16 juillet 2007

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TUNISNEWS
8 ème année, N° 2610 du 16.07.2007

 archives : www.tunisnews.net


Vérité-Action: Lettre envoyée à toutes les instances internationales:Concerne : M. Karim HAROUNI, opposant  politique tunisien International Campaign for Human Rights in Tunisia: Appeal to Save the Life of Student Union Leader Abdelkarim Harouni Luiza Toscane: Hend Harouni : “Mon frère luttera jusqu’au dernier jour de sa vie” Ayman Sfaxi:  « Mon frère Ayoub est entre les mains des Américains » AFP:Italie: poursuite contre l’épouse d’un Imam (tunisien. NDLR) qui venait voilée au tribunal This is The Northeast :Mystery as man dies in Tunisia AFP:Tunisie: octroi d’un permis de prospection à Shell Moncef ZID:  La liberté était elle un droit , un don ou un Devoir ? TNA: Tintin refoulé à l’aéroport de Tunis-Carthage ! Réalités:Ordre des Avocats : Le grand chelem AFP:L’ONU juge illégale la condamnation du fondateur du FIS algérien AFP:Armes US aux rebelles kurdes: Ankara demande des explications aux Etats-Unis AFP:Turquie : Erdogan recule sur sa promesse de lever l’interdiction du voile AFP:La crise inter palestinienne vue par le célèbre poète Darwiche à Haïfa Le Temps suisse: En campagne électorale, la Turquie tait la question de la «décevante» Europe Le Temps suisse: Le dernier fonds chrétien lancé en Europe est catholique


VERITE-ACTION:
Lettre envoyée à toutes les instances internationales

Concerne : M. Karim HAROUNI, opposant  politique tunisien

 

 
Madame, Monsieur, Condamné en août 1992 à perpétuité par le Tribunal militaire de Bouchoucha – Tunis, le prisonnier politique et d’opinion Karim Harouni, 45 ans, célibataire, ex-secrétaire générale de l’Union Générale Tunisienne des Etudiants (UGTE) de 1985 à 1988, actuellement à la prison Mornaguia – Tunis, entame depuis le 9 juillet 2007 une grève de la faim illimitée. M. Karim Harouni a été maltraité durant ces 15 ans d’emprisonnement en le transférant d’une prison à une autre loin de son domicile. Avec son état de santé qui se dégrade jour après jour, il s’est vu empêché d’avoir les suivis médicaux  nécessaires. En isolement total depuis son arrestation, M. Karim Harouni a obtenu une première visite directe de ses parents le 20 décembre 2003, soit après onze ans de visite indirecte. Pour la seconde visite directe, elle n’a eu lieu qu’une année après, pour une demi-heure le 25 décembre 2004. Selon un communiqué du père du prisonnier M. Omar Harouni·, publié le 09 juillet 2007, en plus de la qualité médiocre de la nourriture servie par l’administration de la prison, M. Karim Harouni est empêché – sans préavis légal – par la direction de la prison de Mornaguia de recevoir certains produits alimentaires (miel, dattes, olives,…) que ses parents lui remettent pendant les visites bimensuelles. Toujours selon le communiqué de M. Omar Harouni, la direction de la prison de Mornaguia, a bloqué une lettre envoyée par M. Karim Harouni à son père à l’occasion de son 75ème anniversaire. Malgré les demandes de dialogue que la famille Harouni réclame avec la direction de la prison, pour résoudre tous ces problèmes, aucune suite n’est donnée à leur demande. M. Karim Harouni, est également empêché de recevoir les journaux, même ceux officiels ainsi que la radio et la télévision nationale, comme signe d’arbitraire et de vengeance à l’égard de tout prisonnier d’opinion. Selon un communiqué de l’Association internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISPP), avec le surpeuplement des cellules et la chaleur très élevée  pendant plus qu’un mois, l’état de ces prisonniers est devenu insupportable et invivable. Madame, Monsieur, Nous venons par la présente vous exposer nos grands soucis au vu de la dégradation de l’état de santé de M. Karim Harouni, ainsi que les autres prisonniers. La famille de M. Karim Harouni, lance un cri d’alarme, craignant pour son sort, et demande aux organisations de droits de l’homme, aux personnalités nationales et internationales, ainsi qu’aux médias, d’intervenir auprès des autorités tunisiennes pour qu’un terme soit mis à cette tragédie. Interpellés par cette souffrance, nous pensons, que le moment est venu après 15 ans de torture et d’acharnement pour, au moins, alléger les contraintes imposées à M. Karim Harouni et les membres de sa famille et leur permettre ainsi de vivre dans un minimum de dignité. Vérité-Action compte beaucoup sur votre compréhension et votre intervention pour exiger la libération de M. Karim Harouni, sinon l’amélioration de ses conditions d’incarcération que la loi et la constitution tunisienne la lui garantissent. Tout en vous remerciant d’avance de votre engagement afin que ce drame prenne fin, nous vous prions de croire, Madame, Monsieur, à l’assurance de notre parfaite considération. Fribourg le 16 juillet 2007 Pour Vérité-Action Mme Safwa Aïssa, Présidente  
Téléphone du père de  Karim Harouni : + 216 71 971 180
 Tél de la sœur de Karim Harouni : +216 94 58 29 59


International Campaign for Human Rights in Tunisia

icfhrt@yahoo.com

Tel: (0044) 02083813270 -7903274826

 

 

Appeal to Save the Life of Student Union Leader Abdelkarim Harouni

 

Former Secretary General of the Tunisian General Union of Students (UGTT) Abdelkarim Harouni is continuing the hunger strike he began on the 9th of July, in order to demand his release from prison and an end to the policy of revenge and persecution adopted by the authorities against him and his fellow political prisoners from amongst the leadership of the al-Nahdha Movement.

 

The authorities have not stopped at holding him in inhumane conditions since 1991, sentencing him to life imprisonment by an unconstitutional military tribunal for the charge of belonging to an unauthorised association, and subjecting him to solitary confinement for 13 years. They have further deprived him of acutely needed medical attention, and broken their continuous reassurances to improve his meals to make them more appropriate for his medical condition. The administration of the Mornagiyya prison has gone so far as confiscating food brought by the Harouni family in order to deprive him of any nutritious food, leading him to refuse receiving any of the packages brought by the guards to him, and engaging in a hunger strike.

 

We, at the International Campaign for Human Rights in Tunisia, wish to stress the danger of the policy of neglect and turning a blind eye to the deteriorating health of political prisoners, which has previously led to the deaths of tens of al-Nadha prisoners, including Sheikh Mabrouk El-Zran, Hachmi Makki, Sahnoun Jouhri, Abdelwahhab Boussaa and others. Furthermore, we hold the authorities completely responsible for the results of such a policy, and the possible consequences of prisoner Abdelkarim Harouni’s condition. We call upon them to end the ‘slow-death’ policy adopted against Harouni and his fellow al-Nahdha prisoners immediately, and to rise above the feelings of revenge and reprisal from which al-Nahdha prisoners suffer upon their release from prison, as is the case with journalist Abdallah Zouari who has been exiled to Southern Tunisia, 500km away from his family. We appeal to all people of conscience and to national and international human rights organisations to do all that is their power to save the life of Harouni before it is too late, and to release him and his fellow political prisoners, including Dr Sadok Chourou, Mohamed Abbou, Alajmi Lourimi and others.

 

The International Campaign for Human Rights in Tunisia

 

Ali Ben Arfa

 

London 16 July 2007


 

Hend Harouni : “Mon frère luttera jusqu’au dernier jour de sa vie”

 
Dans un long courrier adressé aujourd’hui 16 juillet aux organisations de droits de l’homme, aux partis politiques et aux personnalités, tant tunisiens qu’étrangers, Hend Harouni, la sœur du prisonnier politique Abdelkarim Harouni, actuellement incarcéré à la prison de Mornaguia et en grève de la faim depuis plus d’une semaine, exhorte la société civile nationale et internationale d’intervenir pour sauver son frère et d’autres prisonniers en danger Abdelkarim Harouni, ex-secrétaire générale de l’Union Générale Tunisienne des Etudiants et dirigeant du mouvement En Nahdha, condamné à l’emprisonnement à perpétuité en 1992, en est à son huitième jour de grève de la faim. L’administration ne lui transmettait pas le couffin de nourriture apporté par sa famille et le retournait à cette dernière alors que le prisonnier était astreint à un régime alimentaire prescrit par le médecin de la prison.
Aujourd’hui, Hend dit avoir trouvé son frère « pâle, amaigri et s’exprimant avec difficulté ». Depuis le début de sa grève de la faim, il n’a pu consulter de médecin, ni même voir un infirmier. Même fin de non recevoir au niveau des responsables pénitentiaires. Abdelkarim Harouni a prévenu sa famille : « si lundi prochain le 23, on disait que je refuse la visite, il ne faudrait pas le croire », « soit ma santé serait en danger, soit ce sont eux qui auraient refusé de m’extraire pour le parloir, soit les deux » et il a conclu : « alors, avertissez que je suis perdu ».
Hend Harouni connaît son frère : «  Sa grève devient difficile car elle se prolonge et il ne veut pas transiger. Il affirme qu’il ne cèdera pas et qu’il luttera jusqu’au dernier jour de sa vie, dût-il y laisser cette dernière »
Hend Harouni a rappelé dans son courrier que son frère est privé de journaux, qu’il demande de recevoir la presse, y compris internationale, que certains des courriers expédiés par le prisonnier, ne parviennent pas à sa famille.
Enfin, elle a appris que quatre prisonniers sont actuellement en grève de la faim à la prison de Mornaguia : hormis son frère, Ridha Boukadi, dans un état grave, « car atteint d’une maladie grave, ses reins pouvant le lâcher à tout instant », ainsi que Lotfi Snoussi et Fraj Jami. Ce dernier n’en peut plus d’attendre une hospitalisation qui ne vient pas, alors qu’il doit subir une intervention chirurgicale : « Il a déjà fait une grève de la faim, en vain ».
Hend Harouni rappelle que son propre père, Amor Harouni, bien qu’âgé de 75 ans, a observé un jeûne de solidarité avec son fils le 9 juillet et que d’autres prisonniers sont dans un état de santé inquiétant : Mohammed Gueloui et Ali Zouaghi.
 
 
Luiza Toscane


 

 

 

 « Mon frère Ayoub est entre les mains des Américains »

Entrevue avec Ayman Sfaxi

 
 
 
Ayman, vous ne viviez pas avec votre frère ; vous êtes étudiant à Rennes. Comment avez-vous su que votre frère Ayoub, qui vivait en région parisienne, avait quitté la France?
* Il m’a appelé un soir pour me dire qu’il va partir pour un mois à l’étranger. Mon petit frère aime voyager. Il est parti chez son ami en Somalie pour un mois et j’étais toujours en contact avec lui. Mais un jour en novembre 2006 je n’ai plus eu de nouvelles de lui.
Avez-vous contacté à ce moment-là les autorités françaises ?
 * Bien sûr, mais les autorités refusent de m’aider car mon frère n’est pas un Français. C’était un choc pour moi . Avant j’ai cru que la France protège ses réfugiés mais ce n’est pas le cas.
Quel a été leur accueil?
* J’ai contacté une personne au ministère des Affaires Etrangères pour lui expliquer la situation et je ne vous raconte pas sa réaction. Il était négligent et même il m’a dit avec ses propres paroles : “La France n’est pas une poubelle pour protéger n’importe qui” .Ces paroles m’ont vraiment touché et je ne peux pas vous dire mes sentiments à  cet instant-là .
Sont-elles intervenues auprès des autorités kenyanes quand il était détenu à Nairobi ?
* Non, mais moi J’ai envoyé un e-mail au consulat français au Kenya pour que mon frère soit renvoyé en France. Malheureusement, cela n’a pas été le cas.
Ayoub est réfugié en France. Quelle a été la réponse de l’OFPRA?
* L’OFPRA sait tout de mon frère mais je vous dis sincèrement que je n’attends pas grand chose de l’OFPRA. Je remercie infiniment Amnesty International qui m’aide énormément ainsi que l’ACAT qui a fait tout ce qui était en son pouvoir et continuera pour m’aider à  récupérer mon frère. Mon frère est entre la vie et la mort et peut-être sous mauvais traitement. Je m’inquiète pour lui et surtout avec la négligence des autorités.
Ayoub a été transféré le 10 février du Kenya en Somalie. Puis sa trace se perd une autre fois. Un appel urgent d’Amnesty International le cite avec d’autres personnes comme risquant d’être soumis à de mauvais traitements en Ethiopie. Avez-vous eu de ses nouvelles en Ethiopie ? Où est-il détenu ?
* J’ai eu un contact avec une personne qui était avec mon frère en prison et qui a été libéré il y a trois semaines. Cette personne m’a informé que mon frère Sfaxi Ayoub est détenu dans une prison des Américains en Ethiopie où ils sont maltraités.
Il est entre les mains des Ethiopiens ou des Américains ?
* Il est évidemment entre les mains des Américains.
Savez-vous s’il est passé devant un tribunal, s’il a été accusé ?
* Oui, il est passé devant un tribunal et il était innocent.
Il serait détenu sans condamnation ?
* Oui et pour ça ils veulent l’envoyer en Tunisie.
La représentation diplomatique française en Ethiopie est-elle intervenue ?
* Non. Il faut que les autorités françaises réagissent le plus vite possible.
En dépit de son passeport OFPRA, il court le risque d’être renvoyé en Tunisie. Quel sort l’attend là -bas ?

·         C’est la mort sans aucun doute

 

Propos recueillis par Luiza Toscane le 16 juillet 2007


Italie: poursuite contre l’épouse d’un Imam (tunisien. NDLR) qui venait voilée au tribunal

 
AFP, le 15 juillet 2007 à 10h19 ROME, 15 juil 2007 (AFP) – L’épouse d’un imam tunisien condamné à 10 ans de prison en Italie pour tentative d’attentat sera poursuivie à son tour à partir du 30 janvier prochain pour s’être présentée dans l’enceinte du tribunal vêtue d’une burqa, annonce dimanche la presse italienne. Monia Mzougi, une tunisienne de 37 ans, sera jugée à Crémone (Nord de l’Italie) aux termes d’une loi de 1975 sur le maintien de l’ordre public interdisant le port dans les lieux publics « sans raison valable » de vêtements interdisant « l’identification de la personne » par les forces de l’ordre. Elle risque une peine maximale de deux ans de prison. Selon le quotidien Corriere della Sera, c’est la première fois que cette loi est invoquée en Italie dans une affaire de port du voile islamique. L’épouse de l’imam Mourad Trabelsi s’était présentée sous la burqa en septembre 2005 au tribunal de Crémone au moment où celui-ci jugeait son mari pour son appartenance à un groupe islamiste qui projetait un attentat contre la cathédrale de la ville. AFP

 


 

Tunisie: octroi d’un permis de prospection à Shell

 
AFP, le 13 juillet 2007 à 18h47 TUNIS, 13 juil 2007 (AFP) – Le gouvernement tunisien a annoncé vendredi l’octroi à la compagnie anglo-néerlandaise Shell d’un permis de prospection d’hydrocarbures, à Gabès, dans le sud-est de la Tunisie. Le permis dit « Métouia », couvrant une superficie de 5.140 km2 à Gabès (350 km au sud de Tunis), sera exploité en association avec l’Entreprise publique d’activités pétrolières (Etap). L’accord, signé par Bruce Levell, vice-président du groupe Shell et Afif Chelbi, ministre de l’Industrie, ainsi que par Khaled Becheikh, Pdg de L’Etap, prévoit des activités d’exploration pendant deux ans. Après ce délai, le groupe anglo-néerlandais aura « le privilège » d’un nouveau permis dans la même zone pour un investissement de 14 millions de dollars, selon l’accord. Le groupe était titulaire jusqu’à 1989 de quatre permis d’exploration en Tunisie avant de se spécialiser dans la distribution de carburants à travers sa filiale, Shell Tunisia. Shell participe aussi à hauteur de 33% aux permis offshore de Cap Serrat et Béchateur (nord) aux côtés de l’américain Anadarco et du canadien Petrocanada. Ce permis est le quatrième à être accordé à des sociétés étrangères depuis le début de l’année en Tunisie qui souhaite accroître une production de brut modeste de 70.000 barils/jour environ. la Tunisie avait concédé en juin à Qatar petroluim, pour deux milliards de dollars, la construction et l’exploitation durant 30 ans d’une raffinerie à Skhira (Sud-Est) d’une capacité de 120.000 barils/jour. AFP

Mystery as man dies in Tunisia

 
MYSTERY surrounds the death of a North-East holidaymaker whose body was found in a flat in Tunisia. Police in the North African country have launched an investigation after Colin McDermott, 73, was found dead in his friend’s holiday home. It is believed that a Tunisian man found him in the flat on Sunday with a fatal head wound. His death is being treated as suspicious. Mr McDermott, of Jonquil Close, Chapel Park, Newcastle, was due to return from a four-week holiday when his body was found. He was a regular visitor to Tunisia, and holidayed there about five times a year. Friends said he could speak Tunisian and spent a lot of time with the locals. It is thought he was looking after the flat, in the Sousse area of Tunisia for a friend, who lives in Cramlington, Northumberland. A Foreign Office spokeswoman said local police were investigating. (Source: le site “This is The Northeast (United Kingdom) , le 13 juillet 2007 à 4h04am) Lien : http://www.thisisthenortheast.co.uk/display.var.1542227.0.mystery_as_man_dies_in_tunisia.php

 

 

 La liberté était elle un droit , un don ou un Devoir ?

Etre libre c’est de marcher sans être contrôler , c’est de se promener sans avoir peur , c’est  de penser et de réfléchir sur le présent et sur l’avenir  , c’est de choisir ses amis et ses dirigeants sans que la démarche ne soit considérer comme un  délit flagrant.

La liberté pour l’Homme et pour la femme c’est  d’exister , simplement exister avec son pro pore identité et  sa propre personnalité.

 Etre libre c’est d’écrire avec toutes les couleurs , avec toutes les formes et avec toutes les émotions , l’amour , la joie , la révolte et la colère.

La liberté c’est de s’habiller comme on veux et de ne pas étre ni  harceler , ni frapper ni torturer car on a eu l’envi  de porter un foulard et  des vêtements longs qui ne plaisent pas  à ceux qui tricotent la liberté et se mettent au dessus de tout ,  mémé la république et la liberté.

Si la liberté est un droit dans mon pays , un droit pour tous les citoyens , si elle est un droit pourquoi dans mon pays on n’a pas tous la mémé chance ni le mémé privilège pour accéder à cette liberté.

Pourquoi on se permet de priver des Hommes et des Femmes de leurs liberté  car ils ont osés être différent et  réfléchir d’une façon différente à ceux qui fabriquent la loi et  le pouvoir.

Allah , le maire de  tous les univers , le roi des rois , le créateur de tous les hommes et toutes les femmes , le créateur des riches et des pauvres et des Dirigeants et de ceux qui   sont soumis à la dictature et la  répression  , Allah et Dans la sourate les « mécréants » donne à l’être Humain son libre choix d’être Mécréant ou  d’ étre un croyant. Il demande au prophète de dire aux mécréants que chacun à son propre choix d’être sur telle ou telle voie.

Allah  donne à l’Homme  le libre choix de « choisir » , lui donne la liberté d’exister comme il veut  et dans les conditions qu’il a choisit , et pour remercier Dieu l’Homme qui ne croit pas en dieu et à l’existence de dieu  créât la répression et la prison , créât la torture et la pendaison.

La liberté est un  don de dieu , un  merveilleux  cadeau offert comme une  récompense  à sa responsabilité et sa volonté ,  et c’est l’homme qui ne croit pas en dieu , qui est hâté et qui croit en Marx et en stalline c’est cette Homme qui a  privé les Hommes et les femmes de leurs libertés et  de leurs identités et qui essaye de les transformés en esclaves de sa majesté la dictature et la repression.

Mais la liberté , le devoir et l’obligation , nous donne toujours l’espoir que demain est un autre jour qui ramène  les rayons de soleil  et qui détruit  les sauvages mures des geôles et des prisons.

La liberté , le devoir , nous permet de garder notre identité , de garder notre dignité et de supporter les malheurs et les tristesses pour que notre pays devient un jour une ile de paix pour ceux qui veulent marcher , voyager , naviguer , écrire et dessiner sans avoir peur d’étre ni harceler ni condamner et ni torturer.

  

                                    Moncef ZID

 


 
Tintin persona non grata

Tintin refoulé à l’aéroport de Tunis-Carthage !

 
TUNIS- (TNA) – « TINTIN PERSONA NON GRATA« . C’est le gros titre du quotidien Le Phare de Tunis d’aujourd’hui. Tintin ne connaîtra de la Tunisie que son luxueux aéroport. C’est le commissaire de Tunis-Carthage en personne qui a notifié à Tintin cette mesure de refoulement. Ben Ali en a decidé ainsi. Sa rancune est légendaire. Il ne pardonnera jamais à Tintin une phrase en néerlandais prononcée à… Londres. L’affaire remonte au 12 juillet 2007. La Commission pour l’Egalité Raciale [Commission for Racial Equality, CRE] a, en effet, intenté un procès contre Tintin, accusé de racisme. Il s’agit de l’album Titin Au Congo, publié en 1930. D’après la CRE, cet album contient « d’abominables préujgés raciaux » et les Congolais y « apparaissent comme des singes et parlent comme des imbéciles ». Selon les juristes, ces faits sont indiscutables mais Tintin ne peut être jugé sur des faits vieux de 77 ans. La prescription du « crime » saute aux yeux. Titin a été, donc, blanchi le jour-même par un juge de Sa Majesté. A sa sortie du tribunal, Tintin a été encerclé par une meute de journalistes excités. Ce qui les a frappés le plus fut sa jeunesse éternelle: aucune ride, aucun cheveu blanc ! Un journaliste belge lui a posé cette question en néerlandais: – Is de kleur van uw haar natuurlijk? [ La couleur de vos cheveux est-elle naturelle?] – Natuurlijk ! Ik heet niet Zine El-Abidine Ben Ali ! [ Naturellement ! Je ne m’appelle pas Zine El-Abdine Ben Ali !] La réaction de l’ambassadeur tunisien à Londres fut immédiate. Il a vigoureusement condamné « le néocolonialisme et le racisme de Tintin ». Mais le diplomate, encore sous le choc des propos de Tintin, a commis une gaffe qui aurait pu lui coûter son poste. Il a, en effet, déclaré devant les médias:  » Le président Housni Moubarak se teint aussi les cheveux. Alors pourquoi seul notre présdient est-il devenu un abcès de fixation pour les Occidentaux? ». Les relations entre le Caire et Tunis étaient à un cheveu de la rupture. Mais, fort heureusement, la Ligue Arabe a réussi à calmer le jeu. La presse britannique, amusée par l’affaire et jouant sur les mots, parle de querelle entre « Dying regimes » [ Des régimes qui se meurent/se teignent]. Mais pourquoi Tintin a-t-il décidé de se rendre à Tunis quelques jours seulement après la tempête diplomatique causée par ses propos « néocolonialistes »? C’est un journaliste tunisien qui lui aurait mis le puce à l’oreille le jour de sa comparution devant le juge londonien. Il lui aurait chuchoté à l’oreille:  » Vous pourriez mener à Tunis une enquête digne de votre réputation de fouineur dans les affaires louches. Le yacht d’un banquier français volé en Corse a refait surface en Tunisie. Il vient de disparaître de nouveau… » Pendant sa longue attente à la salle d’embarquement de Tunis-Carthage, le portable de Titin n’a sonné que deux fois. Le premier appel venait de l’ambassade belge à Tunis qui voulait s’assurer qu’il n’avait subi aucune torture pendant sa « garde à vue ». Le second appel venait d’un anonyme. Une voix rauque lui a dit avant de raccrocher:  » Occupe-toi de tes patates, sale raciste ! Notre linge sale, on le lave en famille. » O.K. 16/07/2007
(Source: le blog de Omar Khayyam le 16 juillet 2007)

 

Mohamed Moada
 
L’ancien secrétaire général du MDS, M. Mohamed Moada, est en convalescence à la suite d’une opération chirurgicale au cœur. Idem pour M. Ismaïl Boulehya, alité depuis quelques mois déjà suite à une intervention chirurgicale l’empêchant de diriger le parti. (Source : « Réalités », (Magazine hebdomadaire – Tunis), N° 1124 du 12 juillet 2007)

BFT
 
28 juillet. Telle est la date de proclamation des résultats de l’appel à candidatures pour la cession des parts de l’Etat dans le capital de la Banque Franco Tunisienne. Onze candidats sont encore en lice. (Source : « Réalités », (Magazine hebdomadaire – Tunis), N° 1124 du 12 juillet 2007)


Ordre des Avocats : Le grand chelem

 
Par Abdelaziz Mezoughi En dix jours et alors que personne n’osait parier un sou sur lui , Me. Béchir Essid est devenu quasiment le maître absolu de la situation au sein des avocats. Après une élection relativement aisée au Bâtonnat , il a réussi à placer – à la surprise générale – l’un de ses alliés, Me. Abderrazak Kilani, à la tête de la section de Tunis qui regroupe et de loin le plus grand nombre d’avocats ( 3.850 sur 5.500). Le rival le plus sérieux de Me. Abderrazak Kilani , Me. Chawki Tebib, faisait pourtant figure d’épouvantail. Il était donné largement favori du scrutin. Certains de ses amis, grisés peut-être par ses différents succès —il n’a jamais perdu une seule élection— pensaient même qu’il pouvait passer dès le premier tour. On pensait même que son principal adversaire serait Me. Mohamed Hadefi, figure estudiantine marquante «des années de plomb ». Me. Abderrazak Kilani était très hésitant et n’eût été l’insistance de certains adversaires Me. Tebib, il ne se serait peut-être pas présenté selon certains. Ce qui donne a posteriori du relief à ce duel inattendu, c’est le contraste entre ces deux candidats. Autant le premier , Me. Chawki Tebib, était spécialement conçu pour les joutes électorales avec un look d’intellectuel et l’apparence lisse et amène du parfait faux gentil, autant son adversaire Me. Kilani, peu éloquent, pas spécialement structuré sur le plan intellectuel et du discours, semblait loin de ces préoccupations. On dit même que ce joueur de football moyen —il a pratiqué sans spécialement s’illustrer dans un grand club de la Capitale—, détestait la chose publique et tournait ostensiblement la tête vers la fenêtre lors des réunions de l’Association des Jeunes Avocats chaque fois que l’on parlait politique. Comment ce grand bourgeois, issu d’une riche famille gabésienne et qui avait une clientèle solide et des entrées auprès de la plupart des grandes banques de la place, a-t-il réussi à se rallier le sous-prolétariat des avocats et surtout devenir le point de ralliement de tous les déçus et les aigris de l’élection au Bâtonnat et au Conseil de l’ordre ? Comment celui qui n’a pas de grandes idées connues en dehors d’un soutien quasi morbide à l’Irak et à ses dirigeants et de vagues sympathies islamistes est-il devenu le chef du radicalisme au sein de la profession, réussissant à mobiliser le très éclectique et aristocratique Néjib Chebbi, qui rechignait jusqu’à dimanche dernier à mettre les mains dans le cambouis dans ce type de circonstances ? La vérité, si tant est qu’elle puisse exister dans ce type de domaine, est que la situation dans le pays et au sein du Conseil de l’Ordre des avocats est assez surréaliste. Le pays est gouverné depuis plus de cinquante ans par un courant politique modéré mais autocratique, mais le pays réel regorge de « révolutionnaires de salon ». Ses élites, de gauche, hier islamistes et « arabesques » aujourd’hui, ne rêvent que d’en découdre avec les forces du mal, lutter contre l’impérialisme et le sionisme et purifier le monde en donnant aux Arabes et Musulmans la place qui leur revient historiquement de droit. Cette vision simpliste, qui n’entraîne aucune implication pratique car aucun de ces enragés depuis cinquante ans n’a à ma connaissance pris le maquis ni même sacrifié une once de bien-être, entretient les fantasmes et nourrit les passions. Une politisation intolérante Toutes les instances associatives et syndicales sont contaminées. L’absence de perspectives politiques et l’hermétisme de «l’ouverture» pratiquée par le pouvoir ont transformé toutes les instances de médiation ou de défense des intérêts catégoriels en organisations-refuges ou tous les pseudo-révolutionnaires se sont donné rendez-vous en attendant des jours meilleurs. Ce n’est pas la politisation –salutaire en soi– de ces organisations qui est en cause, mais une politisation intolérante et chauvine qui ne laisse place à aucun véritable débat et qui met en avant les moins sages ou les plus fous. Cette véritable bombe à retardement, qui n’intéresse visiblement pas le pouvoir et qu’il semble même encourager, a fait des ravages dans des organisations aussi diverses que l’UGTT, la Ligue ou le Conseil National de l’Ordre des Avocats. Faute de pouvoir manifester son mécontentement vis-à-vis du pouvoir dans des instances adéquates, on se rabat sur tout ce qui bouge pour contester ou adresser des messages, qui se veulent subtils, au pouvoir. L’élection de dimanche 8 juillet est une illustration presque caricaturale de cet état des choses. Le vainqueur, malgré ses handicaps de départ, a su se rallier cette masse de « révolutionnaires virtuels » qui puisent leur doctrine dans les chaînes satellitaires, en n’ayant qu’un seul credo connu : son soutien indéfectible et presque pathologique à tout ce qui de près ou de loin sent « l’irakité » et bien que ce créneau soit passablement encombré —plusieurs candidats ont fait état au cours des deux campagnes de leur soutien qui à l’Irak qui à Saddam Hussein en personne— Me. Abderrazak Kilani a réussi pratiquement sur cette seule idée déclinée sous toutes ses formes à se tailler une place de choix dans ce casino virtuel ou l’on joue à qui perd gagne. Le fait que les élections du président de section se déroulent une semaine après celles du bâtonnier et que les deux tours se déroulent le même jour en font un véritable troisième tour des élections au Bâtonnat et un deuxième tour pour les élections de la section ou les rancœurs les pseudo-stratégies ou simplement les politiques du pire s’en donnent à cœur joie. Sinon comment expliquer l’acharnement de la coalition hétéroclite qui a encerclé pour l’abattre Me. Chawki Tabib ? Quel est le lien entre Me. Abdellatif Mamoghli, vieux destourien qui n’hésite pas à plus de 80 ans à jouer les briseurs de grève, Béchir Essid dont les positions sont connues et les révolutionnaires de gauche et de droite qui, dans un accès de fureur visible à l’œil nu, se sont mobilisés pour faire barrage à Me. Chawki Tabib ? Des alliances de circonstance Malgré un passé douteux (on dit qu’il a flirté quand il était étudiant avec les islamistes), Me. Chawki Tebib a pris au fil des ans de la bouteille, mis de l’eau dans son vin et est devenu, presque imperceptiblement et sans le déclarer car il est d’une grande prudence, le représentant du modernisme et de la jeunesse au sein des avocats.Il dérange toutes les boutiques qui se sont, faute d’espaces ailleurs, incrustés dans instances ordinales. En dehors des petits calculs et des ressentiments mesquins, son élection aurait ouvert une brèche dans la mainmise des différentes chapelles qui ont la prétention de régenter la profession et/ou l’utiliser au profit de leurs agendas particuliers. Tout le ban et l’arrière ban des « entrepreneurs » et pour des raisons diverses et diamétralement opposées, se sont coalisés non pas pour faire élire Me. Abderrazak Kilani mais pour faire échec à Me. Chawki Tebib. Qu’on en juge : la cellule destourienne, encore sonnée par sa « victoire » de dimanche dernier et qui a retiré son candidat au dernier moment, s’est reportée —pour régler des problèmes de rapport de forces internes— dès le premier tour sur le candidat radical alors que dans le même temps ses alliés de circonstance le présentaient comme « opposant résolu ». Le soutien actif et ostentatoire de Me. Dalila Mrad —celle qui a porté plainte contre Mohamed Abbou et qui a été à l’origine de son incarcération— à Me. Abderrazak Kilani, premier président du comité de soutien à ce même Mohamed Abbou, est proprement hallucinant et dénote le degré de moralité qui règne aujourd’hui chez certains avocats. De Béchir Essid à Me. Abdelwaheb el Behi en passant par Me. Noureddine Ghazouani et Me. Brahim Bouderbala, tous les ténors étaient présents et tous se sont acharnés pour faire barrage à Me. Chawki Tebib au profit de son adversaire, que certains d’entre eux traitaient il n’y a pas si longtemps de tous les noms et qui le leur rendait bien avec de copieux intérêts. Le cas Radhia Nasraoui est encore plus éclairant. Alors que nombre de ses soutiens sont des partisans actifs de Me. Chawki Tebib, elle n’a pas hésité de manière ostentatoire et acharnée à soutenir le nouveau président de section. Ce qui lui vaudra peut être de solides inimitiés dans l’avenir. Le vainqueur moral Coté pouvoir, ce n’est pas mieux et on se demande comment cela fonctionne. Théoriquement Me. Abderrazak Kilani est le candidat à abattre. Comment se fait –il que tous les soutiens du pouvoir au sein de la profession se sont ligués, sans réserve et publiquement, au candidat hostile à leur propre camp ?. Il n’y a logiquement que deux possibilités : soit Me. Abderrazak Kilani est le candidat occulte ou dissimulé du pouvoir, soit les intervenants de ce dernier dans les joutes ordinales sont en rébellion ouverte et ont le courage d’afficher leurs convictions au détriment de leur engagement politique, à moins que ce ne soit les deux à la fois et qu’au sein du pouvoir plusieurs tactiques soient en concurrence. Avec près de 600 voix, et seul contre tous —même ceux qui ont voté pour Me. Mohamed Hadefi ont quitté le champ de bataille et n’ont pas voté pour lui— Me. Chawki Tebib est le vainqueur moral de cette élection. Il a réussi en une après-midi à ringardiser tous les ténors de la profession. Le fossé entre le discours et la réalité s’est révélé. En dehors des ambitions personnelles, des haines viscérales et des calculs politiques, il n’y a rien et beaucoup auront du mal à convaincre, dans l’avenir, qu’ils agissent « dans l’intérêt de la profession ». Une nouvelle partie En tout état de cause l’aile radicale à toutes les cartes en main ; il lui faudra gérer son succès et ses immenses contradictions. Si elle se « couche », elle se coupera des résistants, et si elle pratique la fuite en avant il n’est pas sûr qu’elle soit suivie par ses propres soutiens et son électorat. En tout état de cause une période agitée mais passionnante tout de même s’ouvre pour jauger des capacités des uns et des autres. Quelle sera l’attitude du pouvoir et a-t-il la moindre marge de manœuvre ? Que deviendra le courant révélé par la candidature de Me. Chawki Tebib ? Saura t-il puiser dans cette défaite très honorable les raisons de continuer en s’affirmant davantage ou sombrera t-il corps et âmes devant cette minorité de derviches tourneurs qui constituent une partie de son entourage et dont la volatilité et le manque de « jugeotte » est la caractéristique principale. Quelle sera l’attitude des islamistes ? se contenteront ont-ils de brandir les cartes qu’ils ont en main depuis dix jours pour jouer l’apaisement et la négociation en se présentant comme des partenaires responsables, Me. Béchir et Essid et surtout Me. Abderrazak Kilani réussiront-ils à sortir des griffes de leurs soutiens et dans quelle mesure sauront-ils trouver une voie qui sauve les apparences en gardant l’essentiel. La victoire remportée par Me. Abderrazak Kilani et le grand chelem réalisé par Me. Béchir Essid et les éléments radicaux sont nets et sans bavure, mais ils impliquent des responsabilités et des qualités. Seront-elles au rendez-vous ? Seul l’avenir le dira. (Source : « Réalités », (Magazine hebdomadaire – Tunis), N° 1124 du 12 juillet 2007)

 
AFP, le 15 juillet 2007 à 15h46

L’ONU juge illégale la condamnation du fondateur du FIS algérien

 
GENEVE, 13 juil 2007 (AFP) – Le Comité des droits de l’homme des Nations unies a jugé illégaux au regard du droit international le procès et la condamnation du fondateur du Front islamique du salut (FIS) algérien Abassi Madani en 1992, selon une décision rendue publique vendredi à Genève. Le Comité, qui avait été saisi par le fils de M. Madani, a estimé que le gouvernement algérien n’avait pas « démontré que le recours à un tribunal militaire était nécessaire » pour juger l’accusé, condamné en juillet 1992 à 12 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ». « Le procès et la condamnation d’Abbassi Madani par un tribunal militaire révèlent une violation » du Pacte international sur les droits civils et politiques, selon les « constatations » du Comité adoptées le 28 mars dernier. Le Comité des droits de l’homme, qui réunit 18 experts indépendants, examine comment les Etats signataires respectent le Pacte international. Il peut être saisi par des particuliers ayant épuisé les autres voies de recours juridiques dans leur pays. Salim Madani avait saisi le Comité en 2003 pour faire reconnaître que la détention de son père, qui vit actuellement au Qatar après avoir été libéré la même année, était arbitraire. Dans sa défense, le gouvernement algérien avait fait valoir que le dirigeant islamiste avait été condamné dans les formes pour avoir lancé un appel à la violence généralisée contre le pouvoir en place. Le Comité a par ailleurs estimé que le placement d’Abassi Madani en résidence surveillée en 1997 constituait un « déni de liberté ». Il a appelé l’Algérie à prendre « les mesures nécessaires » pour que l’intéressé obtienne « une réparation appropriée y compris sous la forme d’une indemnisation » et à lui faire rapport dans un délai de trois mois. Le FIS, mouvement dissous par ordre d’Alger, a été accusé par le gouvernement algérien d’être à l’origine de la vague de violence qui a éclaté dans le pays après la suspension du processus électoral en 1992. AFP

Armes US aux rebelles kurdes: Ankara demande des explications aux Etats-Unis

 
AFP, le 13 juillet 2007 à 12h06 ANKARA, 14 juil 2007 (AFP) – La Turquie exige des explications des Etats-Unis au sujet de la livraison d’armes américaines aux rebelles kurdes basés dans le nord de l’Irak, a déclaré le ministre turc des Affaires étrangères Abdullah Gul, cité samedi par la presse. Ankara a commencé à enquêter sur cette affaire après qu’un militant du Parti des travailleurs kurdes (PKK) qui s’est rendu ce mois-ci aux autorités turques, eut déclaré avoir vu deux véhicules blindés américains livrer des armes dans un camp du PKK en Irak, à la fontière avec l’Iran. L’armée turque « a également des soupçons (et) a en sa possession certains documents », a dit le ministre, cité par le journal Radikal. « Nous avons convoqué l’ambassadeur américain au ministère et nous lui avons montré les documents (…) Il a répondu que ce n’était pas possible, mais a déclaré qu’il allait demander à Washington d’enquêter », a poursuivi M. Gul. Le ministre a ajouté qu’il avait également soulevé cette question lors d’une conversation téléphonique avec le secrétaire d’Etat américain, Condoleezza Rice, la semaine dernière. Le gouvernement turc ne supporte plus que les rebelles du PKK puissent continuer à bénéficier d’un sanctuaire dans les zones kurdes du nord de l’Irak, malgré le fait que les Etats-Unis aient également placé le PKK sur leur liste d’organisations terroristes. La Turquie accuse les Kurdes d’Irak d’aider les rebelles, en armes et en explosifs. « Nous savons que les Etats-Unis fournissent des armes à l’administration qui gère le nord de l’Irak, et il est tout à fait possible qu’elles finissent dans les mains d’organisations terroristes », a déclaré mercredi l’ambassadeur turc à Washington, Nabi Sensoy. Le PKK a pris les armes contre le régime d’Ankara en 1984 pour réclamer un territoire autonome dans le sud-est de la Turquie.  

AFP, le 15 juillet 2007 à 13h21 Turquie : Erdogan recule sur sa promesse de lever l’interdiction du voile

 
ANKARA, 15 juil 2007 (AFP) – Le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, a déclaré que la Turquie avait encore besoin de temps pour trouver un compromis sur le retrait de l’interdiction du voile dans les universités, a rapporté dimanche l’agence de presse Anatolia. Erdogan, dont l’épouse et les deux filles portent le voile, est opposé à cette interdiction mais son gouvernement n’est pas parvenu à l’abolir, craignant les réactions de l’establishment laïque qui considère le voile comme un symbole de la menace à l’ordre laïc de ce pays majoritairement musulman. Le parti d’Erdogan, le Parti pour la Justice et le Développement (AKP), favori pour les élections législatives de dimanche prochain, a retiré cette question de son programme politique. « Nous souhaitons que toutes (les femmes) puissent aller librement à l’université, qu’elles portent le voile ou non », a déclaré Erdogan, cité par Anatolia. Selon lui, la société turque est favorable au retrait de l’interdiction mais « il n’y a pas de compromis entre les institutions de l’Etat. » Le droit pour les étudiantes de porter le voile ne devrait pas être considéré comme un sujet politique mais comme une liberté personnelle, a-t-il ajouté. L’élite laïque, à laquelle appartiennent l’armée, l’élite judiciaire et académique, se méfie de l’AKP en raison de ses origines islamistes au sein d’un parti aujourd’hui interdit. La question du voile a été au cœur d’une crise politique en avril, bloquant l’élection au poste de président du ministre des Affaires étrangères, Abdullah Gul, et provoquant la tenue d’élections législatives le 22 juillet. L’épouse d’Abdullah Gul porte également le voile et de nombreux laïcs turcs s’étaient élevés contre la perspective de voir une première dame voilée. Les arguments de l’APK selon lequel l’interdiction de porter le voile à l’université viole la liberté de conscience et le droit à l’éducation a subi un revers en 2005 lorsque la Cour européenne des Droits de l’Homme a jugé que l’interdiction n’était pas une violation de droits et pouvait être nécessaire pour protéger l’ordre laïc des mouvements extrémistes. Arrivé au pouvoir en 2002, l’APK a désavoué son origine islamiste, s’engageant en faveur de la laïcité et mettant en œuvre des réformes qui ont permis le début des négociations d’adhésion entre la Turquie et l’Union européenne en 2005.


La crise inter palestinienne vue par le célèbre poète Darwiche à Haïfa

 
AFP, le 15 juillet 2007 à 13h17 Par Majeda EL-BATCH HAÏFA (Israël), 16 juil 2007 (AFP) – Lorsque le célèbre poète palestinien Mahmoud Darwiche raconte la « victoire » du Hamas à Gaza, lors d’une apparition à Haïfa, la première en Israël depuis son exil en 1970, l’ironie se mêle à l’amertume. « Nous nous sommes réveillés du coma pour voir un drapeau monocolore (vert, du Hamas) supprimer un drapeau quadricolore, celui de la Palestine », a lancé dimanche soir le poète national palestinien devant 2.000 personnes. La plupart des députés arabes au parlement israélien étaient présents, préférant assister au récital de Mahmoud Darwiche qu’à la cérémonie d’investiture du nouveau président israélien Shimon Peres. La voix chaude, sobrement vêtu d’un costume anthracite, Darwiche captive une audience largement acquise et déclame des vers où se côtoient combattants du Hamas et membres de service de sécurité fidèles au Fatah. Les premiers escortent les seconds après leur reddition à Gaza à la mi-juin. Il évoque des « prisonniers en tenue militaire conduisant d’autres prisonniers, nus, vers les caméras filmant la victoire ». « Nous avons triomphé. Gaza a gagné son indépendance de la Cisjordanie. Un seul peuple a désormais deux Etats, deux prisons qui ne se saluent pas. Nous sommes des victimes habillés en bourreaux », ajoute-t-il, désabusé. « Nous avons réalisé que nous avons plus d’un père, non pas parce que nous sommes des bâtards mais parce que nous avons été aveuglés par nos ego surdimensionnés. Nous avons triomphé en sachant que c’est l’occupant (israélien) qui a réellement triomphé », poursuit le poète de 66 ans. Darwiche, très applaudi et dont le récital a été suivi par des milliers d’autres arabes israéliens sur des écrans géants dressés à Haïfa et d’autres localités et retransmis en direct par la chaîne arabe Al-Jazira, a critiqué la « mentalité israélienne de ghetto » et la politique israélienne qui empêche la création d’un Etat palestinien viable. « Les modérés sont poussés à faire des concessions jusqu’à ce qu’ils apparaissent comme des traîtres, et les extrémistes se transforment aux yeux des frustrés en héros capables d’apporter la solution », a-t-il affirmé. Il a aussi accusé Israël d’avoir semé les germes des luttes interpalestiniennes. « A cause de la colonisation (juive), la création d’un Etat palestinien sera une des merveilles du monde. C’est l’occupant, et personne d’autre, qui a contribué à accumuler chez ces gens assiégés et frustrés une charge de violence qui a fini par exploser au sein de la même famille », a-t-il dit. Estimant que « la seule réussite » des Palestiniens après 40 ans de lutte contre l’occupation israélienne était de « ne pas mourir », il a prédit que « ce peuple dont les ennemis n’ont pas réussi à l’exterminer politiquement, saura comment mettre fin à la folie des siens ». Ce récital de Darwiche, une figure de la cause palestinienne et ancien membre du Comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), était son premier à Haïfa depuis 37 ans. Considéré comme un des principaux poètes arabes de sa génération, Mahmoud Darwiche est né en 1941 à Al-Baroua en Galilée, alors en Palestine sous mandat britannique et aujourd’hui dans l’Etat d’Israël. Il a grandi en Israël et a choisi l’exil en 1970. Après des années à l’étranger notamment à Paris, le poète s’était rendu en 1995 à Gaza après l’avènement de l’Autorité palestinienne avant de s’installer à Ramallah. Il a été autorisé à fouler le sol d’Israël pour la première fois depuis son exil en mai 1996 afin d’assister aux funérailles de l’écrivain arabe israélien Emile Habibi. AFP

A une semaine des élections législatives turques, les partis politiques préfèrent ne pas aborder ce thème tabou au moment où la confiance des Turcs dans l’UE est au plus bas.

En campagne électorale, la Turquie tait la question de la «décevante» Europe

 
Mais où est donc passée l’Union européenne? A huit jours des élections législatives turques, l’adhésion à l’UE est incroyablement absente de la campagne. Comme étouffée par la chaleur de l’été et par le débat sur la lutte contre le terrorisme. Même le parti au pouvoir, l’AKP, le plus engagé sur la question, fait profil bas. Il faut dire que les temps sont durs. Fin juin, seuls deux chapitres de négociations sur les trois escomptés par Ankara ont été ouverts par Bruxelles, et cela six mois après la suspension de huit chapitres, en raison du différend chypriote. «Parler de l’UE est électoralement dangereux, admet Can Baydarol, spécialiste de la question. Même si l’échec du sommet européen de juin n’est pas rejeté sur le gouvernement mais sur la France. Il y a un énorme problème de confiance envers l’Europe.» Un problème confirmé par le dernier sondage eurobaromètre selon lequel seuls 38% des Turcs auraient confiance dans l’UE, un chiffre en constante baisse. Mais cela ne signifie pas que les Turcs ne soutiennent plus le processus d’adhésion. Au contraire, selon la même source, ce soutien, majoritaire (52%), tend à se stabiliser depuis six mois, après avoir fortement chuté. Les critiques kémalistes Dans ce contexte, mieux vaut donc pour les partis politiques ne pas ouvrir ce débat polémique, sachant qu’il rejaillira de lui-même d’ici peu. La discrétion sur les tribunes est de mise même si chaque parti consacre une part non négligeable à l’UE dans son programme. Avec parfois des changements étonnants, comme au sein du CHP, le principal parti d’opposition, représentant du kémalisme, qui depuis deux ans n’a cessé de critiquer chaque mesure prise par le gouvernement sur le sujet. Opposition à la loi sur les fondations non musulmanes, à la suppression de l’article 301 qui limite la liberté d’expression, critiques répétées sur les «concessions» faites sur Chypre… Or, si aujourd’hui, le parti républicain du peuple conserve quelques critiques de fond, il a très nettement adouci son point de vue, promettant même «d’accélérer» les réformes. «S’opposer à la politique européenne est un pilier de l’opposition mais quand vous prétendez au pouvoir, vous êtes obligés d’adapter votre discours, constate Tulu Gumustekin, directrice de la société de conseil en stratégie publique CPS. Se pose aujourd’hui la question de la responsabilité politique du CHP qui, en deux ans, a été très destructeur au sujet de l’UE.» Le triangle du chantage Même repositionnement pour le parti du mouvement national (MHP). Ce parti nationaliste revient à une position plus traditionnelle après avoir joué la carte européenne lors des élections de 2002 (même si alors membre du gouvernement de coalition, il avait voté contre l’abolition de la peine de mort et l’obtention de droits culturels aux Kurdes). Désormais, le discours est plus radical. Sans exiger la fin expresse des négociations avec Bruxelles, le MHP – bien parti pour entrer au parlement aux côtés de l’AKP, du CHP et d’indépendants – qualifie le processus européen d’«histoire décevante» et fustige «le triangle du chantage, de la pression et de l’imposition». «La Turquie[100] n’est ni condamnée ni contrainte à poursuivre sa trajectoire européenne», explique le parti. Seul l’AKP – avec le parti pro-kurde DTP – s’engage, sur le papier, avec vigueur sur la voie européenne, promettant de suivre le programme que le gouvernement s’est imposé en avril, après le décevant sommet européen de décembre lors duquel huit chapitres de négociations ont été suspendus. Programme qui prévoit 188 changements de loi, en vue «d’atteindre les plus hauts standards», d’ici à 2013. Mais que fera le nouveau parlement? «L’automne va être difficile, avec la parution d’un nouveau rapport de progrès par la Commission européenne, concède Tulu Gumustekin. Il faut que le nouveau gouvernement prenne des mesures symboliques au préalable, notamment sur l’article 301 et la loi des fondations religieuses. En attendant, il est peut-être bon que l’on ne discute pas trop de l’UE. Pour éviter la politisation du débat.» (Source : « Le Temps » (Quotidien – Suisse), le 16 juillet 2007)

INVESTISSEMENT RESPONSABLE. 700 des 2700 grands titres mondiaux ne sont pas «moraux». Les sociétés actives dans la contraception sont bannies.

Le dernier fonds chrétien lancé en Europe est catholique

 
Les fonds éthiques agnostiques sont devenus une catégorie de placement à part entière. Pétrodollars obligent, les fonds conformes aux préceptes musulmans existent dans la plupart des offres des grands promoteurs. Face à ce choix, les fonds d’obédience chrétienne sont rares. Il n’en existait que trois en Europe. Ils sont tous orientés sur une classe d’actif particulière, les actions ou les obligations. Quelques protestants participent Les choses changent. Credit Suisse vient de lancer un portefeuille équilibré investi dans toutes les classes d’actifs: le Christian Values Fund. «C’est le premier fonds au monde qui ait reçu un certificat officiel d’une entité proche du pape», explique Philip Röh, son gérant. Une des universités du Vatican, plus précisément l’Athénée Pontificale Regina Apostolorum, contrôle le caractère éthique du fonds. «Un comité externe conseille en cette matière l’Athénée Pontificale», poursuit Philip Röh. Pour donner un caractère plus œcuménique à cette initiative, un protestant en fait partie et un juif est pressenti. Le gérant lui-même est de religion réformée. Sur les 2700 actions de l’indice mondial des actions MSCI, près de 700 sont rejetées car elles heurtent la morale chrétienne. Plusieurs critères d’exclusion coïncident avec ceux des fonds éthiques traditionnels. Les sociétés qui gagnent de l’argent avec le tabac, l’alcool, les paris ou la pornographie et celles qui ne respectent pas l’environnement n’entrent pas dans le portefeuille. Toutefois, si ces activités génèrent moins de 5% du chiffre d’affaires, une proportion habituelle dans les fonds  éthiques, elles peuvent quand même être achetées. D’autres critères sont plus manifestement chrétiens, Novartis est bannie car elle travaille sur les cellules souches d’origine humaine. L’emprise de l’Eglise catholique est visible à travers la mise à l’index des sociétés fabriquant des moyens de contraception. Mais, selon son nom, Christian Values, le fonds ne fait pas allusion à la seule religion catholique et souhaite s’adresser à tous les chrétiens. Le gérant choisit parmi les 2000 titres qui lui restent ceux dont le profil de risque est le plus conforme à celui qu’il recherche pour le portefeuille. Quand plusieurs sociétés se présentent, il choisit celles qui ont le plus de critères positifs. Il en existe une dizaine comme la solidarité et l’encouragement de la famille. Ces critères sont quantifiés par un institut suédois externe au Credit Suisse: le Global Ethical Standard Investment Services. Le fondsn’a pas d’obligations du Trésor américain qui pourraient servir à financer la guerre. Ce n’est pas pour des raisons éthiques, mais pour des motifs d’investissement, le dollar n’est pas intéressant, le fonds[50] est orienté sur l’euro. «Malgré la guerre en Irak et Guantanamo, il existe des initiatives louables aux Etats-Unis», lance le gérant. Fortunes limitées Les portefeuilles chrétiens n’ont pas encore vraiment convaincu, si l’on en croit les fortunes placées chez eux. Inik Fonds (pour Initiative für nachhaltiges Investment der Kirche), un fonds obligataire, dépasse à peine les 100 millions d’euros. Liga-Pax-Corporates-Union, un autre portefeuille en revenus fixes, fondé il y a plus de deux ans, atteint une fortune semblable alors que le Liga-Pax-Cattolico-Union est plus petit. (Source : « Le Temps » (Quotidien – Suisse), le 16 juillet 2007)

 


 

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