29 juin 2007

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TUNISNEWS
8 ème année, N° 2593 du 29.06.2007

 archives : www.tunisnews.net


Comité des Mères des Victimes de la loi sur le terrorisme : Agression du prisonnier politique Khaled Arfaoui

Marguerite Rollinde: Dernière minute Tunisie Le syndicat tunisien des médecins spécialistes libéraux fait de la résistance.. Tunisia Watch: Sakher El Materi lance La radio privée Ezzitouna La Liberté: Lycée français condamné par le pouvoir Nader Ben Slama: Le prochain président Tunisien sera issu d’une famille de la classe moyenne ? Réalités: Appel au dialogue : Les exclus de la CNAM Webmanagercenter: Rapport WSIS 2007 : 9,5% d’internautes en Tunisie AFP: Accord Tunisie-Italie pour la construction d’une centrale électrique Samsoun: Echec de l’objectif de création d’entreprises en TN! Jeune Afrique : Ma coiffeuse, Sarkozy et le trésor du Kef Courrier international: Sexe, Gaza et vidéos


 
Comité des Mères des Victimes de la loi sur le terrorisme

Agression du prisonnier politique Khaled Arfaoui

 
Le CMVLT informe que le prisonnier politique Khaled Arfaoui, incarcéré actuellement à Borj er Roumi, a été violemment agressé par le lieutenant Ben Romdhane et quatre agents tortionnaires, jusqu’à ce qu’il perde connaissanc. Ensuite, ils l’ont aspergé d’eau et l’ont jeté au cachot, après l’avoir privé de nourriture et de ses médicaments (Ventoline). Il souffre d’asthme et ne peut se passer de ses médicaments. Il est également privé de lit.
Le jour de la visite, sa mère, madame Zaïneb Chebli, a tenté de rencontré le directeur de la prison, le dénommé Imad Elajmi, pour se plaindre à lui de l’état de son fils, mais les gardiens l’en ont empêchée. Sur son insistance, ils l’ont autorisée à le rencontrer, mais ce dernier ne l’a pas écoutée, l’a traitée de terroriste et d’extrêmiste et l’a agressée verbalement, la traitant d’amorale et de mal élevée.
Le CMVLT dénonce ces comportements illégaux et appelle à la libération de tous les prisonniers politiques, à la fin des arrestations sauvages dans les rangs de la jeunesse tunisienne, la traduction en justice des agresseurs et des tortionnaires.
Il appelle tous les partis, associations et organisations de droits de l’homme, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, à soutenir son combat pour la libération de ses enfants.
CMVLT
 
(Source : Tunisnews du 28.06.07)
(traduction ni revue ni corrigée par les auteures de la version en arabe, LT)


Dernière minute Tunisie

Je viens d’être informée depuis Tunis que la police a voulu empêcher  Lotfi Hajji, correspondant d’Al Jazeera d’accéder au local du Forum pour  les libertés démocratiques où se tenait une conférence sur la liberté de  conscience. Par solidarité plusieurs militants, dont Hamma Hammami,  Radhia Nasraoui et Lotfi Ben Salem se sont rassemblés avec Lotfi Hajji  place de Barcelone pour protester contre cette interdiction. Ils ont commencé à scander des slogans auxquels la police a répondu en les agressant. Merci de diffuser l’information. Marguerite Rollinde, vendredi 29 juin, à 22h. (Source: La Liste de discussion et d\’information sur les droits humains au Maghreb le 29 juin 2007)


Le syndicat tunisien des médecins spécialistes libéraux fait de la résistance..

 

Nous croyons savoir que les responsables du Syndicat Tunisien des Médecins Spécialistes Libéraux (STMSL) ont adressé derniérement le message suivant aux membres du syndicat dont la teneur est la suivante:

 

** Merci à tous les confrères de toutes les régions qui se sont déplacés ce dimanche 24 juin 2007 à Tunis, malgré la chaleur ( 47° selon la météo) et les résultats du BAC, pour assister à l’AGE du STMSL et dépassant ainsi le nombre de 800 ( en témoignent les 672 places assises à part les confrères restant debout ).

 

** Merci aussi à tous nos grands maitres dont la présence honore le STMSL.

 

** Merci aussi à tous nos confrères excusés qui n’ont pas pu assister mais ayant le cœur avec le STMSL.

 

** Merci aussi à tous les confrères généralistes dont la présence a plus de signification 

 

Les présentations et les interventions étaient précises et claires.

 

La décision finale de l’assemblée est de :

 

1- NE PAS SIGNER LE CONVENTIONNEMENT INDIVIDUEL AVEC LA CNAM, 

 

2- CONTINUER A EXERCER COMME D’HABITUDE après le 1er  juillet,

 

3- RESTER SOLIDAIRE  jusqu’à la prochaine AG  prévue pour début septembre 2007.

 

** Un fait remarquable : la quasi-totalité des confrères présents sont restés jusqu’à la fin de l’AG et ont voté et applaudi à l’UNANIMITE l’envoi d’ UN MESSAGE à MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE.

 

(Source : correspondance particulière de Tunis)

Site officiel du STMSL : http://www.stmsl.org/index.htm

 

 


Sakher El Materi lance La radio privée Ezzitouna

 
Une nouvelle radio privée sera lancée à Tunis dont le siège social sera situé à la Charguia II. Cette nouvelle radio FM vient concurrencer Radio Mosaïque sur la ville de Tunis et appartient au Groupe El Matri et sera dirigée par l’universitaire Kamel OMRANE. La nouvelle Radio appartient au jeune Mohamed Sakher El Materi gendre du président. Un capital de 700.000 dinars est prévu pour son lancement Cette nouvelle station FM sera nommée Ezzitouna, sachant que la Radio Régionale de Sfax a pour nom Zitounat El Atheer « l’Olivier des Ondes ». Ezzitouna qui est surtout le nom de la grande mosquée de Tunis semble destinée à récupérer un public islamiste modéré et prêcher essentiellement un discours religieux. L’universitaire Kamel OMRANE choisi pour la diriger est un ancien directeur de la radio nationale. le processus de libéralisation du secteur audio-visuel tunisien amorcé en 2003 avec la création de la première chaîne de radio privée du pays, radio Mosaïque FM, basée à Tunis avec une orientation de radio musicale. Les canaux FM de diffusion répartis sur quatre fréquences à Tunis atteignent les auditeurs jusqu’à un rayon de 70 kms de la ville, ce qui englobe plus de 35 % de la population nationale. Le 13 février 2003, la première télévision privée du pays, Hannibal TV voyait le jour. Radio Jawhara, deuxième station de radio privée du pays émet depuis le 25 juillet à partir de ses studios de Sousse. Avec  Radio Ezzitouna, l’ouverture du secteur audio-visuel tunisien aux privés semble s’installer dans un cercle exclusivement réservé. (Source : le blog «Tunisia Watch » de M. Mokhtar Yahyaoui, le 25 juin 2007) Lien : http://tunisiawatch.rsfblog.org/

Lycée français condamné par le pouvoir

 
Tunisie • Le Lycée Louis-Pasteur de Tunis est torpillé à l’heure où, étrange coïncidence, la veuve de Yasser Arafat et la femme du président Ben Ali lancent un lycée concurrent. Roger de Diesbach La Fondation Bouebdelli, dirigée par une famille franco-tunisienne, possède et dirige à Tunis une école privée de plus de 1400 élèves (école, collège, lycée). A l’initiative de la Chambre tuniso-française de commerce et d’industrie, un Lycée Louis Pasteur, préparant aux examens d’Etat français, est ajouté à cette structure en septembre 2005. Le 25 mai 2005, le Ministère tunisien de l’éducation et de la formation écrivait à Madeleine Bouebdelli qu’il ne voyait a priori aucun inconvénient à autoriser ces classes de préparation au baccalauréat français. Suivaient cinq conditions (accord avec la France, enseignement de la langue arabe, de l’histoire et de la géographie tunisiennes, nomination d’un directeur indépendant, etc.) que la fondation estime avoir remplies. Ces études commencent au Lycée Louis-Pasteur en septembre 2005. Le 10 mai 2007, patatras! Le Lycée Pasteur reçoit un nouvelle lettre du Ministère tunisien de l’éducation: «Nous avons appris à travers des annonces publicitaires insérées par votre établissement dans les journaux quotidiens, que vous inscriviez des élèves au baccalauréat en vue d’étudier selon le système de la mission culturelle française en Tunisie. Etonnés de cette initiative, nous vous demandons d’arrêter les inscriptions et d’annuler vos annonces en attendant de recevoir une autorisation définitive.»S’il ne peut plus inscrire des élèves, le Lycée Louis-Pasteur est condamné à la fermeture. Pétitions de 1000 parents d’élèves au président tunisien Ben Ali, lettre au président français Nicolas Sarkozy, rien n’y fait. La fondation Bouebdelli s’insurge «contre cette décision arbitraire et dénonce une tentative de spoliation et un abus de pouvoir du Ministère de l’éducation à la solde de la famille régnante Ben Ali. Pourquoi? La Fondation Boubdelli explique: «Mme Souha Arafat, veuve de Yasser, et Mme Leila Ben Ali, épouse du président, vont ouvrir en septembre prochain un établissement de même nature que notre lycée dans la banlieue nord de Tunis. Ce sera l’Ecole internationale de Carthage. Il fallait donc supprimer toute concurrence à cette nouvelle école, particulièrement celle de notre lycée de renommée, et récupérer élèves et corps enseignant qui, par bonheur, résistent jusqu’à ce jour.» L’établissement Bouebdelli est situé sur un terrain de 6000 m2 dans le meilleur quartier d’affaires de Tunis. En 2004 déjà, le clan de Mme Ben Ali avait tenté d’obtenir sa fermeture, officiellement parce qu’il avait refusé d’inscrire une élève jugée insuffisante de la famille régnante. La vague de protestations suscitée par cette première affaire avait fait reculer le régime. Il n’est pas certain qu’il en sera de même cette fois-ci. Depuis quelques années, le clan de la femme du président impose sa loi avec toujours moins de retenue sur différents secteurs économiques de Tunisie. (Source : « La Liberté » (Quotidien – Suisse), le 28 juin 2007)

Le prochain président Tunisien sera issu d’une famille de la classe moyenne ?

 

Ben Ali affirme sur le site carthage.tn qu’il est issu d’une famille pauvre. Son père était gardien du port de Sousse et responsable d’une famille nombreuse. Pourtant quand Leila Trabelsi a comploté contre lui, elle a choisi le général Habib Ammar, pour concurrencer le général vieillissant. Mais Habib Ammar est devenu trop déconnecté du centre du pouvoir après son éviction en 1988. Leila Trabelsi s’est tournée pour un autre homme capable à ses yeux d’évincer Ben Ali et avec son énorme étroitesse d’esprit et ses complexes par rapport à l’argent, elle a « sélectionné » Hédi Jilani l’homme le plus riche de la Tunisie, croyant naïvement que la richesse matérielle rime avec le pouvoir politique. Le complot a échoué car Hédi Jilani ne sera jamais le Berlusconi ou le Tapie de la Tunisie, ni lui, ni ces petits profiteurs comme Slim Chiboub, Larbi Nasra, Slim Zarrouk, Marouane Mabrouk, Belhassen Trabelsi, ni même Kamel Morjane.   C’était toujours comme ça ! Bourguiba est fils d’un officier de la garde beylicale, Abdelaziz Bouteflika est fils de petit commerçant, Nasser est fils de petit fonctionnaire, Mouamer Khadafi, Anouar Sadate Hosni Moubarek et Hafed Assad sont d’origine paysanne. La longévité de ces politiciens arabes est dûe en grande partie à leur extraction populaire. Le prochain président Tunisien sera issu d’une famille de la classe moyenne et originaire d’une petite ville. Le prochain président sera fils d’enseignant, médecin ou cadre moyen comme Hugo Chavez ou Victor Louchtchenko et ne sera pas fils d’un richissime homme d’affaires, d’un général ou d’un haut fonctionnaire corrompu. Les fils des grandes familles tunisoises, comme Fouad Mbazza, ne seront bon qu’à occuper des postes honorifiques qui comblent leurs egos. Les fils des fortunés ne seront pas des hommes politiques parce qu’ils ont passé une jeunesse dorée loin des occupations du peuple. Les fils des hommes politiques ne suivront pas la voie paternelle et feront uniquement des affaires (Cf: Chékib Ben Hédi Nouira, Habib Bourguiba Junior et Mahdi Ben Taher Belkhodja). Le prochain président ne sera pas un des leaders de l’opposition officielle ou officieuse vieillissants et coupés des nouvelles générations. Le prochain président n’aura pas le profil de Seif El Islam al Khadafi, ni de Jamel Moubark, fils de militaires, nés et élevés dans les arcanes du pouvoir militaire complètement coupé de la réalité du peuple. Le prochain président doit avoir le charisme nécessaire pour guider les Tunisiens du 21 ième siècle, car aucun nouveau président ne pourra présider la Tunisie sans avoir la légitimité du peuple. 28 Juin 2007  

Nader Ben Slama naderbenslama@yahoo.Fr

 


Me Moncef Barouni quitte la présidence de la TACC

 
La Tunisian American Chamber of Commerce (TACC) a tenu son assemblée générale élective, jeudi 28 juin 2007. L’évènement majeur en a été la confirmation de la rumeur qui circulait depuis plusieurs mois : le départ de Me Moncef Barouni de la présidence de l’organisation qu’il assumait depuis sa création en 1989. En effet, Me Barouni, qui reste président de l’Association d’Amitié Tuniso-Américaine, n’a pas présenté sa candidature à l’élection du nouveau bureau de la TACC. M.M. (Source: le portail “webmanagercenter », le 28 juin 2007 à 15h30) Lien : http://www.webmanagercenter.com/management/article.php?id=30198
 

Appel au dialogue : Les exclus de la CNAM

 
Dr. Samira Rekik  A quelques jours du démarrage de la CNAM, le syndicat tunisien des médecins spécialistes libéraux reste sur le banc de touche, et n’a pas été convié à signer la convention cadre, alors qu’il a été reconnu officiellement en tant que membre du Conseil National de l’Assurance-Maladie. C’est l’inquiétude qui règne aujourd’hui, aussi bien du côté des médecins spécialistes que de celui de leurs malades qui ne savent plus que faire au cas où leurs médecins seraient exclus de la CNAM. La CNAM pourrait-elle se passer des spécialistes ? C’est la vraie question que l’on doit se poser, car en ce moment personne ne se précipite au portillon des registres de conventionnement, selon le syndicat tunisien des médecins spécialistes libéraux. Pourtant, comme toutes les parties, ils voudraient faire réussir cette réforme de l’assurance-maladie. Mais le projet tel qu’il est présenté actuellement par la CNAM ne répond pas aux aspirations des spécialistes, qui bouderont probablement le conventionnement. Le syndicat des spécialistes dit rester sceptique quant à la réussite du projet de la réforme, dans sa vision actuelle, et craint pour la qualité de la médecine en Tunisie, si, en particulier, cinq points ne sont pas revus et corrigés par la CNAM. Il s’agit du paiement direct de l’acte médical par le malade au médecin, et ce quelle soit la filière choisie par le malade, de la détermination de la valeur des actes d’exploration et de chirurgie selon la nomenclature des actes professionnels après accord sur la valeur de la lettre clé (KE, KC). La détermination des honoraires se fera bien évidemment dans les limites de la fourchette ordino-syndicale en vigueur. Des mesures incitatives (meilleur remboursement de l’affilié, allègement des charges sociales et/ou fiscales du médecin) pourraient être envisagées pour encourager les médecins qui le désirent à pratiquer les honoraires au bas de la fourchette. Le passage obligatoire par le médecin généraliste dans la filière du parcours coordonné de soins constituerait un barrage supplémentaire à l’accès aux spécialistes, et ne respecterait pas le principe du libre choix du médecin par le malade. Là aussi des mesures pourraient être envisagées. Enfin il faudrait penser à alléger les procédures administratives jugées trop lourdes et contraignantes par les médecins spécialistes, et éviter de toucher à la liberté des médecins avec des restrictions dans le genre : le médecin s’engage a prescrire les génériques. Le syndicat des spécialistes, qui a aujourd’hui deux ans d’âge, se plaint du manque de lisibilité du projet actuel de la CNAM. Qu’en est-il des protocoles de soins dont parle la CNAM et qui n’ont pas encore vu le jour ? Qu’en est-il des tarifs d’hospitalisations dans les cliniques? Combien payera la caisse ? Combien payera le malade ? A la charge de qui sera l’informatisation pour assurer le suivi des dossiers et des malades ? Pour les affections prises en charge intégralement (APCI), qui décidera que tel malade sera sous le régime des APCI ou pas ? Quels sont les cas que prévoit sans les citer la CNAM quand elle parle de gestion des non paiements du médecin ? Pourquoi barrer la route de la filière privée pour les malades qui ont choisi de se faire soigner dans le secteur public ? Pourquoi ne pas prévoir simplement des passerelles d’une filière à une autre ? Autant de questions restées sans réponses et que les spécialistes auraient aimé poser, ne serait-ce que pour enrichir le débat dans le but de préserver le niveau de la médecine tunisienne. Comme toutes les médecines du monde qui se veulent à la pointe du progrès, la médecine tunisienne est aussi tributaire des avancées technologiques qui restent coûteuses. Dans cette période cruciale, à la veille de la mise en application d’une réforme essentielle du système de santé de notre pays, le syndicat des médecins spécialistes appelle de tous ses vœux les dirigeants de la CNAM au dialogue et à la concertation avec les médecins spécialistes afin d’aboutir à un accord garantissant toutes les conditions de réussite et de pérennité de ce projet. (Source : « Réalités » (Magazine hebdomadaire – Tunis), N° 1122 du 28 juin 2007)

Rapport WSIS 2007 : 9,5% d’internautes en Tunisie

 
           Le rapport de l’UIT (Union Internationale des Télécommunications) et l’UNCTD (United Nations Conference on Trade and Development), publié en mai 2007 et intitulé ‘’World Information Society Report 2007 Beyond WSIS’’, nous permet d’avoir, entre autres, des chiffres de développement des TIC en Afrique du Nord. Dans le chapitre 4, le rapport étale la stratégie des TIC de la Tunisie, qui a été en 1991 le premier pays arabe et africain à se connecter à Internet, à travers l’IRSIT, aujourd’hui liquidé. Evolution des TIC en Afrique du Nord en 2005  (Selon le rapport WSIS 2007)  

 

Tunisie

Maroc

Algérie

Egypte

Téléphone fixe pour 100 habitants

12,5%

4,4

7,8

14,6

Téléphone portable pour 100 habitants

52,6%

40,9

41,5

18

Ordinateur pour 100 habitants

5,7

2,6

2,4

2,5

Prix de communication GSM US $ nationale

0,01 US $

0,15

0,04

0,02

Nombre d’internautes pour 100 habitants

9,5%

15,2

2,3

7,0

Nombre d’alphabètes

74,3%

50,7

69,8

55,6

Selon ce rapport, on note que la Tunisie détient la 2ème place pour la téléphonie fixe derrière l’Égypte, sachant  que depuis la privatisation partielle de Tunisie Télécom, on a noté un arrêt de tout investissement dans l’infrastructure de la téléphonie fixe. Le rapport note aussi la stratégie de privatisation du secteur TIC et de son ouverture vers l’investissement privé, avec une diversification des technologies, qui se base essentiellement sur un axe prioritaire, qui est le téléphone mobile, première technologie de communication, avec 52,6% de la population en 2005 et 70,6% en 2007, soit le taux le plus élevé dans toute l’Afrique. Dans une seconde place se trouve Internet avec 9,5% d’utilisateurs en 2005 et 14,9% en 2007, suivi de la téléphonie fixe avec 12,5% en 2005 et qui tend à stagner, ce qui risque de freiner à terme le développement de l’Internet haut débit via l’ADSL et qui se base actuellement sur la technologie filaire fixe. Cette difficulté peut être contournée par la technologie Wimax ou GPRS, avec l’Internet mobile, ce qui permettra de couvrir de coup de 75% de la frange de la population tunisienne, soit 100% des Tunisiens ayant plus de 15 ans d’âge. Le cumul de la téléphonie fixe et mobile a permis déjà, en 2005, de couvrir 64% de la population tunisienne et d’atteindre le chiffre de 86,5% de la population en 2007. Ce qui permettra à la Tunisie de gagner la bataille du nombre et d’une couverture totale d’ici 2009, reste beaucoup à faire pour la qualité, où on note l’absence de la technologie UMTS de 3ème génération, la TNT et la faiblesse de l’Internet haut débit. De même les prix, qui restent stables et n’ont pas baissé pour la téléphonie mobile depuis 2004 et ce malgré l’existence d’un marché très concurrentiel, mais qui reste très protégé du goût des consommateurs, avec même une entente de fait entre les opérateurs GSM, sur la bénédiction de l’INT Instance Nationale des Télécommunications. Les consommateurs, bien que leur voix ne soit pas relayée par l’ODC (Organisation de Défense du Consommateur), souhaitent vivement l’arrivée d’un 3ème opérateur GSM, pour voir une réelle baisse des prix, comme ce fut le cas au Maroc, Mauritanie ou l’Egypte. Enfin, le rapport note que les progrès sont notables mais l’utilisation d’Internet reste faible et ce par comparaison aux autres pays, où si l’on compare avec le niveau de vie, le taux élevé d’alphabétisation, peut-être le prix des lignes ADSL et surtout leur indisponibilité actuelle dans  plusieurs villes de la Tunisie, comme Nabeul, Djerba, Gafsa, Sidi Bouzid, Tabarka, ce qui constitue un frein pour sa progression, A noter également l’approche tunisienne par le biais des publinet où l’heure de navigation Internet coûte 1,5 DT, et aussi le PC familial qui ambitionne d’équiper 1 million de familles tunisiennes en 2009 avec des financements sous forme de crédit et la fixation d’un tarif préférentiel de 700 DT (TTC) pour un desktop et 1.200 DT TTC pour un portable. Ceci dit, certains soulignent que ces prix doivent être revus rapidement à la baisse car les grandes surfaces ont permis, par une politique plus agressive en termes d’achat, de ramener le seuil pour le portable de qualité en dessous de la barre de 1000 DT TTC et celui du desktop en dessous de 600 DT TTC, ce qui augure d’un élargissement rapide de la base des familles équipées. Il reste pour la Tunisie de gagner 2 batailles dans les TIC, celle d’Internet haut débit et surtout de la qualité, qui ne correspond pas actuellement au standing de la Tunisie, et aussi celui de l’emploi des ingénieurs qui, malgré une réelle politique volontariste par les pouvoirs publics envers les SSII, elle n’arrive pas à trouver les bonnes solutions et à passer d’un marché de consommation des TIC vers un marché de création de produits, d’emploi et d’exportation. F.B.F. (Source: le portail “webmanagercenter », le 28 juin 2007 à 14h15) Lien : http://www.webmanagercenter.com/management/imprim.php?id=30199&pg=1

 


 

AFP, le 29 juin 2007 à 15h51 Accord Tunisie-Italie pour la construction d’une centrale électrique

TUNIS, 29 juin 2007 (AFP) – La Tunisie et l’Italie ont signé vendredi des accords pour la construction d’une centrale électrique de 1.200 mégawatts sur le littoral Est tunisien et la réalisation d’une interconnexion à travers la Méditerranée. Ces projets, au coût estimé à environ 2 milliards et demi d’euros, prévoient la construction et la gestion d’une centrale électrique à Haouaria, localité du cap Est tunisien, le plus proche de l’Italie en Afrique du nord. La centrale entrera en service en deux étapes: la première en 2012 avec une production de 800 mégawatts, destinés pour moitié à l’Italie, puis la seconde en 2015 pour la production de 400 mégawatts réservés entièrement à l’Italie. Un mémorandum d’entente a été signé vendredi en présence des ministres italien du Développement économique, Pier Luigi Bersani, et son homologue tunisien de l’Industrie et des PME, Afif Chelbi. Pour l’Italie, ce projet « revêt beaucoup d’importance notamment en ce qui concerne la sécurité de l’approvisionnement énergétique », a déclaré M. Bersani lors d’un point de presse. Selon lui, ce programme est porteur d’un « message à l’Union européenne sur la manière de concrétiser la coopération énergétique entre l’Europe et l’Afrique du Nord, par le biais d’un projet privé ». Le ministre tunisien a fait état de l’intérêt manifesté par les investisseurs étrangers, sans les citer, et a exclu l’usage du nucléaire. La réalisation du projet va être confiée à une compagnie mixte formée par la Société tunisienne d’électricité et de gaz (publique) et le gestionnaire du réseau italien Terna. AFP

 


 

Echec de l’objectif de création d’entreprises en TN!

 

Par : Samsoun Via Mirage, reprenant un article (voir ci-dessous*) de WebManagerCenter, qui en passant est un excellent site. Il parait que le projet du gouvernement pour créer 70000 entreprises par an entre 2005-2009 a ou est entrain d’échouer. Au lieu de 14000 par an ce chiffre ne serait que de 3500 (notez le “il parait” et “ne serait que”, car il est presqu’interdit de savoir les vrais chiffres). On est juste a mi chemin de ce plan (06/2007) et on ne peut donc plus cacher la vérité, donc le gouvernement commence a rendre public ces préoccupations a travers le parlement (ironique non!! Ce parlement même qui nous représente). Je ne vais pas m’attarder sur cet aspect de la communication ni de manque de statistique. Mais la vérité est que pour satisfaire l’appellation « pays développé », on doit avoir 7 à 10 entreprises privées par millier d’habitant et on n’en est officiellement qu’a une entreprise par 1000 habitants. Je ne suis pas un économiste ou un expert de la macroéconomie, qui établit les relations entre le revenu, la consommation, l’investissement, le taux de chômage et autres indicateurs pour arriver a un modèle économique optimum. Je laisse cela pour les experts même si dans notre cas, on ne pourra même pas modéliser le système car il est truqué. Moi je suis un entrepreneur, un créateur d’entreprise potentiel, et c’est comme cela que je lis le marché, je parle par expérience, celle vécu en France et aux USA, mais qui doit être la même en Tunisie si on veut faire partie des pays développés, non ? Bien sur, c’est juste un avis personnel de par mon vécu. Je suis constamment a le recherche de produits ou créneaux ou il ya une demande assez importante pour minimiser le risque. Parfois même s’il n’ya pas encore la demande, comme pour les produits innovateurs, il y a un marche car personne n’y a pensé. Comme tout entrepreneur, je ne crée pas une entreprise pour gagner un salaire satisfaisant mais pour le jackpot, même si dans 95% des cas les entrepreneurs finissent par avoir un revenu qui leur permet un niveau de vie supérieur a la moyenne pas plus, mais la satisfaction d’avoir un projet qui survit et est le source de revenus de dizaines, voir centaines de foyers est assez motivant. Donc si mon objectif et mon ambition en tant qu’entrepreneur de grandir, je dois m’assurer avant de me lancer dans une telle entreprise, que c’est possible. Dans l’environnement actuel de la Tunisie, même si le marché est petit, le tunisien moyen est un consommateur exceptionnel surtout dans les domaines de l’immobilier, loisirs, articles de maisons, vêtements, éducation…etc. Donc les entreprises dans ce domaine avec un Framework financier (banques) adéquat ont une bonne chance de survivre car le marche existe. La création de ces entreprises va engendrer d’autres sociétés sous-traitantes généralement de petite taille, mais qui va participer au développement de l’économie car elles recrutent, paient des taxes et sous traitent elle memes à d’autres entreprises quand la demande croit. Ces entreprises ont bien besoin de marketing, de comptables, de designers, de conseillers, d’avocats, de sociétés de conseils de tout genre et ceci va créer encore plus d’emplois, des besoins d’investissements..etc En théorie, tout ceci est beau, tant que le Framework financier est accessible a tous avec des règles prédéterminées et consistantes, accompagnées d’un Framework juridique équitable qui garantit les droits des entrepreneurs, employés et surtout une compétition saine et dans les règles. Maintenant si les entrepreneurs en Tunisie ne sont pas entrain de faire ce qu’ils sont supposés faire, c’est qu’il doit bien avoir des raisons évidentes qui ne demandent pas beaucoup d’expertise comme la BCT croit. Les défaillances il faut les chercher avant au niveau du système financier et légal d’abord. Est-ce qu’en Tunisie, le financement est accessible d’une manière consistante et raisonnable à tous ceux qui ont des idées qui le méritent et l’expérience requise. Est-ce que la loi (ou plutôt son application) protège tout les entrepreneurs de la même façon et fait en sorte que les petits peuvent vivre avec les grands et leur permet de croitre et les challenger ? Est ce que ces conglomérats d’entreprises personnels qui ont un lien de parenté avec le pouvoir extrême du pays respectent la règle du jeu même si on ignore leurs origines et on les laisse faire ? N’est t-il pas évident qu’il est très difficile de survivre si on n’a pas les bonnes connections qui protègent et se font payer pour cette protection ? N’est ce pas le premier obstacle au développement et a la création d’entreprise ? Et le fait qu’on doit passer tout cela en silence même si cela affecte la vie de centaines de milliers d’employés et autant d’employés potentiel qui sont au chômage ,n’explique t’il pas l’échec de ce plan ? Bien sur, il y aura toujours des gens qui vont dire qu’on trouve des prétextes pour ne pas aider le pays et qu’il faut essayer et travailler le système et qu’il ne faut pas critiquer mais il faut essayer, bla bla bla.. Ma réponse est que d’après mon expérience et ma perception de l’environnement dans le pays, je passe, merci, c’est mon argent que je risque non !! Considérez moi comme un traitre, vendu..etc mais ma perception est la base de mon jugement et je ne risque pas mon futur et ceux de mes employés sur la base de mots lancés dans l’air. Changez ma perception par des faits et je suis partant. Et je suis sur que des milliers d’entrepreneurs tunisiens pensent pareils, on n’est pas moins que n’importe quel européen ou américain et il y a des milliers d’exemples pour le prouver. S’il faut blâmer, cherchez ailleurs, c’est tellement évident. En attendant, n’oubliez pas de blogguer le 1er Juillet pour la liberté d’expression..sic

 

 

(*) Les pouvoirs publics face au casse-tête de la création d’entreprises

Malgré tous les encouragements et les incitations, la campagne en vue de la création de 70.000 entreprises en cinq ans (2005-2009) ne donne pas encore les résultats escomptés. En fait, alors le pays créerait actuellement à peine le quart des 14.000 entreprises par an qu’il voudrait voir naître. Après avoir jusqu’ici évité d’en parler, du moins en public, les autorités ont fini par l’admettre : les efforts menés depuis plus de deux ans en vue d’accélérer fortement le rythme de création d’entreprises sont loin, très loin même, de donner les résultats escomptés. Certes, les responsables –en l’occurrence MM. Abdallah Kallel, président de la Chambre des Conseillers, et Afif Chelbi, ministre de l’Industrie, de l’Energie et des PME, en plus de deux présidents d’organisation nationale, MM. Hédi Djilani (UTICA) et Mabrouk El Bahri (UTAP)- qui ont pris la parole ne l’ont admis que du bout des lèves –mais c’est la première fois qu’ils le font aussi clairement. Et c’est M. Abdallah Kallel qui a été le plus explicite à ce sujet. Après avoir passé en revue les nombreuses réalisations (augmentation du revenu par tête d’habitant de 950 à 4.000 dinars en vingt ans, croissance moyenne de 5% par an, etc.) et les objectifs ambitieux que le pays s’est fixé (augmentation de la part du privé dans l’investissement à 70%, doublement du volume annuel des investissements directs étrangers à deux milliards de dinars, baisse du taux de chômage à 10%), le président de la Chambre des Conseillers a affirmé que la réalisation de ces objectifs exige «davantage d’efforts, de réformes et de mobilisation en vue de développer la capacité de création d’entreprises et d’atteindre le taux des pays développés». Continuant sur sa lancée, M. Abdallah Kallel a rappelé que la Tunisie ne compte qu’une entreprise pour 1000 habitants, soit sept à dix fois moins que les pays développés. Les autorités avaient réalisé depuis au moins une année que le pays était loin de créer les 14.000 entreprises –en fait il n’en serait qu’à 25% de ce chiffre- qu’il est supposé faire émerger pour atteindre les 70.000 qu’il voudrait voir naître durant la période 2005-2009. En effet, M. Taoufik Baccar, gouverneur de la Banque Centrale de Tunisie, a convié, dès le mois d’août 2006, un groupe d’experts à une réunion destinée à analyser les raisons des modestes résultats du programme d’incitation à la création d’entreprises. Et, visiblement, on n’a pas encore trouvé, depuis, le remède-miracle permettant de pallier à ces faiblesses. M.M. (Source : webmanagercenter.com, le 18 juin 2007 à 05h50) Lien : http://www.webmanagercenter.com.tn/management/article.php?id=29705

 

 

17 commentaires à cet article

 

Slaim said… Certes le potentiel humain existe et les idees abondent, le probleme est une fois encore politique: la corruption sevit, pour exporter/importer il fo des connections, l’attribution des marches et loin d’etre transparente, bureaucratie handicapante, la legislation n’est pas encore elaboree en matiere de propriete intellectuelle (ce point me rend fou puiske la Tunisie a tjrs ete pionniere dans la promulgation de lois avant bcp d’autres nations et ce depuis la constituion de 1861, pkoi ces series de lois tardent, j’ai aucune reponse)et surtout surtout les capitaux a risque n’ont de la prise de risques que le nom, ce ne sont que des banques conventionennelles cachees sous cette elegante nomination « a la ‘americaine » Toujous est t-il y a quelques excpetions comme la suivante http://www.aprelium.com/ restons optimistes malgre tout 🙂 June 24, 2007 12:02 AM   TUNISIENDOCTOR said… chnoua sakkertouha 3linaa nhejjou ou nafs3ouu mel bledd khirrr!!!ena ka3ed ka3ed ou rabbi yester. j ai deja fait le choix du retour au pays tout ce passe pas mal ouessattar rabbi June 24, 2007 1:42 AM   selim said… Bravo pour le post, ta vision est cohérente. Tous les économistes de développement s’accordent à dire que une des clés de la croissance économique est le développement du secteur des micro petites et moyennes entreprises. C’est bien elles qui crée de la valeur, de l’emploi et qui innovent. En Europe, 90% des entreprises sont des MPME. Maintenant, l’échec de ce projet en Tunisie pourrait s’expliquer essentiellement par les raisons suivantes: -la situation du secteur bancaire: les banques tunisiennes sont encore frileuses, elles évitent d’engager les financements risqués liés à la création des MPME. Absence de concurence entre banque, collusion et entente sur la fixation des prix, clientélisme, etc. caractérisent le système bancaire tunisien. Avec un si faible accès aux financements, il est normal que qu’il n’y ait pas assez de création d’entreprises – l’environnement des affaires: Innefficacité et inadéquation des cadres légal et reglementaire et corruption diffuse demeurent les points faible de l’environnement des affaires. on peut ajouter à cela le manque de compétences et de formation adéquate. (jugez le niveau du maitrisard tunisien moyen, vous comprenderez…) Bien à vous. June 24, 2007 1:44 AM   tonton jacob said… Le prombleme est un peu plus profond, je crois que nous avons tué dans notre beau pays, l’esprit d’entreprise. aujourd’hui , nos jeune, ceux sur lesquels doit compter l’avenir, ne pensent plus qu’en terme de « fonctionaria », ils aspirent tous à avoir une vie « trankile »… une étude de notre société dévoilerait des aspirations, du genre avoir une voiture, une maison, se marier…que l’on retrouve chez les jeunes du monde entier, mais lorsque l’on a des ambitions, ne doit on pas se donner les moyens de ses propres ambitions? la majorité des mères de tunisie supportent aussi la responsabilité de cet echec. elles ont tendance à trop ménager leurs gammins…arretez de leur éplucher les « hendi » et ils finiront par se bouger le cul! tout ça pour dire que le probleme n’a pas qu’une facette mais plus d’une dizaine…. il faudra entreprendre ce chantier étape par étape… ne baissons pas les bras! June 24, 2007 1:46 AM   Joy… said… Je te remercie pour la pertinence, j’ajouterai juste qu’il ne faut pas créer des entreprises à tout prix. çà ouvre la porte grande aux hommes de paille, aux « 7sonna » des chèques sans provision, aux sociétés bidon. Tawa brabbi ma39oul une SARL de 5 personnes à Mille dinars, UNE SUARL çà peut passer, mais je rappelle que 1000 dinars n’achète ni PC, ni matériel de minuiserie, dans la majorité des cas se sera une société tbi3 fi ri7 lel mrekeb, et un objet juridique entre les mains des escrocs. En plus, les gens manquent d’imagination, il suffit d’entendre parler d’un truc qui marche, qu’il y en a des centaines, à l’instar des sociétés d’évenementiels, des sociétés de service… J’insinue en passant que c’est le nouveau moyen de « 7ar9a », pour passer les frontières. Au lieu de donner 1000 dinars chacun à un « bruleur à barque », on crée une société de batiment, de je ne sais quoi, on fait tourner l’argent en compte, celui des parents, des voisins, des amis, après on s’inscrit dans une foire à l’étranger, en France de préférénce, et le visa d’affaire est bcp plus facile ;o) June 24, 2007 2:08 AM   Joy… said… @ Slaim: Le problème avec la PLA n’est pas dans la loi, celles qui existent auraient suffit en France avec une interprétation élargissante. C un problème de mentalité, le tunisien n’investit pas dans ce qui n’est pas palpable, pour lui ce qui ne se touche pas (les idées entre autres) n’a pas de prix. De deux, on m’a parlé d’un scnadale qui réside dans le fait d’avoir peur d’enregistrer les marques et les idées, parce que des fonctionnaires INNORPI sautent des numéros dans le registre, pour vendre ton idée dès ta sortie au mieux offrant, et je suis presque sure de ce que j’avance. June 24, 2007 2:15 AM   sir-tout pas moi said… Dis donc samsoum l’irakien qui t’as visité aujourd’hui, c’est quand même pas al maliki j’espère ? Je sais bien que tu es célèbres et que l’on se presse du monde entier pour te visiter, mais de l’irak, c’est assez surprenant tout de même . Surtout lorsque l’on sait que les connexions internet ne doivent pas êtres fournies à n’importe qui . Est-ce que c’est ce post qui les interesse ou le reste du contenu de ce blog ? A moins qu’ils ne veuillent te piquer ton logo . June 24, 2007 3:15 AM   psynaj said… heureusement que la bouffe marche encore! June 24, 2007 8:08 AM   Napo said… @samsoum, ton analyse est pertinente et excellente meme. toutefois je ne suis pas d’accord avec ton assessment « d’après mon expérience et ma perception de l’environnement dans le pays, je passe, merci, c’est mon argent que je risque non !! » Tu sembles etre un peu deconnecte de la realite en tunisie, et apparement tu donnes pas mal d’importance a ce qu’ont te racconte a l’oreille sans verifier sur le terrain si cette information est vrai ou fausse « what we call verifiable information as opposed to raw data’ Il y a pas mal de tunisiens de montreal et de partout en europe qui ont bati une entreprise en technologie ou en textiles entre autre en tunisie et ca marche tres bien. Le framework que tu cite est certainement pas tres present a l’instaer de l’amerique du nord, mais il existe en mode tunisien et il est fonctionnel. Dites, tu connais UB Video, un exemple du success bien merite, et inshallah bientot je partagerais avec toi mon experience avec Tunisia Inc ! Samsoum, c’est dommage qu’un bloggeur apparement talentueux comme toi devient de plus en plus depourvu du moindre espoir ou de sentiment de positivite envers son pays en general et ses lecteurs en particulier, meme dans un cadre purement objectif. Si nous, les expat qui ont l’experience, le potoential, les connections ne font pas le premier pas pour creer des entreprises, qui va le faire???… Inspirons nous de l’experience de Taiwan, et du tout recent vietnam…… June 24, 2007 9:53 AM   samsoum said… @Napo: Je sais,c’est dommage, mais je ne ne demande qu’a la changer cette perception. St t’as des info vérifiables, je suis preneur. Moi je connais un VC qui a collecte un fond pour l’investir au ME et NA, avec la TN qui sur papier impressionnait. Apres 3 ou 4 voyages a la region, ils ont decide d’investir plutot a Dubai. Ils ont eu la meme perception que moi. Je suis Tunisien et fier de l’être et prêt a faire tout pour qu’on puisse changer cette perception. Pour le moment les seules transactions que j’ai faite sont immobilières et même la les vendeurs (même promoteurs) ont essaye de faire en sorte d’être payé a l’étranger, ce que j’ai refusé catégoriquement même avec le rabais offert car c’est un crime de priver le pays de telles sommes en devises. Alors 2 solutions, ou on change la perception ou on avoue que c’est la realite et on la combat. June 24, 2007 10:56 AM   Napo said… @samsoum, i will convince you. Let’s start with this first success story. http://www.c10n.info/archives/360 UB Video, a Cisco company is headquartered in Tunisia and employes 30+ engineers in one of the most advanced technologies. I hope you know (and probably Dr. FK) he’s one of the big guys around in north america, like MZ who works for JPL and Dr. AZ, senior researcher at BEA who the last time i spoke with is finalizing the last steps to establish a regional sales office for BEA inc in Tunisia to cover the MEA region. June 24, 2007 1:37 PM   samsoum said… FK’s experience is exceptionnal since it is based on the result of his research (video compression) and his market was US and his exit strategy was an acquisition. The company is now an R&D group of Sci Data. The model is great since he is shielded from any interaction with TN, but does this model scale up? I don’k know who MZ is and I am very surprised about your last case since I should have known it. I know a couple of more example myself but they are still exceptionnal and they did everything they can not to get tangled in the bad connections. But is this the solution? working the system? Probably for now for people like you and me, but the threat is always there and these examples unfortunately don’t change the perceptions. The proof is that the project for creating 70000 companies seems to be a failure. But I see and undrestand your approach. I myself am involved in a project for off-shoring, but I am not investing myself, since it is a big company that is investing. I hope I can share that with you one day since the whole thing started 2 weeks ago 🙂 June 24, 2007 8:28 PM   Faridd, wild el 7ouma said… @tonton Jacob Ti chnowwa sadiqy EL PROMBLEME, wella fazet « aspirent »! ti chbik ta7y bil chinois, we chonowwa « aspirations ». We khally 3ad : « Fonctionaria », wella « trankile » ti 3andou el 7aqq ki si selim (@selim ) qall « jugez le niveau du maitrisard tunisien moyen, vous comprenderez ». Beehy fasserly fazet « ne doit on pas se donner les moyens de ses propres ambitions? ». haw mezell ejjaw: « mères de tunisie », et « gammins », ama aqwa laqta « arretez de leur éplucher les « hendi » ». ti chbik dakheltha b3adhHa, we ta7ky en parallele fi mawdhou3 ekhor, ama borjoulia maqtla dha7ek. annistou ! June 26, 2007 1:14 AM   julian sark said… @NAPO chnowwa « VERIFIER », ti howwa business man we ya3ref , we t7ib na7kilek errasmy mela fi tounes min Tounes? Un copain : attends sa licence d´EXPORTATION depuis 2 ans, un autre (enterprise de vente de produits à l´etranger de la Tunisie sans préciser) marrdhouh pendant 6 mois pour lui permettre de commencer, et j´ai choisi les meilleurs examples de firmes qui vont faire entrer des devises à 1Mio Dollar par an au moins. Ama par contre d´autres reussissent a avoir une license IMPORT ou FRANCHISING en 3 jours, chose dont on peu s´en passer en Tunisie. Donc si samsoum rodd belik 3la ton capital khouya we n´aie jamais confiance aux gens qui dirigent ces ministeres, we rabby ya3lem qaddech koll we7id minna veut faire travailler les tunisiens et se faire payer en devises. Mais n´oubliez jamais que le pays fais officiellement des lois pour encourager les gens à travailler mais malgre ca les petits cons au ministeres s´en foutent et te bloquent! June 26, 2007 1:26 AM   Carter Verone said… @NAPO « en mode tunisien », please explique ! ca rime pour moi avec: – pot de vins – rendez-vous arabe @NAPO encore « les expat qui ont l’experience » seront pris pour des cons en Tunisie alors ils reviennet à l´étranger et ne rentrent que dans 50 ans mais helas seulement pour acheter une villa et jouir de leur grosse voiture au pays. Hélas c´est ca la vérite. Et pourquoi ne pas suivre le modele américain? comme l´a fait le Jordanie (par example) pour reduire toute la paperasse et les initiatives au minimum. Aux US tu peux operer apres 48 heures apres avoir enregistrer ta societe. June 26, 2007 1:39 AM   Téméraire V5.0 said… Je reviens en retard à ton article (ADSL de mon c….). Pour ne pas répéter ce qui a été dit et si je parle de ma propre expérience, je vais dire que je suis sur un projet industriel (invest de quelques millions de Dinars). Cela m’a pris 9 mois pour boucler l’étude technico-commerciale, 6 mois pour boucler le schéma de financement et depuis quatre mois je n’ai que des blocages et des retards administratfs pour finaliser le dossier et commencer la concrétisation. L’Administation est très lourdre, elle t’accable de mauvaise fois, elle ne te facilite pas les choses, elle ne prend pas de décisions rapidement, elle n’a pas l’esprit de l’initiative pour résoudre des situations très simples, ses cadres très hauts palcent ne te recoivent pas et ses employés t’envient, ils veulent des pots de vins pour soit disant t’aider ….. Et c’est comme ça que les promoteurs sont découragés dés leurs premiers pas. June 26, 2007 7:13 AM   Tun-68 said… vous êtes trop négatifs :-))))))))) il faut être plus optimiste 😉 June 26, 2007 4:07 PM (Source: le blog de Samsoun, le 23 juin 2007 à 11h21PM) Lien : http://samsoum-us.blogspot.com/2007/06/echec-de-lobjectif-de-creation.html

 


 

Ma coiffeuse, Sarkozy et le trésor du Kef

Fawzia Zouari C’est devenu une habitude : sitôt arrivée à Tunis, je cours chez le coiffeur. Ici le brushing est à 3 euros, contre 40 euros à Paris. Dans le salon, l’ambiance est morose. Ma coiffeuse n’a pas le cœur à l’ouvrage, elle vient de perdre une de ses amies dans un accident de voiture sur la route de Tripoli, où elle allait se procurer divers produits destinés à être revendus au détail. C’est le dernier métier féminin à la mode, ici : le commerce des fringues et des cosmétiques achetés à bas prix en Libye. Les clientes sont le plus souvent des mères de futures mariées, qui, parfois, prennent le risque de se rendre en personne de l’autre côté de la frontière. Kaddafi, pourvoyeur de trousseaux pour fiancées tunisiennes ? J’essaie de détendre l’atmosphère et interroge ma coiffeuse : la Star Academy de la nouvelle chaîne Nesma marche-t-elle bien ? Les mariages seront-ils nombreux cet été ? J’enchaîne sur ce maudit hiver qui n’en finit pas… Rien à faire. Alors, je me plonge dans la pile de journaux ramenés de l’avion. À vrai dire, leur lecture ne risque pas de me remonter le moral : « À Sousse, une bousculade a fait trois morts dans une soirée de gala » ; « un jeune homme tue son père » ; « une Tunisienne prise en otage dans une cave par son mari libyen »… Et j’en passe ! Une fois « brushinguée », je cède à mon deuxième réflexe et passe quelques coups de fil pour m’informer des manifestations culturelles dans la capitale. Qu’est-ce qui fait chanter Tunis, ces jours-ci ? On me répond que la Semaine du jazz vient de s’achever ; que la Biennale de la danse, de Sihem Belkhoja, bat son plein ; et que la Foire du livre sera close le lendemain. Bien sûr, je m’y précipite. Dans le hall d’entrée du Palais des expositions, au Kram, un spectacle inattendu m’attend. De jeunes garçons et des grands-pères au look d’imam tendent des sébiles en direction des visiteurs : « C’est pour la construction d’une mosquée, Allah appréciera votre geste et vous couvrira de Ses bienfaits ! » À celui qui m’interpelle, je réponds sans réfléchir : « D’accord, je donne une pièce, à condition que ce soit pour l’édification d’une maison de la culture. » Son regard me fait froid dans le dos. À l’intérieur, barbes et voiles abondent, à la différence des stands de livres religieux, beaucoup moins nombreux que dans les manifestations de ce type organisées dans d’autres capitales arabes. Ici, le fidèle trouvera des cassettes de prédication et de psalmodies du Coran, des best-sellers comme Les Souffrances de la tombe – tout un programme ! -, mais point d’ouvrages vantant le terrorisme ou fournissant la marche à suivre pour devenir un kamikaze. Les organisateurs de la Foire de Tunis ont la réputation d’être exigeants sur le contenu. J’ai vu de mes yeux un responsable demander à un éditeur égyptien de débarrasser son stand de « la momie en noir » qu’il venait d’engager comme vendeuse, une géante voilée de la tête aux pieds, qui, paraît-il, servait de « signal aux Frères ». En sortant, je croise sur l’immense parking des bouquets de jeunes filles à peine débarquées, par cars entiers, des quartiers pauvres de la capitale. Pour les inciter à aimer les livres, on leur a offert le voyage, des tickets-restaurant, des ouvrages dédicacés… Je respire. Au retour, la circulation est totalement bloquée, mais je reste de marbre. Pour une fois qu’un « bouchon » n’est provoqué ni par l’hypermarché Carrefour ni par un match de foot, mais par un événement culturel… Arrivé dans le centre-ville, mon taximan n’arrête pas de râler : « C’est la foire [on ne parle pas de la même] ! Il n’y a plus d’heure pour rouler tranquillement. Trop de gens prennent le volant alors qu’ils devraient être au bureau, trop de voitures populaires, trop de chantiers… Que Dieu nous vienne en aide ! » Tiens, Dieu, justement… L’occasion m’est offerte d’une petite balade à l’intérieur de l’islam confrérique, à travers zaouïas et mausolées de Tunis. Apparemment, la foi est encore vivace et le culte des saints n’a rien perdu de sa force. Le patio de Sayyida Manoubia est plein à craquer. Des jeunes filles y écrivent sur les murs, au henné, le nom de l’élu de leur cœur. Dans la Médina, penchée sur la tombe de Sidi Brahim Riyahi, j’observe de respectables dames tentant d’exorciser leur mal de vivre. Plus tard, à Sidi Belhassen, je contemple un rituel millénaire : assis dans sa djebba rutilante, son servant à ses pieds, le descendant du saint patron de Tunis, Hassan Belhassen, reçoit ses visiteurs, qui, tradition oblige, déposent sur son épaule un baiser… De ce bref voyage sous les saintes coupoles, je reviens rassurée. Apparemment, l’islam wahhabite ne l’a pas emporté au Maghreb. Quoique… On me raconte que certains « Frères » ont déclenché une guerre souterraine contre les traditions qui font l’identité tunisienne. Ils insinuent que les zarda [fêtes pour les saints] sont haram [illicites], qualifient les rituels de « rites païens » et menacent de l’enfer de vieilles dames qui allument des bougies dans les enceintes des marabouts. « Non mais, qu’est-ce qu’ils croient ? s’indigne une de mes amies, laïque convaincue. Que le tchador et les gants noirs font partie de notre tradition ? – Dans le Golfe, on entend dire à la télévision que nous, les Tunisiens, ne sommes pas musulmans, ose sa sœur aînée, voile sur la tête depuis son pèlerinage à La Mecque. – N’écoute plus ces sornettes, ma chérie. Nous n’avons rien à voir avec ces gens-là. L’islam tunisien est différent, tolérant. – Alors, il faut le dire, pleurniche la sœur. Il faut le clamer à la télévision, comme eux, parce qu’ils finissent par nous complexer ! » Et si c’était là l’origine du mal-être de tant de Maghrébins, écartelés entre leur propre histoire et l’islam wahhabite et salafiste qu’on tente de leur imposer de l’extérieur, par le biais de chaînes de télé ? Plus je fais parler les gens, plus je prends la mesure de l’influence des prédicateurs du Golfe sur le croyant moyen – et, plus encore, la croyante ! Elle se manifeste dans le port du hijab, bien sûr, mais aussi dans la multiplication des best-sellers traitant de l’Au-Delà, du Jugement dernier ou des recettes pour échapper à l’enfer. Dans les taxis, on est de plus en plus souvent accueilli par des psalmodies ; il n’y a pas si longtemps, c’était par Oum Kalthoum ou Ali Riahi. La « médecine du Prophète » fait, sinon des miracles, du moins de nouveaux adeptes, et, dans les conversations, Allah et Mohammed sont, à tout propos, pris à témoin. Peu à peu, le très musulman Assalamou Alaïkoum supplante ses équivalents dialectaux : Sbah al-khir [bonjour] ou Ymassik-bilkhir [bonsoir]. Ce soir, je prends l’avion pour Djerba, cette île que l’on dit douce et qui l’est, en effet, par les mœurs de ses habitants, la sérénité de ses cieux et la confiance qui y règne : le soir, les commerçants rentrent chez eux en laissant leurs marchandises devant leur boutique, sans crainte des voleurs. Bien sûr, il y a des policiers à tous les carrefours, mais c’est à cause du pèlerinage juif de la Ghriba, qui vient de s’achever, et du démantèlement, il y a quelques semaines, d’un réseau islamiste. Lors de l’habituelle conférence de presse, Pérez Trabelsi, le responsable de la synagogue de la Ghriba, se débrouille comme il peut face aux flashes des photographes et aux questions qui fusent de toutes parts. Vêtu d’un costume traditionnel djerbien, il répond en arabe et paraît impressionné. Impossible de connaître le nombre exact de pèlerins, cette année : 4 000, affirme Pérez ; 1 500, tout au plus, corrige un habitué. Un peu plus tard, au cours d’une soirée privée, le fils de Pérez Trabelsi avancera le chiffre de 2 500… Quoi qu’il en soit, on reste loin des 5 000 pèlerins de 1999. Entre-temps, il est vrai, il y a eu l’attentat de 2002 contre la synagogue et les sanglantes opérations d’al-Qaïda au Maghreb islamique… La présidentielle française a aussi joué son rôle. De nombreux juifs ont préféré accomplir leur devoir électoral plutôt que de se rendre rituellement à la Ghriba, tant cette consultation leur tenait à cœur, estime un journaliste libanais de Paris. Ce 6 mai, jour du second tour, nous attendons l’avion du retour pour Tunis. Peu à peu, la fièvre gagne tous les passagers. Sarkozy ou Royal ? Comme partout au Maghreb, la présidentielle française alimente les conversations et suscite des paris. Les Français de Tunisie auraient en majorité voté pour la seconde, me souffle quelqu’un. Au moment de l’embarquement, une confrère tunisienne reçoit un texto lui annonçant le résultat. « Tu peux boire ton dernier verre. RV avec valises à Bab Alioua [la célèbre station de bus et de louage de Tunis], nous rentrons au pays », indique le message. À l’annonce du résultat définitif, les pèlerins hurlent leur joie : « On a gagné ! On a gagné ! » Ce qui a le don d’irriter d’autres Français, plus jeunes, qui ne semblent pas porter « Sarko » dans le cœur. Pour un peu, tout ce petit monde en viendrait aux mains. Un jeune cameraman lance à l’adresse des pèlerins : « On voit déjà la France que vous nous préparez : arrogante et facho ! » Après Djerba, le Kef. Je m’enfonce dans les terres en direction de la frontière algérienne. Ici, c’est l’ancien « grenier de Rome ». « L’herbe est haute comme ça, m’a déjà annoncé un cousin. Si ça continue, la récolte va être exceptionnelle ! » Depuis la route, j’aperçois des femmes déambulant dans les champs ou gravissant des collines. Elles « accueillent le printemps », comme c’est l’usage. Dans quelques jours, elles prépareront le bourzgan, un plat typique du Nord-Ouest qu’on sert une fois l’an, en mai. Nous arrivons à hauteur d’une station d’autocars. Un voyageur nous interpelle : « S’il vous plaît, il part quand le car de 17 heures ? » La ponctualité n’a jamais été le fort des habitants de la région, qui ont une conception du temps bien particulière : seules les saisons rythment la vie des villageois, agriculteurs pour la plupart. Mais le gouvernorat du Kef se dépeuple. Au cours de cinq dernières années, 45 000 de ses habitants se sont exilés dans de grandes métropoles, plus riches. Sur les hauteurs de la ville, Sidi Boumakhlouf est le refuge des derniers réfractaires à l’exode. Il est vrai que beaucoup sont revenus d’Europe ou du Canada, il y a quelques années : c’est l’élite intellectuelle. Avocats soixante-huitards ou anthropologues géniaux comme Mohamed Tlili, qu’on vient consulter depuis le monde entier, tous ont fait le pari de ne jamais quitter leur ville et sirotent paisiblement leur café à l’ombre de la Kasbah et de l’ancien palais où feu Habib Bourguiba venait s’aérer les bronches. Tunis, ses rumeurs et ses intrigues sont loin. Si ces laïcs se félicitent que très peu de femmes de la région portent le foulard, ils s’inquiètent cependant : à l’heure de la prière, les mosquées ne sont pas assez grandes pour accueillir tous les fidèles, contraints de déborder sur la voie publique, et certains jeunes n’hésitent pas à prêcher jusque dans des caves. Ici, on ne parle pas d’affaires ni de projets industriels. Pour une simple raison : il n’y en a pas. La région est réputée pour ses céréales, mais aussi pour son imaginaire. C’est la terre du théâtre et du récit. La chanteuse Saliha et le comédien Lamine Nahdi en sont originaires. « Le seul trésor que nous possédons, c’est la culture, martèle Tlili, et il demande à être exploité. » À 30 km de là, du côté de Dahmani. La vue des constructions sauvages et des rues semées de nids-de-poule me serre le cœur. Mais il se trouve quelqu’un pour me réconcilier avec l’ex-Ebba Ksour : Hamida, qui vient de prendre la direction de la maison de la culture locale. À l’instar de Tlili, elle s’affirme convaincue de pouvoir vaincre l’inertie des villageois grâce aux manifestations culturelles qu’elle organise, comme cette pièce de théâtre sur Lalla Charda ou cet hommage aux « instituteurs de la République » qu’elle prépare. J’apprends qu’à quelques lieues de là, près du site archéologique d’Althuberos, un curieux personnage nommé Ammar a choisi de se terrer dans une grotte pour mener une expérience picturale pour le moins singulière : la « peinture de l’infini ». Il compte bien, paraît-il, faire des adeptes dans le monde entier. En attendant, on vient lui rendre visite, par groupes entiers, depuis Tunis, où son histoire a fait le tour des salles de rédaction. Sur le chemin du retour, le soleil brille sur les vieilles pierres d’Althuberos. Toutes n’ont pas encore été pillées… Un ami m’apprend qu’un paysan de Dahmani a découvert, profondément enfoui, un trésor constitué de très anciennes pièces d’or. Depuis, tout le monde rêve d’un tel jackpot ! La nuit, on creuse avec des outils modernes, parfois importés illégalement, et, pour les plus croyants, le renfort d’azzama, des charlatans qui se font fort de dénicher le magot à coups de prières… La prochaine fois, je dirai à Mohamed Tlili que le dernier trésor du Kef n’est peut-être pas celui qu’il croit… (Source : Jeune Afrique (Magazine hebdomadaire – France), N° 2422 du 10 au 16 juin 2007)


 

Sexe, Gaza et vidéos

Lorsque, il y a deux semaines, le Hamas a pris d’assaut les derniers bastions du Fatah dans la bande de Gaza, il n’imaginait pas tomber sur pareil trésor. Les coffres-forts des services de sécurité du parti du président Mahmoud Habbas contenaient, outre des dossiers sur les relations du Fatah avec les Israéliens et les Américains, des dizaines de cassettes pornos enregistrées en caméra cachée, raconte le quotidien espagnol ABC. Ces vidéos montrent des dizaines de notables de la bande de Gaza, appartenant tant au Fatah qu’au Hamas, filmés dans des positions compromettantes et en compagnie de jeunes femmes qui n’ont pas grand-chose à voir avec la vision traditionnelle de la femme musulmane. Ces images sont aujourd’hui en possession des Brigades Al-Qassam, un des bras armés du Hamas, qui – consciencieusement – les visionnent une à une pour mieux en répertorier le contenu… et les principaux acteurs. L’information sur cette vidéothèque un peu particulière a déjà filtré dans la presse israélienne (dans le quotidien Maariv concrètement), histoire d’être certain qu’elle parviendrait aux oreilles des dignitaires du Fatah réfugiés en Cisjordanie.
 

 

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