28 mars 2010

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TUNISNEWS
9 ème année, N° 3596 du 28.03.2010
 archives : www.tunisnews.net 


Liberté et Equité: Walid Jarray à nouveau sous le coup du contrôle administratif

AISPP: Après le départ de la délégation de Human Rights Watch, des ex prisonniers sont harcelés

AISPP: Mustapha Ben Khlil, ex prisonnier politique, à nouveau déféré en justice.. !

Attariq Aljadid: Débats sur la liberté d’association en marge  de la session du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies

Attariq Aljadid: XIIIème rencontre interparlementaires Parlement Européen – Parlement Tunisien … en catimini

Khémaïs Chammari: Faux et Usages de Faux

Luiza Toscane: La soif d’étudier : Mohammed Zyed Abid

Azza Zarrad: Tunisie:au pays des Taâlimet tout prévenu est coupable

Houcine Ghali: l’ islamisation rampante de la societe tunisienne

ATS: Affaire Kadhafi : Max Göldi transféré dans une cellule sans fenêtres, ni eau chaude

Reuters: Netanyahu nie avoir taxé Obama de « désastre » pour Israël

AFP: Les Arabes refusent le dialogue avec Israël sans un arrêt de la colonisation


Liberté pour le Docteur Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/fax : 71 340 860 Liberte.equite@gmail.com Tunis, le 25 mars 2010

Walid Jarray à nouveau sous le coup du contrôle administratif


L’ex prisonnier d’opinion Walid Jarray est en butte depuis sa sortie de prison à des brimades permanentes perpétrées par des agents de la police politique. Il est soumis à un contrôle administratif strict […]. Son père souffrant d’un cancer […]Walid Jarray a dû l’accompagner et se déplacer de Ben Gardane jusqu’à l’hôpital de la Rabta à Tunis. […] les agents de la police politique ont rédigé un procès verbal en vertu duquel il a été déféré devant la justice pour infraction aux dispositions du contrôle administratif alors qu’il avait informé le poste de police de Ben Gardane de son projet de se déplacer à Tunis pour accompagner son père malade. Le tribunal cantonal de Ben Gardane l’a condamné à un mois d’emprisonnement. L’état de son père a empiré, ce qui l’oblige à se déplacer une seconde fois pour accomplir son devoir envers ce dernier qui est en phase finale à cause du cancer. Il a donc envoyé un courrier avec accusé de réception pour informer le poste de police qu’il était contraint de se rendre à Tunis, mais l’administration de la police l’a informé qu’il était tenu d’attendre un mois encore l’étude de son dossier et la réponse, positive ou négative. […] Pour le bureau exécutif de l’Organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 43 rue Eldjazira, Tunis Aispp.free@gmail.com Tunis, le 25 mars 2010

Après le départ de la délégation de Human Rights Watch, des ex prisonniers sont harcelés


Après le départ de la délégation de Human Rights Watch de Bizerte dans l’après midi du 23 mars 2010, des agents de la police politique ont informé le jeune Zyed Ferchichi, ex prisonnier, que la « faveur » de l’émargement hebdomadaire avait été revue et qu’il devait reprendre le rythme de l’émargement quotidien, comme dans la période qui avait suivi sa libération de prison. On pense que l’interpellation de Zyed Ferchichi jeudi 25 mars est une mesure de représailles puisqu’il ne s’est pas conformé au retour à l’émargement quotidien. Quant à la famille d’Ahmed Maqadi, ex prisonnier, elle a dit que ce dernier avait fait aussi l’objet d’une enquête probablement liée à sa rencontre avec la délégation de Human Rights Watch. […] Pour la commission de suivi des prisonniers libérés Le Président Maître Samir Dilou (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


 

Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 43 rue Eldjazira, Tunis Aispp.free@gmail.com Tunis, le 26 mars 2010

Mustapha Ben Khlil, ex prisonnier politique, à nouveau déféré en justice.. !


La chambre correctionnelle du Tribunal de Première Instance de Bizerte, présidée par la juge Majda Ben Gharbia, a examiné dans la matinée du vendredi 26 mars 2010 l’affaire dans laquelle est déféré l’ex prisonnier politique Mustapha Ben Khlil, accusé d’outrage verbal à fonctionnaire en exercice, en vertu de l’article 125 du code pénal (infraction passible d’un an d’emprisonnement et d’une amende de 120 dinars). Il a été accusé d’avoir semé le désordre et de manifestation au poste de la Sûreté Nationale de Ghar El Melh dans le gouvernorat de Bizerte. La juge a décidé de reporter l’examen de l’affaire à la demande de Maître Bouzaïane. Le tribunal cantonal de Ras Jbel avait prononcé un jugement le 20 novembre 2006 qui l’innocentait et un non-lieu dans l’affaire n°36553 mais le Parquet avait fait appel. […] Pour la commission de suivi des procès Le vice Président de l’Association Maître Abdelwahab Maatar (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Débats sur la liberté d’association en marge  de la session
 du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies


A l’occasion de l’actuelle session du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) et le Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme (REMDH) ont organisé lundi 22 mars 2010 au Palais des Nations à Genève une rencontre de présentation de la troisième revue (2009)[1] sur la liberté d’association dans la région euro-méditerranéenne.

Ce « Side-Event » a été précédé par la première session 2010 du groupe de travail du REMDH sur la liberté d’association. Mustapha Tlili, membre du Comité Directeur y a représenté la LTDH, Omar Mestiri le CNLT et Khémaïs Chammari y a participé en qualité de membre honoraire et personne ressource du Réseau. La réunion au Palais des Nations a été présidée par Eric Sottas, Directeur de l’OMCT avec la participation de Fateh Azzam, du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, Wadih Lasmar (Liban) membre du CE du Réseau, Madame Nahla Mohamed du Centre du Caire pour les Droits de l’Homme et Khémaïs Chammari qui est intervenu au sujet du phénomène des Organisations Véritablement Gouvernementales (OVGs ou GONGOs).

Au cours du débat qui a suivi, une représentante d’une Association Gouvernementale Tunisienne, Maître Asta Belaïd s’est fait remarquer par une intervention qui a illustré de façon affligeante l’incapacité des représentants de la Stratégie de Communication Officielle Tunisienne de dépasser la « langue de bois » du « politiquement correct – RCD » et d’engager un véritable dialogue sur une situation – celle des libertés d’association, de réunion, d’expression et d’information – en Tunisie qui suscite les critiques de la quasi unanimité des organisations et des institutions internationales de défense des droits humains.

 

[1] Les trois revues (2007, 2008, 2009) se trouvent sur le site du REMDH mais elles ne sont malheureusement pas accessibles à partir de la Tunisie puisque ce site fait partie des 227 sites politiques censurés en Tunisie

(Source: « Attariq Aljadid » organe du Mouvement Ettajdid »  (Hebdomadaire – Tunisie) nr 173 du 27 mars 2010) 


XIIIème rencontre interparlementaires Parlement Européen – Parlement Tunisien … en catimini


 

Le 24 mars 2010 s’est tenue de 15 heures à 18h30 la XIIIème rencontre interparlementaire « Parlement Européen – Parlement Tunisien ». Contrairement aux usages, l’ordre du jour de cette rencontre n’a été rendu public que dans l’après midi du 19 mars. La discrétion observée à cette occasion a été telle que plusieurs députés appartenant à différents groupes politiques et membres de la « délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et l’Union du Maghreb Arabe» du Parlement Européen présidée par le Député italien Monsieur Panzeri, n’ont été mis au courant qu’au dernier moment.

La réunion s’est articulée autour de quatre thèmes :

         Etat des lieux et perspectives du partenariat entre l’UE et la Tunisie,

         Les relations économiques, culturelles et sociales entre la Tunisie et l’UE

         Démocratie et Etat de Droit (réformes politiques et de la justice ; Droits de l’Homme et libertés fondamentales),

         Coopération en matière de migration et gestion des flux migratoires.

Cette réunion, à laquelle des représentants des ONGs internationales ont participé malgré l’annonce tardive de la tenue de cette XIIIème rencontre, a été précédée le mardi 23 par une session ordinaire de la « Délégation Maghreb » qui a, entre autres, débattu des « relations économiques et sociales entre la Tunisie et l’UE », de « la Démocratie et l’Etat de Droit » ainsi que de « la coopération et gestion des flux migratoires en Tunisie ».

Qu’il s’agisse de cette session de la « Délégation Maghreb » ou de la XIIIème rencontre parlementaire UE-Tunisie ; l’importance des questions débattues aurait nécessité une information moins discrète et une participation plus diversifiée et moins partisane (du coté tunisien) que cela n’a été le cas. A l’évidence, échaudés par le débat public du 19 janvier 2010 et obnubilés par la lancinante question du fameux « statut avancé » ; la partie tunisienne a fait le choix d’un débat … en catimini.

Mais il est pour le moins étonnant que les interlocuteurs européens (Parlement et Commission) aient opté pour ce débat « à minima ».

 

(Source: « Attariq Aljadid » organe du Mouvement Ettajdid »  (Hebdomadaire – Tunisie) nr 173 du 27 mars 2010) 
 



Faux et Usages de Faux

Par Khémaïs Chammari

En tant que patriote et démocrate tunisien, ami intime d’enfance de la famille du leader martyr Farhat Hached et membre de l’Association « Vérité et Justice pour Farhat Hached » présidée, à Paris,  par mon ami Hedi Jilani ; je voudrais dire en quelques mots l’indignation que m’inspire l’inqualifiable manipulation à laquelle vient de se livrer le directeur de l’hebdomadaire « Kol An Nass ».

L’ignominie du personnage et l’absence de toute déontologie de ses « périodiques de caniveaux » n’est plus à démontrer ! Et pourtant, il n’y a pas me semble t-il , de mots assez forts pour stigmatiser et dénoncer sa dernière entreprise de désinformation.

L’auteur de cette infamie a , en effet, évoqué une « seconde mort de Hached » pour tenter de jeter le discrédit sur la ligue Française des Droits de l’Homme et la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) qui ont eu l’honneur de déposer, mardi 16 mars 2010, une plainte pour « apologie de crime de guerre » contre Antoine Méléro, cet ancien policier français membre de la « Main rouge » qui a reconnu, le 18 décembre 2009 lors d’une émission consacrée à l’assassinat du fondateur de l’UGTT par Al Jazira, son implication dans le meurtre de Farhat Hached. « Moi, a-t-il déclaré, je la trouve légitime, si c’était à refaire, je le referais ». Une phrase qui a motivé la plainte déposée par Maîtres Patrick Baudouin, Michel Tubiana et, pour la famille Hached ,  Maîtres Hocine Bardi et Ahmed Ben Romdane.

Les deux pages consacrées par « Kol An Nass » s’en prennent aux initiateurs de cette plainte et aux dirigeants de l’UGTT !  Au-delà de l’outrance des propos et de la répulsion que cela suscite légitimement ; le comble de la manipulation a consisté à faire la confusion – et de façon probablement délibérée – entre notre ami Patrick Baudouin et son homonyme député UMP (mais avec un « e » à Beaudouin), membre de la Commission de la Défense Nationale et des armées du parlement Français et Vice-Président de l’Association France-Israël !!

A  ce « faux et usage de faux » grossier, s’ajoute la lâcheté des contre-vérités répugnantes et racistes à l’égard de Maître Michel Tubiana dont j’ai l’honneur d’être l’ami.

(Source: « Attariq Aljadid » organe du Mouvement Ettajdid »  (Hebdomadaire – Tunisie) nr 173 du 27 mars 2010) 

 


La soif d’étudier : Mohammed Zyed Abid

 

« Le détenu bénéficie

[…]

2) De la fourniture d’autres documents écrits lui permettant de poursuivre les programmes d’études dans les institutions d’enseignement, et ce, à partir de la prison[1] »

Le 2 juin prochain Mohammed Zyed Abid, originaire de Grombalia, aura effectué la moitié de sa peine de dix ans d’emprisonnement. C’est en effet le 25 mai 2005 qu’il a été arrêté, puis gardé au secret jusqu’au 2 juin. C’est le 3 juin que sa famille l’a retrouvé à la prison du 9 avril. Mohammed Zyed Abid a été condamné le 22 janvier 2006 à dix ans d’emprisonnement par le Tribunal de Première Instance de Tunis, en vertu des dispositions de la loi anti terroriste de 2003, peine confirmée par la Cour d’Appel le 20 avril 2007.

Ses conditions d’arrestation ont été bien particulières et entachées d’irrégularités, d’abord parce que son frère Yassine a été arrêté en même temps que lui, détenu et torturé au poste de police de Hammamet, avant d’être relâché, ensuite parce que son père a été sommé par la police de piéger son fils en lui fixant un rendez-vous -Mohammed Zyed passait alors ses examens-ce dernier est venu mais c’est la police qui l’a arrêté.

Le même jour, des agents de la Sûreté de l’Etat ont fait irruption au domicile familial à Grombalia et emporté l’unité centrale de l’ordinateur, une quarantaine de CD, des livres, le passeport et des photos d’identité de Mohammed Zyed Abid.

La famille de Mohammed Zyed n’a jamais été informée la famille du lieu et des raisons de sa garde à vue, en dépit de ses recherches. A l’issue de celle-ci qui a largement dépassé la durée légale de six jours maximum, il a dû signer un procès-verbal portant une date d’arrestation falsifiée.

Alors que Mohammed Zyed terminait à l’université de Bizerte sa seconde année de mathématiques-informatique et qu’il aurait souhaité reprendre ses études en prison, lui-même et sa famille se sont heurtés au refus de l’administration pénitentiaire de le laisser étudier. Deux demandes ont pourtant été déposées, l’une à la direction générale des prisons, l’autre auprès de la prison de Mornaguia, où il est incarcéré actuellement. Mohammed Zyed Abid a vingt huit ans. Le droit aux études, c’est aujourd’hui sa revendication principale à laquelle il demande à toutes les organisations de droits de l’homme de s’associer. Luiza Toscane
 


 

 

[1] Article 19 de la loi n02001-52 du 14 mai 2001, relative à l’organisation des prisons


Tunisie:au pays des Taâlimet tout prévenu est coupable  


 

Proposé par Azza Zarrad le Samedi 27 mars 2010 La séparation des pouvoirs est un principe fondamental des démocraties. Pour que justice règne, la séparation du pouvoir exécutif du judiciaire est primordial. Que le président de la république porte le costume du juge et le palais de la justice n’est plus qu’une arrière cour du palais présidentiel. Et l’on ne parlera plus alors de jugement mais de décision. Et, le totalitarisme siège à la place de la démocratie. Dans le cas de la Tunisie, parlons plutôt de démocratie totalitaire! Traités en série, les procès politiques en Tunisie, se ressemblent tous avec seulement quelques modifications au niveau des acteurs et du décor. Industrialisation du pays oblige même en matière de droit et de justice! Que ce soit les procès des étudiants incarcérés juste pour avoir demandé leur droit au logement ou du journaliste Zouheir Makhlouf qui a filmé la réalité environnementale en Tunisie ou de Taoufik Ben Brik pour avoir écrit une série d’articles pimentés sur le régime tunisien; tous ont été montés, adaptés et mis en scène de la même manière.  Quoi de plus normal, puisqu’en fait il y a un seul cerveau derrière ce montage : le cerveau du pouvoir exécutif. Je me contenterai de témoigner du procès de Taoufik Ben Brik que j’ai vécu de près. Les autres procès, ayant été identiques à quelques épices près, l’on peut imaginer ce qui s’est passé dans la salle d’audience. Que cela soit pour le procès du 19 novembre 2009 ou pour le procès en appel du 23  janvier 2010, de nombreuses atteintes aux standards internationaux du procès équitable et aux droits de la défense ont eu lieu.   Mais, bien avant que Taoufik Ben Brik ne soit jugé, le Ministre de la justice et des Droits De l’homme Béchir Tekkari l’a déjà jugé coupable en public et ce lors de sa conférence de presse- procès du 6 novembre 2009. « Lorsqu’un journaliste commet des actes portant atteinte à l’ordre public et à la sécurité des personnes, sa qualité de journaliste ne peut pas le dispenser d’être poursuivi », a averti Bechir Tekkari. Doit-on rappeler à Monsieur le Ministre de la justice et des Droits De l’homme que la loi dit bien que tout accusé est présumé être innocent jusqu’à preuve du contraire. Mais dans le cas de Taoufik Ben Brik tout innocent qu’il est, il est coupable même s’il prouve son innocence. Coupable, coupable à jamais pour avoir écrit des articles dans un sens interdit… L’audience de 1 ère instance présidée par le juge Faouzi Jebali, qui a eu lieu le 19 novembre 2009 est une audience mémorable. Elle s’est déroulée dans des conditions de sécurité ridiculement oppressives. Tôt le matin, je me suis retrouvée face à une horde de policiers qui stationnaient devant chez moi. Mes enfants ont eu si peur que j’ai dû ce jour là accompagner mon fils âgé de 13 ans jusqu’à l’école. Un motard tous phares allumés nous a escorté jusqu’à la porte du collège. ..Sécurité dites-vous ou terreur ???  De nombreux membres des forces de sécurité étaient déployés tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du tribunal. Le principe de publicité des débats a été évidement  bafoué au vu du filtrage par les forces de police de l’accès à la salle de l’audience . Durant le procès de première instance, la police qui barrait la route à tout le monde a limité le  nombre de la famille autorisée à accéder à la salle du tribunal à trois. Maîtres Houcine Zehouane d’Algérie et Mohamed Hassani Al Idriisi du Maroc ont été refoulés de l’aéroport de Tunis. Des amis, des parents, des militants des droits de l’homme n’ont pas pu atteindre la salle du procès. Je citerai entr’autre Houcine bardi du CRLDHT, Sihem Bensedrine, porte-parole du CNLT (Conseil National pour les Libertés en Tunisie ), Abdelkarim Hamrouni, sécrétaire général de l’Association Libérté et Equité, Omar Mestiri, directeur de Radio Kalima; la délégation de militants de Bizerte dont Lotfi Hajji, journaliste et vice-président de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme de Bizerte a même été empêché de prendre l’autoroute de Bizerte pour se diriger vers Tunis et a été appelé à faire demi-tour. Les deux journalistes de France 3 ont été aussi  interdits de s’approcher de la salle…  A l’intérieur de la salle, des agents de sécurité en civil emplissaient la salle. Une masse d’avocats proches des autorités faisaient barrière entre Taoufik et ses avocats. A côté de moi, derrière moi, devant moi, il n’y avait que la police, rien que la police et toujours de la police. A la fin du procès, on remarque une redistribution des rôles et les petits agents à l’intérieur de la salle ont été substitués par les grands chefs. A ma sortie de la salle, j’ai été si inopinément encerclée par ces hommes que j’ai pris peur et j’ai dû appeler au secours Hélène  Flautre, députée européenne verte qui m’a accompagnée jusqu’au parking où était garée ma voiture. Au parking, devant nous s’étalaient des bataillons de policiers à pied, en motos, dans des voitures et dans des wagonnets …  La femme de Ben Laden est là ! J’ai été escortée jusqu’à chez moi par une dizaine de motards. En témoignent Jean François Juliard de Reporters Sans Frontière qui était avec moi en voiture et Hélène Flautre qui était derrière moi dans la voiture de l’ambassade… Des violations au droit à un procès équitable, il y en a eu beaucoup, je me contenterai de citer les plus criardes: les obstructions à la préparation de la défense de Taoufik Ben Brik, la violation du droit de faire interroger les témoins à charge et d’obtenir leurs témoignages à décharge en direct,  la violation du droit à un débat contradictoire et à un jugement public.., l’absence de la plaignante, l’absence des témoins dont l’un deux ne possède même pas une carte d’identité nationale! Existe t-il réellement ce témoin ?  refus de la demande des avocats d’expertiser la signature de Taoufik sur un document que ce dernier nie avoir signé. Des irrégularités ont été constatées dans les procès verbaux.  Selon ces procès, Taoufik a été arrêté ; or ce n’est pas le cas. Taoufik s’est présenté de son propre chef au commissariat le 29 octobre 2009 ;en témoigne tous ses amis, ses avocats ainsi que les militants qui l’ont accompagnés jusqu’au poste de police. Et il n’y a jamais eu de mandat d’arrêt en son nom. De même, selon ces procès verbaux,  Taoufik a été «  arrêté «  à 11h 30 et aurait été présenté devant le procureur général de la république à 11h45, soit ¼ d’heure seulement consacré à une interrogatoire GRANDE VITESSE au poste de police ??? Durant cet interrogatoire Taoufik affirme qu’il n’a jamais été interrogé sue cette pseudo agression mais plutôt sur ses articles et plus particulièrement l’interview imaginaire à Ben Ali. Selon Maître Radhia Nasraoui, certains procès verbaux du dossier judiciaire disparaissaient puis réapparaissaient comme par enchantement!  La plaignante prétend avoir été mordue au doigt. Taoufik lui aurait tiré les cheveux, l’aurait jetée à terre, lui aurait  donné des coups de poings et des coups de pieds sur le ventre, sur le dos…; sachant que ce dernier pèse pas moins de 100 kg et que la plaignante ne dépasserait  pas les 60kg. Un éléphant contre un chaton !!! Que de dégâts  …Or, vraisemblablement,  le certificat médical de la plaignante ne fait pas état d’agression mais juste d’hématomes et il ne lui accorde que  15 jours de repos. Taoufik sera jugé à 3 mois de prison ferme pour ce délit qui n’a pas été réellement justifié par le certificat médical. De même, les témoins n’ont jamais témoigné d’agression physique… Mais le plus invraisemblable, c’est que le procès verbal judiciaire souligne que c’est le commissaire de police du poste d’El Manar 2 lui même, ce même homme qui m’a insultée lorsqu’il est venu pour m’informer du lieu de l’emprisonnement de mon mari après une douzaine de jours de disparition, qui a accompagné cette femme jusqu’à l’hôpital avec  la voiture de service, lorsque cette dernière s’est présentée à lui pour déposer sa plainte… Une première dans le monde entier…violant ainsi le principe d’impartialité et de neutralité. Pareil, Il n’y a pas eu de contre expertise de la voiture « endommagée » de la plaignante pour laquelle il a eu deux mois de prison ferme. Les dommages : rétroviseur cassé, phare et capot endommagé.  Sur Zmorda (c’est ainsi que Taoufik nomme sa voiture)  pas une seule égratignure. D’après un avocat de Taoufik, maître Ayadi, qui a eu le génie d’expertiser les photos de la voiture endommagée, la force de frappe ne peut provenir que d’une voiture roulant à pas moins de 70 km/h. Or, ce n’était pas le cas.  Taoufik a été condamné à 1 mois de prison ferme pour insultes et blasphèmes. Toutes les demandes préliminaires introduites par les avocats de la défense ont été ignorées par les deux juges. Ces demandes portaient notamment sur la contestation des régularités des procès verbaux, sur la libération du prévenu vu son dossier médical et sur les demandes d’audition des témoins. Le 23/01/2010 a eu lieu le procès en appel. Mêmes scénarios avec changement de décor et de comédiens.  Le juge Mohamed Ali Chouikha prendra la relève et jouera le rôle du juge pour ce procès. Il promettra que le jugement aura lieu le jour même et sera prononcé en public. Mais il ne tiendra pas parole, puisque les autorités décident que le verdict ne sera prononcé qu’une semaine plus tard et toujours à huis clos confirmant les six mois de prison ferme..  Taoufik est coupable, même si son innocence a été pleinement prouvée.  Taoufik est coupable d’avoir mis à nu la réalité de ce régime démocratiquement totalitaire.  Taoufik paiera de sa liberté le courage d’avoir craché sur la dictature. (Source: Le site de « Radio Kalima » le 27 mars 2010) Lien:http://www.kalima-tunisie.info/fr/News-sid-Tunisie-au-pays-des-Taâlimet-tout-prevenu-est-coupable-171.html

 L’ ISLAMISATION RAMPANTE DE LA SOCIETE TUNISIENNE

Houcine Ghali, Genève

Houcine.Ghali@bluewin.ch

L’ échec de l’ idéologie nationaliste qui est née après la lutte pour l’ indépendance en Tunisie, sous l’ égide d’ une petite bourgeoisie intellectuelle et francophile,  et qui consiste à faire coexister une rationalité étatique copiée sur l’ Occident, avec l’ idée de gérer la modernité politique et économique et un fond culturel et social marqué par une dimension religieuse, a permis la montée en puissance de l’ islamisme radicale depuis 1970 et surtout l’affirmation de la révolution islamique en Iran en 1979.

La greffe a avorté suite à l’ inexistence d’ une véritable scène politique d’ intégration des conflits, à l’ inefficacité des catégories de souveraineté, à l’ absence de légitimation de l’ autorité de l’ Etat et de l’ inefficience de l’ idéologie de l’ intérêt général. Les élites occidentalisées ont échoué dans leur projet d’ accès à la modernité bourgeoise, au développement économique  » auto-centré  » et à la naissance d’ une société civile jouissant d’ un espace public démocratique et d’ une Constitution qui

assure l’ efficacité des catégories de souveraineté, de représentation et de volonté générale.

Face à la contestation religieuse de sa propre légitimité et au constat des conséquences désastreuses de la déferlante islamiste dans le pays, le pouvoir tunisien a pris la décision, depuis peu d’ années, à panacher son idéologie, en investissant le champs religieux, avec l’ idée de couper l’ herbe sous les pieds des mouvements islamistes qui se présentent de plus en plus comme unique candidat pour l’alternance au pouvoir. Pari dangereux et qui peut se retourner contre le pouvoir destourien lui-même, car la population semble comprendre parfaitement qu’ il ne sagît là que de panachage de circonstance suite à l ‘engrenage dans lequel le système s’ est enlisé, et que ce retour des dirigeants aux normes de l’ Islam manque de cohérence dans la mesure où le droit musulman et la chari ‘a ne sont point totalement appliqués et que plusieurs déviances d’ origine occidentales sont toujours de rigueur dans le pays.

Une lutte acharnée a alors caractérisé la scène socio-politique tunisienne entre les mouvements islamistes emmenés par le MTI qui s’ est transformé en Ennahdha et le pouvoir destourien qui, à travers le Parti/Etat, a toujours cherché à imposer une hégémonie politique sur l’ ensemble de l’ espace national. Le combat se résume donc ainsi: Les islamistes cherchent l’islamisation de la modernité et le pouvoir vise la modernisation de l’ islam car chaque antagoniste ne peut ignorer les

effets irréversibles des atouts de l’ autre sur la jeunesse et l’ ensemble de la population suite à l’ intrusion des éléments de la civilisation occidentale et des Lumières françaises.

Ainsi donc, chaque année le nombre de femmes voilées ne cesse d’ augmenter d’ une manière explosive dans tous les secteurs de la vie publique ( Administration, écoles, universités, justice, lieux de travail, dans les champs, dans les usines, etc…).

Dans les administrations publiques, il n’ est pas rare de voir des standardistes entendre des versets du coran sur leurs ordinateurs. Les portables de plus en plus de fonctionnaires n’ arrêtent pas de sonner des versets du coran. Dans les marchés de légumes, les épiceries, les boucheries et l’ensemble des cafés populaires, tout le monde est branché sur radio Zitouna, propriétaire de Mohamed Sakhr, gendre du président Ben Ali. Les cheikhs et érudits de l’ islam qui animent

cette radio islamiste expliquent aux éditeurs qu’ ils doivent se coucher sur le coté droit et non le gauche, en se référant à la sounna. Radio Zitouna excelle dans la diffusion de sourates et de prédications, à longueur de journée, qui menacent les mécréants de terribles atrocités dans l’ enfer qui les attend. Mieux encore, et contre l’ enseignement véritable de l’ islam, nos barbus de la radio Zitouna incitent les citoyens à la haine des non-musulmans en les qualifiant d’ athées, car pour eux, être israélites ou chrétiens, c’ est ne pas croire à Dieu qui a envoyé l’ islam comme unique et ultime religion pour toute l’ humanité!!

Feignant d’ être plus soucieux de la chose religieuse que les mouvements islamistes tunisiens, le tenants du pouvoir ont ordonné aux mas medias de consacrer une place de choix pour la propagation des normes et aspects religieux. C’ est ainsi que dans le programme de la chaine de télévision nationale Tunis 7 du vendredi 26 mars 2010, les émissions consacrées aux aspects de l’ islam prennent la part de lion:

06h 02 ———– 06h 25 : Diffusion de sourates du coran

06h 30 ———– 07h00 : Soulamya ( chansons mystiques )

12h 45 ———– 12h 55 : Ibtihalât ( chansons mystiques et relatant l’ amour de et la soumission à Dieu )

12h 55 ———– 13h 10 : Diffusion de sourates du Coran

13h 10 ———– 13h 35 : Prière du vendredi avec prédication de l’ imam qui est un fonctionnaire de l’Etat et qui consacre souvent son discours à des sujets de propagande politique.

13h 30 ———— 13h 40 : Ibtihalât

13h 40 ———— 14h    : Emission traitant de l’ architecture et des vestiges musulmans en Tunisie

15h10 ———— 15h 45 : L’islam et la vie ( Emission animée par des professeurs universitaires qui répondent aux questions des téléspectateurs concernant différents aspects de l’islam )

04h 30 ———— 04h 50 : Sourates du coran

04h 50 ————- 04h 55: Ibtihalât

04h 55 ———— 05h 15 : A propos de la sounna : Explications des pratiques du prophète Mohamed et de ses compagnons

Avec ce genre de programme, le gouvernement tunisien cherche à occuper l’espace religieux, feigne l’attachement à une culture arabo-musulmane et propose la pratique d’ un islam normatif tout en continuant de réprimer férocement l’ islamisme radical qui rejette les concepts d’ Etat et de Nation et développe la thématique de l’ unité fondée sur la notion d’ 0umma ( communauté ).

De même, la cohabitation des bars, des restaurants où on sert de l’ alcool à gogo, avec les mosquées, l’ ouverture du pays aux millions de touristes avec ce que cela génère comme déviances et la vie à l’ occidentale de la jeunesse modernisés, toutes ces manifestations ne convainquent pas les leaders islamistes et l’ ensemble de leurs adeptes que les autorités tunisiennes respectent l’islam et la chari’a.

Le pouvoir destourien le sait aussi fort bien. Mais dans sa lutte pour la conservation du pouvoir, il opté pour cette nouvelle stratégie. Et c’ est dans ce sens que la majorité des prisonniers politiques qui croupissent dans les geôles du pays, parfois depuis de longues années, appartient à Ennahdha et autres mouvements islamistes salafistes. Et c’ est aussi dans cette intention, que la police ne cessent de harceler les élèves et étudiantes portant le hijab et obligent des anciens prisonniers islamistes libérés sous conditions à un contrôle quotidien et à des tracasseries sans fin.

Les manifestations du retour à une pratique islamiste s’ expriment par plusieurs formes d’ action qui frisent souvent l’ incohérence et contredisent même les enseignements de l’ islam non idéologisé. Ainsi, la multiplication de la construction des mosquées à travers l’ ensemble du pays et le bruit

assourdissant des appels à la prière dès l’ aube ne constituent nullement des besoins fondamentaux, puisque le pratiquant musulman peut faire sa prière partout où il se trouve, sans un clergé banni par l’islam, et qu’ il a tous les moyens modernes qui lui permettent de se réveiller pour l’ accomplissement de son devoir sans réveiller et déranger ses voisins à un kilomètre à la ronde de la mosquée. Mais le pouvoir laisse faire en pensant atténuer la carence de sa politique dans les domaines primordiaux et soulager les frustrations des populations les plus démunies.

Et que dire de ces slogans coraniques et islamistes qui fleurissent sur les moyens de transport, dans les foyers et l’ ensemble des lieux populaires ( magasins, cafés, établissements privés, foyers,etc…) :  » Allah, Mohamed « ,  » Bismillahi Errahman Errahim « ,  » Soutrak ya rab « ,  » Hadha min fadhli rabbi « ,etc…

Dans plusieurs émissions de radios et de télévisions,les participants n’ analysent plus, ne pensent plus, n’ expliquent plus. Ils répondent en se référant à la volonté et à la bonté de Dieu et basta :  » El hamdoullah ya rabbi « ,  » Inchallah ya rabbi « ,  » Kène hab rabbi « , Bikoudrat illeh « .

Ainsi donc, le Tunisien n’ existe plus en tant qu’ être pensant mais, n’ agit pas sur les choses, il est totalement dépendant de la volonté de Dieu qui lui dicte ce qu’ il faut faire et légitime ses échecs et ses réussites.

Certes, beaucoup de ces nouveaux adeptes de l’ islam ne le font que par hypocrisie, par peur face à la mort et parce qu’ ils n’ont pas trouvé comment donner autrement un sens à leur existence n i d’ autres symboles d’ idéal auxquels ils peuvent s’ accrocher. C’ est presque devenu à la mode en Tunisie de se voiler, de laisser pousser sa barbe et de se montrer en tant que nouvel adepte auprès de son entourage.

Résultat: l’opposition laïque et radicale se trouve marginalisée, la situation politique dans le pays bloquée, l’avenir sombre et le peuple désenchanté mais fonçant vers l’abîme tête baissée.


Affaire Kadhafi : Max Göldi transféré dans une cellule sans fenêtres, ni eau chaude

 


ATS, le 28 mars 2010 à 17h00 Berne (ats) Les conditions de détention de Max Göldi se sont détériorées, selon son avocat libyen Salah Zahaf. L’employé d’ABB emprisonné près de Tripoli a été transféré samedi soir dans une cellule sans fenêtres ni eau chaude. « Les conditions de la prison sont un peu plus difficiles », a dit Salah Zahaf dimanche, contacté par l’ATS. L’avocat dit avoir rendu visite dimanche à Max Göldi, accompagné par le chargé d’affaires suisse et un membre de la direction de la prison. L’établissement lui a promis de faire le nécessaire pour trouver une meilleure cellule pour Max Göldi. La prison a justifié ce changement par le fait que la chambre dans laquelle se trouvait précédemment Max Göldi fait partie d’une section dans laquelle 90 prisonniers au passé criminel très grave étaient en train d’être transférés. « Nous ne voulons pas laisser Max Göldi à côté de ces gens », a dit l’avocat. Interrogée par l’ATS, la sections suisse d’Amnesty International n’avait pas de nouvelles concernant les déteriorations des conditions de détentions de Max Göldi. Elle a eu un contact dimanche avec la famille du Suisse. (Source : www.romandie.com (Suisse), le 28 mars 2010)


Netanyahu nie avoir taxé Obama de « désastre » pour Israël


Reuters, le 28 mars 2010 à 15h49 par Jeffrey Heller JERUSALEM, 28 mars (Reuters) – Benjamin Netanyahu a nié dimanche avoir qualifié la présidence de Barack Obama de « catastrophe stratégique » pour Israël et il s’est efforcé de minimiser les tensions avec Washington. « Nous avons un réel problème. On pourrait dire qu’Obama est le plus grand désastre pour Israël – une catastrophe stratégique », a confié le Premier ministre israélien à un proche, à en croire le grand quotidien Yedioth Ahronoth. « Le Premier ministre rejette avec force les citations anonymes à propos du président Obama attribuées par un journal à un de ses confidents et il les condamne », a fait savoir Netanyahu dans un communiqué. Lors du conseil des ministres, il est revenu sur cette affaire en déclarant « inacceptables ces commentaires anonymes et malvenus dans les médias sur l’administration et le président américains ». « Ils ne viennent pas de quelqu’un qui me représente. Les relations entre Israël et les Etats-Unis sont celles d’alliés et d’amis et sont fondées sur une tradition vieille de nombreuses années », a-t-il ajouté. « AUCUNE INTENTION DE REBUFFADE » Durant la réunion, le Premier ministre israélien s’est également efforcé de minimiser les divergences entre les deux pays sur la question de la poursuite de la colonisation juive en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. David Axelrod, un des principaux conseillers d’Obama, a lui aussi tenté d’apaiser les tensions entre Jérusalem et Washington, où Obama avait reçu mardi soir Netanyahu à l’écart des micros et caméras, presque en catimini. Axelrod a assuré qu’Obama n’avait pas cherché à humilier Netanyahu, qu’il n’avait pas retenu à dîner. « C’était une séance de travail entre amis. Il n’y avait aucune intention de rebuffade. » « Ce n’a rien à voir avec le protocole (…) Nous sommes profondément et durablement attachés à la sécurité d’Israël », a assuré Axelrod à la chaîne de télévision CNN. Mais rien n’indique que la rencontre entre les deux hommes ait permis de faire fléchir Netanyahu, qui avait affirmé la veille qu’il poursuivrait la construction de logements pour les Juifs dans la partie orientale occupée de Jérusalem malgré la désapprobation de la communauté internationale. « Jérusalem n’est pas une colonie. C’est notre capitale », a-t-il affirmé dans son intervention de lundi devant l’AIPAC, le principale lobby pro-israélien des Etats-Unis.  

 

Les Arabes refusent le dialogue avec Israël sans un arrêt de la colonisation


AFP, le 28 mars 2010 à 17h44 Par Mona SALEM SYRTE (Libye), 28 mars 2010 (AFP) -Les dirigeants arabes ont conditionné la reprise du dialogue israélo-palestinien à l’arrêt total de la colonisation à Jérusalem, appelant le président américain Barack Obama à maintenir la pression sur l’Etat hébreu, à la clôture de leur sommet dimanche en Libye. Le sommet ordinaire annuel de deux jours, le premier organisé chez le numéro un libyen Mouammar Kadhafi, a approuvé une aide de 500 millions de dollars aux Palestiniens de Jérusalem, dans le cadre d’un « plan de sauvetage de Jérusalem », a annoncé dans une conférence de presse le chef de la Ligue arabe Amr Moussa. Les dirigeants arabes ont en outre décidé de tenir un sommet extraordinaire avant la fin de l’année en Libye pour examiner un projet de transformation de la Ligue en Union arabe, proposé par le Yémen, ainsi qu’une proposition de M. Moussa de créer un organisme régional incluant les pays arabes et leurs voisins turc et iranien, et l’ouverture au préalable d’un dialogue avec ce dernier. « La reprise des négociations requiert l’arrêt total des activités de colonisation israéliennes dans les territoires palestiniens occupés, y compris à Jérusalem-Est », ont-ils affirmé dans une résolution finale sur le processus de paix. Ils ont souligné la nécessité de fixer « un calendrier précis pour ces négociations » en cas de reprise. Les dirigeants arabes ont, dans ce contexte, « appelé M. Obama à « rester attaché à sa position initiale clé appelant à l’arrêt total de la politique de colonisation dans l’ensemble des territoires occupés, y compris à Jérusalem, de même que (la construction liée à) la croissance naturelle » dans les colonies. « La colonisation constitue un obstacle dangereux à la réalisation d’une paix juste et globale », ont-ils ajouté pour expliquer leur appel à M. Obama. Les dirigeants arabes ont aussi appelé le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Union européenne, Russie, ONU) à « faire pression sur Israël pour un arrêt total de la colonisation ». Quelques heures plus tôt, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui refuse d’arrêter la colonisation dans le secteur oriental annexé de Jérusalem, a accusé les Palestiniens et les Arabes de « durcir leurs positions » et de ne pas « montrer le moindre signe de modération ». Il s’est néanmoins dit prêt à poursuivre les contacts avec Washington pour favoriser une reprise des négociations avec les Palestiniens, alors que le processus de paix est en panne depuis plus d’un an et que les relations israélo-américaines traversent une crise à cause de la colonisation. N’ayant pas réussi à relancer les négociations de paix directes entre Israël et les Palestiniens bloquées depuis plus d’un an, les Etats-Unis avaient réussi à arracher un accord des Palestiniens sur des pourparlers indirects sous l’égide de leur émissaire George Mitchell. Mais le lancement de ces négociations dites de « proximité » a été torpillé par l’annonce par Israël, en pleine visite le 9 mars du vice-président Joe Biden à Jérusalem, de son feu vert à la construction de 1.600 nouveaux logements dans un quartier de colonisation à Jérusalem-Est. Cette annonce a déclenché une grave crise diplomatique avec l’administration Obama et l’ire des Palestiniens. Quatorze chefs d’Etat sur les 22 membres de la Ligue arabe ont participé au sommet de Syrte (500 km à l’est de Tripoli), en l’absence de deux poids lourds de la région, le monarque saoudien Abdallah et le président égyptien Hosni Moubarak. Dans « la déclaration de Syrte », ils ont aussi « salué les élections législatives en Irak et l’attachement des Irakiens au processus démocratique, à la consolidation de la sécurité et à la réconciliation nationale ». AFP

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