TUNISNEWS
3ème année, N° 856 du 22.09.2002
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LES TITRES DE CE JOUR:
Mhaf: 22.09.1982 AFP: “Tunis : refus d’autorisation d’atterrissage pour des avocats néerlandais AFP: “Nomination d’un coordinateur des droits de l’Homme à la Justice La Tribune: Les sociétés civiles, fer de lance de la démocratisation du Maghreb La Liberté: Sihem Bensedrine : “Même nos e-mails sont surveillés” El Watan: Approches croisées entre Maghrébins à Alger Le Matin: Rencontre sur les droits de l’Homme – Les démocrates face aux régimes du Maghreb Free Intellectuals for Freedoms and Against the Neo-Colonialism :Communiqué
قدس برس : وفد من منظمة العفو الدولية يزور تونس ويلتقي وزراء وناشطين حقوقيين الحياة:تونس : تعويضات لأسر الضحايا الألمان لتفجير جربة ماهر عبد الجليل: دخول المدرسة في تونس فرحة . . . والخروج منها أزمة أخبار الجمهورية:أبناء تونس ليلى الشايب : أهل النصيحة: هل من مزيد؟! الشرق الأوسط : طرد الساسـة من مدينـة الصعاليـك
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22 Septembre 1982 – 22 septembre 2002 Il y a 20 ans, le régime destourien décidait de criminaliser le choix libre des jeunes filles, des éléves et des étudiantes tunisiennes qui avaient choisi librement de porter le hijab. Depuis deux décennies, un nombre impressionnant et incalculable de nos concitoyennes (enfants, jeunes et adultes) ont été empêchées par une “loi” scélérate, inconstitutionnelle et contraire à tous les principes religieux, de droit et de civilisation de poursuivre leurs études, de travailler , de subvenir aux besoins de leurs familles et/ou de faire carriére dans leur professions. 20 ans de HOGRA, ça S-U-F-F-I-T !!
22.09.1982 Par: Mhef Un décret loi daté de vingt ans, est encore et toujours en vigueur et d´actualité. C´est la loi 108 du 22 septembre 1982, qui décrit le mode d´habillement des lycéennes, et qui est généralisé dans toutes les institutions publiques. Cette loi visait par son contenue le voile islamique en le traitant comme celui d´une secte et non pas issu de la religion musulmane.
A cause de cette loi des centaines, plutôt des milliers de jeunes filles ont été exclues des établissements scolaires et d´autres femmes exclues de leur poste de travail dans les établissement publiques. La haine qui accompagnait l´application de cette loi était extrême, nous avons vécu des scènes comme celles d´enlever le voile dans la rue par les mercenaires du régime, ou le contrôle aux portes d´entrée des classes le jour du baccalauréat pour obliger celles qui le portent à l´enlever ou à ne pas passer l´examen. Nous nous rappelons tous le cas de la fille (14 ans) qui s´est jetée du premier étage quand elle a été agressée par la proviseur du lycée à cause de son voile (la dernière année scolaire dans un lycée du sud tunisien). J´ai bien compris cette haine du régime quand j´ai lu «sociologie d´une révolution » du feu Omar Frantz Fanon. Il a pu bien éclairer ce comportement agressif et inexplicable, qui contredisait la démocratie ou la laïcité avec son sens le plus noble.
En Europe avec les évènements du 11 septembre, il y a aussi une orientation vers la proclamation de nouvelles lois en cette direction, et ce qui peut être étrange dans cette histoire c´est que le plus important argument utilisés en ce sens, c´est les pays musulmans comme la Tunisie et la Turquie comme un modèle réussi, qui mérite d´être suivi.
Le régime tunisien, ainsi que ceux qui veulent le poursuivre, ont tous oubliés que la question du voile est une question religieuse en premier et en dernier lieu. Elle n´est pas lié à une religion bien donnée. Le judaïsme et le christianisme ont presque la même attitude en ce sujet.
Seulement ces derniers, ne veulent pas reconnaître les écrits et les préceptes de leur livres (…). Revenant sur la même question, mais d´un point de vue politique, le voile est un habit qui peut jouer un rôle politique, mais et surtout dans un pays musulman peut être d´une manière ou d´une autre neutralisé. Je m´explique, si le régime essaye de combattre ce phénomène d´un comportement social et de manière violente, sa réussite ne sera que limité dans le temps et l´espace. Pour prouver que mon avis n´est pas seulement une idée de mon imaginaire, je vous donne les exemples du voile musulman dans plusieurs autres pays arabes. Le voile dans ces pays comme l´Egypte ou la Syrie, ne joue pas un rôle important et même quand il le fait, il n´a pas à faire avec la politique.
A la fin, je veux aussi rappeler que la question du voile a plusieurs dimensions, l´une d´entre elles est celle de la conviction. Donc vous pouvez interdire et criminaliser celles qui le portent, mais vous ne pouvez pas convaincre les millions qui se voient interdire cet habit.
Autrement dit, le voile peut être une apparence mais aussi une conviction qui couvre le cœur ou la raison ce qui est plus décidant. (Article publié le 22-09-2002 à 16:30 sur le forum Tunezine : http://sophie.en-action.org )
طالبت الحكومة بوقف انتهاكاتها لحقوق الإنسان
وفد من منظمة العفو الدولية يزور تونس ويلتقي وزراء وناشطين حقوقيين تونس – قدس برس قالت منظمة العفو الدولية إنها أوفدت بعثة من ثلاثة أعضاء من طاقمها إلى تونس للاطلاع على أوضاع حقوق الإنسان في البلاد. وذكرت المنظمة في بلاغ أرسلت نسخة منه إلى وكالة “قدس برس” إن البعثة ستصل تونس اليوم الأحد 22 أيلول (سبتمبر)، وستبقى فيها حتى الثالث من تشرين أول (أكتوبر) القادم. وقالت المنظمة إن بعثتها تعتزم طلب مقابلة مسؤولين حكوميين تونسيين، من بينهم وزير العدل ووزير حقوق الإنسان ووزير الداخلية، لمناقشة ما يشغل بال المنظمة في تونس، من انتهاكات لحقوق الإنسان. وذكر البلاغ أن بعثة المنظمة تعتزم أيضا ملاقاة المدافعين عن حقوق الإنسان ومحامين وناشطين في إطار مؤسسات المجتمع المدني. وتتهم المنظمة الدولية الحكومة التونسية بانتهاك حقوق الإنسان على صعيد واسع. وتقول إن الحكومة تعتقل نحو 1000 سجين سياسي منذ أكثر من عقد، وأن بعضهم توفي تحت التعذيب أو جراء الحرمان من الدواء والغذاء، وأن بعضهم مات في ظروف غامضة. وكانت منظمة العفو الدولية قد أعربت في بيان صادر عنها يوم الرابع من أيلول (سبتمبر) 2002 “عن قلقها حيال الوضعية التي تسود في تونس، حيث تسيطر القرارات التعسفية على واجب إقرار العدالة”، بحسب قول البيان. وقالت المنظمة إن “السلطات التونسية تعبث بحرية المواطنين التونسيين، عن طريق اتخاذها قرارات تعسفية”. واتهمت العفو الدولية الحكومة في تونس باضطهاد المعتقلين السياسيين، واعتماد الإفراج المشروط عنهم كسياسة لوضعهم تحت سيطرة الأجهزة الأمنية، “فتجربة الماضي تُبين أن إجراءات الإفراج المشروط تدع الباب مفتوحاً أمام إجراءات إعادة الاعتقال التعسفية”، بحسب تأكيد البيان. وأضافت منظمة العفو الدولية قائلة في بيانها إنه “حان الوقت لأن تتخذ السلطات التونسية التدابير اللازمة لضمان إقرار قضاء مستقل، يكون بوسعه تجنب، أو معالجة الأضرار الناجمة عن القرارات التعسفية”. (المصدر: وكالة قدس برس إنترناشيونال بتاريخ 21 سبتمبر 2002) تونس : تعويضات لأسر الضحايا الألمان لتفجير جربة أفيد أمس ان تونس دفعت مليون يورو لألمانيا كتعويضات لأسر السياح الأربعة عشر الذين لقوا حتفهم في تفجير الكنيس اليــهودي الغريبة في جزيرة جربـة (جنوب) في 11 نيسان (ابريل) الماضي. وكان التفجير الذي أدى ايضاً الى وفاة فرنسيين وثلاثة تونسيين, أثار حزناً شعبياً في المانيا, وانعكس تراجعاً في عدد السياح الألمان خلال العام الجاري بعدما كانوا في مقدم الجنسيات التي تزور البلد (مليون سائح في العام الماضي). وأوضحت صحيفة (بيلد ام زونتاغ) الالمانية أخيراً ان تونس سلمت صكاً بالتعويضات لوزارة العدل الألمانية, لكنها لم تحدد تاريخ تسليمه. وكان التونسي نزار نوار فجر شاحــنة معبأة غازاً في مدخل الكنيس واحترق في العملية التي تبناها لاحقاً تنظـيم (القاعدة). ويعتــقد بأن دفع التعويضات شكل خطوة مهمة في تنقية العلاقات التونــسية – الألمانية, بــعدما ألـقى التــفجير ظلالاً كثــيفة عليها, على رغم اشراك جـهاز الأمن الألماني في التحقيقات وزيارة وزير الداخلية الالماني أوتو شــيلي تونس واجــتماعه مع الرئيــس بن علي. يذكر أن وزير الداخلــية ووزير الدولة للأمــن الوطــني التونســيين أعفـيا من مهامهما في أعقاب العملية. (نقلا عن صحيفة الحياة الصادرة يوم 22/9/2002 ) “Tunis : refus d’autorisation d’atterrissage pour des avocats néerlandais
LA HAYE, 20 sept 2002 (AFP) – Un avion affrété lundi à destination de Tunis par des avocats néerlandais soutenant leurs homologues tunisiens opposés à l’intervention du régime tunisien dans le domaine judiciaire s’est vu refuser l’autorisation d’atterrir, a-t-on appris vendredi auprès du ministère néerlandais des Affaires étrangères. “Ce vol était une initiative privée et nous avons appris de Tunis que l’avion n’était pas autorisé à atterrir”, a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère, Hans Janssen. Près de 50 avocats néerlandais ainsi que des avocats français avaient prévu de se rendre à Tunis lundi pour assister à une audition mardi du responsable du barreau des avocats tunisiens, Bechir Essid, que des avocats partisans du président Zine El Abidine Ben Ali tentent de chasser de son poste, selon l’organisateur néerlandais du voyage, Jan Hofdijk. “Nous voulons être présents pour montrer notre soutien car l’indépendance du responsable du barreau des avocats est un point clé de l’impartialité du pouvoir judiciaire”, a déclaré M. Hofdijk à l’AFP. L’avocat néerlandais a précisé que les avocats tentaient toujours de se rendre à Tunis pour assister à l’audition. La procédure contre M. Essid se fonde sur l’appel à une grève générale des avocats qu’il a lancé en février, pour protester contre le non-respect du droit dans le procès du responsable de l’opposition communiste Hamma Hammami et de deux autres personnes, emprisonnés en mars pour appartenance à une organisation interdite. Les avocats partisans du président Ben Ali souhaitent que la grève soit déclarée illégale a posteriori. L’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty international estime que près de 1.000 prisonniers politiques sont emprisonnés en Tunisie.”
“Nomination d’un coordinateur des droits de l’Homme à la Justice
TUNIS, 18 sept 2002 (AFP) – Un ancien ambassadeur tunisien, Hatem Ben Salem, a été nommé coordinateur général des droits de l’Homme au ministère de la Justice et des droits de l’Homme, apprend-on de source officielle mercredi à Tunis. Cette nomination fait suite au dernier remaniement du gouvernement tunisien: Béchir Tekkari était devenu ministre des droits de l’Homme en plus de la Justice, alors qu’auparavant, les droits de l’Homme étaient rattachés au portefeuille de la Communication. Ce remaniement du gouvernement tunisien, intervenu le 4 septembre dernier, était destiné “à conférer plus d’efficacité à l’action du gouvernement”, avait-on alors indiqué. Il s’agissait du premier remaniement intervenu après le référendum du 26 mai sur une réforme de la Constitution ouvrant la voie à un nouveau mandat du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali à la présidentielle de 2004. Le président avait alors promis “une nouvelle étape pour conforter les fondements de l’Etat de droit, consolider la protection des libertés et des droits de l’Homme et des valeurs de solidarité et de tolérance”. En installant le nouveau coordinateur des droits de l’Homme, le ministère de la Justice a indiqué que son rôle serait de “promouvoir la culture des droits de l’Homme” en Tunisie. Pour M. Tekkari, l’objectif est d’inciter les Tunisiens à “prendre conscience des droits de l’Homme et à distinguer entre la véritable défense des droits de l’Homme et l’utilisation du militantisme pour ces droits de l’Homme à d’autres fins”. M. Hatem Ben Salem, titulaire d’un doctorat d’Etat en droit, est l’auteur de plusieurs recherches dans le domaine juridique et celui des droits de l’Homme. Membre de la Commission africaine des droits de l’Homme, il occupait auparavant le poste d’ambassadeur de la Tunisie auprès des organisations spécialisées de l’ONU à Genève.”
FLASH INFOS
Autoroute Msaken-Sfax : un coût de 400 millions de dinarsUne commission mixte, chargée du suivi du dossier immobilier du projet de l’autoroute Msaken-Sfax, vient d’être créée à l’échelle du gouvernorat de Mahdia. Cette autoroute, dont le démarrage est prévu pour 2003, sera longue de 104 km et nécessitera l’acquisition de 1200 ha de terrains. D’un coût de l’ordre de 400 millions de dinars, ce projet aura un impact profond sur le développement des 4 gouvernorats bénéficiaires (Sousse, Monastir, Mahdia et Sfax). (Source : Le Temps du 22 septembre 2002, d’après le portail Babelweb )Doctorat honoris causa de la Zitouna au prince TalalL’université de la Zitouna a octroyé au prince Talal ibn Abdelaziz le premier doctorat honoris causa que cette université décerne depuis sa création. Une cérémonie aura lieu mardi prochain à. la Cité des sciences au cours de laquelle le prince Talal recevra cette récompense en reconnaissance de ses efforts et encouragements d’initiatives dans les domaines social, culturel et humanitaire. (Source : Le Temps du 22 septembre 2002, d’après le portail Babelweb )Le métro a encore tuéCela s’est passé avant-hier, en face du stade d’El Menzah. Le métro a tué encore une fois. On ne connaît pas les circonstances exactes de l’accident. On sait seulement qu’un citoyen y a laissé sa peau. (Source : Le Temps du 22 septembre 2002, d’après le portail Babelweb )
التماثل بين التلاميذ يؤرق الأهل دخول المدرسة في تونس فرحة . . . والخروج منها أزمة
بقلم: ماهر عبد الجليل
للتونسي فرحتان: الأولى عندما يدخل ابنه المكتب ويجلس الى مقاعد الدراسة والتعليم, والثانية عندما يودع ابنته الى دار زوجها ويطمئن عليها في بيتها الجديد. تونس قطعت خطوات جريئة على درب الحداثة, وتعددت مظاهر انفتاحها, ولكن التونسي في عمقه لم يتغير, رحلة الصيف عنوانها العريض تزويج الأبناء, وبداية الخريف السهر على عودتهم الى مقاعد الدراسة والشتاء بينهما للكد والعمل. كانت احاديث نهاية الصيف لدى عائلة احمد تدور حول طقوس انتساب ابنها البكر الى السنة المدرسية الأولى والخطوة الفاصلة بين عهد الروضة والكتَـاب وعالم الدرس والعلم المنتظم. حاول الأبوان بكل جهدهما اخفاء اضطرابهما امام الصبي في عامه السادس, ولكن رهبة اللحظة وسؤال الأهل والجيران ودعواتهم بالنجاح والتوفيق, طبعت على محياهما تقاسيم تتأرجح ما بين النخوة والخوف من امتحانهما المقبل في الحياة. فتواضع مرتبهما الحكومي وغلاء المعيشة وارتفاع تكاليف الدراسة ومتطلبات الجيل الجديد المدلل تجعل تكاليف الطفل في المدرسة في حجم فتح بيت جديد… ثم لا خيار لهما فقد حمل القانون التربوي الجديد الذي أقره مجلس النواب التونسي في بداية الصيف عقوبات مالية تراوح بين 20 و200 دينار لكل ولي يرفض إلحاق ابنائه بالمدرسة او يسحبهم منها قبل بلوغهم سن الـ16. بدا احمد غير عابئ بما يدور حوله, يحدث الجميع عن الحدث السعيد مزهواً (بأنه غداً سيدخل المكتب… والمدرسة), مضيفاً في فرح طفولي: (لقد اصبحت رجلاً). وفي الحقيقة لم يكن احمد في حاجة لانتظار لحظة الاكتشاف فالمشهد العام من حوله يحيلك على امة بحالها تدخل عالم المدرسة. محلات بيع اللعب للأطفال حوّلت جزءاً كبيراً من واجهاتها لعرض آخر المنتوجات المدرسية, الصفوف الطويلة امام المكتبات منذ نهاية آب (اغسطس) وبداية ايلول (سبتمبر) صفحات الجرائد وبرامج التلفزيون, التعليمات الرئاسية بتقديم اعانات للعائلات المعوزة تقدر بـ4,380 مليون دينار لمواجهة حال الطوارئ هذه, الابتهاج العام بتحقيق نسبة تمدرس تجاوزت 99 في المئة من الأطفال في سن السادسة وبأكثر من مليونين ونصف يؤمون المدارس والمعاهد… والأهم من ذلك الحملات الإعلانية والترويجية التي تصم الآذان والأبصار في التلفزيون صباحاً مساءً وفي أوقات الذروة حول آخر الإبداعات في عالم الكتب والأدوات المدرسية. لم يكن احمد في حاجة لانتظار اليوم الموعود, فقد حدد حاجياته عبر شاشة التلفزيون, اختار شكل مقلمته ونوعية الكراس (سلاكتا) وقلم الحبر العريق… لعن الأب في سره زمن التلفزيون, ولكنه تهاوى امام رغبات ابنه بخاصة عندما ينطقها تزامناً مع حلمه المستقبلي (بابا لأصبح طبيباً, طبيباً للأطفال مثل الدكتورة منى طبيبة مستشفى المحلة…), يدرك الوالد ان الاقتراض هو جسره الوحيد لتجاوز هذه الفترة, بعدما استهلكه فصل الصيف الحافل بالأفراح والمهرجانات آخر دراهم المؤونة الشتوية وبما تمكن من شراء الأدوات المدرسية ولكن التحدي الحقيقي امام ام احمد يكمن في تجاوز معضلة الملابس الجديدة, فأمام انتشار عقلية التماثل بين الأطفال والشبيبة في نوعية الأحذية والملابس والماركات المفضلة, تدرك ام احمد ان المأزق حقيقي ولن ينفع معه اسلوب الترضيات البسيطة, خوفاً على ابنها من صدمة الحرمان أو ان ينعت بالتحليق خارج السرب. ثم هذا ابنها البكر وقرة عينها ولا سبيل لوجيعة الفوارق في سنته الأولى دراسة. هم الجامعة والعمل حملت رياح ايلول الأولى وحبات الندى المؤشرة لشتاء ماطر, اغاني الصيف, وأفراح الأعراس ووشوشات قصة حب عابر لوفاء رسمتها ذات مساء مع رمزي في الملهى الكبير في مدينة الحمامات السياحية. استفاقت وفاء من حلمها الصيفي الجميل على قرع طبول ايلول والعودة الى الثانوية في عام الحسم, والبكالوريا جسرها نحو العالم الجديد الجامعة وآفاق العمل والوظيفة. عادت بها الذاكرة الى العام الماضي لأساتذتها وزميلاتها وزملائها, لاكتشافها اول مرة معنى جديداً وحمى التظاهرات والشوارع إذ دفعت الانتفاضة شبيبة المعاهد ولأول مرة في عقد التسعينات للخروج الى الشوارع والهتاف لفلسطين عربية, رجل البوليس في القسم في المخفر يحرر محضره في التشويش والشغب ويدعوها للانكباب على الدراسة. فهمت وفاء الرسالة جيداً, ولكنها يومها اكتشفت في المدرسة فضاء جديداً للحرية. بالأمس كانت تعتقد مثل بقية زميلاتها ان المدرسة جسرهن للعلم والتعليم ومملكتهن الفسيحة للابتعاد عن ضوابط وقيود الالتزام العائلي واكتشاف صداقات جديدة وعالم الشباب من دون حواجز ولا سيوف مسلطة على رقابهن, فأضافت تجربة العام الماضي فصلاً جديداً في عيون الحرية لتصبح المدرسة والثانوية مدخلاً للسؤال عن الانخراط في الشأن العام والمشاركة في وجع الأمة… شعرت وفاء بشيء من الاطمئنان بعد النتائج الجيدة لامتحانات البكالوريا في الأعوام الماضية التي تجاوزت نسبة النجاح فيها الـ70 في المئة, اعلنت حالاً من الطوارئ في العائلة استعداداً لمواجهة هذا (الغول) الذي يؤرق غالبية العائلات التونسية التي تعتبر البكالوريا الفاصل الحاجز بين شهادتي العلم والجهل في المخيلة الشعبية. أتمت وفاء ترتيب اوراقها وأولوياتها في الدرس والمراجعة, فحلم الجامعة اصبح على مرمى حجر, ولكن اسئلة عدة رافقت العام الجديد, فشقيقها الأكبر المتخرج في كلية الآداب منذ عامين لا يزال في رحلة البحث المر عن وظيفة. علي ابن الجيران اختار الانتساب الى معهد التدريب المهني في محلة (الخضراء) بعد نجاحه في البكالوريا في حزيران (يونيو) الماضي. كانت مفاجأة كبرى, فعلي نجح بامتياز ولكنه اختار معهد التدريب على تقنيات الاتصال الحديثة عوضاً عن الانتساب الى الجامعة معللاً ذلك بفخر: (بعد سنتين سأصبح تقنياً مهماً في الاتصالات وأحدد شروطي على طلبات العمل للمؤسسات الاقتصادية, عوضاً عن الاكتواء بنار البطالة بعد 5 سنوات من الدراسة في الجامعة). اما رفيقة دربها سلمى فقد استسلمت للأمر الواقع وقبعت في المنزل بعد زواجها. محمد حليم معلم في احدى المدارس في مدينة الحمامات السياحية, جمع ما بين موهبة الشعر والنضال النقابي دفاعاً عن آخر ما تبقى لمن بوأته الأمة مرتبة الرسالة المعلم. أنجز في الصيف الماضي في دراسة ميدانية شملت 200 معلم في المدينة وجاءت نتائج الاستبيان على النحو الآتي: 89 في المئة من المعلمين غير راضين عن البرامج التعليمية, 97 في المئة استدانوا من اجل الزواج, 64 في المئة اقتنوا مساكنهم عبر المصارف والقروض, 30 في المئة لا يملكون مساكن ونصفهم لا أمل لهم في الحصول عليها, 3 في المئة فقط يستغلون العطلة الصيفية للسفر والرحلات والاصطياف و12 في المئة يملكون سيارات اقتنوها بعد ابتعاثهم في بعثات للتدريس في الخارج. ليضيف في حيرة: (لقد كان راتب المعلم في بداية السبعينات 57 ديناراً وبعد عقدين تضاعف 10 مرات ولكن أسعار المواد الاستهلاكية بدءاً من الرغيف وصولاً الى المساكن تضاعفت 32 مرة. والأهم من ذلك فإن المكانة الاجتماعية للمعلم ما فتئت تنحدر, فالدروس الخصوصية والحلم بالهجرة ما زادت المعلم إلا إرهاقاً وتشتتاً, وبرامج اصلاح التعليم اهتمت بأدق التفاصيل من الزمن المدرسي الى حق التلميذ في الكرامة وتجاوزت ركن العملية التعليمية المعلم الذي يتخبط في احوال الشهر: فللشهر أحوال ثلاث كما ترى فعشر أنا فيها لدفع مجنّد وعشر بتقتير، وعشر إذا اتت أعود الى الإفلاس والعود أحمد. (نقلا عن ملحق مجتمع في صحيفة الحياة الصادرة يوم 21/9/2002 )
Mme Sihem Ben Sedrine a participé dernièrement à un colloque sur les droits de l’Homme en Algérie. Elle a bien voulu nous faire parvenir une petite revue de la presse algérienne. Nous la remercions vivement. Journal « El Youm » du 15 09 2002
http://www.el-youm.com/pages150902/5.pdf Journal « La Tribune » :
Devant la sombre situation des droits de l’Homme dans ces pays Les sociétés civiles, fer de lance de la démocratisation du Maghreb Dimanche 15 septembre 2002
Par Samia Mellal Les sociétés civiles représentent le véritable moteur de la démocratisation du Maghreb. C’est la conclusion à laquelle sont parvenus des militants et défenseurs des droits de l’Homme algériens et tunisiens réunis hier à Alger (Mouflon d’or) à la faveur de l’université d’été organisée par la Fondation allemande Friedrich Ebert, en collaboration avec le quotidien El Youm. Aussi bien les intervenants algériens que tunisiens -le représentant marocain de défense des droits de l’Homme, M. Fouad Abdelmoumni, n’ayant pas obtenu de visa pour venir en Algérie- se sont attelés à défendre l’idée que les sociétés civiles du Maghreb ont un même combat à mener contre le diktat de leurs dirigeants dans l’objectif de libérer les sociétés et démocratiser leurs pays. D’ailleurs, aux fins de signifier le rôle prépondérant de la société civile dans ce cadre, la rencontre d’hier a vu la participation d’un panel de personnalités nationales (Me Mohand Issad, Ahmed Benbitour, Sid Ahmed Ghozali, Belaïd Abdesslam, Ali Haroun) et de membres de la société civile et d’associations (associations de femmes, de familles victimes du terrorisme et de jeunes). Dans leurs interventions, les conférenciers n’ont pas manqué d’évoquer la sombre situation des droits de l’Homme qui prévaut dans les deux pays. Me Miloud Brahimi, président de la LADH, et M’Hamed Yazid, du côté algérien, se sont succédé à la tribune pour descendre en flamme le régime algérien. Si pour M’Hmed Yazid, le pouvoir algérien est «incapable» et «gère le pays par le discours pour se protéger de la population», pour Me Miloud Brahimi, le pouvoir est «en train de réussir à privatiser l’Etat». Ce dernier pense en outre que la confiscation par le pouvoir des droits de l’Homme en Algérie est intervenue dès la période post-indépendance. «Le seul héros, souligne-t-il, est le peuple en tant qu’entité et non en tant qu’individus.» Ce concept, poursuit-il, a été «ensuite consacré avec la légitimité historique coïncidant, de surcroît, avec l’idéologie socialiste de l’époque qui est aux antipodes des droits de la personne humaine». Du côté tunisien, Mme Sihem Bensedrine, journaliste et présidente de la CNLT, n’est pas allée de main morte pour vilipender le régime tunisien qualifié de «spécifique» dans ses exactions et ses restrictions aux libertés individuelles et collectives. «Nous n’avons pas le droit de nous réunir, de communiquer, de nous exprimer, d’écrire, de nous associer, de surfer sur le Net, de parler, de marcher librement dans la rue, etc.», a-t-elle indiqué tout en soulignant qu’en «Tunisie, nous sommes totalement écrasés au niveau des libertés publiques et de la presse». La conférencière cite à cet égard deux exemples concrets : d’un côté, il y a le cas du jeune internaute Y. Zoheir qui «a été condamné à deux ans de prison pour avoir navigué sur le Net et animé un site», de l’autre, il y a «la répression contre les membres de la CNLT pour avoir tenté de se réunir dans un domicile privé». Selon elle, «la régression historique qu’a connue la Tunisie est un véritable cas à méditer». Sihem Bensedrine a lancé cette phrase pour signifier que les acquis démocratiques incarnés en Algérie par la liberté de la presse sont «réversibles». Elle dira à ce propos : «Nous vous envions car vous êtes une société qui se bat avec des excès et j’admire vos excès dans votre attachement à votre liberté.» «Je vous demande de défendre vos excès», ajoute-t-elle. Elle conclut en soulignant l’impératif de «s’exprimer quitte à faire dans l’excès».
S. M.
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Journal « La Liberté »
Invitée au séminaire “démocratie et droits de l’homme au maghreb” Sihem Bensedrine : “Même nos e-mails sont surveillés”
Par Samia Lokmane “Je vous demande de défendre vos excès !” C’est jalouse du combat des Algériens pour leurs libertés que Sihem Bensedrine les a exhortés à persévérer, à ne pas baisser les bras, sans peur de briser les tabous les plus tenaces et à déboulonner les dogmes revêches. “Il ne faut pas avoir peur des excès de liberté mais des déficits”, a-t-elle clamé, hier, du haut de sa tribune à l’hôtel Le Mouflon d’Or. Invitée de marque du séminaire “Démocratie et droits de l’homme au Maghreb”, co-organisé par le quotidien arabophone El Youm et la fondation allemande Friederich-Ebert, ce petit bout de femme aux sacrifices immenses ne pouvait faire autrement que pousser son ardeur à l’extrême pour “hurler” un air de liberté qu’elle se contente de murmurer chez elle, là-bas, à quelques pas d’ici, en Tunisie. Son chez-soi, Sihem Bensedrine le décrit comme un mouroir, une nécropole d’aspirations brimées et de libertés confisquées. “Notre paysage médiatique ressemble à un cimetière. Quant à nous, nous mourrons d’une mort lente”, a-t-elle confié de sa voix triste devant une assistance à la fois compatissante et outrée. Comment demeurer inébranlable, en effet, face au récit, quelquefois hallucinant, d’une terreur qui s’exerce de l’autre côté de la frontière, dans un ةtat tellement aseptisé où toute voix qui s’élève pour réclamer un peu de démocratie est assimilée à un virus. Des virus justement, c’est entre autres l’un des procédés utilisés par les services policiers dans ce pays pour verrouiller l’un des rares accès des Tunisiens sur “le monde libre”. Sihem Bensedrine le sait bien. Militante intrépide des droits de l’homme, elle a tenté de remplacer sa plume confisquée de journaliste par l’Internet. En vain. En imaginant pouvoir échapper à l’oil du “big father” grâce à l’édition d’une publication virtuelle, Sihem ne soupçonnait pas la capacité du pouvoir de tendre ses tentacules partout, y compris sur la Toile. Messagerie contrôlée, e-mails effacés, portails fermés., et la liste est longue de toutes ces exactions d’un nouveau genre dont notre malheureuse journaliste n’est pas la seule victime. Hier, elle a évoqué le cas de son jeune compatriote, Zoheir Yahyaoui qui vient d’être jeté en prison pour avoir créé et animé un site de discussions sur le Net. “Débusqué” par une police de l’information infaillible, il a ainsi rejoint, dans les geôles de la République de Ben Ali, une cohorte de militants pour la liberté. En décrivant ses conditions de détention, une minuscule cellule où cohabitent 80 détenus, un lit de 75 centimètres, une demi-heure d’eau par jour., Sihem Bensedrine poussait là un énième cri de détresse. Elle a autrement lancé son SOS en parlant du harcèlement des opposants, du tarissement de leurs ressources, de l’installation de véritables commissariats ambulants devant leurs domiciles susceptibles d’abriter des réunions clandestines. De ses rencontres des membres du Conseil national des libertés en Tunisie (interdit) dont elle fait partie, Sihem garde surtout des traumatismes, arrestations musclées au pied des immeubles et puis, incroyable, cette communication muette, par bouts de papier, des participants aux réunions ! Dans un pays où l’on tente d’entretenir la terreur à huits clos, les murs ont ainsi des oreilles. Et Sihem crie à qui veut l’entendre que la coupe est pleine, que la Tunisie, dont on a félicité l’inflation de textes avant-gardistes en matière de promotion des droits de la femme, de libéralisme économique., “évolue dans un paysage politique fermé”. De l’Europe qui a signé avec elle l’accord d’association et l’a entraînée dans le processus de Barcelone, la militante dénonce la solidarité et le soutien épisodiques. “Ils nous entendent dans la limite où nous coïncidons avec leurs intérêts”, a-t-elle indiqué. Aussi, c’est d’abord du côté des ONG que cette journaliste escompte une grande aide. Elle dit aussi croire au concours précieux des frères maghrébins, des Algériens notamment, pour briser les bâillons de la dictature. “Nous vous envions”, s’est elle encore exclamée face à l’auditoire. C’est vrai, il y avait là autant d’invités que d’opinions, représentants d’associations, de partis politiques, juristes, journalistes. D’ailleurs, la première partie du séminaire consacré au cas de l’Algérie a tôt fait de soulever de vifs débats. Intervenant à la tribune, le président de la Ligue algérienne des droits de l’homme, Me Miloud Brahimi, a pour sa part mis l’accent sur les dérives du tout-sécuritaire, une lutte effrénée contre le terrorisme qui a laissé libre cours à toutes sortes de dépassements. ہ ce sujet, l’intervenant a évoqué la pratique de la torture, les exécutions extra-judiciaires et la question épineuse des disparus. Cela dit, à ses yeux, la terreur terroriste exercée depuis plus d’une décennie est autrement plus effroyable. “Ce ne sont pas des crimes contre l’humanité mais des crimes contre le genre humain”, dira-t-il. Dans sa communication, maître Brahimi n’a pas oublié par ailleurs de faire allusion à l’autre terrorisme, celui que l’ةtat a pratiqué depuis l’Indépendance jusqu’à 1988, en s’évertuant à faire fondre l’individu, ses aspirations et son désir de liberté dans la collectivité, le peuple. Figures de proue de cette époque, l’ex-Chef du gouvernement Belaïd Abdesselam et l’ancien membre du Conseil de la Révolution Cherif Belkacem – qui étaient avec deux autres ex-Premiers ministres, Sid-Ahmed Ghozali et Ahmed Benbitour, ainsi que Ali Haroun, Abdelaziz Rahabi, M’hamed Yazid et Mohand Issad, autres invités phares du séminaire – se sont bien gardés d’apporter leurs témoignages.
(Source : La liberté du 15-09-2002 )
Journal « EL WATAN »
DROITS DE L’HOMME /
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