TUNISNEWS
Nr 404 du 26/06/2001 |
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Mme Sihem Bensedrine ECROUEE |
C.R.L.D.H. Tunisie
TUNIISE: SIHEM EBN SEDRINE ECROUEE
Nous venons d’apprendre qua Sihem Ben Sedrine vient d’etre écrouée à la prison civile de Tunis au terme de sa comparution devant le juge d’instruction aprés son interpellation à la descente de l’avion. Elle comparaètra devant le juge le 5 juillet 2001
AFP, 26 Juin 2001 à 13h14
Interpellation du porte-parole du Conseil national pour les libertés en Tunisie
TUNIS, 26 juin (AFP) – Mme Sihem Bensedrine, porte-parole du Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT, non reconnu) a été interpellée mardi à son arrivée à l’aéroport de Tunis, a indiqué à l’AFP son mari Omar Mestiri. Mme Bensedrine, qui venait de Paris, a aussitôt été conduite chez un juge d’instruction pour y être interrogée, selon la même source. La militante tunisienne des droits de l’Homme a participé récemment à un grand débat sur la chaîne de télévision Al Mustaquilla, émettant de Londres et dirigée par un opposant tunisien, Mohammed el Hachmi Hamdi. AFP.
C.R.L.D.H. Tunisie DENONCE L’ARRESTATION DE Mme SIHEM BEN SEDRINE ET APPELLE A SA LIBERATION IMMEDIATE. C.R.L.D.H. Tunisie Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie
Communiqué
ARRESTATION DE SIHEM BEN SEDRINE A SA DESCENTE D’AVION A L’AEROPORT DE TUNIS-CARTHAGE
La rumeur d’un mandat d’amener lancé contre Sihem Ben Sedrine à la suite de sa participation à l’émission » Le grand Maghreb » de la Chaîne T.V. » Al Mustaquilla » (Londres), s’est confirmée. La porte-parole du CNLT, directrice du magazine « en ligne » Kalima et de la maison d’édition Aloès, a été arrêtée le mardi 26 juin 2001 au matin ( environ 10h30 heures locales) à sa descente d’avion en provenance de Marseille. Cette arrestation – sous le prétexte d’une plainte en diffamation d’un magistrat qu’elle avait, à juste titre, mis en cause – confirme d’autant plus le raidissement du pouvoir à l’égard des défenseurs des droits humains et des opposants, qu’elle a pris la forme d’un véritable rapt. C’est au terme d’un séjour en Europe de près de deux semaines au cours duquel elle a participé le dimanche 17 juin et le dimanche 24 juin 2001 à l’émission » Le grand Maghreb » sur la chaîne de télévision Al Mustaquilla, émettant à partir de Londres, que Sihem Ben Sedrine a été interpellée. Elle arrivait de Marseille et elle était accompagnée par : Maître Emmanuelle Distria, du barreau d’Aix en Provence, et M. Christian Amirati., président de l’ADRIM et membre de la commission nationale des droits de l’homme du Pari Socialiste français. Elle a comparu devant le juge d’instruction plus trois de trois heures après son arrivée, autant de temps pendant lequel ses proches sont demeurés sans nouvelles. . Journaliste et éditrice, ancienne vice-présidente de la LTDH, Sihem Ben Sedrine est la porte-parole du CNLT (non reconnu par les autorités). Elle dirige la maison d’édition Aloès, ainsi que le magazine » En ligne » Kalima (censuré en Tunisie) et elle est Secrétaire Générale de l’Observatoire pour la défense des libertés de la Presse, de l’édition et de la création (OLPEC), affilié au réseau international de RSF et dont la demande de visa a été déposée il y a deux mois. Infatigable militante des libertés et des droits humains, Sihem Ben Sedrine n’a cessé, depuis des années, d’être harcelée par la police tunisienne. Celle-ci a même fait circuler des photos pornographiques, bien entendu truquées, la mettant en cause et qui ont été remises notamment à son propre fils ! Il y a quelques semaines, lors de la grève de la faim du militant Jalel Zoghlami, elle avait été violemment agressée, ainsi que son mari Omar Mestiri, par la police et les nervis du parti gouvernemental, ce qui l’a obligé à porter une minerve. Au cours de l’émission » Le grand Maghreb » de la chaîne T.V. » Al Mustaquilla » du 17 juin 2001, elle avait évoqué la question de la corruption en Tunisie et elle avait fait référence aux propos tenus devant témoins par un magistrat. Ne voulant pas l’attaquer sur le sujet gênant de Moncef Trabelsi, le beau-frère du Chef de l’Etat qu’elle avait justement mis en cause, la police et la justice aux ordres ont engagé contre elle une procédure en diffamation à l’égard du seul magistrat cité. Un mandat d’amenée a été immédiatement lancé contre elle mais, malgré la rumeur persistante sur ce point, son mari , Omar Mestiri, et ses avocats n’avaient pas pu en avoir confirmation. Cela ne l’a pas empêché de participer à nouveau à l’émission » Le grand Maghreb » du dimanche 24 juin 2001, au cours de laquelle elle a annoncé sa ferme intention de rentrer en Tunisie le mardi 26 juin 2001. Dans l’intervalle Sihem Ben Sedrine – tout comme les opposants participant à cette émission depuis deux mois, ainsi que le journaliste animateur des débats, Zohair Latif, et le directeur de la chaîne, Mohamed El Hachemi HAMDI – a fait l’objet d’une violente campagne de presse, injurieuse, diffamatoire, sexiste et raciste (cf. notamment les quotidiens » La Presse de Tunisie » et » Ach-Chourouk « ). Le CRLDHT qui s’associe pleinement au communiqués d’urgence de la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme -FIDH(, d’Amnistiy Internationale, Réseau euro méditerranéen des droits de l’homme – REMDH- et de Reporters sans frontières -RSF-, salue le courage de Sihem Ben Sedrine et la façon conséquente et digne avec lesquels elle assume ses responsabilités face à un état policier déstabilisé, malgré son caractère répressif et son arrogance, par une série de dix émissions hebdomadaires qui ont donné la parole à des personnes jusqu’ici bâillonnées . Le CRLDHT dénonce ce nouvel échelon de l’escalade du pouvoir contre les défenseurs des droits humains et des libertés et exprime son inquiétude quant au sort de Sihem Ben Sedrine livrée à une justice aux ordres. Le CRLDHT qui réaffirme sa solidarité avec la chaîne T.V. » Al Mustaquilla « , ses animateurs et son directeur, estime que les poursuites engagées contre Sihem Ben Sedrine et son rapt à sa descente d’avion, confirme le brutal raidissement de l’état-RCD qui s’est notamment illustré , moins de trois semaines après la visite officielle en Tunisie du ministre français à la coopération internationale, par : * L’arrestation arbitraire de Mohamed Mouadda, président du MDS, embastillé par une lettre de cachet pour neuf ans et demi * Le verdict aberrant dans l’affaire de la LTDH * L’audience précipitée en appel du docteur Moncet Marzouki dont le prononcé de jugement aura lieu le 7 juillet * L’indifférence criminelle à l’égard de la grève de la faim de l’ancien détenu Mohamed Bejaoui qui est dans un état désespéré au terme de cinquante jours de grève de la faim * Le refus opposé au départ à l’étranger de Sadri Khiari, cofondateur du CNLT et de l’association Raid ( section d’Attac) qui poursuit sa grève de la faim, entamée le 14 juin, pour obtenir son passeport (ce qui a été fait) et se rendre en France pour un rendez-vous universitaire important, relatif à sa thèse. * la grève de la faim des animateurs du Comité national de soutien à Hamma Hammami. * La répression contre les étudiants et les cadres de l’UGET, notamment à Gafsa et à Jendouba. * Les conditions dans lesquelles Ismail Sahbani, ancien secrétaire général de l’UGTT, a été jugé et condamné à 13 ans de prison ferme. * La campagne, violente, injurieuse et odieuse, lancée contre la chaîne T.V. d’ » Al Mustaquella » et les Tunisiens participants à ses émissions. LE CRLDHT EXIGE LA LIBERATION IMMEDIATE DE SIHEM BEN SEDRINE ET LA CESSATION DES POURSUITES ARBITRAIRES ENGAGEES CONTRE ELLE. Paris, le 26 juin 2001 Contact presse : Maître Emmanuelle Distria : 33 6 03699146 M. Christian Amirati : 33 6 09666260. N. Kamel Jendoubi : 33 6 85522281.
REPORTERS SANS FRONTIERES DENONCE..
AFP, le 26 Juin 2001 à 16h01
Bensedrine: RSF dénonce le « mépris à l’égard de la liberté d’statement »PARIS, 26 juin (AFP) – L’association Reporters Sans Frontières (RSF) a dénoncé mardi à Paris le « mépris à l’égard de la liberté d’statement » des autorités tunisiennes, après l’interpellation à Tunis de Sihem Bensedrine, directrice du magazine sur l’internet Kalima. « Les autorités tunisiennes n’hésitent pas, une fois de plus, à s’en prendre, dès leur retour, à ceux qui ont osé critiquer le régime depuis l’étranger. Plusieurs opposants dont Radhia Nasraoui ou Taoufik Ben Brik ont été récemment fouillés à l’aéroport de Tunis et des documents leur avaient été confisqués », déclare le secrétaire général de RSF, Robert Ménard, dans un communiqué de l’association de défense de la presse. « Mais cette fois, le régime tunisien va plus loin en arrêtant Sihem Bensedrine. Le mépris des autorités tunisiennes à l’égard de la liberté d’statement n’a aucune limite », poursuit M. Ménard, pour qui « le président (tunisien Zine el-Abidine) Ben Ali est l’un des trente prédateurs de la liberté de la presse ». Sihem Bensedrine, porte-parole du Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT, non reconnu) a été interpellée mardi à son arrivée à l’aéroport de Tunis, a-t-on appris de source officielle tunisienne. Un magistrat a porté plainte auprès du parquet de Tunis contre Mme Bensedrine pour certains de ses propos tenus le dimanche 17 juin sur la chaîne de télévision Al-Mustaquilla, émettant depuis Londres, a-t-on précisé de source officielle. AFP
R.S.F: LETTRE DE PROTESTATION
25 juin 2001
Mandat d’amener contre Sihem Bensedrine
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UN COMMUNIQUE « HISTORIQUE » DE LA LTDH MET EN PLACE LES MECANISMES NECESSAIRES POUR ABOUTIR A UNE VRAIE LOI D-AMNISTIE GENERALE EN TUNISIE. |
LIGUE TUNISIENNE POUR LA DEFENSE DES DROITS DE L’HOMME
Tunis le, 14 juin 2001
POUR L’AMNISTIE GENERALELe Comité Directeur de la Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l’Homme a décidé de faire du 29 juin une « journée nationale et internationale pour la revendication d’une loi d’amnistie générale « .
Cette action menée avec des associations et des partenaires en Tunisie et à l’étranger, vise à assurer une vaste sensibilisation autour de cette revendication. C’est la 3ème fois dans son histoire, après les initiatives de septembre 1980 et de décembre 1987 que la L.T.D.H organise unecampagne en faveur de l’amnestie générale. La répétition de cescampagnes tout au long de ces années reflète le nombre grandissant des procès à caractère politique depuis les années soixante et jusqu’à ce jour et qui ont été intentés à diverses familles de pensée , diverses organisations et sensibilités politiques, syndicales et associatives. Les observateurs, tant nationaux qu’internationaux ayant suivi ces procès, ont unanimement enregistré leur caractère inéquitable. Il s’est agi de procès montés de toutes pièce avec violation des droits de la défense, dans lesquels les accusations ont été le plus souvent basées sur des » aveux » dictés sous la torture, celle-ci ayant fait des centaines de victimes, dont des dizaines y ont laissé la vie. Ces procès non équitables se sont référés à un arsenal de textes législatifs répressifs et liberticides, contraires à l’esprit de la constitution et aux dispositions des pactes internationaux. C’est dans le cadre de tels procès que des peines extrêmement lourdes ont été prononcées, dont des peines de mort et des peines de détention à vie, sans parler de longues années de prison au bout desquelles les victimes se retrouvent privées de leurs droits civiques, sociaux et politiques. La loi portant amnistie générale que nous réclamons aujourd’hui doit déclarer les infractions et les peines prononcées comme nulles et non avenues. Elle doit concerner toutes les victimes, qu’ils se trouvent aujourd’hui encore en prison, qu’ils aient déjà purgé leur peine, ou qu’ils aient été amenés à se réfugier dans la clandestinité, ou en exil ; ou encore ceux qui n’ayant pas été condamnés sont sous le coup de poursuites judiciaires, dans des affaires à caractère politique ou assimilé, ou des affaires montées de tous pièces pour cacher des motifs politiques.
La loi d’amnistie générale que nous réclamons doit annuler d’une façon automatique les peines prononcées, principales et complémentaires, et les effacer du registre des antécédents judiciaires. Ceux qui en bénéficient doivent recouvrer tous leurs droits civiques, sociaux et politiques : droit de participer à la vie publique, droit de réintégrer son travail et de recouvrer tous les avantages perdus, y compris sous forme de compensation pleine et entière, et droit de réhabilitation. La Ligue considère qu’une réhabilitation effective signifie le droit des victimes de poursuivre ceux à l’encontre desquels sera prouvé le crime de torture physique ou morale, qu’ils soient exécutants, instigateurs ou ayant donné leur consentement exprès ou tacite. Car la Ligue fait la distinction entre le tortionneur et sa victime. Elle œuvre pour qu’il soit mis fin à l’impunité dont bénéficient tous ceux contre lesquels les crimes de torture serait prouvé, crime considéré par la législation internationale, comme un crime contre l’humanité et qui est imprescriptible.
Par ailleurs, la L.T.D.H a pris la décision de créer, après consultations avec les diverses sensibilités de la société civile, une COMMISSION NATIONALE PERMANENTE POUR UNE LOID’AMNISTIE GENERALE. Elle appelle toutes les tunisiennes et tous les tunisiens à se mobiliser autour de cette revendication humanitaire et civilisationnelle prioritaire, pour que justice soit faite.
Pour le Comité Directeur Le Président
Mokhtar TRIFI |
La Ligue tunisienne des droits de l’Homme demande un soutien aux ONG
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A L’OCCASION DE LA JOURNEE INTERNATIONALE POUR L’AMNISTIE DE TOUTES LES VICTIMES DE LA REPRESSION EN TUNISIE |
INVITATION A UNE RENCONTRE-RECEPTION-EXPOSITION
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ÍÑßÉ ÇáäåÖÉ |
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Le RSP devient « Parti démocratique progressiste » (PDP). |
AFP, le 25 juin 2001 à 21h15
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International Committee of Solidarity
for Political Prisoners in Tunisia
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Le Président Ben Ali s’entretient avec le ministre chargé des Droits de l’Homme, de la Communication et des Relations avec la Chambre des deputes. |
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