26 mai 2006

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2195 du 26.05.2006

 archives : www.tunisnews.net


L’AMDH dénonce l’interdiction violente par la Police de deux sit-in de solidarité avec les Etudiants de Rabat et avec la LTDH l’IFEX-TMG: La liberté d’expression reste assiégée en Tunisie d’après un rapport du Groupe d’observation de la Tunisie (TMG) Soutien au 6ème de la LTDH – Pour que vive la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme ELKHADRA: Le dictateur Ben Ali chouchou de l’O.N.U Réalités: Pour un statut de mineure désiré et revendiqué… Olfa Lamloum:   La restructuration de l’espace radiophonique arabe Palestine, Liban, Syrie, Jordanie & Egypte Reuters: Maroc- Des centaines d’islamistes de Justice et charité inquiétés 24 Heures: Hani Ramadan: «De quoi les autorités ont-elles peur?» ATS: Christoph Blocher dément l’existence d’un agent provocateur Le Temps: «Taupe» infiltrée: quand Christoph Blocher écrit à Hani Ramadan Neue Zürcher Zeitung: Skandalöse Menschenrechtslage in Tunesien

Communiqué

 

Le Bureau Central de l’AMDH dénonce l’interdiction violente par la Police de deux sit-in

de solidarité avec les Etudiants de Rabat et avec la ligue de défense des Droits de l’Homme.

 

1. Le Mardi 23 mai, et à l’appel de la section de Rabat de l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH), un Sit-in d’une demie heure devait avoir lieu à partir de 17h devant la Cité Universitaire SouissiII de Rabat en solidarité avec les Etudiants résidents dans les Cités Universitaires SouissiI et Souissi II. Rappelons que dans la nuit du 8 au 9 mai, les forces de l’ordre avaient investi les deux Cités Universitaires, violenté les étudiants et les étudiantes et saccagé de nombreuses chambres. Cette répression aveugle avait suscité l’indignation générale, non seulement des étudian(te)s, mais aussi de l’opinion publique.

 

Le 23 mai, peu avant 17h toutes les routes d’accès à la Cité Universitaire étaient bouclées, aucune voiture ne pouvant y parvenir; peu après les forces de l’ordre ont décrété l’interdiction du sit-in organisé par la section AMDH de Rabat. La banderole fut arrachée des mains des manifestants et le gourdin ainsi que les coups de bottes et de poings ont fini par disperser les manifestants malgré leur résistance courageuse.

 

2. Le Mercredi 24 mai, à l’appel de la Coordination Marocaine de Soutien aux Démocrates Tunisiens – qui regroupe une quarantaines d’organisations démocratiques: politiques, syndicales, de défense des Droits Humains, de femmes, de jeunes et associations diverses – a appelé à un sit-in d’une demie heure à partir de 17h devant l’ambassade de Tunisie à Rabat.

 

Le sit-in a été organisé suite à l’appel de 12 organisations maghrébines des Droits Humains appelant à faire du 24 mai une journée maghrébine de solidarité avec la Ligue Tunisienne de Défense des Droits de l’Homme (LTDH)

 

Là encore quelques minutes avant 17h les forces de l’ordre avaient bouclé le Quartier de l’ambassade Tunisienne et interdit aux voitures et aux piétons tout accès à l’ambassade; les forces de l’ordre ont signifié verbalement aux manifestants présents l’interdiction du sit-in « sur ordre des autorités supérieures »

 

Les manifestants – dont beaucoup d’éminents avocats – ont refusé cette logique, puisque un sit-in pacifique n’a pas à être interdit, et dans tous les cas l’interdiction devait être notifiée par écrit. Les manifestants dont le nombre est évalué à cent ont tenu à marquer le coup et à commencer leur manifestation. La banderole leur fut arrachée violemment par la police qui s’est mise à violenter les participants au sit-in; le président de l’AMDH, son ex-président, un membre du Bureau National de l’OMDH et un responsable d’Amnesty International-Maroc et d’autres démocrates et avocats bien connus ont été particulièrement visés par la violence policière.  Malgré la violence, les participants au sit-in ont scandé les slogans de solidarité avec la LTDH et avec les démocrates tunisiens; les manifestants se sont regroupés pour écouter l’allocution finale au nom de la Coordination Marocaine de Soutien aux Démocrates Tunisiens;

 

Notons enfin que la police à empêché une délégation de remettre une lettre à l’ambassade pour la transmettre au Président de la République Tunisienne; la lettre était signée par l’AMDH, l’OMDH, le FMVJ, Amnesty Maroc, la Coordination Marocaine de Soutien aux Démocrates Tunisiens et l’Association des Bareaux du Maroc.

 

3. Partant de ce qui précède, le Bureau Central de l’AMDH dénonce vigoureusement la répression ayant abouti à l’interdiction des deux sit-in, considère ces agissements comme une véritable régression dans le domaine des libertés, et appelle tous les démocrates marocains et l’opinion démocratique-internationale à réagir à cette agression nouvelle contre la Démocratie et les Droits Humains au Maroc.

 

                                                                                                                             Rabat le 24 mai 2006

                                                   Le Bureau Central de l’A.M.D.H


Communiqué de presse La liberté d’expression reste assiégée six mois après le SMSI English: Freedom of expression still under siege six months after WSIS (IFEX-TMG) – Ci-dessous, un communiqué de presse de l’IFEX-TMG daté du 25 mai 2006:

La liberté d’expression reste assiégée en Tunisie d’après un rapport du Groupe d’observation de la Tunisie (TMG)

Un rapport du Groupe d’observation de la Tunisie (TMG) de l’Échange international de la liberté d’expression (IFEX) indique que les violations de la liberté d’expression, de la liberté de la presse, de la liberté d’association et d’autres droits humains fondamentaux sont toujours monnaie courante en Tunisie après la tenue du Sommet Mondial sur la Société d’Information (SMSI) à Tunis en novembre 2005. Le rapport intitulé: « Déception et mensonge: la liberté d’expression en Tunisie reste assiégée six mois après le SMSI » fait suite à la cinquième mission en Tunisie du groupe d’experts sur la Tunisie du 18 au 22 avril 2006. La mission était composée de représentants de l’Association Mondiale des Radiodiffuseurs Communautaires (AMARC), du réseau arabe pour l’information sur les droits humains (HRinfo) et du World Press Freedom Committee (WPFC). Les principales conclusions de la cinquième mission sont les suivantes: – L’emprisonnement d’individus, en raison des opinions qu’ils expriment ou de leurs activités médiatiques, se poursuit. – Le blocage de sites Web, notamment des sites de nouvelles ou d’information, n’a pas cessé. – La liberté d’association, qui comprend le droit des organisations de se constituer légalement et celui d’organiser des réunions, est entravée. – La restriction de la liberté de mouvement des défenseurs des droits de la personne et des dissidents politiques s’accompagne de surveillance, de harcèlement et de gestes d’intimidation par la police politique. – La censure de la presse et le manque de diversité du contenu journalistique, et ce notamment dans la presse contrôlée par l’État, persistent. – On tente de salir la réputation des activistes par des actes illégaux sur lesquels aucune enquête n’est menée. – Les avocats et les juges qui réclament l’indépendance du pouvoir judiciaire subissent le harcèlement d’officiels du gouvernement. – Les livres sont censurés en vertu d’une procédure de dépôt légal. À la lumière de la récente escalade des attaques visant les défenseurs des droits humains et les voix indépendantes en Tunisie, les membres du TMG s’inquiètent du fait que la liberté d’expression en Tunisie, ainsi que les droits connexes, demeurent très en retrait par rapport aux normes et aux conventions internationales que la Tunisie a signées et ratifiées. Par conséquent, les membres du TMG demandent aux autorités tunisiennes de libérer immédiatement tous les prisonniers d’opinion, en particulier Mohammed Abbou, et de mettre un terme à toutes les formes de harcèlement conduites à l’encontre des défenseurs de droits de la personne et d’anciens prisonniers d’opinion. Les membres du TMG recommandent par ailleurs aux autorités tunisiennes de lever la censure du livre et le blocage des sites web et des communications électroniques. Les membres du TMG appellent la communauté internationale à dévoiler les violations de toute sorte qui se déroulent en Tunisie et à faire pression sur le gouvernement tunisien pour qu’il respecte enfin ses engagements internationaux. Pour télécharger le rapport complet: http://campaigns.ifex.org/tmg (anglais), http://campaigns.ifex.org/tmg/fr_index.html (français) et http://hrinfo.net/ifex/wsis (arabe). Les membres du TMG sont: Arabic Human Rights Information Network (HRinfo), Égypte ARTICLE 19, Royaume-Uni Journalistes canadiens pour la liberté d’expression (CJFE), Canada Egyptian Organization for Human Rights (EOHR), Égypte Index on Censorship, Royaume-Uni Fédération internationale des journalistes (FIJ), Belgique Fédération internationale des associations de bibliothécaires et d’institutions (IFLA), Pays-Bas Union internationale des éditeurs (UIE), Suisse Journaliste en danger (JED), République démocratique du Congo Media Institute of Southern Africa (MISA), Namibie PEN – Norvège, Norvège Association mondiale des radiodiffuseurs communautaires (AMARC), Canada Association mondiale des journaux (AMJ), France World Press Freedom Committee (WPFC), États-Unis Comité des écrivains emprisonnés de PEN International (WiPC), Royaume-Uni (Source : http://www.ifex.org/fr/content/view/full/691/ , le 25 mai 2006)


Voici le texte « soutien au 6ème de la LTDH » avec la première actualisation des signatures classées selon leur ordre d’arrivée. D’autres réactualisations suivront dés réception de nouvelles signatures. Merci de respecter la même consigne de signature: seulement le nom et le prénom, sans qualité ni fonction.

 

Pour que vive la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme

Exigeons la tenue de son 6 éme Congrès

Une fois de plus La Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme (LTDH) se trouve dans un moment crucial dans sa longue histoire de combat pour le triomphe de la culture démocratique et le respect des droits du citoyen. Le régime vient en effet de lui  dénier son droit légitime d’organiser son 6éme congrès prévu pour les journées du 27et 28 mai 2006 à Tunis. A la veille de la tenue du congrès décidée unanimement par le conseil national de l’association, un huissier vient d’informer officiellement sa direction que le congrès sera interdit d’avoir lieu. Ceci confirme l’éventuelle intervention des forces de l’ordre pour entériner cette décision.

Depuis son dernier congrès en 2000, la LTDH n’a cessé d’être la cible privilégiée d’attaques, d’harcèlements et de répression tout azimut de la part du régime tunisien. Quatre grandes étapes ont jalonné cette escalade méthodique et programmée pour la mettre au pas et entraver par tous les moyens le fonctionnement normal de ses structures.

Après avoir, dans un premier temps tenté d’invalider les résultats du 5éme congrès en décrétant la nullité de sa tenue par le recours devenu « classique » à la justice, aux ordres du régime, à l’instigation de 4 adhérents qui intentèrent un procès monté de toute pièce, il s’est attelé dans un deuxième temps à l’organisation d’un travail de sape systématique des élections au niveau des sections locales. Pour ce faire il n’a épargné aucun recours, de l’envoi de barbouzes à sa solde, à la provocation, à l’intimidation, aux agressions physiques contre les militants, et même aux pressions exercées sur les propriétaires des sièges des sections locales pour les contraindre à résilier leur bail de location etc.

Vint ensuite le gel de ses ressources financières sous prétexte de non-solution de litige juridique. Une ruse cousue de fil blanc dont le but inavoué était d’asphyxier financièrement la LTDH, de la mettre hors d’état de nuire et de l’empêcher de poursuivre normalement ses activités.

Déterminée et résolue à défendre coûte que coûte son droit à l’existence, la LTDH n’en pas moins continué à opposer contre vent et marée une résistance farouche, revendiquent avec force, tour à tour son droit et à tenir son congrès et à mener sa mission conformément aux objectifs qu’elle s’était tracée depuis sa création en 1977.

Devant cette détermination, le régime a fait monter d’un cran l’escalade répressive en décrétant en ultime recours, et dans le mépris le plus total des principes élémentaires de la liberté d’association garantie par la loi et par les conventions internationales, l’interdiction de la tenue du 6éme congrès de la LTDH.

Il va sans dire que son obstination à vouloir liquider à tous prix l’un des derniers bastion de la culture démocratique en Tunisie augure d’un vaste projet de destruction du reste réseau associatif  et l’éradication des derniers espaces de parole et d’action, déjà fragilisés par la longue durée de répression systématique inscrite au cœur de la politique de ce régime depuis sa prise du pouvoir. Cette nouvelle tentative de main mise sur les canaux qui alimentent notre résistance quotidienne à la dictature fait également suite à d’autres tentatives qui ont  successivement visé l’association des magistrats, le syndicat des journalistes et le barreau des avocats afin de les domestiquer définitivement pour en faire des instruments dociles au service de sa politique répressive.

 

Nous Tunisiennes et Tunisiens de France et d’Europe :

v      Saluons le courage et l’abnégation des ligueurs qui ont su imposer au pouvoir, dans un admirable élan de combativité, leur propre calendrier, au lieu de subir le sien comme nous le faisions depuis des lustres.

v      Soutenons la LTDH dans son combat légitime pour la tenue de son congrès.

v      Dénonçons fermement la politique répressive du régime tunisien à l’encontre des composantes de la société civile et les différentes agressions policières exercées actuellement contre les avocats et les militants de droit de l’Homme en Tunisie.

v      Appelons les citoyen(ne)s tunisien(ne)s et les ami(e)s démocrates de la Tunisie à exprimer leur solidarité avec la LTDH dans son combat de longue haleine.

v      Organisons une permanence de solidarité et de vigilance avec la LTDH le samedi 27 mai à partir de 12h au siège de l’Association des Tunisiens en France (ATF), 130 rue du Faubourg  Poissonnière 75010 Paris

 

Signataires :

Abdellatif BEN SALEM, Anouar KANZARI, Mohamed-Lakdhar ELLALA, Tarek BEN HIBA, Ied DAHMANI, Mohamed SMIDA, Nadia CHAABANE, Rabeh ARFAOUI, Abdessattar BEJI, Khmaïes KSILA, Omaya SEDDIK, Naceur ELFAHEM, Fathi TLILI, Soufiane MAKHLOUFI, Mohiedine CHERBIB, Ahmed AMRI, Salah TAGAZ, Zouhaier ISSOUI, Houcine JAZIRI, Ameur LARAYEDH, Riadh BETAYEB, Fethi ENNAES, Kamel JENDOUBI, Sami AOUADI, Fatma BOUAMAID, Bechir GHARBI, Khaled HAMIDA, Tahar LABIDI, Adel THABET, Béchir ABID, Meriem ZEGHIDI, Noureddine BAABOURA, Lotfi HEMMAMI, Abdelouaheb HEMMAMI, Mohsen CHEBBI, Mohamed BEN SAID, Ahmed AAMRI, OUEZINI Bahija,

 

CRLDHT

INVITATION – POINT PRESSE

Suite à l’interdiction de la tenue du Congrès de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) par les autorités tunisiennes, et la grave répression à laquelle sont confrontés les avocats tunisiens, la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH), le Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH), la Ligue des droits de l’Homme (LDH), le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDH), Reporters sans frontières (RSF), le Syndicat des avocats de France, le Syndicat de la magistrature et le Barreau de Paris vous invitent à un point de presse :
Mardi 30 mai à 14 heures Au siège de la FIDH 17, passage de la Main d’Or – 75011 Paris Métro Ledru Rollin
Ce point de presse permettra de dresser un bilan de la situation de la LTDH et des défenseurs des droits de l’Homme en Tunisie. Il réunira notamment les délégués internationaux, les représentants d’ONG internationales et de barreaux, et les membres des parlements français et européen ayant fait le déplacement à Tunis pour tenter de participer au Congrès. Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme (FIDH) Réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme (REMDH) Ligue des droits de l’Homme (LDH) Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDH) Reporters sans frontières (RSF) Syndicat des avocats de France Syndicat de la magistrature Barreau de Paris Merci de bien vouloir confirmer votre présence Contact presse : Karine Appy 01 43 55 14 12/ 01 43 55 25 18 – kappy@fidh.org Karine Appy Attachée de presse Press Officer FIDH +33 1 43 55 14 12 +33 1 43 55 25 18 +33 6 68 42 93 47 www.fidh.org  

Mr Hachicha Emprisonné, Personne n’en a parlé

Blid_laique  Le mari de Mme Neila Charchour Hachicha est allé en prison dans des circonstances farfelues, avec un procès injuste et sans que personne n’en parle. Si Mme Hachicha ne s’était pas impliquée en politique aurait-il été emprisonné !? (je dis cela non pas contre elle mais au contraire, contre l’injustice dont elle est victime ainsi qu’à sa famille). Samedi dernier il a été arrêté, et on ne sait même pas où on l’a emmené. Pourquoi personne n’en a parlé !? (Source : Message publié par « Blid_laique » sur le forum « Taht Essour » de nawaat.org, le 25 mai 2006 à 9h11 PM) URL: http://www.nawaat.org/forums/index.php?showtopic=11478

 

Mme Olfa lamloum vient de réaliser une étude pour l’Institut panos paris sur la restructuration de l’espace radiophonique arabe

 

La restructuration de l’espace radiophonique arabe

Palestine, Liban, Syrie, Jordanie & Egypte

 

Olfa Lamloum

Janvier 2006

 

Etude

 

La présente étude, réalisée par l’Institut Panos Paris (IPP) entre mai et novembre 2005, et portant sur cinq pays du Machreq : la Palestine, le Liban, la Syrie, la Jordanie et l’Egypte, traite des évolutions récentes de l’espace radiophonique arabe.

 

Elle se propose de présenter les nouvelles législations qui l’organisent et de dresser un panorama des nouvelles radios privées qui ont vu le jour depuis le début des années 2000.

 

Loin de prétendre à l’exhaustivité, elle ambitionne de saisir plus particulièrement les enjeux et les tendances globales de la restructuration en cours du paysage radiophonique et ses conséquences.

 

Contact

Olfa Lamloum, Chargée de mission

olfal@panosparis.org

 

Pour télécharger l’étude, aller sur ce lien : http://www.panosparis.org/fichierProdFR/fichierProd1486.pdf

 

Sommaire du numéro 55 d’ELKHADRA http://elkhadra.org  

Décadence et médiocrité de la scène politique en Tunisie Par ZERYEB BILEL DERBALI Sonia D JANINE ALI LA POINTE http://elkhadra.org/decadenceetmediocrite.htm ************************************************ بيزنس » حقوق الإنسان«  محمدبوبكري http://elkhadra.org/le.htm *************************************************** Le dictateur Ben Ali chouchou de l’O.N.U Par Faouzia http://elkhadra.org/dictateur.htm **************************************************** L’important c’est d’exister, l’important Par Nour el Hoda http://elkhadra.org/importantcest.htm ****************************************************** La raison raisonnante Par Derbali http://elkhadra.org/laraison.htm **************************************************** Le néant humain Par Sonia .D http://elkhadra.org/leneanthumain.htm ***************************************************** LA QUESTION AMAZIGHE EN TUNISIE http://elkhadra.org/questionamazighe.htm ********************************************************* Tenons-nous vraiment à nous discréditer en tant qu’Arabo-Américains ? par Hussein Ibish * in The Daily Star, Traduit de l’anglais par Marcel Charbonnier http://elkhadra.org/tenonsnous.htm ******************************************************* The Capitalist Center: No to Financing Hamas, No to the Right of Return, Yes to Fascism Dr. Adel Samara http://elkhadra.org/capitalist.htm ****************************************** HOUSSINE http://elkhadra.org/housine.htm ******************************************** La guerre de l’Amérique pour la domination mondiale par Michel Chossudovsky http://elkhadra.org/warofamericafordomination.htm ************************************* GUERRE DE L’EAU AU PAYS DES DEUX FLEUVES par Gilles Munier http://elkhadra.org/warwater.htm *************************************** DOCUMENT à CONSULTER http://elkhadra.org/read.pdf


 

Le dictateur Ben Ali chouchou de l’O.N.U

Par Faouzia

 

Décidée par l’Assemblée générale de l’ONU le 22 mars 2006 à l’initiative de la Tunisie, soutenue par la Chine, l’Afrique du Sud, la Turquie et la Suisse, la première Journée mondiale de la société de l’information avait été célébrée le 17 mai 2006, décidément l’ONU et beaucoup de pays, la surprise vient surtout de la SUISSE qui nous a habituée à plus de rigueur, n’ont aucune éthique. Toute honte bue , la saloperie est devenue la règle à calculer de la diplomatie internationale

 

L’objectif de cette journée est de sensibiliser (plutôt de la flouer et de la conditionner) l’opinion internationale aux enjeux de l’utilisation d’Internet et des nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC) , ainsi qu’à la nécessité de réduire la fracture numérique , bien entendu la réduction de la fracture numérique doit obéir à certains fondamentaux et le plus important d’entre eux reste l’exigence de la liberté d’_expression , de penser , de critiquer et plus généralement des droits de l’homme , des pays comme la Tunisie et la chine ne doivent absolument pas avoir leur mot à dire sur cette question ,les démocraties si elles sont en phase avec leurs raison d’être , leurs principes et leurs fondements doivent marginaliser à mort ce genre de régimes barbares , c’est la meilleure et l’unique façon de combattre l’extrémisme , oui mais cela tout le monde le sait , pour les peuples opprimés comme le peuple tunisien , de telle agissements et inepties de la part des démocraties sont une humiliation de plus ,et ne veulent dire qu’une chose :la preuve , encore une , de l’indifférence des puissances à leur souffrance , et que leur collaboration active avec les dictatures est un fait absolu de la realpolitik , quelque en soit les conséquences .Il faut se rendre encore une fois à l’évidence , Ben Laden , Zarkaoui ,les Talibans , le GIA et les monstres à venir sont bien les créatures de ce genre d’agissements. La Tunisie dans la commission des droits de l’homme , c’est comme FIDEL CASTRO à la tête du tribunal pénal international .La Tunisie ce pays où la liberté d’_expression , de penser , d’écrire peut mener à la mort , où il n’existe aucun médias libre , où les sites des partis politiques d’opposition sont censurés , où les sites militants comme TUNISNEWS , NAWAAT , ELKHADRA par exemple sont plus que censurés ,mais pourchassés, agressés et diffamés.

 

Le Directeur du centre d’information des Nations Unies à Tunis, Amor Nekhili , en fait un des représentants de GANZAOUI , l’homme de main de ben Ali et tortionnaire en chef du régime , avait indiqué que le thème arrêté par cet événement mondial s’inscrit dans le cadre des recommandations du Sommet mondial sur la société de l’information (SMSI) de Tunis,le sommet de la honte , il suffit pour cela de demander aux suisses et leurs représentants ce qu’ils avaient vécu et constaté , ainsi qu’aux journalistes étrangers, recommandations( ?) relatives à l’ancrage d’une culture mondiale de la cybersécurité (sécurité informatique) ,ben voyons ; voilà nous y sommes , tenir ce genre de discours dans le fief de ben Ali ,c’est lui signer un chèque en blanc pour sa politique tyrannique , lui et sa maffia ne comprennent pas la sécurité informatique comme des personnes évoluées et civilisées , c’est la dire la lutte contre le crime organisé sous toutes ses formes , la pédophilie , la traite des blanches , la haine raciale , le négationnisme etc…, pour la dictature tunisienne la seule sécurité informatique qui a cours , c’est la mort de la liberté citoyenne , l’étouffement des libertés , la spéculation , le trafic d’influences , la propagande , la désinformation, le contrôle policier total au service des pouvoirs illégitimes , ou même certains pouvoirs qui envient l’hérésie ben Ali , comme celui de la France de Sarkozy tenté par l’illégitimité.

 

Il s’agit, essentiellement, de protéger les infrastructures numériques à travers la mise en place de mécanismes de contrôle et d’une législation fiables et le renforcement de la coopération à l’échelle nationale et internationale entre les différentes parties concernées (gouvernements, utilisateurs, développeurs,…) en vue promouvoir la sécurité de l’utilisation d’Internet et établir un climat de la confiance au niveau l’exploitation des réseaux de communication et d’informatique ,d’après la déclaration finale de cette assemblée de bonimenteurs , mais en Tunisie , nous le savons tous , toutes ces formulations resteront comme d’habitude à l’état de voeux pieux , et ne visent , comme d’habitude qu’à endormir et flouer les opinions. La dictature tunisienne a le monopole policier du développement et de l’utilisation de l’Internet , toute forme de tentative d’_expression autonome en son sein est dénoncé par le système comme action criminelle et terroriste , une opinion critique sur la toile , vaut en Tunisie et à son auteur une décision d’injustice des juges aux ordres pires qu’un crime de sang et de droit commun.

 

Le représentant onusien en Tunisie a fait savoir que, conformément aux recommandations de l’Agenda de Tunis, une Alliance mondiale des nouvelles technologies de l’information sera lancée le 17 juin 2006, dans le cadre d’une réunion du comité du suivi du SMSI de Tunis, à Kuala Lumpur (Malaisie) , qui peut encore croire l’O.N.U qui sur tous les plans n’est plus à une déroute prés , cette organisation n’est pas seulement impuissante , mais elle est devenue une sorte de caution morale opportuniste et criminelle pour toutes les violations des droits humains , ces dernières années surtout , les exemples sont nombreux. L’alliance déclare qu’elle regroupera des personnalités de renommée, des organismes internationaux, des associations,voilà tout est dit , entre la poire et le fromage on va donner encore plus de respectabilité et de moyens répressifs à des états voyous et policiers , le marché spéculatif écrasera les libertés les plus élémentaires et les plus naturels , l’éthique et les droits humains, grâce à l’ONU , Google et Cie ,

 

Ils ont , par ailleurs, annoncé la tenue, du 30 octobre au 02 novembre 2006 à Athènes (Grèce), du 1er Forum mondial sur la gouvernance de l’Internet. Le Forum débattra des moyens de faciliter l’échange d’informations sur les meilleures pratiques de l’utilisation d’Internet et d’engager un dialogue entre les pays à ce propos ( plutôt entre les ministère de l’intérieur des dictatures , l’Internet dans les pays démocratiques vit dans la transparences et la loi , le droit nationaux gèrent plus que bien cette technologie) .

 

Nekhili l’homme de service de ben Ali , la voix de son maître a souligné que le Fonds mondial de solidarité numérique vient d’être inauguré à Genève. Il a été doté d’un montant de 1,6 milliards d’euros. La Tunisie figure parmi les bailleurs de Fonds de cette structure,de qui se moque t-on ? heureusement que le ridicule ne tue pas, en tant que prétendue bailleur de fond, la Tunisie de Ben Ali dans sa logique investit encore plus dans des technologies qui lui permettront d’être encore plus performant dans la répression et la censure.

 

(Source : Numéro 55 d’ELKHADRA, http://elkhadra.org )

 


Pour un statut de mineure désiré et revendiqué…

Fouad Zaouche, Artiste peintre et écrivain

 

Qu’est-ce qui pourrait nous faire bâtir une société vraiment consensuelle ? Qu’est-ce qui pourrait réunir tous les êtres par delà leurs exigences et leurs opinions?

 

Qu’est-ce qui pourrait réunir celui qui dit : “je crois” et celui qui dit : “je ne crois pas”?

 

Une seule faculté partagée par tous et pourtant si peu utilisée par les êtres de passions et d’instincts que sont les hommes, cette faculté est le bon sens inspiré par la seule raison. Seule la raison me permet de distinguer entre le vrai, c’est-à- dire le réel, et l’illusion, ce que j’imagine, et combien la raison a du mal à se frayer un chemin dans le fatras de nos peurs, complexes et inhibitions de toutes sortes…

 

Que m’inspirent ces femmes, de plus en plus nombreuses, hélas, que j’aperçois portant un foulard sur la tête comme l’étendard de leur propre foi ? Qui pourrait nier leur droit de le porter s’il n’y avait derrière ce geste anodin une manipulation des consciences… ? Ignorent-elles vraiment les enjeux politiques qui se cachent derrière ce geste, qui est une régression pour l’ensemble des Tunisiens ? Où sont ces femmes admirables qui ont accompagné le mouvement d’émancipation dans les années 50 et 60, et qui ont œuvré et combattu pour que la femme acquière un statut juridique à l’égal des hommes, une exception qui fait la grandeur et la fierté de tous les Tunisiens ?

 

Savent-elles au moins, ces femmes qui se voilent, qu’elles minorent leurs propres droits et qu’elles retombent dans un statut de mineure sur le plan juridique et social, car ce carré de tissus est chargé d’une symbolique qui définit la chariaa qui fait des femmes des êtres inférieurs ? Peut-on imaginer que ces femmes désirent et revendiquent consciemment ce statut infamant ? Il faut tenter de les convaincre que l’expression de leur foi sincère n’est pas dans le port de ce fichu qui est lui-même le signe de leur défaite annoncée.

 

Les femmes tunisiennes sont devenues un exemple pour toutes les femmes arabes qui mènent le combat pour leur émancipation et chaque femme qui se voile est pour moi une défaite de l’intelligence, car des femmes et des hommes se sont battus et se battent encore pour inscrire la Tunisie dans la modernité.

 

Que veut dire la modernité ? Ce n’est pas l’ordinateur le plus sophistiqué qui fait la modernité, même s’il nous permet d’accéder à cette modernité ; non, la modernité , concerne l’évolution des consciences et la compréhension objective du monde et de son évolution telle que la science le permet.

 

Que voit-on autour de nous ? Un monde fracturé, violent et cynique où seul l’intérêt prime, et cela est l’œuvre des passions humaines, nous sommes trop souvent les inventeurs de notre propre malheur et la foi est trop souvent vécue comme une passion dévastatrice, à l’origine des plus grandes violences… Ainsi, il n’y a pas si longtemps, à nos frontières, en Algérie, pendant une décennie tragique, on a égorgé, tué, massacré au nom d’un Dieu clément et miséricordieux, cent mille victimes, car il y avait des gens qui croyaient instaurer un Etat islamique, pur et parfait et, malgré cette barbarie, certains continuent de croire en cet état théocratique… Ces gens se croient-ils meilleurs que les califes qui ont succédé au Prophète et qui n’ont pu empêcher la chute du califat ? Quelle prétention ! Et peut-on croire en l’unité du Monde arabe lorsque l’histoire nous enseigne les incessantes luttes fratricides qui ont jalonné la route chaotique de ce peuple et qui perdurent jusqu’à nos jours, ce qui fait le jeu de ceux qui divisent pour régner.

 

L’histoire de la Tunisie, depuis son indépendance, est exceptionnelle, car elle a toujours su se placer à la marge de ces conflits dérisoires et je me flatte de me définir comme Tunisien, c’est-à-dire en phase avec l’évolution du monde, ne comptant que sur ses propres forces et non sur “l’amitié” de pays prétendument “frères”. Ah, si nous réapprenions à parier sur l’intelligence, car il faut rappeler que les Arabes ne contribuent que pour une part infinitésimale dans la découverte et la création de brevets. N’est-ce pas cela la vraie priorité ? Où sont les Ibn Sinna, les Ibn Rochd, les Ibn Zohr…?

 

Que ne sait-on tirer les leçons de l’Histoire et de tous les empires souvent millénaires balayés par les vents de l’Histoire… Les satellites nous montrent une planète fragile et somptueuse flottant dans les immensités sidérales et si nous prenions un microscope, nous verrions des insectes fourmillant à sa surface, des insectes qui ont notre apparence, regroupés en tribus dont chacune brandit ses croyances comme la seule vérité…

 

A cette femme voilée qui arrange son fichu face à son miroir et qui cache avec ostentation sa petite mèche de cheveux coupable à ses yeux, je veux dire que ce geste n’est pas innocent et qu’il est tragiquement désespérant car il renvoie à la tonitruante ignorance de celui qui croit savoir.

 

Il y aurait de quoi désespérer en l’espèce humaine s’il n’y avait cette petite flamme vacillante et fragile en ces temps difficiles, celle de la raison qui nous laisse espérer en un monde meilleur.

 

(Source : « Réalités » N°1065 du 25 mai 2006)

 


Maroc- Des centaines d’islamistes de Justice et charité inquiétés

Reuters, le 26 mai 2006 à 15h02 RABAT, 26 mai (Reuters) – Plus de 300 militants de Justice et charité, le principal mouvement islamiste marocain, ont été interpellés cette semaine dans plusieurs villes du royaume, a-t-on appris vendredi de source proche de ce groupe toléré mais non autorisé.
Un des dirigeants d’Al Adl oua al Ihsane, Mohamed Abdelli, et 181 autres militants ont été arrêtés jeudi soir à Oujda et dans la localité proche de Béni Modha, à un demi-millier de km à l’est de Rabat.
« La police a fait irruption dans les deux cas alors que les militants étaient réunis et les ont arrêtés avant de vider les locaux de tout ce qu’ils contenaient, notamment des ordinateurs et des livres », a déclaré à Reuters un représentant du groupe.
Un autre a fait état de l’interpellation depuis lundi de quelque 150 « frères » à Rabat et dans trois autres villes, tout en précisant que la plupart avaient depuis été relâchés. Ce coup de filet « sans précédent » a été déclenché, selon un porte-parole du groupe, Fathallah Arslane, par ce que les autorités ont considéré à tort, sur la foi de commentaires de presse, comme un appel à la révolte (Kaouma).
Certains médias marocains ont affirmé que les dirigeants du mouvement, le plus important groupe d’opposition avec 250.000 militants, avaient appelé à une telle intifada pour instaurer un Etat islamique intégriste au Maroc.
Arslane a fait valoir que « l’opération portes ouvertes » lancée il y a quelques semaines par Justice et charité pour se faire mieux connaître avait été mal interprétée par la presse.
Un autre dirigeant du mouvement a assuré à Reuters que c’est le succès de cette opération qui avait poussé le pouvoir marocain à passer à l’action contre Justice et charité à un an des élections législatives.
REUTERS

SUISSE : L’AFFAIRE DE LA « TAUPE » S’AMPLIFIE… Espionnage présumé du Centre islamique de Genève

Christoph Blocher dément l’existence d’un agent provocateur

ATS, le 26 mai 2006 à 12h41 Genève (ats) Christoph Blocher a écrit au directeur du Centre islamique de Genève (CIG) Hani Ramadan. Dans sa lettre, le conseiller fédéral dément que le Service d’analyse et de prévention ait mandaté un « agent provocateur » pour infiltrer l’institution. Hani Ramadan a confirmé vendredi avoir reçu ce courrier, dont « Le Temps » a publié des extraits. La lettre de M. Blocher ne dit rien sur la surveillance qu’auraient exercé les services de renseignements suisses sur le CIG. En revanche, elle exclut la présence d’une taupe chargée de compromettre Hani Ramadan. Hani Ramadan veut en savoir plus Les explications de M. Blocher n’ont pas convaincu M. Ramadan. Ce dernier indique avoir pu parler à l’agent des renseignements fédéraux qui avait pour mission de l’espionner. Cette personne, en fuite en Egypte, lui aurait avoué qu’elle surveillait le centre pour voir si des activités douteuses s’y déroulaient. L’agent des renseignements s’est également exprimé dans divers médias, affirmant qu’il avait été engagé pour fabriquer des preuves afin de lier le CIG avec des combattants islamistes partis en Irak. Hani Ramadan aimerait bien savoir si ces déclarations sont exactes. Il faudrait pour cela que l’espion vienne s’expliquer à Berne. Pas de démenti Pourquoi ne le reçoit-on pas? doit-on cacher certaines vérités? s’interroge M. Ramadan. L’agent des renseignements parle aux journalistes, il ne doit pas être difficile à trouver. De plus, aucun des propos qu’il a tenus dans la presse n’a pour l’instant fait l’objet d’un démenti de Berne, a-t-il relevé. Du côté de la Confédération, le silence est de mise. « Nous ne pouvons confirmer la correspondance entre Christoph Blocher et d’autres personnes. Si une personne en publie le contenu, c’est son affaire », a déclaré le porte-parole du Département fédéral de justice et police (DFJP), Livio Zanolari.
(Source : www.tsr.ch, le 26 mai 2006)

LETTRE. Le conseiller fédéral se montre confiant dans «les usages» des services secrets.

«Taupe» infiltrée: quand Christoph Blocher écrit à Hani Ramadan

C’est, sans doute, le premier courrier qu’adresse le conseiller fédéral Christoph Blocher à Hani Ramadan. Sa lettre, datée du 16 mai, est en fait une réponse à celle que lui avait envoyée, deux semaines plus tôt, le directeur du Centre islamique de Genève. Hani Ramadan s’interrogeait: quelle était la mission exacte de Claude Covassi, cet homme aujourd’hui en fuite en Egypte, qui se présente comme un agent des services de renseignement fédéraux et qui assure que son objectif était de compromettre le Centre islamique? «Etant donné la tournure prise par cette affaire et les nombreux articles parus dans la presse, il nous semble impossible de ne pas faire toute la lumière» sur la question, écrivait Hani Ramadan. De fait, l’histoire de Claude Covassi n’a cessé de prendre de l’ampleur ces dernières semaines. Non seulement la presse suisse, mais aussi des journaux israéliens ou américains détaillent, chaque fois avec plus de précisions, le récit de cet espion en cavale, qui n’en démord pas: son supérieur au sein du Service d’analyse et de prévention (SAP), lui, avait demandé de fabriquer certaines «preuves» afin de lier le Centre islamique de Genève avec des militants islamistes partis combattre en Irak. La crédibilité de la version donnée par Claude Covassi s’est notamment accrue à la suite d’informations selon lesquelles son travail aurait contribué, dans une affaire sans lien avec le Centre islamique, à démanteler un embryon de réseau terroriste. Ce groupe planifiait l’attaque d’un avion de ligne israélien au départ de Genève, au moyen d’un lance-roquettes acheté en Russie. «Aucun mandat» «Rien ne m’autorise à dire aujourd’hui que les services de mon département ont agi au mépris de la législation de la Suisse, ou de sa tradition et de ses valeurs humanistes», répond Christoph Blocher dans sa missive. «Le SAP, dit-il encore, n’a donné aucun mandat relatif à l’intervention d’un agent provocateur [dans le Centre islamique de Genève], voire à l’imputation fallacieuse de moyens de preuve.» Selon le conseiller fédéral, «il n’est nullement dans les usages de ce service de procéder de la sorte.» Hani Ramadan, jeudi, ne se montrait qu’à moitié satisfait par la lettre du ministre UDC. «Nous avons une base très solide pour demander des explications supplémentaires», affirme-t-il en jugeant «impératif» de faire revenir Covassi en Suisse, «pour sa propre sécurité». «De quoi a-t-on peur? s’interroge le directeur du Centre islamique. Il faut qu’il soit rapatrié pour des raisons humanitaires et il faut qu’il soit entendu pour des raisons démocratiques», estime-t-il. De fait, Claude Covassi a fait savoir, il y a déjà plusieurs semaines, qu’il était prêt à expliquer sa version des faits à la Délégation des commissions de gestion, l’organe parlementaire de contrôle des services secrets. L’agent affirme qu’il a même fait envoyer, de Madrid, un enregistrement qui confirme ses dires. Mais l’envoi ne serait jamais arrivé à Berne. «Hani Ramadan a droit à une réponse précise», estime Ueli Leuenberger (Vert/Ge), qui a interpellé le gouvernement sur cette question. Le conseiller national reconnaît cependant que les services de renseignement ont besoin d’une certaine marge de secret pour pouvoir travailler. Pour plus de précisions, Christoph Blocher renvoie Hani Ramadan à la Délégation des commissions de gestion. Mais celle-ci refuse de communiquer, comme le confirme son président Hans Hofmann (UDC/ZH). «Cela avance à grande vitesse, se contente-t-il de dire. Je crois que nous recevrons bientôt le paquet en provenance de Madrid.» (Source : « Le Temps » (Suisse), le 26 mai 2006)

Hani Ramadan: «De quoi les autorités ont-elles peur?»

TAUPE – Le directeur du centre islamique menace de déposer plainte.

La taupe infiltrée au Centre islamique poursuit ses révélations. Hani Ramadan, la «cible à éliminer», s’étonne du silence des autorités suisses. — Vous avez obtenu les explications que vous attendiez? — Non. Je n’ai toujours pas reçu de réponse de Christoph Blocher. J’attends toujours qu’il m’explique pourquoi on a infiltré le Centre islamique de Genève. Cela fait maintenant trois mois que la presse a révélé que j’étais espionné. Le silence des autorités me trouble. — Claude Covassi (alias la taupe) doit donc revenir en Suisse? — Il ne peut pas rester dans cette situation. Vous vous rendez compte, un Suisse qui se réfugie en Egypte… Il est dans une position extrêmement délicate, surtout depuis que l’on sait qu’il a aidé à arrêter des terroristes. Sa vie est peut-être en danger. Il faut le faire revenir pour qu’il s’explique une fois pour toutes. — Vous lui en voulez? — Non. Il s’est repenti. Aujourd’hui, il agit en bon musulman. Il a un discours nuancé. Je crois que c’est pour cela qu’il veut parler. Il était d’accord pour traquer les terroristes mais pas pour monter une cabale contre moi. Ce n’est pas plus compliqué que cela. Il y a une limite qu’il n’a pas voulu franchir — Il porte des accusations très graves… — Oui, il affirme avoir les enregistrements d’une conversation avec son officier traitant qui lui dit «Ramadan est une cible à éliminer». On lui aurait demandé d’introduire les noms des hommes partis combattre en Irak sur les fichiers informatiques du Centre islamique. C’était pour pouvoir me coincer. — Comptez-vous déposer plainte? — Jusqu’à maintenant j’ai fait confiance à nos institutions. Le conseiller national Ueli Leuenberger a entamé des démarches par deux fois. Pour l’instant, elles sont restées sans suite. — Vous ne faites plus confiance aux institutions? — Je commence à avoir des doutes. Quand j’entends dire qu’on a proposé à Claude Covassi de revenir clandestinement en Suisse, cela me paraît étrange. Il doit rentrer en Suisse de façon officielle et être entendu par la commission parlementaire. VALÉRIE DUBY ET ALAIN JOURDAN / RED (Source : « 24 Heures » (Suisse), le 24 mai 2006, page 5)

Programme de TV-allemande
 

En bas vous trouvez quelques émissions qui peuvent interesser les lecteurs germanophone. La date de ses émissions est le mardi 30 mai 2006. Si vous trouvez que cela n´est pas compatible avec votre concept, vous pouvez laisser seulement l´émission concernant la Tunisie ou bien encore la dernière dans la liste concernant l´Algérie.

Di. 30.05.2006

13.30h..14.00h – Phoenix

„Allahs Bestatter, Muslime auf der letzten Reise“

Sehr guter Bericht über die islamische Beerdigung und ein entsprechendes Beerdigungsunternehmen

 

15.15h..16.00h – NDR

„Dagestan“

Land über den Wolken; Reportage über das muslimische Land im Kaukasus

 

16.30h..17.15h – 3Sat

„Tunesiens Süden“

Bei Berberfrauen und Wüstensöhnen; Reportage

 

18.00h..18.30h – Phoenix

„Allahs Bestatter, Muslime auf der letzten Reise“

Sehr guter Bericht über die islamische Beerdigung und ein entsprechendes Beerdigungsunternehmen

 

20.15h..21.00h – Phoenix

„Libyens Wüstenwasser“

Doku über das große Bewässerungsprojekt des Landes

 

20.45h..21.35h – Arte

„Irak, wenn US-Soldaten sterben“

Themenabend: Amerikas verlorene Unschuld; Doku über den Tod von US-Soldaten; ca. 2.300 bisher

 

21.35h..22.50h – Arte

„Nicht in unserem Namen“

Themenabend: Amerikas verlorene Unschuld; Gegner des Irakkrieges in den USA, Betroffene und ihre Angehörigen kommen zu Wort

 

22.15h..23.15h – RTL2

„Für den Job in die Wüste“

Aus der Reihe exklusiv wird über Deutsche die in Dubai arbeiten berichtet, die dort aus dem Wirtschaftsleben nicht mehr wegzudenken sind

 

22.15h..23.00h – Phoenix

„Iran, die Schätze der Mullahs“

Reportage über die Wirtschaft des Irans und deren Gewinner und Verlierer

 

23.05h..00.00h – ORF2

„Kreuz & Quer“

Mit Feuer und Schwert; Doku über die gewaltbereiten Fundamentalisten in den großen Religionen

 

01.15h..01.45h – Phoenix

„Christliche Schwestern für alte Muslime“

Reportage über die Altenversorgung in Algerien


Skandalöse Menschenrechtslage in Tunesien Düstere Bilanz von Amnesty International

Die Ausweisung eines Schweizer Vertreters von Amnesty International wirft ein Schlaglicht auf die skandalöse Menschenrechtslage in Tunesien. Anwälte werden drangsaliert, Aktivisten eingeschüchtert und eingekerkert, die freie Meinungsäusserung wird behindert. pgp. Madrid, 25. Mai Am letzten Sonntag ist, wie bereits kurz gemeldet, Yves Steiner, Vorstandsmitglied der Schweizer Sektion von Amnesty International, von einem Grossaufgebot der politischen Polizei in Tunis unsanft festgenommen und in ein Flugzeug nach Paris gesetzt worden. Steiner hatte an einer Versammlung der tunesischen Amnesty- Sektion teilgenommen. Laut der staatlichen tunesischen Nachrichtenagentur TAP soll er sich beleidigend und unanständig benommen, gegen die Gesetze des Landes verstossen und dessen Souveränität angegriffen haben. Diplomatische Konfrontation mit Bern In Bern wurde der tunesische Botschafter ins Aussenministerium zitiert, das die Ausweisung kritisierte und das Vorgehen der Polizei als unverhältnismässig bezeichnete. In Tunis verlautete daraufhin, man benötige von niemandem eine Lektion und bedaure, dass die Schweiz auf eine unübliche und nicht den diplomatischen Gepflogenheiten entsprechende Art reagiert habe. Tunesien sei ein souveränes Land, ein Rechtsstaat, offen und tolerant, wo die bürgerlichen Freiheiten von der Verfassung geschützt seien. Dass ausgerechnet Steiner den Unwillen des Regimes erregte – es waren auch andere Ausländer an der Amnesty-Versammlung zugegen -, ist wohl nur im Rückblick auf den Uno-Gipfel zur Informationsgesellschaft zu verstehen, der im letzten November in Tunesien stattfand. Steiner hatte daran teilgenommen und wie andere Delegierte von Menschenrechtsorganisationen das Gastgeberland kritisiert. Vor allem hatte Bundesrat Schmid als Vertreter der Schweiz in Anspielung auf die Verhältnisse in Tunesien gesagt, es sei inakzeptabel, dass in Uno-Mitgliedstaaten Bürger eingesperrt würden, nur weil sie die Behörden in Internet und Presse kritisierten. Die Lektionen, die Tunesien selbst in Sachen Menschenrechte erteilt, sind eindeutig. Im eben veröffentlichten Jahresbericht 2006 von Amnesty International lautet die Bilanz zu diesem Land für das letzte Jahr: «Dutzende von Personen sind nach unfairen Prozessen unter Anklage des Terrorismus zu langen Gefängnisstrafen verurteilt worden. Weiterhin wird von Folter und Misshandlung berichtet. Hunderte von politischen Gefangenen sind in Haft, viele seit über einem Jahrzehnt. Trotz Versprechungen der Regierung, von langer Isolierung abzusehen, liegen nach wie vor Berichte über Einzelhaft und die Verweigerung ärztlicher Pflege im Gefängnis vor. Die Meinungs- und die Versammlungsfreiheit sind stark eingeschränkt.» Politischer Gefangener im Hungerstreik Daran hat sich auch in den letzten Monaten nichts geändert. Amnesty hat im März und April Appelle erlassen zugunsten des Rechtsanwalts und Menschenrechtlers Mohammed Abbou, der wegen der schlechten Behandlung als politischer Gefangener in den Hungerstreik trat, und zugunsten Lasad Jouhris, der mit acht andern Anwälten und Menschenrechtlern zusammen eine Organisation von Folteropfern gegründet hatte, die gegen die Straflosigkeit der Folterer protestiert, und der nun von den Sicherheitskräften drangsaliert wird. Human Rights Watch meldete am 19. Mai, dass gewöhnlichen Mitgliedern der Tunesischen Liga für Menschenrechte (LTDH) von der Polizei der Zugang zu einer Trauerfeier für den am 11. Mai verstorbenen Aktivisten und Mitgründer des Conseil national pour les libertés verwehrt wurde. Seilziehen um die Menschenrechts-Liga Um die LTDH ist ein Seilziehen im Gang, das typisch ist für die Praxis des tunesischen Regimes, unabhängige Organisationen durch Infiltration zu schwächen, wenn sie nicht durch willfährige Gegenorganisationen ausmanövriert werden können. Im vergangenen September hatte ein Gericht in Tunis[25] die Generalversammlung der Liga suspendiert, offenbar auf Klage von ausgestossenen Mitgliedern, die der Regierungspartei RCD (Rassemblement constitutionnel démocratique) nahestehen. Die Versammlung ist jetzt für dieses Wochenende geplant, und wiederum wollen mit der Staatsmacht verbandelte Mitglieder sie verhindern, unter anderem mit dem Argument, dass der endgültige Gerichtsentscheid hängig sei, der nun plötzlich für den 3. Juni angekündigt worden ist. Die vom Anwalt Mokhtar Trifi geführte Liga will den Kongress trotz der Wahrscheinlichkeit des Eingreifens der Polizei abhalten. Ein Senator, Ridha Mallouti, der zu den LTDH-Dissidenten gehört, wirft der Führung vor, die Liga zu politischen Zwecken zu missbrauchen und ausländischer Einmischung zu öffnen. Proteste der Anwaltskammer Seit dem 9. Mai haben Mitglieder der tunesischen Anwaltskammer mehrmals vor deren Sitz gegenüber dem Justizpalast und vor dem Parlament für die Unabhängigkeit der Justiz demonstriert. Nach dem Eingreifen der Polizei benötigten einige Teilnehmer ärztliche Behandlung. Der Protest der Juristen richtet sich gegen das von den beiden Parlamentskammern am 9. und 11. Mai verabschiedete Gesetz zur Schaffung eines Instituts zur Ausbildung der Rechtsanwälte, das laut der Anwaltskammer vom Justizministerium eigenmächtig ausgearbeitet wurde, obwohl dafür eine gemischte Kommission unter Beteiligung des Berufsverbandes vorgesehen war. Das Projekt war überdies Teil eines von der EU finanzierten Programms zur Modernisierung der Justiz. Nach Ansicht der Anwaltskammer hätte die Ausbildungsstätte von einem mehrheitlich aus Rechtsanwälten bestehenden Verwaltungsrat geführt werden sollen. Die Regierung sei aber nur insofern entgegengekommen, als der Direktor ein praktizierender Anwalt sein müsse; zum Aufbau und zur Finanzierung des Instituts habe die Anwaltskammer freilich nichts zu sagen. Dass Tunesien kürzlich in den neuen Uno- Menschenrechtsrat gewählt wurde, versteht die Regierung unter Präsident Ben Ali als Anerkennung für seine Vorreiterrolle auf diesem Gebiet. «Als Land der Toleranz und des Dialogs hat Tunesien sich immer angestrengt für die Verteidigung der universalen Werte und der gerechten Sache der Freiheit und der Menschenwürde», hiess es dazu in einem Communiqué des Aussenministeriums. (Source: « Neue Zürcher Zeitung » (Suisse), le 26 mai 2006, page 9)


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