TUNISNEWS  
 8 ème année,       N° 2589 du 25.06.2007
  
 
   
      
 
  
 Communiqué – Pour davantage de réconciliation !
 Le Temps : Prochaines élections chez les avocats: Me Mohamed           Jemour, candidat à la présidence de la section de Tunis
 Mizaanoun:L’économie stupide!
 AFP:Nouvelair commande deux           A320, Tunisair envisage l’achat de 7 appareils
 AFP:Le Congrès juif européen (CJE) élit son           président mardi
 AFP:Assemblée générale de           l’Alliance des agences de presse méditerranéennes
 Reuters: Conseil de l’Europe – Annulation           d’un débat sur le créationnisme
 ATS: Droits humains:La           Suisse doit faire des progrès, selon Amnesty International
 ATS: Journée de soutien aux victimes de la           torture:Plus de cent pays pratiquent encore la torture, déplore AI  
 
 
 
 
   
Communiqué Pour davantage de réconciliation !
       
 Nous,  exilés tunisiens soussignés : 
 Nous         rappelons avoir publié,  il y a un an, un communiqué sous le titre « pour         en finir avec un drame qui a trop duré » dans lequel nous avions         tiré les leçons de notre expérience au sein du mouvement        Ennahdha et exprimé notre désaccord avec la         manière dont sa direction avait géré des questions fondamentales         impliquant l’ensemble des tunisiens et particulièrement, ceux de la         place de l’islam dans les luttes politiques partisanes, des prisonniers         politiques et du retour des exilés.
         
 Nous         posons de nouveau ces questions, convaincus que les polémiques, faites         de procès d’intention et de désinformation, qu’elles ont suscitées en         leur temps, finiront par céder la place à un débat sérieux et         constructif.
         
         Rappelons pour mémoire, les questions que nous avions posées et ce qui         en a été réalisé depuis, même partiellement.
         
 1) Les prisonniers politiques : de         nombreux dirigeants du mouvement Ennahdha         ont été libérés par vagues successives au titre de la grâce         présidentielle. Nous estimons que cela dénote une disposition à mettre         fin à ce drame et à tourner la page du passé.  
         
 Face à         ces faits, la direction du mouvement Ennahdha         a réagi en engageant une campagne de suspicion et de dénigrement de         cette démarche, accusant les autorités de jeter de la poudre aux yeux et         d’induire l’opinion en erreur, comme en témoignent tous les textes         publiés à l’occasion de ces libérations.  
 Il est         facile de vérifier que tous ont été négatifs, le président du mouvement         n’ayant manqué aucune occasion pour considérer ces libérations comme un         passage de la petite à la grande prison.
 Nous         profitons de ce communiqué pour solliciter du Président de la République         d’étendre sa grâce aux derniers détenus et de faire profiter les         personnes libérées de leurs droits.
         
 2) Au         sujet du retour des exilés dans leur pays,         ce pour lequel le chef de l’Etat a créé une commission spéciale, notons         que, malgré la campagne d’hostilité et de dénigrement de cette         initiative, les accusations de trahison et l’opprobre jeté sur tous ceux         qui s’y étaient engagés, l’affaire avance d’une manière positive. Les         autorités ont traité ce dossier convenablement et elles ont accordé des         passeports à ceux qui l’avaient demandé, leur permettant ainsi de         retourner auprès des leurs, dans leur pays.
 Face à         cette évolution favorable, nous estimons que la diligence avec laquelle         les autorités répondront aux demandes de passeports déjà faites, finira         par convaincre les candidats au retour dans leur pays, encore hésitants         ou dans le doute, à se décider.
 Ainsi,         chacun pourra prendre son destin et celui des siens entre les mains,         loin de toute interférence ou pression.  La Tunisie appartient à tous         ses enfants.  
 3)         Nous tenons à rappeler que la politique de confrontation         choisie par la direction du mouvement Ennahdha         dans ses rapports avec le pouvoir, est de nature à faire perdurer le         drame des derniers détenus. D’autre part, son entêtement à poursuivre         dans la voie de la dénonciation et de la défiance vis-à-vis de toute         initiative, est une manière de fuir ses responsabilités, d’éviter de         rendre compte de sa gestion et, par-dessus tout, de contribuer au         maintien des tensions politiques.  
         L’histoire du mouvement islamique Ennahdha         en Tunisie, résumée dans la formule caricaturale « une victime et un         tortionnaire », sans la moindre analyse ou prise en compte des         origines de la crise, ne permettra jamais à nos contemporains et encore         moins aux générations futures, de comprendre convenablement le         déroulement des événements sur la scène tunisienne. La politique,         croyons-nous, ne se fonde pas sur les bonnes intensions et les réactions         émotives fortes, ni encore sur la haine aveugle et l’occultation de la         vérité.
 Le         pari fait par la direction d’Ennahdha sur         des alliances chimériques avec certains partenaires, au prix de         nombreuses concessions, ne fera que la marginaliser davantage dans la         société tunisienne et accentuer son déracinement identitaire. Ces gens,         comprendront-ils un jour, l’étendue du drame qu’ils ont contribué à         perdurer ?  
 4)          Nous estimons que le moment est venu         enfin, pour déterminer les principes devant présider à la définition de         la place de notre noble religion dans notre vie collective afin         d’empêcher son implication dans les luttes partisanes.
 De par         notre histoire et notre constitution, l’islam est la religion de tous         les tunisiens et leur référent collectif. Aussi, il n’est permis à aucun         parti politique de le monopoliser ou de tenter de le faire dans le but         de l’instrumentaliser, d’imposer ainsi sa tutelle intellectuelle ou         idéologique et de justifier ses anathèmes sur les autres.  
 Comme         il n’est pas permis, à aucun parti ou courant, de se constituer sur la         base d’une hostilité à l’islam, sous couvert de la liberté de         conscience, celle-ci étant garantie à chaque tunisien par la         constitution.  
 Ce         consensus social autour de la gestion du fait religieux,  ne peut se         matérialiser qu’à travers la réhabilitation de l’institution religieuse         officielle, la réactivation de tous les organismes qui la constituent et         de toutes les fonctions qu’elle est censée accomplir, telle         l’orientation pédagogique et morale, propre à immuniser nos jeunes         contre les périls  de l’extrémisme qui ont causé tant de malheurs dans         de nombreux pays arabes et musulmans. Elle est aussi le moyen de         préserver nos sociétés des phénomènes d’acculturation et de licence         morale.
         Traduit de l’arabe.
                 Mercredi 30 mai 2007                  
 LES SIGNATAIRES                  1°  Lazhar Abaab – France         2°  Mohamed Lamari- France         3°  Ridha Tounsi- Danemark         4° Dr Abdessalem Lassoued- France         5°  Mohamed Hédi Bessid- France         6°  Yacine Khelifi- France         7°  Mustafa Ben Ali- Danemark         8°  Mohamed Tahar Ardhaoui- France         9°  Kamel Besrour- France         10°Ali Khelifi- France         11° Mohamed Tahar Qantassi- France         12° Omar Azzabi- France         13° Mehrez Dhaou- France         14° Khaled Riahi- France         15° Salah Ounalli- Suisse         16° Boulbaba ben Hussein- Suisse         17° Moncef Zid- France         18° Lazhar Drine- France         19° Noureddine Chedly Aouini- France         20° Mohamed Ali Bennour- Suisse         21° Mohamed Gzara- France         22° Mourad Ben Abdalla Tounsi- France         23° Majed Ben Ali Baâti- France         24° Ahmed ben Ammar Majri- France         25° Mouez Hammami- France         26° Mokhtar Ahmed Fatnassi- France         27° Lazhar ben Ali- Suisse         28° Mehdi ben Mohamed ben Romdhane- France         29° Fouad Kliî- France         30° Mohamed Rouahi- Suisse         31° Lazhar ben Younes- Suisse         32° Mahjoub Gara- France         33° Hédi Qarsane- France         34° Abdel Jelil Haouachi- France         35° Ali Ferchichi-Danemark         36° Abdessalam El Houch- France  Nous invitons tous ceux et celles qui voudraient         soutenir cet appel pour la libération de tous les prisonniers         politiques, à envoyer leurs signatures à l’adresse suivante:         Bayenmai2005@yahoo.fr 
 
  
             A       L’occasion de la journée mondiale contre la Torture                     La commission arabe des droits Humains       Voix Libre       Rencontre culturelle Euro-Arabe        
Organisent une rencontre-débat  sur le thème       :              LA QUESTION PALESTINIENNE AUJOURD’HUI       En présence des intellectuels palestiniens et arabes
Le mardi 26 juin à 19 h 30       17 Rue de l’Avre Paris 75015, France Metro : La Motte-Picquet Grenelle                             بمناسبة اليوم العالمي لمناهضة التعذيب وحماية الضحايا       اللجنة العربية لحقوق الإنسان       منظمة صوت حر       الملتقى الثقافي العربي الأوربي       
تنظم سهرة       حوار حول:       القضية الفلسطينية اليوم؟       بحضور نخبة من المثقفين الفلسطينيين والعرب
 الثلاثاء  26 يونيو/حزيران 2007
 Le mardi 26 juin à 19 h 30       17 Rue de l’Avre Paris 75015, France Metro : La Motte-Picquet Grenelle 
Prochaines       élections chez les avocats:        Me Mohamed Jemour, candidat à la présidence de la section de Tunis
 
       
 « Il est malheureux que le non respect de la       déontologie ait touché plusieurs générations d’avocats et pas uniquement       des jeunes, mal encadrés »       Membre du Conseil de l’ordre sortant, Me Mohamed Jemour a occupé le poste       du secrétaire général du Conseil de 2001 à 2004 et il a été membre de la       section de Tunis de 1998 à 2001.       Aujourd’hui, il se présente pour la présidence de la section de Tunis dont       les élections auront lieu le 8 juillet prochain. Une section qui compte       3700 avocats sur les 6000 inscrits au barreau.       Interview. Le Temps : Quels sont les grands axes de votre       programme électoral ?       Me Mohamed Jemour : Je tiens à préciser que ce programme doit être       approuvé par l’ensemble des membres de la section. Je n’ai pas un       programme personnel. Il y a le programme de la section et il faut que les       membres de la section y adhérent. En plus le président et les membres de       la section doivent agir dans le cadre de l’ordre national des avocats.       Donc ce programme doit être approuvé et appuyé par le Bâtonnier et le       Conseil de l’ordre. Ceci est très important parce que le président de la       section ne doit pas agir en concurrence avec le Bâtonnier et avec le       Conseil de l’Ordre. Le président de la section a des attributions qui sont       fixées par la loi.       • Vous n’avez pas de programme, mais vous avez un       plan de travail que vous allez concrétiser si vous êtes élu. Quelles-en       sont les grandes lignes ?              – Je veillerai à ce que les tâches attribuées au président de la section       soient partagées entre les membres du Conseil de la section notamment       celle de la taxation, de la discipline et de la commission d’office, je       veillerai à améliorer les conditions d’exercice de mes confrères.       J’interviendrai pour aplanir les difficultés et les obstacles que d’aucuns       dresseraient  devant eux. Je veillerai à ce que les droits de la défense,       tels que prévus par la loi, soient respectés. Je ne pourrai tolérer que       ces droits soient bafoués.              Je précise que les conditions d’exercice du métier d’avocat, sont       tributaires du budget alloué au service public. Donc l’amélioration passe       par l’augmentation du nombre des magistrats, par le recrutement de       greffiers, par la construction de tribunaux décents, par l’équipement des       tribunaux de moyens nécessaires pour une bonne marche du service public de       la justice. A cet effet, j’appelle les pouvoirs  publics à augmenter le       budget alloué au ministère de la Justice afin que les droits des       justiciables soient bien garantis. Une bonne marche de la justice       nécessite la transparence qui renforcera la confiance du justiciable en le       système judiciaire et la confiance du justiciable en l’avocat.                     • Mais concrètement que comptez-vous faire ?              – Premièrement, je demanderai l’augmentation de l’indemnité accordée aux       avocats commis d’office. Deuxièmement, j’organiserai des cycles de       formation pour notamment la rédaction des contrats, des actes judiciaires,       les statuts, la plaidoirie. Troisièmement, je veillerai à organiser des       cours de langues pour tous les avocats et en particulier les jeunes.              Quatrièmement, je veillerai avec le concours du conseil de l’ordre à       ouvrir de nouveaux horizons aux avocats et surtout les jeunes en leur       offrant la possibilité d’effectuer des stages dans des cabinets d’avocats       arabes et européens dans le cadre des conventions qui lient notre conseil       de l’ordre aux conseils de l’ordre étrangers.              Cinquièmement, je veillerai à ce que les honoraires des avocats soient       améliorés et je crois qu’il est temps de penser à nous doter d’un barème       qui fixe les honoraires minimas, cette idée doit avoir l’approbation des       avocats. Sixièmement, je crois que la situation de la profession d’une       manière générale et de l’ordre particulièrement doit faire l’objet d’une       restructuration. Je suis convaincu qu’il faut doter chaque cour d’appel de       la section de Tunis (Le Kef, Bizerte, Nabeul et Tunis) d’une section. La       section de Tunis chapote actuellement presque 4000 avocats. Les avocats       installés dans le grand Tunis sont au nombre d’environ 3000. Aucun       président de section quel que soit l’effort qu’il puisse déployer et le       temps qu’il puisse consacrer, ne peut gérer une section qui s’étend sur       douze gouvernorats. Cette restructuration doit s’effectuer dans un cadre       plus général. Celui de la refonte des structures de la profession.       Septièmement, j’organiserai des conférences de déontologie et j’espère       bien que le Conseil de l’ordre accepte que la présence à un nombre       déterminé à ces conférences devienne une condition exigée pour le passage       du statut de l’avocat stagiaire à celui de l’avocat auprès de la cour       d’appel.       • Aujourd’hui, la déontologie est-elle respectée ?       – La majorité des nouveaux avocats ont accédé à la profession avec leurs       diplômes. Ils n’ont pas reçu de cours de déontologie. Donc, ils ne       connaissent pas les règles régissant la profession et malheureusement nous       avons relevé chez les encadreurs de ces jeunes très peu d’intérêt pour       cette question. Là, je précise que le non respect des règles de       déontologie n’a pas été remarqué essentiellement chez les jeunes avocats       non il a touché les différentes générations. Les structures de la       profession ont l’obligation de rappeler à tous les avocats la stricte       observation des règles de la déontologie.       • Que proposez-vous en ce sens ?       – Dans cet ordre d’idées autant je défendrai mes confrères à l’égard de       tous ceux qui bafouent leurs droits autant je défendrai la profession avec       la même détermination contre ceux qui de l’intérieur lui portent       préjudice. Mais j’appelle la magistrature à prendre en considération la       détermination du Conseil de l’ordre pour moraliser la profession et cesse       de rendre des décisions judiciaires qui encouragent ceux qui pratiquent       “le courtage”, qui ne respectent pas leurs structures et qui nuisent à       leurs clients.              • Dans cette campagne électorale pour la présidence       de la section de Tunis il y a eu quelques dérapages qu’en pensez-vous ?       – Moi, je mènerai campagne avec dignité et je respecterai mes confrères et       leurs choix je ne suis qu’un candidat parmi d’autres. Les confrères vont       nous juger sur la base de notre compétence professionnelle et sur la base       de notre expérience dans les structures.       • Quel est d’après vous le profil du Bâtonnier qui       convient le mieux à la profession ?              – Celui qui possède une véritable compétence professionnelle, pouvoir de       rassembler, de fédérer, le refus du copinage, l’indépendance et surtout un       bâtonnier qui ne va pas travailler uniquement pour être réélu.              Interview réalisée par       Néjib SASSI        (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis),       le 25 juin 2007)
  
  
 L’économie stupide!
       
 Dimanche le, 24 juin 2007 Mizaanoun              C’était en 1992 pendant la campagne électorale que Bill Clinton avait       utilisé ce slogan pour battre Georges Herbert Bush malgré sa « victoire »       dans la guerre appelée « Tempête du désert » qui a permis aux Etats-Unis       en particulier et aux occidentaux en général de reprendre le contrôle des       puits du pétrole se trouvant dans la région de la ville du Koweit. C’est       rare dans l’histoire des États-Unis qu’un président victorieux dans une       guerre perde son deuxième mandat. Et c’était bien le cas.              Bien que la comparaison avec ce qui se passe en Tunisie soit hors de       propos, néanmoins l’équation reste bien valable aussi bien pour les grands       pays que pour les petits pays beaucoup plus réduits en espace, en       habitants ou en ressources. Tous les partis politiques ou les simples       groupes de réflexions ou même de simples spécialistes, ont toujours, à       côté du politique tout court, des programmes, des études ou des idées       économiques. On n’en voit rien du genre chez nous.              Pour le pouvoir ou le gouvernement, en Tunisie ou ailleurs dans le monde       arabe, à partir du moment où tout le monde est d’accord sur leur origine       dictatoriale, il est évident qu’il ne faut pas s’attendre à  des       merveilles économiques. Sous des régimes dictatoriaux et particulièrement       dans le monde arabe, le terme économie n’a aucun sens. Car ce dont il       s’agit n’est autre qu’une certaine organisation pour faciliter les       spéculations financières et pouvoir payer les produits de consommation que       déversent les containers dans les ports et aéroports pour satisfaire les       nécessités et les caprices de l’élite. Une certaine organisation       financière supervisée par ces institutions dites internationales comme la       Banque Mondiale, le Fonds Monétaire International, l’Organisation Mondiale       du Commerce etc. Toutes n’ont qu’un seul souci : garantir la sécurité des       financiers, c’est-à-dire de ceux qui sont riches et qui cherchent à       s’enrichir encore plus. Et en même temps maintenir la concentration réelle       de l’économie dans son hémisphère nord. Là où se trouve toute l’économie       du monde : Les recherches technologiques, scientifiques, les industries       les plus importantes, l’agriculture la plus avancée et tous les piliers de       la prospérité matérielle occidentale. Et enfin de compte maintenir       l’avance occidentale sur tout le reste du monde. Si possible à des années       lumières.               Comme je viens de le lire à l’instant sur « tunisnews » souvent je lis       sur les droits humanitaires piétinés par le régime, sur la torture, sur       les détenus politiques, sur toutes les horreurs du régime. Là-dessus la       vérité est méridienne. Des horreurs qu’il faut absolument dénoncer et       faire tout le possible pour mettre à nu la dictature. Ce sont des efforts       considérables. Beaucoup en déployant ces efforts et en luttant contre la       tyrannie  encourent des risques sûrs. Mais le plus curieux et ce qui est à       l’origine de ma réflexion-ci, c’est que je ne vois aucune ou presque       aucune étude économique qui explique aux citoyens le pourquoi et le       comment des choses. L’article que je viens donc de lire, c’est celui       repris sur la revue « Réalités », bien acquise comme toute la presse sinon       à ceux qui sont au pouvoir en ce moment, mais en tout cas au régime,       indépendamment de qui gouverne à chaque moment. La même situation dans       toutes les autres régions arabes y compris dans les zones ou les élites       disposent de  grandes liquidités financières, je veux dire les zones du       Golf. Il n’y a pas de pires prédateurs que ces financiers là. Je n’ai pas       lu tout l’article sur le fameux projet de Dubai à Tunis. Il n’est point       besoin de le faire. Ces individus – pour des circonstances historiques et       politiques – disposent de grandes quantités d’argent. Aucun d’eux n’a       hérité ces colossales sommes d’argent de leurs ancêtres qui auraient       construit des industries de l’envergure, d’une Krupp par exemple, ou de la       Sidérurgie de la Rhur, ou de la construction automobile en France ou en       Italie, ou des grands centres de recherches scientifiques et       technologiques. Rien de tout cela. Ce sont des spéculateurs de la pire       espèce. Avant de débarquer à Tunis ou à Alger ou à Casablanca, ils ont       fait le tour du monde occidental et ont investi ou donné tout simplement       des sommes colossales. Il ne se passe pas de jour où on n’entend parler de       saoudiens qui achètent à coup de milliards tels ou tels gadgets. La toute       dernière opération est à l’honneur des Qataris : D’un seul coup ils       achètent une quinzaine d’avions à Air Bus, une compagnie européenne qui       était au bord d’une certaine faillite.               Dans la première comme dans la deuxième opération, les anglais ont       encaissé des saoudiens 73 milliards pots de vin à part. Dans la deuxième       opération il s’agit de plus d’une douzainede milliards certainement avec       des pots de vin aussi. Et avec la mondialisation qui leur garanti toute       sécurité, ils se sont aperçu que dans des pays arabes, les bénéfices à       tirer seront beaucoup plus importants. Et en plus ils peuvent disposer       d’autres privilèges qu’ils ne peuvent pas avoir ailleurs. Seule la       dictature les leur fournit. Pour être bref sur la question.               Ces gens qui, dit-on, viennent de Dubai où veulent       –ils investir ?               – Dans la construction d’immeubles de rêve lit-on. De toute manière ils ne       peuvent pas penser à autre chose. Ils n’investiront jamais dans le long       terme. C’est-à-dire dans des infrastructures réelles comme les centres de       recherches, les universités, les écoles, la formation, la santé publique,       les voies de communication, les grandes routes qui relient les villes et       les régions arabes entre elles. Ils n’investiront jamais dans une       industrie quelconque propre et encore beaucoup dans des logements décents       pour les populations arabes en Tunisie ou ailleurs. Là il s’agit       réellement d’investissements à long terme qui créent des richesses réelles       et générales pour toutes les populations.               De toute manière ni eux ont cette volonté ni les dictateurs qui les       accueillent et leur facilitent la tâche. Ils n’investissent finalement que       dans des secteurs de consommation immédiate. Le journaliste écrit que       Dubai va construire à Tunis des supermarchés de rêve. Quels produits vont       y être vendus et qui va les consommer ? – Une chose est sûre : Ces       spéculateurs de Dubai, comme tous leurs semblables sont des prédateurs. Et       celui qui va payer la facture ce sont toujours les mêmes, les plus pauvres       de la population. Au fure et à mesure que j’entends parler       d’investissements du genre ça me donne la nausée.   
  
Nouvelair commande deux       A320, Tunisair envisage l’achat de 7 appareils
       
 AFP, le 23 juin 2007 à 19h15 TUNIS, 23 juin 2007 (AFP) – La compagnie       privée tunisienne Nouvelair a annoncé samedi avoir commandé auprès       d’Airbus deux avions de type A320, alors que la compagnie nationale       Tunisair envisage l’achat d’au moins sept appareils. Nouvelair a précisé       avoir signé un accord avec Airbus, filiale du groupe EADS, en marge du       salon aéronautique du Bourget, près de Paris.       Compagnie charter, Nouvelair exploite une flotte de 13 appareils de type       Airbus pour relier les villes touristiques tunisiennes à plusieurs pays       européens.       La compagnie publique Tunisair a indiqué qu’elle envisageait, de son côté,       l’achat de “sept à dix appareils” d’ici 2011.       Tunisair prévoit dans un premier temps le remplacement de deux avions de       type A300-600 par des appareils A-350 d’Airbus ou 777 de Boeing, selon un       communiqué. Premier transporteur aérien du pays, Tunisair dispose d’une       flotte de 30 appareils dont l’âge moyen est de sept ans.              AFP 
Le Congrès juif européen (CJE) élit       son président mardi
       
AFP, le 22 juin 2007 à 17h07
 PARIS, 22 juin 2007 (AFP) – L’assemblée       générale du Congrès juif européen (CJE) se réunira mardi à Bruxelles pour       élire son président pour un mandat de deux ans, a annoncé vendredi le CJE       dans un communiqué.              Deux candidats sont en lice : l’actuel président Pierre Besnainou, 50 ans,       français né en Tunisie, et Moshe Kantor, 54 ans, israélo-russe né à       Moscou, président du Fonds juif européen et président du Congrès juif de       Russie.              Les 89 délégués représentant les 40 communautés juives d’Europe       participent au vote.              Le CJE, basé à Paris, est une des branches du Congrès juif mondial. Il a       été créé en 1986 par Théo Klein, alors président du Conseil représentatif       des institutions juives de France (Crif), pour fédérer et rendre plus       “visibles” les communautés juives d’Europe. Celles-ci étaient alors       réunies au sein de la section européenne du Congrès juif mondial.              Le rôle du CJE est de “porter la parole juive auprès des instances       nationales et européennes”. Il s’emploie à combattre l’antisémitisme, à       développer le dialogue inter-religieux et à revitaliser la culture juive       en Europe centrale et orientale. Il travaille aussi au dialogue entre les       pays européens et Israël.  
 
 
Assemblée générale de l’Alliance       des agences de presse méditerranéennes
 
       
 AFP, le 25 juin 2007 à 16h25 ALGER, 25 juin 2007 (AFP) – Le ministre       algérien de la Communication Abderrachid Boukerzaza a souligné lundi le       rôle des agences de presse pour “faciliter le dialogue entre les peuples”,       à l’ouverture à Alger de la 16e Assemblée générale de l’Alliance des       agences méditerranéennes (Aman).              Le ministre a indiqué dans son allocution que les agences de presse       étaient “le meilleur moyen de communication pour faciliter le dialogue       entre les peuples” et souligné les efforts de l’Algérie pour faire de la       Méditerranée “un espace de paix et d’amitié”.              L’AG devait aborder notamment la coopération entre les agences de presse       du pourtour méditerranéen et les échanges dans les domaines de       l’information et de la formation.              L’Algérie succédera à l’Espagne à la présidence de l’AMAN à l’issue de       cette session.
 Conseil de l’Europe – Annulation d’un débat sur le       créationnisme
       
 Reuters, le 25 juin 2007 à 14h56 STRASBOURG, 25 juin (Reuters) – Le Conseil de       l’Europe a renoncé lundi à débattre d’une projet de résolution critique       vis-à-vis du créationnisme, provoquant la colère et le départ de       l’hémicycle de son rapporteur, le socialiste français Guy Lengagne.              Les parlementaires ont décidé, par 63 voix contre 46 et 10 abstentions,       d’annuler le débat prévu mardi à Strasbourg et de renvoyer le texte en       commission.              Ce renvoi avait été demandé par le Belge Luc Van den Brande, président du       groupe du Parti populaire européen (PPE, démocrate chrétien), qui jugeait       le texte “déséquilibré”.              “J’ai une assez longue expérience de la vie parlementaire derrière moi       pour savoir que c’est un enterrement de première classe”, a déploré lors       d’une conférence de presse Guy Lengagne qui ne s’est pas représenté aux       dernières élections législatives et ne siègera plus au sein de l’assemblée       du Conseil de l’Europe.              Dans son rapport, l’ancien maire de Boulogne-sur-Mer et ancien secrétaire       d’Etat à la mer s’inquiétait du combat mené par les “créationnistes       contemporains, essentiellement d’obédience chrétienne ou musulmane (…)       pour que leurs thèses figurent dans les programmes scolaires       scientifiques.”              “Or, le créationnisme ne peut prétendre être une discipline scientifique”,       affirmait ce mathématicien pour qui une “croyance” ne peut être mise sur       un pied d’égalité avec une “théorie” comme celle de l’évolution.              Le créationnisme prêche que Dieu a créé le monde et tous les êtres qui le       peuplent, comme le décrit la Bible.              Les sondages réalisés aux Etats-Unis montrent que la moitié des Américains       adhèrent à ces idées qui demeurent très marginales en Europe mais qui       progressent, selon Guy Lengagne. “Le cancer a des métastases beaucoup plus       avancées que je pensais”, a-t-il déploré.              Il semble que le vote en faveur d’un renvoi du texte soit le fait des       démocrates-chrétiens, mais également de certains élus des pays de l’Est       qui n’ont pas oublié que la théorie de l’évolution était une idéologie       d’Etat au temps de l’Union soviétique.   
  
  
 
     
Journée de soutien aux victimes de       la torture       Plus de cent pays pratiquent encore la torture, déplore AI
 
       
 ATS, le 25 juin 2007 à 16h30              Genève (ats) Selon Amnesty International (AI), au moins 102 pays dans le       monde recourent à la torture ou à des mauvais traitements. A l’occasion de       la Journée de soutien aux victimes de la torture, mardi, l’ONG appelle les       Etats à respecter leurs engagements.              Amnesty salue le 20e anniversaire, le 26 juin, de l’entrée en vigueur de       la Convention de l’ONU contre la torture. Elle est ratifiée par 144 pays       et huit autres pays l’ont signée.              Son entrée en vigueur a contribué à des progrès remarquables contre ce       fléau, signale AI. Toutefois, l’application de ce texte continue de se       heurter à de sérieux défis, regrette l’organisation.              Guerre contre la terreur              AI critique les Etats qui remettent en cause l’interdiction absolue de la       torture et d’autres mauvais traitements en arguant qu’ils constituent des       armes essentielles dans la guerre contre la terreur.              L’ONG dénonce “ceux qui jouent avec les mots” en estimant que certaines       méthodes d’interrogatoires ne constituent pas des tortures ou que le       recours à des mauvais traitements n’est pas interdit de la même manière       que la torture.              AI critique aussi ceux qui sous-traitent la torture à d’autres Etats et       qui contreviennent à leur obligation de non-refoulement à travers des       artifices comme les assurances diplomatiques.              Appel de Ban Ki-moon              Dans un message, le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon a pour sa part       regretté qu’après 20 ans, la Convention de l’ONU contre la torture soit       “encore bien loin de faire l’objet d’une ratification universelle”.              Il a appelé tous les Etats a adhérer à la Convention et à se joindre       également au protocole facultatif à la Convention, entré en vigueur le 22       juin 2006. A ce jour, 56 Etats ont signé le protocole et 34 l’ont ratifié.              Enfin, les douze sections de l’Action des chrétiens pour l’abolition de la       torture (ACAT), ont organisé dans la nuit de samedi à dimanche une nuit de       prière internationale pour les victimes de la torture. Plus de 5800       personnes s’y sont inscrits, a indiqué lundi ACAT-Suisse.              (Source : www.tsr.ch , le 25 juin 2007)
  
 
 
 Droits humains     La Suisse doit faire des progrès, selon Amnesty International
     
 ATS, le 25 juin 2007 à 13h54     Berne (ats) – La Suisse doit encore faire des progrès en matière de droits     humains, estime Amnesty International (AI). La plupart des violations     commises par la police restent impunies, et la délégation de tâches à des     entreprises privées pose des problèmes.          AI Suisse a présenté lundi à Berne son rapport “Suisse: police, justice et     droits humains”, qui porte sur une trentaine de cas survenus dans quatorze     cantons ces dernières années. Des progrès ont certes été réalisés, mais de     nombreuses violations des droits humains sont encore commises par la police,     a déclaré Daniel Bolomey, secrétaire général d’AI Suisse.          Plus grave, selon l’organisation, la plupart de ces violations restent     impunies: pour Denise Graf, juriste à AI Suisse, le constat est celui d’une     “impunité généralisée”. Les plaintes des victimes supposées ne font souvent     pas l’objet d’une enquête immédiate, indépendante, impartiale et     approfondie, selon elle.          Equipements dangereux          Le rapport critique également les équipements dangereux comme les gaz     lacrymogènes dans des espaces fermés, les balles colorantes ou les pistolets     à électrochocs. A Zurich par exemple, la police tire toujours directement     sur des personnes avec des balles en plastique, alors que d’autres corps de     police autorisent seulement le tir en l’air.          On sait en outre que certaines formes de contrainte physique comme la     position ventrale mains menottées dans le dos ou l’étranglement peuvent     entraîner la mort, a ajouté Mme Graf. Ces techniques sont pourtant encore     utilisées sporadiquement.          Délit de faciès          Soixante pour cent des cas évoqués dans le rapport concernent des noirs, a     relevé Gerome Tokpa, secrétaire général du Carrefour de réflexion et     d’action contre le racisme anti-noir (CRAN). Selon lui, il règne un climat     de suspicion généralisée dans lequel tout noir est un vendeur potentiel de     boulettes de cocaïne.          M. Tokpa a cité les noms de code évocateurs d’opérations policières comme     “Nero” ou “Boule de neige”, dirigées contre la minorité noire, ou les     surnoms injurieux tels que “Kugelineger” (nègres à boulettes), utilisé par     les policiers de Zurich. Il a plaidé en faveur de rencontres entre la police     et des représentants des minorités, comme cela s’est fait avec succès à     Bâle-Ville et Bâle-Campagne.          Le rapport évoque les interventions contre d’autres groupes- cibles     particuliers: requérants d’asile, altermondialistes, supporters de football,     mineurs ou marginaux. De nombreux représentants de ces catégories de     population ont été victimes d’interventions jugées disproportionnées, de     détention arbitraire ou de traitements dégradants.          Entreprises privées          Quant à la délégation de tâches policières à des entreprises de sécurité     privées, elle pose des problèmes du fait que leur personnel n’est absolument     pas formé au respect des droits humains, selon Amnesty. Or c’est un secteur     économique en pleine expansion, a noté le commandant de la police cantonale     neuchâteloise André Duvillard.          En matière de sécurité privée, un concordat romand a été signé il y a une     dizaine d’années. Mais une règlementation nationale est nécessaire et     constitue un défi à venir, a ajouté M. Duvillard.          Suite à ce rapport, Amnesty va lancer ces prochains mois une campagne dans     six cantons (GE, VD, ZH, BE, SO, BS) et organiser des tables rondes en     août-septembre avec les responsables de la police.     L’organisation propose notamment l’introduction de codes de déontologie,     comme l’a fait la police neuchâteloise, une formation ad hoc des policiers,     ainsi que la création d’instances indépendantes pour le dépôt et le     traitement des plaintes.          (Source : www.rsr.ch , le 25 juin 2007)