Liberté et Equité: Walid Jarray à nouveau sous le coup du contrôle administratif
AISPP: Après le départ de la délégation de Human Rights Watch, des ex prisonniers sont harcelés
AISPP: Mustapha Ben Khlil, ex prisonnier politique, à nouveau déféré en justice.. !
Attariq Aljadid: Débats sur la liberté d’association en marge de la session du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies
Attariq Aljadid: XIIIème rencontre interparlementaires Parlement Européen – Parlement Tunisien … en catimini
Khémaïs Chammari: Faux et Usages de Faux
Luiza Toscane: La soif d’étudier : Mohammed Zyed Abid
Azza Zarrad: Tunisie:au pays des Taâlimet tout prévenu est coupable
Houcine Ghali: l’ islamisation rampante de la societe tunisienne
ATS: Affaire Kadhafi : Max Göldi transféré dans une cellule sans fenêtres, ni eau chaude
Reuters: Netanyahu nie avoir taxé Obama de « désastre » pour Israël
AFP: Les Arabes refusent le dialogue avec Israël sans un arrêt de la colonisation
Walid Jarray à nouveau sous le coup du contrôle administratif
Après le départ de la délégation de Human Rights Watch, des ex prisonniers sont harcelés
Après le départ de la délégation de Human Rights Watch de Bizerte dans l’après midi du 23 mars 2010, des agents de la police politique ont informé le jeune Zyed Ferchichi, ex prisonnier, que la « faveur » de l’émargement hebdomadaire avait été revue et qu’il devait reprendre le rythme de l’émargement quotidien, comme dans la période qui avait suivi sa libération de prison. On pense que l’interpellation de Zyed Ferchichi jeudi 25 mars est une mesure de représailles puisqu’il ne s’est pas conformé au retour à l’émargement quotidien. Quant à la famille d’Ahmed Maqadi, ex prisonnier, elle a dit que ce dernier avait fait aussi l’objet d’une enquête probablement liée à sa rencontre avec la délégation de Human Rights Watch. […] Pour la commission de suivi des prisonniers libérés Le Président Maître Samir Dilou (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Mustapha Ben Khlil, ex prisonnier politique, à nouveau déféré en justice.. !
La chambre correctionnelle du Tribunal de Première Instance de Bizerte, présidée par la juge Majda Ben Gharbia, a examiné dans la matinée du vendredi 26 mars 2010 l’affaire dans laquelle est déféré l’ex prisonnier politique Mustapha Ben Khlil, accusé d’outrage verbal à fonctionnaire en exercice, en vertu de l’article 125 du code pénal (infraction passible d’un an d’emprisonnement et d’une amende de 120 dinars). Il a été accusé d’avoir semé le désordre et de manifestation au poste de la Sûreté Nationale de Ghar El Melh dans le gouvernorat de Bizerte. La juge a décidé de reporter l’examen de l’affaire à la demande de Maître Bouzaïane. Le tribunal cantonal de Ras Jbel avait prononcé un jugement le 20 novembre 2006 qui l’innocentait et un non-lieu dans l’affaire n°36553 mais le Parquet avait fait appel. […] Pour la commission de suivi des procès Le vice Président de l’Association Maître Abdelwahab Maatar (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
A l’occasion de l’actuelle session du Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies, l’Organisation Mondiale Contre la Torture (OMCT) et le Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme (REMDH) ont organisé lundi 22 mars 2010 au Palais des Nations à Genève une rencontre de présentation de la troisième revue (2009)[1] sur la liberté d’association dans la région euro-méditerranéenne.
Ce « Side-Event » a été précédé par la première session 2010 du groupe de travail du REMDH sur la liberté d’association. Mustapha Tlili, membre du Comité Directeur y a représenté la LTDH, Omar Mestiri le CNLT et Khémaïs Chammari y a participé en qualité de membre honoraire et personne ressource du Réseau. La réunion au Palais des Nations a été présidée par Eric Sottas, Directeur de l’OMCT avec la participation de Fateh Azzam, du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Droits de l’Homme, Wadih Lasmar (Liban) membre du CE du Réseau, Madame Nahla Mohamed du Centre du Caire pour les Droits de l’Homme et Khémaïs Chammari qui est intervenu au sujet du phénomène des Organisations Véritablement Gouvernementales (OVGs ou GONGOs).
Au cours du débat qui a suivi, une représentante d’une Association Gouvernementale Tunisienne, Maître Asta Belaïd s’est fait remarquer par une intervention qui a illustré de façon affligeante l’incapacité des représentants de la Stratégie de Communication Officielle Tunisienne de dépasser la « langue de bois » du « politiquement correct – RCD » et d’engager un véritable dialogue sur une situation – celle des libertés d’association, de réunion, d’expression et d’information – en Tunisie qui suscite les critiques de la quasi unanimité des organisations et des institutions internationales de défense des droits humains.
[1] Les trois revues (2007, 2008, 2009) se trouvent sur le site du REMDH mais elles ne sont malheureusement pas accessibles à partir de la Tunisie puisque ce site fait partie des 227 sites politiques censurés en Tunisie
(Source: « Attariq Aljadid » organe du Mouvement Ettajdid » (Hebdomadaire – Tunisie) nr 173 du 27 mars 2010)
XIIIème rencontre interparlementaires Parlement Européen – Parlement Tunisien … en catimini
Le 24 mars 2010 s’est tenue de 15 heures à 18h30 la XIIIème rencontre interparlementaire « Parlement Européen – Parlement Tunisien ». Contrairement aux usages, l’ordre du jour de cette rencontre n’a été rendu public que dans l’après midi du 19 mars. La discrétion observée à cette occasion a été telle que plusieurs députés appartenant à différents groupes politiques et membres de la « délégation pour les relations avec les pays du Maghreb et l’Union du Maghreb Arabe» du Parlement Européen présidée par le Député italien Monsieur Panzeri, n’ont été mis au courant qu’au dernier moment.
La réunion s’est articulée autour de quatre thèmes :
– Etat des lieux et perspectives du partenariat entre l’UE et la Tunisie,
– Les relations économiques, culturelles et sociales entre la Tunisie et l’UE
– Démocratie et Etat de Droit (réformes politiques et de la justice ; Droits de l’Homme et libertés fondamentales),
– Coopération en matière de migration et gestion des flux migratoires.
Cette réunion, à laquelle des représentants des ONGs internationales ont participé malgré l’annonce tardive de la tenue de cette XIIIème rencontre, a été précédée le mardi 23 par une session ordinaire de la « Délégation Maghreb » qui a, entre autres, débattu des « relations économiques et sociales entre la Tunisie et l’UE », de « la Démocratie et l’Etat de Droit » ainsi que de « la coopération et gestion des flux migratoires en Tunisie ».
Qu’il s’agisse de cette session de la « Délégation Maghreb » ou de la XIIIème rencontre parlementaire UE-Tunisie ; l’importance des questions débattues aurait nécessité une information moins discrète et une participation plus diversifiée et moins partisane (du coté tunisien) que cela n’a été le cas. A l’évidence, échaudés par le débat public du 19 janvier 2010 et obnubilés par la lancinante question du fameux « statut avancé » ; la partie tunisienne a fait le choix d’un débat … en catimini.
Mais il est pour le moins étonnant que les interlocuteurs européens (Parlement et Commission) aient opté pour ce débat « à minima ».
Par Khémaïs Chammari
En tant que patriote et démocrate tunisien, ami intime d’enfance de la famille du leader martyr Farhat Hached et membre de l’Association « Vérité et Justice pour Farhat Hached » présidée, à Paris, par mon ami Hedi Jilani ; je voudrais dire en quelques mots l’indignation que m’inspire l’inqualifiable manipulation à laquelle vient de se livrer le directeur de l’hebdomadaire « Kol An Nass ».
L’ignominie du personnage et l’absence de toute déontologie de ses « périodiques de caniveaux » n’est plus à démontrer ! Et pourtant, il n’y a pas me semble t-il , de mots assez forts pour stigmatiser et dénoncer sa dernière entreprise de désinformation.
L’auteur de cette infamie a , en effet, évoqué une « seconde mort de Hached » pour tenter de jeter le discrédit sur la ligue Française des Droits de l’Homme et la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) qui ont eu l’honneur de déposer, mardi 16 mars 2010, une plainte pour « apologie de crime de guerre » contre Antoine Méléro, cet ancien policier français membre de la « Main rouge » qui a reconnu, le 18 décembre 2009 lors d’une émission consacrée à l’assassinat du fondateur de l’UGTT par Al Jazira, son implication dans le meurtre de Farhat Hached. « Moi, a-t-il déclaré, je la trouve légitime, si c’était à refaire, je le referais ». Une phrase qui a motivé la plainte déposée par Maîtres Patrick Baudouin, Michel Tubiana et, pour la famille Hached , Maîtres Hocine Bardi et Ahmed Ben Romdane.
Les deux pages consacrées par « Kol An Nass » s’en prennent aux initiateurs de cette plainte et aux dirigeants de l’UGTT ! Au-delà de l’outrance des propos et de la répulsion que cela suscite légitimement ; le comble de la manipulation a consisté à faire la confusion – et de façon probablement délibérée – entre notre ami Patrick Baudouin et son homonyme député UMP (mais avec un « e » à Beaudouin), membre de la Commission de la Défense Nationale et des armées du parlement Français et Vice-Président de l’Association France-Israël !!
A ce « faux et usage de faux » grossier, s’ajoute la lâcheté des contre-vérités répugnantes et racistes à l’égard de Maître Michel Tubiana dont j’ai l’honneur d’être l’ami.
(Source: « Attariq Aljadid » organe du Mouvement Ettajdid » (Hebdomadaire – Tunisie) nr 173 du 27 mars 2010)
« Le détenu bénéficie
[…]
2) De la fourniture d’autres documents écrits lui permettant de poursuivre les programmes d’études dans les institutions d’enseignement, et ce, à partir de la prison[1] »
Le 2 juin prochain Mohammed Zyed Abid, originaire de Grombalia, aura effectué la moitié de sa peine de dix ans d’emprisonnement. C’est en effet le 25 mai 2005 qu’il a été arrêté, puis gardé au secret jusqu’au 2 juin. C’est le 3 juin que sa famille l’a retrouvé à la prison du 9 avril. Mohammed Zyed Abid a été condamné le 22 janvier 2006 à dix ans d’emprisonnement par le Tribunal de Première Instance de Tunis, en vertu des dispositions de la loi anti terroriste de 2003, peine confirmée par la Cour d’Appel le 20 avril 2007.
Ses conditions d’arrestation ont été bien particulières et entachées d’irrégularités, d’abord parce que son frère Yassine a été arrêté en même temps que lui, détenu et torturé au poste de police de Hammamet, avant d’être relâché, ensuite parce que son père a été sommé par la police de piéger son fils en lui fixant un rendez-vous -Mohammed Zyed passait alors ses examens-ce dernier est venu mais c’est la police qui l’a arrêté.
Le même jour, des agents de la Sûreté de l’Etat ont fait irruption au domicile familial à Grombalia et emporté l’unité centrale de l’ordinateur, une quarantaine de CD, des livres, le passeport et des photos d’identité de Mohammed Zyed Abid.
La famille de Mohammed Zyed n’a jamais été informée la famille du lieu et des raisons de sa garde à vue, en dépit de ses recherches. A l’issue de celle-ci qui a largement dépassé la durée légale de six jours maximum, il a dû signer un procès-verbal portant une date d’arrestation falsifiée.
Alors que Mohammed Zyed terminait à l’université de Bizerte sa seconde année de mathématiques-informatique et qu’il aurait souhaité reprendre ses études en prison, lui-même et sa famille se sont heurtés au refus de l’administration pénitentiaire de le laisser étudier. Deux demandes ont pourtant été déposées, l’une à la direction générale des prisons, l’autre auprès de la prison de Mornaguia, où il est incarcéré actuellement. Mohammed Zyed Abid a vingt huit ans. Le droit aux études, c’est aujourd’hui sa revendication principale à laquelle il demande à toutes les organisations de droits de l’homme de s’associer. Luiza Toscane
[1] Article 19 de la loi n02001-52 du 14 mai 2001, relative à l’organisation des prisons
Tunisie:au pays des Taâlimet tout prévenu est coupable
Houcine Ghali, Genève
L’ échec de l’ idéologie nationaliste qui est née après la lutte pour l’ indépendance en Tunisie, sous l’ égide d’ une petite bourgeoisie intellectuelle et francophile, et qui consiste à faire coexister une rationalité étatique copiée sur l’ Occident, avec l’ idée de gérer la modernité politique et économique et un fond culturel et social marqué par une dimension religieuse, a permis la montée en puissance de l’ islamisme radicale depuis 1970 et surtout l’affirmation de la révolution islamique en Iran en 1979.
La greffe a avorté suite à l’ inexistence d’ une véritable scène politique d’ intégration des conflits, à l’ inefficacité des catégories de souveraineté, à l’ absence de légitimation de l’ autorité de l’ Etat et de l’ inefficience de l’ idéologie de l’ intérêt général. Les élites occidentalisées ont échoué dans leur projet d’ accès à la modernité bourgeoise, au développement économique » auto-centré » et à la naissance d’ une société civile jouissant d’ un espace public démocratique et d’ une Constitution qui
assure l’ efficacité des catégories de souveraineté, de représentation et de volonté générale.
Face à la contestation religieuse de sa propre légitimité et au constat des conséquences désastreuses de la déferlante islamiste dans le pays, le pouvoir tunisien a pris la décision, depuis peu d’ années, à panacher son idéologie, en investissant le champs religieux, avec l’ idée de couper l’ herbe sous les pieds des mouvements islamistes qui se présentent de plus en plus comme unique candidat pour l’alternance au pouvoir. Pari dangereux et qui peut se retourner contre le pouvoir destourien lui-même, car la population semble comprendre parfaitement qu’ il ne sagît là que de panachage de circonstance suite à l ‘engrenage dans lequel le système s’ est enlisé, et que ce retour des dirigeants aux normes de l’ Islam manque de cohérence dans la mesure où le droit musulman et la chari ‘a ne sont point totalement appliqués et que plusieurs déviances d’ origine occidentales sont toujours de rigueur dans le pays.
Une lutte acharnée a alors caractérisé la scène socio-politique tunisienne entre les mouvements islamistes emmenés par le MTI qui s’ est transformé en Ennahdha et le pouvoir destourien qui, à travers le Parti/Etat, a toujours cherché à imposer une hégémonie politique sur l’ ensemble de l’ espace national. Le combat se résume donc ainsi: Les islamistes cherchent l’islamisation de la modernité et le pouvoir vise la modernisation de l’ islam car chaque antagoniste ne peut ignorer les
effets irréversibles des atouts de l’ autre sur la jeunesse et l’ ensemble de la population suite à l’ intrusion des éléments de la civilisation occidentale et des Lumières françaises.
Ainsi donc, chaque année le nombre de femmes voilées ne cesse d’ augmenter d’ une manière explosive dans tous les secteurs de la vie publique ( Administration, écoles, universités, justice, lieux de travail, dans les champs, dans les usines, etc…).
Dans les administrations publiques, il n’ est pas rare de voir des standardistes entendre des versets du coran sur leurs ordinateurs. Les portables de plus en plus de fonctionnaires n’ arrêtent pas de sonner des versets du coran. Dans les marchés de légumes, les épiceries, les boucheries et l’ensemble des cafés populaires, tout le monde est branché sur radio Zitouna, propriétaire de Mohamed Sakhr, gendre du président Ben Ali. Les cheikhs et érudits de l’ islam qui animent
cette radio islamiste expliquent aux éditeurs qu’ ils doivent se coucher sur le coté droit et non le gauche, en se référant à la sounna. Radio Zitouna excelle dans la diffusion de sourates et de prédications, à longueur de journée, qui menacent les mécréants de terribles atrocités dans l’ enfer qui les attend. Mieux encore, et contre l’ enseignement véritable de l’ islam, nos barbus de la radio Zitouna incitent les citoyens à la haine des non-musulmans en les qualifiant d’ athées, car pour eux, être israélites ou chrétiens, c’ est ne pas croire à Dieu qui a envoyé l’ islam comme unique et ultime religion pour toute l’ humanité!!
Feignant d’ être plus soucieux de la chose religieuse que les mouvements islamistes tunisiens, le tenants du pouvoir ont ordonné aux mas medias de consacrer une place de choix pour la propagation des normes et aspects religieux. C’ est ainsi que dans le programme de la chaine de télévision nationale Tunis 7 du vendredi 26 mars 2010, les émissions consacrées aux aspects de l’ islam prennent la part de lion:
06h 02 ———– 06h 25 : Diffusion de sourates du coran
06h 30 ———– 07h00 : Soulamya ( chansons mystiques )
12h 45 ———– 12h 55 : Ibtihalât ( chansons mystiques et relatant l’ amour de et la soumission à Dieu )
12h 55 ———– 13h 10 : Diffusion de sourates du Coran
13h 10 ———– 13h 35 : Prière du vendredi avec prédication de l’ imam qui est un fonctionnaire de l’Etat et qui consacre souvent son discours à des sujets de propagande politique.
13h 30 ———— 13h 40 : Ibtihalât
13h 40 ———— 14h : Emission traitant de l’ architecture et des vestiges musulmans en Tunisie
15h10 ———— 15h 45 : L’islam et la vie ( Emission animée par des professeurs universitaires qui répondent aux questions des téléspectateurs concernant différents aspects de l’islam )
04h 30 ———— 04h 50 : Sourates du coran
04h 50 ————- 04h 55: Ibtihalât
04h 55 ———— 05h 15 : A propos de la sounna : Explications des pratiques du prophète Mohamed et de ses compagnons
Avec ce genre de programme, le gouvernement tunisien cherche à occuper l’espace religieux, feigne l’attachement à une culture arabo-musulmane et propose la pratique d’ un islam normatif tout en continuant de réprimer férocement l’ islamisme radical qui rejette les concepts d’ Etat et de Nation et développe la thématique de l’ unité fondée sur la notion d’ 0umma ( communauté ).
De même, la cohabitation des bars, des restaurants où on sert de l’ alcool à gogo, avec les mosquées, l’ ouverture du pays aux millions de touristes avec ce que cela génère comme déviances et la vie à l’ occidentale de la jeunesse modernisés, toutes ces manifestations ne convainquent pas les leaders islamistes et l’ ensemble de leurs adeptes que les autorités tunisiennes respectent l’islam et la chari’a.
Le pouvoir destourien le sait aussi fort bien. Mais dans sa lutte pour la conservation du pouvoir, il opté pour cette nouvelle stratégie. Et c’ est dans ce sens que la majorité des prisonniers politiques qui croupissent dans les geôles du pays, parfois depuis de longues années, appartient à Ennahdha et autres mouvements islamistes salafistes. Et c’ est aussi dans cette intention, que la police ne cessent de harceler les élèves et étudiantes portant le hijab et obligent des anciens prisonniers islamistes libérés sous conditions à un contrôle quotidien et à des tracasseries sans fin.
Les manifestations du retour à une pratique islamiste s’ expriment par plusieurs formes d’ action qui frisent souvent l’ incohérence et contredisent même les enseignements de l’ islam non idéologisé. Ainsi, la multiplication de la construction des mosquées à travers l’ ensemble du pays et le bruit
assourdissant des appels à la prière dès l’ aube ne constituent nullement des besoins fondamentaux, puisque le pratiquant musulman peut faire sa prière partout où il se trouve, sans un clergé banni par l’islam, et qu’ il a tous les moyens modernes qui lui permettent de se réveiller pour l’ accomplissement de son devoir sans réveiller et déranger ses voisins à un kilomètre à la ronde de la mosquée. Mais le pouvoir laisse faire en pensant atténuer la carence de sa politique dans les domaines primordiaux et soulager les frustrations des populations les plus démunies.
Et que dire de ces slogans coraniques et islamistes qui fleurissent sur les moyens de transport, dans les foyers et l’ ensemble des lieux populaires ( magasins, cafés, établissements privés, foyers,etc…) : » Allah, Mohamed « , » Bismillahi Errahman Errahim « , » Soutrak ya rab « , » Hadha min fadhli rabbi « ,etc…
Dans plusieurs émissions de radios et de télévisions,les participants n’ analysent plus, ne pensent plus, n’ expliquent plus. Ils répondent en se référant à la volonté et à la bonté de Dieu et basta : » El hamdoullah ya rabbi « , » Inchallah ya rabbi « , » Kène hab rabbi « , Bikoudrat illeh « .
Ainsi donc, le Tunisien n’ existe plus en tant qu’ être pensant mais, n’ agit pas sur les choses, il est totalement dépendant de la volonté de Dieu qui lui dicte ce qu’ il faut faire et légitime ses échecs et ses réussites.
Certes, beaucoup de ces nouveaux adeptes de l’ islam ne le font que par hypocrisie, par peur face à la mort et parce qu’ ils n’ont pas trouvé comment donner autrement un sens à leur existence n i d’ autres symboles d’ idéal auxquels ils peuvent s’ accrocher. C’ est presque devenu à la mode en Tunisie de se voiler, de laisser pousser sa barbe et de se montrer en tant que nouvel adepte auprès de son entourage.
Résultat: l’opposition laïque et radicale se trouve marginalisée, la situation politique dans le pays bloquée, l’avenir sombre et le peuple désenchanté mais fonçant vers l’abîme tête baissée.
Affaire Kadhafi : Max Göldi transféré dans une cellule sans fenêtres, ni eau chaude
Netanyahu nie avoir taxé Obama de « désastre » pour Israël
Reuters, le 28 mars 2010 à 15h49 par Jeffrey Heller JERUSALEM, 28 mars (Reuters) – Benjamin Netanyahu a nié dimanche avoir qualifié la présidence de Barack Obama de « catastrophe stratégique » pour Israël et il s’est efforcé de minimiser les tensions avec Washington. « Nous avons un réel problème. On pourrait dire qu’Obama est le plus grand désastre pour Israël – une catastrophe stratégique », a confié le Premier ministre israélien à un proche, à en croire le grand quotidien Yedioth Ahronoth. « Le Premier ministre rejette avec force les citations anonymes à propos du président Obama attribuées par un journal à un de ses confidents et il les condamne », a fait savoir Netanyahu dans un communiqué. Lors du conseil des ministres, il est revenu sur cette affaire en déclarant « inacceptables ces commentaires anonymes et malvenus dans les médias sur l’administration et le président américains ». « Ils ne viennent pas de quelqu’un qui me représente. Les relations entre Israël et les Etats-Unis sont celles d’alliés et d’amis et sont fondées sur une tradition vieille de nombreuses années », a-t-il ajouté. « AUCUNE INTENTION DE REBUFFADE » Durant la réunion, le Premier ministre israélien s’est également efforcé de minimiser les divergences entre les deux pays sur la question de la poursuite de la colonisation juive en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. David Axelrod, un des principaux conseillers d’Obama, a lui aussi tenté d’apaiser les tensions entre Jérusalem et Washington, où Obama avait reçu mardi soir Netanyahu à l’écart des micros et caméras, presque en catimini. Axelrod a assuré qu’Obama n’avait pas cherché à humilier Netanyahu, qu’il n’avait pas retenu à dîner. « C’était une séance de travail entre amis. Il n’y avait aucune intention de rebuffade. » « Ce n’a rien à voir avec le protocole (…) Nous sommes profondément et durablement attachés à la sécurité d’Israël », a assuré Axelrod à la chaîne de télévision CNN. Mais rien n’indique que la rencontre entre les deux hommes ait permis de faire fléchir Netanyahu, qui avait affirmé la veille qu’il poursuivrait la construction de logements pour les Juifs dans la partie orientale occupée de Jérusalem malgré la désapprobation de la communauté internationale. « Jérusalem n’est pas une colonie. C’est notre capitale », a-t-il affirmé dans son intervention de lundi devant l’AIPAC, le principale lobby pro-israélien des Etats-Unis.
Les Arabes refusent le dialogue avec Israël sans un arrêt de la colonisation
AFP, le 28 mars 2010 à 17h44 Par Mona SALEM SYRTE (Libye), 28 mars 2010 (AFP) -Les dirigeants arabes ont conditionné la reprise du dialogue israélo-palestinien à l’arrêt total de la colonisation à Jérusalem, appelant le président américain Barack Obama à maintenir la pression sur l’Etat hébreu, à la clôture de leur sommet dimanche en Libye. Le sommet ordinaire annuel de deux jours, le premier organisé chez le numéro un libyen Mouammar Kadhafi, a approuvé une aide de 500 millions de dollars aux Palestiniens de Jérusalem, dans le cadre d’un « plan de sauvetage de Jérusalem », a annoncé dans une conférence de presse le chef de la Ligue arabe Amr Moussa. Les dirigeants arabes ont en outre décidé de tenir un sommet extraordinaire avant la fin de l’année en Libye pour examiner un projet de transformation de la Ligue en Union arabe, proposé par le Yémen, ainsi qu’une proposition de M. Moussa de créer un organisme régional incluant les pays arabes et leurs voisins turc et iranien, et l’ouverture au préalable d’un dialogue avec ce dernier. « La reprise des négociations requiert l’arrêt total des activités de colonisation israéliennes dans les territoires palestiniens occupés, y compris à Jérusalem-Est », ont-ils affirmé dans une résolution finale sur le processus de paix. Ils ont souligné la nécessité de fixer « un calendrier précis pour ces négociations » en cas de reprise. Les dirigeants arabes ont, dans ce contexte, « appelé M. Obama à « rester attaché à sa position initiale clé appelant à l’arrêt total de la politique de colonisation dans l’ensemble des territoires occupés, y compris à Jérusalem, de même que (la construction liée à) la croissance naturelle » dans les colonies. « La colonisation constitue un obstacle dangereux à la réalisation d’une paix juste et globale », ont-ils ajouté pour expliquer leur appel à M. Obama. Les dirigeants arabes ont aussi appelé le Quartette pour le Proche-Orient (Etats-Unis, Union européenne, Russie, ONU) à « faire pression sur Israël pour un arrêt total de la colonisation ». Quelques heures plus tôt, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qui refuse d’arrêter la colonisation dans le secteur oriental annexé de Jérusalem, a accusé les Palestiniens et les Arabes de « durcir leurs positions » et de ne pas « montrer le moindre signe de modération ». Il s’est néanmoins dit prêt à poursuivre les contacts avec Washington pour favoriser une reprise des négociations avec les Palestiniens, alors que le processus de paix est en panne depuis plus d’un an et que les relations israélo-américaines traversent une crise à cause de la colonisation. N’ayant pas réussi à relancer les négociations de paix directes entre Israël et les Palestiniens bloquées depuis plus d’un an, les Etats-Unis avaient réussi à arracher un accord des Palestiniens sur des pourparlers indirects sous l’égide de leur émissaire George Mitchell. Mais le lancement de ces négociations dites de « proximité » a été torpillé par l’annonce par Israël, en pleine visite le 9 mars du vice-président Joe Biden à Jérusalem, de son feu vert à la construction de 1.600 nouveaux logements dans un quartier de colonisation à Jérusalem-Est. Cette annonce a déclenché une grave crise diplomatique avec l’administration Obama et l’ire des Palestiniens. Quatorze chefs d’Etat sur les 22 membres de la Ligue arabe ont participé au sommet de Syrte (500 km à l’est de Tripoli), en l’absence de deux poids lourds de la région, le monarque saoudien Abdallah et le président égyptien Hosni Moubarak. Dans « la déclaration de Syrte », ils ont aussi « salué les élections législatives en Irak et l’attachement des Irakiens au processus démocratique, à la consolidation de la sécurité et à la réconciliation nationale ». AFP
Home – Accueil – الرئيسية