28 août 2007

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TUNISNEWS
8 ème année, N° 2653 du 28.08.2007

 archives : www.tunisnews.net

 

L’Humanite’: Acharnement contre un démocrate tunisien

Le Temps: Après L’arrestation de sept pêcheurs tunisiens en Italie – Intervention de l’ambassade de Tunisie à Rome et de notre consulat à Palerme, en vue de leur libération Le Temps: Les déboires d’un employé tunisien révoqué de l’ambassade de Suisse Le Temps: Ezzeddine Zaâtour S.G  de l’ (UGET : Les clivages dans les partis politiques se répercutent sur l’UGET Le Figaro: Abdullah Gül : un islamiste dans le fauteuil d’Atatürk AFP: Abdullah Gül a été élu président de la République turque Le Monde: Les Turcs et le voile islamique de la première dame du pays Le Monde: Yahoo! mis en cause dans l’arrestation de « cyberdissidents » chinois AFP: Le gouvernement palestinien ferme 103 associations en Cisjordanie et à Gaza Reuters: Algeria’s intelligence second-in-command dies DeZ: Les islamistes, ces imposteurs qui lacèrent nos esprits


 

Acharnement contre un démocrate tunisien

Tunisie . Emprisonné en 2005 pour un article contre la torture avant d’être récemment gracié, Mohamed Abbou a été empêché de quitter le pays. Les autorités tunisiennes ont interdit, vendredi, à l’avocat tunisien Mohamed Abbou, libéré récemment, de quitter la Tunisie. Il a été refoulé à l’aéroport de Tunis-Carthage au moment où il s’apprêtait à s’envoler pour Londres, où il devait enregistrer une émission dans les studios de la chaîne Al-Jazira sur la liberté d’expression et les droits de l’homme. « J’ai effectué toutes les procédures relatives au voyage mais la police m’a refoulé à l’aéroport quelques minutes avant le vol », a précisé l’avocat à l’AFP. Selon les autorités, l’avocat était « dans l’impossibilité de voyager » en raison des « garanties juridiques » entourant sa libération conditionnelle. Il a été informé qu’il ne pouvait quitter le territoire avant que « sa libération n’acquière un caractère définitif ». Mohamed Abbou, quarante et un ans, a été gracié le 24 juillet dernier à la veille de la fête nationale de la République par le président tunisien, Zine El Abidine Ben Ali, après seize mois de prison. Il avait été condamné en 2005 à trois ans et demi de prison, dans deux affaires séparées, notamment pour « diffamation des autorités judiciaires » et « diffusion de fausses nouvelles » et pour « violence contre une avocate ». En fait, il a été condamné pour la publication d’un article sur Internet, dans lequel il comparait la torture pratiquée dans les lieux de détention en Tunisie aux sévices exercés par des Américains dans la prison d’Abou Ghraïb, en Irak. Par ailleurs, selon Reporters sans frontières (RSF), Aymen Rezgui, journaliste de la chaîne de télévision satellitaire privée tunisienne Al-Hiwar Attounsi, a été agressé par des policiers en civils. Sa caméra ainsi que toutes ses notes ont été confisquées. Enfin, un citoyen tunisien, Taoufik Mezni, a été empêché de regagner la France où il réside. Son tort : être le frère du président et opposant tunisien, Kamel Jendoubi, président du Réseau euroméditerranéen des droits de l’homme (REMDH). Hassane Zerrouky
 
(Source : « L’Humanite’ » (Quotidien – France), le 27 août 2007)

 


 

Après L’arrestation de sept pêcheurs tunisiens en Italie

Intervention de l’ambassade de Tunisie à Rome et de notre consulat à Palerme, en vue de leur libération

 

Suite à la saisie de deux bateaux de pêche tunisiens « Morntadha MO865 » et « Mohamed El Hédi MO768 » de la part des autorités italiennes, ainsi que de l’arrestation de sept pêcheurs accusés d’aide à l’immigration clandestine

 

l’ambassade  de Tunisie à Rome ainsi que le consulat tunisien à Palerme sont intervenus auprès des autorités italiennes concernées, afin de suivre l’évolution de cette affaire et d’en connaître les tenants et les aboutissants.

 

La partie tunisienne œuvre, par ses contacts en Italie, à obtenir la libération des pêcheurs tunisiens, qui ont accompli un acte humain consistant à sauver la vie de 43 personnes de nationalités différentes, qui faillirent périr en mer.

 

Notre ambassade à Rome a entrepris une large action dans ce sens auprès des ministères italiens des Affaires étrangères, de l’Intérieur et de la Justice, ainsi qu’auprès des instances judiciaires locales d’Agrigente afin d’établir l’innocence des pêcheurs en vue de leur libération dans les plus brefs délais.

 

Une réunion de travail a été tenue à cet effet, le 24 août 2007 au siège du ministère italien des Affaires étrangères, avec le chargé de l’administration des affaires consulaires.

 

L’ambassade a contacté également des parlementaires italiens, amis de la Tunisie, qui compatirent avec les pêcheurs tunisiens concernés dont ils sont convaincus de leur innocence.

 

Les services consulaires  tunisiennes à Palerme ont rendu visite aux sept pêcheurs tunisiens  afin de s’enquérir de leur situation et des conditions de leur détention, et garantir leurs droits dans le cadre de la législation en vigueur en coordination avec un avocat qui assurera la défense des pêcheurs concernés.

 

Les missions diplomatiques et consulaires continuent à suivre  avec intérêt l’évolution de cette affaire perpétuant par là même, la sollicitude du Président Ben Ali envers le citoyen tunisien là où il se trouve pour la préservation de ses intérêts et la défense de ses droits.

 

(Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 28 août 2007)

 


 

Crise au sein de l’Union Générale des Etudiants Tunisiens (UGET) –

Ezzeddine Zaâtour S.G : Les clivages dans les partis politiques se répercutent sur l’UGET

 

Depuis son 18ème congrès qui s’est tenu en mai 1988, l’Union Générale des Etudiants Tunisiens (UGET) est secouée par plusieurs crises qui ont accentué les divisions en son sein et lésé les intérêts des étudiants.

 

L’année dernière, une commission regroupant des représentants des différentes tendances a été constitué pour préparer enfin un congrès d’unification. Tout le monde a cru que l’UGET allait sortir du tunnel. Mais une fois encore, des divergences ont éclaté et un groupe s’est retiré de la commission et a annoncé qu’ il tiendra un congrès le 31 août 2007,

 

alors que les autres au sein de la commission continuent de préparer le congrès unificateur. Nous avons invité le secrétaire général de l’organisation estudiantine Ezzeddine Zaâtour. Il nous parle ici des origines de la crise, des remèdes possibles, du processus unificateur et de la rentrée universitaire

 

Interview

 

 

 

Le Temps : Parlez-nous de la crise qui ne cesse de secouer l’organisation estudiantine ?

 

Ezzeddine Zâatour : Elle dure depuis des années et la principale cause est la dépendance de l’organisation vis -à -vis des partis politiques. C’est- à- dire l’UGET est devenue l’otage de certaines sensibilités politiques et non une organisation des étudiants. D’un autre côté la crise réside aussi dans le fait que la minorité ne respecte ni les décisions de la majorité, ni le statut de l’organisation et son règlement intérieur.

 

D’une façon générale toutes les parties politiques sont responsables de la crise qui secoue l’UGET, le fait de ne pas distinguer entre l’action syndicale et l’action politique, entre l’adhésion à une organisation syndicale et l’adhésion à un parti politique est le mal qui n’a cessé depuis des années de ronger

 

l’organisation estudiantine. A chaque fois qui il y a un différend au sein d’un parti politique, ce différend se répercute au sein de l’UGET, et la crise à l’intérieur d’un parti se transforme en une crise à l’intérieur de l’organisation estudiantine.

 

– Voyez – vous une issue à cette crise ?

 

– A mon avis, il n’ y a pas d’issue aujourd’hui. Cela prendra des années et plusieurs congrès pour arriver à ce que l’organisation devienne celle de tous les étudiants de Tunisie. Reste que le processus que nous avons enclenché pour tenir un congrès unitaire est une tentative pour mettre fin aux conflits internes au sein de l’UGET et permettre à toutes les parties de militer au sein de l’organisation et de ses structures.

 

Notre projet a pour objectif de mettre l’intérêt de l’étudiant et de l’université au dessus de toutes les considérations

 

– Quel est l’état d’avancement de ce projet ?

 

– Nous pouvons annoncer à l’opinion publique que le processus unitaire avance à pas sûrs en dépit des tentatives de sabotage de certains groupuscules qui sont restés en dehors de cet élan unificateur. Nous renouvelons notre appel afin qu’ils rejoignent le processus. L’UGET demeure une instance qui peut résorber toutes les parties avec leurs différences

 

– Mais concrètement ?

 

– La rentrée universitaire va  coïncider avec la distribution des cartes d’adhésion et la tenue des congrès de renouvellement des structures. Nous sommes aussi en train de constituer des commissions régionales composées d’anciens de l’UGET et de démocrates dont le rôle et de participer dans les préparatifs d’organisation du congrès unitaire.

 

– La date de sa tenue a-t-elle été fixée ?

 

– Elle  le sera par la commission administrative qui se tiendra après la fin de l’opération de renouvellement des structures

 

– Ceux qui ne sont pas d’accord avec vous ont annoncé qu’ils tiendront un congrès le 31 août 2007, qu’en pensez -vous ?

 

–  Aujourd’hui, nous sommes le 28 août et ils parlent d’un congrès dans deux jours. Cela fait parties des surenchères creuses. L’opinion publique et estudiantine, sait aujourd’hui, la réalité sur leurs soi-disant réunions et leurs communiqués dont le contenu n’est pas digne des cadres de l’UGET. En vérité, les dates qu’ils ont annoncé que ce soit celle de la soi -disant commission administrative ou celle du soi-disant congrès ont été fixées à l’extérieur des instances de l’UGET par  un parti politique. Ce serait le congrès de la jeunesse de ce parti et non celui de l’UGET et nous leur souhaitons le succès dans leur parti

 

– Quels sont les préparatifs de l’UGET pour cette rentrée universitaire ?

 

– Cette rentrée ne sera pas comme les autres. C’est la première depuis 10 ans qui va être entamée par un mouvement estudiantin uni. En plus, l’UGET a ouvert ses portes à l’examen des dossiers d’orientation, d’inscription et d’hébergement avec le ministère de tutelle. L’UGET va axer son travail sur la consolidation des valeurs de la modernité et de la culture rationaliste contre toute forme d’extrémisme et d’obscurantisme

 

 

Interview réalisée par

 

Néjib SASSI

 

(Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 28 août 2007)

 


 

 

Les déboires d’un employé tunisien révoqué de l’ambassade de Suisse

254 jours de grève sur le tas, et une grève de la faim depuis le 16 août dernier

 

Tunis Le Temps  –  Il  était employé à l’ambassade de Suisse depuis plusieurs années, ce qui lui permit de fonder un foyer et subvenir aux besoins de son épouse et de ses trois enfants

 

dont l’aîné a quinze, et a passé une année scolaire blanche. Mourad  a toujours joui de l’estime aussi bien de sa famille, que de ses collègues de travail et de ses amis . Dans son travail, on ne lui enregistra aucune incartade ni le moindre manquement aux obligations professionnelles.

 

Comment avait-il pu tomber si bas pour se retrouver dans situation aussi catastrophique?

 

Cela fait 254 jours que Mourad a entamé une grève sur place, en passant 24 heures sur 24 devant l’ambassade, a fini par entamer une grève de la faim, et si sa santé est de plus en plus défaillante, il n’en est pas de même pour sa volonté et il n’en démord pas. Son attitude est à titre de protestation et de dénonciation contre les injustices dont il estime avoir été victime.

 

Il explique à tous ceux qui viennent devant l’ambassade, s’enquérir de son état, qu’il n’avait commis aucune faute professionnelle grave, et que son licenciement est sans cause réelle et sérieuse.

 

Il avait refusé, précisa-t-il, le travail dont il avait la charge, consistant  à traduire un article paru dans un des journaux d’opposition, car il le jugeait subversif et de nature à nuire injustement, à la réputation de la Tunisie.

 

Cette attitude a été au départ retenue contre lui, par ses supérieurs hiérarchiques à l ‘ambassade.

 

C’était en fait, dit-il, un coup monté par un collègue qui voulait lui nuire et qui d’ailleurs a pris sa place à son départ.

 

Mourad affirma par ailleurs, qu’il avait écrit aux responsables de l’ambassade, qui finirent par lui donner raison, par une lettre qui lui fut adressée en octobre 2006, et qui était une sorte de réhabilitation, mais seulement sur le plan moral. Cependant on ne revint pas sur la décision de licenciement restant irrévocable. Dans cette même lettre, on louait ses qualités morales et sa bonne conduite et ses compétences professionnelles.

 

Blême, et maigrissant de jour en jour, Mourad n’est pas prêt à rompre cette grève de la faim qui  ébranla sa santé, jusqu’à obtention de ses droits : à savoir, une réparation matérielle qui soit conséquente avec le dommage subi. Un dommage tant sur le plan moral, que sur le plan physique et matériel, surtout qu’il a une famille à nourrir et que ses enfants ont besoin de soutien pour pouvoir continuer à poursuivre normalement leurs études.

 

Sa famille est  inquiète et choquée, et attire l’attention de tous les responsables afin de trouver la  solution  idoine, avant qu’il ne soit trop tard.

 

A son frère venu voir le consul de Suisse à Tunis, celui-ci a promis  que cette situation trouvera une issue favorable, dès la rentrée de septembre, avec le retour de l’ambassadeur.

 

Acceptons en l’augure !

 

(Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 28 août 2007)


Le chef de la diplomatie doit être élu président aujourd’hui.

Abdullah Gül : un islamiste dans le fauteuil d’Atatürk

Istanbul LAURE MARCHAND.

 

SES DÉTRACTEURS n’aiment pas le voile de son épouse. Mais faisant contre mauvaise fortune bon coeur, ils ne contestent pas les compétences du prochain président de la République, Abdullah Gül, qui doit être élu aujourd’hui par les députés. Ce fin diplomate, cordial, a gagné la confiance de ses interlocuteurs occidentaux au cours des quatre ans passés comme ministre des Affaires étrangères : il a défendu le plan de l’ONU pour la réunification de Chypre, malgré l’hostilité de l’armée. Partisan de l’entrée de son pays dans l’Union européenne, il est l’artisan de l’ouverture des négociations.

 

Le premier ministre, Recep Tayyip Erdogan, peu à l’aise avec les questions internationales, avait délégué à son fidèle bras droit la conduite de la politique étrangère. Erdogan et Abdullah Gül ont dirigé le Parti de la justice et du développement (AKP) en tandem. Comme les deux faces d’une même pièce, les deux hommes sont indissociables mais dissemblables. Le 17 décembre 2004, ils sont rentrés vainqueurs de Bruxelles où le Conseil européen venait de donner son feu vert aux négociations après d’âpres discussions.

 

Derrière sa jovialité, Gül est réputé plus idéologique que son acolyte Erdogan qui, passé le coup de sang, fait facilement marche arrière. « Néanmoins, au fil des années, je l’ai vu devenir moins dogmatique, raconte Sami Kohen, journaliste qui a suivi Gül dans ses voyages. Regardez l’évolution des trotskistes en Europe, eh bien, c’est la même chose avec les islamistes en Turquie, il faut admettre qu’eux aussi peuvent changer. » Après l’annonce de son maintien dans la course présidentielle, le candidat de l’AKP a assuré : « Le renforcement et la défense des valeurs républicaines seront ma priorité. » Mais cette allégeance ne convainc pas une partie de la société turque qui lui reproche ses origines et sa culture islamistes.

 

Étudiant à Londres

 

Le prochain président reste le représentant de l’Anatolie conservatrice, attachée à ses valeurs religieuses tout en étant économiquement libérale. Il est né à Kayseri, en 1950, où son père dirigeait une modeste fabrique. Mais dans cette famille de la petite bourgeoisie anatolienne alors hermétique aux réformes occidentales de Mustafa Kemal, on attache de l’importance à l’éducation et à la littérature. Le garçon pousse sur un terreau intellectuel, entre un oncle neurologue et un autre, poète. Là encore, le contraste avec Erdogan, qui a grandi dans un quartier populaire d’Istanbul et dont le père était conducteur de bateau sur le Bosphore, est flagrant.

 

Docteur en économie, il a effectué une partie de ses études à Londres. Fehmi Koru, éditorialiste à Yeni Safak, quotidien conservateur, et tête pensante de l’AKP, partageait alors un petit appartement avec lui : « Nous allions voir des films au ciné-club de Piccadilly et écouter des concerts de musique classique au Royal Albert Hall. » De sages distractions culturelles dans l’Angleterre sulfureuse des années 1970. Étudiant brillant et pieux, Gül était en quête d’une mosquée pour prier. Il trouva l’hospitalité dans une chapelle du quartier. Avec cette parenthèse britannique, « nous avons commencé à comprendre que l’Occident ne représentait pas forcément une menace pour notre mode de vie », se souvient son ami. L’idée mettra du temps à faire son chemin. De retour en Turquie, il fait ses armes politiques dans le mouvement islamiste de Necmettin Erbakan, le père de l’islam politique turc. À cette époque, il suivait les enseignements du Grand Orient, le courant de pensée du poète Necip Fazil Kisakurek. Cet idéaliste islamiste prônait l’union des pays musulmans et la restauration du califat.

 

Son parcours dans le secteur privé a été au diapason : à partir de 1983, il travaille comme économiste à la Banque islamique du développement en Arabie saoudite. C’est finalement un peu par hasard qu’il abandonne sa vie dorée à Djeddah. À l’été 1991, il rentre dans sa ville natale pour la circoncision de son fils aîné. Le parti islamiste du Refah (Parti de la prospérité) cherche alors du sang neuf pour améliorer son score aux élections. Gül est élu député et en 1996 il devient le porte-parole du gouvernement de coalition entre les islamistes et le Parti de la juste voie (droite).

 

En une décennie, ce cadre du parti prend ses distances avec Erbakan. La rupture est consommée lorsqu’il se présente contre son mentor au congrès du Parti de la vertu. Les « modernes » sont battus, mais de cet échec naîtra en 2001 l’AKP, ouvert sur l’Occident, proeuropéen, et dont il est l’un des membres fondateurs. À l’intérieur du nouveau parti, Gül est le chef de file des réformistes et sa fidélité à Erdogan demeure totale. En 2002, il lui garde au chaud la place de premier ministre : l’ancien maire d’Istanbul était alors inéligible pour avoir déclamé un poème islamiste. En 2003, c’est la fin de la disgrâce. Et Gül lui cède le poste à la tête du gouvernement, gardant la main sur le maroquin des Affaires étrangères. Sa loyauté a payé. Quatre ans plus tard, c’est au tour d’Erdogan de renoncer à la présidence et d’introniser son dauphin.

 

(Source : « Le Figaro » (Quotidien – France), le 28 août 2007)


Abdullah Gül a été élu président de la République turque

LEMONDE.FR avec AFP | 28.08.07 | 16h19  •  Mis à jour le 28.08.07 | 17h05   Le Parlement turc a élu, sans surprise, à la présidence de la République Abdullah Gül, l’actuel ministre des affaires étrangères du gouvernement Erdogan et candidat du Parti de la justice et du développement (AKP). M. Gül doit sa victoire à son parti qui détient 340 des 550 sièges au Parlement. Alors que 276 voix (la majorité absolue) lui suffisaient lors de ce troisième tour de scrutin pour être élu, il a recueilli 339 bulletins favorables. Il devient ainsi le premier chef d’Etat de la Turquie laïque à être issu de la mouvance islamiste.   Les deux autres candidats, Sabahattin Cakmakoglu du Parti de l’action nationaliste (MHP) et Hüseyin Tayfun Içli du Parti de la gauche démocratique (DSP, centre gauche), ont obtenu respectivement 70 et 13 voix.   PRÉSIDENT IMPARTIAL DE TOUS LES TURCS   Soutenus par l’armée, les défenseurs de laïcité de la République, qui avait bloqué au printemps une première candidature du nouveau président, perçoivent l’élection de cet islamiste, même modéré, comme une menace.   Les détracteurs de l’AKP affirment qu’Abdullah Gül a pour ambition secrète d’islamiser le pays, en neutralisant plusieurs institutions de contrôle de l’action gouvernementale. Face au dessein politique que lui attribuent ses adversaires, l’AKP se défend de vouloir démanteler le système laïque. Le président Gül a, pour sa part, régulièrement affirmé, quand il était candidat à la magistrature suprême, son engagement à protéger la séparation entre l’Etat et la religion promettant qu’il serait le président impartial de tous les Turcs.   « L’élection de Gül constituera un tournant dans notre histoire politique, qui devrait nous rapprocher encore un peu plus de la maturité démocratique », commentait mardi le quotidien libéral Milliyet. Plusieurs journaux soulignaient toutefois que le nouveau président aurait fort à faire pour prouver sa bonne foi aux milieux attachés à la laïcité.   « Les débuts de M. Gül ne seront pas faciles. Chacun de ses pas (…) sera scruté à la loupe par les institutions et certaines franges de la société sensibles à la laïcité, estimait le quotidien populaire Vatan. Gül devra faire attention et faire des efforts pour les calmer. »   Pour sa part, le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, a estimé qu’un « nouvel élan » aux négociations d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne pourrait être impulsé.   (Source : « Le Monde.fr » (site du Quotidien « Le Monde » – France), le 28 août 2007)  

Les Turcs et le voile islamique de la première dame du pays

 
Une majorité de Turcs, 72,6 % des personnes interrogées, n’a aucune objection à ce que la première dame de leur pays porte le voile islamique, selon un sondage publié mardi 28 août, dans le journal Milliyet. En revanche, 19,8 % des sondés seraient « irrités » par le fait d’avoir une première dame portant le voile, tandis que 7,6 % ne se prononcent pas. Concernant les valeurs essentielles que doit incarner le président de la République, près de 53 % des sondés placent l’impartialité au premier plan. Enfin, 28,4 % des personnes, qui se sont soumises au questionnaire, affirment que le chef de l’Etat doit respecter les valeurs de la République dont la laïcité. L’enquête a été réalisée par l’institut Konda et menée auprès de 2 734 personnes les 18 et 19 août 2007.   (Source : « Le Monde.fr » (site du Quotidien « Le Monde » – France), le 28 août 2007)     Abdullah Gül, le paradoxe d’un ex-islamiste qui inquiète et rassure les élites laïques turques   ISTANBUL CORRESPONDANCE   la veille de la séance parlementaire devant consacrer le triomphe du parti, ex-islamiste, au pouvoir, le Parti de la justice et du développement (AKP), avec l’élection à la présidence, mardi 28 août, de son ministre des affaires étrangères Abdullah Gül, l’armée turque a lancé une nouvelle mise en garde contre toute « érosion du système laïc » du pays.     Mais, contrairement à son communiqué d’avril qui permit d’annuler la première élection du candidat de l’AKP, la mise en garde de lundi sonne plutôt comme un aveu d’impuissance. Publiée également sur le site Internet de l’état-major, elle est présentée comme un simple « message » de son chef Yasar Büyükanit, à l’occasion de la fête de la Victoire – qui n’est pourtant célébrée que le 30 août.   Sans faire d’allusion à l’élection de M. Gül, le chef d’état-major rappelle que ses forces armées « ne dévieront jamais de leur devoir de protection de la République démocratique et laïque », au moment où « chaque jour apparaissent des projets sournois visant à éroder le système laïc » du pays. Le danger « séparatiste » kurde est également évoqué.   « Ce communiqué n’est pas à prendre très au sérieux, l’ère des coups d’Etat est révolue », a pu commenter, à la télévision, un universitaire d’Ankara, Dogu Ergil. Car l’AKP, fort des 47 % de voix obtenues aux élections législatives du 22 juillet et du maintien de sa majorité absolue au Parlement, ne craint plus une nouvelle offensive de l’armée contre son candidat.   En avril, son intervention a échoué bien qu’elle ait été relayée par des manifestations de masse, l’opposition parlementaire et la Cour constitutionnelle – des leviers qui ne peuvent être réutilisés. Un coup d’Etat est à exclure. Ceux du passé ont fait suite à des situations de chaos et ont bénéficié d’un certain soutien populaire alors qu’aujourd’hui le pays est stable, l’économie prospère et la population serait favorable à 68 % à la présidence de M. Gül.   Le prestige de cet ex-militant islamiste, devenu champion de la marche turque vers l’Europe, dépasse en effet celui de son parti. Economiste passé par des universités britanniques, souriant, calme et courtois, il peut rassurer ceux qui, dans les vieilles élites urbaines, peinent à croire à sa conversion en « démocrate conservateur ».   Aux yeux des laïques libéraux, son passé dans une banque saoudienne, puis son passage au gouvernement islamiste de Necmettin Erbakan (renversé par l’armée en 1997), de même que le foulard toujours porté par son épouse, peuvent être compensés par son bilan à la tête de la diplomatie turque depuis 2003.   Il y a mené une politique proeuropéenne, poussant aux réformes démocratiques en Turquie tout en oeuvrant à rétablir la confiance avec les Etats-Unis – et avec Israël – après chacune des crises régionales qui ont ébranlé l’alliance turco-américaine : Irak, question kurde, Palestine, Liban … Durant ces crises, il a su résister aux pressions anti-occidentales de la « rue turque », alimentées par les partis d’opposition dont le très nationaliste Parti républicain du peuple (CHP), celui qui fait pourtant profession de sauvegarder l’européisation voulue par Mustafa Kemal Atatürk (1881-1938), premier président de la République turque.   LEVÉE DE BOUCLIERS   M. Gül promet sur tous les tons de respecter les principes de la République et assure avoir « travaillé, sur les dossiers les plus sensibles, en bonne entente avec les militaires ». Pourquoi alors cette nouvelle levée de boucliers des généraux, restés silencieux depuis la relance de sa candidature ?   Les premiers commentaires évoquent l’annonce d’une prochaine invitation au président (kurde) d’Irak, Jalal Talabani, jusque-là refusée, et les fuites qui se multiplient sur les projets d’une nouvelle Constitution que l’AKP qui réduiraient encore les pouvoirs des militaires et lèveraient l’interdiction du foulard dans les universités.   Le sujet reste ultrasensible dans l’armée, dont sont exclus les officiers dont les épouses se révèlent voilées. La règle sera bafouée, dès mardi, par M. Gül lui-même : en temps de paix, c’est le président la République lui-même qui assume le titre de commandant en chef de l’armée.   Sophie Shihab   (Source : « Le Monde » (Quotidien – France), le 29 août 2007)      


Yahoo! mis en cause dans l’arrestation de « cyberdissidents » chinois

 

Des associations de droits de l’homme font front commun contre le moteur de recherche Yahoo!, jugé trop conciliant avec les autorités chinoises. L’ONG américaine World Organization for Human Rights vient de publier sur son site la plainte de Wang Xiaoning à l’encontre de l’entreprise américaine, accusée d’avoir transmis les adresses e-mail et IP du « cyberdissident ». « En fournissant ces informations, le défenseur a sciemment enfreint les lois internationales, et causé au plaignant de graves souffrances physiques et mentales », précise le texte de la plainte.

 

Agé de 56 ans, Wang Xiaoning a été condamné en septembre 2003 à dix ans de prison et deux ans de privation de ses droits civiques pour « incitation à la subversion du pouvoir de l’Etat ». Lors de son arrestation, précise la plainte, l’opposant chinois a été torturé. Il est l’auteur de journaux en ligne diffusés par courriel, prônant une ouverture démocratique de la Chine.

 

D’autres « cyberdissidents » auraient également été arrêtés sur la base de données fournies par Yahoo!. L’association Reporters sans frontières en recense au moins quatre. Chef de la rédaction d’un journal économique dans le sud de la Chine, Shi Tao est condamné en avril 2005 à dix ans de prison. Agé de 38 ans, il est mis en cause pour diffusion de secrets d’Etat après avoir posté sur la Toile une consigne du gouvernement chinois aux médias leur interdisant de célébrer l’anniversaire de la répression du mouvement pro-démocratique sur la place Tiananmen. Sa mère a réclamé que la firme américaine soit jugée pour avoir communiqué aux autorités chinoises les informations qui ont conduit à l’emprisonnement du journaliste.

 

A propos de cette affaire, Michael Callahan, un responsable de Yahoo!, a affirmé que l’entreprise n’avait pas « d’information sur la nature de l’enquête ». « Nous condamnons toute répression de la liberté d’expression, en Chine comme dans le monde entier. Nous avons fait connaître nos vues au gouvernement chinois », précise-t-il sur le blog de la société. « Quand une entreprise de télécommunications implantée aux Etats-Unis reçoit un ordre de renforcement de la loi américaine, elle doit s’y conformer. De la même manière, ne pas se soumettre en Chine aurait exposé Yahoo! à des charges criminelles. En fait, les compagnies américaines doivent faire face à un dilemme : se conformer à la loi chinoise ou partir », ajoute-t-il.

 

ENQUÊTE PARLEMENTAIRE

 

A la Chambre des représentants, un influent parlementaire a toutefois annoncé, au début du mois d’août, l’ouverture d’une enquête pour déterminer si des responsables du moteur de recherche américain ont présenté sous un faux jour leur rôle dans l’arrestation de Shi Tao. « C’est déjà suffisamment honteux qu’une riche compagnie américaine fournisse volontairement à la police chinoise les moyens de pourchasser un homme enquêtant sur la répression en Chine », a déclaré le président de la commission des affaires étrangères, Tom Lantos. Mais « chercher à cacher cette pratique méprisable quand le Congrès demande une explication est un grave délit », a-t-il ajouté.

 

Yahoo! n’est pas la seule entreprise informatique accusée par les associations de collaborer avec les autorités chinoises. Google reconnaît, par exemple, l’interdiction d’accès à certains sites chinois. Pékin durcit par ailleurs sa législation, puisque les acteurs informatiques viennent de signer un « pacte d’autodiscipline », leur enjoignant de « protéger de leur propre chef les intérêts de l’Etat et du Parti ».

 

« Les entreprises sont dorénavant ‘encouragées’ à enregistrer l’identité de leurs clients avant de pouvoir mettre en ligne leurs articles. Le plus grave est que les entreprises devront garder les informations des blogueurs, permettant ainsi aux autorités de les identifier », commente Reporters sans frontières. Parmi les signataires du pacte, figurent des acteurs majeurs comme MSN de Microsoft et Yahoo!.

 

(Source :  « Le Monde.fr » (France), le 28 août 2007)


 

 

Le gouvernement palestinien ferme 103 associations en Cisjordanie et à Gaza

 

AFP,  le 28 AOÛT 2007

 

RAMALLAH (Cisjordanie), 28 août 2007 (AFP) – Le gouvernement palestinien de Salam Fayyad a annoncé la fermeture de plus de 100 associations caritatives en Cisjordanie et à Gaza, une mesure dénoncée mardi par le Hamas comme faisant partie d’une « guerre » contre le mouvement islamiste.

La décision a été annoncée par M. Fayyad dans un entretien publié mardi par les journaux palestiniens.

Le Premier ministre a nié que le Hamas, qui a pris le pouvoir à Gaza en juin, soit visé.

Selon M. Fayyad, « 103 associations caritatives et locales » qui « ont commis des violations légales, financières et administratives » ont fait l’objet d’un ordre de fermeture.

« Nous appliquons la loi et ces mesures sont légales à 100%. Les associations qui sont concernées par cette décision ont le droit de faire appel devant les juges », a précisé M. Fayyad, sans donner la

liste des organisations.

Il a assuré que l’Autorité palestinienne avait décidé depuis longtemps de mettre de l’ordre dans les centaines d’associations présentes dans les territoires palestiniens même si la décision de

M. Abbas est intervenue peu après la prise de pouvoir du Hamas dans la bande de Gaza. « Cette question est en discussion depuis longtemps, bien avant que le Hamas ne soit au pouvoir (…) Quand il y a des infractions à la loi, devons nous ne rien faire car le sujet est sensible et que telle ou telle association est peut-être liée au Hamas ? Cela n’est pas possible », a assuré M. Fayyad.

Les islamistes ont rétorqué que la mesure faisait partie d' »un grand complot » contre eux. « Cette décision a été prise dans le cadre de la guerre déclarée contre le Hamas et ordonnée par les Américains et les Israéliens », a dit le porte-parole du Hamas Fawzi Barhoum. « Cette décision va affecter les organisations du Hamas en Cisjordanie mais pas celles fonctionnant à Gaza car ici nous avons un gouvernement », a-t-il ajouté.

Le mouvement avait déjà considéré la publication d’un décret présidentiel, en juin, ordonnant un réexamen des autorisations de travail des associations, comme une tentative de museler ses

organisations.

La directrice générale du service chargé de l’enregistrement des associations au ministère de l’Intérieur de Ramallah a indiqué à l’AFP que certaines des associations ne respectaient pas la loi

depuis « trois ans ».

« Nous les avons averties mais elles n’ont pas répondu », a assuré Fadwa al-Chaër. « Certaines ne sont pas enregistrées au ministère de l’Intérieur comme l’exige la loi, certaines n’ont pas de compte en

banque et d’autres ne sont pas en activité », a-t-elle précisé.

« Il n’est pas vrai que ces associations sont liées au Hamas et chacun peut aller et vérifier sur le terrain », a poursuivi Mme Chaër, précisant que « la porte restait ouverte à celles qui veulent

discuter de la décision ».

Le Hamas avait indiqué en juin que la décision de réexaminer les licences des associations visait « à en finir avec tout ce qui est islamique et tout ce qui n’est pas de la couleur d’un seul parti »,

le Fatah de M. Abbas.

Le Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza par la force le 15 juin.


 

 

 

Algeria’s intelligence second-in-command dies

 

REUTERS, LE 28 AOÛT 2007

 

ALGIERS, Aug 28 (Reuters) – Major-General Smain Lamari, who headed Algeria’s Department of Counter-Espionage and Internal

Security in the aftermath of 1992 elections, died on Tuesday after a long illness, a security source said.

 

The source, who did not want to named, declined to give details on Lamari’s illness.

 

Lamari became deputy-chief of the intelligence apparatus in charge of secret operations against Islamist guerrillas and counter-espionage shortly after authorities scrapped parliamentary elections in 1992, which the Islamic Salvation Front (FIS) was poised to win.

 

An Islamist uprising began shortly after. Up to 200,000 people were killed in a subsequent decade of violence.

Lamari played a key role in infiltrating Islamic armed groups, particularly the most radical Armed Islamic Group (GIA), security analysts said.

 

But his major achievement was the deal he struck with the Islamic Salvation Army (AIS) in 1997 convincing its leaders to give up the fight in return for amnesty, they added.

 

« He fought French occupation, and right after independence joined the army. He belongs to the old guard inside the security community here, » Eshorouk’s editor and security specialist Anis Rahmani told Reuters.

 

« But continuity will remain as long as the Algerian security system is not based on one person, » Rahmani added. The military wields huge influence over Algeria’s politics since its independence from France in 1962.

 

REUTERS

 


 

Les islamistes, ces imposteurs qui lacèrent nos esprits

 

La démocratie, l’ouverture sur les autres, l’émancipation sociale et la tolérance  gagnent du terrain presque partout dans le monde sauf dans les pays musulmans où la haine des autres, l’ignorance, la passivité et la décadence des idées ont tendance à s’ancrer et à s’accentuer. Ajoutant à cela, des régimes corrompus et anti-démocratiques et la synergie joue considérablement pour démolir toute quête citoyenne à la liberté, toute aspiration à un monde meilleur et toute ambition de progrès. La responsabilité de l’état de délabrement économique, social et culturel de ces pays est sans doute partagée par des régimes corrompus et dictatoriaux et par des islamistes qui appellent à la haine. Les synergies entre ces deux groupes est très forte et est essentiellement dopée par des pensées de plus en plus radicales, racistes et destructrices. Des pensées destructrices car de plus en plus archaïques, dépassées et révolues et faisant référence à des concepts de plus en plus lointains alors que le monde et les idées évoluent vers un paradigme social plus juste. Du coup, il est évident que le  » fait social  » dans les pays musulmans possède un comportement plus complexe que celui de la somme de ses parties que sont d’un côté les islamistes et leurs idées et de l’autre côté les régimes et leurs pratiques. Toutes ces idées funestes, obscures et menaçantes sont dopées par un Islam actuel tel qu’il est pratiqué qui ne nous enseigne que la soumission, l’abaissement, l’asservissement, la fatalité, la servilité et la résignation. Les concepts d’épanouissement et d’exubérance sont inconnus. Et comme pour Weber, qui pensait que les catholiques, en rejetant la prédestination et en valorisant le renoncement aux joies du monde actuel, se sont condamnés à être moins dynamiques, je dirai que les musulmans en rejetant la modernité, la détermination, l’autocritique et l’émancipation,   se sont condamnées à être arriérés, anti-démocratiques et barbares. Par ailleurs, la turbulence de la situation sociale dans les pays musulmans est génératrice de changements et à l’opposé, l’immobilisme culturel et le conservatisme des concepts en place depuis plusieurs décennies a, par-delà la stabilité qu’il favorisait, engendré une rigidité, un fanatisme et une difficulté de plus en plus grande à s’adapter au monde actuel. Faut-il rappeler aux penseurs de la haine et du « djihad » tels les ayatollahs, les mollahs, les Nasrallah, les ghannouchis, et leurs idoles que les rares sommités produites par l’islam comme Al-Khawarizmi ou Avicenne étaient le fruit d’interactions avec d’autres cultures et parfois envahisseurs comme les mongols.   L’islam et les penseurs islamistes actuels avec leur pensée cartésienne du monde affrontent tous les jours les fractales des sociétés et la dynamique systémique. Ils ne savent interpréter le monde que sous forme de deux entités/concepts : Musulman ou non-musulman, avec moi ou contre moi … Ils ne savent pas saisir la complexité du monde et ses interactions et ne savent guère qu’il peut exister plusieurs solutions/points de vue possibles. Ces démolisseurs de l’esprit et ces jihadistes  de l’ordre social choisissent la destruction en croyant choisir ce qui accroit leur puissance. Et par effet de contagion culturelle, le rapport des musulmans au monde tant en ce qui concerne les espoirs, les aspirations que la raison est resté jusqu’ici essentiellement basé sur de jugements moraux et développés par des ressentiments d’impuissance et de d’impatience qui nient la réalité tout en se cachant derrière les plus grandes vertus de la morale. C’est le nihilisme des faibles qui tend à la suppression de soi. Au lieu d’abandonner des valeurs pour en adopter d’autres plus puissantes et plus régénératrices, les musulmans « grâce » à leurs « penseurs » s’agrippent aux idées anciennes et obscures et s’accrochent au passé. Cela ne menace pas uniquement ces pays, mais tend à se propager ailleurs et devient une menace stratégique sur toutes les populations du monde et surtout le monde occidental. Mais signalons quand même que c’est dans les pays européens tant décriés et attaqués par les barbus que la plupart de ces derniers viennent y vivre. Et c’est souvent dans ces pays tolérants que ces barbus qui crient haut et fort leur haine de l’occident et leur rejet de l’autre où paradoxalement ils y trouvent refuge, aide, accueil et respect !!! Mais ils en rajoutent toujours une couche : la plupart des islamistes en Europe, outre le fait qu’ils y soient tolérés et autorisés à travailler, abusent des lois et libertés des pays qui les accueillent. Plusieurs, voire la majorité d’entre eux reçoivent des aides publiques ( du RMI en France, de l’Algemene Bijstand aux Pays bas, ou de son équivalent Income Support en Angleterre, du SozialHilfe en Allemagne, du Socialbidrag en Suède au Minimex en Belgique.) Mais que faire contre ces barbelés islamistes qui lacèrent nos esprits ? Comment peut-on favoriser la disparition des démolisseurs de la connaissance et nous prévenir de ces ratés de l’humanité? Quelles sont les actions qui peuvent permettre de combattre à la fois les idées et les acteurs de ces idées ? Plusieurs actions sont à mettre en œuvre. Elles doivent être complémentaires, radicales et urgentes et citons à titre d’exemple :
Arrêter surtout dans les pays occidentaux, d’aider ces fanatiques tant sur la plan matériel que sur le plan politique. A travers les mécanismes de l’ONU, supprimer toute interprétation des lois selon la religion et refonder toute les doctrines juridiques pour supprimer tout lien avec les préceptes de religion.   Appuyer les actions du Tribunal Pénal International pour agir contre n’importe qui dans le monde et juger tous ces penseurs de la haine et du massacre. Ces cheikhs de la décadence doivent être jugés.   Imposer à tous les pays sous développés de consacrer un minimum du PNB à l’éducation (aux alentours de 10%) Arrêter le financement des écoles coraniques et les fermer toutes et dans tous les pays ( les Saoudiens financent dans la seule Tanzanie 1 million de dollars par an dans la construction des madrasa !) Arrêter toutes ces stations de télé satellitaires qui propagent l’obscurantisme en s’appuyant sur la sottise et les questions métaphysiques au lieu d’une diffusion de connaissances artistiques, culturelles, ou économiques …    En plus de ses actions, il ne faut pas oublier que la gauche et les forces démocratiques dans tous les pays musulmans assument aussi une très grande part de responsabilité dans cet état de délabrement intellectuel. La gauche a laissé un terrain propice aux forces de la haine et est parfois allée jusqu’à s’allier avec elles pour combattre un ennemi commun : le régime. C’est une erreur tactique lourde de conséquences dans plusieurs pays. La gauche s’est prosternée devant les islamistes. Elle était impressionnée par les moyens et/ou les résultats pour ensuite se dégonfler voire même disparaître. Les islamistes ont fait main basse sur tous les acquis syndicaux, politiques, économiques, sociaux …. Ils ont envahi, et de façon déloyale et ignoble, tous les lieux et occasions pour propager leurs idées. Pour conclure, disons qu’il est impératif pour gagner ce combat d’augmenter -et de façon considérable- la synergie des idées et actions de la gauche et de toutes les forces démocratiques pour à la fois, combattre les idées islamistes et propager les valeurs de tolérance, de respect, d’échange et de liberté dans le monde. DeZ dez.info@gmail.com http://www.etunisie.net

 


 

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