27 mai 2010

Home – Accueil

TUNISNEWS
10 ème année, N° 3656 du 27.05.2010
 archives : www.tunisnews.net 


CNLT: le conseil national repond aux dernieres campagnes diffamatoires El Fajr News: Prononcé du jugement dans l’affaire des jeunes détenus de La Skhira JDD: Tunisie: Prison pour onze terroristes Le Quotidien – Senegal: Le Tunisien Yassine Ferchichi demande l’aide du Sénégal et de la France Le Temps suisse: La cinéaste tunisienne Raja Amari dénonce des «Secrets» féminins AFP: Lutte contre l’impunité en Afrique: Amnesty dénonce l’absence de volonté politique AFP: Turquie: une diplomatie ambitieuse et hyper-active pour peser sur la scène mondiale

Reuters: Secularist Turks grapple with vision of modernity


CONSEIL NATIONAL POUR LES LIBERTES EN TUNISIE ــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ      Tunis le 23 mai 2010

Communiqué    LE CONSEIL NATIONAL REPOND AUX DERNIERES CAMPAGNES DIFFAMATOIRES


 

La campagne  de diffamation et de discréditation visant des militants et des journalistes indépendants continue de battre son plein. Orchestrée par les journaux jaunes et des plumes de caniveaux réputés pour être à la solde des services de police et tremper dans l’ignominie quand il s’agit de traiter des affaires publiques, elle est sans cesse alimentée par de nouvelles recrues vénales soudoyées par l’argent public que les autorités déversent sans retenue pour acheter leur conscience aux mœurs délictuelles afin de colporter leur piètre discours rabaché sur le « financement extérieur » et « le business des droits d l’homme » que les tunisiens, loin d’être dupes, rejettent sans rechigner, distinguant les véritables escrocs et corrompus qui ont amassé d’immenses fortunes grâce à des méthodes de vol et de razzia.   C’est ainsi que la militante Sihem Ben Sedrine, porte parole du Conseil National des Libertés, la militante Neziha Rjiba (Om Ziad) et le militant Kamel Jendoubi, membres fondateurs du CNLT et d’autres militants intègres dans des institutions indépendantes se trouvent de plus en plus visés par ces campagnes calomnieuses commandées par les sphères du pouvoir et bassement exécutées par des journaux et des pseudo journalistes mercenaires.   Ces basses besognes, devenues monnaie courante dans la vie politique du pays, ne sont pas la trouvaille du pouvoir puisque d’autres despotes les ont pratiquées bien avant lui sans que cela ne serve à quelque chose pour les prémunir d’une chute inéluctable.   Il va sans dire que la véritable cible de ces campagnes est, bel et bien, l’action libre et indépendante des droits de l’homme et de l’information. En effet, le CNLT est toujours interdit de mener légalement ses activités légitimes. L’affaire qu’il a intentée auprès du tribunal administratif contre le ministre de l’intérieur pour abus de pouvoir est sans examen depuis 11ans et tout le dossier est toujours confisqué par le président du tribunal sans motif légal..   Par ailleurs, les autorités ont illégalement investi les locaux de « Radio Kalima » qu’elles ont scellés après avoir mis la main sur divers équipements dont certains sont, pourtant, d’aucun rapport avec la diffusion radiophonique. En même temps, elles ont accentué la présence policière, en faction permanente devant le local du CNLT depuis juin 2008, pour empêcher ses membres et toute autre personne d’y accéder.   Il importe également de rappeler que ce registre de calomnie et de mensonges contre la porte parole du CNLT, Mme Sihem Ben Sedrine, est aggravé, depuis deux décennies, par des adressions physiques et matérielles perpétrées plusieurs fois par la police politique. En 2001, une affaire en justice est montée de toutes pièces contre elle pour avoir évoqué devant une chaîne de télévision un dossier de corruption dans lequel est impliqué un membre de la famille au pouvoir. La série d’atteintes se poursuit implacablement par les tentatives forcenées pour la priver, avec son conjoint le militant Omar Mestiri, de leur droit à un travail dans l’intention manifeste d’étendre l’agression et la privation sur toute leur famille.   Les membres du CNLT tiennent à exprimer leur entière solidarité avec leur porte parole et saluent son abnégation et son combat pour les valeurs de liberté et des droits de l’homme. Ils tiennent à réaffirmer que le CNLT, engagé dans la lutte à côté des milliers de victimes du régime répressif, est inébranlable face à toutes les méthodes délictuelles de la police et les campagnes viles basées sur le mensonge et l’affabulation. Khadija  Echerif Hèla Abdel-Jèwèd Sènè Ben Achour Zèkia  Eddhifèwi Sèmia Abbou Nèziha Rjiba (Om Zièd) Sihèm Ben Sèdrine Mohammed Ettalbi Abdel-Jèlil El Bidoui Khalil Ezzèouya El-Arbi  Chouikha Mohammed Ennouri El-Hèchmi Jegham Abd-Elkader Ben khamisse Mohammed  El-Mokhtar  El-Arbèwi El-Monji Ben Salèh Mohammed Abbou Ahmed  El-Kilèni Abd-El-Raouf  El-Ayèdi Ettahèr  El-Mestiri Ahmed El-Galaḯ Kèmèl  El-Jèndoubi Lotfi  El-Hidouri Mr  Mohammed Ben Saḯd Omar El-Mestiri Ali  Ben Sèlem

Prononcé du jugement dans l’affaire des jeunes détenus de La Skhira


Mercredi 26 mai 2010 Tunis, Aujourd’hui, 26 mai 2010, la Cour d’Appel de Sfax a prononcé son jugement dans l’affaire des jeunes arrêtés à la suite du mouvement de protestation de février dernier, pour le droit à un emploi et la transparence dans le recrutement. Voici les condamnations : Confirmation du jugement en première instance (4 mois d’emprisonnement fermes) prononcé contre les détenus Rochdi Hamidet et Mohammed Marzouki, Peine ramenée de huit à quatre mois contre les détenus Khaled Miahi et Abdelkader Mbarek. En vertu de ce jugement, les condamnés devraient tous achever leur peine le 2 juin 2010. Béchir Ouni (Source : El Fajr News) (traduction ni revue ni corrigée par l’auteur de la version en arabe, LT)  


Tunisie: Prison pour onze terroristes


Le tribunal de première instance de Tunis a condamné à des peines de quatre à douze ans de prison onze hommes pour financement d’une cellule terroriste et recrutement de nouveaux membres, a annoncé jeudi l’avocat de la défense, Me Samir Ben-Amor. Deux accusés ont écopé de douze ans de réclusion criminelle. Un autre a été condamné à cinq ans et le reste à quatre ans. Le groupe avait été arrêté en 2009. (Source: « Le Journal Du Dimanche » le 27 mai 2010)

Nomination d’un nouvel ambassadeur suisse à Tunis

Pierre Combernous, actuellement ambassadeur et chef de la Division politique II Asie/Océanie à la Direction politique, a été nommé en qualité d’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire en République tunisienne.

L’Ambassadeur Combernous prendra ses fonctions à la mi-septembre 2010. Il succèdera à l’Ambassadeur Christian Faessler, qui partira à la retraite.

(Source : le site officiel du ministère suisse des affaires étrangères, le 27 mai 2010)

Lien: http://www.admin.ch/aktuell/00089/?lang=fr&msg-id=33274


 

EXPULSé DE SON HÔTEL DEPUIS JEUDI DERNIER   

Le Tunisien Yassine Ferchichi demande l’aide du Sénégal et de la France


Par Mamadou DIALLO Yassine Ferchichi était hier l’invité surprise du panel organisé par le comité de pilotage pour le jugement équitable de Hissène Habré. Ce Tunisien, arrêté et jugé pour terrorisme en 2005 en France et expulsé vers Dakar, est venu, lui aussi, plaider pour sa cause. Il a été, dit-il, expulsé depuis jeudi dernier de son hôtel, faute de moyens. En effet, le gouvernement du Sénégal qui avait accepté de loger M. Ferchichi dans cet hôtel ne serait pas passé à la caisse. Aujourd’hui, le «terroriste» dort à la belle étoile, devant le ministère des Affaires étrangères. Ainsi, il attire l’attention des autorités sénégalaises et françaises sur son cas. «Je suis fatigué d’être pointé du doigt. Je ne suis pas un terroriste et je ne le serai jamais. La France m’a expulsé au Sénégal sans aucune garantie. Depuis jeudi dernier, je dors dans le jardin de la Place de l’Indépendance, parce que l’Etat du Sénégal n’a pas respecté son engagement qui consistait à me prendre en charge. Mon combat c’est d’avoir un droit comme un être humain», plaide Yassine Ferchichi. L’Organisation nationale de défense des droits de l’homme (Ondh), par la voix de son président Me Assane Dioma Ndiaye se dit indignée par la situation de Ferchichi. «En quoi la vie de Clotilde Reiss a plus de valeur que celle de Ferchichi ? Pourquoi les autorités françaises et sénégalaises laissent Ferchichi dans cette situation de précarité ? Aujourd’hui, Yassine Ferchichi est réduit à une vie bestiale, il vit dans la rue avec une insécurité totale. Les autorités françaises et sénégalaises porteront dans leur conscience la mort prochaine et programmée de Yassine Ferchichi», soutient Me Ndiaye. Yassine Ferchichi est arrivé dans la capitale sénégalaise le 24 décembre 2009 à l’issue de son incarcération en France où il est frappé d’une interdiction définitive du territoire français. Après avoir été en «observation administrative» dans un commissariat de Police de Dakar, il est libre de tout mouvement depuis le 29 décembre 2009. Il avait été arrêté à Paris, en 2005, et condamné en 2008 à 6 ans et demi d’emprisonnement pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, peine assortie d’une interdiction définitive du territoire français. Il a été expulsé vers le Sénégal, parce que ses avocats et diverses associations des droits de l’homme ont estimé qu’il courait le risque d’être torturé, s’il mettait les pieds en Tunisie. En 2004, Yassine Ferchichi qui avait été a deux reprises condamné par contumace, sur la base de la Loi antiterroriste à 32 ans de prison, avait déjà fait l’objet d’une arrestation suivie de torture par la Police politique tunisienne, indique-t-on. (Source: « Le Quotidien » (Quotidien – Senegal) le 26 mai 2010)


Cendrillon maghrébine

La cinéaste tunisienne Raja Amari dénonce des «Secrets» féminins


Norbert Creutz

La semaine prochaine, Sex and the City 2 enfoncera le clou avec la subtilité et la suffisance américaines habituelles: la sexualité féminine pose problème dans le monde arabe. En attendant, on préfère mille fois voir cette question traitée par les intéressées elles-mêmes. Comme dans ces beaux Secrets (Dowaha), deuxième long-métrage de la jeune Tunisienne Raja Amari, révélée il y a sept ans par Satin rouge, ou dans les films de sa compatriote Moufida Tlatli (Les Silences du palais, La Saison des hommes).

Presque toute l’action se joue dans une grande villa abandonnée dans la campagne tunisienne. La jeune Aïcha, sa sœur aînée Radia et leur mère, une vieille domestique, y vivent à l’écart et à l’abri du monde. Mais lorsque l’héritier et sa fiancée viennent s’installer dans la maison pour quelques jours, le quotidien des trois femmes se trouve menacé. Elles se terrent d’abord dans les communs de peur d’être chassées. Mais la curiosité de l’adolescente pour ce couple moderne prend bientôt le dessus, rendant le contact inévitable, qui provoquera à son tour la résurgence d’un secret inavoué

Autant que Satin rouge, l’histoire d’une femme qui s’émancipait à travers la danse du ventre (révélant au passage l’actrice palestinienne Hiam Abbass), Les Secrets joue sur la tension entre désir réprimé et sensualité sublimée. Mais il précise sans doute un art poétique, plus métaphorique que strictement réaliste. Inutile dès lors d’attendre des réponses aux pourquoi (vivent-elles là?) et comment (échappent-elles au regard des hommes?) qui ne manquent pas de se poser.

Fondé sur cette tonalité incertaine et une opposition un peu trop évidente (trio archaïque contre femme émancipée), ce film présenté à la dernière Mostra de Venise, où il s’appelait Anonymes, ne semble pas avoir suscité le même engouement. Il n’empêche que rien que pour la splendeur de la photo signée par notre compatriote Renato Berta, il vaut largement le détour. Et on n’est pas près d’oublier ses plus belles séquences: celle qui voit Aïcha (Hafsia Herzi, la révélation de La Graine et le mulet et Le Roi de l’évasion) traverser une grande fête telle une Cendrillon moderne, et la dernière, terrible, qu’on ne déflorera pas.

VV Les Secrets (Dowaha), de Raja Amari (Tunisie/Suisse/France 2009), avec Hafsia Herzi, Sondes Bel Hassen, Wassila Dari, Rim El Benna, Dhafer L’Habidine. 1h31.

(Source : « Le Temps » (Quotidien – suisse), le 26 mai 2010)


Lutte contre l’impunité en Afrique: Amnesty dénonce l’absence de volonté politique

AFP, le 27 mai 2010

LONDRES (AFP) – jeudi 27 mai 2010 – 7h49 – Les multiples violations des droits de l’Homme en Afrique illustrent « l’absence de volonté politique » de nombreux dirigeants de lutter contre l’impunité, estime Amnesty International (AI) dans son rapport 2010.

Le « contraste saisissant » entre le discours de dirigeants africains sur les libertés fondamentales et « l’absence de mesures concrètes » visant à les respecter « n’est pas nouveau », écrit l’ONG en préambule.

« Mais cet énorme décalage n’a pour ainsi dire jamais été aussi perceptible qu’à travers leurs réactions » face au mandat d’arrêt contre le président soudanais Omar el-Béchir, émis par la Cour pénale internationale (CPI), pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, poursuit l’ONG.

Malgré ce « signal fort » de la CPI envers ceux soupçonnés de « violations flagrantes » des droits de l’Homme, les pays de l’Union africaine (UA) ont décidé de ne pas coopérer avec la CPI pour l’arrestation de M. Béchir, regrette Amnesty.

« L’année 2009 a, hélas, été marquée en Afrique par de nombreux autres exemples illustrant l’absence de volonté politique de veiller au respect de l’obligation de rendre des comptes, à quelque échelle que ce soit », relève l’organisation.

Cela a été le cas dans les zones de conflit ou d’insécurité, comme en Centrafrique, République démocratique du Congo (RDC), Somalie, au Tchad et au Soudan, où groupes armés et forces de sécurité gouvernementales « ont commis des atteintes aux droits humains en toute impunité », selon le rapport.

La RDC « a refusé d’arrêter » l’ex-rebelle Bosco Ntaganda, recherché par la CPI pour crimes de guerre, et des hauts responsables militaires accusés de crimes ne sont suspendus de leur fonction ou traduits en justice.

Au Soudan, en RDC, dans l’est du Tchad et en Somalie, « le climat d’insécurité générale » a rendu difficile le travail des humanitaires,« souvent ciblés par les parties au conflit ou des bandits ».

Les « seules véritables avancées », selon Amnesty, ont été le travail du Tribunal spécial pour la Sierra Leone et la reconduction du mandat du TPI pour le Rwanda.

« Le manque de détermination à lutter contre l’impunité s’est également illustré par l’attitude qu’ont eue de nombreux Etats africains face aux violations commises » par leurs forces de police et de sécurité, ajoute le texte.

Par exemple au Nigéria, « des centaines de personnes sont tuées chaque année » mais il n’y a « presque jamais » d’enquête.

La Guinée n’a procédé à « aucune enquête sérieuse » après le massacre d’opposants fin septembre à Conakry, qui a fait au moins 156 morts, selon l’ONU. Et si l’UA et la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont eu la « volonté politique » d’agir rapidement pour enquêter, « il s’agissait davantage d’un cas exceptionnel que d’une règle », selon Amnesty.

« Aucune enquête impartiale » non plus à Madagascar après la mort d’au moins 31 personnes, en février 2009, dans une manifestation réprimée par la garde présidentielle.

De « nombreux gouvernements » attaquent les journalistes, opposants, syndicalistes et militants des droits de l’Homme, « victimes d’arrestations arbitraires, d’intimidations, de disparitions forcées et parfois même d’homicides », dénonce l’ONG.

« La société africaine réclame chaque année de façon plus pressante que les responsables d’atteintes aux droits humains soient amenés à rendre compte de leurs actes. Des évolutions significatives ne pourront pas être obtenues dans ce domaine sans la détermination des dirigeants politiques », conclut Amnesty.

 


Turquie: une diplomatie ambitieuse et hyper-active pour peser sur la scène mondiale


AFP, le 27 mai 2010 à 12h18 Par Michel SAILHAN ISTANBUL, 27 mai 2010 (AFP) – La Turquie poursuit une diplomatie ambitieuse et hyper-active, de l’Iran à l’Amérique latine, avec l’espoir de hisser son influence politique internationale au niveau de son développement économique. Recep Tayyip Erdogan effectue cette semaine une visite au Brésil, la première jamais effectuée par un Premier ministre turc, avant de se rendre en Argentine et au Chili. Il devait s’entretenir avec le président Luiz Inacio Lula da Silva, après la signature le 17 mai de l’accord entre Brasilia, Ankara et Téhéran visant à résoudre la crise du programme nucléaire de l’Iran, pays soupçonné par les Occidentaux de se doter de l’arme nucléaire. L’accord a été fraîchement accueilli par les Etats-Unis, alliés de la Turquie au sein de l’Otan, et qualifié d' »imposture » par Benjamin Netanyahu, le Premier ministre d’Israël, autre allié stratégique d’Ankara. Mais il a mis au premier plan deux pays émergents, le Brésil et la Turquie, membres non-permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, dans un dossier qui, a déclaré M. Erdogan au Brésil, « mettait très mal à l’aise la communauté internationale ». « Avec l’Iran, la Turquie essaye de donner une dimension politique au concept de pays émergent », note Jean Marcou, de l’Institut français d’études anatoliennes (IFEA, Istanbul). Outre la question iranienne, M. Erdogan a donné à ce périple de huit jours en Amérique latine une portée économique, se faisant accompagner de nombreux hommes d’affaires. Déployée également en Afrique (le président turc Abdullah Gül était en mars au Cameroun et en République démocratique du Congo), la diplomatie de la Turquie est aussi en pleine essor, sur ses frontières. Dernier projet en date, une visite, prévue en juin, du président du Kurdistan irakien Massoud Barzani, qu’Ankara accusait jadis de comploter contre la Turquie. De nombreuses entreprises turques travaillent au Kurdistan, et Ankara « pousse Barzani à lutter contre le PKK », les rebelles kurdes de Turquie basés au Kurdistan irakien, rappelle l’éditorialiste Semih Idiz, du journal Milliyet. Outre le Kurdistan, le régime islamo-conservateur turc au pouvoir depuis 2002 a engagé une politique du « zéro problème » avec ses voisins, aux succès mitigés: réconciliation avec deux ennemis de jadis, la Syrie et la Grèce -M. Erdogan était à Athènes à la mi-mai -, rapprochement avec l’Iran et l’Irak, tentative de réconciliation avec l’Arménie. Et Ankara s’est spectaculairement tourné vers les pays arabes, au grand dam d’Israël, avec lequel les relations se sont nettement détériorées. Cette diplomatie très active qui n’oublie pas la Russie (le président Dmitri Medvedev était en Turquie en mai) et marquée aussi par la volonté constamment répétée d’entrer dans l’Europe, ne peut se comprendre sans tenir compte du développement économique du pays, rappelle Jean Marcou. Membre du G20, la Turquie est passée en vingt ans du 28e au 17e rang dans le classement des économies mondiales du FMI. Sa croissance a été de 6% au dernier trimestre de 2009. « La Turquie a enfin les moyens de sa géographie », note M. Marcou. « Elle devient une véritable puissance régionale et veut prendre place sur la scène internationale. » Le phénomène s’explique aussi par des changements politiques: M. Erdogan « a remis en cause l’ancien système sécuritaire où l’armée faisait la loi en politique étrangère, et installé un pouvoir stable, capable d’imposer ses vues ». Pour Semih Idiz cependant, cet essor diplomatique ne tient pas précisément au régime en place. Les frontières de la Turquie sont ce qu’elles sont, Iran, Syrie, Irak, explique-t-il. « Les dirigeants n’ont pas le choix, ils doivent proposer des solutions aux crises qui sont à leur porte ».  

Secularist Turks grapple with vision of modernity


Reuters, le 27 mai 2010 à 08h10 * Long banished from power, secularist party eyes 2011 vote * Middle classes defected to religious-leaning AKP * CHP needs to adapt view on economy, EU, minorities By Ibon Villelabeitia ANKARA, May 27 (Reuters) – ANKARA, May 27  — In the cool hush of the marble mausoleum above Ankara, Turks pay homage as they have for decades to secular state founder Kemal Ataturk. Down below, the traffic roars, streets teem with well-heeled youth, mosques are built, stylish cafes and bars thrive, the call to prayer echoes. With the advent of Prime Minister Tayyip Erdogan, the view from the mausoleum has become confusing and troubling. The secularist opposition, while accusing his AK Party of seeking an Islamist state, has struggled since traditional parties tainted by accusations of corruption crashed to defeat in 2002. “There are more people coming here lately,” said Zafer, a professional guide in his 30s. “Perhaps they come to think about Turkey.” Many up here yearn for a strong leader who can challenge Erdogan, uphold their view of the secular and nationalist ideals espoused by a hero who died in 1938. They shiver at Erdogan’s assertion that he is the true guardian of Ataturk’s reformist, westernising legacy, the true ‘Kemalist’. There is a sense amongst many though that Ataturk’s own Republican People’s Party (CHP) has become fossilised fighting old battles while the AK Party pushes a modernising agenda of social and economic reform. Last weekend, the CHP formally jettisoned its hardline leader Deniz Baykal, rejected by voters in 2002 and 2007, and elected former civil servant Kemal Kilicdaroglu in his place. Hopes are rising of a resurgent party ready to fight 2011 elections. “The CHP has already attracted some disaffected and pro-reform voters with the election of Kilicdaroglu,” Tarhan Erdem, head of the respected Konda research and polling group, said. Some of that buzz stems from relief that Baykal has finally quit. Kilicdaroglu, 62, has little time to work any magic, but the change at the CHP at least provides a better choice for voters alarmed by the AK Party’s strong religious wing. “(Kilicdaroglu’s) leadership has brought Turkey a very important thing: an alternative, a party you can vote for, other than the AK Party. But he has to take some concrete steps and show it deserves to win their votes,” Erdem said. The Kemalist ideology of Ataturk’s heirs needs updating to have wider appeal among a population with an average age of 28. Analysts say Kilicdaroglu needs to reinvent a Kemalism that went bankrupt as Turkey and the world around it changed. Secular middle-class Turks — engineers, teachers, doctors, lawyers, bureaucrats — used to trust the CHP, which claims to guard Ataturk’s legacy. But failure to modernise made it unelectable even for those who distrust Erdogan’s AK Party. Shorn of voter support, the CHP appeared to fall back on goading friends in the army and the judiciary to act against the government. The judiciary faces reform and the army, which had removed four governments since 1960, has seen its influence pared back and faced accusations of coup plots against officers. Unable to block government proposals for constitutional change in parliament, the CHP has asked the Constitutional Court to stop the package going to a national referendum in September. While the AK has won plaudits among markets and in Europe for espousing change, the CHP entrenched itself behind an anti-Western, anti-religious and anti-liberal discourse. Today, Turkey is a EU candidate nation with a vibrant and globalised US$600 billion economy that attracts large sums of foreign investment and has gained the status of regional power. While the westernised secularist elite of Istanbul and Ankara has in recent years seen its privileges and lifestyle threatened, the pious and once marginalised masses from the Anatolian heartland have risen to political and economic prominence in the wake of the privatisations of the 1990s. The AK Party capitalised on this social shift. It earned support outside its hardcore vote with strong-willed economic policy, promoted business in the Anatolian heartland, reduced the influence of the military and set about reforming the judiciary in pursuit of European Union membership. Many in the CHP will still see these reforms as a covert move to cripple democracy and introduce sharia — something denied by Erdogan, who was himself jailed in the 1990s for reading out a poem deemed by a court to be Islamist incitement. “Turkey has figured out how to be a functioning democracy in the Middle East,” Paul Salem, Middle East director of the Carnegie Endowment for International Peace told Turkey’s Zaman newspaper in a recent interview. “It has figured out how to do economics in the 21st century and has figured out how to have Islam and secularism and science and individuality and community all in the same society in the Middle East,” Salem said. To make up lost ground the CHP needs to take a more sophisticated approach to issues of Islam in the public sphere, individual freedoms, economic policies in a globalised world, Turkey’s international relations, and offer some way out of the Kurdish conflict in its own borders. “The new CHP should find a way to reconcile its values with a progressive agenda based on freedoms,” said Asli Baydar, a 45, mathematics teacher in Istanbul. “It should begin talking about a more democratic Turkey and combine this with its traditional values such as secularism, addressing socio-economic imbalances and adopting a positive discourse of change and hope.” So far Kilicdaroglu has trodden carefully, making vague promises to fight graft and poverty and pandering to his party’s populist wing by visiting mining towns. He has much to do in the land to break AK’s huge parliamentary majority. —
 
Reuters The fourth monkey — Tianya Jianke

 

 

 

Home – Accueil الرئيسية

 

Lire aussi ces articles

14 mars 2009

Home – Accueil TUNISNEWS 8 ème année, N° 3217 du 14.03.2009  archives : www.tunisnews.net   AFP: Tunisie: procès en appel pour

En savoir plus +

25 décembre 2003

Accueil TUNISNEWS   4 ème année, N° 1314 du 25.12.2003  archives : www.tunisnews.net الأستاذ عبد الرؤوف العيادي: خواطر حول محاكمة

En savoir plus +

Langue / لغة

Sélectionnez la langue dans laquelle vous souhaitez lire les articles du site.

حدد اللغة التي تريد قراءة المنشورات بها على موقع الويب.