28 juillet 2006

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2258 du 58.07.2006

 archives : www.tunisnews.net


CNLT: Des prisonniers sont éloignés de leurs familles – On est sans nouvelles des autres

AISPP: Communiqué

AFP: Expulsion d’un Tunisien: Tunis répond indirectement au Comité contre la torture

AFP: Un Tunisien menacé d’expulsion de France en grève de la faim et de la soif

La Voix du Nord: Affaire Massoud,à peine libéré, un Sambrien menacé d’expulsion

InfoTunisie: Grand succès des deux galas de la Star internationale Mariah Carey

 
 Cliquez ici pour accéder au reportage exceptionnel de l’AISPP sur la catastrophe humanitaire des prisonniers politiques Tunisiens    


 
Conseil National pour les Libertés en Tunisie Tunis, 26 Juillet 2006  

Des prisonniers sont éloignés de leurs familles On est sans nouvelles des autres

Nombre de prisonniers dont les affaires sont instruites en vertu de la loi anti terroriste ont été transférés de la prison du 9 avril à Tunis et ventilés vers diverses prisons à l’intérieur du pays, prisons éloignées de leur lieu de résidence et du siège du tribunal de Tunis en charge de leurs dossiers.
Ces transferts ont été effectués sans que les familles n’en aient été averties, qui ont été surprises par l’annonce des transferts à l’occasion des visites, en violation flagrante de la loi tunisienne qui prévoit que les prisonniers soient écroués dans la circonscription territoriale du tribunal compétent, et en contradiction avec la loi relative au régime des prisons qui prévoit par son article 14 que l’administration doit informer un des ascendants ou des descendants, des frères ou encore le conjoint, selon le choix du prisonnier, de son lieu de dépôt et de son transfert d’une prison vers une autre.
Les lieux d’habitation de ces prisonniers sont Bizerte, Tunis ou l’Ariana, mais ils ont été transférés dans des prisons du Sud et du Centre du pays. Parmi les personnes concernées par ces mesures, on connaît les cas de :
Ali Harrazi (prison de Harboub, 500 km à l’extrême sud tunisien, à Médenine) Son frère Ibrahim Harrazi (prison de Gabès) Mahjoub Zayyani (prison de Sfax) Sofiane Rezgui (prison de Sidi Bouzid) Hichem Manaï (prison de Mehdia) Mohammed Abbachi (prison de Kairouan) Tarek Hammami (prison de Mehdia) Nader Ferchichi (prison de Monastir) Abdelbari Elayeb (prison de Kasserine) Aymen Ghrib (prison de Sers) Maher Beziouch (prison de Sfax) Khaled Arfaoui (prison de Monastir) Anis Krifi (prison de Monastir) Tous ceux là attendent leur procès.
Le CNLT Proteste contre les conditions d’illégalité qui ont présidé à ces transferts de prisonniers
Considère qu’il s’agit d’une mesure arbitraire qui porte un préjudice matériel et moral à leurs familles. Il ne leur est pas possible de rendre visite et de prendre régulièrement des nouvelles des leurs. Ces transferts sont de nature à léser la défense de ces affaires encore pendantes car elles rompent le lien entre les avocats et leurs clients. Plus de nouvelles des prisonniers politiques Mohammed Akrout et Abdellatif Bouhjila
Le prisonnier Abdellatif Bouhjila condamné à onze années d’emprisonnement en 1998 a été interdit de parloir pendant trois semaines d’affilée. Il avait informé son père lors de la visite que ce dernier lui a rendue le 4 juillet qu’il ferait une grève de la faim si on l’empêchait de faire du sport. On est également sans nouvelles du prisonnier Mohammed Akrout, qui effectue une peine d’emprisonnement de trente ans depuis 1991. Sa famille ne l’a pas vu depuis trois semaines. Or Mohammed Akrout a commencé une grève de la faim le 6 juin 2006 pour exiger des soins et sa libération.  

Harcèlement du prisonnier Zyad Ghodhbane

Le prisonnier Zyad Ghodhbane, détenu en vertu de la loi anti terroriste à la prison de Borj El Amri, a commencé une grève de la faim le 24 juillet 2006, pour protester contre les brimades exercées contre lui par l’administration de la prison et les prisonniers de droit commun qui ont été montés contre lui. Il a refusé la nourriture apportée par sa mère et lui a dit avoir été menacé par des agents de la prison d’une affaire de mœurs montée contre lui.   Le CNLT
Fait part de ses craintes quant à la vie des prisonniers de Mohammed Akrout et Abdellatif Bouhjila et fait endosser aux autorités tunisiennes la responsabilité de tout accident.
Exige la fin de cette politique consistant à mettre au supplice les prisonniers politiques pour les détruire et les briser moralement.
Pour le Conseil, La porte-parole officielle, Sihem Ben Sédrine   (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

Sauvez la vie de Mohammed Abbou Sauvez la vie de tous les prisonniers politiques Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel : 71 340 860 Fax : 71 354 984   Tunis, le 27 juillet 2006 Communiqué  
L’AISPP a été saisie de nombreuses plaintes émanant de familles de prisonniers politiques accusés pour ce qui est connu sous le terme de salafisme, et plus particulièrement ceux dont les affaires sont pendantes devant le juge d’instruction ou le tribunal. Ces plaintes sont en rapport avec le transfert illégal et soudain de leurs enfants de la prison du 9 avril vers d’autres prisons :
Maher Beziouche et Mahjoub Zayyani à la prison de Sfax Salim El Hajj Salah, Sahl Beldi, et Ibrahim Harrazi à la prison de Gabès Khaled Arfaoui, Anis Krifi et Nader Ferchichi à la prison de Monastir Ali Harrazi à la prison de Harboub (Médenine) Aymen Ghrib, Okba Naceri, Abdelbari Elayeb, Mohammed Abbachi, et Nidhal Boulaabi à la prison de Kasserine Hasni Naceri à la prison de Médenine Tarek Hamami à la prison de Mehdia Sofiane Rezgui à la prison de Sidi Bouzid Un transfert comparable avait eu lieu le 20 mars 2006 en ce qui concerne :
Anouar El Hichri et Mahfoudh Ayari à la prison de Borj Er Roumi Aymen Dridi de Tunis à Borj Er Roumi, et suite à l’incident de la profanation du Coran, à la prison de Béja. Hassen Naceri à la prison de Borj El Amri Zyad Abid, Sofiane Ghazali, Moncef Gmati, Ghaith Ghazouani à la prison de Mornag.   (…) La mère de Khaled Arfaoui, Madame Zeyneb Chelbi, nous a fait part de sa décision de mener une grève de la faim en solidarité avec son fils, lui-même en grève de la faim, pour protester contre ce transfert arbitraire, qu’elle ressent comme une punition des familles des prisonniers politiques.   L’AISPP
Dénonce ces dépassements de nature à priver les prisonniers d’opinion de leur droit à la défense et de la rencontre avec leurs avocats.
Dénonce les violations des dispositions de la loi sur les prisons. Par ailleurs, ce transfert entrave les travaux de l’instruction en ce qui concerne les prisonniers politiques qui n’ont pas encore été interrogés (..)
Dénonce cette punition collective appliquée aux prisonniers d’opinion par l’administration des prisons et exige que la loi soit respectée, que les prisonniers soient reconduits à leur lieu de dépôt dans l’attente de leur libération.
Le Président de l’Association Maître Mohammed Nouri   (traduction d’extraits, ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Passeport Le ministère de l’Intérieur a refusé de délivrer un passeport au Professeur Moncef Ben Salem, sans justifier ce refus. Ce dernier est privé de passeport depuis vingt ans. Sa dernière demande remonte au 18 avril 2006.

Sa fille Mariam Ben Salem s’est vue refuser un passeport, elle aussi. Sa demande date de février 2006.
Le professeur et sa fille ont été convoqués pour signer la décision de refus, mais n’ont pas reçu de convocation écrite. Ils ont refusé et ont porté l’affaire devant le tribunal administratif.   (Source : El Maoukef n°369 du 21 Juillet 2006) (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)   Grève illimitée   Le prisonnier politique Mohammed Galoui a commencé une grève de la faim illimitée à la prison de Gabès le 11 juillet 2006 pour demander son transfert à Tunis. M. Galoui effectue une peine d’emprisonnement à perpétuité, commuée en peine de trente années. Il estime avoir été condamné par deux fois pour les mêmes faits. Sa famille a les pires difficultés pour lui rendre visite, d’autant que le jour de la visite est distinct du jour du couffin.   (Source : El Maoukef n°369 du 21 juillet 2006) (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
 

Expulsion d’un Tunisien: Tunis répond indirectement au Comité contre la torture

AFP, vendredi 28 juillet 2006 TUNIS – Les autorités tunisiennes ont affirmé vendredi respecter les droits des prisonniers, après que le Comité contre la torture de l’Onu eut demandé à la France de surseoir à l’expulsion d’un Tunisien qui a purgé six ans de prison pour avoir aidé les assassins du commandant Massoud. « La torture est une pratique interdite et inexistante en Tunisie (…) le traitement des prisonniers se fait dans le strict respect de leurs droits, tel que prescrit par les lois du pays, lequelles sont en tous points conformes aux instruments internationaux en la matière », a déclaré une source officielle à Tunis. « Nous dénonçons les partis pris et l’opportunisme suspects de certaines entités tentant d’instrumentaliser le rapatriement du dénommé Adel Tebourski afin d’induire en erreur l’opinion internationale à propos des réalités tunisiennes », a ajouté cette source. Le Comité contre la torture de l’Onu a demandé vendredi à la France de surseoir à l’expulsion d’Adel Tebourski, qui s’est vu signifier le même jour le rejet de sa demande de statut de réfugié politique par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA). Selon son avocat Me Franck Boëzec, Adel Tebourski a entamé une grève de la faim et de la soif au centre de rétention administrative où il séjourne en banlieue parisienne. Le tribunal administratif de Paris doit examiner samedi un référé déposé vendredi contre l’expulsion de son client, qui conteste le choix de la Tunisie, pays susceptible de tortures, comme destination. « Tous les citoyens quels que soient les délits commis, bénéficient des mêmes garanties légales dont le droit à la défense, au respect de la procédure judiciaire et à un traitement décent en cas de détention », a souligné la source officielle tunisienne. Franco-Tunisien, 42 ans, M. Tebourski a été déchu de sa nationalité française le jour de sa sortie de prison le 21 juillet et un arrêté d’expulsion vers la Tunisie lui a été notifié dès le 22. Le ministère de l’Intérieur a justifié cette décision d’expulsion en soulignant qu’Adel Tebourski a « été condamné dans une affaire de terrorisme (et) fait peser une menace grave sur la sûreté de l’Etat et la sécurité nationale ».  

Un Tunisien menacé d’expulsion de France en grève de la faim et de la soif

AFP, vendredi 28 juillet 2006 PARIS – Adel Tebourski, un Tunisien de 42 ans menacé d’expulsion après avoir purgé six ans de prison pour avoir aidé les assassins du commandant Massoud, a entamé vendredi une grève de la faim et de la soif, ont annoncé son avocat et l’ACAT-France (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture). M. Tebourski a entamé son action après avoir été conduit dans la matinée au consulat de Tunisie pour vérification de sa nationalité, dans le cadre de son expulsion. Le consulat, selon Me Franck Boëzec, n’avait cependant pas délivré vendredi en début d’après-midi les laissez-passer nécessaires à l’expulsion. Lors de cette audition au consulat, selon son défenseur et l’ACAT, Adel Tebourski a pu constater que les autorités tunisiennes disposaient de la décision de rejet de sa demande d’asile par l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides), ce qui est « illégal », selon eux. Selon Me Boëzec, le tribunal administratif de Paris doit examiner samedi à 10H30 (08H30) un référé déposé vendredi contre l’expulsion de son client, cette fois-ci en contestant le choix de la Tunisie, pays susceptible de tortures, comme destination. Le Comité contre la torture de l’ONU a par ailleurs demandé à la France de surseoir à l’expulsion d’Adel Tebourski, selon l’ACAT et la Cimade (Service oecuménique d’entraide). M. Tebourski avait été condamné en mai 2005, après quatre ans de détention provisoire, à six ans de prison pour avoir aidé les assassins du chef afghan Ahmed Shah Massoud en 2001. Franco-Tunisien, il a été déchu de sa nationalité française le jour même de sa sortie de prison, le 21 juillet, et s’est vu notifier le 22 un arrêté d’expulsion vers la Tunisie en urgence absolue. Il est depuis placé en rétention administrative en région parisienne. Mercredi, le juge des référés du tribunal administratif de Paris avait rejeté un premier recours de ses avocats contestant cette urgence absolue.  


 
 

Affaire Massoud :à peine libéré, un Sambrien menacé d’expulsion

GILLES CONTRAIRE   Interpellé en 2001 dans la Sambre, Adel Tebourski a purgé six ans de prison. Condamné pour avoir aidé l’assassin du commandant Massoud, il a été libéré samedi. La veille, ce Franco-Tunisien avait appris la perte de sa nationalité française. Des associations de défense des droits de l’homme ont depuis entamé une course contre la montre pour qu’il ne soit pas expulsé.   Septembre 2001. Deux jours avant les attentats du World Trade Center, le commandant Massoud est assassiné par deux faux journalistes. L’une des deux bombes humaines s’appelle Abdel-Sattar Dahmane. Trois mois plus tard, Adel Tebourski est interpellé dans une ferme de Vieux-Reng, un village sambrien. Il est placé en détention le 1er décembre par le juge antiterroriste Jean-Louis Bruguière. C’est Tebourski qui a fourni les faux passeports et de l’argent liquide à Dahmane, son ami… Le Franco-Tunisien a été condamné pour association de malfaiteurs en lien avec une entreprise terroriste. Mais a toujours déclaré ne pas savoir ce qu’allait faire Dahmane.   Depuis, ce père de famille, divorcé en 2004, n’avait qu’une hâte : retrouver son fils, âgé de 10 ans, et reprendre une vie normale. Dans sa cellule, à Nantes, l’homme a étudié l’histoire, commencé à écrire un livre. Pour voir le bout du tunnel.   Vendredi, ces projets ont vacillé. Adel Tebourski, qui avait acquis la nationalité française en 2000, en a été déchu. Motif ? «  Nécessité impérieuse pour la sécurité de l’État ». Dans la foulée, un avis d’expulsion lui a été notifié.   Sitôt sorti de prison, il a été conduit dans le centre de détention de Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne) dans l’attente de son expulsion vers la Tunisie.   « Sa situation est très préoccupante, soupire Me Boëzec. On sait ce qui arrive aux personnes affublées de l’étiquette de terroriste en Tunisie », en référence à une loi tunisienne antiterroriste qui prévoit des condamnations pour de telles activités, même en dehors du territoire national.   Une sorte de double peine que quatre associations, dont la Ligue des droits de l’homme, dénoncent. Le tribunal administratif de Paris examine ce matin un référé liberté. D’autres actions en justice pourraient suivre. « La montre tourne », glisse l’avocat. •   (Source : « La Voix du Nord » (France), le 26 juillet 2006)  

Grand succès des deux galas de la Star internationale Mariah Carey

Vendredi, 28 juillet 2006 Les deux galas de la Star internationale Mariah Carey, organisés les 22 et 24 juillet, au stade olympique d’El Menzah, ont connu un grand succès artistique et médiatique comme en témoigne la grande affluence du public à ces deux concerts, a souligné M.Issam Allani, représentant de la société  »Interval Events », dans une déclaration à l’Agence Tunis Afrique Presse (TAP).
Selon M.Allani, ce succès est le résultat de l’intérêt stratégique accordé à la culture dans le projet social du Président Ben Ali et illustre la justesse des choix et des paris nationaux dans ce domaine.  »La culture occupe une place importante dans la société du savoir et de l’information, dans le développement, la diffusion de la culture du dialogue, le rapprochement des nations et des peuples. » a ajouté M.Allani qui a souligné que l’affluence du public à ces deux concerts, estimée à 80 mille spectateurs, illustre l’attachement du peuple tunisien à la culture de la tolérance et à toutes les valeurs prônées par le Chef de l’Etat en vue d’enraciner le principe de la solidarité à la faveur notamment de la politique culturelle qui joue un rôle majeur en tant que mécanisme de diffusion de la connaissance mutuelle et de la création.
M.Allani a précisé que la réussite de cette manifestation a nécessité la mobilisation d’au moins 3600 personnes pour la création, l’installation et la maintenance du décor outre les taches de sécurité et de protection.
Il a exprimé ses remerciements a toutes les compétences tunisiennes qui ont suscite l’admiration de la partie étrangère pour leur professionnalisme, leur savoir-faire et leur capacité à maîtriser les nouvelles technologies.
S’agissant de la couverture médiatique des deux galas, M.Allani a indiqué que la société events s’est attachée dès le début, à faciliter le travail des journalistes, ce qui leur a permis d’accomplir leur travail dans les meilleures conditions. M. allani a observe que les échos favorables de ces deux galas dans la presse nationale et internationale, ont réaffirme le rôle de l’art en tant que porteur des messages de paix, d’amour et de solidarité faisant remarquer que le nombre des journalistes accrédités officiellement pour la couverture des deux concerts a dépassé les 150 journalistes dont 19 journalistes-photographes venus spécialement de l’étranger.
(Source: Le site www.infotunisie.com le 28 juillet 2006)


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