22 septembre 2002

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TUNISNEWS

3ème année, N° 856 du 22.09.2002


LES TITRES DE CE JOUR:

 

Mhaf: 22.09.1982 AFP: « Tunis : refus d’autorisation d’atterrissage pour des avocats néerlandais AFP: « Nomination d’un coordinateur des droits de l’Homme à la Justice La Tribune: Les sociétés civiles, fer de lance de la démocratisation du Maghreb La Liberté: Sihem Bensedrine : « Même nos e-mails sont surveillés » El Watan: Approches croisées entre Maghrébins à Alger Le Matin: Rencontre sur les droits de l’Homme – Les démocrates face aux régimes du Maghreb Free Intellectuals for Freedoms and Against the Neo-Colonialism :Communiqué


قدس برس : وفد من منظمة العفو الدولية يزور تونس ويلتقي وزراء وناشطين حقوقيين  الحياة:تونس : تعويضات لأسر الضحايا الألمان لتفجير جربة  ماهر عبد الجليل: دخول المدرسة في تونس فرحة . . . والخروج منها أزمة أخبار الجمهورية:أبناء تونس ليلى الشايب : أهل النصيحة: هل من مزيد؟! الشرق الأوسط : طرد الساسـة من مدينـة الصعاليـك

 

22 Septembre 1982 – 22 septembre 2002

Il y a 20 ans, le régime destourien décidait de criminaliser le choix libre des jeunes filles, des éléves et des étudiantes tunisiennes qui avaient choisi librement de porter le hijab.

Depuis deux décennies, un nombre impressionnant et incalculable de nos concitoyennes (enfants, jeunes et adultes) ont été empêchées par une « loi » scélérate, inconstitutionnelle et contraire à tous les principes religieux, de droit et de civilisation de poursuivre leurs études, de travailler , de subvenir aux besoins de leurs familles et/ou de faire carriére dans leur professions.

20 ans de HOGRA, ça S-U-F-F-I-T !!


22.09.1982

 Par: Mhef

Un décret loi daté de vingt ans, est encore et toujours en vigueur et d´actualité. C´est la loi 108 du 22 septembre 1982, qui décrit le mode d´habillement des lycéennes, et qui est généralisé dans toutes les institutions publiques. Cette loi visait par son contenue le voile islamique en le traitant comme celui d´une secte et non pas issu de la religion musulmane.

A cause de cette loi des centaines, plutôt des milliers de jeunes filles ont été exclues des établissements scolaires et d´autres femmes exclues de leur poste de travail dans les établissement publiques. La haine qui accompagnait l´application de cette loi était extrême, nous avons vécu des scènes comme celles d´enlever le voile dans la rue par les mercenaires du régime, ou le contrôle aux portes d´entrée des classes le jour du baccalauréat pour obliger celles qui le portent à l´enlever ou à ne pas passer l´examen.

 

Nous nous rappelons tous le cas de la fille (14 ans) qui s´est jetée du premier étage quand elle a été agressée par la proviseur du lycée à cause de son voile (la dernière année scolaire dans un lycée du sud tunisien). J´ai bien compris cette haine du régime quand j´ai lu «sociologie d´une révolution » du feu Omar Frantz Fanon. Il a pu bien éclairer ce comportement agressif et inexplicable, qui contredisait la démocratie ou la laïcité avec son sens le plus noble.

En Europe avec les évènements du 11 septembre, il y a aussi une orientation vers la proclamation de nouvelles lois en cette direction, et ce qui peut être étrange dans cette histoire c´est que le plus important argument utilisés en ce sens, c´est les pays musulmans comme la Tunisie et la Turquie comme un modèle réussi, qui mérite d´être suivi.

Le régime tunisien, ainsi que ceux qui veulent le poursuivre, ont tous oubliés que la question du voile est une question religieuse en premier et en dernier lieu. Elle n´est pas lié à une religion bien donnée. Le judaïsme et le christianisme ont presque la même attitude en ce sujet.

 

Seulement ces derniers, ne veulent pas reconnaître les écrits et les préceptes de leur livres (…). Revenant sur la même question, mais d´un point de vue politique, le voile est un habit qui peut jouer un rôle politique, mais et surtout dans un pays musulman peut être d´une manière ou d´une autre neutralisé. Je m´explique, si le régime essaye de combattre ce phénomène d´un comportement social et de manière violente, sa réussite ne sera que limité dans le temps et l´espace.

 

Pour prouver que mon avis n´est pas seulement une idée de mon imaginaire, je vous donne les exemples du voile musulman dans plusieurs autres pays arabes. Le voile dans ces pays comme l´Egypte ou la Syrie, ne joue pas un rôle important et même quand il le fait, il n´a pas à faire avec la politique.

A la fin, je veux aussi rappeler que la question du voile a plusieurs dimensions, l´une d´entre elles est celle de la conviction. Donc vous pouvez interdire et criminaliser celles qui le portent, mais vous ne pouvez pas convaincre les millions qui se voient interdire cet habit.

 

Autrement dit, le voile peut être une apparence mais aussi une conviction qui couvre le cœur ou la raison ce qui est plus décidant.

 

(Article publié le 22-09-2002 à 16:30 sur le forum Tunezine : http://sophie.en-action.org )

 

طالبت الحكومة بوقف انتهاكاتها لحقوق الإنسان

 

وفد من منظمة العفو الدولية يزور تونس ويلتقي وزراء وناشطين حقوقيين

 

تونس – قدس برس

 

قالت منظمة العفو الدولية إنها أوفدت بعثة من ثلاثة أعضاء من طاقمها إلى تونس للاطلاع على أوضاع حقوق الإنسان في البلاد. وذكرت المنظمة في بلاغ أرسلت نسخة منه إلى وكالة « قدس برس » إن البعثة ستصل تونس اليوم الأحد 22 أيلول (سبتمبر)، وستبقى فيها حتى الثالث من تشرين أول (أكتوبر) القادم.

 

وقالت المنظمة إن بعثتها تعتزم طلب مقابلة مسؤولين حكوميين تونسيين، من بينهم وزير العدل ووزير حقوق الإنسان ووزير الداخلية، لمناقشة ما يشغل بال المنظمة في تونس، من انتهاكات لحقوق الإنسان. وذكر البلاغ أن بعثة المنظمة تعتزم أيضا ملاقاة المدافعين عن حقوق الإنسان ومحامين وناشطين في إطار مؤسسات المجتمع المدني.

 

وتتهم المنظمة الدولية الحكومة التونسية بانتهاك حقوق الإنسان على صعيد واسع. وتقول إن الحكومة تعتقل نحو 1000 سجين سياسي منذ أكثر من عقد، وأن بعضهم توفي تحت التعذيب أو جراء الحرمان من الدواء والغذاء، وأن بعضهم مات في ظروف غامضة.

 

وكانت منظمة العفو الدولية قد أعربت في بيان صادر عنها يوم الرابع من أيلول (سبتمبر) 2002 « عن قلقها حيال الوضعية التي تسود في تونس، حيث تسيطر القرارات التعسفية على واجب إقرار العدالة »، بحسب قول البيان.

 

وقالت المنظمة إن « السلطات التونسية تعبث بحرية المواطنين التونسيين، عن طريق اتخاذها قرارات تعسفية ». واتهمت العفو الدولية الحكومة في تونس باضطهاد المعتقلين السياسيين، واعتماد الإفراج المشروط عنهم كسياسة لوضعهم تحت سيطرة الأجهزة الأمنية، « فتجربة الماضي تُبين أن إجراءات الإفراج المشروط تدع الباب مفتوحاً أمام إجراءات إعادة الاعتقال التعسفية »، بحسب تأكيد البيان.

 

وأضافت منظمة العفو الدولية قائلة في بيانها إنه « حان الوقت لأن تتخذ السلطات التونسية التدابير اللازمة لضمان إقرار قضاء مستقل، يكون بوسعه تجنب، أو معالجة الأضرار الناجمة عن القرارات التعسفية ».

 

(المصدر: وكالة قدس برس إنترناشيونال بتاريخ 21 سبتمبر 2002)


 

تونس : تعويضات لأسر الضحايا الألمان لتفجير جربة

أفيد أمس ان تونس دفعت مليون يورو لألمانيا كتعويضات لأسر السياح الأربعة عشر الذين لقوا حتفهم في تفجير الكنيس اليــهودي الغريبة في جزيرة جربـة (جنوب) في 11 نيسان (ابريل) الماضي. وكان التفجير الذي أدى ايضاً الى وفاة فرنسيين وثلاثة تونسيين, أثار حزناً شعبياً في المانيا, وانعكس تراجعاً في عدد السياح الألمان خلال العام الجاري بعدما كانوا في مقدم الجنسيات التي تزور البلد (مليون سائح في العام الماضي). وأوضحت صحيفة (بيلد ام زونتاغ) الالمانية أخيراً ان تونس سلمت صكاً بالتعويضات لوزارة العدل الألمانية, لكنها لم تحدد تاريخ تسليمه. وكان التونسي نزار نوار فجر شاحــنة معبأة غازاً في مدخل الكنيس واحترق في العملية التي تبناها لاحقاً تنظـيم (القاعدة). ويعتــقد بأن دفع التعويضات شكل خطوة مهمة في تنقية العلاقات التونــسية – الألمانية, بــعدما ألـقى التــفجير ظلالاً كثــيفة عليها, على رغم اشراك جـهاز الأمن الألماني في التحقيقات وزيارة وزير الداخلية الالماني أوتو شــيلي تونس واجــتماعه مع الرئيــس بن علي. يذكر أن وزير الداخلــية ووزير الدولة للأمــن الوطــني التونســيين أعفـيا من مهامهما في أعقاب العملية.

(نقلا عن صحيفة الحياة الصادرة يوم 22/9/2002 )


 
 

« Tunis : refus d’autorisation d’atterrissage pour des avocats néerlandais

LA HAYE, 20 sept 2002 (AFP) – Un avion affrété lundi à destination de Tunis par des avocats néerlandais soutenant leurs homologues tunisiens opposés à l’intervention du régime tunisien dans le domaine judiciaire s’est vu refuser l’autorisation d’atterrir, a-t-on appris vendredi auprès du ministère néerlandais des Affaires étrangères. « Ce vol était une initiative privée et nous avons appris de Tunis que l’avion n’était pas autorisé à atterrir », a déclaré à l’AFP le porte-parole du ministère, Hans Janssen. Près de 50 avocats néerlandais ainsi que des avocats français avaient prévu de se rendre à Tunis lundi pour assister à une audition mardi du responsable du barreau des avocats tunisiens, Bechir Essid, que des avocats partisans du président Zine El Abidine Ben Ali tentent de chasser de son poste, selon l’organisateur néerlandais du voyage, Jan Hofdijk. « Nous voulons être présents pour montrer notre soutien car l’indépendance du responsable du barreau des avocats est un point clé de l’impartialité du pouvoir judiciaire », a déclaré M. Hofdijk à l’AFP. L’avocat néerlandais a précisé que les avocats tentaient toujours de se rendre à Tunis pour assister à l’audition. La procédure contre M. Essid se fonde sur l’appel à une grève générale des avocats qu’il a lancé en février, pour protester contre le non-respect du droit dans le procès du responsable de l’opposition communiste Hamma Hammami et de deux autres personnes, emprisonnés en mars pour appartenance à une organisation interdite. Les avocats partisans du président Ben Ali souhaitent que la grève soit déclarée illégale a posteriori. L’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty international estime que près de 1.000 prisonniers politiques sont emprisonnés en Tunisie. »


 

« Nomination d’un coordinateur des droits de l’Homme à la Justice

TUNIS, 18 sept 2002 (AFP) – Un ancien ambassadeur tunisien, Hatem Ben Salem, a été nommé coordinateur général des droits de l’Homme au ministère de la Justice et des droits de l’Homme, apprend-on de source officielle mercredi à Tunis. Cette nomination fait suite au dernier remaniement du gouvernement tunisien: Béchir Tekkari était devenu ministre des droits de l’Homme en plus de la Justice, alors qu’auparavant, les droits de l’Homme étaient rattachés au portefeuille de la Communication. Ce remaniement du gouvernement tunisien, intervenu le 4 septembre dernier, était destiné « à conférer plus d’efficacité à l’action du gouvernement », avait-on alors indiqué. Il s’agissait du premier remaniement intervenu après le référendum du 26 mai sur une réforme de la Constitution ouvrant la voie à un nouveau mandat du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali à la présidentielle de 2004. Le président avait alors promis « une nouvelle étape pour conforter les fondements de l’Etat de droit, consolider la protection des libertés et des droits de l’Homme et des valeurs de solidarité et de tolérance ». En installant le nouveau coordinateur des droits de l’Homme, le ministère de la Justice a indiqué que son rôle serait de « promouvoir la culture des droits de l’Homme » en Tunisie. Pour M. Tekkari, l’objectif est d’inciter les Tunisiens à « prendre conscience des droits de l’Homme et à distinguer entre la véritable défense des droits de l’Homme et l’utilisation du militantisme pour ces droits de l’Homme à d’autres fins ». M. Hatem Ben Salem, titulaire d’un doctorat d’Etat en droit, est l’auteur de plusieurs recherches dans le domaine juridique et celui des droits de l’Homme. Membre de la Commission africaine des droits de l’Homme, il occupait auparavant le poste d’ambassadeur de la Tunisie auprès des organisations spécialisées de l’ONU à Genève. »
 


 FLASH INFOS

Autoroute Msaken-Sfax : un coût de 400 millions de dinars

Une commission mixte, chargée du suivi du dossier immobilier du projet de l’autoroute Msaken-Sfax, vient d’être créée à l’échelle du gouvernorat de Mahdia. Cette autoroute, dont le démarrage est prévu pour 2003, sera longue de 104 km et nécessitera l’acquisition de 1200 ha de terrains. D’un coût de l’ordre de 400 millions de dinars, ce projet aura un impact profond sur le développement des 4 gouvernorats bénéficiaires (Sousse, Monastir, Mahdia et Sfax).   (Source : Le Temps du 22 septembre 2002, d’après le portail Babelweb )  

Doctorat honoris causa de la Zitouna au prince Talal

L’université de la Zitouna a octroyé au prince Talal ibn Abdelaziz le premier doctorat honoris causa que cette université décerne depuis sa création. Une cérémonie aura lieu mardi prochain à. la Cité des sciences au cours de laquelle le prince Talal recevra cette récompense en reconnaissance de ses efforts et encouragements d’initiatives dans les domaines social, culturel et humanitaire.   (Source : Le Temps du 22 septembre 2002, d’après le portail Babelweb )  

Le métro a encore tué

Cela s’est passé avant-hier, en face du stade d’El Menzah. Le métro a tué encore une fois. On ne connaît pas les circonstances exactes de l’accident. On sait seulement qu’un citoyen y a laissé sa peau.   (Source : Le Temps du 22 septembre 2002, d’après le portail Babelweb )

 

 

التماثل بين التلاميذ يؤرق الأهل دخول المدرسة في تونس فرحة . . . والخروج منها أزمة

بقلم: ماهر عبد الجليل

 

للتونسي فرحتان: الأولى عندما يدخل ابنه المكتب ويجلس الى مقاعد الدراسة والتعليم, والثانية عندما يودع ابنته الى دار زوجها ويطمئن عليها في بيتها الجديد. تونس قطعت خطوات جريئة على درب الحداثة, وتعددت مظاهر انفتاحها, ولكن التونسي في عمقه لم يتغير, رحلة الصيف عنوانها العريض تزويج الأبناء, وبداية الخريف السهر على عودتهم الى مقاعد الدراسة والشتاء بينهما للكد والعمل. كانت احاديث نهاية الصيف لدى عائلة احمد تدور حول طقوس انتساب ابنها البكر الى السنة المدرسية الأولى والخطوة الفاصلة بين عهد الروضة والكتَـاب وعالم الدرس والعلم المنتظم. حاول الأبوان بكل جهدهما اخفاء اضطرابهما امام الصبي في عامه السادس, ولكن رهبة اللحظة وسؤال الأهل والجيران ودعواتهم بالنجاح والتوفيق, طبعت على محياهما تقاسيم تتأرجح ما بين النخوة والخوف من امتحانهما المقبل في الحياة.

 

فتواضع مرتبهما الحكومي وغلاء المعيشة وارتفاع تكاليف الدراسة ومتطلبات الجيل الجديد المدلل تجعل تكاليف الطفل في المدرسة في حجم فتح بيت جديد… ثم لا خيار لهما فقد حمل القانون التربوي الجديد الذي أقره مجلس النواب التونسي في بداية الصيف عقوبات مالية تراوح بين 20 و200 دينار لكل ولي يرفض إلحاق ابنائه بالمدرسة او يسحبهم منها قبل بلوغهم سن الـ16. بدا احمد غير عابئ بما يدور حوله, يحدث الجميع عن الحدث السعيد مزهواً (بأنه غداً سيدخل المكتب… والمدرسة), مضيفاً في فرح طفولي: (لقد اصبحت رجلاً). وفي الحقيقة لم يكن احمد في حاجة لانتظار لحظة الاكتشاف فالمشهد العام من حوله يحيلك على امة بحالها تدخل عالم المدرسة. محلات بيع اللعب للأطفال حوّلت جزءاً كبيراً من واجهاتها لعرض آخر المنتوجات المدرسية, الصفوف الطويلة امام المكتبات منذ نهاية آب (اغسطس) وبداية ايلول (سبتمبر) صفحات الجرائد وبرامج التلفزيون, التعليمات الرئاسية بتقديم اعانات للعائلات المعوزة تقدر بـ4,380 مليون دينار لمواجهة حال الطوارئ هذه, الابتهاج العام بتحقيق نسبة تمدرس تجاوزت 99 في المئة من الأطفال في سن السادسة وبأكثر من مليونين ونصف يؤمون المدارس والمعاهد… والأهم من ذلك الحملات الإعلانية والترويجية التي تصم الآذان والأبصار في التلفزيون صباحاً مساءً وفي أوقات الذروة حول آخر الإبداعات في عالم الكتب والأدوات المدرسية. لم يكن احمد في حاجة لانتظار اليوم الموعود, فقد حدد حاجياته عبر شاشة التلفزيون, اختار شكل مقلمته ونوعية الكراس (سلاكتا) وقلم الحبر العريق… لعن الأب في سره زمن التلفزيون, ولكنه تهاوى امام رغبات ابنه بخاصة عندما ينطقها تزامناً مع حلمه المستقبلي (بابا لأصبح طبيباً, طبيباً للأطفال مثل الدكتورة منى طبيبة مستشفى المحلة…), يدرك الوالد ان الاقتراض هو جسره الوحيد لتجاوز هذه الفترة, بعدما استهلكه فصل الصيف الحافل بالأفراح والمهرجانات آخر دراهم المؤونة الشتوية وبما تمكن من شراء الأدوات المدرسية ولكن التحدي الحقيقي امام ام احمد يكمن في تجاوز معضلة الملابس الجديدة, فأمام انتشار عقلية التماثل بين الأطفال والشبيبة في نوعية الأحذية والملابس والماركات المفضلة, تدرك ام احمد ان المأزق حقيقي ولن ينفع معه اسلوب الترضيات البسيطة, خوفاً على ابنها من صدمة الحرمان أو ان ينعت بالتحليق خارج السرب. ثم هذا ابنها البكر وقرة عينها ولا سبيل لوجيعة الفوارق في سنته الأولى دراسة. هم الجامعة والعمل حملت رياح ايلول الأولى وحبات الندى المؤشرة لشتاء ماطر, اغاني الصيف, وأفراح الأعراس ووشوشات قصة حب عابر لوفاء رسمتها ذات مساء مع رمزي في الملهى الكبير في مدينة الحمامات السياحية. استفاقت وفاء من حلمها الصيفي الجميل على قرع طبول ايلول والعودة الى الثانوية في عام الحسم, والبكالوريا جسرها نحو العالم الجديد الجامعة وآفاق العمل والوظيفة.

 

عادت بها الذاكرة الى العام الماضي لأساتذتها وزميلاتها وزملائها, لاكتشافها اول مرة معنى جديداً وحمى التظاهرات والشوارع إذ دفعت الانتفاضة شبيبة المعاهد ولأول مرة في عقد التسعينات للخروج الى الشوارع والهتاف لفلسطين عربية, رجل البوليس في القسم في المخفر يحرر محضره في التشويش والشغب ويدعوها للانكباب على الدراسة. فهمت وفاء الرسالة جيداً, ولكنها يومها اكتشفت في المدرسة فضاء جديداً للحرية.

 

بالأمس كانت تعتقد مثل بقية زميلاتها ان المدرسة جسرهن للعلم والتعليم ومملكتهن الفسيحة للابتعاد عن ضوابط وقيود الالتزام العائلي واكتشاف صداقات جديدة وعالم الشباب من دون حواجز ولا سيوف مسلطة على رقابهن, فأضافت تجربة العام الماضي فصلاً جديداً في عيون الحرية لتصبح المدرسة والثانوية مدخلاً للسؤال عن الانخراط في الشأن العام والمشاركة في وجع الأمة… شعرت وفاء بشيء من الاطمئنان بعد النتائج الجيدة لامتحانات البكالوريا في الأعوام الماضية التي تجاوزت نسبة النجاح فيها الـ70 في المئة, اعلنت حالاً من الطوارئ في العائلة استعداداً لمواجهة هذا (الغول) الذي يؤرق غالبية العائلات التونسية التي تعتبر البكالوريا الفاصل الحاجز بين شهادتي العلم والجهل في المخيلة الشعبية.

 

أتمت وفاء ترتيب اوراقها وأولوياتها في الدرس والمراجعة, فحلم الجامعة اصبح على مرمى حجر, ولكن اسئلة عدة رافقت العام الجديد, فشقيقها الأكبر المتخرج في كلية الآداب منذ عامين لا يزال في رحلة البحث المر عن وظيفة. علي ابن الجيران اختار الانتساب الى معهد التدريب المهني في محلة (الخضراء) بعد نجاحه في البكالوريا في حزيران (يونيو) الماضي. كانت مفاجأة كبرى, فعلي نجح بامتياز ولكنه اختار معهد التدريب على تقنيات الاتصال الحديثة عوضاً عن الانتساب الى الجامعة معللاً ذلك بفخر: (بعد سنتين سأصبح تقنياً مهماً في الاتصالات وأحدد شروطي على طلبات العمل للمؤسسات الاقتصادية, عوضاً عن الاكتواء بنار البطالة بعد 5 سنوات من الدراسة في الجامعة). اما رفيقة دربها سلمى فقد استسلمت للأمر الواقع وقبعت في المنزل بعد زواجها. محمد حليم معلم في احدى المدارس في مدينة الحمامات السياحية, جمع ما بين موهبة الشعر والنضال النقابي دفاعاً عن آخر ما تبقى لمن بوأته الأمة مرتبة الرسالة المعلم. أنجز في الصيف الماضي في دراسة ميدانية شملت 200 معلم في المدينة وجاءت نتائج الاستبيان على النحو الآتي: 89 في المئة من المعلمين غير راضين عن البرامج التعليمية, 97 في المئة استدانوا من اجل الزواج, 64 في المئة اقتنوا مساكنهم عبر المصارف والقروض, 30 في المئة لا يملكون مساكن ونصفهم لا أمل لهم في الحصول عليها, 3 في المئة فقط يستغلون العطلة الصيفية للسفر والرحلات والاصطياف و12 في المئة يملكون سيارات اقتنوها بعد ابتعاثهم في بعثات للتدريس في الخارج.

 

ليضيف في حيرة: (لقد كان راتب المعلم في بداية السبعينات 57 ديناراً وبعد عقدين تضاعف 10 مرات ولكن أسعار المواد الاستهلاكية بدءاً من الرغيف وصولاً الى المساكن تضاعفت 32 مرة. والأهم من ذلك فإن المكانة الاجتماعية للمعلم ما فتئت تنحدر, فالدروس الخصوصية والحلم بالهجرة ما زادت المعلم إلا إرهاقاً وتشتتاً, وبرامج اصلاح التعليم اهتمت بأدق التفاصيل من الزمن المدرسي الى حق التلميذ في الكرامة وتجاوزت ركن العملية التعليمية المعلم الذي يتخبط في احوال الشهر:

فللشهر أحوال ثلاث كما ترى       فعشر أنا فيها لدفع مجنّد  وعشر بتقتير، وعشر إذا اتت         أعود الى الإفلاس والعود أحمد.

 
(نقلا عن ملحق مجتمع في صحيفة الحياة الصادرة يوم 21/9/2002 )


 

Mme Sihem Ben Sedrine a participé dernièrement à un colloque sur les droits de l’Homme en Algérie. Elle a bien voulu nous faire parvenir une petite revue de la  presse algérienne. Nous la remercions vivement.

 

Journal « El Youm » du 15 09 2002

http://www.el-youm.com/pages150902/5.pdf


  Journal « La Tribune » :

 

Devant la sombre situation des droits de l’Homme dans ces pays Les sociétés civiles, fer de lance de la démocratisation du Maghreb

Dimanche 15 septembre 2002

Par Samia Mellal Les sociétés civiles représentent le véritable moteur de la démocratisation du Maghreb. C’est la conclusion à laquelle sont parvenus des militants et défenseurs des droits de l’Homme algériens et tunisiens réunis hier à Alger (Mouflon d’or) à la faveur de l’université d’été organisée par la Fondation allemande Friedrich Ebert, en collaboration avec le quotidien El Youm. Aussi bien les intervenants algériens que tunisiens -le représentant marocain de défense des droits de l’Homme, M. Fouad Abdelmoumni, n’ayant pas obtenu de visa pour venir en Algérie- se sont attelés à défendre l’idée que les sociétés civiles du Maghreb ont un même combat à mener contre le diktat de leurs dirigeants dans l’objectif de libérer les sociétés et démocratiser leurs pays. D’ailleurs, aux fins de signifier le rôle prépondérant de la société civile dans ce cadre, la rencontre d’hier a vu la participation d’un panel de personnalités nationales (Me Mohand Issad, Ahmed Benbitour, Sid Ahmed Ghozali, Belaïd Abdesslam, Ali Haroun) et de membres de la société civile et d’associations (associations de femmes, de familles victimes du terrorisme et de jeunes). Dans leurs interventions, les conférenciers n’ont pas manqué d’évoquer la sombre situation des droits de l’Homme qui prévaut dans les deux pays. Me Miloud Brahimi, président de la LADH, et M’Hamed Yazid, du côté algérien, se sont succédé à la tribune pour descendre en flamme le régime algérien. Si pour M’Hmed Yazid, le pouvoir algérien est «incapable» et «gère le pays par le discours pour se protéger de la population», pour Me Miloud Brahimi, le pouvoir est «en train de réussir à privatiser l’Etat». Ce dernier pense en outre que la confiscation par le pouvoir des droits de l’Homme en Algérie est intervenue dès la période post-indépendance. «Le seul héros, souligne-t-il, est le peuple en tant qu’entité et non en tant qu’individus.» Ce concept, poursuit-il, a été «ensuite consacré avec la légitimité historique coïncidant, de surcroît, avec l’idéologie socialiste de l’époque qui est aux antipodes des droits de la personne humaine». Du côté tunisien, Mme Sihem Bensedrine, journaliste et présidente de la CNLT, n’est pas allée de main morte pour vilipender le régime tunisien qualifié de «spécifique» dans ses exactions et ses restrictions aux libertés individuelles et collectives. «Nous n’avons pas le droit de nous réunir, de communiquer, de nous exprimer, d’écrire, de nous associer, de surfer sur le Net, de parler, de marcher librement dans la rue, etc.», a-t-elle indiqué tout en soulignant qu’en «Tunisie, nous sommes totalement écrasés au niveau des libertés publiques et de la presse». La conférencière cite à cet égard deux exemples concrets : d’un côté, il y a le cas du jeune internaute Y. Zoheir qui «a été condamné à deux ans de prison pour avoir navigué sur le Net et animé un site», de l’autre, il y a «la répression contre les membres de la CNLT pour avoir tenté de se réunir dans un domicile privé». Selon elle, «la régression historique qu’a connue la Tunisie est un véritable cas à méditer». Sihem Bensedrine a lancé cette phrase pour signifier que les acquis démocratiques incarnés en Algérie par la liberté de la presse sont «réversibles». Elle dira à ce propos : «Nous vous envions car vous êtes une société qui se bat avec des excès et j’admire vos excès dans votre attachement à votre liberté.» «Je vous demande de défendre vos excès», ajoute-t-elle. Elle conclut en soulignant l’impératif de «s’exprimer quitte à faire dans l’excès».

S. M.

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Journal « La Liberté »

 

Invitée au séminaire « démocratie et droits de l’homme au maghreb » Sihem Bensedrine : « Même nos e-mails sont surveillés »

Par Samia Lokmane « Je vous demande de défendre vos excès ! » C’est jalouse du combat des Algériens pour leurs libertés que Sihem Bensedrine les a exhortés à persévérer, à ne pas baisser les bras, sans peur de briser les tabous les plus tenaces et à déboulonner les dogmes revêches. « Il ne faut pas avoir peur des excès de liberté mais des déficits », a-t-elle clamé, hier, du haut de sa tribune à l’hôtel Le Mouflon d’Or. Invitée de marque du séminaire « Démocratie et droits de l’homme au Maghreb », co-organisé par le quotidien arabophone El Youm et la fondation allemande Friederich-Ebert, ce petit bout de femme aux sacrifices immenses ne pouvait faire autrement que pousser son ardeur à l’extrême pour « hurler » un air de liberté qu’elle se contente de murmurer chez elle, là-bas, à quelques pas d’ici, en Tunisie. Son chez-soi, Sihem Bensedrine le décrit comme un mouroir, une nécropole d’aspirations brimées et de libertés confisquées. « Notre paysage médiatique ressemble à un cimetière. Quant à nous, nous mourrons d’une mort lente », a-t-elle confié de sa voix triste devant une assistance à la fois compatissante et outrée. Comment demeurer inébranlable, en effet, face au récit, quelquefois hallucinant, d’une terreur qui s’exerce de l’autre côté de la frontière, dans un ةtat tellement aseptisé où toute voix qui s’élève pour réclamer un peu de démocratie est assimilée à un virus. Des virus justement, c’est entre autres l’un des procédés utilisés par les services policiers dans ce pays pour verrouiller l’un des rares accès des Tunisiens sur « le monde libre ». Sihem Bensedrine le sait bien. Militante intrépide des droits de l’homme, elle a tenté de remplacer sa plume confisquée de journaliste par l’Internet. En vain. En imaginant pouvoir échapper à l’oil du « big father » grâce à l’édition d’une publication virtuelle, Sihem ne soupçonnait pas la capacité du pouvoir de tendre ses tentacules partout, y compris sur la Toile. Messagerie contrôlée, e-mails effacés, portails fermés., et la liste est longue de toutes ces exactions d’un nouveau genre dont notre malheureuse journaliste n’est pas la seule victime. Hier, elle a évoqué le cas de son jeune compatriote, Zoheir Yahyaoui qui vient d’être jeté en prison pour avoir créé et animé un site de discussions sur le Net. « Débusqué » par une police de l’information infaillible, il a ainsi rejoint, dans les geôles de la République de Ben Ali, une cohorte de militants pour la liberté. En décrivant ses conditions de détention, une minuscule cellule où cohabitent 80 détenus, un lit de 75 centimètres, une demi-heure d’eau par jour., Sihem Bensedrine poussait là un énième cri de détresse. Elle a autrement lancé son SOS en parlant du harcèlement des opposants, du tarissement de leurs ressources, de l’installation de véritables commissariats ambulants devant leurs domiciles susceptibles d’abriter des réunions clandestines. De ses rencontres des membres du Conseil national des libertés en Tunisie (interdit) dont elle fait partie, Sihem garde surtout des traumatismes, arrestations musclées au pied des immeubles et puis, incroyable, cette communication muette, par bouts de papier, des participants aux réunions ! Dans un pays où l’on tente d’entretenir la terreur à huits clos, les murs ont ainsi des oreilles. Et Sihem crie à qui veut l’entendre que la coupe est pleine, que la Tunisie, dont on a félicité l’inflation de textes avant-gardistes en matière de promotion des droits de la femme, de libéralisme économique., « évolue dans un paysage politique fermé ». De l’Europe qui a signé avec elle l’accord d’association et l’a entraînée dans le processus de Barcelone, la militante dénonce la solidarité et le soutien épisodiques. « Ils nous entendent dans la limite où nous coïncidons avec leurs intérêts », a-t-elle indiqué. Aussi, c’est d’abord du côté des ONG que cette journaliste escompte une grande aide. Elle dit aussi croire au concours précieux des frères maghrébins, des Algériens notamment, pour briser les bâillons de la dictature. « Nous vous envions », s’est elle encore exclamée face à l’auditoire. C’est vrai, il y avait là autant d’invités que d’opinions, représentants d’associations, de partis politiques, juristes, journalistes. D’ailleurs, la première partie du séminaire consacré au cas de l’Algérie a tôt fait de soulever de vifs débats. Intervenant à la tribune, le président de la Ligue algérienne des droits de l’homme, Me Miloud Brahimi, a pour sa part mis l’accent sur les dérives du tout-sécuritaire, une lutte effrénée contre le terrorisme qui a laissé libre cours à toutes sortes de dépassements. ہ ce sujet, l’intervenant a évoqué la pratique de la torture, les exécutions extra-judiciaires et la question épineuse des disparus. Cela dit, à ses yeux, la terreur terroriste exercée depuis plus d’une décennie est autrement plus effroyable. « Ce ne sont pas des crimes contre l’humanité mais des crimes contre le genre humain », dira-t-il. Dans sa communication, maître Brahimi n’a pas oublié par ailleurs de faire allusion à l’autre terrorisme, celui que l’ةtat a pratiqué depuis l’Indépendance jusqu’à 1988, en s’évertuant à faire fondre l’individu, ses aspirations et son désir de liberté dans la collectivité, le peuple. Figures de proue de cette époque, l’ex-Chef du gouvernement Belaïd Abdesselam et l’ancien membre du Conseil de la Révolution Cherif Belkacem – qui étaient avec deux autres ex-Premiers ministres, Sid-Ahmed Ghozali et Ahmed Benbitour, ainsi que Ali Haroun, Abdelaziz Rahabi, M’hamed Yazid et Mohand Issad, autres invités phares du séminaire – se sont bien gardés d’apporter leurs témoignages.

(Source : La liberté du 15-09-2002 )


Journal « EL WATAN »

 

 

DROITS DE L’HOMME /

Approches croisées entre Maghrébins à Alger

 

Par Nabila Amir

Démocratie et droits de l’homme au Maghreb» est l’intitulé du séminaire de deux jours qu’organisent conjointement la fondation Friedrich Ebert et le quotidien El Youm à l’hôtel Mouflon d’Or. Des représentants d’associations, des avocats et des personnalités politiques ont pris part à cette rencontre. La journée d’hier a été consacrée au thème «L’état de la démocratie et des droits de l’homme au Maghreb». Me Miloud Brahimi, avocat et premier président fondateur de la LADH a, dans son intervention portant sur thème : Terreur et droits de l’homme sont-ils incompatibles en Algérie?, expliqué comment l’Etat a confisqué durant des années les droits de l’homme. L’avocat a parlé de la période allant de l’indépendance jusqu’à l’année 1988, et de l’autre allant de cette année jusqu’à nos jours, avec l’explosion du pluralisme et l’émergence du courant islamiste. Après l’indépendance, l’Etat ne faisait que ressasser que le seul héros de la Révolution était le peuple en tant qu’entité. La notion d’individualité a été évacuée. Donc l’Etat s’est porté en quelque sorte garant de ce peuple, et il a accaparé en même temps le concept des droits de l’homme. En cette période, l’Etat pouvait pratiquer la violence car il n’existait pas d’opposition. C’était un Etat totalitaire. En revanche, après 1988, l’Etat, dans sa lutte contre le terrorisme, s’est livré aussi aux pires dépassements. Il y a eu également la violation des droits de l’homme par les islamistes, et ce, au nom de Dieu. Me Brahimi, en abordant la question des violations des droits de l’homme, a qualifié les crimes commis contre la population de Bentalha et Raïs de crime contre le genre humain et non contre l’humanité. L’intervention la plus émouvante et la plus poignante de la rencontre d’hier était celle de Sihem Bensedrine, journaliste et présidente de Chrldht en Tunisie. Sa conférence était axée sur les droits humains et les principes démocratiques en Tunisie, entre discours, engagements internationaux et réalités. Elle a d’abord rendu un hommage au peuple algérien avant de dresser un tableau noir de la situation qui prévaut actuellement en Tunisie. «Nous sommes un pays verrouillé. Je ne peux plus exercer mon métier de journaliste. La liberté de la presse, qui est la véritable clé de la démocratie, n’existe pas. Je vous envie et je félicite la pertinence de votre presse qui est un modèle dans tout le Maghreb», a-t-elle déclaré. Meme Bensedrine estime que le peuple algérien n’a rien à envier au peuple tunisien. Bien au contraire : la réalité est là, il ne faut plus se voiler la face, le peuple tunisien est malheureusement écrasé, la politique du pays ne fait que régresser, le verrouillage touche l’ensemble de la société. Pour illustrer cet état de fait, Mme Bensedrine cite le cas du jeune internaute Zohir Yahia condamné à deux ans de prison parce qu’il a osé animer un site sur Internet où les jeunes pouvaient s’exprimer librement. Le jeune Zohir, dira Bensedrine, a subi dernièrement des atrocités dans sa cellule parce qu’il a voulu entamer une grève de la faim. Ce jeune est confronté à toutes les maladies et il est privé des éléments les plus vitaux. Les défenseurs des droits de l’homme en Tunisie, confie Sihem Bensedrine , sont quotidiennement humiliés, harcelés, menacés. Leur téléphone est sur écoute. Des policiers surveillent 24 h/24 leur domicile. Les employés de la Fonction publique ont été tous licenciés, ceux qui travaillent pour leur compte n’ont plus de clients. Les policiers menacent ces derniers d’emprisonnement. Concernant le soutien des pays occidentaux, la journaliste soutient que lorsque les intérêts de ces pays coïncident avec leur cause, ils interviennent, mais dans le cas contraire, ils ne remarquent jamais leur détresse.

(Source : journal  Al watan du 18-09-2002)

 


 

Journal Le Matin

Rencontre sur les droits de l’Homme Les démocrates face aux régimes du Maghreb

De fervents défenseurs des droits de l’Homme au Maghreb étaient, hier, réunis à l’hôtel Mouflon d’Or (Alger) : Sihem Bensedrine, journaliste et porte-parole du Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT, non reconnu), Miloud Brahimi, avocat et militant des droits de l’Homme, M. Skalweit, représentant en Algérie de la fondation allemande Friedrich Ebert, initiatrice avec le quotidien arabophone El Youm de cette rencontre de deux jours.

Fouad Abdelmoumni, vice-président de l’Association marocaine des droits de l’Homme (AMDH), n’a pu y participer, faute de visa. Des visas et des frontières que ces militants espèrent faire sauter pour pouvoir généraliser le respect des droits de l’Homme au Maghreb, où la situation dans ce domaine accuse des disparités d’un pays à l’autre. La plus critique demeure en Tunisie, où les violations les plus flagrantes sont signalées, au mépris des conventions internationales signées par le Président Zine Al Abidine Ben Ali, renforcé dans son pouvoir absolu depuis le référendum portant réforme constitutionnelle. Mais, selon les intervenants, le Maghreb ne peut échapper à son destin : la démocratie. L’avènement de la démocratie est « inéluctable » car il est « résolument inscrit dans le processus de Barcelone » avec la signature des accords d’association avec l’Union européenne, estime M. Skalweit. Plus avancée dans ce domaine que ses voisins de palier, mais dans la tragédie, l’Algérie, estime Miloud Brahimi, s’est vu confisquer ses droits et sa démocratie à deux étapes charnières de son Histoire : le lendemain de l’indépendance et Octobre 1988. La première fois c’était au nom du « droit d’Etat », par opposition aux droits de l’Homme. « Au lendemain de l’indépendance, l’idée enracinée était que le peuple soit le héros de la Révolution, pas les individus », déplore Me Brahimi, en remettant principalement en cause la « légitimité historique » et l’« idéologie socialiste » au nom desquelles l’Etat a procédé à « une violation systématique des droits de l’Homme ». Une violation acceptée, dit-il, car le parti unique, le FLN, régnait sans partage. « L’Etat est devenu tout : Etat providence, Etat gendarme, Etat totalitaire, donc tortionnaire ». La deuxième confiscation, il affirme qu’elle a été menée « au nom Dieu », après l’engagement des islamistes à prendre le pouvoir par les armes. Mais aussi – et encore une fois – « au nom de l’Etat » qui, dans sa lutte antiterroriste, a procédé à des « exécutions extrajudiciaires ». A Tunis, l’adage dit : « La guerre civile se déroule en Algérie, et l’Etat d’exception a été décrété en Tunisie », tant la situation des droits humains y est horrifiante. « Pas de couscous aujourd’hui ! »

C’est la croix et la bannière pour pouvoir se réunir – même entre amis – en Tunisie quand on est défenseur des droits de l’Homme. Tout en se disant « envieuse » des progrès enregistrés dans ce domaine en Algérie, Sihem Bensedrine appuiera sa reconnaissance aux Algériens solidaires avec les Tunisiens. Elle se remémore avec nostalgie la période où ses concitoyens jouissaient plus ou moins de leurs libertés. « Dès les années 1980, il y a eu l’émergence d’une presse libre et du multipartisme. Nous avons connu cet âge d’or. Mais aujourd’hui, la Tunisie est un cimetière, un cimetière bien gardé, bien fleuri. » La porte-parole du CNLT regrette que la société civile tunisienne soit restée « sage » pendant si longtemps car elle l’a « chèrement payé », le verrouillage et les violations des droits étant quasi-quotidiens. Elle estime que la presse reste la clé de toute démocratisation. Et pour le contre-pouvoir qu’elle constitue, ses excès trouvent grâce à ses yeux. « La presse est comme la pluie, on ne peut pas lui demander de tomber sur les terres cultivables et non sur nos vêtements.

 

(Source : journal « Le Matin » du 15-09-2002)


 

 

كتب المنصف بن مراد في ركنه الأسبوعي « الرأي الحر » في الصفحة الثانية من العدد رقم 621 من صحيفة « أخبار الجمهورية » الأسبوعية (من 23 إلى 29 أوت 2002) افتتاحية ننقلها حرفيا لقرائنا المحترمين:

 

أبناء تونس

 

عندما أُعيدت إلى السيد محمد مواعدة حقوقه السياسية، أدلى بحديث للزميلة « الشروق » ومما جاء فيه أنه يـكـنّ للرئيس بن علي كل التقدير … قلت في نفسي إن الأغلبية الساحقة من شعب تونس تستحق التقدير إذ رغم المشاكل والمصائب يبقى التونسي إنسانا معتدلا ورحيما…

 

فيكفي أن نسمع بعضنا ونقترب من بعضنا – مع المحافظة على الشخصية والهوية – حتى يتحسن المناخ السياسي ّ العام في البلاد وتدخل ديناميكية سياسية جديدة وروح من التسامح تكرس حق النقد لبعضنا والظفر بأحسن الحلول من داخل السلطة وخارجها…

 

لكن إنجاز هذه اللحمة والمناعة الوطنية تعترضه عدة عراقيل من بينها تأثير بعض الأطراف داخل السلطة التي ترفض الإنفتاح السياسي والإعلام الحر والتخلي عن بعض امتيازاتها لأنها تجهل التعامل الديمقراطي، فتراها تُغلق الأبواب وتستعمل كلمتي « إمـتـاعـنا » و »موش إمـتـاعـنا » وتجعل من صاحب الرأي المخالف عدوا أو « مواطنا مجهولا » أو إنسانا يجب الضغط عليه كي « يفهم »…

 

وهذا الشق سينهزم في يوم من الأيام لأن ارتفاع المستوى الثقافي للشعب التونسي، وبروز أجيال جديدة مثقفة وواعية سيُـضعفان كل من يخدم « الآن » وهو يتناسى « الغد »…

 

ومن الأحلام التي أتمنى عيشها ولو مرة واحدة قبل مغادرة هذ الدنيا هي أن تخوض تونس انتخابات بلدية أو تشريعية يفوز فيها المنتصر بـ51 في المائة بعد تنافس شريف وحوارات تلفزية مشـوّقـة، وب>لك ألقى وجه الله وشعوري بالمواطنة غير منقوص، وأنا على ثقة أنه توجد داخل السلطة كثير من الشخصيات التي تطمح لانفتاح ديمقراطي إضافي لأن في ذلك مصلحة تونس حاضرا ومستقبلا …

 

أما حلمي الثاني فيتمثل في إدماج شخصيات وطنية من خارج السلطة في دواليب الدولة على أساس وطنيتها وكفاءتها وإخلاصها والتزامها بمبادئ المعاصرة والحرية وخدمة البلاد والعباد.

 

تعليق:

ونحن نتمنى بدورنا للسيد المنصف بن مراد أحلاما لذيذة ووردية..


 

London 22/09/2002        

 

Free Intellectuals for Freedoms and Against the Neo-Colonialism

 

Communique’

 

The current colonization of Palestine by the foreign Zionists backed for more than half a century by the international tyranny of the American and European democracies, and the democratic governments in their midst  are the main backing force for the tyrants in the Middle East and the whole Arab World.

 

The Arab peoples have been subjected to a dual dictatorship: one local and the other international albeit a democracy at its shore whilst a brutal power abroad and specifically in the Arab world.

 

The first inventors of the weapons of the mass-destructions are those governing enlightened democracies; thus, the first users of those kinds of weapons are namely the British Empire in the late twenties against the colonized indigenous peoples; and the US in Japan during the WW2.

 

Some argue that Syria and Egypt  have got non-nuclear weapons of mass-destruction as the minimum deterrent against an extremely armed Israel with both conventional and non-conventional weaponry including an arsenal of nuclear war heads and the most sophisticated war hardware in the Middle East.

 

Certainly, the Arab World has suffered for very long time from a lack of democracy and the lack of respect of their citizens’ human rights by both the local tyrannies and the foreign hegemonic powers.

Freedoms, democracy and the observance of human rights are the sole responsibilities of  the reliable forces  that have been suffering from those dual tyrannies and their genuine backers amongst the international civil society and NGOs.

 

It is inconceivable to rely upon  those democracies at their shores and tyrants towards the outside world, they don’t care to behave according their coloniziational instincts elsewhere. They remain selective in their attachment to their values abroad as they have backed for very long the South African  Apartheid regime and the colonization of the vulnerable peoples for very long indeed.

 

Saddam Hussein is really a dictator but when he used chemical weapons against the Kurds and against the Iranians, he was doing so, with the full cover-up if not  the blessings of his democratic allies at that time( namely the USA, the European Union alongside their clients’ regimes in the region) whom they are currently his adversaries.

 

Consequently the violators of civil rights in their shores against the Arab and Muslim minorities after the 11th of September 2001, and their exposed disregard to their claimed values in using the pretext of war against their suspected enemies, they could not be trustworthy to bring democracy in the Middle-East or to care genuinely about the human rights there and that despite the urgency of the long awaited democracy and human rights in the Middle-East. But unfortunately they have been violated by Israel ( the so-called « only democracy of the Middle-East, and the main backed power militarily, politically, economically by almost every western democracy), but definitely not for the sake of the promotion of democracy in the Middle East.

 

 

Those that brought the secret police culture, during the nation-building era,  and to assist and strengthen the authoritarian regimes of the Arab world because of their capitalist interests that have been regarded by them to be far more important than their ‘enlightenment’ values. The colonizing power of France had been particularly renewed and displayed all over the world after the French Revolution commitment to » Fraternité, Liberté et Egalite' » values in 1789.

 

And the current intended American wave of Colonization of Irak, has for purpose to take over the main world oil producing areas. 

Most of the experts argue that petrol could not last for more than thirty to forty years; meanwhile the Arab world has not taken advantage from this main source product to promote their development, so imagine an Arab World in the next few decades without the oil income, whilst the pillage of its profits have been taking place for many decades, and those trying to give lessons about freedoms and portraying themselves as leading the civilized world have been very close friends to the likes of Mobutu, Pinochet and the Arab tyrants.

 

More over, according to many American decision-makers, Iraq would be colonized first, then the division of Saudi Arabia after another war against Iran and Syria during the possible division of Sudan to create huge strategic troubles for Egypt that may lead to its fragmentation.. Israel could then be the sole de-facto regional power so its hegemony in the region could be further enhanced and consequently all the Arab people would be united physically with the suffering of the Palestinian people.

 

 

The priority of the Free Intellectuals must be to unite and stand up against the new foreign direct colonization as well as the indirect US Colonization of Palestine through Israel.

 

The struggle for freedoms and the establishment of the Human Rights in our countries must be the fruit of the continuous struggle of those striving for the freeing of their people of the international tyrants as well as the local tyrants, and  with the welcome help of the International civil society and NGOs, but never under the illusion of the international co-tyrants of  the people in the Arab World.

 

We call upon all the free intellectuals (Arabs and non-Arabs), the NGOs and the free movements worldwide to rally together and organize through the struggle against the new American colonization aimed for better controlling the Golf oil, as it has been described two days ago by the great Nelson Mandela: « It is a war of the weapons and the oil traders’ American lobbies »

 

Sayyid Ferjani

 

Coordinator of the Free Intellectuals for Freedoms and Against the Neo-Colonialism.(FIFANEC)

      

 

N.B: The expressed opinions are solely of the Organization, the Association or individual that express in writing their embracing of the Association goals.

We ask those who wish to join these efforts to respond in writing.


أهل النصيحة: هل من مزيد؟!

 

بقلم: ليلى الشايب (*)

 

«لوثة» اسمها العراق أصابت الجميع، من بوش ثم هبوطا أو صعودا إلى بقية العالم.. والكل يبحث عن الدواء، إما للقضاء المبرم على هذه اللوثة.. أو على النقيض لتخليص هذه اللوثة من عوامل التلوث التي علقت بها، وإعادتها كيانا صحيا قابلا للحياة والاستمرار، بمعنى أن هؤلاء الذين لاتزال قلوبهم على العراق.. وعلى الأمة.. لا يزالون يأملون في دخول أخير لغرفة الانعاش.. وحتى تلقي صدمة كهربائية تعيد له الحياة.. وتصدم أعداءه بعدم تحقيق أغراضهم..

 

نصائح كثيرة قدمت للعراق في الآونة الأخيرة وفي وقت قياسي: ساعات من الخطابة والسجال.. وأكوام من المقالات، ليس مهما الآن ما هو الصادق منها وما هو المنافق.. ولأية أغراض قيلت وكتبت.. ولكن بالفعل أفرزت هذه الأزمة باقة صغيرة، ولكن منتقاة من الآراء لأشخاص ذوي ذمة.. استطاعوا بجهد جهيد الحفاظ على بعض ضمير.. وبضعة «سنتيمترات» من الاستقلالية..

من بين هؤلاء من نصح العراق مخلصا بتفويت الفرصة على واشنطن واتباعها لشن عدوان عليه، بقبول عودة المفتشين، وبدون شروط.. وفعلها العراق رغم الممانعة والتعنت..

 

ولكن بعد التعليقات الأمريكية الأولية على هذا القبول «بأنه تكتيك خبيث.. لا يصمد..» فهم الجميع.. وحتى قبل ذلك أن الضربة آتية حتى وإن فتح العراق كل بيت في كل محافظة وكل قرية وكل ريف أمام المفتشين، لأن الهدف – بكل بساطة وتعقيد أيضا – أبعد وأعظم من مجرد التفتيش بكامل الحرية.. الهدف: إعادة صياغة العراق.. على هوى إسرائيل.. وهوى أمريكا، اللتين يحكم مزاجهما عاملان رئيسيان: الأمن التام.. والنفط..

 

المراد إذن: عراق منزوع السلاح والإرادة، ونفط يتدفق – إن كان بالإمكان – عبر أنابيب مباشرة إلى إسرائيل وكل الولايات المتحدة وبريطانيا.. لا توقفه أوامر حاكم.. أو شعور باستقلالية تتيح حرية التصرف في الثروات بعيدا عن وصاية الأوصياء.. تلك هي الغاية باختصار..

 

ولئن فشلت الولايات المتحدة في التحرك بمفردها ضد العراق.. فالسبب عام وفردي في آن معا: فالدول والتجمعات التي رفضت ذلك، كانت عبر رفضها تدافع عن كبريائها، ونظرتها لنفسها كدول ذات ثقل ومستقبل وجودها، كما في حال الاتحاد الأوروبي دون بريطانيا طبعا..

أما والهدف المقبل هو النظام العراقي، فالموقف سيختلف قليلا.. ليختلف تماما لاحقا.. كما في كل مرة.. إذ أن إدارة بوش قد تجد نوعا من التعاطف الدولي، بسبب النفور الشديد من هذا النظام عالميا.. بسبب ما ارتكبه من أخطاء في الماضي لا داعي للعودة إليها..

 

وبعد النصح بالسماح بعودة المفتشين، والتي يحلو للكثيرين أن يسموها «تنازلا»، تأتي النصيحة الثانية في القالب التالي: إن المدخل الواقعي لإفشال المشروع الأمريكي في العدوان على العراق يجب أن يسلب من بوش واليمين الأمريكي كل الحجج الممكنة ويغير جوهريا البيئة الدولية الحاكمة لصورة العراق.. وفي ذلك ليس أفضل من إحداث تحول عميق في طبيعة الدولة العراقية من جانب العراقيين أنفسهم.. تحول يفضي إلى مصالحة قومية.. ويؤمن حق الجميع في المشاركة.. ويقوم على حكم القانون.. ويعيد طرح الملف النووي في المنطقة على أساس من الشفافية والمساءلة الدولية من جانب الجميع وأمام الجميع..

 

تغيير الداخل.. من الخارج!

 

ولكن وبقدر ما تتمتع به النصيحة الأولى من واقعية واجماع وقابلية للتنفيذ الفوري.. فإن النصيحة الثانية تفتقر إلى كل ذلك.. بل رغم جاذبيتها وبريقها بالنسبة للملايين الجياع للخبز والديمقراطية معا.. تغرق هذه الوصفة في عالم قريب من الخيال العلمي، بسبب البنية التاريخية والسياسية والعقلياتية حول العراق والتي تحول دون تحققها.. زيادة على أن أهل الحل والعقد «أمريكا ومن معها» لا يريدونها أن تتحقق بذلك الشكل ودون أن يهندسوها بأدواتهم هم، وحسب أذواقهم هم..

 

– أولا: الديمقراطية المفروضة ليست ديمقراطية ونسبة احتمال الاجهاض فيها تقترب من المائة بالمائة.

– ثانيا: العراق بلد متعدد الطوائف، معقد التركيبة.. بين مسلمين سنة وشيعة.. ومسيحيين.. وأكراد.. وغيرهم.. وتوازنات المنطقة يمكن أن تتخلخل وتنهار بمجرد.. سيطرة هذه الطائفة أو تلك على من سواها.. ومن سيرضى بإعادة خلط الأوراق؟ ومن يضمن النتائج؟ ولنا في مثال أفغانستان خير عبرة..

– ثالثا: الديمقراطية «نموذج» سييء بالنسبة للأنظمة العربية، يخيفها ويؤرقها.. لذلك كل النماذج يمكن أن تتحتذى إلا النموذج الديمقراطي.. لأنه يعني النهاية بالنسبة لها.. ومن سيسمح بقيام عراق ديمقراطي؟!!

– رابعا: هل يمكن لأحد أن يحلم بتحول ديمقراطي سريع في العراق، يقرره وينفذه ويفتح أبوابه النظام العراقي بنفسه وليس بوش وطائراته المهاجمة.. هل يمكن حقا أن نحلم بذلك؟! لا شيء في الأفق يوحي بأن الإجابة ستكون: نعم!

       خامسا: حتى وإن ظهرت مؤشرات تغيير سياسي حقيقي أو زائف في العراق.. فإن واشنطن لن ترضى بأن يجري بمنأى عن مخططها هي وتصورها للتغيير في أدق تفاصيله.. وذلك هو مربط الفرس ومختصر الكلام..

 

لذلك لم يعد المسؤولون الأمريكيون والبريطانيون يواربون أو يماطلون لأن الذرائع الأولى نفدت.. فالحديث كان عن عودة المفتشين.. ثم قالوا إن المفتشين ليسوا هم المشكلة.. وزادوا بأن الكشف العلني عن الأسلحة هو الأهم.. ثم زادوا بأن النظام في بغداد هو المطلوب.. ولكن ما لا يستطيعون قوله علنا الآن أن المطلوب هو نفط المنطقة كله وليس نفط العراق وحده.. وصداع أقل من إيران وسوريا ولبنان.. وأمن وأمان لإسرائيل.. والبوابة المؤدية إلى هذه الجنة الموعودة هي العراق.. ومفتاح البوابة هو النظام العراقي.. أما الديمقراطية المزعومة فشأن آخر..

 

فهل مازال ممكننا المجادلة بأن التغيير السياسي هو الغاية القصوى ومن ورائه خير العراقيين؟ وهل مازال في جعبة أصحاب النصائح، نصائح أخرى يقدمونها لبغداد؟ وأهم: هل يملك أحد في المنطقة إجابة إذا سئل عما ينتظر المنطقة برمتها لاحقا؟!

قرأت عنوانا محبطا في إحدى الصحف يقول: «دول الجوار تعمل لخفض الخسائر».

خسائر من؟! وكيف السبيل إلى خفضها؟! وهل ذلك هو كل المتاح؟!

كلمة أخيرة: استباق الأحداث ودرء الخطر.. فقط دون منعه.. ليس دائما دليل حكمة وبعد نظر..

 

(*) كاتبة وصحافية تونسية

 

(المصدر: صحيفة الشرق القطرية الصادرة يوم 21 سبتمبر 2002)


 

طرد الساسـة من مدينـة الصعاليـك

 

بقلم: آمــال موسـى (*)

لا شك في أن الصعلكة حالة لها ما يبررها، وتستبطن في جوهرها رؤية خاصة للذات، وللعالم، بل إنها تمثل إلى جانب ذلك، تجربة معرفية لها مقولاتها، وثوابتها، وتنظيراتها، وتمنح ممارسها آفاقا مختلفة، وأشكالا أخرى، في التعاطي مع الحياة. ويكفي أن نتأمل فضل الصعلكة على الفن وكيف أن الروائع الفنية في معظمها، نتاج صعلكة أفرزتها موهبة فنان، امتزجت بصعلكة متفردة آثرت على نفسها مقاطعة السائد، وإقامة الرؤية التي تحب.

وإلى اليوم ونحن نهتف بأسماء الشعراء الصعاليك، وإلى نفس هذا اليوم أيضا ما زالت سيول من الحبر يغدقها الباحثون، للبحث في العلاقة العضوية بين الشعر والصعاليك، وكيف أن الصعلكة، تؤمن للشعر حاجاته بدءا من اختراق الممنوع، وصولا إلى زعزعة الثابت، والمتداول، والمتوارث، وكل ما يتمتع بحصانة مركبة، يجتمع فيها التاريخي والاجتماعي والديني.

وقد تمكنت حالة «الصعلكة»، من الدفاع عن وجودها، ودورها الفعال، في العمليات الابداعية، حتى استقر في الأذهان بأن المبدع الحقيقي لا بد أن يتوفر فيه شيء من الصعلكة، وقبس من البوهيمية اللذان يقتاتان من رغبة صاخبة في التفرد. ولكن هل إن حالة الصعلكة هذه، ذات المردود الفني الإيجابي، حالة عامة في إيجابياتها، بحيث أنها كلما سجلت حضورها في شتى المجالات، إلا وتحقق النجاح؟ وهل إن الشاعر الصعلوك، له نفس مرتبة السائس الصعلوك، وأي علاقة بين السياسة والصعلكة، وهل تتمتع بعضوية علاقة الفن بالصعلكة، أم أن نوعا آخر من العلاقات ينتجه امتزاج السياسة بالصعلكة؟

إن هذه التساؤلات السابحة في بحر الصعلكة، التي طالما أبحرت بدورها في بحور الوافر والطويل والرمل والمتقارب والبسيط والرجز والكامل.. هذه التساؤلات التي تحاول الغرق في مياه كالحة، أثارها من دون قصد منه، الباحث الأمريكي ويليام بلوم، أحد كبار الموظفين القدامى في الخارجية الأمريكية في كتابه الشهير «الدولة المتصعلكة»، حيث أصدرت دار سيراس التونسية للنشر بالتعاون مع «منشورات الطريق المغربية» طبعة أولى من نوعها مترجمة إلى اللغة الفرنسية، خاصة أن كتاب «الدولة المتصعلكة» «L‘état voyou»، لاقى رواجا منقطع النظير لما تضمنه من جرأة ونقد لاذع «وتصعلك» فكري، على الدولة المتصعلكة. طبعا مرجعنا الكبير ابن خلدون، لم يتحدث بصريح العبارة، والوصف، والتسمية، عن الدولة المتصعلكة، ولكنه أفرد فصولا كثيرة للحديث عن الدولة، وأطوارها، ومراحل نموها، وأتى في محطات متفرقة، على الدولة الفوضوية، الدولة التي تحتكم إلى الظلم، يكون مآلها الإذن بالخراب، لذلك فقد شدد على قوة الدولة، المتأتية من العدل، ومن العقل، ومن الأخلاق، من ذلك أنه ذهب إلى أن انحطاط الأخلاق، وانقلاب القيم، وشيوع الشذوذ بمختلف أنواعه، لا يكون من نتائجه فساد الدولة فحسب، وإنما فساد النوع البشري.

وما الحديث عن الدولة المتصعلكة إلا حديث غير مشخص عن السائس المتصعلك، إذ كما يكون الساسة تكون دولهم. ولكن يبدو أن وصف السائس بـ«الصعلكة»، والدولة بالمتصعلكة، يندرج في سياق شتيمة سياسية ونقد مر يوجه إلى سائس يعتقد أنه يتصعلك في رحاب زقاق، أو حارة المهمشين، وتناسى موضوعية الإطار الجاد الماسك بزمامه المتمثل في الدولة، كفضاء يقيم فيه شعب يتكون من ألوف مؤلفة من الأرواح والمصائر والأحلام.

وكون الصعلكة تتحول من قيمة إبداعية، إلى شتيمة سياسية، فهذا يعني أننا أمام نوعين من العلاقات يتصفان بشدة التنافر، حتى لكأن الغيرة تأخذنا على السائس، ونتساءل لماذا نحلق منسابين عند ذكر شاعر صعلوك كطرفة بن العبد؟ ولماذا نعقد الحاجبين أمام سائس صعلوك بامتياز؟

يبدو أن كل التفسير، يكمن في الفارق الواضح بين طبيعة جغرافية كل من الصعلكتين، فالصعلكة الأولى، أي صعلكة الفنان، تتحرك ضمن فضاء ضيق ومحدود هو فضاء الذات، وكل التجاوزات التي تتضمنها الصعلكة يتحمل تبعاتها الفنان، ويقبل بصدر رحب أن يفرد إفراد البعير المعبد. لذلك فإن «الأنا» كفضاء يستوعب صعلكة الفنان، تجعل من الصعلكة حالة فردية في إنتاجها، وأيضا في تقبلها، مما يسحب منها أي تأثيرات جانبية، أو في المحيط الخاص بـ«الأنا» المتصعلكة، بل إن المحيط يبقى في كل الحالات سيد الأمر، ووحده يقرر نفي ذلك الشاعر الصعلوك، أو تقريبه منه. وبالإضافة إلى الشكل الدائري، الذي تتخذه الصعلكة في حالة الفن حيث انها تلتف حول صاحبها وتكتفي به، نجد أنها على ضيق جغرافيتها صعلكة مثمرة، تدفع بالعملية الإبداعية إلى حيث الأقاصي وحيث الديار الحقيقية للدهشة. وبعد أن تتجلى الصعلكة، في هيئة جمال وإبداع ودهشة واختلاف وعبقرية، تصبح ينبوع متعة للبشرية، نرتشف منه متى استبد بنا جوع الروح إلى الجميل، الذي يداهم الشجر النائم، في حدائق وجداننا.

بينما إذا تأملنا خريطة الصعلكة السياسية، فإننا سنلاحظ أنها تتخطى حدود الدولة المنتمية لها وتتخذ حجم الأذى الذي تستبطنه، لذلك فهي صعلكة تتحرك في فضاء شاسع يمثل أحد مقومات الدولة، الذي يدعى الشعب، ذلك أن سلطة السائس وتمركزه وإندغامه الحاد مع الدولة، التي يسوسها، يجعل من صعلكته كبيرة الجغرافيا، كثيرة التبعات، مكتظة بالمآسي، بل إنها منذ لحظة انبثاقها من شخص السائس تغادر فضاء «الأنا» لتكتسح فضاء «المجموعة». والمتمعن في أدبيات الفعل السياسي، يرى أن معظم المخطوطات تمجد السائس العاقل، وتحذر من السائس الصعلوك، إذ أن الصعلكة إذا حلت بحاكم، حولته إلى طوفان يأتي على الأخضر واليابس، ونصبح في تلك الحالة وكأننا جمع غفير في حضرة رجل نالت الخمرة من وعيه كل الوعي، ذلك أن خمرة الفن مفيدة للفن، في حين أن خمرة السياسة، قاتلة للشعوب.

 

ولذا فإن الباحث وليام بلوم آثر أن يضع في ظهر الكتاب هذه الفقرة: «لو كنت رئيسا، فإني سأتمكن من إيقاف كل العمليات الإرهابية نهائيا ضد الولايات المتحدة الأمريكية، وذلك بتقديم اعتذاراتي إلى كل الأرامل واليتامى والأشخاص الذين تعذبوا، والأشخاص الذين سقطوا في البؤس، وإلى ملايين الآخرين من ضحايا الإمبريالية الأمريكية، وفيما بعد أعلن للأركان الأربعة في العالم، أن التدخل الأمريكي لن يحدث نهائيا في اية نقطة من الأرض».

ولم يبخل وليام بلوم بذكر المعطيات الدامغة، من ذلك أنه كي يؤكد صفة التصعلك، كشف بأن أمريكا تنفق 350 مليار دولار سنويا لقتل الناس في أكثر من 33 نقطة في العالم. والمدهش أن السائس المتصعلك كثيرا ما يردف صعلكته بحلم الحرية، متماهيا خطأ مع الفنان الذي يمارس حريته في العملية الفنية، متناسيا أن العملية السياسية، تنظر لحرية من نوع آخر، تضمن الحرية للجميع وبشكل متبادل.

إن السائس، دون غيره من كل الفئات مطلوب منه، أن يبتعد عن جميع أشكال التصعلك آلاف الكيلومترات، لأنها في مجال السياسة، شر نحن في غنى عنه، فالسياسة عقل وحكمة وأخلاق، بينما الصعلكة، كوكتال من بهارات ترش في القصائد والمقطوعات الموسيقية، ولا شيء يصنع النشاز الناشز، سوى دخول ساسة إلى مدينة الصعاليك.

 

(*) كاتبة تونسية

 

(المصدر: صحيفة الشرق الأوسط الصادرة يوم 22 سبتمبر 2002)

 

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