23 juin 2001

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TUNISNEWS

Nr 401 du 23/06/2001

 

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  • LES TITRES DE CE JOUR:
  • C.N.L.T: Désarroi des autorités et répression tous azimuts

  • C.R.L.D.H.  Tunisie:(LTDH : UN VERDICT SURREALISTE ET ABERRANT)
  • Sadri Khiari:Communiqué, Grève de la faim, 9ème jour

  • MAGHREB CONFIDENTIEL N° 514
  • De Nombreuses Arrestations Prévues Avant les J.M. de Tunis
  • Reporters sans frontières :La sœur et le beau-frère de Taoufik Ben Brik en procès
  • Taoufik Ben Brik: Vive l’involution démocratique


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 CONSEIL NATIONAL POUR LES LIBERTES EN TUNISIE

 

Tunis le 22 juin 2001
 

Désarroi des autorités et répression tous azimuts

 
 Les autorités tunisiennes reviennent à la tradition autoritaire qui a constitué leur ligne de conduite constante durant la dernière décade. Ce brutal changement de ligne de conduite qui  s’est manifesté ces derniers temps s’est notamment exprimé par :
 
1. l’ancien prisonnier politique Hédi béjaoui, est à son 45ème jour de grève. Les autorités demeurent sourdes aux cris de détresse de ses enfants, à la vague de soutien qui appuie à travers le monde ses revendications élémentaires de citoyens aux soins et à la liberté de circulation. Ses médecins considèrent que le stade critique est atteint ; après la consommation de près du tiers de sa masse corporelle, M ; Hedi Bejaoui se trouve dans l’incapacité de se tenir sur ses jambes et est sujet à des pertes de conscience de plus en plus fréquentes. Le CNLT, tout en exprimant ses plus vives inquiétudes au sujet de l’état de santé de M.Bejaoui, considère qu’en s’obstinant à nier des droits aussi élémentaires de citoyens, les autorités tunisiennes porteraient seules la responsabilité de tout développement tragique.
2. Sadri Khiari, membre fondateur du CNLT et membre dirigeant du RAID, poursuit depuis le 14 juin une grève de la faim pour réclamer la restitution de son passeport arbitrairement confisqué il y a un an, afin de se rendre à Paris où il doit soutenir une thèse de doctorat en sciences politiques. Sadri Khiari s’était vu restituer son passeport le 16 juin, mais il a été empêché de quitter le territoire le 19 juin sous le prétexte qu’il ferait l’objet de poursuites judiciaires en rapport avec la mission qu’il avait menée à l’étranger pour le compte du CNLT au printemps 2000. Sadri Khiari a fait l’objet d’une fouille serrée et s’est vu confisquer des documents personnels ; il poursuit donc sa grève de la faim pour exiger son droit à la libre circulation.
 Au même prétexte fallacieux, M.Mohamed Ali Bedoui, membre du CNLT, s’est vu refuser l’embarquement le mardi 12 juin à l’aéroport de Tunis ; la police des frontières lui a aussi confisqué le passeport qu’il venait de recevoir en février après en avoir été longtemps privé.
 Le CNLT proteste tout aussi énergiquement contre la décision inique qui prive M.Kamel Jendoubi, membre du CNLT et président du CRLDHT, de retourner sur le sol natal.
3. Le procès en appel du Dr Moncef Marzouki, ancien porte-parole du CNLT a été fixée précipitamment au 23 juin . Après sa condamnation à un an de 
prison ferme en décembre 2000, à l’issue d’une véritable parodie de justice, le Dr Moncef Marzouki, avait refusé d’interjeter appel afin de souligner sa défiance à l’égard d’une justice aux ordres. Ce fut le ministère public qui avait fait appel de cette décision. Le CNLT qui a tout lieu de craindre une incarcération imminente de son ancien porte-parole, dénonce avec vigueur ce qui paraît comme un énième recours du pouvoir à l’appareil judiciaire pour contrer les initiatives de ses adversaires politiques.
4. M.Mohamed Moada, président du Mouvement des Démocrates socialistes a été incarcéré le 19 juin à la prison civile de Tunis en vertu d’une décision abusive du Ministre de l’Intérieur de levée de la mesure de libération conditionnelle qui lui avait été accordée en décembre 1996 après sa condamnation arbitraire à 11 ans de prison en février 1996. Le CNLTcondamne cette mesure arbitraire et appelle les autorités tunisiennes à libérer immédiatement et sans condition Mohamed Moadda.
5. La cour d’appel de Tunis a rendu son jugement le 21 juin dans l’affaire de la LTDH. Elle a annulé toutes les décisions émanant des travaux du 5ème congrès et ordonné à l’équipe de la direction actuelle – sans qualité- d’organiser un nouveau congrès dans un an. Il s’agit là d’une flagrante atteinte à la souveraineté du congrès et un signe supplémentaire de l’instrumentalisation de la justice pour la mise au pas des associations autonomes.
6. Le 20 juin, Mme Saïda Zoghlami, sœur du journaliste Taoufik Ben Brik, et son époux Khemaies Mejri ont comparu devant le tribunal de première instance de Tunis pour répondre de l’accusation de « violences » et « injures ». Cette affaire où ils étaient à l’origine les plaignants, paraît comme des représailles du pouvoir à la suite de l’intervention critique de Ben Brik dans une émission télévisée à l’étranger. L’affaire a été renvoyée au 29 septembre.
 Le CNLT dénonce cette forme de répression qui prend pour cible les familles et les proches des défenseurs des droits humains et des opposants.
7. Au lendemain de l’émission du grand Maghreb diffusée le dimanche   17 juin, le directeur de la chaîne TV El Mustakilla, Dr Hachemi Hamdi a reçu de la part d’inconnus se réclamant des autorités tunisiennes des menaces d’attentat contre la station de TV. L’éminent journaliste Zouhayer Latif, a également fait l’objet de menaces de mort. Par ailleurs, les proches de Mr Hamdi, résidant au gouvernorat de Sidi Bouzid, sont soumis depuis quelques jours à diverses formes de harcèlement policier, avec notamment l’interpellation de ses frères qui a duré la matinée de ce vendredi 22 juin.    
 
 Le CNLT qui salue l’audace de cette chaîne qui a ouvert ses ondes à tous les exclus des médias tunisiens, son attachement à la liberté d’expression et l’assure de son entière solidarité.
Pour le Conseil
La porte-parole
Sihem bensedrine

 
C.R.L.D.H.  Tunisie
Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie

communiqué 

LTDH : UN VERDICT SURREALISTE ET ABERRANT.

Outrepassant ses prérogatives, la Cour d’appel de Tunis prononce un jugement confus et contradictoire dans l’affaire de la LTDH. La mission arbitraire de l’administrateur judiciaire n’est pas renouvelée. Le Comité Directeur actuel, issu du 5ème congrès, se voit dénier toute légalité mais il lui est demandé, dans le même temps, d’organiser un nouveau congrès  dans un délai d’un an !! A en juger par le brutal raidissement de ces derniers jours (cf. communiqué du CRLDHT), il est hasardeux de penser, dès à présent, que le verdict du 21 juin 2001 – qui constitue malgré les graves menaces qu’il recèle l’aveu d’un échec du pouvoir – puisse consacrer une sortie de crise viable et durable.

 

Au terme d’un marathon politico-judiciaire de plus de 7 mois, la Cour d’appel de Tunis a prononcé jeudi 21 juin son verdict dans l’affaire de la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme (LTDH). Ce jugement fera date dans les annales judiciaires en raison de sa confusion et de ses contradictions. Il confirme, s’il en était besoin la nature politique du bras de fer intenté par le pouvoir à la LTDH à l’issue de son 5ème congrès (octobre 2000) et de l’élection démocratique d’une direction résolument autonome. Il s’en était suivi une procédure judiciaire à tiroirs (référés, première instance et appel) qui procédait d’une véritable guerre d’usure à laquelle le Comité Directeur a fait face avec cohésion, détermination et esprit de responsabilité.

Le verdict du 21 juin s’articule autour de trois dispositions contradictoires :

·      il confirme le jugement de première instance en réitérant explicitement la décision d’annulation des actes du dernier congrès, qu’il s’agisse des résolutions ou des instances qui en sont issues.

·      il ne renouvelle pas la mission de l’administrateur judiciaire nommé, dans des conditions scandaleuses, par un jugement en référé en novembre 2000.

·      il ordonne la tenue d’un nouveau congrès dans un délai d’un an et il en confie l’organisation au comité directeur actuel !

Cela signifie en clair que :

1 – le Comité Directeur actuel n’est pas légal aux yeux de la Cour d’appel.

2 –  l’administrateur judiciaire céderait la place à l’actuel Comité directeur pourtant jugé illégal

3 – de façon implicite, le Comité directeur devrait se contenter uniquement de gérer cette activité d’organisation. Le risque est grand que ce jugement ne soit interprété dans un sens totalement restrictif, les dirigeants de la Ligue se trouvant menacés de n’avoir d’autre activité que celle de l’organisation du congrès ordonné par la Cour d’appel.

On ne peut imaginer un verdict plus confus et plus contradictoire ! En réalité, la Cour d’appel a outrepassé ses prérogatives pour “ bricoler ” un document aux allures juridiques destiné à servir d’emballage à une décision politique arbitraire et velléitaire qui cache mal :

·      l’embarras du pouvoir à sortir de l’impasse où il s’est fourvoyé.

·      son acharnement à l’égard du Comité directeur légitime et démocratiquement élu qu’il ne peut éliminer mais auquel il tente de rogner les ailes et de tenir en otage, l’objectif étant  d’utiliser le jugement de la Cour d’appel comme une épée de Damoclès destinée à intimider la Ligue.

·      le désaveu infligé aux quatre plaignants à l’origine de la contestation de la légalité du 5ème congrès mais dont nul n’ignore qu’ils n’ont été dès le départ que des prête-noms et des comparses.

Dès le prononcé du jugement, Maître Mokhtar Trifi, le Président de la LDTH, joint par téléphone par l’agence “ Associated Press ” a considéré que le jugement de la Cour d’appel est “ contradictoire ” et qu’il “ dépasse ce que lui demandait la partie adverse ”. Aussi a-t-il annoncé l’intention de la Ligue de se pourvoir en cassation. Il s’est félicité, ce faisant, que la Direction de la Ligue puisse réintégrer ses locaux.

Elle le fera la tête haute en sa qualité de direction démocratiquement élue par un congrès légal. Son objectif sera de mener ses activités en intervenant, comme elle l’a fait depuis son élection, sur toutes les questions d’ordre national et international relatives à la protection et à la promotion des droits humains ainsi qu’aux plaintes et aux attentes des citoyens tunisiens. Ces activités et la gestion des questions d’organisation seront menées par le Comité directeur conformément aux décisions du 5ème congrès et aux dispositions des statuts et du règlement intérieur de la Ligue.

 Le Comité directeur doit, en tout cas, se prononcer sur le verdict de la Cour d’appel le vendredi 22 juin après-midi.

Par delà les contorsions politico-juridiques et les aberrations d’une justice aux ordres, le véritable débat s’est situé, depuis l’amorce de la crise, sur ce terrain crucial qu’est  l’autonomie de la ligue.

Face à la détermination et à l’esprit de responsabilité du Comité directeur de la LTDH dont l’audience nationale et internationale est aujourd’hui incontestable, l’Etat-RCD a multiplié les manœuvres, les rodomontades, les tracasseries et les mesures répressives et arbitraires. Tout cela a été vain et la réponse du Comité directeur au verdict aberrant du 21 juin place, une nouvelle fois, le pouvoir devant  cette réalité qu’il feint de ne pas voir ou d’ignorer : la LTDH est une association autonome, son 5ème congrès est légal et légitime, son Comité directeur est déterminé à poursuivre ses activités, quoiqu’il en coûte, conformément aux objectifs de la Ligue, à ses statuts et à son règlement intérieur ainsi qu’aux décisions du 5ème congrès. C’est dans ces conditions que le Comité directeur réintégrerait le siège de la Ligue et qu’il y poursuivrait ses activités.

C’est en fonction de cette réalité que le pouvoir aurait, en définitive, à faire son choix : en finir avec son acharnement à briser la ligue, à défaut de la caporaliser, ou se lancer dans une nouvelle escalade aussi insensée que vaine.

A en juger par le brutal raidissement de ces derniers jours (cf. communiqué du CRLDHT), il est hasardeux de penser, dès à présent, que le verdict du 21 juin 2001 – qui constitue malgré les graves menaces qu’il recèle l’aveu d’un échec du pouvoir – puisse consacrer une sortie de crise viable et durable.

                                                                                                Paris, le 22 juin 2001.

 

 
Sadri Khiari
Grève de la faim, 9ème jour

Communiqué

Grève de la faim, 9ème jour

J’ai cessé de m’alimenter le 14 juin dernier avec 3 de mes amis du RAID (Attac-Tunisie) pour exiger la restitution de nos passeports, injustement confisqués par le ministre de l’Intérieur, pour exprimer également notre solidarité avec tous les citoyens tunisiens victimes de ce même arbitraire en raison de leurs opinions ou tout simplement pour avoir déplu à un quelconque responsable destourien.

Le 16, nos passeports nous ont été restitués sauf que, en ce qui me concerne, le commissaire de police m’informe que je suis l’objet de poursuites judiciaires : la première affaire remonterait à mars 97 et la seconde à mars 2000. On ne m’en dira pas plus et j’ignore jusqu’à présent de quoi il en retourne. J’ignore de quel crime je suis suspect (ce qui, dans mon pays, aujourd’hui, est synonyme de coupable) ; j’ignore pourquoi, depuis tout ce temps, les autorités n’ont pas jugé bon de m’en avertir !

Pressentant une nouvelle entourloupe, j’ai décidé de poursuivre ma grève de la faim jusqu’à ce que j’ai l’assurance que ces affaires, déterrées ou fabriquées opportunément, ne soient le prétexte à une interdiction de quitter le territoire.

Le 19 Juin, passeport et visa en poche, je me suis présenté à la police des frontières à l’aéroport de Tunis-Carthage avec l’intention de me rendre à Paris. Là, ce qui était prévisible arriva. Après une fouille minutieuse de mes bagages et la confiscation illégale (ce qui, dans tous les pays, est synonyme de vol) d’une disquette contenant des documents en rapport avec la thèse que je dois soutenir à l’Université de Paris VIII, on me refoule en me signifiant une décision du doyen des juges d’instruction m’interdisant de voyager.
Je poursuis donc ma grève de la faim jusqu’à ce que cette interdiction, que rien ne justifie, soit levée et qu’on me permette de voyager librement pour je puisse, notamment, aller soutenir ma thèse.

Je ne peux conclure ce communiqué sans réitérer, une fois de plus, mon entière solidarité avec Hédi el Bejaoui, cet ancien prisonnier politique, en grève de la faim depuis plusieurs semaines et dont l’état de santé est désormais alarmant. Très malade, il exige – et j’exige avec lui – qu’on lui donne un passeport pour pouvoir aller suivre un traitement particulièrement délicat à l’étranger.

Sadri Khiari, Membre fondateur du CNLT et membre du Comité directeur du RAID (Attac-Tunisie)

Tunis, le 22/06/01

 

 MAGHREB CONFIDENTIEL N° 514

 
 

Les « fréres ennemis » islamistes de londres

 
Avec la bienveillance des islamistes du Soudan, du Yemen et de la Malaisie – entre autres -, Hachemi El Hamdi, qui contrôle la chaîne de télévision El Mostequella depuis Londres – où les opposants tunisiens passent en « vedette américaine » avec un taux d’audience inégalé à Carthage – éclipse de plus en plus Rached Ghannouchi, le leader historique d’Ennadha, également réfugié dans la capitale britannique.
 
Hachemi El Hamdi regrouperait désormais autour de lui des personnalités comme l’ancien Premier ministre Mohamed Mzali, Ahmed Kedidi, Slaheddine Jourchy, Mohamed Talbi…
 
 

AIRBUS EN FAMILLE

 
Contrairement au Maroc et à l’Algérie, la Tunisie a toujours « voté » Airbus contre Boeing. Aussi le groupe européen prépare-t-il l’installation d’un bureau d’études dans ce pays « béni » avec l’embauche de 50 ingénieurs tunisiens qui travailleront sur la structure métallique des nouveaux avions.

 

 
Message envoyé à tunisnews par un abonné en Tunisie

De Nombreuses Arrestations Prévues Avant les J.M. de Tunis 

1/Avec l’approche des Jeux Méditerranéens (Tunis, 02/09 à 15/09), de grandes mesures de sécurité sont attendues en Tunisie. Une grande campagne d’arrestations est supposée et concernera surtout:   

* les Islamistes reconnus qui sont hors de prison et dont la plupart a déjà été condamnée à des périodes de prison au passé, 

* les personnalités qui ont commencé à donner et publier des déclarations hostiles à Ben Ali, notamment ceux et celles qui ont été interviewés par « Almustakilah T.V « . 

C’est une source journalistique, qui avait rencontré Ben Ali deux fois le mois dernier et qui est connue pour sa corruption et arrivisme, qui l’a rapporté à correspondant à Tunis.  

2/ Il est aussi rapporté que Ben Ali a été terriblement énervé suite à la victoire de la liste indépendante aux élections du Barreau. C’est Me. Bechir ESSID qui a été élu Président de l’Ordre des Avocats Tunisiens  suite à des élections qui ont vu pas moins de 150 (sur 250) avocats RCD ont voté pour la liste de Bechir ESSID. 

 

La sœur et le beau-frère de Taoufik Ben Brik en procès 

www.rsf.fr

 mise a jour – 22 juin 2001
Le procès de Saïda Ben Brik et son époux, Khemaïs Mejri, a été reporté pour le 29 septembre 2001

19 juin 2001

La sœur et le beau-frère de Taoufik Ben Brik en procès


Dans une lettre adressée au ministre de la Justice, Bechir Takkari, Reporters sans frontières a exprimé sa profonde inquiétude à la veille de l’ouverture du procès de Saïda Ben Brik et Khemaies Mejri, la sœur et le beau-frère de Taoufik Ben Brik. Robert Ménard, secrétaire général de Reporters sans frontières, a demandé au ministre de « saisir les autorités compétentes afin que les poursuites judiciaires soient abandonnées ». « Une fois de plus, les autorités tunisiennes n’hésitent pas à s’en prendre aux proches de Taoufik Ben Brik pour le punir de ses déclarations ou de ses écrits. Ces pratiques sont lâches », a-t-il déclaré. RSF a rappelé que le journaliste tunisien avait observé une grève de la faim durant 42 jours, en avril-mai 2000, afin de protester contre la confiscation de son passeport et les actes d’intimidations à l’égard de ses proches.

Selon les informations recueillies par RSF, le tribunal de première instance de Tunis a convoqué pour le 20 juin, Saïda Ben Brik, la sœur de Taoufik Ben Brik, pour répondre des chefs d’accusation de « violence mutuelle et participation à une altercation ». Son mari, Khemaies Mejri, est convoqué pour les mêmes faits ainsi que pour « atteinte aux bonnes mœurs » et « atteinte aux biens d’autrui et injures ». Ce procès intervient près d’un mois après la diffusion de l’émission « Le Grand Maghreb », sur Al Mustaquilla (chaîne de télévision arabe, basée à Londres), au cours de laquelle Taoufik Ben Brik avait annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de 2004.

Le 11 octobre 1999, durant la campagne électorale pour l’élection présidentielle, Khemaies Mejri avait été agressé, en pleine rue et sans raison apparente, par un de ses voisins, Mohammed Chalghoum, un responsable du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD, au pouvoir). Le commissariat de Khaznadar, à Tunis, avait refusé d’enregistrer la plainte de la victime. Le lendemain, Khemaies Mejri avait été une nouvelle fois frappé, encore plus violemment, par le même homme qui s’en était également pris à son épouse, Saïda Ben Brik, et à leurs deux filles, Rim (12 ans) et Nour (7 ans). Une fois de plus, le dépôt de la plainte avait été refusé..

 

UN NOUVEL ARTICLE DE TAOUFIK BEN BRIK SUR LE SITE DE « COURRIER INTERNATIONAL »

http://www.courrierinternational.com/actual/aujourdhui_etranger.asp

 

Vive l’involution démocratique

Par Taoufik Ben Brik

Taoufik Ben Brik (AFP)
L’hiver 2001 a vu, avec la publication du samizdat L’Arc de la dignité, la radicalisation de la protestation et l’émergence d’une mouvance de gauche surréaliste dans une Tunisie sans couleur. Une gauche radicale. Celle qui campe sur une position non négociable. Une gauche qui plaide pour le collectif contre l’individualisme, pour la loi contre celle du plus fort, l’égalité contre les privilèges, pour le citoyen contre le client. Une gauche qui traque les tièdes, les mous, les hésitants, les parvenus. Une gauche qui croit ­ encore ­ à la révolution contre l’involution. Elle somme Ben Ali de déguerpir : “Treize ans, basta !”

Du côté du pouvoir, la répression s’est naturellement radicalisée. Tentative d’assassinat, chasse à l’homme, passage à tabac, siège des Communards du 6 février (lire la lettre ouverte à Jacques Chirac)… “On était à deux doigts de l’irrémédiable. ça aurait pu tourner au carnage !” dit Chawki Tabib, président de l’Association tunisienne des jeunes avocats (ATJA).

Personne ne voulait de cette tournure des événements. Ni le microcosme de l’opposition en charpie, peu enclin à la confrontation, ni les puissances protectrices soucieuses de l’image ­ bon enfant ­ de ce petit pays du Maghreb.

Vite. Il faut sauver Ben Ali de Ben Ali pour que son régime ne sombre pas dans une violence sanglante. “Car la dérive du pouvoir tunisien éclabousse ses protecteurs occidentaux et amène leur opinion publique à leur demander des comptes”, dit Héléné Flautre, députée européenne, vice présidente de la délégation Maghreb.

Lui tendre la perche ? Manifestement, il s’agit de pousser le résident de Carthage à opter pour un changement dans la continuité et de convaincre l’opinion publique que ce changement sans le changement est crédible. Il peut être porté par des bénalistes ou des figures de l’opposition bon teint et conciliants.

Pour cela, il faut, bien entendu, surtout ne plus parler de ce qui doit changer vraiment : la corruption, le système policier, la torture généralisée, les procès pipés, l’omerta, la dépendance de toutes les institutions…

Désormais, les sujets abordés, le ton utilisé, les arguments avancés doivent affermir et promouvoir la certitude que la Tunisie est, avant tout, un pays ordinaire, banal. Y a-t-il une crise entre le pouvoir et la société ? Quel pouvoir n’y est pas confronté ? Une jeunesse désabusée ? N’est ce pas le lot de toutes les jeunesses de la Terre ? Des intellectuels militants frustrés qui redressent la tête ? N’est ce pas le rôle de ces figures médiatiques, à l’image du docteur Moncef Marzouki et consorts, de dénoncer et de faire appel aux valeurs universelles ?

Et les formes de persécution les plus rebutantes sont des “bavures isolées” : filature, privation de passeport, coupure de ligne téléphonique… Toutefois, pour faire sérieux, on admet que ces exactions sont contre-productives. Ce qui est une manière de valider les buts tout en récusant uniquement l’usage abusif des moyens. En somme, il faut faire croire que le carcan est plus bête que méchant et ceux qui ne peuvent pas le contourner ou s’y adapter, plus méchants qu’intelligents. Et pour parfaire l’acte de réhabilitation de Ben Ali, on s’attarde longtemps sur ses embellies : libération de l’avocat Néjib Hosni, “tandis que le ministre des Droits de l’homme, Slaheddine Mouaoui, s’efforce de faire bouger les choses” (sic).

L’infra-message ne manque pas de sel : la répression, assure-t-on, touche peu de monde (une poignée d’intellectuels peu connus de la population). Elle est donc plus maladroite que caractéristique du régime. Elle appelle un ajustement tactique, une gestion plus souple, plutôt qu’une remise en cause radicale. D’autant que la population est préoccupée du quotidien et du pain. Elle n’en a cure des aspirations sociales et politiques. Elle ne subit donc pas les affres du régime policier et répressif intentionnellement décrié. En définitive, pas de révolution à l’orée. Une révolution de palais suffira.

Allons plus loin : Ben Ali serait, paraît-il, partagé entre les clans qui s’affrontent sur la politique à mener. Il n’aurait pas encore tranché. Ce serait donc un homme réfléchi, capable d’apprécier les enjeux de la situation et disposant de ressources internes pour se rénover de l’intérieur. Branle-bas de combat pour présenter en toute complicité un semblant de changement : un exercice que les dictateurs pratiquent sans joie mais couramment. Car cette alternance truquée peut être une brèche dont Ben Ali en personne ne connaît pas l’issue.

Ce qui est sûr, c’est que la gauche sera certainement écartée de ce processus, tant les pressions extérieures seront fortes pour garantir un pouvoir acquis aux intérêts du libre-échange et conforme au rôle de partenaire docile assigné à la Tunisie dans la géopolitique internationale.

Toutefois, la gauche a, aujourd’hui, un espace potentiel plus large. Saura-t-elle l’occuper ? En se situant sur les droits fondamentaux, individuels et collectifs, sur la constitution d’une démocratie vivante, de valeurs partagées et de lois communes, elle peut mieux s’ancrer dans la population et le paysage politique. L’enjeu n’est pas de choisir un porte-drapeau et de faire gagner son écurie. L’enjeu est de définir démocratiquement le terrain commun sur lequel, dorénavant, devront s’affronter les différentes manières de voir. L’appel au lancement d’une Convention nationale, décentralisée, pluraliste, non sectaire, serait sans aucun doute opportun. Mais qui est en situation d’assurer sa reconnaissance, de garantir son pluralisme politique, la diversité des acteurs et son ancrage populaire ?

Taoufik Ben Brik

 

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æÔÏÏ ÇáÏßÊæÑ ÇáãÑÒæÞí Ýí ÍæÇÑ ãÚ æßÇáÉ « ÞÏÓ ÈÑÓ » Úáì Ãäå íÚÑÝ ãÇÐÇ íÝÚá, æÃäå íÊæÞÚ Ãä ÊÃÊíå « ÝÇÊæÑÉ » Úãáå ÇáãÚÇÑÖ Ýí Ãí æÞÊ. æÞÇá « ÃäÇ ÌÇåÒ áßá ÔíÁ.. ÌÇåÒ áßá ÇáÇÍÊãÇáÇÊ ». æÃÖÇÝ « ÚäÏãÇ ÊãÇÑÓ ÃÈÓØ ÍÞ ãä ÍÞæÞß, æåæ ÍÞ ÇáÊÚÈíÑ ÇáÍÑ, æíßæä ÇáäÙÇã ÛíÑ ÑÇÖ Úäå, ÝåÐÇ íÓÊæÌÈ ÇáÚÞÇÈ, æäÍä ÏÇÆãÇ ÚäÏãÇ äãÇÑÓ ÍÞæÞäÇ ÇáãÔÑæÚÉ äÊæÞÚ Ãä íÑÓáæÇ áäÇ ÇáÝÇÊæÑÉ, æäÍä ÌÇåÒæä áåÇ ».
æÃßÏ ÇáãÑÒæÞí ÓÚíå áÊÃÓíÓ ÍÒÈ ãÚÇÑÖ ÌÏíÏ, ãáãÍÇ Åáì Ãäå Óíßæä ÃÏÇÊå ÇáÓíÇÓíÉ áÎæÖ ÇáÇäÊÎÇÈÇÊ ÇáÑÆÇÓíÉ Ýí ÊæäÓ ÚÇã 2004, ÏÇÚíÇ ÇáÑÆíÓ ÇáÊæäÓí Òíä ÇáÚÇÈÏíä Èä Úáí Åáì ÚÏã ÇáÊÑÔÍ Ýí åÐå ÇáÇäÊÎÇÈÇÊ, ÇäÓÌÇãÇ ãÚ ÇáÏÓÊæÑ, ÇáÐí íãäÚå ãä ÇáÊÑÔÍ áÏæÑÉ ÑÆÇÓíÉ ÑÇÈÚÉ, ÈÚÏ ÅäåÇÁ ÏæÑÇÊå ÇáËáÇË Ýí ÚÇã 2004.
æÍíä ÓÆá åá íÃÊí ÇáÅÚÏÇÏ áÅÚáÇäßã ÊÃÓíÓ åÐÇ ÇáÍÒÈ Ýí ÅØÇÑ ÓÚíßã ááÊÑÔÍ ááÇäÊÎÇÈÇÊ ÇáÑÆÇÓíÉ ÇáÞÇÏãÉ¿, ÞÇá ÇáÏßÊæÑ ÇáãÑÒæÞí « ÈÇáäÓÈÉ áí ÇäÊÎÇÈÇÊ 2004 áíÓÊ ÅáÇ ãÍØÉ ãä ÇáãÍØÇÊ », ãÔíÑÇ Åáì Ãä åãå áíÓ ÝÞØ Ãä íÕÈÍ ÑÆíÓÇ áÊæäÓ, æáßä Ãä íÈÇÏÑ Åáì ÅÕáÇÍ ãÎÊáÝ ÇáÃæÖÇÚ, ÇáÊí ÃÝÓÏåÇ ÇáäÙÇã ÇáÊæäÓí ÇáÍÇáí, ÈÍÓÈ Þæáå.
æÇÚÊÈÑ ÇáãÑÒæÞí Ãä ÇÚÊÞÇá ÇáÏßÊæÑ ãÍãÏ ãæÇÚÏÉ ÑÆíÓ ÍÑßÉ ÇáÏíãÞÑÇØííä ÇáÇÔÊÑÇßííä íæã ÇáËáÇËÇÁ ÇáãÇÖí, íÃÊí Ýí ÅØÇÑ ÃÒãÉ ÚÇãÉ íÚÇäí ãäåÇ ÇáäÙÇã ÇáÊæäÓí. æÞÇá Åä ÇáäÙÇã æÕáÊå ÑÓÇÆá ÔÚÈíÉ ãÖãæäÉ ÇáæÕæá, ÊßÔÝ ãÏì ÓÎØ ÇáÊæäÓííä Úáì ÇáæÖÚ, ÝÈÇÏÑ Åáì Ôä ÍãáÉ Úáì ÇáãÚÇÑÖÉ ÇáÊæäÓíÉ.
æÔÏÏ ÇáãÑÒæÞí Úáì Ãä ÇáÍá ááÃÒãÉ ÇáÊí ÊÚÇäí ãäåÇ ÊæäÓ « åæ ÇáäÞÇÔ ãÚ ÇáãÌÊãÚ ÇáãÏäí.. åæ ÝÊÍ ÇáÃÈæÇÈ ».. áßäå ÇÓÊÏÑß ÈÃä ÇáÓáØÉ ÇáÊæäÓíÉ áÇ ÊÓíÑ Ýí åÐÇ ÇáÎíÇÑ, æÊÝÖá « ÇáÓíÑ Ýí ÇáØÑíÞ ÇáãÚÇßÓ », ÈÞãÚ ÇáãÚÇÑÖÉ æÇáÓíØÑÉ Úáì ãÄÓÓÇÊ ÇáãÌÊãÚ ÇáãÏäí æßÈÊ ÇáÅÚáÇã, ÈÍÓÈ ÒÚãå.
æÍíä ææÌå ÈÃä ÇáãÚÇÑÖÉ ÇáÊæäÓíÉ áÇ ÊÞÈá ÇáÓíÑ ÇáãÊÏÑÌ äÍæ ÇáÏíãÞÑÇØíÉ, ÈãÇ íÑÇÚí ÇáÃæÖÇÚ ÇáÊæäÓíÉ, ÔÏÏ ÇáãÑÒæÞí Úáì Ãä åäÇß ÊÏÑÌÇ Ýí ÊæäÓ, æáßäå ÇáÊÏÑÌ ÇáÐí íáÛí ÇáÍÑíÇÊ æíÕÇÏÑ ÇáÍÞæÞ, æíßÈÊ ÇáãÚÇÑÖÇÊ.
æÞÇá « ßÇäÊ ÚäÏäÇ ÍÑíÇÊ, æßÇäÊ ÚäÏäÇ ÍÞæÞ, æßÇäÊ ÚäÏäÇ ãÄÓÓÇÊ.. ÇáÊÏÑÌ ÐåÈ ÈÇáÚßÓ.. ÇáäÇÓ ßÇäæÇ íäÊÙÑæä ÇáÊÏÑÌ Ýí ÇÊÌÇå ÊÑÓíÎ ÇáÍÞæÞ æÇáÍÑíÇÊ, æáßä ãÇ ÍÕá ßÇä ÈÇáÚßÓ.. æÑæíÏÇ ÑæíÏÇ Êã ÇáÊäßÑ áßá ÇáÍÞæÞ æÇáÍÑíÇÊ ». æÃÖÇÝ « ßÇä áÏíäÇ Þáíá ãä ÍÑíÉ ÇáÕÍÇÝÉ Ýí ÇáËãÇäíäíÇÊ ÇäÊåÊ.. ßÇä åäÇß ÈÚÖ ÇáÌãÚíÇÊ ÇáãÓÊÞáÉ, ÝÊã ÎäÞåÇ æÇáÊÖííÞ ÚáíåÇ.. ÇáÊÏÑÌ ÍÕá Ýí ÇáÇÊÌÇå ÇáãÚÇßÓ, æåÐÇ äÓíÑ Ýíå ßá íæã, áÊÚãíÞ ÇáÃÒãÉ, æÊÚãíÞ ÇáÏßÊÇÊæÑíÉ, æÊÚãíÞ ÇáÝÓÇÏ.. åÐÇ åæ ÇáÊÏÑÌ ÇáÐí äÓíÑ Úáíå Ýí ÊæäÓ!! æáã íÍÕá ãØáÞÇ ÇáÊÏÑÌ Ýí ÇáÇÊÌÇå ÇáÏíãÞÑÇØí », ÈÍÓÈ Þæáå.
æÝí ãÇ íáí äÕ ÇáÍæÇÑ ãÚ ÇáÏßÊæÑ ãäÕÝ ÇáãÑÒæÞí:

* Ýí Ãí ÅØÇÑ íÃÊí ÇÚÊÞÇá ÇáÏßÊæÑ ãÍãÏ ãæÇÚÏÉ ÑÆíÓ ÍÑßÉ ÇáÏíãÞÑÇØííä ÇáÇÔÊÑÇßííä¿
– Ýí ÅØÇÑ ÇáÃÒãÉ ÇáÚÇãÉ ááäÙÇã ÇáÊæäÓí.. ÇáäÙÇã æÕáÊå åÐÇ ÇáÚÇã ÌãáÉ ãä ÇáÑÓÇÆá ÇáãÖãæäÉ ÇáæÕæá: ÑÓÇáÉ ÇáÑÇÈØÉ ÇáÊæäÓíÉ ááÏÝÇÚ Úä ÍÞæÞ ÇáÅäÓÇä, ÈÇäÊÎÇÈ åíÆÉ ãÏíÑÉ ãÓÊÞáÉ, Ëã ÌÇÁÊå ÑÓÇáÉ ãÖãæäÉ ÇáæÕæá ÈÈÏÇíÉ ÃÚãÇá ÇáãÄÊãÑ ÇáæØäí ÇáÏíãÞÑÇØí, ÇáÐí ÍÇæáÊ ÇáÓáØÉ ÇáÊæäÓíÉ ßÓÑ ÇÌÊãÇÚÇÊå, ÇáÊí ÈÏÃÊ Ýí 10 ßÇäæä Ãæá (ÏíÓãÈÑ) 2000, Ëã ÑÓÇáÉ ãÖãæäÉ ÇáæÕæá ÃÎÑì, åí ÇäåíÇÑ ÇáÅÚáÇã ÇáÑÓãí æÙåæÑ ÅÚáÇã ÊæäÓí ÎÇÑÌ ÊæäÓ, íÞÈá Úáíå ÇáäÇÓ.. æßÇä ãä ÇáãÝÑæÖ Ãä íÝåã ÇáäÙÇã áãÇÐÇ íÞÈá ÇáäÙÇã Úáì ãÔÇåÏÉ ÊáÝÒíæä « ÇáãÓÊÞáÉ »¿. æÇáÑÓÇáÉ ÇáÑÇÈÚÉ ÇáãÖãæäÉ ÇáæÕæá åí ÇáÑÓÇáÉ ÇáÃÎíÑÉ ããËáÉ Ýí äÊÇÆÌ ÇäÊÎÇÈÇÊ ÚãÇÏÉ ÇáãÍÇãíä, ÝÑÛã ßá ÇáÌåæÏ æÇáÃãæÇá ÇáØÇÆáÉ, ÇáÊí ÈÐáæåÇ, ÇÊÖÍ Ãä ÇáÃãæÇá æÇáÌåæÏ áã ÊÚÏ ÊßÝí æáÇ ÊäÝÚ, æÝÇÒ ÇáÃÎ ÇáÈÔíÑ ÇáÕíÏ ÈãäÕÈ ÚãíÏ ÇáãÍÇãíä, æåæ ÃÍÏ ßÈÇÑ ÇáÏíãÞÑÇØííä Ýí ÊæäÓ.
åäÇß Ìæ äÝÓí ãÄËÑ ÌÏÇ Ýí ÊæäÓ, ÝÇáÔÚÈ ÇáÐí « ÖÑÈ ÈÚÕÇ ÇáÐá », ÈÏà Çáíæã íÑÝÚ ÑÃÓå, æÈÏà íÊßáã æíäÇÞÔ, æÃÙåÑ æÚíÇ ÚÇáíÇ, æÇáÔÚÇÑÇÊ ÇáÊí ÃØáÞäÇåÇ Ýí ãÌáÓ ÇáÍÑíÇÊ, æåí: « áÇ ÎæÝ ÈÚÏ Çáíæã », æ »ÇÑÝÚæÇ ÑÄæÓßã ÚÇáíÇ », æ »áÇ ÊØÇáÈæÇ ÈÍÞæÞßã Èá ãÇÑÓæåÇ ».. åÐÇ ßáå ÈÏà íÛíÑ ÇáÃæÖÇÚ ÔíÆÇ ÝÔíÆÇ. æÈÏáÇ ãä Ãä íÑì ÇáäÙÇã Ãä ÇáæÖÚ ÊÛíÑ, æáíÓ ÝÞØ ÇáæÖÚ ÇáÏÇÎáí, æÅäãÇ ÃíÖÇ ÇáæÖÚ ÇáÎÇÑÌí.. ÅáÎ.. ÇáÌÒÇÆÑ Çáíæã ÊÊØæÑ äÍæ äÙÇã ÏíãÞÑÇØí ÈÇáÞæÉ, ææÞÚ ÊØæÑ äÍæ äÙÇã ÏíãÞÑÇØí ÈÕÝÉ ÓáãíÉ Ýí ÇáãÛÑÈ, ÝÖáÇ Úä ÏæÑ ÇáÑÃí ÇáÚÇã ÇáÚÇáãí.. ÈÏáÇ ãä Ãä íÃÎÐ ÇáäÙÇã ßá åÐå ÇáÃÔíÇÁ ÈÚíä ÇáÇÚÊÈÇÑ ÇÊÌå äÍæ ãÒíÏ ãä ÇáÇäÛáÇÞ.
ãÇ åæ ÇáÍá ÇáÂä¿.. ÇáÍá åæ ÇáäÞÇÔ ãÚ ÇáãÌÊãÚ ÇáãÏäí.. åæ ÝÊÍ ÇáÃÈæÇÈ.. åÐå åí ÇáÓíÇÓÉ, ÇáÊí ãä ÇáãÝÑæÖ Ãä ÊãÔí ÝíåÇ ÇáÓáØÉ.. ÇáäÙÇã ÃãÇã ãÇ íÊÕæÑå ãä ÊÚÇÙã ÇáÃÎØÇÑ Úáíå, ÇÎÊÇÑ ÇáÓíÑ Ýí ÇáØÑíÞ ÇáãÞÇÈá.. íÌÈ Ãä äÚíÏ ÇáÅÚáÇã Åáì ãÇ ßÇä Úáíå. æäÚíÏ ÇáÈæÊÞÉ ÇáÅÚáÇãíÉ. æÃä äßÓÑ ÇáÑÇÈØÉ æäÝÊßåÇ ãä ÌÏíÏ. æÃä äÈÍË Úä ßíÝíÉ áãæÇÌåÉ ÇáãÍÇãíä.. ÈÇÎÊÕÇÑ äÊÕÏì áåÐå « ÇáãæÌÉ ».

* áßä ßáÇãßã åÐÇ áíÓ ÌÏíÏÇ.. æÇáÓÄÇá áãÇÐÇ ÇáÂä¿ áãÇÐÇ ÇÚÊÞá ãæÇÚÏÉ íæã ÇáËáÇËÇÁ ÇáãÇÖí¿.. ßÇä ãÊæÞÚÇ ÇÚÊÞÇáå ÞÈá ÃÔåÑ, ÝáãÇÐÇ Êã åÐÇ Ýí åÐÇ ÇáæÞÊ ÈÇáÊÍÏíÏ¿ ãÇ ÇáÐí ÍÕá ÝæÞÚ ÇáÇÚÊÞÇá¿
– ÇáãÓÃáÉ ãÒÇÌíÉ.. ßáãÉ ÞíáÊ Ýí ÊáÝÒíæä « ÇáãÓÊÞáÉ ».. ÇáÓíÇÓÉ ÚäÏäÇ Ýí ÊæäÓ ÊÎÖÚ ááãÒÇÌ ÃßËÑ ããÇ ÊÎÖÚ ááÊÎØíØ æááÚÞáÇäíÉ. ÅÐä åäÇß ÃÒãÉ ÚÇãÉ ááäÙÇã, åí ÃÒãÉ ãÕÏÇÞíÉ, æÃÒãÉ ÕæÑÉ, æáßí äÍáøåÇ áÇ ÈÏ Ãä äÚÞøÏåÇ!!.. ÇÚÊÞÇá ãÍãÏ ãæÇÚÏÉ Ãæ ÅÏÎÇáí ÃäÇ ÇáÓÌä ÓíÚãÞ ÇáÃÒãÉ.. ÃÒãÉ ÇáÕæÑÉ, æÃÒãÉ ÇáãÕÏÇÞíÉ, æÃÒãÉ ÇáÛÖÈ ÇáÔÚÈí ÇáÚÇÑã, æáä íÍáøåÇ.
ÃäÇ ÞáÊ Åä åÐÇ äÙÇã áÇ íõÕáÍ, áÃä ÇáÚÇÞá íÊÚÖ ãä ÇáÊÌÇÑÈ, æåÐÇ áÇ íÊÚÖ.. äÚíÏ ÊßÑÇÑ äÝÓ ÇáÃÎØÇÁ. æÇáÓÄÇá ãÇ ÇáÐí ÃæÕá ÇáäÙÇã Åáì ÇáãÃÒÞ ÇáÍÇáí, ÇáÐí íÚÇäí ãäå¿.. ÃáíÓ åæ ÇÚÊÞÇá ãæÇÚÏÉ ãä ÞÈá, æÇÚÊÞÇá ÇáãÑÒæÞí, æÇÚÊÞÇá äÌíÈ ÇáÍÓäí, æÇáäÇÓ æÇáÅÚáÇã íÊßáãæä Úä Ðáß.. æäÍä ÓäÚíÏ ÇáÏÎæá ãÌÏÏÇ Ýí äÝÓ ÇáÏæÇãÉ..

* ÅÐä Åáì Ãíä íãßä Ãä íÕá åÐÇ ÇáæÖÚ ÈÇáÈáÇÏ¿ ÇáãÚÇÑÖÉ ÊÑÝÚ ÕæÊåÇ ÃßËÑ ÝÃßËÑ, æÇáÓáØÉ ÊÑíÏ ÅÓßÇÊåÇ.. æãÇÐÇ ÈÚÏ¿
– ÇáÔíÁ ÇáËÇÈÊ Ãä ÇáãÚÇÑÖÉ æÇáãÌÊãÚ ÇáãÏäí åí Çáíæã ÃÔÈå ÈÐáß ÇáÚãáÇÞ, ÇáÐí íÓÊÝíÞ ÑæíÏÇ ÑæíÏÇ, íÊãØì æíÑÝÚ Úä äÝÓå ÇáÚÌÒ æÇáßÓá.. ÇáæÚí íÊÒÇíÏ, æÇáÅÚáÇã íäÊÔÑ, æÇáãÄÓÓÇÊ ÊÚãá, æåÐÇ ãä ØÈíÚÉ ÇáÃãæÑ, æãä ØÈíÚÉ ÇáÈÔÑ, æåã ãÇ ÚäÏåã ÅáÇ ÇáÞãÚ.. ÞãÚ.. ÞãÚ.. ÞãÚ.. æáÐáß ÝåÐÇ åæ ÇáæÌå ÇáÍÞíÞí ááãÚÑßÉ.
áÇ íæÌÏ Ýí ÇáÏäíÇ ÔÚÈ íãßäå Ãä íÞÈá åÐÇ ÇáæÖÚ, ÇáÐí äÚíÔå Ýí ÊæäÓ.. ÇáÙáã æÕá Åáì ÏÑÌÉ áÇ äÙíÑ áåÇ, æÇáÝÓÇÏ ÈáÛ ÏÑÌÉ áÇ äÙíÑ áåÇ, æÇáÇÓÊÈáÇå ÇáÅÚáÇãí ßÐáß.. ÈÇÎÊÕÇÑ ÇáæÖÚíÉ ÔÇÐÉ, æáÇ íãßä Ãä ÊÊæÇÕá. ÇáÓáØÉ ÊÑíÏ ÊÃÎíÑ ÝÊÑÉ Íá ÇáãÔÇßá.. åã íÍÇæáæä, æáßä ÈÇáÚßÓ Ýßá ÔíÁ íÞæãæä Èå ÅáÇ æíÚæÏ æÈÇáÇ Úáíåã.

* ÚÝæÇ æáßä ÃäÊã ãÊåãæä ÈÃäßã áÇ ÊÑÖæä ÈÇáÞáíá, æÃä ÇáÑÆíÓ ÇÈä Úáí æÚÏ Ýí ÃßËÑ ãä ãÑÉ ÈÅÌÑÇÁÇÊ ÇäÝÊÇÍíÉ, æáßä ÈÔßá ãÊÏÑÌ, íÑÇÚí ÃæÖÇÚ ÇáÈáÇÏ, ÍÊì áÇ ÊÞÚ ßÇÑËÉ.. ÝáãÇÐÇ áÇ ÊÞÈáæä Ðáß¿
– åÐÇ ÇáßáÇã äÓãÚå ãäÐ ÚÔÑÉ ÃÚæÇã, æÇáÔíÁ ÇáÐí ÚÑÝäÇå ÈÔßá ãÊÏÑÌ åæ ÊäÇÞÕ ÇáÍÑíÇÊ. ßÇäÊ ÚäÏäÇ ÍÑíÇÊ, æßÇäÊ ÚäÏäÇ ÍÞæÞ, æßÇäÊ ÚäÏäÇ ãÄÓÓÇÊ.. ÇáÊÏÑÌ ÐåÈ ÈÇáÚßÓ.. ÇáäÇÓ ßÇäæÇ íäÊÙÑæä ÇáÊÏÑÌ Ýí ÇÊÌÇå ÊÑÓíÎ ÇáÍÞæÞ æÇáÍÑíÇÊ, æáßä ãÇ ÍÕá ßÇä ÈÇáÚßÓ.. æÑæíÏÇ ÑæíÏÇ Êã ÇáÊäßÑ áßá ÇáÍÞæÞ æÇáÍÑíÇÊ.
ßÇä áÏíäÇ Þáíá ãä ÍÑíÉ ÇáÕÍÇÝÉ Ýí ÇáËãÇäíäíÇÊ ÇäÊåÊ.. ßÇä åäÇß ÈÚÖ ÇáÌãÚíÇÊ ÇáãÓÊÞáÉ, ÝÊã ÎäÞåÇ æÇáÊÖííÞ ÚáíåÇ.. ÇáÊÏÑÌ ÍÕá Ýí ÇáÇÊÌÇå ÇáãÚÇßÓ, æåÐÇ äÓíÑ Ýíå ßá íæã, áÊÚãíÞ ÇáÃÒãÉ, æÊÚãíÞ ÇáÏßÊÇÊæÑíÉ, æÊÚãíÞ ÇáÝÓÇÏ.. åÐÇ åæ ÇáÊÏÑÌ ÇáÐí äÓíÑ Úáíå Ýí ÊæäÓ!! æáã íÍÕá ãØáÞÇ ÇáÊÏÑÌ Ýí ÇáÇÊÌÇå ÇáÏíãÞÑÇØí.. áã íÍÕá åÐÇ ÃÈÏÇ.. ÃÞæá åÐÇ áã íÍÕá ÈÊÇÊÇ, Çááåã ÅáÇ Úáì ÕÚíÏ ÇáßáÇã, ÃãÇ Ýí ÇáÊØÈíÞ ÝßÇä ÇáÊÏÑÌ ÏÇÆãÇ æÃÈÏÇ ãä ÓíÁ Åáì ÃÓæÃ, æãä ÝÇÓÏ Åáì ÃÝÓÏ..

* ÃäÊã ÃÚáäÊã Ãäßã ÊÓÊÚÏæä áÅÔåÇÑ ÍÒÈ íæã ÇáÃÍÏ ÇáÞÇÏã..
– … áÇ áã äÍÏÏ æÞÊÇ.. ÇáãÔÑæÚ ãæÌæÏ ãäÐ ãÏÉ, æÃäÇ ÝÖáÊ Ãä íÃÎÐ ÇáãÔÑæÚ æÞÊå, æÃä ÊÌÑí ÇáÇÓÊÔÇÑÉ ÈÔßá æÇÓÚ, ÈÍíË ÊÔãá ÃßÈÑ ÚÏÏ ãä ÇáÅÎæÇä. ÇáÚãáíÉ ÇáÃÎíÑÉ (íÚäí ãÍÇßãÊå åæ ÔÎÕíÇ) åÏÝåÇ ßÓÑ åÐÇ ÇáãÔÑæÚ, áßä åÐÇ ÇáãÔÑæÚ ÓíÊæÇÕá ÈÍÖæÑí Ãæ Ýí ÛíÇÈí.. ÓíÊæÇÕá ÓæÇÁ ßäÊ ÏÇÎá ÇáÓÌä Ãæ ÎÇÑÌå.

* åá ÊÚäæä Ãä ØáÈßã ááãÍÇßãÉ ÛÑÖå ÇÚÊÞÇáßã, æÈÇáÊÇáí ÇáÓÚí áÅÌåÇÖ ÇáãÔÑæÚ¿
– äÚã åÐÇ ãÇ ÃÚäí, æáíÓ áí ÊÝÓíÑ ÂÎÑ ááãÓÃáÉ. äÚã ÚäÏãÇ ÊãÇÑÓ ÃÈÓØ ÍÞ ãä ÍÞæÞß æåæ ÍÞ ÇáÊÚÈíÑ ÇáÍÑ, æíßæä ÇáäÙÇã ÛíÑ ÑÇÖ Úäå, ÝåÐÇ íÓÊæÌÈ ÇáÚÞÇÈ, æäÍä ÏÇÆãÇ ÚäÏãÇ äãÇÑÓ ÍÞæÞäÇ ÇáãÔÑæÚÉ äÊæÞÚ Ãä íÑÓáæÇ áäÇ ÇáÝÇÊæÑÉ. æÇáÃãÑ ÇáËÇäí ÇáÐí íÓíØÑ Úáì ÇáÓáØÉ åæ ÅÞÇãÉ ÇáÍÒÈ, æÎÇÕÉ ÇáåÇÌÓ ÇáÃßÈÑ åæ åÇÌÓ ÇäÊÎÇÈÇÊ ÚÇã 2004..
ßá ãÇ íÔÊã ãäå ãØÇáÈÉ ÈÊØÈíÞ ÇáÏÓÊæÑ, æÑÝÖ ÇáÊÌÏíÏ áÇÈä Úáí Ýí ÚÇã 2004.. ßá åÐÇ ÓÊÍÇæá ÇáÓáØÉ ÈØÑíÞÉ Ãæ ÈÃÎÑì ÊÕÝíÊå ÓíÇÓíÇ.. íÌÈ Ãä áÇ ääÓì ÇáåÇÌÓ ÇáÃßÈÑ Çáíæã áÏì ÇáÓáØÉ åæ ãæÖæÚ ÇäÊÎÇÈÇÊ 2004, æåã íÑÊÈæä ÃäÝÓåã, ßãÇ ÞÇá ÃÍÏåã, áãÇ ÈÚÏ 2010 æ2020 æ2050.. ÇáÎ.

* æáßä åá äÝåã ãäßã Ãä ãÔÑæÚ åÐÇ ÇáÍÒÈ åæ ÅÚÏÇÏ ãÓÈÞ ãäßã ááÊÑÔÍ áÇäÊÎÇÈÇÊ 2004¿
– ÈÇáäÓÈÉ áí, æåäÇ íÎØÆ ßËíÑ ãä ÇáäÇÓ, ÝÜ2004 áíÓ ÅáÇ ãÍØÉ ãä ÇáãÍØÇÊ. Çáíæã ÇáÅÔßÇáÇÊ ÇáßÈÑì Ýí ÊæäÓ åí ÅÚÇÏÉ ÇáÈäÇÁ, æÅÚÇÏÉ ÇáåíßáÉ.. ÅÚÇÏÉ ÈäÇÁ ÇáÌåÇÒ ÇáÓíÇÓí, æÅÚÇÏÉ ÈäÇÁ ßá ÇáãÄÓÓÉ, ÇáÊí Êã ÊÎÑíÈåÇ: ÇáÊÚáíã æÇáÞÖÇÁ.. ÇáÎ.. åÐÇ åæ ÇáãÔÑæÚ. æÝí åÐÇ ÇáÅØÇÑ ÝÜ2004 áíÓÊ ÅáÇ ãÚÑßÉ ãä ÇáãÚÇÑß, áÃäå ÍÊì áæ ÕÇÑÊ ÇäÊÎÇÈÇÊ 2004 ßãÇ äÑíÏ, æÚÑÝÊ ÊæäÓ äÙÇãÇ ÏíãÞÑÇØíÇ, ÝÇáäÇÓ áÇ íÊÕæÑæä ãÇ åí ÇáãáÝÇÊ, ÇáÊí ÊäÊÙÑåÇ ÇáÈáÇÏ ÈÚÏ 2004.
ÎÑÇÈ ÇáãÄÓÓÇÊ æÕá Çáíæã Åáì ÏÑÌÉ ãäÞØÚÉ ÇáäÙíÑ.. ÈáÇÏäÇ ãÒíäÉ ãä ÇáÎÇÑÌ, áßä ãä ÇáÏÇÎá ßá ÇáãáÝÇÊ ÓæÇÁ ãáÝ ÇáÊÚáíã, Ãæ ãáÝ ÇáÞÖÇÁ, Ãæ ãáÝ ÇáÔÛá, Ãæ ãáÝ ÇáÈØÇáÉ.. ßá åÐå ãáÝÇÊ ÑåíÈÉ, æÈÇáÛÉ ÇáÊÚÞíÏ. æÃí ÍÑßÉ ÓíÇÓíÉ ÊÍÊÑã äÝÓåÇ áÇ íãßäåÇ Ãä ÊÞæá ÃäÇ ÚäÏí ÔÎÕ ÃÑíÏ Ãä ÃÌÚáå ÑÆíÓÇ ááÌãåæÑíÉ.. æÅäãÇ ÊÞæá: åÐå åí ãÔßáÇÊ ÇáÈáÇÏ, æåÐÇ åæ ÇáÔíÁ ÇáæÇÌÈ Ãä äÞæã Èå ÍÊì äÄãä ãÓÊÞÈá ÃÈäÇÆäÇ, ÇáÐíä åã Ýí ÚãÑ 10 ÃÚæÇã æãÇ Ïæä Ðáß, ÍÊì áÇ íÚíÔæÇ ÃæÖÇÚÇ ßÊáß ÇáÊí Ýí ÑæÓíÇ ÇáÂä.
ÃäÊ ÊÚÑÝ Ãä ÇáÃÒãÉ, ÇáÊí íÊÎÈØ ÝíåÇ ÇáÔÚÈ ÇáÑæÓí Çáíæã åí ÅÑË ÇáÏßÊÇÊæÑíÉ ÇáÓÇÈÞÉ.. äÍä æÃí ÍÑßÉ ÓíÇÓíÉ ÊÍÊÑã äÝÓåÇ íÌÈ Ãä ÊÝßÑ, áÃä åÄáÇÁ ÇáäÇÓ (íÞÕÏ ÇáäÙÇã) áÇ íÝßÑæä.. ÊÝßÑ Ýí ÇáÈÏÇÆá Ýí ßá ÇáãÓÊæíÇÊ.. åÐÇ åæ ÇáãØÑæÍ.. æ2004 æãÇ ÈÚÏåÇ åí ãÌÑÏ ãÚÇÑß ÓíÇÓíÉ, áÇ ÃÞæá Åäå áíÓ áåÇ ÃåãíÉ, æáßä åí ãÌÑÏ ãÍØÇÊ.. ÇÝÊÑÖ ÃääÇ ÑÈÍäÇ ãÚÑßÉ 2004 ÝÇáÊÍÏíÇÊ ÓÊÊæÇÕá, Ãæ áäÝÊÑÖ Ãäåã åã ÇáÐíä ÑÈÍæÇ, ÝÇáãÔßáÇÊ ÓÊÊæÇÕá æÓÊÊÚãÞ.. æÅÐä áíÓ åÐÇ åæ ÌæåÑ ÇáãæÖæÚ.

* åá ÃÝåã ãä Þæáßã Ãäßã ÊÚæáæä ßËíÑÇ Úáì Ãä Êßæä ÇäÊÎÇÈÇÊ 2004 ÇäÊÎÇÈÇÊ ÏíãÞÑÇØíÉ¿
– åÐÇ íÊÚáÞ ÈãÇ ÓíÝÚáå ÇáÔÚÈ ÇáÊæäÓí ÎáÇá ÇáÓäæÇÊ ÇáËáÇË ÇáÞÇÏãÉ.. ÃäÇ ÚäÏí ÅíãÇä ßÇãá ÈÞÏÑÇÊ ÇáÔÚÈ ÇáÊæäÓí, æÃäÇ ÃÓãíå ÇáãÇÑÏ ÇáäÇÆã ÈÚíä æÇÍÏÉ, áÃä ÇáäÇÓ ÊÚÑÝ ßá ÔíÁ, æÊÊÍÏË Ýí ßá ãÇ íÍÕá Ýí ÇáãÞÇåí, æÝí ÇáÃÓæÇÞ, æÝí ÓíÇÑÇÊ ÇáÊÇßÓí, æÝí ßá ãßÇä, æÅÞÈÇáåã ÇáÔÏíÏ Úáì ÊáÝÒíæä « ÇáãÓÊÞáÉ », åæ ÇáÐí ÃÎÑÌ ÇáäÙÇã ãä ÚÞáå, æåæ Ïáíá Úáì æÚí ÇáÊæäÓííä æÊÚØÔåã ááãÚÑÝÉ æááãÚáæãÇÊ. ÇáÔÚÈ íäÙÑ æíÞíÓ æíÊØæÑ, æÊÔÚÑ Ãä ÇáÔÈÇÈ æÇÚ ÈÃä ãÔßáÇÊå ÊÊÚãÞ ãÚ ÇáÃíÇã, Ýí Ùá ÇáäÙÇã ÇáÍÇáí, æÃäå áÇ íæÌÏ åäÇß Íá ÝÑÏí.
ÃäÇ Çáíæã ÇáÊÞíÊ ãÚ ÔÇÈ Ýí ÇáÞØÇÑ ÃËäÇÁ ÚæÏÊí ãä ÇáÚÇÕãÉ Åáì ãÏíäÉ ÓæÓÉ, ÝÞÇá áí ßäÇ Ýí ÇáãÇÖí äÚæá Úáì ÂÈÇÆäÇ æÃãåÇÊäÇ, æßäÇ äÚæá Úáì Ãä íÍá ßá æÇÍÏ ãäÇ ãÔßáÇÊå ÇáÝÑÏíÉ, æåÐÇ ÇáÔÇÈ íÏÑÓ Ýí ÞÓã ÇáÇÞÊÕÇÏ æÇáÇÌÊãÇÚ, æÞÇá ÇáÂä ÕÑäÇ äÚÑÝ Ãä ÚÇã 2006 Óíßæä ÚÇãÇ ÑåíÈÇ ãä äÇÍíÉ ÈØÇáÉ ÇáÔÈÇÈ.
æÇáãáÎÕ Ãä åäÇß æÚíÇ ãÊäÇãíÇ áÏì ÇáÔÇÑÚ ÇáÊæäÓí.. ÈÏà ÇáäÇÓ íÝßÑæä, æÃäÇ ÃÚæá ßËíÑÇ Úáì ãËá åÐÇ ÇáæÚí, Ãä íÝÑÖ äÝÓå Ýí ÇáÓÇÍÉ, ÓæÇÁ ÔÇÁÊ ÇáÍßæãÉ Ãã ÃÈÊ.

* æáßä Ýí ÇáãÞÇÈá íáÇÍÙ Ãä ÇáäÎÈÉ, ÇáÊí íÝÊÑÖ Ãä ÊÞæÏ åÐÇ ÇáÔÇÑÚ, ÇáÐí ÊÊÍÏËæä Úä ÊäÇãí æÚíå åí äÎÈÉ ããÒÞÉ, æÕÑÇÚÇÊåÇ ÈíäåÇ ßËíÑÉ.. ÃáíÓ ÇáÃãÑ ßÐáß¿
– ãÇÐÇ ÊÚäí ÈäÎÈÉ¿ æãÇÐÇ ÊÚäí ÈããÒÞÉ¿ ÇáäÇÓ ÇáÐí íÊßáãæä æíÙåÑæä Ýí ÇáÝÖÇÆíÇÊ æíÚÑÝåã ÇáäÇÓ åã ãÌÑÏ ÃÕæÇÊ ÊÚÈÑ Úä ãÇ íÎÊáÌ Ýí ÕÏæÑ ÇáÔÚÈ.. ÃäÇ ãä Ãíä ÃÓÊãÏ ÞíãÊí¿.. ÃäÇ ÃÚÈÑ Úä ÑÃí ÃÛáÈíÉ ÓÇÍÞÉ ãä ÇáÔÚÈ.. ÇáäÎÈÉ, Ãæ ãÇ ÊÓãíå ÃäÊ ÈÇáäÎÈÉ, åí Ýí ÇáæÇÞÚ ãÌÑÏ ÕÏì áãÇ íÚÊãá ÏÇÎá ÇáÔÚÈ.
ÃãÇ Ýí ÞÖíÉ Ãä ÇáäÎÈÉ ããÒÞÉ, ÝÃäÊ ÊÌÏ Ýí Ãí ÍÑßÇÊ ÓíÇÓíÉ ÊäæÚÇ æÇÎÊáÇÝÇ.. æÇáÍÑßÉ ÇáÓíÇÓíÉ Ýí ÊæäÓ ÝíåÇ åÐÇ ÇáÊäæÚ æåÐÇ ÇáÇÎÊáÇÝ, æáßä ãÚ åÐÇ, ÝãÇ ÊÍÞÞ ØíáÉ ÓäæÇÊ ÇáÞãÚ ÇáãÇÖíÉ, æåí ÓäæÇÊ ÑåíÈÉ.. áÇ ÊäÓì åÐÇ!!.. äÍä ßäÇ æãÇÒáäÇ äÚíÔ Ýí Ùá äÙÇã ÈæáíÓí áÇ íÓãÍ ÈÃí ÔíÁ: ÇáåÇÊÝ ãÑÇÞÈ, æÇáãÚÇÑÖÉ ãáÇÍÞÉ Ýí ßá ãßÇä.. ÈÇÎÊÕÇÑ ÙÑæÝ Úãá ÕÚÈÉ ÌÏÇ..
æãÚ åÐÇ ÇÓÊØÇÚÊ åÐå ÇáäÎÈÉ ÇáããÒÞÉ, ßãÇ ÊÞæá ÃäÊ, Ãä ÊÑÝÚ ÔÚÇÑÇÊ, æÃä ÊÏÇÝÚ Úä ÍÞæÞ ÇáäÇÓ, æÃä ÊÈäí ãÄÓÓÇÊ ÈÚÏ Ãä ÊÍØãÊ Êáß ÇáãÄÓÓÇÊ.. ÃäÙÑ ÇáÂä ÇáÚãÇá íÍÇæáæä ÈäÇÁ ßæäÝíÏÑÇáíÉ ááÔÛá, æÇáßÊÇÈ íÍÇæáæä ÈäÇÁ ÇÊÍÇÏ ßÊÇÈ ÌÏíÏ.. æåäÇß ÌãÚíÉ ááÊäãíÉ ÇáÈÏíáÉ ÊãÇÑÓ ÔÛáåÇ ææÇÌÈåÇ.. åäÇß ãÌÊãÚ Íí, æåÐÇ åæ ÇáÔÛá ÇáãØáæÈ, æÇáäÎÈÉ ÇáÓíÇÓíÉ Ýí ÇáæÞÊ ÇáÍÇÖÑ ÊÊÈÚ åÐÇ ÇáÍÑÇß, æáßä Ýí ÇáæÞÊ ÇáÞÇÏã ÓÊßæä ÌÒÁ ãä ÚãáíÉ ÇáÊÛííÑ, æÊÞæÏ åÐå ÇáÚãáíÉ Åä ÔÇÁ Çááå.

* Ýí ÇáäåÇíÉ åá ÊÊæÞÚæä ÇÚÊÞÇáßã íæã ÇáÓÈÊ ÇáÞÇÏã¿
– ÃäÇ ÌÇåÒ áßá ÔíÁ.. æßãÇ íÞÇá ÇÚãá áÏäíÇß ßÃäß ÊÚíÔ ÃÈÏÇ, æÇÚãá áÂÎÑÊß ßÃäß ÊãæÊ ÛÏÇ.. ÃäÇ ÌÇåÒ áßá ÔíÁ.. ÌÇåÒ áßá ÇáÇÍÊãÇáÇÊ.

 

 ÇáÊÌãÚ ÇáÇÔÊÑÇßí ÇáÊæäÓí íÚÞÏ ãÄÊãÑå ÇáËÇáË

 

 (al hayat du 22-06-2001 )

ÊæäÓ – ÇáÍíÇÉ -íÈÏà ÍÒÈ ÇáÊÌãÚ ÇáÇÔÊÑÇßí ÇáÊæäÓí ÇáãÚÇÑÖ ÈÒÚÇãÉ ÇáãÍÇãí ÃÍãÏ äÌíÈ ÇáÔÇÈí Çáíæã ÃÚãÇá ãÄÊãÑå ÇáÚÇã ÇáËÇáË Ýí ÇáÚÇÕãÉ ÊæäÓ¡ Ýí ÍÖæÑ æÝæÏ ÍÒÈíÉ ãä ÇáãÛÑÈ æÇáÌÒÇÆÑ æÓæÑíÉ æÝáÓØíä æÇáíãä.
æíÚÊÈÑ ÇáÇÔÊÑÇßí ÇáÐí ÊÃÓÓ ÇáÚÇã 1983 ÇáÍÒÈ ÇáÔÑÚí ÇáæÍíÏ ÛíÑ ÇáããËá Ýí ãÌáÓ ÇáäæÇÈ¡ æåæ ÇáÊÒã ÎØÇð äÞÏíÇð ÅÒÇÁ ÇáÍßã ØíáÉ ÇáÊÓÚíäÇÊ¡ ããÇ ÃÏí Çáí ÞØíÚÉ ÇÓÊãÑÊ ÃßËÑ ãä ÚÔÑ ÓäæÇÊ. æáæÍÙ Ãä áÞÇÁÇÊ Èíä ãÓÄæáíä Íßæãííä æÞíÇÏííä Ýí ÇáÍÒÈ Ýí æÞÊ ÓÇÈÞ ãä ÇáÚÇã ÇáÌÇÑí ÃÏÊ Çáí ßÓÑ ÇáÌáíÏ æãÚÇæÏÉ ÇáÍæÇÑ ÇáÓíÇÓí¡ æãÚÇæÏÉ ÕÏæÑ ÕÍíÝÉ ÇáÍÒÈ ÇáãæÞÝ æÇáÊí ßÇäÊ ÕÍíÝÉ ÇáãÚÇÑÖÉ ÇáæÍíÏÉ ÇáãÊæÇÝÑÉ Ýí ÇáÃßÔÇß ÞÈá Ãä íÚÇæÏ ÃÎíÑÇð ÍÒÈ ÇáæÍÏÉ ÇáÔÚÈíÉ ÇÕÏÇÑ ÕÍíÝÊå ÇáæÍÏÉ .
æíÊæÞÚ Ãä íßÑÓ ÇáãÄÊãÑ ÇáÐí íÓÊãÑ ËáÇËÉ ÃíÇã ÇÏãÇÌ ÊíÇÑÇÊ æãÌãæÚÇÊ ÓíÇÓíÉ íÓÇÑíÉ æÞæãíÉ æÇÓáÇãíÉ ãÓÊäíÑÉ Ýí ÇáÍÒÈ ÇáÐí ÓíÛíÑ ÇÓãå Úáí äÍæ íßÑÓ ÇÓÊÈÏÇá ÇáÇÔÊÑÇßíÉ ÈÇáÏíãæÞÑÇØíÉ. æßÇä ÇäÖã Çáí ÇáÊÌãÚ ÇáÇÔÊÑÇßí ÞÈá ÃßËÑ ãä ÚÇã ÇááíÈÑÇáí ÇáãÚÑæÝ ÇáÔÜÇÐáí ÒæíÊä æÚäÜÇÕÑ ßÇäÊ äÔØÉ Ýí ÊÌÑÈÉ ãÌáÉ ÇáÝßÑ ÇáÇÓáÇãí ÇáãÓÜÊÞÈáí 15 – 21 ÑãÒÇð ááÞÑäíä ÇáÌÏíÏíä ÇáåÌÑí æÇáãíáÇÏí ÇáÊí ÞÇÏåÇ ÇáßÇÊÈÇä ÇÍãÜÜíÏÉ ÇáäíÝÑ æÕáÇÍ ÇáÏíä ÇáÌæÑÔí¡ æÚäÇÕÑ ÃÎÑí ßÇäÊ ÊÚãá Ýí ÇØÇÑ ÍÒÈ ÇáÚãÇá ÇáÔíæÚí ÇáãÍÙæÑ. æÞÇá ÇáÔÇÈí Ýí ÊÕÑíÍÇÊ ÃÏáí ÈåÇ ÃãÓ Çä ÇáãÄÊãÑ ÓíÝÑÒ ÍÒÈÇð ÏíãæÞÑÇØíÇð ßÈíÑÇð íÌãÚ ÊíÇÑÇÊ ãÎÊáÝÉ æíÞØÚ ãÚ ÊÌÑÈÉ ÇáÃÍÒÇÈ ÇáÇíÏíæáæÌíÉ áÃä ÊæäÓ ÊÍÊÇÌ Çáí ÍÒÈ íæÍÏ ÇáÞæí æíØÑÍ ÈÏíáÇð ÏíãæÞÑÇØíÇð

 

 ÃÒãÉ ÑÇÈØÉ ÍÞæÞ ÇáÅäÓÇä Ýí ÊæäÓ

 

Êã ÂÎÑ ÊÍÏíË Ýí ÇáÓÇÚÉ12:06 ÈÊæÞíÊ ÌÑíäÊÔ



ÅÔÇÏÉ ÈÌåæÏ Èä Úáí Ýí ÇáÇÞÊÕÇÏ æÅäÊÞÇÏÇÊ Ýí ÍÞæÞ ÇáÅäÓÇä


ÃÕÏÑÊ ãÍßãÉ Ýí ÊæäÓ ÍßãÇ ÌÇÁ Ýíå Ãä ÑÇÈØÉ ÍÞæÞ ÇáÅäÓÇä ÇáÊæäÓíÉ ÇáãÚÊÑÝ ÈåÇ ÔÑÚíÇ íÌÈ Ãä ÊÚÞÏ ãÄÊãÑåÇ Ýí ÛÖæä ÚÇã æÇÍÏ áÇäÊÎÇÈ ÞíÇÏÉ ÌÏíÏÉ

æßÇä äÊíÌÉ ÇáÇäÊÎÇÈÇÊ ÇáÓÇÈÞÉ ÞÏ ÃÈØáÊ ÈÓÈÈ ãÇ ÃËíÑ Íæá ÅÌÑÇÁÇÊåÇ æíÞæá ãÑÇÓáäÇ Ýí ÔãÇá ÃÝÑíÞíÇ Åä ÇáÍßæãÉ ÇáÊæäÓíÉ ÊÚÊÈÑåÇ ÅÌÑÇÁÇÊ ÎØíÑÉ ááÛÇíÉ

ÈÏÇíÉ ÇáãÔßáÉ

æßÇäÊ ãÔßáÉ ÇáÑÇÈØÉ ÞÏ ÙåÑÊ ÚäÏãÇ ÃÌÑíÊ ÇäÊÎÇÈÇÊ ÏÇÎáíÉ ÈåÇ Ýí ÔåÑ ÃßÊæÈÑ/ ÊÔÑíä Ãæá ÇáãÇÖí ÍíË Êã ÇÎÊíÇÑ ÞíÇÏÉ ÃßËÑ ÅíÌÇÈíÉ áÊÚßÓ ãÇ ÓãÊå ÍÇáÉ ÇáÚÕíÇä ÇáÚÇã Ýí ÃæÓÇØ ÇáãÌÊãÚ ÇáãÏäí ÇáÊæäÓí ÊÌÇå ÞãÚ ÇáÓáØÇÊ

ÅáÇ Ãä ãÍßãÉ ÊæäÓíÉ ÃáÛÊ äÊÇÆÌ ÇáÇäÊÎÇÈÇÊ Ýí Ííäå¡ æäÇÔÏÊ ãäÙãÉ ãÑÇÞÈÉ ÍÞæÞ ÇáÅäÓÇä ÇáÇÊÍÇÏ ÇáÃæÑæÈí æÝÑäÓÇ¡ ÇáÊí ÊÑÊÈØ ÈÚáÇÞÇÊ ÞæíÉ ãÚ ÊæäÓ¡ ÈãÑÇÞÈÉ ÇáÞÖíÉ ÇáÊí ÊÞæá ÅäåÇ ÊãËá ãÄÔÑÇ Úáì ÃæÖÇÚ ÌãíÚ ÇáÚÇãáíä Ýí ãÌÇá ÍÞæÞ ÇáÅäÓÇä Ýí ÊæäÓ

æÞÇáÊ Åä ÇáÔÑØÉ ãäÚÊ ÚÞÏ ÇÌÊãÇÚÇÊ áÌãÚíÇÊ ÍÞæÞ ÇáÅäÓÇä¡ æ Åä ÃÝÑÇÏåÇ ÊÚÑÖæÇ áÇÚÊÏÇÁÇÊ ÈÇáÖÑÈ ßãÇ ÕæÏÑÊ ÌæÇÒÇÊ ÓÝÑåã æÞØÚÊ ÎØæØ ÇáåÇÊÝ ÇáÎÇÕÉ Èåã

æÞÇá ãÑÇÓáäÇ Ãä åÐå ÇáÞÖíÉ íäÙÑ ÅáíåÇ ÇáÂä ßÌÒÁ ãä ÇáÕÑÇÚ ÇáÔÏíÏ ÇáÏÇÆÑ Èíä ÃäÕÇÑ æÎÕæã ÇáÑÆíÓ Òíä ÇáÚÇÈÏíä Èä Úáí ÇáÐí íáÞí ÇáËäÇÁ áãÇ ÍÞÞå Ýí ãÌÇá ÊäãíÉ ÇáÇÞÊÕÇÏ ÇáÊæäÓí ÈíäãÇ íæÇÌå ÇáÊäÏíÏ Ýí ãÇ íÊÚáÞ ÈÍÞæÞ ÇáÅäÓÇä

(source:site de la BBC en arabe)

*

 
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