28 février 2010

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TUNISNEWS
9 ème année, N° 3568 du 28.02.2010
 archives : www.tunisnews.net 


CNLT: La vie de Taoufik Ben Brik en danger Le Journal Du Dimache: Tunisie: Taoufik Ben Brik en mauvaise santé Corse Matin: Parodie de procès en Tunisie pour l’affaire des yachts volés Le Monde: Les tensions restent fortes autour de la mosquée de Drancy AFP: Des pêcheurs italiens attaqués par des gardes-côtes libyens (maire italien) AFP: Turquie/complot: Une quinzaine de militaires interrogés par la justice AFP: Turquie: Le gouvernement, visé par un complot, veut réviser la Constitution Reuters: Turkish PM holds talks with armed forces head AP: Turks march over alleged coup plot AFP: Un ex-rédacteur en chef danois reconnaît avoir espionné pour Israël Le Matin Suisse: Le gouvernement suisse reste opposé à une interdiction de la burqa Taïeb Moalla: Une guerre imminente au Moyen-Orient?


Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT)

La vie de Taoufik Ben Brik en danger


Tunis le 28 février 2010 Le CNLT est vivement préoccupé par la dégradation de l’état de santé du journaliste et membre fondateur du CNLT, Taoufik Ben Brik, détenu à la prison civile de Siliana. Ce dernier a informé sa famille qui vient de lui rendre visite  ce mercredi 24 février ressentir des désordres hormonaux. Selon sa femme, ces désordres peuvent mettre en danger sa vie, sachant que Taoufik Ben Brik souffre du syndrome de Cushing, une maladie dégénérative des défenses immunitaires. L’administration pénitentiaire persiste à refuser au journaliste emprisonné les soins prescrits  par ses médecins. Parallèlement, elle le soumet délibérément à une tension nerveuse permanente ces dernières semaines, à la suite de la confirmation de sa peine par la Cour d’appel de Tunis. En effet le directeur de la prison de Siliana a muté dans sa cellule des détenus de droit communs qui ne cessent de le provoquer et de l’agresser ;  Taoufik Ben Brik avait alors exprimé à sa famille sa crainte de nouvelles poursuites judiciaires, prolongeant ainsi sa détention. Le CNLT fait assumer aux autorités l’entière responsabilité de tout développement qui peut mettre en danger la vie ou la santé de Taoufik Ben Brik et exige sa libération immédiate et inconditionnelle. Background Le célèbre journaliste et écrivain tunisien, Taoufik Ben Brik a été à la suite des élections générales d’octobre 2009 en vertu d’une affaire montée de toutes pièces par la police politique. Arrêté le 29 octobre 2009 il a été condamné le 28 novembre à 6 mois de prison ferme pour une prétendue agression d’une automobiliste dans la rue; peine qui a été confirmée en Appel  le 30 janvier 2010. A plusieurs reprises, Taoufik Ben Brik a été empêché de recevoir la visite de ses avocats et de certains membres de sa famille. Il a été également illégalement transféré au bagne de Siliana (130 km de Tunis), de sinistre réputation par mesure de rétorsion. Les observateurs de ce procès l’ont qualifié de procès inéquitable et relevé de nombreuses violations, notamment : – La falsification des PV : Le Procès verbal de l’interrogatoire préliminaire qui avait eu lieu au poste de police d’El Manar le 29 octobre a été rajouté tardivement au dossier de l’affaire 24843/ 09 en vertu de laquelle il avait été déféré devant la justice. Ce PV comprenait une signature falsifiée de Taoufik Ben Brik précédée d’aveux qu’il avait nié avoir jamais fait ; Il avait indiqué à ses avocats qu’à aucun moment il n’avait été interrogé à El Manar sur les faits qu’ils lui étaient reprochés, mais que les policiers s’étaient contentés de l’insulter en commentant ses écrits, de le mettre à nu et de l’humilier. Ce même PV indiquait que Ben Brik avait été interpelé par la police en vertu d’un mandat d’arrêt lancé contre lui, alors que tout le monde sait que Taoufik Ben Brik s’était présenté spontanément au poste de police d’El Manar accompagné  de nombreux représentants de la société civile le matin du 29 octobre 2009. Les autres PV qui ont été rédigés par la police judiciaire portent des dates et des horaires contradictoires qui renseignent sur la précipitation et l’amateurisme qui ont prévalu dans le montage de cette affaire préfabriquée et dont le but est de réduire au silence un journaliste courageux et un écrivain libre.  Cette falsification avait fait  l’objet d’une plainte déposée par les avocats de Taoufik Ben Brik auprès du tribunal de première instance de Tunis mais elle n’a eu aucune suite. Le tribunal de première instance de Tunis qui avait examiné l’affaire lors de la première audience du 19 novembre, aurait dû statuer sur ce faisceau d’éléments établissant la falsification de plusieurs PV avant d’examiner l’affaire quand au fond, comme l’avaient exigé la défense au cours de cette audience, conformément à l’article 154 du code de procédure pénale ; mais la Cour avait rejeté les demandes de la défense contre toute logique. -Absence d’investigation dans l’affaire, ni de recherche des preuves à décharge
Le dossier de l’affaire ne comporte aucun élément de preuve établissant la culpabilité de Taoufik Ben Brik dans cette prétendue agression d’une automobiliste devant l’école primaire de sa fille. Et à aucun moment l’interrogatoire préliminaire ne mentionne  qu’il a été  procédé à une confrontation sur les faits reprochés entre le prévenu et la prétendue victime. De même, le tribunal avait refusé de procéder à la  confrontation prévue par l’article 143 du code de procédure pénale et tant réclamée lors de l’audience par les avocats de Taoufik Ben Brik. Une autre violation flagrante de la procédure a été relevée quand à l’identification des témoins qui sont évoqués dans le PV sans aucune référence à leur carte d’identité nationale, contrairement aux dispositions de la loi du 1er juillet 1968. De même les déclarations de la prétendue victime ne sont pas authentifiées par sa signature dans le PV concerné. Ni la victime, ni les témoins n’ont été présentés à la Cour à aucune des étapes du procès. – Absence de neutralité de la PJ et claire intention de compromettre le prévenu : à la lecture du PV de la PJ, il n’est pas clair du tout si les charges portées contre TBB relèvent d’un accident de la route ou d’une collision. Le PV relève que la police judiciaire a pu constater des dégâts importants sur la voiture de la victime (aile droite défoncée et phare droit brisé) ; n’importe quel expert dira qu’il est impossible d’obtenir de tels dommages sans que les deux véhicules soient en mouvement et à une vitesse conséquente ; or selon le même PV, la voiture de la victime était à l’arrêt à moins d’un mètre l’une de l’autre et garée juste derrière celle de TBB qui « aurait » effectué une marche arrière pour la heurter ; Les mêmes incohérences peuvent être relevées dans les déclarations du prétendu « témoin » (dont l’existence a été remise en cause par les avocats de TBB) qui affirme dans l’un des PV « j’ai vu la victime tenter d’attraper l’agresseur et lui demander de la suivre au poste de police ; et ce dernier l’a violemment rejetée puis regagné sa voiture et partir à toute vitesse », ce qui signifie qu’il n’avait pas constaté de collision ; et il déclare dans un autre PV « la photo que vous me présentez est bien celle de la personne qui a agressé la victime et endommagé sa voiture ». Il ressort de ce rapport établi par maître Raouf Ayadi, que le tribunal n’a pas appliqué la loi et failli à son obligation de neutralité en empêchant Taoufik Ben Brik de présenter sa version des faits totalement contraire à la version avancée dans les PV de la police judiciaire, en refusant d’écouter les témoins et de statuer sur les allégations de falsification ; Il ressort également que le caractère préfabriqué de cette affaire montée de toutes pièces confirme que ce qui est véritablement reproché à Taoufik Ben Brik, ce sont ses articles critiques contre Ben Ali lors de la campagne électorale d’octobre 2009 et la confirmation de la peine de six mois ferme par la Cour d’appel de Tunis le 30 janvier 2010 démontre, si besoin est, qu’il s’agit de toute évidence d’un procès inéquitable visant à régler un compte avec un journaliste libre. Pour le Conseil La porte parole Sihem Bensedrine


Tunisie: Taoufik Ben Brik en mauvaise santé


La femme du journaliste et poète tunisien Taoufik Ben Brik, condamné à six mois de prison ferme suite à des articles sur le régime de Tunis, a attiré l’attention sur l’état de santé de son mari. « Son taux de cholestérol est monté jusqu’à 3,2 g et celui de triglycérides à 3,5« , indique-t-elle dans un communiqué diffusé vendredi, laissant penser que Taoufik Ben Brik nécessitait un traitement et un suivi régulier. Il s’agit d’une « question de vie ou de mort« , ajoute-t-elle. « Nous rappelons aux autorités tunisiennes qu’elles sont responsables de tout ce qui pourrait arriver à Taoufik derrières les barreaux« , avertit aussi l’épouse de l’écrivain.

(Source: « Le Journal Du Dimache » le 26 fevrier 2010)


Ajaccio

Parodie de procès en Tunisie pour l’affaire des yachts volés


Le procès pour l’affaire de trafic de yachts entre la France et la Tunisie s’était tenu le 21 août dernier au tribunal correctionnel d’Ajaccio en l’absence des trois présumés commanditaires. Ces derniers, ressortissants tunisiens, ont été jugés dans leur pays en catimini le 30 janvier dernier. Parmi eux les deux neveux par alliance du président Ben Ali.

L’affaire « 2083/2010 » s’est jouée en catimini au tribunal de première instance de Tunis, le 30 janvier dernier. Quatre mois après le procès houleux qui s’était tenu à Ajaccio en présence de huit prévenus sur onze, étaient appelés à comparaître dans leur pays les trois commanditaires présumés dans l’affaire politico-judiciaire des yachts volés (dont fait partie leBeru Ma, dérobé sur le port de Bonifacio le 5 mai 2006).

 

Parmi eux, les frères Imed et Moez Trabelsi, neveux par alliance du président tunisien Zine el-Abidine Ben Ali. Sauf que, ce jour-là, ces derniers n’auraient apparemment pas daigné se présenter devant le juge Lassad Chammkhi, qui n’aurait cependant pas hésité à donner l’ordre au greffier d’indiquer que les accusés étaient bien présents.  

Le témoignage d’un ancien juge

C’est en tout cas le témoignage recueilli auprès de Mokhtar Yahyaoui, joint par téléphone. Cet ancien magistrat, ex-président de chambre au tribunal de Tunis, a été révoqué de ses fonctions fin 2001, suite à une lettre ouverte adressée au chef de l’État tunisien, où il dénonce les atteintes à l’indépendance de la justice. Malgré sa mise à l’écart forcée, Mokhtar Yahyaoui garde encore de précieux contacts au sein du tribunal de première instance. Il a ainsi été le premier à relater via son blog ce simulacre de procès, dont aucun média n’a pour l’heure fait écho. Le parquet d’Ajaccio a de son côté affirmé ne pas encore avoir reçu de retour de la part du parquet tunisien. « Le jugement doit remonter à Paris par voie diplomatique avant d’être transmis au parquet d’Ajaccio », a indiqué le substitut du procureur.

Une affaire embarrassante

Rappelons que le 3 août dernier, le parquet d’Ajaccio avait transmis le dossier des frères Trabelsi ainsi que celui du troisième prévenu tunisien, Nahouel el Hafidh, à la justice tunisienne en vertu d’une convention judiciaire de 1972 entre les deux pays, qui prévoit que les ressortissants tunisiens soient jugés dans leur pays. Le 21 août 2009, les trois hommes n’ont donc pas comparu devant le tribunal correctionnel d’Ajaccio et le18 septembre, le tribunal de Tunis ouvrait une information judiciaire contre eux.

Relaxe et sursis

Leur procès se serait donc bien déroulé ce 30 janvier 2010. Procès dont Mokhtar Yahyaoui dénonce avec virulence la procédure employée : « L’affaire a été jugée un samedi en fin d’après-midi, après la fermeture officielle du tribunal. La huitième chambre correctionnelle retourne alors en salle d’audience pour classer cette affaire en huis clos et en l’absence des deux frères Trabelsi, qui ont tout de même été inscrits au procès-verbal d’audience comme étant présents ». Seul Nahouel ben Mohamed el Habib Abd el Hafidh aurait donc été présent ce jour-là à la barre. Il écopera de deux ans avec sursis. Le jugement sera plus clément pour les deux frères : Imed Trabelsi sera acquitté et Moez condamné à un an de prison avec sursis. Sur sa page Facebook, Imed Trabelsi n’hésite pas à commenter, goguenard, le jugement: «Justice est faite! Verdict du procès au tribunal de première instance de Tunis: « Relaxe. Il n’y a plus lieu à poursuites ». De son côté, le parquet d’Ajaccio est dans l’expectative. « Ce jugement ne veut pas dire que l’affaire est close, on peut très bien, si la décision ne nous satisfait pas, relancer le dossier », a indiqué le substitut du procureur. Affaire à suivre donc…

Nadia Amar
 
(Source: « Corse Matin » le 28 fevrier 2010)
 

Les tensions restent fortes autour de la mosquée de Drancy


L’imam de Drancy, Hassen Chalghoumi, est en vacances en Tunisie, mais son « cas » agite toujours les milieux musulmans de Seine-Saint-Denis et embarrasse les pouvoirs publics. Vendredi 26 février, comme toutes les fins de semaine depuis près d’un mois, un groupuscule antisioniste, le collectif Cheikh Yassine (du nom du responsable du Hamas tué par l’armée israélienne à Gaza en 2004) est venu demander à la mosquée le départ de l’imam.

 

 

 

 

La semaine précédente, ces mêmes militants avaient pénétré dans le lieu de culte, contre l’avis de certains fidèles ; l’imam avait déposé plainte pour troubles à l’ordre public et menaces de mort. Le maire (Nouveau Centre) Jean-Christophe Lagarde s’étonne que ces manifestations à répétition puissent se tenir sans intervention des forces de l’ordre.

Un mois après les déclarations de M. Chalghoumi en faveur d’une loi contre le port du voile intégral, la situation à la mosquée de Drancy demeure tendue et confuse. Ses prises de position, venant après des propos peu appréciés par les musulmans sur les « débordements » liés aux manifestations contre l’offensive israélienne à Gaza en janvier 2009, ont provoqué la désapprobation de nombre de musulmans, exaspérés par le débat sur la burqa vécu comme « une stigmatisation ».

Elles ont surtout jeté la lumière sur cet homme atypique. Placé par le maire à la tête de l’association qui gère la mosquée, il se revendique en marge des institutions musulmanes et proche de la communauté juive. « Imam républicain » autoproclamé, M. Chalghoumi est devenu la cible privilégiée de ceux qui, à l’instar des militants du groupuscule Cheikh Yassine, refusent un « islam de France » et condamnent ceux qui « épousent la cause sioniste ». En se prononçant sur le voile intégral, M. Chalghoumi s’est aussi mis à dos les salafistes, qui défendent cette tenue.

« Silence »

Aujourd’hui, certains de ses fidèles lui reprochent d’avoir « trop parlé » sur des sujets sensibles et d’avoir mis la mosquée de Drancy au centre des tensions. « Ils ne demandent pas forcément son départ mais son silence », soulignent des observateurs. « Il ne faut plus qu’il s’exprime seul, car il n’est pas seul à défendre ses positions », estime un de ses soutiens. « Le problème, c’est que maintenant, ses proches aussi rencontrent des difficultés dans leurs mosquées », constate Mohammed Henniche, président de l’Union des associations musulmanes du département (UAM 93), impliqué dans les discussions en cours pour trouver une « sortie par le haut » à cette situation. Une mise à l’écart de M. Chalghoumi signerait la victoire des plus radicaux.

Dans ce contexte, la publication du livre que M. Chalghoumi devait publier en mars aux éditions du Cherche-Midi est reportée « de plusieurs mois ». « Le manuscrit n’est pas prêt « , affirme son éditeur. D’autres jugent que l’ouvrage annoncé comme « critique » sur l’organisation de l’islam en France n’aurait pas contribué à apaiser les esprits.

Stéphanie Le Bars
Article paru dans l’édition du 28.02.10

(Source: « Le Monde » (quotidien – France) le 28 fevrier 2010)

 


 

Des pêcheurs italiens attaqués par des gardes-côtes libyens (maire italien)

 


 

AFP, le 28 février 2010 à 16h25 ROME, 28 fév 2010 (AFP) – Un bâtiment des gardes-côtes libyen a ouvert le feu samedi soir sans faire de blessé sur un bateau de pêche italien à 58 km au large des côtes libyennes, a annoncé dimanche un élu local de Sicile (sud). L’attaque a été menée « en faisant usage d’armes dont les balles ont atteint le pont du bateau. Aucune circonstance ne justifie l’usage de la force et encore moins l’utilisation d’armes », a déclaré Nicola Cristaldi, député-maire de la ville sicilienne de Mazzara del Vallo, d’où était parti le bateau de pêche. Les gardes-côtes libyens ont ouvert le feu vers 21HOO GMT samedi sur le bateau de pêche, et l’ont poursuivi jusqu’à environ 23H00 GMT avant de renoncer, a déclaré le porte-parole du maire à l’AFP. Aucun des huit membres d’équipage du bateau de pêche, qui faisait route dimanche vers la Sicile, n’a été blessé. M. Cristaldi a exigé « une intervention immédiate » du gouvernement italien auprès des autorités libyennes « pour obtenir des explications sur cet épisode et des vérifications afin d’identifier et punir les responsables ». Quatre bateaux ont été saisis depuis 2008 dans une zone contestée faisant partie selon Tripoli de la zone économique exclusive de la Libye. Des pêcheurs et leur bateau ont même été retenus pendant 40 jours par les Libyens avant d’être autorisés à regagner l’Italie.


Turquie/complot: Une quinzaine de militaires interrogés par la justice


AFP, le 28 février 2010 à 14h41 ISTANBUL – Une quinzaine de militaires servant dans les rangs de l’armée turque, soupçonnés d’avoir comploté pour faire chuter le gouvernement islamo-conservateur en 2003, étaient interrogés dimanche par des procureurs d’Istanbul, ont rapporté les médias. Ces personnes font partie des 18 militaires, dont un à la retraite, arrêtés vendredi par la police dans le cadre d’une deuxième vague d’interpellations dans tout le territoire turc dirigée contre l’élite militaire. Les procureurs peuvent décider de les relâcher où de les déférer devant une cour de la métropole, selon les chaînes de télévision. Alors que la justice continuait d’enquêter sur ce complot présumé, le Premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, a reçu dimanche dans son bureau à Ankara le chef d’état-major des armées, Ilker Basbug. L’entretien a duré deux heures, mais rien n’a filtré sur sa teneur. La Turquie traverse une crise de pouvoir entre le gouvernement et l’armée en raison d’une offensive judiciaire inédite visant à élucider la conspiration datant de sept ans qui a mené à près de 70 arrestations dans les milieux militaires. Trente-trois officiers supérieurs ont été inculpés et écroués. Ce complot présumé, mis au jour en janvier par un journal, visait à préparer le terrain à un putsch par des actions violentes pour démontrer que le gouvernement de l’AKP (Parti de la justice et du développement, issu de la mouvance islamiste) était incapable d’assurer la sécurité du pays. Si pour de nombre d’intellectuels, ces arrestations signifient un progrès pour la démocratisation du pays, pour l’opposition il s’agit d’un acharnement judiciaire visant à affaiblir les défenseurs de la laïcité. En Turquie, l’armée qui a renversé ou provoqué la chute de quatre gouvernements en cinquante ans, se considère comme la garante des principes laïques. Le risque d’une crise majeure a conduit le président Abdullah Gül à organiser une réunion jeudi entre le général Basbug et M. Erdogan. Et le pouvoir politique a opté pour un cadre constitutionnel pour régler ces différends, selon un communiqué publié à l’issue de cette réunion. Environ 2.000 personnes, toutes tendances politiques confondues, ont manifesté dimanche sur la grande avenue piétonne Istiklal de la rive européenne d’Istanbul pour dénoncer les coups d’Etat en Turquie, a constaté un photographe de l’AFP.  


Turquie: Le gouvernement, visé par un complot, veut réviser la Constitution


AFP, le 28 février 2010 à 18h11 Par Burak AKINCI ANKARA, 28 fév 2010 (AFP) – Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a annoncé dimanche une prochaine révision de la Constitution pour la mettre aux normes européennes de démocratie, au moment où son pays traverse une crise provoquée par un présumé complot militaire visant son gouvernement en 2003. « Il ne s’agira pas de réviser de fond en comble la Constitution, mais nous envisageons d’amender certains articles », notamment celui sur l’interdiction des partis politiques et le fonctionnement de la justice, a déclaré M. Erdogan au cours d’une conférence de presse. La Constitution turque actuelle, élaborée dans le sillage du coup d’État militaire de 1980, fait l’objet de contestations. « Nous procéderons rapidement afin d’en discuter avec les partis politiques » représentés à l’Assemblée nationale, a-t-il souligné, précisant que les amendements à venir s’inscrivaient dans les efforts de la Turquie de s’aligner sur les normes européennes de démocratie. La Constitution turque a été amendée plusieurs fois, notamment entre 2001 et 2004, pour permettre à Ankara de satisfaire aux conditions nécessaires à l’ouverture des négociations avec l’Union européenne. Une révision constitutionnelle a été l’un des premiers objectifs du gouvernement du Parti de la justice et du développement (AKP, issu de la mouvance islamiste), après sa large victoire aux législatives de 2007. Mais ensuite, après la rédaction d’une première mouture de la Constitution par une commission d’experts, le projet s’est enlisé, victime des conflits déclenchés par des débats sur la laïcité qu’il avait provoqués. L’AKP, au pouvoir depuis 2002, ne dispose pas au Parlement de la majorité nécessaire pour adopter à lui seul une révision de la loi fondamentale et pourrait pour cette raison soumettre son projet à un référendum populaire. Certains des amendements que le gouvernement veut introduire, comme celui rendant la dissolution des partis politiques plus difficile, ont déjà fait l’objet de polémiques et de conflits. L’AKP avait échappé de justesse en 2008 à une interdiction pour activités anti-laïques. M. Erdogan a proposé samedi que toute demande de la justice d’interdire une formation politique soit soumise au feu vert du Parlement, une proposition contestée par les experts du droit constitutionel. Les déclarations du Premier ministre interviennent alors que le pays traverse une crise entre le gouvernement et l’armée, gardienne du régime laïc, en raison d’une offensive judiciaire inédite lancée le 22 févirer et visant à élucider une présumée conspiration militaire remontant à 2003. Trente-trois officiers supérieurs ont été inculpés et écroués dans cette affaire. Une quinzaine de militaires étaient encore interrogés dimanche par des procureurs d’Istanbul. Ces personnes font partie d’un groupe de 18 militaires arrêtés vendredi par la police dans le cadre d’une deuxième vague d’interpellations dirigée contre l’élite militaire. Ce complot présumé, mis au jour en janvier par un journal, visait à préparer le terrain à un coup d’Etat militaire par des actions violentes pour démontrer que le gouvernement était incapable d’assurer la sécurité du pays. Si pour nombre d’intellectuels, ces arrestations représentent un progrès pour la démocratisation du pays, pour l’opposition il s’agit d’un acharnement judiciaire visant à affaiblir les défenseurs de la laïcité. En Turquie l’armée a renversé ou provoqué la chute de quatre gouvernements en cinquante ans. Environ 4.000 personnes, toutes tendances politiques confondues, ont manifesté dimanche sur la grande avenue piétonne Istiklal de la rive européenne d’Istanbul pour dénoncer les coups d’Etat en Turquie.     


Turkish PM holds talks with armed forces head


Reuters, le 28 février 2010 à 18h23 * Prime Minister meets Armed Forces Chief * Tensions high in Turkey following military arrests ISTANBUL, Feb 28 (Reuters) – Turkey’s prime minister met the head of the armed forces on Sunday, two days after two retired generals were charged over an alleged coup plot; arrests that risked renewing tension between the government and the military. Political tensions escalated in Turkey last week after more than 30 military officers, including two retired generals, were charged in connection with an alleged 2003 plot to overthrow the Islamist-rooted government. Prime Minister Tayyip Erdogan and Chief of General Staff General Ilker Basbug talked for around 75 minutes in Ankara, state-run Anatolian news agency said. But the meeting took place to replace a routine meeting next week, not in response to recent arrests, the agency said. Their meeting came three days after both men held joint talks with President Abdullah Gul in an attempt to defuse tensions over the investigation. On Friday however a second wave of military detentions followed and two former generals became the most senior figures yet to be charged. Analysts say the country is becoming increasingly polarised between a secular establishment, including the military, and the ruling AK Party.  


Turks march over alleged coup plot


Associated Press, le 28 février 2010 à 16h45 ANKARA, Turkey (AP) _ A few thousand Turks have marched in support of a crackdown on military officers who allegedly plotted a 2003 coup against the Islamic-rooted government.  The demonstration by liberal Turks in downtown Istanbul came as prosecutors questioned more officers in the probe Sunday. A total of 33 military officers, nearly half of them retired and active duty generals and admirals, were charged and jailed last week.  A few hundred pro-Islamic protesters held a separate demonstration in support of the government. Both protests marked the 13th anniversary of a show of strength by the staunchly secular military which sent tanks rumbling through streets near the Turkish capital on Feb. 28, 1997, forcing the country’s first pro-Islamic prime minister to step down. Associated Press


Un ex-rédacteur en chef danois reconnaît avoir espionné pour Israël


AFP, le 27 février 2010 à 17h34 COPENHAGUE, 27 fév 2010 (AFP) – ‘ex-rédacteur en chef du grand quotidien danois Politiken, Herbert Pundik, a reconnu samedi avoir dans sa jeunesse profité de son métier de journaliste pour espionner au profit d’Israël, dans un entretien publié par le quotidien en ligne Information.dk. « J’ai voyagé en Afrique sous couverture de journaliste et je faisais mes rapports aux ambassades d’Israël », raconte M. Pundik à Information.dk qui l’interroge sur ses activités dans les années 1950 et 1960.   « C’était de l’espionnage, oui… mais où se situe la frontière entre espionnage et journalisme ? », poursuit l’ex-journaliste expliquant avoir espionné « dix ans » car il considérait avoir envers Israël « un engagement en tant que juif ». Il précise avoir insisté pour que les informations transmises aux autorités israéliennes le « soient également aux autorités danoises ». Né en 1927, il était à cette époque reporter pour Information et correspondant pour la radio publique danoise, précise Information.dk. Il est entré chez Politiken en 1965 comme journaliste-reporter et assure avoir cessé ses activités d’espionnage le 1er janvier 1970, année où il est devenu rédacteur en chef du quotidien. Il a quitté ces fonctions en 1993. « Travailler pour les services de renseignement est totalement incompatible avec la profession de journaliste », a condamné le rédacteur en chef d’Information, Palle Weis, cité en ligne par Politiken. L’actuel rédacteur en chef de Politiken, Töger Seidenfaden, se montre plus compréhensif. « Je peux comprendre que Pundik, en tant que citoyen israélien, ait eu la volonté d’apporter son aide au jeune et fragile Etat d’Israël », dit-il sur le site de son quotidien.


Le gouvernement suisse reste opposé à une interdiction de la burqa


Le Conseil fédéral (gouvernement)est opposé à une interdiction du port de la burqa, vu le peu de femmes concernées en Suisse, estimé à une centaine. Pas question non plus d’établir un distinguo entre les femmes résidant en Suisse et les touristes. Cela ne semble guère praticable et ne serait pas sans poser des problème d’égalité de traitement, écrit le gouvernement dans sa réponse à une interpellation du conseiller national Christophe Darbellay. Le Conseil fédéral ne voit en outre aucune analogie entre la burqa et l’interdiction de manifester cagoulé prévue par maints cantons. Quant à savoir si le port du voile intégral nuit à l’intégration des musulmanes concernées, il est partagé. Le fait pour une personne de masquer totalement son visage réduit le contact visuel ce qui peut constituer un obstacle à son intégration. Mais cela permet aussi à des femmes d’accéder plus facilement à l’espace public car, sans voile, elle resteraient cloîtrées chez elles, estime-t-il. En réponse à Ulrich Schlüer, le gouvernement explique par ailleurs qu’il refuse de publier son rapport de janvier 2008 sur les imams car il est uniquement destinés aux « décideurs chargés de la politique de sécurité » et contient des informations relevant des services de renseignement. (Source : « Le Matin » (Quotidien – Suisse), le le 26 février 2010)


Une guerre imminente au Moyen-Orient?


taieb.moalla – 27 février 2010
Preuve que Couscous et poutine ne s’intéresse pas uniquement à Twitter, à chatroulette.com et aux chimpanzés russes alcooliques, je vous propose une traduction de l’arabe de cet éditorial extrêmement sérieux.  

Il a été écrit par Abdel Bari Atwan, rédacteur en chef d’Alquds Al Arabi, quotidien panarade influent édité à Londres.

Charismatique, excellent tribun et un brin populiste, Atwan est une véritable star dans le monde arabe. Que ce soit dans son journal ou à la télévision – il est régulièrement invité sur Al Jazeera et à la BBC -, l’homme d’origine palestinienne défend des positions souvent perçues comme anti-américaines ou encore, sacrilège suprême, anti-israéliennes. L’obstacle de la langue empêche souvent de lire ce genre de prose. Je me suis donc dévoué pour vous traduire ce long éditorial publié samedi. Sachez qu’il fait beaucoup jaser du Maroc au Bahreïn. PS : Il va de soi que les opinions de Atwan n’engagent que Atwan. Al Quds Al Arabi, 27 février 2010 Un « conseil de guerre » à Damas Abdel Bari Atwan Traduit de l’arabe par Taïeb Moalla Le rencontre tripartie qui s’est déroulée à Damas avant-hier et qui a réuni les présidents syriens et iraniens Bachar el-Assad et Mahmoud Ahmadinejad ainsi que le chef du Hazbollah Hassan Nasrallah, est un véritable « conseil de guerre ». Elle a jeté les balises des plans futurs et permis de distribuer les rôles et les missions au cas où une attaque israélienne devait toucher une des trois parties ou les trois réunies. N’oublions pas qu’une rencontre élargie entre Ahmadinejad et des leaders de groupes palestiniens a également eu lieu récemment dans cette même optique. Le « momentum » de la réunion, la façon avec laquelle elle s’est déroulée et la conférence de presse qui l’a suivie confirment qu’une alliance stratégique y a été conclue. Cette alliance fera face à la coalition américano-israélienne et à tous les gouvernements arabes qui la rejoindront – publiquement ou en cachette – dans l’optique d’une guerre. Le président iranien a dit s’attendre à ce que ladite guerre débute au printemps ou à l’été prochains. M. Nasrallah a assuré de son côté qu’il frappera Tel Aviv, ses aéroports et ses centrales électriques si Israël osait s’en prendre à l’aéroport du Liban, à ses centrales électriques ou à une de ses infrastructures vitales. Nous entendons-là un nouveau langage et une confiance en soi jamais égalés auparavant. C’est d’autant plus le cas que nous n’avons plus entendu parler de préparatifs de réplique depuis que les régimes arabes ont choisi la voie de la « paix » tout en mettant de côté toutes les autres options. Cette avenue a d’ailleurs été confirmée par l’initiative arabe pour la paix dont les détails ont été bien mijotés par des cuistots américains. La région arabe se trouve actuellement à une période charnière qui ressemble fort à celle qui a précédé les deux guerres contre l’Irak, en 1991 et en 2003. La séparation se fera de nouveau entre ceux qui vont se barricader dans la tranchée américaine et les autres. Comme cela a été le cas au moment où certains pays arabes ont accordé un appui totalement inédit aux États-Unis contre l’Irak, nous assisterons peut-être à un précédent encore plus inusité et plus dangereux : celui de voir des arabes se placer dans le camp américano-israélien contre une coalition syro-iranienne et ses ramifications. Le leadership syrien a apparemment choisi son camp en fermant la porte aux basses manœuvres de charme américaines. La Syrie tend à approfondir ainsi ses liens stratégiques avec l’Iran. C’est la réponse aux conseils de la Secrétaire d’État américaine Hillary Clinton. Cette dernière implorait la Syrie de prendre ses distances avec l’Iran qui lui cause tant d’ennuis dans la région. La décision syrienne intervient après une longue période de « diplomatie calme » qui laissait toujours la porte entrouverte aux occidentaux de façon générale et aux États-Unis plus particulièrement. L’imminence d’une confrontation a conduit les Syriens à abandonner cette avenue et à se préparer à une probable prochaine « mère des batailles ». La Syrie n’aurait de toute façon pas pu s’extirper à son alliance stratégique avec l’Iran, vieille de 30 ans. Nous ne croyons pas exagérer en avançant qu’elle n’a même pas pensé à cette alternative tant les solutions de rechange étaient aussi maigres qu’insultantes. Mme Clinton a été tout sauf diplomate et s’est éloignée de toutes considérations morales en enjoignant la Syrie de prendre ses distances avec l’Iran. Elle n’a rien de proposé de concret en contrepartie à part le retour d’un ambassadeur américain à Damas (comme si la Syrie ne pouvait pas vivre sans représentant US!). Pendant 30 ans, La Syrie a été un des côtés du triangle (avec l’Arabie Saoudite et l’Égypte) qui a parié sur la paix. Qu’est-ce que Washington lui a proposé pour récompenser sa « modération »? Lui a-t-elle rendu le plateau du Golan? A-t-elle investi des milliards dans l’économie syrienne pour y promouvoir l’emploi? L’a-t-elle retirée de sa liste de pays terroristes? Il n’existe aucune ligne aérienne directe entre Damas et n’importe quelle ville américaine. Nous n’avons pas vu un seul avion américain atterrir à l’aéroport international de Damas depuis 50 ans même si la Syrie s’est opposée au régime du président irakien Saddam Hussein, qu’elle a indirectement participé à la « guerre de libération » du Koweït et qu’elle a entièrement collaboré (et collabore encore) à la lutte contre le terrorisme. Nous assistons à une accélération des événements dans la région. Depuis quand M. Nasrallah atterrit-il publiquement à Damas? Depuis quand voyons-nous Ahmadinejad prier dans une mosquée derrière un imam sunnite et se fâcher par la suite contre un journaliste de la télévision Al-Alam qui a essayé de le provoquer en posant une question tendancieuse à propos de ce fait? Certains argueront peut-être qu’il ne s’agit-là que d’une opération de relations publiques bien soignée pour se rapprocher des sunnites. C’est peut-être le cas d’ailleurs. Si c’est le cas, où est le problème? Nous sommes tous musulmans après tout. L’Arabie saoudite, chef de file de l’axe modéré anti-iranien, a elle-même lancé par l’intermédiaire du roi Abdallah ben Abdelaziz deux initiatives au cours des deux dernières années pour approfondir le dialogue entre les sunnites et les chiites et pour un dialogue entre les fidèles des trois (principales) religions monothéistes. Nous espérons voir des leaders arabes sunnites prier derrière des imams chiites dans des mosquées chiites pour en arriver à une réconciliation historique et éloigner la fitna (sédition) confessionnelle exacerbée par l’occupation américaine de l’Irak. Ne sommes-nous pas tous des disciples du prophète Mahomet, le salut soit sur lui? Nous sommes conscients que la nouvelle coalition syro-iranienne n’a pas de missiles nucléaires ni d’armes aussi sophistiquées que celles que possèdent Israël et les États-Unis. Militairement parlant, le déséquilibre est flagrant. Mais n’était-ce pas la même chose quand Israël a envoyé ses avions et ses chars envahir le sud Liban à l’été 2006. Rappelez-vous du résultat… La puissance de feu américano-israélienne est sans égale. Mais souvenons-nous que le Japon est demeuré le Japon malgré deux bombes nucléaires larguées contre Hiroshima et Nagasaki, que l’Allemagne s’est réunifiée après une séparation de 50 ans et que l’Égypte et la Syrie sont demeurées les mêmes après la défaite de 1967. La question est de savoir si Israël continuera à exister si elle lançait une autre attaque. Si oui, existerait-elle encore tel qu’on la connaît aujourd’hui? Israël vit actuellement une crise interne et externe. Elle est de plus en plus détestée même au sein de ses soutiens occidentaux qui n’en peuvent plus de son arrogance, de ses attaques contre les faibles à Gaza notamment et de ses refus systématiques de toutes les propositions de paix. Cette valse-hésitation israélienne a connu son illustration quand un bataillon entier a été envoyé à Dubaï pour tuer un seul homme désarmé (Mahmoud al-Mabhouh). Malgré le succès de l’opération, ses résultats se sont retournés contre Israël dans une sorte d’effet boomerang. Les Israéliens battent les tambours de la guerre, tandis que l’administration Obama semble incapable de leur résister. Peut-être même qu’elle est convaincue de la justesse de leur opinion voulant qu’il faille désormais attaquer l’Iran et la Syrie. C’est ce qui explique que l’administration US laisse tomber le processus de paix, admette le droit d’Israël d’instaurer des colonies dans Jérusalem occupée et se comporte de façon nonchalante avec ses alliés de l’Autorité palestinienne. L’arrivée massive de responsables militaires américains dans la région – le chef d’état-major interarmées Michael Mullen et le vice-président Joseph Biden -, la rencontre d’hier à Washington entre le Secrétaire à la Défense Robert Gates et son vis-à-vis israélien Ehud Barak et la visite attendue de Benyamin Netanyahou dans la capitale américaine la semaine prochaine sont autant de signes de rapprochement de la guerre. Israël ne peut accepter de coexister avec une puissance nucléaire dans la région qui annulerait sa suprématie stratégique. Elle ne peut pas non plus accepter un bloc islamique à sa frontière qui comprendrait l’Iran, la Syrie, la Turquie, le Liban et la Jordanie. Un bloc qui éliminerait les visas et permettrait à ses citoyens de se déplacer avec une simple carte d’identité. Un bloc qui pourrait conduire à élargir le cercle des échanges commerciaux et à mettre sur pied de projets économiques communs. Ce n’est peut-être pas un hasard d’entendre parler de tentatives de coup d’État militaire contre le gouvernement turque de Recep Tayyip Erdogan qui milite dans le sens de cette nouvelle équation en se rapprochant de l’Iran et de la Syrie et en prenant parallèlement ses distances avec Israël. Nous ne croyons pas que Ahmadinejad ait commis un lapsus dans sa dernière conférence de presse commune avec le président Assad lorsqu’il a déclaré que les peuples de Syrie, d’Iran, du Liban, de Palestine et.. d’Irak vont faire face à l’agression israélienne. Washington a-t-elle bien entendu cette « erreur de langage » qui montre l’étendue de l’échec de son agression contre l’Irak (le coût de cette guerre est supérieur à 800 milliards de dollars)? Les prochains jours seront remplis de surprises. Nous espérons simplement qu’elles seront bonnes pour les arabes et les musulmans que nous sommes. (Source: Le blog de Taieb Moalla le 27 fevrier 2010) Lien:http://blogues.canoe.ca/taiebmoalla/non-classe/une-guerre-imminente-au-moyen-orient/  

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