particulièrement élevées en Afrique, où les commissariats sont un lieu de passage obligé pour de nombreux reporters ayant « dérangé » les gouvernements en place et franchi leurs lignes rouges. En Irak (31 arrestations), l’armée américaine continue de gérer la situation sécuritaire en faisant parfois incarcérer les collaborateurs de médias étrangers ou les journalistes locaux. En Chine (38 arrestations), l’année olympique a servi de prétexte pour de nombreuses incarcérations. En Birmanie (17 arrestations), le raidissement de la junte a été payé de leur liberté par de nombreux journalistes ou blogueurs critiques.

 

Réaction de Reporters sans frontières :

« Les chiffres sont certes moins élevés que l’année précédente, mais cette baisse masque mal une généralisation de l’intimidation et de la censure, y compris en Occident, ainsi qu’un raidissement des gouvernements les plus autoritaires. Si certaines situations se sont effectivement améliorées quantitativement, cela est parfois dû au découragement des journalistes eux-mêmes, qui prennent le chemin de l’exil ou renoncent à leur métier. Dans ce contexte, nous ne pouvons pas dire qu’une soixantaine d’assassinats, des arrestations par centaines et des actes de censure généralisés soient un motif d’optimisme. »

 

 

 

 

 

 

 

La répression se déplace sur Internet

L’année 2008 a connu moins de journalistes des médias traditionnels tués ou arrêtés. Mais la situation de la liberté de la presse dans le monde ne s’est pas améliorée pour autant : désormais, à mesure que la presse écrite et audiovisuelle se transforme et que la blogosphère prend une envergure mondiale, la prédation s’exerce sur Internet.

A cet égard, les chiffres sont parlants. Pour la première fois, un homme a été tué en 2008, alors qu’il effectuait un travail de « journalisme citoyen » : l’entrepreneur chinois Wei Wenhua a été battu à mort par des officiers municipaux (« chengguan »), le 7 janvier, après qu’il avait filmé une altercation avec des manifestants dans la ville de Tianmen (province du Hubei). Des actes de censure sur le Web ont été recensés dans trente-sept pays, notamment en Chine (93 sites censurés), en Syrie (162 sites censurés) en Iran (38 sites censurés). Mais les démocraties ne sont pas en reste, en ce qui concerne la surveillance et la répression du Net : en Thaïlande ou en Turquie, les tabous du roi ou de l’armée sont si tenaces que la police surveille et punit de plus en plus les utilisateurs indélicats du cyberespace. Les sites de partage de vidéos, comme Youtube ou Dailymotion, ont été particulièrement visés par les censeurs officiels. Blocages ou filtrages sont de plus en plus courants, dès lors que l’un des contenus est jugé « offensant » pour telle ou telle autorité.

Cette réaction épidermique de certains gouvernements envers les sites « collectifs » commence à entraîner des phénomènes de « censure de masse », notamment des réseaux sociaux. La censure d’un site comme Twitter (en Syrie) ou Facebook (bloqué en Syrie et en Tunisie, filtré en Turquie et aux Emirats arabes unis) entraîne une cascade de blocages qui, s’ils étaient ajoutés aux mesures de contrôles habituelles, multiplieraient le résultat par dix.

La prison est, enfin, la réponse de plus en plus souvent apportée par les gouvernements aux critiques formulées dans les blogs. Dix cyberdissidents ont été arrêtés en Chine, 31 ont été agressés ou menacés, au moins trois condamnés par la justice. En Iran, Reporters sans frontières a recensé dix-huit arrestations, 31 agressions et dix condamnations. En Syrie (8 arrestations, 3 condamnations), en Egypte (6 arrestations) ou au Maroc (2 arrestations, 2 condamnations), la libre expression sur Internet est très problématique. La machine à broyer la liberté d’Internet a été particulièrement sévère en Birmanie, où la junte a fait condamner, dans des conditions honteuses, le blogueur et comédien Zarganar et le jeune cyberdissident Nay Phone Latt à des peines de prison incroyablement lourdes (59 ans pour le premier, 20 ans pour le second). Ces deux hommes ont rejoint les nombreux autres prisonniers politiques birmans, dont 16 journalistes.

 
 

Réaction de Reporters sans frontières :

« L’accroissement de l’influence et des potentialités d’Internet s’accompagne d’une plus grande vigilance de certains gouvernements, aux tendances sécuritaires déjà fortes. Les pays répressifs se dotent chaque année de nouveaux outils, permettant le traçage des données et la surveillance du Réseau. Ce dernier devient peu à peu le champ de bataille des citoyens au regard critique ou des journalistes censurés, et à ce titre représente une menace pour les puissants, habitués à gouverner selon leur bon vouloir et dans l’impunité. »

 

 

 

 

 

 

 

Mauvais climat, meilleurs chiffres

Cette recrudescence de la répression d’Internet survient dans un contexte où les médias traditionnels, y compris dans les grandes démocraties occidentales, sont soumis à des pressions nouvelles. Les lois antiterroristes ou « post-11 septembre » placent les journalistes d’investigation dans des situations très délicates. Les envoyés spéciaux sont confrontés à une hostilité grandissante, s’ils sont issus de pays alliés à la « coalition antiterroriste » des Etats-Unis ou assimilés.

Toutefois, même si la situation est globalement mauvaise, les chiffres ne sont pas aussi alarmants que les années précédentes. La répression s’est déplacée et diversifiée. Quelques gouvernements autoritaires ont quitté le pouvoir. Il reste que 24% d’arrestations en moins ne signifient pas que l’envoi de la police dans une rédaction ou au domicile d’un reporter ne continue pas d’être trop fréquents, y compris en France. Des figures du journalisme ou de la liberté d’expression, comme Hu Jia, prisonnier « olympique » d’un gouvernement chinois toujours aussi intolérant, entament l’année 2009 en prison.

L’optimisme n’est pas de mise. Les assassinats de journalistes continuent, avec une légère décroissance (86 tués en 2007, 60 en 2008, soit 22% de moins), et se concentrent désormais dans des zones « chaudes » où les conflits armés, la violence politico-mafieuse ou le terrorisme frappent tous les civils (Irak, zones tribales pakistanaises, Philippines, Mexique). Les enlèvements, sources efficaces de revenus et d’assise politique, sont toujours très fréquents en Afghanistan (7 journalistes ou collaborateurs kidnappés), en Somalie (5 kidnappings), au Mexique (5 kidnappings) ou en Irak (4 kidnappings).

Enfin, la censure est un outil qui connaît certes une légère déflation (un tiers de moins entre 2007 et 2008), mais qui reste une arme quotidienne dans de nombreux pays, avec une répartition équitable sur tous les continents (Soudan : 4 médias censurés ; Guinée : 5 ; Somalie : 5 ; Iran : 27 ; Egypte : 10 ; Syrie : 11 ; Russie : 15 ; Belarus : 18 ; Turquie : 13 ; Birmanie : 85 ; Chine : 132 ; Pakistan : 19 ; Malaise : 25 ; Bolivie : 20 ; Brésil : 14 ; Mexique : 10 ; Venezuela : 7…).

 
Liberté de la presse : l’année 2008 en chiffres   Réaction de Reporters sans frontières : « Il ne faut pas croire qu’une baisse des chiffres indique une meilleure situation. Le triste spectacle d’un journaliste menotté est quotidien, ou presque, sur tous les continents. La prison est la réponse la plus fréquente des gouvernements aux remises en cause. Et les assassinats, qui se comptent encore par dizaines et où l’implication des forces de sécurité est parfois plus que probable, ne font quasiment jamais l’objet d’un procès, que ce soit au Sri Lanka ou au Burkina Faso. »    Reporters sans frontières défend les journalistes emprisonnés et la liberté de la presse dans le monde. L’organisation compte neuf sections nationales (Allemagne, Autriche, Belgique, Canada, Espagne, France, Italie, Suède et Suisse), des représentations à Bangkok, Londres, New York, Tokyo et Washington, et plus de 120 correspondants dans le monde.    © Reporters sans frontières 2008  

Moins de journalistes tués en 2008, mais RSF se garde de tout optimisme  

AFP, le 30 décembre 2008 à 13h49 Par Bénédicte REY PARIS, 30 déc 2008 (AFP) – Le nombre de journalistes tués dans l’exercice de leur métier a reculé en 2008 par rapport à 2007, tout comme les actes de censure, selon le bilan annuel publié mardi par  Reporters sans frontières (RSF), qui se garde cependant de tout optimisme. En 2008, 60 journalistes et un collaborateur des médias ont été tués, selon l’organisation de défense de la liberté de la presse, qui a pris en compte les cas où le lien entre la profession de la victime et sa mort était soit établi, soit « hautement probable ». Ce chiffre est en net recul par rapport à 2007, où 86 journalistes et 20 collaborateurs des médias avaient trouvé la mort. Si les chiffres « ne sont pas aussi alarmants que les années précédentes », RSF juge cependant que « l’optimisme n’est pas de mise » et qualifie la situation de « globalement mauvaise ». « Le triste spectacle d’un journaliste menotté est quotidien, ou presque, sur tous les continents. La prison est la réponse la plus fréquente des gouvernements aux remises en cause. Et les assassinats (…) ne font quasiment jamais l’objet d’un procès », déplore RSF, selon qui la répression s’est « déplacée et diversifiée ». L’Irak (15 tués), le Pakistan (7 tués) et les Philippines (6 tués) ont été les pays les plus meurtriers pour les journalistes en 2008. En Afrique, trois journalistes ont été tués cette année, contre 12 en 2007. Mais ce recul s’explique surtout « par le renoncement de nombreux professionnels à exercer leur métier » ainsi que par « la disparition progressive des médias en zones de conflit », notamment en Somalie, selon RSF. Les arrestations ou interpellations ont également reculé, touchant 673 journalistes, contre 887 en 2007. En Irak (31 arrestations), l’armée américaine « continue à gérer la situation sécuritaire en faisant parfois incarcérer les collaborateurs de médias étrangers ou les journalistes locaux », indique RSF. En Chine (38 arrestations), l’année olympique « a servi de prétexte pour de nombreuses incarcérations », tandis qu’en Birmanie (17 arrestations), le « raidissement de la junte a été payé de leur liberté par de nombreux journalistes ou blogueurs critiques », ajoute l’organisation. La censure est également en repli — avec 353 médias censurés recensés par RSF, contre 528 en 2007 –, tout comme les enlèvements de journalistes (29 contre 67 en 2007). Concernant internet, pour la première fois un homme a été tué en 2008 alors qu’il effectuait un travail de « journalisme-citoyen », note RSF. L’entrepreneur chinois Wei Wenhua a été battu à mort par des officiers municipaux le 7 janvier après avoir filmé une altercation avec des manifestants dans la ville de Tianmen, rappelle l’organisation. RSF a recensé des actes de censure sur internet dans 37 pays, notamment en Chine (93 sites censurés), en Syrie (162 sites) et en Iran (38 sites), mais aussi dans des démocraties comme en Thaïlande ou en Turquie. Au total, 1.740 sites d’informations ont été fermés ou suspendus en 2008, contre 2.676 en 2007. La « réaction épidermique de certains gouvernements envers les sites +collectifs+ commence à entraîner des phénomènes de +censure de masse+, notamment des réseaux sociaux », indique RSF, qui note la censure des sites Twitter (en Syrie) ou Facebook (bloqué en Syrie et en Tunisie, filtré en Turquie et aux Emirats Arabes Unis). En outre, le nombre de blogueurs interpellés a fortement augmenté, avec 59 interpellations, contre 37 en 2007.  

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