Liberté pour Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/fax : 71 340 860 Adresse électronique : liberte.equite@gmail.com Tunis, le 25 septembre 2009
Décès de Lotfi Guermiti
Saïda Mrabet torturée
Des sources dignes de foi ont affirmé à Essabil On Line qu’il y avait eu des descentes depuis plus d’une semaine dans le quartier du 20 mars à Sidi Houssine à l’ouest de Tunis […] quartier qui connaît le phénomène de la jeunesse passant de la déviance à la religiosité et l’effervescence des cercles de mémorisation du Coran […] Lors des descentes, un entraîneur sportif, le propriétaire d’une salle de sport fonctionnant depuis des années, Aymen Chaouchen, ainsi que Imed Lakhdhar, Slimane Touati, Safouane Laskari et Mohammed Hamrouni ont été arrêtés. C’est aussi le cas d’un certain Monji, professeur de sport. Nos sources ont affirmé que rien n’a été saisi qui puisse attester de l’existence d’une « activité salafiste ». Il semblerait que l’objectif ait été de faire pression sur des pratiquants pour qu’ils collaborent avec la Sécurité [..;]. Les familles des détenus ont dit tout ignorer des leurs depuis leur arrestation. Source : Essabil On Line, 26 septembre 2009 (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Communiqué Tunisie : soutien à la grève du 5 octobre
Avis aux Médias
Soirée de solidarité avec
La ville de Redeyef capitale
de la Révolte de la Dignité en Tunisie en 2008
Des inondations la nuit de 22 septembre 2009 ont frappé durement la région de Redeyef en Tunisie provoquant des destructions importantes. Des écroulements de maisons sur leurs habitants. On dénombre plus de 28 morts et un nombre considérable de blessés. Dans ces circonstances dramatiques, les autorités tunisiennes se doivent d’apporter aux populations concernées le respect et tous les soutiens qu’elles attendent.
Ajoutons à cela la libération des prisonniers du mouvement de protestation sociale du bassin minier qu’a connu cette région en 2008. Plus de 20 syndicalistes et démocrates tunisiens ont été condamnés à des peines de prison de 8 à 10 ans. Ceux-là n’ont fait que défendre la population du bassin minier du sud de la Tunisie, qui s’opposait au chômage, à l’injustice sociale et à la répression violente.
Dans la cadre du Forum social du Québec
Alternatives,
en collaboration avec l’Association des droits de la personne au Maghreb
organisent une projection d’un court métrage documentaire :
« Leila Khaled la tunisienne »
Le vendredi 9 octobre 2009 à 19h
Cégép du Vieux montréal
255 rue Ontario Est Montréal, QC
Salle 7.05 au septième étage
Suivra la projection un débat avec Mouhieddine Cherbib, président de la Fédération des tunisiens pour une citoyenneté des deux rives. Le film est réalisé et produit par le Comité de soutien des prisonniers du bassin minier en Tunisie. C’est l’histoire du combat mené par quatre femmes de la ville de Redeyef, pour la justice sociale et leur participation à la révolte du bassin minier en Tunisie. Le film est d’une durée de 30 minutes.
Paix aux âmes de tous nos concitoyens disparus à Redeyef et ailleurs en Tunisie !
Pour plus d’informations Contactez Alternatives
fatima Udhammou: au Tél : (514) 982-6606 #2228
Courriel :fatima@alternatives.ca
Avis aux Médias
La section canadienne du Parti démocrate progressiste (PDP)
organise
une Journée de sensibilisation pour la communauté tunisienne au Québec
Le samedi 10 octobre 2009
À l’occasion de la tenue des élections législatives 2009, le Parti démocratique progressiste (PDP), a présenté 26 listes de candidats couvrant ainsi la totalité des 26 circonscriptions électorales pour les législatives qui auront lieu le 25 octobre prochain comme le prévoit le code électoral tunisien.
L’administration tunisienne supposée être indépendante a décidé, comme lors des élections législatives précédentes de 2004, de jouer le jeu de l’exclusion des listes du PDP. En effet elle a invalidé 20 des 26 listes enregistrées par les candidats du PDP au cours des premiers jours du début des dépôts des candidatures et cela sans aucune justification.
Le PDP considère cette décision comme éminemment politique et émanant des instances de l’État. Celle-ci ont toujours fait preuve de subordination et liens étroits avec le parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) qui s’accapare toutes les institutions de l’État constituant ainsi un PARTI-ÉTAT hégémonique et contrôlant.
Dans ce cadre politique fermé et exclusif, notre parti s’inscrit dans une lutte inégale et continue de défendre la liberté des citoyens tunisiens à choisir leurs représentants et à vivre dans un état démocratique. Il va continuer ses actions afin de briser ce cercle vicieux dans lequel le pouvoir actuel les a cantonnés en utilisant tous les moyens légaux et légitimes dont ils dispose.
Nous rappelons que le pouvoir a déjà écarté le candidat de notre parti aux présidentielles de 2009. M. Ahmed Néjib Chebbi a en effet été exclu au moyen d’une loi sur mesure. Ce qui dévoile les intentions de ce pouvoir envers les listes du PDP aux législatives.
Notre section canadienne du PDP s’engage ainsi à soutenir notre parti, et à cet effet, elle organise une journée de sensibilisation pour la communauté tunisienne résidante au Canada afin de l’informer de la situation politique alarmante de notre pays d’origine.
Pour plus d’informations, veuillez contacter le Bureau du PDP au Canada
Courriel: be.pdp@pdpinfo.org au par téléphone : 514-963 8059 / 514-652 1861
Un trafic de yachts entre la France et la Tunisie jugé mercredi à Ajaccio
Tinisia: Ben Ali’s nephews involved in a Yachts trafficking case
Le Conseil constitutionnel fait le ménage avant le scrutin
Tunisie : 210 000 d’Euros du DREF pour les sinistrés des inondations
Tunisia: A country under siege “فعلى الدنيا السلام” (Vidéo)
http://twitter.nawaat.org/portail/2009/09/28/tunisia-a-country-under-siege
(*) Le montage des propos de M Khaled Hosni se tenaient hors de tout contexte politique.
We must put an end to tyranny and humiliation. Tunisian taxpayers’ money is being spent to maintain the status quo of the oppression machine. Real progress is dramatically slowed down due to the waste and mismanagement of our money.
Tunisia does fit to stand next to the civilized and free nations. We have room to grow, to be a responsible contributor in this world!
Time will not freeze! Reforms will have to be imposed promptly. The margin of progress is very tight…
You may be asking: “What could we possibly do?”
Well, people should be informed of their potential. Ignorance automatically leads to oppression and oppression is currently leading to mosques…and that’s very risky!
Don’t vote on October 25th!
Speak up your mind and keep it up!
A humble message to the free world: if you want to protect your freedom you have to pledge the freedom of others!
Centrist
Nawaat.org – 2009
(Source : le site nawaat.org (censuré en Tunisie), le 28 septembre 2009)
PRESIDENTIELLE EN TUNISIE
Ben Avi 1er
Taoufik Ben Brik
Ben Avi, né en 1936 (à Hammam Sousse), mort en 2035. Tout droit au paradis.
Quand je lis les biographes de Ben Avi, j’ai toujours un pincement au cœur. Les différentes versions qui nous sont parvenues sur Ben Avi, maître de la Tunisie entre 1987 et 2035 concordent sur l’essentiel.
Longtemps les gens n’osaient le désigner qu’en silence, par un geste : celui du doigt, l’index qui écoute tout. Ben Avi, dit belle gueule, affiche quatre vingt dix neuf ans sonnés au compteur. Probablement natif de Hammam Sousse, pure création des hôteliers. On raconte qu’il fit de la Tunisie ce que les mogols n’ont pas osé faire du croissant fertile : une terre brûlée, d’où l’eau et l’air sont extirpés. Il coupa les langues. Puis, il mit son pays sur orbite. Un vaisseau, rempli de délateurs et de mouchard, avait pour charge de le surveiller. Sa garde rapprochée agissait à sa guise et selon ses moindres caprices.
Alors, sous le règne de Ben Avi : la poésie s’est tue, le chant s’est exilé, et plus personne, jamais, ne voulait danser. Le chagrin et la mélancolie ont envahi tous les cœurs. Il a fermé les cinémas, supprimé les concerts et les tambourins. Les aisselles et les pubis sont rasés. Et pas question de dire pourquoi ? Il n’est pas interdit d’interdire, il est interdit d’autoriser. Des nuages sans pluie et du pétrin.
Ben Avi s’habille n’importe comment. Il pourrait selon les jours, tenir une épicerie ou une pompe à essence. Ni cravate, ni costume. Sauf peut-être, les lunettes noires pour voir sans être vu et pour façonner une tronche de beau ténébreux.
Un fou du jeu, brillant improvisateur dont la main ne tremble jamais. Il a le goût du risque, rompu à toutes les ruses et à tous les artifices. Jouer, il a fait cela très bien. Il a fait fonctionner le pays comme un casino. Il ne s’enthousiasme qu’à la vue d’un tapis vert et des jetons multicolores.
Il a inventé le tour de passe-passe pour nous faire croire que son Titanic n’a pas été englouti. Il a plongé la main dans son haut-de-forme et en a sorti, le tenant par les oreilles, la vie à crédit.
Quel as ! Telle fut l’image de Ben Avi 1er qui se fixa tout d’abord dans mon esprit tortueux. Mais l’honnêteté m’oblige à vous livrer une version bien différente.
A la recherche de ces livres jaunis qui dissertent sans fin sur les vertus de nos puissants disparus, je m’étais lancé dans les ruelles qui serpentent dans la vieille ville. En passant par la rue Zarkoun et Abdallah Ghech, je découvris un ouvrage écorné au titre alléchant : l’âge d’or de la Tunisie sous le règne de Ben Avi 1er. Devant ce livre, je paniquais et le bouquiniste, m’ayant observé, en profita : il me vendit son bien le double de son prix. J’emportai l’ouvrage pour m’y plonger pendant mille et une nuit. Je voulais lui faire cracher son secret.
L’auteur Cheikh Nefzaoui, y déclamait pour commencer : » Curieusement, les Tunisiens aimaient affubler Ben Avi le Conquérant de toutes sortes de surnoms surprenants : Aifa, Mahrous, Ayachi, Manoubi… » Il y avait bien d’autres surnoms encore, que notre vénéré Cheikh avait omis de relever mal intentionnellement. Si les Tunisiens sacrifient à cette curieuse manie de la dénomination c’était, selon l’auteur, pour protéger Ben Avi du mauvais Œil. Les Tunisiens craignaient les pouvoirs maléfiques des djinns et croient à la sorcellerie. Tous ces qualificatifs, aussi injustes soient-ils, avaient pour tâches de préserver Ben Avi. Tous ces alias avaient valeur d’une amulette, fer à cheval, main de Fatma et queue de poisson… Et Cheikh Nefzaoui d’ajouter : « Jamais dans l’histoire de la Tunisie- ni à l’époque libyque, ni à l’époque phénicienne, ni à l’époque romaine, ni sous Béni Hilel et encore moins à l’époque des vandales ou des Francs, les Tunisiens n’ont connu la prospérité que Ben Avi le sage leur a apporté. Il fut plus grand que Hannibal Barca, que Jugurtha, que Takfarinas et que Habib Bourguiba… De ce président unique, la mémoire ne garde que ceci :« il restitua au pays son mythe. Il fit de la Tunisie l’Andalousie un après-midi“.
Pharaonique, miraculeux, grandiose… les adjectifs ne manquent pas pour qualifier le temps de Ben Avi. Et Cheikh Nefzaoui de préciser : « A l’époque de Ben Avi le victorieux, la Tunisie était un vaste parc aussi verdoyant que le Belvédère. C’est sous cette ère nouvelle que les montagnes ont été cultivées, les ponts édifiés et les routes terrassées ». Pratiquement on se retrouve au paradis avec un cuisinier en prime. Terre d’élection du soleil, des rois et des dieux. Ni la charge du barda trop lourde, ni l’échelle trop large. On donna à Ben Avi les titres de combattant suprême et d’artisan de l’impossible. Ben Avi est le prince des pauvres, le président du siècle, Ben Avi le Bâtisseur, Ben Avi le bon Génie, Ben Avi le Berger, Ben Avi le timonier, Ben Avi aux mille couilles. Ben Avi un chef aux moustaches arquées… même s’il est imberbe.
En son temps, les gens se distinguèrent dans les jeux olympiques. Nos politiques, nos scientifiques et nos écrivains remportèrent des prix Nobel. Le made in Tunisia fait des ravages. La cage de Sidi Bou Said, l’harissa et le couscous sont des marques déposées à la bourse de Chicago.
Le dinar au lieu du dollar et le patois tunisois gazouillé par les Norvégiens. C’est écrit sur sa tombe : « Ben Avi, né en 1936 ( à Hammam Sousse) mort en 2035. Tout droit au paradis« .
Lien : http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/opinions/20090928.OBS2767/ben_avi_1er.html
PETIT ECHANGE AVEC LE DEPUTE Bobo CRAXI ( FILS DE Bettino CRAXI)
Par Faouzi MAHBOULI mercredi 2 septembre 2009, Rares sont ceux de ma génération qui n’ ont pas connu Bettino CRAXI, cet homme politique italien qui poursuivi par la justice de son pays s’ était éxilé à Hammamet et avait joui de la protection du dictateur Ben Ali qui a refusé de l’ extrader. Pour ma part, je pense que ce fût une bonne décision, car nul n’ ignore que personne n’ avait les mains propres et qu’ il s’ agissait d’ un règlement de comptes politique. Par ailleurs, CRAXI aimait vraiment la Tunisie et les tunisiens, et il a choisi d’ être enterré à Hammamet où il garde sa belle demeure. Bettino Craxi, de son vrai nom Benedetto Craxi, était un homme politique italien, né à Milan, le 24 février 1934, mort à Hammamet (Tunisie) le 19 janvier 2000. Parcours politique Fonctionnaire de parti, adjoint à la mairie de Milan dans les années 1960, il fut député de 1972 à 1994. Secrétaire du Parti socialiste italien (PSI) de 1976 à 1992, artisan de la montée de son parti, il parvient à supplanter les communistes d’Enrico Berlinguer comme force principal de la gauche italienne. Il réussit à ébranler la domination de la Démocratie chrétienne sur la vie politique italienne. Il fut président du conseil de 1983 à 1987. Il fut un chef de gouvernement très pragmatique, qui n’hésita à adopter de résolutions très déterminées à l’égard des États Unis lors de la crise militaire de Sigonella. Ses prises de positions très musclées et ses déclarations souvent cassantes lui ont bientôt attiré l’antipathie de la plupart des hommes politiques du Parti Communiste Italien (PCI) et de la Démocratie chrétienne (DC). Il a été inculpé en 1992 – puis condamné à 27 ans et demi de prison, dont 10 ans définitifs – dans le cadre de l’opération Mani pulite pour une demi-douzaine d’affaires de financement illicite de parti politique et de corruption. Malade, il s’enfuit en Tunisie, où il meurt en exil en 2000. Bettino Craxi demeure en Italie un personnage controversé, ses adversaires le considérant comme le symbole de la corruption politique, ses amis et héritiers politiques dénonçant sa persécution par une magistrature arbitraire. Son fils Bobo (Vittorio) Craxi a été député du parti Nouveau PSI de 2001 à 2006, avant de créer un nouveau parti centriste, I Socialisti, et depuis le 17 mai 2006 est sous-secrétaire d’État aux Affaires étrangères du second gouvernement de Romano Prodi. Sa fille Stefania est depuis 2001 députée de Forza Italia, le parti de Silvio Berlusconi. Voici donc le bref échange que nous avons eu ce jour : Cher M. CRAXI , Vous avez posté puis effacé ce message, et je vous comprends : Bobo a commenté votre lien : « Tu fait de la propagande anti-tunisienne un peu vieille et prévisible. Mieux que les mullah au pouvoir!!! » Bien sûr personne n’ ignore votre dette morale vis à vis du dictateur Ben Ali, qui avait refusé d’ extrader votre père à la demande de la Justice Italienne. Mais votre gratitude et votre villa à Hammamet, ne doivent pas vous conduire a nier une évidence confirmée par toutes les instances internationales… Le régime de Ben Ali est une dictature corrompue et criminelle qui pille et réprime le peuple tunisien depuis plus de 22 ans ! Si vous connaissiez un minimum notre peuple, vous sauriez que nous n’ avons pas de Mullahs, et que c’ est bien la cupidité sans limites, l’ injustice et l’ arrogance criminelle de vos amis qui radicalisent la population et hypothèquent l’ avenir de notre patrie. Amitiés, Bobo Craxi : La liberté d’expression dans les pays arabes n’est un problème seulmente tunisienne, ainsi que la corruption qui regne dans le monde. regarde l’Italie d’aujourd’hui.. je insiste : l’alternative democratique en Tunisie conduira à la republique des mullah, il faut bien les savoir et reconnaitre que le « mal mineur » ( moi je suis coinvancu qui se traite des excès phisiologiques dans tout les systemes de pouvoir prolongès) c’est bien mieux que un ètat tèocratique dans le quels risquent de tomber le monde arabe dans ca complexité. Moi je ne nie rien , je constate qui n’est pas une propagande politique qui change les choses. En tunisie comme en europe. Bobo Craxi : j’ajoute que Ben Ali a été beaucoup plus illuminé des autres leader de tout le magreb!!
Faouzi Mahbouli : Par rapport à Gueddafi, ce n’ est pas trés difficile M.Craxi… Mais, en revanche par rapport au Maroc, à l’ Algérie et même l’ Egypte le processus de démocratisation a régressé en Tunisie. J’ apprécie que vous ayez l’ honnêteté intellectuelle de ne pas nier les rapports alarmants sur les atteintes aux Droits de l’ Homme en Tunisie. Mais je suis en revanche navré que vous puissiez considérer que les tunisiens ne méritent pas une alternative démocratique. Pourquoi voyez vous la Tunisie sombrer dans une théocratie ?… A titre personnel, je suis laïc, mais je ne vois pas pourquoi des démocrates musulmans ne pourraient pas siéger au parlement s’ ils étaient élus. Cher M. Craxi, c’ est vrai que la corruption existe en Europe, mais la torture n’ est pas institutionnalisée…c’ est là une différence de taille.
Bobo Craxi : En Italie, democratie occidentale, de 1992 au 1995 a été pire… Bobo Craxi : Dans les secteurs de l’opposition au regime de ben Ali regne ce que en europe on appellè « l’esprit de Munich ». Une ouverture partielle de la democratie n’as rien à voir avec l’ideè de consideré utile l’ouverture aux integriste qui sont le vrai cancer de l’avenir de la tunisie. Pire que une nouvelle colonisation. Sur la torture , c’est evident vous avez raison, mais pas sur le reste.
Faouzi Mahbouli : Oui même si celà n’ a rien a voir avec la nature des tortures pratiquées par le régime dictatorial de Ben Ali, qui comme vous l’ admettez, à juste titre, n ‘ est pas démocratiquement élu. Celà sans oublier les assassinats politiques notoires. Enfin, 3 ans ce n’ est pas 22 ans, et bientôt 27 ans !!! Les tunisiens sont un peuple instruit et modéré, c’ est ce régime qui agit en pompier- pyromane qui mènera ce pays vers le radicalisme religieux et bien d’ autres travers qui auront un impact trés négatif sur les relations entre nos pays. Bobo Craxi : On verra…. NDR : M. le député Bobo Craxi, n’ est pas antipathique, il aime sans doute la Tunisie, mais il ne s’ est pas attardé sur toutes les pratiques de ses amis Ben Ali, Trabelsi…il ne faut pas confondre gratitude avec complicité de crimes et délits, sous peine de perdre un jour l’ amitié de tous les tunisiens qui ne pardonneront pas ce déni d’ éthique et de morale.
(Source : Mail reçu de la part de M. Faouzi Mahbouli le Mardi 29 Septembre 2009 à 13h10mn 47s, heure de Paris)
Le bilan de la répression en Guinée atteint 157 morts
Guinée: « massacre » et actes de barbarie lundi à Conakry, au moins 157 morts
Unesco : un fiasco arabe
Une opération militaire en Afghanistan fait 30 morts, talibans présumés
McChrystal : «Comment nous allons gagner en Afghanistan»
Propos recueillis à Kaboul par Renaud Girard 29/09/2009
INTERVIEW EXCLUSIVE – Le général Stanley McChrystal, commandant en chef américain en Afghanistan, explique que c’est en protégeant la population afghane que sera gagnée la guerre contre les talibans.
LE FIGARO. – Les Occidentaux ont désormais plus de 100 000 soldats en Afghanistan. Pouvons-nous gagner cette guerre ?
GénéralMcCHRYSTAL. – Oui, nous le pouvons.
Comment ?
C’est le peuple afghan qui décidera qui gagnera cette guerre. L’État afghan et l’armée afghane sont les forces qui, en fin de compte, emporteront la décision. Nous, les Occidentaux, nous devons être leurs loyaux partenaires. Nous pouvons gagner car les talibans et les autres groupes d’insurgés ne constituent pas une force politique irrésistible. Ils ne sont que le résultat de la faiblesse de l’État afghan. À nous de convaincre la population de ne pas soutenir l’insurrection.
Vous avez demandé des renforts. L’ambassadeur russe à Kaboul, Zamir Kaboulov, dit que lorsque les Soviétiques avaient «5 000 hommes, pas de problème ; 140 000 hommes, beaucoup de problèmes». Y a-t-il une loi mathématique Kaboulov en Afghanistan?
Je connais personnellement Zamir, c’est l’un des hommes qui connaissent le mieux l’Afghanistan, pour avoir passé 17 années ici. Il m’a livré ses réflexions, qui m’ont été très utiles. Je ne pense pas que sa loi s’applique à la situation actuelle. L’Armée rouge était considérée comme une force d’occupation, cherchant à transformer brutalement la société afghane. Quand le roi Amanullah a essayé de moderniser le pays pendant les années 1920, il s’est heurté à une révolution en 1929. Les Soviétiques étant vus comme un corps étranger, ils ont cimenté contre eux toutes les tribus afghanes. Je ne crois pas que la population afghane nous perçoive comme elle considérait les Soviétiques.
Vous parlez d’afghaniser la guerre. Ce sont les Russes qui avaient inventé le concept d’«afghanisation de la guerre». Qu’est-ce qui vous différencie d’eux ?
En réalité les Soviétiques et l’armée afghane qu’ils avaient formée ont été rejetés par la population comme illégitimes. Ils ont provoqué un soulèvement en masse contre eux. Nous, c’est différent : nous devons faire en sorte que les forces de sécurité afghanes deviennent responsables de cette guerre. C’est à elles de la gagner ou de la perdre ; notre responsabilité est de leur donner les meilleures chances de gagner.
Vous avez remis au Pentagone votre rapport stratégique et votre mémorandum sur les effectifs. Quelles réponses avez-vous reçues de Washington ?
Je me trouve dans la meilleure situation possible : on m’a donné toute liberté pour m’exprimer. Lorsqu’il m’a été demandé d’indiquer le nombre souhaitable de soldats en Afghanistan, on m’a explicitement exonéré de toute contrainte de politique intérieure américaine. Ces deux rapports vont maintenant faire l’objet d’un débat politique, qui prendra en compte des dimensions stratégiques plus larges. Quelles que soient les décisions qui seront prises au niveau politique, nous les exécuterons.
Vous avez dit que cette guerre était depuis 2001 comme un empilement de huit guerres successives, sans qu’aucun enseignement n’ait été tiré. Que préconisez-vous ?
Notre premier devoir, c’est l’humilité. La situation afghane est excessivement complexe : nous avons tous encore beaucoup à apprendre. Nos officiers doivent progresser dans la connaissance des langues et des moeurs de ce pays. Nous devons nous rapprocher de la population en nous débarrassant de tous ces blindages et autres gilets pare-éclats. Nos hommes doivent mieux connaître l’histoire et la culture afghanes, afin de mieux agir de concert avec leurs camarades afghans.
Les armées occidentales ne se sont-elles pas trop «bunkérisées», se coupant de la population afghane ?
Il y a la responsabilité normale de nos hommes politiques et de nos généraux de protéger la vie de leurs soldats. Mais il y a aussi l’obligation de remplir la mission. En sortant davantage, en allant à la rencontre de la population afghane, nous assurerons à long terme une protection plus efficace de nos hommes. En fait, c’est la population elle-même, et non pas nos camps retranchés, qui nous donnera à l’avenir le plus de sécurité.
Comment caractérisez-vous cette insurrection ?
C’est une confédération d’insurrections, avec des buts politiques différents. Il y a les talibans historiques, le groupe Haqqani, le Hezb Islami de Gulbuddin Hekmatyar et d’autres groupuscules épars. Leur seul ciment, c’est leur haine du gouvernement en place. Les talibans ne sont pas aimés dans la population. Ils n’ont pas de programme politique crédible et pas de leader charismatique ; leur seul terreau, c’est la frustration d’une partie de la jeunesse, au chômage.
N’y a-t-il pas une erreur stratégique à confondre la lutte contre le terrorisme islamiste international et une insurrection nationaliste ?
Vous avez raison : il y a ici des éléments de groupes terroristes transnationaux comme al-Qaida et des groupes authentiquement locaux comme les talibans. Ils sont distincts, mais ils entretiennent des liens entre eux. La stabilité du Pakistan et de l’Afghanistan est cruciale pour le monde entier. Et tous ces groupes islamistes la menacent, qu’ils soient locaux ou transnationaux.
Pourriez-vous résumer votre nouvelle stratégie ?
Revenons aux leçons données par les Français Lyautey et Galula en matière de contre-insurrection ! Notre affaire, ce n’est pas de tuer le maximum de talibans, mais de protéger la population. Il faut qu’elle réalise que notre seule préoccupation est de la protéger. Autant contre l’ennemi que contre le mal que nos armes peuvent lui infliger involontairement. Sur le terrain, nos forces doivent montrer plus de respect envers la population. Notre principal effort militaire doit être le développement des forces de sécurité afghanes. Il faut accroître les effectifs de la police et de l’armée (ANA) et améliorer leur professionnalisme, leurs équipements et leur entraînement. Changement significatif, la manière que nous proposons pour y arriver, c’est de faire ce que j’appelle du embedded partnering (partenariat intégré). Rassembler les unités. Votre célèbre Légion étrangère ne doit pas aller seule au combat. Une bonne opération, c’est quand deux sections de légionnaires partent au combat avec deux sections de l’ANA. Les légionnaires vont apporter leur professionnalisme, leur technologie, leur expérience, leur allant et les Afghans leur connaissance de la société et des guerres qui se sont déroulées dans ce pays. Il se créera alors une synergie. Ensemble, ils seront plus forts. Le dernier volet de ma stratégie, c’est de définir des priorités. On ne peut pas prétendre contrôler la totalité du territoire en même temps. Tous les districts ne requièrent pas le même degré de sécurité, au même moment. On doit sélectionner les régions les plus densément peuplées, leur apporter la sécurité, afin que le développement et la gouvernance aient de réelles chances. Nous ne pouvons plus nous permettre de conquérir un territoire par une opération éclair et puis nous en aller. Car les talibans arriveraient juste après pour punir les habitants ayant travaillé avec nous. Lorsque nous attaquons, nous devons rester, jusqu’à ce que les forces afghanes et la gouvernance soient assez fortes pour faire échec aux insurgés.
Bénéficient-ils toujours du sanctuaire pakistanais ?
Oui. À partir du moment où vous avez une frontière aussi longue, montagneuse et difficile que la ligne Durand, il est impossible de la rendre étanche. Des deux côtés, vous avez les mêmes tribus pachtounes. Les gens circulent de tout temps des deux côtés de cette ligne. Comme dans beaucoup d’exemples historiques d’insurrection, celle-là a la possibilité de se réfugier de l’autre côté d’une frontière internationale.
Quelles sont vos relations avec le général Kayani, patron de l’armée pakistanaise ?
Excellentes. On se voit très souvent en tête-à-tête. C’est un soldat expérimenté et nous comparons nos expériences de chaque côté de la frontière. Kayani a élaboré une véritable stratégie. Pour réussir sa contre-insurrection dans les Zones tribales, il a compris l’importance d’informer la population pakistanaise. Dans les guerres modernes, il est devenu vital que les buts de votre action et la façon dont vous la menez soient bien compris par la nation que vous servez.
Avons-nous fait des progrès sur le terrain, où, quand et comment ?
Le terrain important que nous devons sécuriser, ce sont les gens. Ce que nous avons fait au cours des derniers mois, c’est notre percée tout le long de la rivière Helmand, une zone où les talibans jouissaient d’une forte influence. Nous y sommes allés avec l’armée afghane. Et cette fois la population sait qu’on ne l’abandonnera pas.
Vous avez 3 000 Français sous vos ordres. En tant que général en chef, quel jugement portez-vous sur l’armée française ?
Je suis un grand admirateur de l’armée française, dont j’ai étudié le travail contre-insurrectionnel en Indochine et en Algérie. J’ai rendu visite à deux bataillons français. Ce sont des soldats hautement professionnels et dédiés à leur mission. Les officiers français et moi partageons exactement les mêmes idées quant aux tactiques de contre-insurrection. On repère un groupe de dix insurgés loin dans la montagne : si onarrive à en tuer deux, on risque de se retrouver avec un groupe de vingt, car six cousins de chacun des tués auront décidé de prendre les armes pour les venger. La bonne stratégie consiste à isoler les insurgés de la population, et l’insurrection s’éteindra d’elle-même.
Avez-vous un message pour le peuple français ?
Ce n’est pas une guerre pour conquérir un territoire, pour s’enrichir ou nous protéger au sens le plus immédiat : nous nous prémunissons contre al-Qaida par mille autres moyens. En fait, c’est une guerre dédiée à un peuple qui a besoin d’aide. Je suis fier d’en être. Et je crois que la France aussi.
Le général McChrystal, un expert de la lutte contre-insurrectionnelle
Commandant en chef des forces américaines et de l’Otan (Isaf) en Afghanistan depuis juin 2009, le général d’armée Stanley McChrystal, 55 ans, n’est pas un nouveau venu dans le domaine de la guerre contre-insurrectionnelle. En 2002, il fut le chef d’état-major du corps expéditionnaire américain en Afghanistan ; et de 2003 à 2008, il commanda le corps des forces spéciales des États-Unis. Situé en plein cœur de Kaboul, protégé des attentats suicides par d’énormes chicanes en béton, son quartier général est une tour de Babel de 2 300 hommes, où l’on croise des officiers d’une quarantaine de nationalités. Le responsable des plans et de la stratégie est un général de brigade français, issu du génie parachutiste.
Chaleureux, souriant, précis dans son propos, le général McChrystal est tout le contraire d’un commandant en chef arrogant.
(Source: »lefigaro.fr » le 29 sept. 09)
Lien:
http://www.lefigaro.fr/international/2009/09/29/01003-20090929ARTFIG00017-mcchrystal-comment-nous-allons-gagner-en-afghanistan-.php