Les Insurgés de la HARGUA
Par Biju Au moindre truc ils s’affolent, les propagandistes de la dictature, ils comptent et recomptent leurs possibles alliés dans le monde, pour LAMPADUSA, pas de soucis, ils trouveront bien un arrangement avec la tare Berlusconi, quoique le coup qu’ils ont fait les Benalistes, à son ami SARKOSY sur cette UPM tendance grand SION, les mets dans une situation plus que difficile avec le padre padrone lifté parcmètre brésilien du bois de Boulogne, ceux qui brûlent des tunisiens, sont dans l’urgence de vie, à tout point de vue, du pain quotidien jusqu’à la liberté de penser et de respirer dignement, de dire et de choisir, vraiment le type qui chantait que la misère est moins dure au soleil, est un vrai couillon du nord, la misère est toujours horrible et dégueulasse, quelle soit matérielle ou humaine, dans le grand sud ou le grand nord, chez les bédouins comme chez les esquimaux, et solutionner ses travers, n’est pas une simple question matérielle, c’est aussi une question culturelle, donc politique, forcément politique, et la dégénérescence de cette dernière en TUNISIE plombée BEN ALI, explique pour beaucoup la situation des tunisiens de tous les camps de rétention du monde, qu’ils soient à LAMPADUSA, ou à GUENTANAMO, leur pauvre vie ne diffère pas de celle qu’ils ont en TUNISIE sous le joug de BEN ALI, nous sommes partout au même point de notre damnation. Si on fait le compte des tunisiens qui hurlent leur besoin de liberté, leur misère morale à cause de cette dictature, on aura une vue précise de la faillite de cette Tunisie estampillée, émasculée BEN ALI…c’est du domaine de la honte, cette dictature est une honte pour nous, et pour l’humanité, ses mercenaires devraient aller compter les harraguas, ceux qui sont morts et ceux qui sont vivants, que ce soit dans une brutale clandestinité ou bien des ces camps, qu’on dit de rétention, et qui sont de véritables camps de concertation, il y’a 1200 haragues tunisiens à LAMPADUSA à ce jour, jeunes et vigoureux, pleins d’espoir et de vie, traités comme du bétail en quarantaine, c’est le résultat de la dictature de BEN ALI et de son miracle économique, un miracle et un pouvoir qui sont tellement néfastes qu’ils poussent les forces vives de la Tunisie vers une mort plus que certaine, une déchéance morale et un nihilisme sans nom. Les jeunes, sans boulot, sans aucune vision de l’avenir, acculés à voir la Tunisie se transformer en dépotoir à tous les niveaux, préfèrent suivre l’exemple de tous les damnés africains, et tenter d’échapper à l’enfer de BEN ALI, qu’est devenu pour tous les tunisiens, cette pauvre TUNISIE, fuir son pays de cette façon, c’est comme renier sa mére, c’est comme se condamner à une vie de zombie, oui mais, c’est humain, quand tout espoir est réduit en poussière par la haine des criminels et des tortionnaires, par le désordre maffieux et policier, la raison flanche sur tout ce qui est essentiel, et se sacrifier pour se sacrifier en éspérant une vie meilleur, autant que nos jeunes prennent conscience qu’il faut changer les choses en TUNISIE, par l’engagement , l’activisme, beaucoup plus valorisant que l’aventurisme d’une mort certaine dans la HARGUA, je sais que cette prise de conscience doit être au niveau du travail militant de tous les démocrates tunisiens, et qu’il aisé pour des tunisiens comme votre serviteur, qui ne manquent de rien, d’en parler et de tirer des plans sur la comète, mais tout vaut mieux que le suicide par la HARGUA, un suicide qui arrange sans aucun problème, les calculs de la dictature, qui préfère de loin, elle dans sa fuite en avant, des cadavres de jeunes rejetés par la mer, que des jeunes dans les rues de TUNISIE, démoralisant ses assises et ses injonctions. «La conjugaison, écrit l’excellent René Naba, de la main-d’oeuvre arabe et de l’intelligence française, constitue une variation sur le thème récurrent de la pensée subliminale française, la traduction du rêve extatique d’une fraction de la population française depuis plusieurs générations qui se résume par cette formule lapidaire mais hautement expressive : « Faire suer le burnous »C’est exactement , pour le volet matériel, la logique de ce néocolonialisme occidentale, et par voie de conséquence celle qui fait marcher, ses hommes de mains, ses hommes de paille et ses matons, comme BEN ALI et compagnie. C’est avant tout la logique maffieuse des tenant de la mondialisation, et des intérêts spéculatifs tunisiens qui pillent le pays et dévalorisent ses potentialités, qui est la source de tout nos malheurs, les harraguas sont de la chaire à canon pour ses derniers, ils enrichissent, morts ou vivant les passeurs, qui sont généralement en cheville avec l’appareil répressif, et quand ils réussissent à passer les mails du filet, ils sont la source de rentrée importante de devises et les victimes de tous les changes aux deux extrémités de la chaîne. Tous ces migrants clandestins tunisiens qui prennent la mer depuis les côtes tunisiennes, sont en premier lieu victimes de la dictature de ben Ali, et de son fallacieux ménagement politicien. C’est vrai aussi que les puissances européennes rendent encore exsangues les économies des anciennes colonies malgré le mouvement de décolonisation du début des années soixante, mais leurs hommes de main et leurs complices les dictateurs nord-africain, ben Ali en est un fleuron, continuent plus que jamais les destructions mentales, matérielles et économique de nos pays. Aimé Césaire disait à juste titre: «La lutte pour l’indépendance : c’est l’épopée, l’indépendance acquise, c’est la tragédie !» Ainsi , les dictatures en place , illégitime et liberticides, sont partie prenante, et la cause premiére de ce désordre mental et morbide de nos sociétés ; des pays dit indépendants sont pillés par des dictatures familiales, des dictateurs sans scrupules et traîtres à leurs peuples, toujours adoubés par les anciens colonisateurs qui y placent leurs relais, sont incapables d’offrir une alternative à cette jeunesse, qui se suicide comme elle peut, bien au contraire, et pour l’exemple tunisien, elle est suicidée par une machine maffieuse et répressive dans tous les domaines ! le désespoir de ces harraguas est plus que compréhensible, eux qui n ‘ont aucune peur de mourir d’une façon tragique, noyés et restant sans sépulture, ou encore enterrés d’une façon anonyme parce que rejetés sur une plage, sont des victimes d’un systéme qui broie lesplus faibles. On se souvient avec colère et impuissance de l’image de cette harraga gisant sur une plage espagnole, couverte d’un carton, pendant que des jeunes filles et garçons s’ébattaient dans l’eau à quelques mètres de là ( WATAN algérien). La tentation est de plus en plus grande chez les jeunes tunisien de quitter la tunisie, vers d’autres cieux plus clément sur tous les plans, pour un besoin naturel d’avoir un avenir, pour un besoin de bien-être matériel, mais aussi pour un besoin spirituel et intellectuel, inhérent à la communication et au progrès dans le monde ou ils vivent. En Tunisie le désastre économique et le désespoir des masses a pour source la dictature, qui non seulement étouffe les libertés les plus élémentaires, mais pille le pays et détruit son tissu humain, économique et familial. En 2008, près de 3000 haragues ont été arrêtés sur le littoral, et 800 autres ont trouvé la mort lors de leurs tentatives (pas tous tunisiens).Le phénomène de l’émigration clandestine de la tunisie vers l’Europe semble enregistrer une augmentation de plus en plus drastique et dramatique, pour preuve les centaines de HARRAGUAS tunisiens à LAMPADUSA et à MALTE ces derniers jours. http://www.facebook.com/editnote.php?note_id=53695622868&id=45659255977 HARRAGUAS * Ailleurs ce n’est pas moi Ici c’est la mort Juste tracer ma voie Dans ce morbide décor Dis-moi si demain Existe au-delà des mers Si l’écho de mon chagrin Traverse les frontières Demain je brûle Demain je brûle De tous mes enfers Pas de calculs Pas de calculs Il faut bien le faire Oublie-moi ma mère Tes larmes sont taries J’ai beau regarder derrière Rien que le désert de nos nuits Et toi mon aimée Je ne suis qu’un parjure N’oublie pas de m’oublier Demain je vais mourir Demain je brûle Demain je brûle De tous mes enfers Pas de calculs Pas de calculs Il faut bien le faire La bleue en son écume C’est le chant des sirènes Au loin des cornes de brume Des vigiles des croques-mitaines Des vagues de haine Submergent la raison Nos radeaux nous ménent Vers la réclusion Demain je brûle Demain je brûle De tous mes enfers Pas de calculs Pas de calculs Il faut bien le faire Dans cette vie de fiel J’ai oublié la saveur Du lait maternel De sa chaleur de sa douceur Je hais cette misère A la fleur de l’âge Sous le joug et le fer Sous la botte et l’outrage Demain je brûle Demain je brûle De tous mes enfers Pas de calculs Pas de calculs Il faut bien le faire Ils disent qu’on peut s’enrichir Du fond de leurs poubelles Un monde à ravir Où la solitude est cruelle Pour y arriver Il faut défaire son âme Se perdre se prostituer Et travestir ses flammes Demain je brûle Demain je brûle De tous mes enfers Pas de calculs Pas de calculs Il faut bien le faire CHABBI http://chabbi.wordpress.com/