27 mai 2006

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2196 du 27.05.2006

 archives : www.tunisnews.net


LTDH: La Tunisie en état de Siège aujourd’hui 27 mai 2006 Comité international de soutien aux internautes de Zarzis: Aymen MCHAREK, citoyen allemand, empêché de quitter le territoire AFP: Grève de la faim de 48 heures du Conseil de l’ordre des avocats tunisiens AP: Tunisie: grève de protestation du Conseil de l’ordre des avocats Libération : Ben Ali met les droits de l’homme en sourdine
Yahyaoui Mokhtar: Réflexions et lumières sur la notion du « POUVOIR » : III- pouvoir et pressions etrangeres Hannibal: Il faut reconstruire Carthage Le Journal : l’institut de la discorde… ATS: Une ONG demande à la Suisse d’intervenir en faveur des Palestiniens

 

Ligue Tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme

21, rue Baudelaire – El Omrane – 1005 Tunis

Tél : 71.280596 – Fax : 71.892866

E-mail : ltdhcongres6@yahoo.fr

 

 

Flash Info

 

La Tunisie en état de Siège aujourd’hui 27 mai 2006

 

Le jour du congrès, le local central de la Ligue assiégé

Un dispositif impressionnant de policiers en uniforme et en civil et d’individus douteux a imposé, au matin de l’ouverture du 6ème congrès de la LTDH interdit par les autorités, un siège implacable autour du local central de la Ligue. Seuls les membres du Comité Directeur ont pu y accéder, tous les congressistes ont été bloqués par des barrages placés sur toutes les rues avoisinantes.

Depuis la veille la quasi-totalité des membres du comité directeur étaient déjà soumis à une filature rapprochée continue par des voitures banalisées anonymes et des notes de la police. Cette filature individuelle s’est poursuivie jusqu’à la rédaction de ce flash info.

 

La capitale en état de siège

La capitale s’est réveillée le matin du 27 mai 2006 en état de siège. Toutes les entrées de la ville, les stations de bus, de voitures de louage et la gare sont sous haute surveillance pour empêcher les congressistes, membres des Comités de Sections de tous le pays de quitter ces points de passage pour joindre le local centrale de la Ligue où devait se tenir le 6ème congrès interdit par les autorités.

 

Campagne de presse calomnieuse contre la Ligue

Une campagne de presse anti-ligue a été orchestrée le matin par plusieurs quotidiens dont la presse, Assabah, le Temps, Echourouk. Cette campagne a pris la forme de communiqués communs signés par les présidents autoproclamés des sections fictives et des interviews de certains d’entre-eux. Fidèle à leurs habitudes, les journaux ont usé d’intox, de menaces et de calomnies contre le Comité Directeur de la Ligue.

 

Les invités de la Ligue au 6ème congrès pourchassés et interdits de quitter leurs régions

Les barrages policiers n’ont pas épargné les invités de la Ligue pour assister à la séance d’ouverture du 6ème congrès, parmi les militants des sections, les démocrates et les syndicalistes venant des différentes régions du pays. Munis listes nominatives, du numéro de plaques minéralogiques, les agents de police ont pourchassé les invités et les ont obligé à rebrousser chemin sous les injures et les menaces.

 

Plusieurs congressistes arrivent à déjouer le blocus policiers et regagnent Tunis

Plusieurs membres des Comités des sections de la LTDH ont pu regagner la capitale déjouant le blocus policier implacable et les nombreux barrages bloquant les routes du pays tout au long de la journée du 27 mai 2006. Certains ont devancé les agents de police et ont joint la capitale la veille du Congrès.

 

Bizerte en état de siège

Des barrages de sécurité ont été placés sur toutes les routes reliant Bizerte aux autres villes du pays. Les agents de police munis de listes arrêtent les voitures pour contrôler l’identité des passagers et identifier les membres du comité des sections dans le but de les empêcher d’arriver à la capitale.

Après vérification ont a constatés que toutes les villes où existe une section de la LTDH ont subi le même sort.

 

Le comité de section Bizerte immobilisé sur l’auto-route de Tunis

Les membres du comité de la section de Bizerte Mr. Ali Ben Salem, Abdejabbar Meddani, Lotfi Hajji ; accompagnés de Mr. Med Ben Said, militant de la Section, ont été bloqués par la police à la sortie de la ville. Leurs documents ont été confisqués et leur voiture immobilisée pour les empêcher de prendre la route de Tunis. Deux membres du comité, Ali Taghraouit et Mohamed Bouaynaya ont pu déjouer les barrages policiers et regagner la capitale mais empêchés comme tous les autres congressistes d’arriver au local central.

 

Anouar Kousri détourné puis relâché

Anouar Kousri, Membre du Comité Directeur, a été arrêté ce matin sur la route de Bizerte-Tunis par une patrouille de la Garde Nationale qui l’a détourné vers la poste de police. Et a confisqué ses papiers avant de le libérer mais il a été filé par une voiture de police puis par un agent de la Garde Mobile jusqu’au local central. La veille M. Kousri a été soumis toute la journée à une filature implacable.

 

Le Président de la section de Béja harcelé

M. Zouheir Ben Youssef, Président de la Section LTDH de Béja a été arrêté à la sortie de la ville par plusieurs policiers qui ont fouillé sa voiture et  voulu prendre possession des copies d’examens devant ses protestations, les policiers l’ont relâché après avoir consulté par téléphone leur supérieur. Il a été soumis à une filature implacable jusqu’au lieu de son travail à la faculté des lettres de Kairouan

 

Le comité de Kélibia interpellé

Une filature rapprochée a été imposée dès le matin du 27 mai 2006 par la police de la ville de Kélibia aux membres du Comité de la Section. La voiture louage transportant Mr. abdelkader Dardouri, Président de Section et Mr. Nabil Mtaallah membre du Comité a été bloquée au niveau du village de  Liba durant plus d’une heure sous prétexte de contrôle de papier.

Relâchés, ils ont été de nouveau arrêtés à la place Barcelone à Tunis par le chef de l’équipe de renseignement de Menzel Temim qui les a talonnés depuis Kélibia. Il les a obligés de rebrousser chemin et les a embarqués sur la voiture même qui les a filés.

 

Même scénario d’harcèlement contre les congressistes de Mahdia

Les congressistes, membres du Comité de Section de Mahdia, Mr. Ahmed M’Sallemi et Mr. Mohamed Sayoud, ont été empêchés de quitter la ville pour se rendre à Tunis et participer aux 6ème Congrès National de la LTDH.

 

Surveillance rapprochée imposée à Mr. Abderrahman Hidhili, membre du Comité Directeur

Mr. Hidhili Abderrahman, membre du Comité Directeur de la LTDH a été soumis durant les journées de vendredi et samedi à une surveillance rapprochée à Ksibet el Mediouni par deux voitures de police qui ont passé la nuit devant son domicile. La filature s’est poursuivie, samedi 27 mai 2006, sur la route de Tunis. La voiture louage le transportant a été arrêtée plusieurs fois pour contrôle de papier.

 

Mr. Salem Haddad intercepté

M. Salem Haddad, Président de la Section LTDH de Monastir a été intercepté  par des agents de police à sa descente du taxi louage venant de Monastir. Empêché de quitter la station de Moncef Bey, police lui a signifié qu’il devra regagner  son point de départ.

 

Journée de solidarité à l’Association Mauritanienne des Droits de l’Homme

Dans une communication téléphonique du Mercredi 24 mai 2006 Mme Aicha Sediki, Vice-Présidente de l’Association Mauritanienne pour la Défense des Droits de l’Homme, nous a informé que leur Association a déclaré  la journée du 24 mai 2006 comme journée de solidarité avec la LTDH et pour son droit à tenir son 6ème Congrès prévu pour les 27 et 28 mai 2006.

 

Les invités arabes et étrangers arrivés à Tunis mais empêchés de rejoindre le siège de la LTDH

·         Abdelhamid Amine :  AMDH

·         Boubaker Lagou  : OMDH

·         El Hassine Aloui Hassne : Forum justice et vérité

·         Eva Nostrom  : REMDH

·         Robert Bret : Sénateur PCF

·         Jean René Farthouat : Ancien Bâtonnier de Paris

·         Dominique Tricaud : C. Ordre des Avocats Paris

·         Moncef Garrouri : FTCR

·         Michel Tubiana : LDH/FIDH

·         Lakhdhar Ellala : ATF

·         Hélène Flautre : Députée Européenne

·         Mme Agnès Herzog : Vice-Présidente du Syndicat de la Magistrature (France)

·         Fatma Kesila : CRLDHT

 

A Kairouan

Les membres du comité de la section de Kairouan de la LTDH congressistes au 6ème congrès de la Ligue ont été empêchés de quitter leur ville pour rejoindre la capitale. Les voitures particulière Président de la section Massoud Romdhani et des membres Mahmoud Oueslati et Ali Baazaoui a été bloqués à la sortie de la ville et obligé de retourner. Un autre membre du comité Hamda Maamer a  été empêché de monter dans un louage (Grand taxi).

 

Salah Belhouichet ramené de force à Medenine

M. Salah Belhouichet, Secrétaire Général de la Section de Medenine est arrivé à 5h30 du matin à Tunis. Mais il a été séquestré à la station puis remis de force dans le premier bus en direction de Medenine flanqué par un agent de police.

 

Idem pour Hichem Bouattour

M. Hichem Bouattour, Vice-Président de la section de Tozeur-Nafta a été intercepté à son arrivé à 7h00 du matin à la station de bus de Tunis. Il a été obligé par la police de reprendre le bus en partance Tozeur à 11h00 du matin.

 

Idem pour Fethi Titay

Fethi Titay de la section de Gafsa a subi le même traitement. Séquestrations à la station de louage, contrôle de papier puis chemin de retour forcé à Gafsa.

 

Blocage des membres du comité de Nafta

Les membres du comité de la section de Nafta en route pour Tunis ont été bloqués sur la voie publique au niveau de la ville de Gafsa.

 

Des congressistes de Sousse et de Monastir empêchés de se déplacer

La police de la ville de Sousse a arrêté la voiture transportant Mr. Jamel M’Salem, Président de la section de Sousse, Mme Rekaya Baazaoui et Abderrazak Athmouni membre du comité de la même section ainsi que Mme Hamida Dridi, Secrétaire Générale de la section de Monastir et Abdelmajid M’Sallemi bloqués par un barrage avant même de quitter Sousse.

 

Le café « l’Univers » fermé acte despotique sans précédent

Les autorités ont donné l’ordre vers 14h30 de fermer le café l’Univers au centre de la capitale pour empêcher les congressistes et les invités de la Ligue interdits d’accéder au local central de se réunir.

 

Tous les cafés de l’entourage du siège ont été fermés

Tous les cafés de l’entourage du siège central de la Ligue ont été fermés sur l’ordre de la police et ce pour empêcher tous les congressistes et les invités de la Ligue de se retrouver ensemble après leur refoulement.  

Les militants de Mateur bloqués par la police

Les membres du Comité de la section de Mateur ont été empêché par plusieurs agents de l’ordre de quitter la ville et rejoindre la capitale pour assister aux travaux du 6ème congrès.

 

Habib Bou’ouni de la section de Sfax Nord intercepté

M. Habib Bou’ouni, membre du comité de la section de Sfax Nord a été intercepté par la police à son approche du local central de la Ligue

 

Maître Nejib Hasni empêché d’arriver à Tunis

Maître Nejib Hasni, et un ami qui l’accompagnant à Tunis pour des contrôles médicaux nécessaires avant une intervention chirurgicale ont été bloqués, au niveau de la ville de Testour.

 

Le comité de section de Hamma-Lif – Zahra – Radès

Ridha Barakati, Abdallah Garram, Lassaad ben Sliman, Jamel Malki et Moncef Chrigui, membres du comité de la section Hamma-Lif – Ezzahra – Radès ont été empêché d’arriver au local central de la Ligue et de participer au 6ème Congrès National.

 

Message de solidarité de Mr Yves Steiner

Je m’imagine la situation sur place. Toute ma solidarité avec la LTDH. Amitiés. Yves STEINER.

 

Violences et agressions verbales obscènes contre des membres du comité directeur devant les invités étranger

Les membres du Comité Directeur Souhayr Belhassen, Hatem chaabouni, Abderrahman Hdhili, Balkis Allagui et Abdellatif Baili ont été physiquement et verbalement agressés par les agents de police. Ces scènes de violence inouïe se sont déroulées devant la délégation européenne Hélène Flautre que les membres du Comité Directeur voulaient accueillir derrière les barrages les empêchant d’accéder au local central.

Les amis marocains et d’autres invités étrangers ont été également agressés et bloqués par les barrages de la police alors qu’ils étaient accompagnés par Mokhtar Trifi Président de la Ligue.

Mme Khadija Cherif, ex-membre du comité directeur de la LTDH et militante associative a été giflée et agressée verbalement par des agents utilisant un langage ordurier.

 

 


 

6ème congrès de la LTDH 27 mai 2006

 

17h45

flash d’information:

 

Devant l‘impossibilité de tenir le congrès, les délégués des sections ayant été refoulés par la police avant leur arrivée à Tunis, les délégations internationales et les invités au 6ème congrès de la LT D.H, ayant été brutalement  refoulés, une réunion du comité directeur de la LTDH  fixée à 16h00 et devant se tenir en présence des délégations étrangères et des représentants des partis politiques de l’opposition a été empêchée par la police.

 

Les membres de la délégation marocaine ont été brutalement malmenés.

 

Les membres du comité directeur qui se trouvaient à l’intérieur du siège de la LTDH sont sortis pour essayer de faire accéder les délégués et les invités à l’intérieur du siège mais la police les a tabassés: Souheir Belhassen,  Belkis Mechri Allegui, Abderrahman Lehdhili, Hatem Chaabouni,

 

D’autres militants dont, Héla Abdeljouad,  Khédija Cherif, Samia Abbou, Safa Eddine Moukaddami ont été tabassés.

 

Des membres d’ONG nationales et internationales, invités, ont également été tabassés, dont Lakhdar Ellala, Fatma Ksila.

 

Certains militants ont été pourchassés jusqu’à l’intérieur des cafés environnants

 

Permanence de Solidarité et de Vigilance

Pour tout contact  ATF  01.45.96.04.06

 


Comité international de soutien aux internautes de Zarzis

Présidente : Hélène Flautre, Parlementaire européen

Site www.zarzis.org

 

 

Omar Chlendi arrivé à Paris

Aymen MCHAREK, citoyen allemand, empêché de quitter le territoire

 

 

Alors que nous venons d’accueillir, hier vendredi 26 mai, Omar Chlendi, le fils de Térésa Chopin, arrivé à Paris, via le Portugal, nous apprenons que la police de l’aéroport de Tunis Carthage a interdit à son camarade Aymen Mcharek d’embarquer dans l’avion pour Francfort qu’il s’apprêtait à prendre, ce matin à trois heures, muni de ses passeports allemand et tunisien, pour rejoindre les siens.

 

Ainsi, malgré sa nationalité allemande et, surtout, malgré le fait qu’il ait été libéré le 27 février dernier après trois ans de détention, Aymen Mcharek continue, comme ses autres compagnons, Hamza Mahroug, Ridha Bel Haj Ibrahim, Abdelghaffar Guiza et Omar Rached, à être l’objet de persécutions tant policières qu’administratives.

 

Assignés à résidence et soumis à un contrôle administratif, ils ont été libérés mais sont toujours considérés comme coupables aux yeux de l’administration et des services de police tunisiens.

 

Le Comité se réjouit de l’arrivée d’Omar Chlendi mais dénonce fermement l’interdiction faite à Aymen Mcharek, citoyen allemand, de quitter le territoire tunisien.

 

Le Comité exhorte les autorités consulaires allemandes en Tunisie, qui ont oeuvré patiemment à la libération de leur ressortissant (Aymen Mcharek est né à Rosenheim, Bavière, en 1982), d’intervenir pour lui permettre de rejoindre le pays où il vivait et travaillait avant son arrestation.

 

Il appelle tous ceux qui ont soutenu la lutte de Térésa Chopin pour la libération de son fils et de ses camarades à soutenir les parents et la famille d’Aymen, qui vit en France pour qu’à leur tour ils aient le droit de le serrer dans leur bras.

 

Le comité exige que la levée, de fait, de l’assignation à résidence et du contrôle administratif imposés à Omar Chlendi, soit étendue à tous les « internautes de Zarzis », et qu’il recouvrent leur liberté de circulation.

 

 

Paris, le 27 mai 2006

 


 

COMPTE RENDU DE REUNION

 

A l’initiative d’un groupe de militantes et de militants démocrates et progressistes tunisiens  à Paris, s’est tenue une réunion pour débattre de la réponse à apporter à la décision de la LTDH de tenir son 6ème congrès national les 27 et 28 mai 2006.

 

Cette réunion a eu lieu au siège de l’ATF, dans la soirée du 23 mai 2006. Ont assisté à cette réunion des militants de l’opposition démocratique tunisienne, de sensibilités politiques diverses. Lakhdar ELLALA, a souhaité la bienvenue à tous les présents qui ont échangé, par la suite, des informations sur les derniers développements de la situation en TUNISIE.

 

Le débat a porté principalement sur la situation de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme et le rôle que doivent jouer les démocrates Tunisiens, en France, pour manifester leur solidarité avec elle dans sa lutte pour la tenue de son congrès.

 

Tous les intervenants étaient unanimes sur la nécessité qu’ils jugent vitale aujourd’hui, de soutenir la décision légitime de la ligue de tenir son 6ème congrès national les 27 et 28 mai 2006.

 

Ils ont exprimé, de manière tout aussi unanime, leur indignation et leur condamnation de la politique répressive du gouvernement tunisien qui renforce l’étouffement de toute liberté individuelle et collective et vise la mise au pas de la société civile tunisienne.

 

►                   Ils ont décidé de sortir un texte commun à signature par tous ceux et toues celles qui soutiennent la Ligue dans son combat pour son autonomie de toute ingérence extérieure. Ce texte est à signer individuellement par toute tunisienne et tout tunisien qui adhère à son esprit et à son objectif.

 

►                   D’autre part, la journée du samedi 27 mai est consacrée journée de mobilisation, de solidarité et de vigilance au siège  de l’ATF pour suivre l’évolution de la situation minute par minute et préparer la riposte à toute éventualité. Là aussi il y’avait unanimité.

 

►                   Enfin, la décision est prise pour distribuer le tract d’information et de mobilisation sur les marchés et à la sortie du métro Iéna, le samedi 27 mai 2006.

 

Certes, l’urgence de la situation et le manque de temps réduisent les possibilités d’action, mais l’ensemble des militants présents sont décidés à rester mobilisés pour continuer l’action en solidarité avec la LTDH, la société civile et le peuple tunisien dans sa lutte pour la justice, la démocratie et le progrès.     

 

 

 Les appelants : Mohamed SMIDA, Anouar ELKANZARI, Abdellatif BEN SLEM, Rabeh ARFAOUI, Nadia BEN PMRANE, Hichem ABDESSAMED, Nadhem ELKHERRIGI, Jamel BOUSSOFFARA, Meriem ZEGHIDI, Najet MIZOUNI, Mohamed Lakhdar ELLALA

Ont répondu à l’invitation : Tarek BENHIBA ,Iyed DAHMANI, Abdessatar BEJI, Khaled EFALAH, Khmais KSILA , Omaya SEDDIK, Nacer ELFAHEM, Khaled ABICHOU, Fathi TLILI

 
 


Grève de la faim de 48 heures du Conseil de l’ordre des avocats tunisiens

 

 

AFP, le 27 mai 2006

TUNIS – Les membres du Conseil national de l’ordre des avocats (CNOA) de Tunisie ont entamé samedi à Tunis une grève de la faim de 48 heures pour dénoncer « des atteintes à l’indépendance du barreau », a indiqué le bâtonnier Abelsattar Ben Moussa.

 

Me Ben Moussa a précisé par téléphone à l’AFP qu’il observait ce mouvement de grève avec onze des treize membres du CNOA pour dénoncer aussi une récente intervention de la police dans les locaux du Conseil. Les avocats se sont réunis à la Maison du barreau, près du palais de justice de Tunis, dont l’accès a été interdit aux journalistes par des policiers en civil.

 

« Nous avons déclenché ce mouvement pour dénoncer des atteintes à l’indépendance du barreau et pour défendre nos revendications professionnelles », a déclaré Me Ben Moussa. Il a ajouté que les avocats grévistes souhaitent « ouvrir un dialogue sérieux avec le gouvernement dans lequel nous ne serions plus de simples figurants ».

 

Me Ben Moussa avait accusé en début de semaine le ministre de la Justice, Béchir Tekkari, d’avoir « fermé la porte au dialogue » en accusant les avocats de « traîtrise et de manque de patriotisme ».

 

Les avocats dénoncent notamment la création d’un institut de formation professionnelle récemment votée par le parlement portant, selon eux, « atteinte à l’indépendance de la profession, le barreau ne jouant aucun rôle dans cette école ». Ils dénoncent aussi l’intervention de la police mardi dans les locaux du Conseil de l’ordre au palais de justice où quelques dizaines d’avocats protestaient contre la création de cet institut.

 

AFP


 

Tunisie: grève de protestation du Conseil de l’ordre des avocats

 

Associated Press, le 27 mai 2006 à 12h54

TUNIS (AP) — Les membres du Conseil national de l’ordre des avocats tunisiens (CNOAT) ont débuté samedi une grève de la faim pour «défendre les droits des avocats et leurs revendications professionnelles», selon un membre du conseil, Me Chawki Tabib.

 

Les journalistes ont été empêchés par les forces de l’ordre d’accéder à la Maison du barreau, située en face du palais de justice de Tunis, où se déroule la grève. Aucun incident n’a cependant été enregistré.

 

Joint par téléphone, le bâtonnier Abdessattar ben Moussa, a déclaré que cette manifestation, qui se poursuivra pendant deux jours, vise essentiellement à «défendre l’indépendance de la profession» et à «protester contre les agressions subies par les avocats et la violation mardi dernier par les forces de l’ordre des locaux du conseil et des bureaux du bâtonnier».

 

Cette grève prend le relais d’un sit-in observé pendant plus de deux semaines par des avocats qui dénonçaient une loi controversée récemment adoptée par le Parlement.

 

Selon le CNOAT, la loi instituant le premier institut de formation des avocats «porte atteinte à l’indépendance du barreau» et n’a pas pris en compte les propositions formulées par la corporation.

 

Les autorités démentent cependant «toute agression et toute violence», affirmant que les manifestants ont été dispersés «dans le calme et dans le cadre de la loi».

 

Deux représentants du barreau de Paris, Mes Jean-René Farthouat et Dominique Tricaud, se trouvent à Tunis en signe de solidarité avec leurs confrères tunisiens. Ils comptent aussi assister avec l’eurodéputée Verte Hélène Flautre à l’ouverture prévue dans l’après-midi du congrès de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH).

 

Ces assises sont toutefois sérieusement hypothéquées en raison d’une décision de justice suspendant le congrès en attendant le verdict prévu le 3 juin dans le procès opposant des membres de la LTDH proches du pouvoir au comité directeur de la Ligue.

 

Associated Press

 


 

Ben Ali met les droits de l’homme en sourdine

Le 6e congrès de la LTDH est maintenu ce week-end malgré les menaces du pouvoir.

par Christophe AYAD

 

Le 6e congrès de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH), prévu ce week-end, s’annonce mouvementé. La direction de la Ligue entend tenir cette réunion malgré les menaces que fait peser le pouvoir, qui n’a de cesse depuis plusieurs années de paralyser cette institution indépendante, l’une des dernières à lui résister un minimum dans une Tunisie mise au pas.

 

Ce congrès national, qui devait se tenir en septembre, avait été reporté à la suite d’une décision de justice et à la demande d’une vingtaine de membres dissidents. Ces derniers, en fait affiliés au parti au pouvoir, contestent l’actuelle direction pour «violation du règlement intérieur et abus de pouvoir». Les opposants se sont dits prêts à demander le recours à la force publique pour empêcher la tenue du congrès, dans l’attente d’un jugement sur le fond prévu le 3 juin.

 

Conjoncture difficile. Malgré ces manoeuvres d’intimidation, le gel des avoirs de la LTDH et une présence policière constante autour de ses locaux, son président, l’avocat Mokhtar Trifi, a décidé de maintenir le congrès malgré «une conjoncture politique très difficile» et les «menaces graves de la part du pouvoir».

 

Ces derniers jours, le régime tunisien a montré une détermination sans faille à faire taire toute voix discordante. Notamment en expulsant, dimanche dernier, un représentant suisse d’Amnesty International, venu participer à une réunion avec la LTDH.

 

Une trentaine d’avocates tunisiennes se sont mises en grève de la faim, la semaine dernière, pour protester contre une réforme des études instaurant une tutelle de l’Etat sur le barreau. Mardi, les autorités ont réagi avec une violence inédite lors d’un sit-in des avocats au palais de justice. Le pouvoir avait mobilisé pour l’occasion plusieurs centaines de policiers, dont l’intervention musclée a envoyé trois avocats à l’hôpital. Le bureau du doyen des avocats, Me Abdelsattar ben Moussa, avait été dévasté. Deux représentants du barreau français, Mes Jean-René Farthouat et Dominique Tricaud, ont prévu de se rendre à Tunis pour soutenir leurs confrères tunisiens, qui ont décidé de reprendre leur grève de la faim samedi.

 

En ordre. Invité à faire de sérieux progrès en matière de libertés et de droits de l’homme par les Etats-Unis, dont le secrétaire d’Etat adjoint, David Welch, était à Tunis en mars, le régime de Zine ben Ali a décidé de mettre les bouchées doubles pour achever de mettre en ordre le «jardin tunisien».

 

(Source : « Libération » (France), le samedi 27 mai 2006)

 


Réflexions et lumières sur la notion du « POUVOIR » :

III – POUVOIR ET PRESSIONS ETRANGERES

15 Chaque pouvoir évolue dans son environnement propre à chaque pays ou les facteurs internes, politiques sociaux et économiques de pression sont les plus déterminants dans la détermination de sa nature et la définition de sa stratégie face aux différents variables dont il est amené à confronter. Notre histoire nous enseigne que notre pays qui a connu toute sortes d’occupations et de dominations n’a jamais été à l’abri ni épargné des bouleversements et des changements qui se sont produit en dehors de ses frontières. Par sa position charnière dans la carte du monde, depuis l’antiquité elle demeure aussi largement dépendante de facteurs exogènes, extérieurs dont elle n’a pas nécessairement de moyens d’action sur leur évolution et leurs implications. C’est un pouvoir sous le double effet des pressions endogènes et exogènes qui cherche à négocier une souveraineté qui semble de plus en plus se réduire à défendre le maintien du pouvoir aux mains de ceux qui l’ont confisqué depuis cinquante ans. 16 Aujourd’hui le pouvoir semble se complaire à se présenter en défenseur de la souveraineté nationale face aux pressions étrangères. Ce regain d’intérêt à raviver une fibre patriotique réprimée ne procède pas d’une mobilisation contre des interférences étrangères bien déterminées mais à des fins de politique interne en proférant l’accusation de suppôt de l’étranger à l’encontre de certains opposants. En réalité le pouvoir n’a jamais autant dépendant de l’étranger auparavant, depuis la fondation de l’état national n’a pas cherché de changer la nature des rapports d’ex colonie qui font subsister les rapports de protectorat liés à la colonisation française du pays. 80% des échanges commerciaux continuent à passer par la France qui occupe la première position sur tous les tableaux de subvention, de crédits et d’investissements, avec des proportions qui dépassent le simple statut de partenaire privilégié. Une situation qui ne laisse aucun doute sur le poids de la dépendance politique que le pouvoir subit de cet effet. Le pouvoir peut certes crier au scandale et tout remuer pour dénoncer « l’intolérable interférence Suisse dans les affaires internes du pays » mais cela ne peut duper personne sur la dépendance de son sort d’un changement d’attitude de l’occident et de la France en particulier à son égard. 17 Quand la question de l’indépendance nationale à été posée au milieux du vingtième siècle, annonçant la fin de l’ère coloniale le plus grand problème que les dirigeants de la lutte de libération ont du affronter été leur division sur la question de savoir si l’indépendance de la Tunisie pouvait être considérée comme acquise indépendamment de la continuation de l’occupation française de l’Algérie. Cette question a fini par diviser le mouvement national et plonger le pays dans une guerre civile non déclarée. Bourguiba qui a pris la direction du camp isolationniste aidé par l’administration coloniale et l’armée française pour venir à bout du front nationaliste qui liait l’indépendance de la Tunisie à l’indépendance de l’Algérie à certes aboutit à ses fins mais cette indépendance à-t-elle vraiment assurer l’invulnérabilité du pays face aux pressions et son indépendance de décision ? 18 Malgré les conditions dans lesquelles l’indépendance de la Tunisie a été acquise, la constitution proclamée le 1er juin 1959 ne considère pas l’état mise en place comme l’aboutissement de la construction nationale dans la quelle le peuple tunisien se reconnaît. L’article 2 de la constitution précisait en effet que : « La république tunisienne constitue une partie du Grand Maghreb Arabe à l’unité duquel elle œuvre dans le cadre de l’intérêt commun. » Dans la logique de cette proclamation la Tunisie ne reconnais pas aussi dans les autres pays du Maghreb que des parties de cette nation commune qui doit nous être construit. Cette logique qui a bien fonctionné dans la gestion de la question de l’indépendance de la Mauritanie et du conflit frontalier algéro-marocain a fait gravement défaut quand la question de l’indépendance du territoire du Sahara occidental a été posée. Ce territoire qui n’avait aucun rapport de plus avec le Maroc que ceux qui l’unissent aux autres parties du Maghreb a été revendiqué par sa monarchie comme elle avait précédemment revendiquée la Mauritanie. L’ambivalence de la position tunisienne et les désastreux retournements de positions libyennes ont installé toute la région dans une grave situation d’instabilité en poussant les deux grands pays de la région, l’Algérie et le Maroc, dans une course d’influence que l’objectif d’un Maghreb uni a gravement pâti jusqu’à présent. 19 Ce problème occulté au dépend des intérêts supérieur du pays constitue pourtant le principal défi autour duquel toute la stratégie du pouvoir et entrain de tourner. Aujourd’hui la question du pouvoir en terme de bonne gouvernance n’est pratiquement jamais abordé dans son aspect géographique de construction nationale non accomplie. Malgré les échecs partout confirmés des constructions nationale sur la base de la partition coloniale et la régénérescence des pratiques despotiques d’un héritage des rois corsaires et de roitelets turcs domaniaux dans les rapports des détenteurs du pouvoir avec la société l’idée de l’état nation que constitue le Maghreb pour ses habitants n’a pas encore réussi à se mettre en avant. 20 Ce pouvoir répond en réalité à une situation géostratégique internationale bien déterminée. Tracée à la fin de la 2ème guerre mondiale qui correspond à un modèle commun aux pays du tiers monde récemment émancipés de la colonisation directe. Cette stratégie fondée sur l’inviolabilité des frontières héritées de la colonisation, un principe dont étés exceptés les pays sous domination de l’ancien Union soviétique jusqu’à son effondrement à abouti à la formation de domaines de pouvoirs investies d’une légitimité internationale que seul la brutalité de l’exercice du pouvoir les maintenaient unies malgré leurs diversités ou empêchait leur intégration dans leurs nations naturelles condamnés aux démembrement. Aujourd’hui cette stratégie géopolitique internationale semble avoir été abandonnée et ne répondait plus aux impératifs qui gouvernent le monde aujourd’hui. Depuis le début des années quatre-vingt-dix, la chute du mur de Berlin annonçait ce tournant, l’unité allemande et l’éclatement du Balkan étés les premiers signes de ce nouveau déploiement. 21 Il semble aujourd’hui que ce double effet constructeur et destructeur de nations de la nouvelle stratégie mondiale n’a pas été bien saisi par beaucoup d’élites dans notre région dans ses répercussions sur leurs propres pays. Ses manifestations contradictoires n’ont fait que brouiller d’avantage l’intelligibilité. L’observation des événements qui se déroulent en Irak, au Soudan et en Somalie n’annoncent il est vraie que le début d’une ère de grandes bouleversements et de désintégrations généralisées. Les premiers effets d’une demi siècle d’oppression semblent être partout marqués par l’explosion des revendications identitaires refoulés. Pour ceux qui ont annoncé « la fin de l’histoire » il semble que ces événements viennent leur signifier que pour beaucoup de peuple de notre humanité l’histoire n’a pas encore commencée. 22 Pour revenir à la question du pouvoir en Tunisie face à ce retournement de géostratégique objet de cet essai, il semble jusqu’à présent l’appréhension manifesté par la nervosité face à la moindre manifestation de sa remise en question procède essentiellement d’un manque de visibilité et d’une incapacité de lecture des véritables retombés sur le pays en général et sur le pouvoir en particulier. Il semble que le pouvoir a épuisé son discours sur le respect des droits de l’homme et la consécration de l’Etat de doit et des institutions inauguré avec le changement de 1987 en l’absence de signe concrets et par le déphasage entre le discours et la réalité. Aujourd’hui le non droit est entrain de déborder sur le droit dans le traitement des questions relatives aux libertés publiques et privées, d’autre part le pouvoir semble ne plus distingué entre l’autorité de la loi et l’autorité par la loi (Rule of law /Rule by low) et oublier que l’Etat de Droit n’est pas l’Etat de n’importe quel droit. Par incompréhension ou par opportunisme pour gagner du temps le pouvoir ne fait concrètement que renforcer son autoritarisme. 23 Sur un autre plan, si la politique n’est pas encore parvenue à dissocier le pouvoir de son instrumentalisation en moyen de domination dans la plupart des pays et moins encore dans les rapports internationaux, d’énormes acquis sont universellement reconnu quant au statut de l’être humain et la reconnaissance de droits fondamentaux inhérentes à sa personne indépendamment de son appartenance de race, de religion de sexe ou de pays. Les rapports de domination qui ont prévalu dans les sociétés humaines depuis le début de son histoire semblent révolus à jamais ou en voie de disparition. Après l’abolition de l’esclavage, d’autres formes de discrimination sont universellement combattues tel que le racisme et l’antisémitisme et les différentes formes de ségrégation dont certaines communautés ont fait longtemps objet et qui procède de doctrine procédant d’un ordonnancement des êtres humains selon leur race, pays ou religion pour asseoir le pouvoir et la domination des leurs. 24 Au cours des dernières décennies d’autres formes aussi répugnantes de domination ont fait l’objet d’efforts internationaux sans précèdent pour leur abolition. L’émancipation de la femme de la domination de l’homme et avec elle le moitié de l’humanité été jusqu’à quelques dizaines d’années un discours creux sans contenu concret. Privée jusqu’en Europe il y a moins d’un demi siècle de la pleine citoyenneté par sa privation du travail, du droit de vote et de participation à l’exercice du pouvoir, elle été incapable de disposer de son corps par la dissolution du lien d’un mariage inapproprié ou l’avortement d’une conception non désirée. Aujourd’hui d’autres rapports de domination aussi important mais moins perceptibles encore sont en cours de démantèlement au profit d’une autre partie plus vulnérable encore de l’humanité. La protection de l’enfance et l’élaboration d’un statut mondial pour sa préservation de l’exploitation précoce de la traite et de la pédophilie et par la garantie d’une modération du pouvoir parental et l’assurance d’un niveau d’éducation, de formation et de soins égal pour tous procède d’une vision d’un monde meilleur ou le pouvoir gagnera davantage à être débarrassé de ses aspects d’horreur au profit des générations futures. 25 Ces différents aspects de cette évolution de fond sont en train de changer le déséquilibre de pouvoir dans les rapports sociaux dans ses différentes manifestations de la famille jusqu’à l’Etat et d’agir profondément sur les mœurs et sur la conception même du pouvoir dans l’esprit commun. Cette tendance à instaurer une culture de rapports humains égalitaires face à laquelle les pratiques despotiques et tyrannique s’ils continues à exister dans les faits ils n’ont plus le pouvoir de se proclamer ni d’être avoués. Ce sont des absolutismes dissimulés et des despotismes maquillés qui cherchent à subsister tentant en vain de justifier leurs hideuse pratiques par une panoplie d’alibis tenants aux particularités historiques, ethniques, culturelles, religieuses de leur sociétés tentant de retarder le plus possible de temps leurs émancipation. 26 le développement parallèle du droit international, ces dernières années, est en train de s’orienter vers l’instauration de normes universelles de gouvernance moyennant traités, conventions et accords multilatéraux et bilatéraux qui comportent des obligations de respect par les états de règles bien définit dans leur exercice du pouvoir dans leurs propre pays. Si cette tendance est en train de mettre à rude épreuve la notion de souveraineté que tous les tyrans se sont prévalu pour dominer en maîtres absolu leurs pays et faire passer leurs plus sinistre dessins dans la persécution de leurs concitoyens le renouveau de la notion de légitimité est entrain de faire évoluer la notion même du pouvoir vers des paramètres internationaux et des normes communes en dehors de leur respect tout pouvoir risque de se trouver en banc d’accusation devant la communauté internationale de plus en plus portée à s’ingérer dans de telle situations. 27 Le pouvoir en tant que forme d’organisation de l’autorité ou en tant que substance manifesté par son exercice effectif subit les effets de facteurs endogènes et exogènes qui déterminent sa nature et lui donne l’aspect qu’il revêt à un moment donné. Si l’essentiel de son rôle est de gérer des situations il fini lui-même par se transformer sous l’effet des mutations que les différentes situations ne sont que les signes extérieurs du changement dans l’environnement qu’il est sensé gouverner. Yahyaoui Mokhtar – Tunis le 27 Mai 2006

A suivre : VI – DE LA MORALE DU POUVOIR __________________________ 1 – Sous les effets des bouleversements stratégiques en cours la Tunisie ne semble pas appartenir à une région menacée de désintégration. Une lecture attentive de la situation peut nous révéler un pays appelé à jouer un rôle pionnier dans l’intégration de toute sa région. Aujourd’hui l’union du Maghreb semble devenir un vœu occidental qui ne s’oppose à aucun intérêt stratégique majeur. Sur les divers plans de stabilité régionale, d’aire déploiement économique convoitée et de rôle dans la contenance du phénomène d’immigration qui inquiété l’Europe et celui du contrôle des immenses espaces sous gouvernés sur son flanc sud qui inquiète les américains dans leur guerre contre le terrorisme une intégration maghrébine semble destinée à se présenter comme la meilleure solution à toute ces questions.

 (Source: le blog du juge Yahyaoui Mokhtar le 27 mai 2006)

 

http://www.yahyaoui.blogspot.com/2006/05/rflexions-et-lumires-sur-la-notion-du_27.html

 


Il faut reconstruire Carthage

Hannibal   Il faut reconstruire Carthage, pas comme une cité au bord de la mer mais Carthage l’état. Pour cela il ne faudra pas un Hannibal Barca, il nous faut plusieurs hommes et femmes engagés et surtout des personnes justes. (ça ne veut pas dire que Hannibal n’est pas mon héros au contraire c’est même grâce à son pragmatisme que je réagis )   Il faut aussi construire la New Kairouan.   Carthage et Kairouan sont deux éléments qui peuvent réunir pour faire la renaissance que plusieurs lutent depuis des années pour la faire.   A mon avis et dans notre actuel il faut : – Réunir toutes nos forces – Se réunir derrière un objectif (savoir ce que nous voulons par ex notre état du futur … )   Il faut avoir un projet réel et pragmatique, car le peuple est impatient (il y a beaucoup de problèmes )!!!   Si on arrive à se réunir et a savoir ce qu’on veut alors on pourrait : – Estimer notre force (pacifique bien sûr) – Estimer la tactique de l’adversaire. – Travailler au quotidien (sans négliger aucun secteur)   Je m’arrête ici (j’aime pas écrire un livre qui ne plait pas, c’est mieux d’aborder d’abord) mais je suis convaincu que la manière avec laquelle on lute aujourd’hui n’est pas efficace mais je reste pragmatique donc je laisse à vous de commenter ma petite idée.   N’oubliez pas mes amis qu’une idée peut changer les cours d’histoires, veuillez m’excusez si je pense trop à Hannibal mais cet homme a compris que prendre Rome par la voie maritime est logique mais impossible, alors il a eu l’idée de traverser les alpes et il a réussit. A nos jours sa stratégie s’enseigne encore.   J’attends vos commentaires merci.   Hannibal

 


La Lettre du Journal

L’INSTITUT DE LA DISCORDE…

 Par M’hamed JAIBI

  

Ce qui s’est passé, mardi dernier, au Palais de Justice de Tunis est tout à fait regrettable. Profitant de la décision de leur Conseil de l’Ordre d’organiser une «Journée de protestation», un certain nombre d’avocats ont franchi le Rubicon, optant pour des mots d’ordre politiques et des slogans discourtois. Il s’en est suivi une «escalation» et l’intervention des forces de l’ordre. Des accrochages ont été signalés et le Palais de Justice s’est transformé en un campus universitaire.

 

Le communiqué officiel, publié mercredi, explique qu’«un nombre limité d’avocats ont tenté, hier matin, de perturber les audiences au Palais de Justice de Tunis, scandant des slogans indignes de l’institution judiciaire».

 

«Dans l’esprit de garantir la bonne marche de la justice, et pour permettre aux citoyens de vaquer à leurs affaires, précise le communiqué, il a été, sur ordre du ministère public, fait appel aux agents de la sécurité afin d’évacuer du Palais de Justice les avocats à l’origine des actes de désordre. Cela a été accompli dans le calme et conformément à la loi. Le déroulement normal des audiences s’est donc poursuivi avec la participation de l’ensemble des justiciables et de leurs avocats».

 

Le Conseil de l’Ordre des avocats indique, lui, que ses locaux ont été investis ainsi que le bureau du bâtonnier, estimant qu’il s’agit là d’un grave précédent. Et il fait état de son intention d’avoir recours à la justice. De même qu’il annonce sa décision de poursuivre l’occupation des locaux de la «Maison de l’Avocat» et l’entrée en grève de la faim des membres du Conseil, à partir du samedi 27 mai.

 

Nous avions, la semaine passée, appelé les parties en conflit à tenter de «remonter la pente du pourrissement». Nous ne pensions pas si bien dire, mais nous aurions, de loin, préféré nous tromper.

 

Le pourrissement du mouvement est aujourd’hui patent. Et personne ne voit comment on pourrait désamorcer la crise. Pourtant, d’escalade n’avait, en fait, aucune raison de prévaloir, sachant que l’idée d’un institut d’avocature était, au début, une simple revendication -voire un rêve- des avocats, visant à freiner le flot des nouveaux venus au barreau.

 

Certes, cette idée a fait son chemin et s’est transformée en projet gouvernemental tout à fait correct et cohérent. Mais, dans une atmosphère de totale incompréhension, avait-on vraiment besoin d’un passage en force et d’une adoption rapide, ressentis semble-t-il par le Conseil de l’Ordre et par les courants qui le soutiennent comme une humiliation.

 

M. Béchir Tekkari a, en plusieurs occasions, notamment lors du dossier télévisé du mardi 16 mai, insisté sur la poursuite du dialogue autour des textes d’application. Mettons-y des points de suspension et appelons au dialogue tout court. Est-il vraiment urgent de voir cet institut démarrer ? Que non, s’il s’agit d’un institut de la discorde, né d’une idée des avocats. La terre et le monde ne cesseront pas de tourner et les maîtrisards de postuler à un DEA ou de s’essayer au CAPA. Ce ne serait que partie remise, dans l’intérêt de tous et de chacun.

 

(Source : Editorial du « Le Journal », N° 28 du 27 mai 2006)

URL:http://www.gplcom.com/journal/fr


   

 

 Une ONG demande à la Suisse d’intervenir en faveur des Palestiniens

 

ATS, le 26 mai 2006 à 21h16

BERNE – Une ONG basée à Genève a transmis à la Suisse et aux Nations unies une pétition demandant l’application du droit international en faveur des Palestiniens. L’Association Droit Pour Tous a récolté 10’000 signatures en Suisse romande.

 

L’ONG demande à la Suisse et à la communauté internationale de rappeler à Israël l’obligation d’appliquer les résolutions de l’ONU concernant la Palestine, a indiqué à l’ATS son président Anouar Gharbi (Citoyen suisse d’origine tunisienne, NDLR). Elle se réfère notamment aux textes qui concernent le retrait israélien des territoires occupés depuis 1967 et le retour ou l’indemnisation des réfugiés.

 

Pour l’association, il n’y aura pas de paix au Proche-Orient tant que les droits des Palestiniens n’auront pas été rétablis, « et cela se traduit par la création d’un Etat palestinien viable », selon un communiqué de l’association.

 

La remise de cette pétition a coïncidé avec le début d’une conférence de trois jours à Genève sur le conflit israélo-palestinien. Les débats rassemblent plusieurs personnalités dont Leila Shahid, déléguée de la Palestine auprès de l’Union européenne.

 

(Source : www.swissinfo.org , le 26 mai 2006)

           

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