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Tunis alterne Les gestes d’ouverture et de fermeture | ||
Mis à jour le vendredi 26 mai 2000 Florence Beaugé L’ATTENTAT perpétré contre Riad Ben Fadhel est intervenu alors que le régime tunisien s’efforce d’améliorer son image de marque, mise à mal par les 42 jours de grève de la faim du journaliste Taoufik Ben Brik. Sous la pression internationale, le Palais de Carthage s’est résolu à faire, ces dernières semaines, quelques concessions. La première d’entre elles est d’avoir accédé à plusieurs des requêtes de M. Ben Brik, comme la libération, le 15 mai, de son frère Jalal – placé en détention après une altercation avec les forces de l’ordre – ou la restitution de son passeport, document dont le journaliste était privé depuis un an. Deux figures marquantes de l’opposition tunisienne viennent également de récupérer leur document de voyage : Mustapha Ben Jaafar et Moncef Marzouki, mais le second s’est vu interdire, jeudi 25 mai, de sortir du territoire tunisien alors qu’il s’apprêtait à prendre l’avion pour Paris où il était attendu. Docteur en médecine, ancien président de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH), M. Marzouki est poursuivi par la justice de son pays pour ses activités menées dans le cadre du Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNTL, association qui attend depuis dix-huit mois sa légalisation), ce qui explique, selon les autorités, qu’il se soit retrouvé empêché, à la dernière seconde, d’effectuer ce déplacement. « Je viens, moi aussi, de récupérer mon passeport après six ans d’attente, mais je peux me retrouver interdit de voyager au dernier moment, comme mon confrère Marzouki », souligne le docteur Ben Jaafar, dont le téléphone a été rétabli. « Le CNTL, ou le parti que j’ai créé il y a six ans, le Forum démocratique, ou encore Raid (Attac Tunisie) attendent toujours d’être légalisés. Il n’y a aucun changement de fond en Tunisie, c’est toujours le règne de l’arbitraire. On assiste à un saupoudrage de mesures qui ne sont que du spectacle », poursuit-il. L’avocate Radhia Nasraoui a finalement été autorisée, le 19 mai, à quitter le territoire tunisien après en avoir été empêchée deux semaines auparavant. Ses trois enfants, en revanche, sont toujours privés de leur passeport, en raison de l’engagement politique de leur père, Hamma Hammami, dirigeant du Parti communiste ouvrier tunisien (PCOT, interdit), qui vit dans la clandestinité depuis plus de deux ans. SEPT PRISONNIERS D’OPINION EN GRÈVE DE LA FAIM « Il y a quelques gestes, mais il y a aussi des signes inverses, ça part dans tous les sens, estime l’avocat Mokhtar Trifi, militant des droits de l’homme. Certains récupèrent leur passeport ou leur ligne de téléphone, d’autres non. Pour Omar Mestiri, Sihem Ben Sedrine ou encore Khémaïs Ksila, rien n’a changé, absolument rien. De même, on ne dit toujours pas un mot des grèves de la faim qui se déroulent en ce moment même dans les prisons tunisiennes. » Sept prisonniers d’opinion – dont Abdelmoumem Belanès et Fahem Boukadous, accusés d’appartenir au PCOT – ont, en effet, entamé, début et mi-mai, une action destinée à « protester contre leurs conditions inhumaines de détention ». Le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (CRLDH), dont le siège est à Paris, rappelle « l’abandon sanitaire dont ces prisonniers font l’objet, l’isolement, les mauvais traitements, et l’éloignement de leurs familles [et souligne qu’en Tunisie] les conditions d’incarc!ération, loin de s’améliorer, se sont dégradées ». |
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PARIS, 25 mai (AFP) – L’ancien rédacteur en chef de l’édition en arabe du Monde Diplomatique, Riadh Ben Fadhel, 40 ans, blessé par balles mardi à Tunis, maintient avoir été agressé et se dit perplexe devant la présentation officielle de l’incident.
« Je maintiens ma version à 100%: un individu m’a tiré dessus par la fenêtre ouverte de ma voiture après m’avoir insulté. Les autres versions ne sont que des tentatives pour me salir », déclare-t-il dans un entretien publié vendredi par le quotidien Le Monde.
L’agence officielle Tunis Afrique Presse (TAP) a évoqué l’idée d’un suicide en faisant état jeudi des premières conclusions de l’enquête de police.
« C’est un tissu de mensonges. On ne sait pas d’où proviennent ces informations », s’insurge le journaliste.
« Il parait que certains milieux évoquent la posssibilité d’un réglement de compte privé. Cela aussi c’est du mensonge », affirme-t-il.
Riadh Ben Fadhel avait adressé au Monde une tribune critique contre le président tunisien Ben Ali publiée trois jours avant son agression.
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Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie
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Communiqué
Manoeuvres suspectes dans l’enquête sur l’affaire Riadh Ben Fadhl. L’opinion exige la vérité
A la suite de l’attentat dont a été victime tôt dans la matinée du lundi 22 mai 2000 Riadh Ben Fadhl alors qu’il sortait de son domicile à Carthage dans la banlieue de Tunis (cf. communiqué du CRLDHT du 24 mai 2000), les circonstances de ce grave et dramatique événement continuent de susciter inquiétudes et interrogations.
Relégué au rang “ d’un fait divers ” par l’agence officielle TAP et la presse gouvernementale, dans le style inimitable qui est le leur, cet attentat contre “ le dénommé Riadh Ben Fadhl ” (sic ) a fait l’objet d’un commentaire pour le moins tendancieux de cette agence et de cette presse aux ordres.
Faisant fi du secret de l’instruction, qu’on oppose bien volontiers aux démocrates et aux opposants pour “ étouffer ” leur affaire ou pour engager contre eux des procédures pour divulgation de ce “ secret ”, la version officielle “ dévoile ” tous les détails présumés de l’enquête pour conclure que “ la balle a pénétré par le haut de l’épaule gauche et s’est logée, dans ses deux parties, en bas du ventre et de la côte inférieure gauche, ce qui démontre que le coup de feu a été tiré de très près et que le tir pourrait provenir de l’intéressé lui-même, ou lors d’une altercation avec une tierce personne qui l’accompagnait ”.
Cette version, présentée avec une insistance suspecte, a suscité le scepticisme des milieux associatifs et d’opposition dont l’émotion légitime est très grande. La dépêche da la TAP a, en effet, toutes les allures d’un communiqué de police cherchant à dédouaner par avance les milieux proches du pouvoir et de ses appareils de sécurité. Alternant les détails techniques les plus pointilleux et les insinuations les plus tendancieuses, cette dépêche confirme , si l’en était besoin, que la tragique affaire Ben Fadhl, intervenant 36 heures après la parution de son article dans le quotidien français “ Le Monde ” intitulé “ le syndrome de Carthage”, provoque gène et embarras au sein du pou!voir de l’Etat.
Parallèlement à cette dépêche sujette à caution, les différents services et officines politico- policières à la solde de Carthage (palais présidentiel) et du ministère de l’Intérieur, sont à la source des rumeurs les plus invraisemblables destinées à “ brouiller les pistes “ et à susciter toutes sortes de spéculations sur la situation privée et professionnelle de Riadh Ben Fadhl dont l’objectif implicite est de multiplier les “ contre-feux ” pour tenter d’écarter l’hypothèse – malheureusement vraisemblable – d’un acte d’intimidation..
Il est à craindre , dans ces conditions, que les très fortes pressions exercées sur Riadh Ben Fahdl et sur sa famille , provoquent de nouveaux dérapages.
Au stade actuel de l’enquête et compte tenu de l’opacité de celle-ci et de l’importante présence policière autour de Ben Fadhl et de sa famille, le CRLDHT relayant notamment la position du CNLT- réitère sa demande d’un enquête indépendante pour trouver et châtier les coupables de ce qui a toutes les allures d’un grave attentat politique dont les conséquences sur la dérive séucritaire du pouvoir peuvent être redoutables.
Paris, le 26 mai 2000
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communiqué
Calomnies, sexisme, racisme et … bêtises
Au service du pouvoir Tunisien
La traduction ci-jointe d’un article d’Al Hadath se passe de longs commentaires. On y trouve un condensé d’inanités et de bêtises qui n’honorent ni ses auteurs, ni surtout ses commanditaires officiels.
Cet hebdomadaire, dirigé par Abdelaziz Jéridi dépendant directement de Carthage et du ministère de l’Intérieur, n’en est pas à son coup d’essai. Celui-ci vient en tête du “ hit parade ” de la presse de caniveau et des médias de la haine, “Al Hadeth”. Il s’est pourtant surpassé le 17 mai 2000 par la publication d’un torchon haineux, sexiste et raciste mettant en cause Khémaies Chammari mais surtout, et de façon scandaleuse, les députés européennes, socialistes notamment ainsi que Harlem Desir “ député français au teint basané ” !!. Ignoble et révélateur des mœurs des malfrats qui animent cette presse du déshonneur et utilisent pour informateurs à Bruxelles et à Strasbourg des “ petits diplomates et journalistes ” plus à l’aise dans le rôle “ d’indic ” que dans celui d’acteur loyal et compétent du Partenariat euro-méditerranéen.
Ci-joint donc la traduction en français de l ”article d’El Hadeth ” qui est agrémenté d’une caricature représentant Khémaies Chammari harcelé par les membres (du sexe féminin bien entendu) de “ l’euro club des socialistes frustrées ” !!
Proses et desseins lamentables mais bénéficiant malheureusement de la caution et de la protection officielle à moins qu’on veuille nous faire croire qu’il s’agit ( oh miracle tunisien) d’une presse indépendante !
Paris, le 26 mai 2000
“ Les femmes de Chammari : business europarlementaire ”
article publié dans l’hémorroïdaire Al Hadeth du 17 mai 2000 (traduction)
“ Chasser le naturel , il revient au galop ”. ce proverbe s’applique à “ khammous ”, connu pour ses instincts sexuels bestiaux qui guident ses choix et ses principes. Ses proches connaissent l’influence des appareils génitaux de Khémaies sur ses positions et ses choix politiques .
Lorsqu’il n’est pas chargé de missions secrètes en Afrique par les milieux qui financent ses déplacements dans les pays étrangers, Khémaies – Que Dieu le préserve du mauvais œil- se rend à Bruxelles où abondent les proie sexuelles . Khammous est donc arrivé jeudi dernier à Bruxelles en provenance de Paris pour une mission consistant à “ draguer ” l’une de ces députés européennes qui raffolent des bruns. Il s’est dirigé illico presto vers le Parlement européen où l’attendait l’adjoint d’un député. Il a pris l’ascenseur pour le 12eme étage, réservé au groupe de la gauche débauchée, où l’attendait B.A, une député italienne que lui avait offert son ami A.D, lui-même député italien bien connu pour ses positions hostiles&n!bsp; à la Tunisie depuis qu’il a pris part l’été dernier à une soirée sodomique bien arrosée dans une grande propriété d’Hammamet..
Khémaies et sa proie italienne sont descendus au 3eme étage où se trouve la cafétéria, un endroit propice aux rendez-vous amoureux. N’ayant pas trouver en Khammous de quoi assouvir son appétit sexuel, l’italienne l’a quitté sur le champ, cédant la place à sa collègue Elisabeth, représentante de la confédération internationale du droit de calomnier et d’Amnesty international en Belgique auprès du Parlement européen. Commence alors le langage des yeux entre nos deux tourtereau, jusqu’à l’arrivée de H.D, Français au teint basané et député européen du groupe socialiste connu lui aussi pour ses aventures sentimentales. Khémaies lu!i fait comprendre qu’il n’a pas l’intention d’abandonner sa proie
Quand une deuxième parlementaire européenne joint au trio pour un partage équitable des patrimoines. Désir quitte la table accompagné de la députée socialiste italienne tandis que Khémaies se dirige vers la sortie en tenant par la main Elisabeth. Il va se réfugier dans un nid d’amour et assouvir ses appétits avec madame après avoir rendu d’éminents services de délation aux députés socialistes européens, nostalgiques de l’époque coloniale.
C’est ainsi que vivent les intellectuels mercenaires à l’étranger, à l’époque des primates et des imbéciles !
Interrogeons-nous pour conclure :
1) le socialisme européen est-il un socialisme du sexe dans lequel les femmes dominent les hommes ?
2) le socialisme européen admet-il pour principe que les femmes sont plus viriles que les hommes ?
3) le sexe est-il la base de la doctrine socialiste européenne ?
pour avoir une réponse à ces questions , adressez-vous à Chammari dont les activités euro parlementaires sont payées “ en nature ” !
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Déclaration
Le passeport qui m’avait été remis il y a quelques jours après quatre années de confiscation illégale s’est avéré inutilisable puisque j’ai été empêché de prendre l’avion hier soir pour Paris. Le motif invoqué est l’existence de procédures judiciaires engagées contre moi, pour mes activités, à la tête du CNLT toujours non reconnu.
Quand on sait à quel point l’arbitraire est la règle dans ce pays et la loi sa couverture, on mesure tout l’humour de la justification. Qui plus est nul ne sait quelle magistrature indépendante a ordonné de couper mon téléphone pendant quatre ans, puis de le rétablir 24 heures, puis de le couper à nouveau à partir d’hier soir.
Ainsi, je dispose d’un passeport que je peux encadrer et d’un téléphone sur lequel je peux faire chauffer mon café.
Qui plus est je viens de recevoir ce matin une lettre du doyen de la faculté de médecine de Sousse ou j’enseigne depuis 20 ans, me demandant un rapport sur de prétendues absences.
J’ai appris par ailleurs que l’administration enquête sur le volume horaire de mon enseignement. Sachant que mon service a été dissous en 1992, que j’ai été chassé des deux policliniques ou j’exerçais en 1994, que tous les projets de recherche où j’ai été impliqué ont été éliminés et que ma mise au placard est savamment organisée, on mesurera là aussi le cocasse de la démarche.
Tout cela ne serait que risible s’il ne participait pas à aggraver une situation de plus en plus incontrôlable par tous les acteurs.
D’un côté, une crise profonde dont les derniers éléments sont le saccage d’Aloès, édition dirigée par Sihem Ben Sedrine, la grève de la faim de cinq prisonniers politiques de divers tendances dont Sadok Chourou, Abdelmoumen Belanes et Fahem Bou Kaddous, la tentative d’assassinat contre Riadh Ben Fadhl, de mystérieux accrochages à la frontière, tout cela sur fond de face électorale qui a atteint les sommets dans le mépris du peuple et de la démocratie.
De l’autre côté, un régime qui n’est capable que de demi mesures, de tergiversation, de poudre aux yeux, et de spectaculaires ouvertures sur lui-même.
Face à cette situation de plus en plus dangereuse, ou la Tunisie apparaît comme un pays à la dérive, je tiens à :
1- Elever ma protestation la plus vive contre les violations systématiques de mes droits les plus élémentaires y compris mon droit au travail sans pression et intimidation
2- Exprimer ma solidarité avec les cinq grévistes de la faim dans les prisons et tous les tunisiens qui souffrent pour avoir le droit de vivre en citoyens libres et égaux
3- Réaffirmer ma détermination et celle de tous mes amis de continuer à défendre nos droits et nos libertés avec encore plus de sérénité et détermination.
4- Appeler toute la société civile à s’unir autour de la conférence nationale démocratique, conviée par le CNLT pour asseoir le principe de la souveraineté du peuple, élaborer les bases d’un état de droit et d’une société démocratique.
Moncef MARZOUKI.
Le 26 mai 2000
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Rouge du 25 mai
Tunisie
La liberté recouvrée
La liberté recouvrée
Le Raid (Attac-Tunisie) a été constitué à la suite des rencontres internationales organisées par Attac à Paris, en juin dernier. Depuis, le Raid n’a cessé de développer son action et d’étendre son influence, et cela malgré l’hostilité des autorités tunisiennes à son égard. Nous avons rencontré Fathi Chamkhi, président du Raid, récemment libéré.
– Après un mois d’emprisonnement avec Mohamed Chourabi et Iheb El Heni, comment vivez-vous votre libération?
Fathi Chamkhi – D’abord, c’est un sentiment de soulagement et de joie qui nous a envahis à la fin de cette dure épreuve. En effet, l’enfer carcéral tunisien est à la limite de ce que peut supporter un être humain. C’est ensuite le bonheur d’être de nouveau parmi les siens; retrouver nos familles, notre travail, nos amis… La prison nous avait privés brutalement de tout cela et toute relation avec le monde extérieur était désormais limitée à une très courte visite hebdomadaire avec la famille la plus proche, dans des conditions déplorables. Et surtout, malgré les souffrances endurées, nous sommes fiers d’avoir contribué à faire reculer l’arbitraire. Mais il reste beaucoup à faire et je ne peux oublier le millier de prisonniers politiques et tous ceux qui croupissent encore dans des conditions parfois plus ter!ribles que celles que j’ai vécues.
– Que représente cette victoire pour le Raid et pour tout le mouvement démocratique tunisien?
F. Chamkhi – Notre libération est sans aucun doute une victoire pour notre association, ainsi que pour tous les militants de la liberté en Tunisie et pour tous ceux qui, en France, en Suisse, en Belgique, au Maroc, au Canada et ailleurs, nous ont soutenus dans cette épreuve.
Nous avons fait reculer la dictature. Le fait d’avoir contraint le pouvoir à nous libérer de prison dans une affaire politique de ce genre est en soi quelque chose d’important. Même, bien sûr, si notre victoire n’est que partielle: le Raid n’a toujours pas reçu l’agrément légal et les charges retenues contre nous sont maintenues. A ma connaissance, jamais auparavant des prisonniers d’opinion n’ont été libérés avant d’avoir été jugés et d’avoir passé une assez longue période d’emprisonnement. Il faut aussi appréhende!r cette victoire comme faisant partie d’une série d’autres victoires, telles que la restitution de leurs passeports à des opposants notoires comme le journaliste Taoufik Ben Brik et le porte-parole du CNLT, Moncef Marzouki. D’autres concessions significatives ont été faites: ainsi une réunion publique ayant rassemblé plusieurs centaines de démocrates a pu se tenir à Tunis à l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse.
– Quelles sont les prochaines échéances qui attendent le Raid?
F. Chamkhi – Tous nos efforts sont déjà concentrés sur la préparation du contre-sommet de Barcelone iv en novembre prochain à Marseille. Nous travaillons en collaboration avec Attac-France et Attac-Maroc et des contacts sont en cours pour intégrer dans l’équipe de travail des groupes d’autres pays méditerranéens comme l’Algérie, l’Egypte, l’Italie ou la Grèce… Nous comptons à cette occasion proposer un bilan critique des accords de libre-échange entre l’Europe et les pays du Maghreb (la Tunisie et le Maroc ont déjà ratifié de tels accords) et proposer une alternative, c’est-à-dire un autre projet de partenariat qui ait pour perspective de répondre aux besoins des populations du Sud et du Nord. Nous avons également des travaux en chantier concernant le problème de la dette extérieure ou bien le dossier des privatisations en Tunisie; essentiellement aprè!s le coup d’accélérateur qui a été donné à ce processus depuis 1996 et qui a abouti notamment à liquider des centrales électriques et l’ensemble des cimenteries. Nous poursuivons par ailleurs la campagne pour la reconnaissance légale du Raid.
Propos recueillis par Ali Abdallah
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