25 juillet 2008

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TUNISNEWS

8 ème année,N° 2985 du 25.07.2008

 archives : www.tunisnews.net  

AISPP: Procès du 23 Juillet Reporters sans frontières: Tunisie : fin de l’assignation à résidence d’Abdallah Zouari AFP: Maintien en détention des deux Tunisiens soupçonnés d’un projet d’assassinat AFP: Tunis dit respecter le droit des détenus, dément la disparition d’un expulsé AP: Tunisie: amendement « exceptionnel » de la Constitution en vue des élections de 2009 AP: Tunisian parliament adopts law that excludes opposition leader from presidential race Joel Campagna: A voice for moderation, perhaps. But oppressive and intolerant nonetheless Pétition nationale pour une monarchie constitutionnelle démmocratique et laique AFP: Argentine: ancien tortionnaire condamné à la prison à vie AP: Argentine: un ancien commandant militaire condamné à perpétuité AFP: Washington élargit ses sanctions contre le régime « illégal » du Zimbabwe Reuters: La Libye et l’Italie devraient signer un accord d’indemnisation


Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays   Association Internationale de Soutien aux Prisonniers politiques 43 Rue Eldjazira, Tunis e-mail : aispptunisie@yahoo.fr   Tunis, le 23 juillet 2008
  La chambre criminelle estivale de la Cour d’Appel de Tunis, présidée par le juge Tahar Yafreni, a examiné aujourd’hui, 23 juillet 2008 :   * l’affaire n°11595 dans laquelle sont déférés Abderrahim Hafsaoui, Mouazz Jemlaoui, Saber Aouaynia, Salah Yousfi, Alala Abdelli, Ammar Hafsaoui, Bassam Yousfi et Jemaï Sassi, accusés d’adhésions sur le territoire de la République à une entente ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs, d’utilisation du territoire de la République pour recruter des personnes en vue de commettre un acte terroriste hors du territoire de la République, d’incitation à adhérer à une organisation en rapport avec les infractions terroristes et d’utilisation d’un nom, d’un mot et d’un symbole pour identifier une organisation terroriste, ses activités et ses membres. La commission de la défense était composée de Maîtres Samir Ben Amor, Abdelmajid Abdelli, Khaled Aouaynia et Kamel Ben Messaoud. A la demande des avocats, le juge a décidé du report de l’examen de l’affaire au 26 août 2008.   * L’affaire n°11482 dans laquelle sont déférés Mohammed Lamine Rahoui, Ramzi Romdhani, Mokhtar Naffati et Nourane Abdellouf, accusés d’adhésion sur le territoire de la République à une entente ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs et d’utilisation du territoire de la République pour recruter des personnes en vue de commettre un acte terroriste hors du territoire de la République. La commission de la défense était composée de Maîtres Anouar Kousri, Chaker Alaouan et Samir Ben Amor. A la demande des avocats, le juge a décidé du report de l’examen de l’affaire au 9 août 2008.   * l’affaire n°11597 dans laquelle sont déférés Ramzi Romdhani, Abdessatar Gouider, Omar Chaouat, Mohammed Ali Chergui, Nader Ghares, Mohammed Midouni, Mohammed Amine Saddek, Aymen Louati, Ibrahim Lafi, Lazhar Chaouat, Mohammed Chaouat et Ouardi Aloui, accusés d’adhésion sur le territoire de la République à une organisation terroriste ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs, d’entraînements militaires en Tunisie et à l’étranger en vue de commettre des infractions terroristes sur le territoire de la République et d’utilisation du territoire de la République pour recruter et entraîner des personnes en vue de commettre un acte terroriste sur le territoire de la République. Maîtres Choukri Belaïd, Chaker Alaouane, Samir Ben Amor, Mabrouk Kourchid et Samir Dilou se sont présentés pour assurer leur défense. A la demande des avocats, le juge a décidé de reporter l’examen de l’affaire au 9 août 2008.   Pour la commission de suivi des procès Le secrétaire général de l’Association Maître Samir Dilou (traduction d’extraits, ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

 


 

Tunisie : fin de l’assignation à résidence d’Abdallah Zouari

Le tribunal administratif de Tunis a annulé le 23 juillet 2008 l’assignation à résidence du journaliste Abdallah Zouari, à Zarzis dans le sud du pays, à 500 km de Tunis. Contacté par Reporters sans frontières, le journaliste s’est dit déçu par la décision des autorités administratives, qui survient six ans après sa demande de levée de l’assignation. Il espère que les autorités tunisiennes vont s’y conformer. Abdallah Zouari de Al-Farj, publication islamiste suspendue, a été condamné le 9 octobre 2003 pour deux affaires différentes et libéré le 10 septembre 2004. Le 6 juin 2002, Abdallah Zouari avait été libéré après avoir purgé une peine de onze ans de prison pour “appartenance à une organisation illégale” et placé depuis en résidence surveillée. Le journaliste est actuellement toujours à Zarzis en résidence surveillée.

 
(Source: « Reporters sans frontières » le 25 juillet 2008)

 

 

Maintien en détention des deux Tunisiens soupçonnés d’un projet d’assassinat

25/07/2008 13:01 COPENHAGUE, 25 juil 2008 (AFP) – La Cour d’Appel de Copenhague a décidé vendredi de maintenir en détention deux Tunisiens soupçonnés d’avoir projeté un assassinat contre le dessinateur d’une des douze caricatures controversées de Mahomet, a annoncé le tribunal. Les deux hommes, âgés de 26 et 37 ans, résidant au Danemark, sont détenus depuis leur arrestation le 12 février sur recommandation des services de renseignement danois (PET). Le tribunal a expliqué, dans un communiqué, en s’appuyant sur des documents présentés le 4 juillet par le PET, qu’il « est raisonnablement vraisemblable » que les deux suspects, qui étaient « en contact », aient eu « un projet commun de tuer » le caricaturiste Kurt Westergaard. Cette décision confirme une sentence précédente du tribunal de première instance de Copenhague. Les avocats des deux suspects avaient fait appel de ce jugement. Les deux ressortissants tunisiens sont soupçonnés, sans avoir été inculpés, d’avoir planifié un assassinat contre M. Westergaard, auteur de l’un des douze dessins satiriques du prophète Mahomet publiés le 30 septembre 2005 dans le quotidien danois Jyllands-Posten. Le PET a réclamé leur incarcération, estimant qu’ils constituaient une menace pour la sécurité de l’Etat, en attendant leur expulsion sur décision administrative du gouvernement vers leur pays d’origine.

 

Tunis dit respecter le droit des détenus, dément la disparition d’un expulsé

 

AFP, jeudi 24 juillet 2008

TUNIS – Les autorités tunisiennes ont affirmé jeudi respecter les droits des détenus et démenti la disparition supposée d’un Tunisien expulsé en juin par l’Italie pour liens avec les milieux terroristes. « La Tunisie garantit le respect des droits des détenus et interdit tout acte de torture ou mauvais traitement », a indiqué une source officielle à Tunis. Cette source exprimant la position du gouvernement a démenti la disparition de Essid Sami Ben Kemais, un Tunisien expulsé le 3 juin par l’Italie et déféré depuis devant la justice pour faire réviser sa condamnation par défaut à une peine cumulée de 115 ans de prison. L’Italie a été accusée mardi devant la Haute cour de Londres d’enfreindre la législation européenne en matière de droits de l’homme dans les affaires liées au terrorisme lors d’une audience consacrée à l’extradition de trois Tunisiens. Anthony Lester, l’avocat de ces trois Tunisiens faisant l’objet d’une demande d’extradition vers l’Italie, avait alors indiqué qu’il existait un risque important que les autorités italiennes utilisent la législation antiterroriste pour transférer les trois hommes vers la Tunisie avant qu’ils n’aient eu la possibilité de faire appel de leur expulsion. Habib Ignaoua, Mohamed Khemiri et Ali Chehidi pourraient également être torturés, avait-il ajouté, soulignant que la loi italienne dite « Pisanu » avait été utilisée pour extrader un homme vers la Tunisie et qu’il aurait depuis disparu. « Il est absolument faux de rapporter qu’un Tunisien condamné en Italie pour activités terroristes et expulsé vers la Tunisie aurait disparu », a démenti la source officielle à Tunis. Ce détenu poursuivi dans plusieurs affaires liées à des activités terroristes, a été condamné le 22 juillet par un tribunal civil, d’autres affaires ayant été reportées pour septembre et octobre prochains. « L’accusé actuellement en détention, jouit de tous ses droits » et a reçu la visite des ses proches, ainsi que celle de son avocat, a-t-on assuré de même source. L’avocat Samir Ben Amor, a indiqué à l’AFP que son client a vu sa peine confirmée lundi à 8 ans de prison pour le fait, nié devant le tribunal, d’avoir facilité en 1998 le départ d’un Tunisien pour l’Afghanistan.


Tunisie: amendement « exceptionnel » de la Constitution en vue des élections de 2009

 

AP | 24.07.2008 | 20:50 Dominée par une écrasante majorité du parti au pouvoir, la chambre des députés tunisiens a adopté jeudi en deuxième lecture un projet de loi qui introduit des « dispositions exceptionnelles » à la Constitution du pays en vue de l’élection présidentielle de 2009. Sur les 189 députés que compte l’institution parlementaire, cinq représentants de l’opposition ont voté contre le projet. Tout en supprimant pour l’occasion la condition de parrainage par 30 députés et/ou président de municipalité, l’amendement exige cependant que le candidat soit le premier responsable de son parti, qu’il ait été élu à cette responsabilité et qu’il soit en exercice le jour de la présentation de sa candidature, durant une période de deux années successives, au moins, depuis son élection. Si elles permettent à la plupart des dirigeants des huit partis de l’opposition de se porter candidats au prochain scrutin, ces dispositions excluent automatiquement le chef historique du Parti démocratique progressiste (PDP), Néjib Chebbi. Seul candidat annoncé à ce jour, cet avocat de 61 ans qui avait cédé en 2006 la tête de son parti à Maya Jribi considère cette réforme comme « une manoeuvre politique visant à l’écarter ». Pour le président de la chambre, Fouad Mébazzaâ, l’amendement qui abaisse par ailleurs l’âge de l’électeur de 20 à 18 ans, tend à « promouvoir la vie politique » en Tunisie et à « dynamiser la participation des jeunes aux affaires publiques ». Au pouvoir depuis 1987 après avoir destitué le « père de l’indépendance » tunisienne, Habib Bourguiba, pour « sénilité », l’actuel chef d’Etat Zine El Abidine Ben Ali devrait annoncer sa candidature à l’élection de 2009 lors du congrès du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD, au pouvoir) prévu du 30 juillet au 2 août prochain, pour briguer un cinquième mandat de cinq ans.


Tunisian parliament adopts law that excludes opposition leader from presidential race

The Associated Press Thursday, July 24, 2008 TUNIS, Tunisia: Tunisian legislators overwhelmingly passed a law Thursday that excludes a leading opposition figure from running for president next year. Just five opposition lawmakers in the 189-seat Chamber of Deputies voted against the constitutional changes, which tighten the rules determining who can run for president. President Zine El Abidine Ben Ali is widely expected to seek a fifth five-year term in the 2009 vote. The new law requires any candidate to be the leader of a political party. That excludes opposition politician Nejib Chebbi — the only person to have formally declared an intention to run. He handed over the reins of his PDP party to Maya Jribi in 2006 but remains a powerful party figure. Chebbi called the law « a political maneuver aimed at excluding » him from the race. The rules also require candidates to have been elected — not appointed — to their posts as party leaders, and to have held the posts for at least two years before declaring their candidacy for the presidential election. Most other opposition parties can still field candidates according to the new rules. The amendment also lowers the voting age from 20 to 18. The president of the Chamber of Deputies, Fouad Mebazzaa, said the law is aimed at « boosting the participation of young people in public affairs, » but did not address Chebbi’s exclusion. Ben Ali is expected to announce his candidacy during a congress of the ruling RCD party that runs July 30-Aug. 2. In power since a bloodless palace coup in 1987, Ben Ali has won several landslide electoral victories tainted by charges of fraud. Human rights groups criticize the government for tightly controlling the media and trampling civil liberties, though the tourist-friendly Muslim North African country is praised for promoting women’s rights.


 

A voice for moderation, perhaps. But oppressive and intolerant nonetheless

By Joel Campagna

Article Last Updated: 07/22/2008 05:47:50 PM CDT

U.S. Rep. Betty McCollum’s recent visit to the North African nation of Tunisia hardly made headlines in Minnesota. But in Tunisia the state-run media hailed her visit as a success for U.S.-Tunisian relations, citing the congresswomen’s praise for Tunisia as a « voice of moderation and wisdom in the world. »

Tunisia, a close friend of the United States, also happens to be a police state intolerant of free speech and a free press. Tunisia is the Arab world’s leading jailer of journalists, and it actively targets the few courageous individuals who attempt to speak critically of the government with imprisonment, police surveillance and violent attacks.

Disappointingly, McCollum did not raise any of that during her trip. « The premise of her visit was security, » said the congresswoman’s chief of staff, Bill Harper, explaining that Tunisia, while cooperating with the United States in the war on terror, opposed the Bush administration’s intervention in Iraq. It was in that context that McCollum called the Tunisian leadership moderate and wise, he added.

The nation’s president, Zine El Abidine Ben Ali, is a dictator who has been in power for 21 years. His government has long welcomed U.S. congressional delegations to the sunny capital of Tunis, where they have met with high-level officials pushing for closer U.S.-Tunisian ties. Unfortunately, McCollum is not the first U.S. official to remain publicly silent about Tunisia’s terrible human rights and press freedom record, or the first to allow the Tunisian state-controlled press to exploit her visit for propaganda.

Just before McCollum’s visit I witnessed Tunisia’s repression firsthand while leading a 10-day fact-finding mission to Tunis for the Committee to Protect Journalists. There, I met Delinda Boukhdir, the young wife of Slim Boukhdir, an Internet journalist at the time serving a one-year jail term on trumped-up charges of insulting a public employee.

The real reason Boukhdir was in jail was his harsh criticism of Ben Ali and his family. Boukhdir published online articles — such criticisms are unpublishable in the country’s Soviet-style print press — accusing them of corrupt financial practices.

Until his welcome early release on Monday — the result of an intensive international campaign waged by journalists and press freedom groups — Boukhdir had endured difficult prison conditions that included a cramped cell with no running water and occasionally threatening cellmates. He had contracted scabies due to unsanitary prison conditions.

Through overt surveillance, Tunisia’s omnipresent secret police frequently intimidated Delinda Boukhdir and her family. When I unsuccessfully attempted to visit Slim Boukhdir in prison, I saw how a dozen plainclothes police menacingly tracked Delinda and me through the streets of Sfax, Tunisia’s second-largest city, on foot and in cars in a clear show of force.

Being subjected to such crude harassment is the norm for the country’s small group of outspoken independent journalists, who are forced to write mostly online or for very small-circulation opposition papers. These critics have been placed under surveillance, assaulted by plainclothes police, had their phone and Internet lines cut, and been prevented from leaving the country.

Tunisia has enamored its supporters in the United States with its strong economic growth, its support for women’s rights and its overall political stability. But these notable gains have come at the same time the nation has withheld basic rights such as free expression.

Some have argued that Tunisia is among the best-suited Arab nations to make a transition to democracy. Tunisia boasts the region’s largest middle class; unlike many of its neighbors, it has no history of political or sectarian violence. To help Tunisia embark on a process of democratic reforms, we need to support the brave Tunisians risking their own livelihoods in pursuit of basic freedoms.

McCollum and her colleagues on the Tunisia Caucus could use it as a forum not only to strengthen bilateral relations, but to also speak out in support of democratic reforms. The caucus should start by expressing concern for the troubling state of media freedoms in Tunisia and the government’s insidious harassment and censorship of independent journalists. Such a stand would also help set the record straight on where McCollum really stands on Tunisia — and not let the Tunisian state media do it for her.

Joel Campagna is senior program coordinator for the Middle East and North Africa at the Committee to Protect Journalists (CPJ). CPJ is a New York-based, independent, nonprofit organization that works to safeguard press freedom worldwide. For more information, visitwww.cpj.org.


 

PETITION NATIONALE POUR UNE MONARCHIE CONSTITUTIONNELLE DEMMOCRATIQUE ET LAIQUE

Proposée par Me kamel  Chaabouni

   Considérant que la Tunisie est dotée depuis le 25 juillet 1957 d’un régime « républicain » qui s’est révélé, après un demi-siècle d’existence et d’expérience, inadapté à la Tunisie. Que ce système politique est apparu comme un échec total sur le plan institutionnel. Que la forme républicaine, dont Habib Bourguiba a doté la Tunisie, malgré des performances, inégalées, en matière de droit des femmes, d’éducation, d’économie et de santé publique, n’a pas assuré au peuple tunisien son droit à la démocratie et au respect de ses droits politiques fondamentaux. Que la Tunisie n’a des attributs d’une république que le nom. Qu’il s’agit en fait, d’une monarchie déguisée qui a fonctionné comme telle depuis un demi-siècle. Que l’idée républicaine est étrangère et incompatible avec la mentalité des tunisiens.

   Que l’absence de démocratie, dont souffre la Tunisie est imputable à  l’ensemble de la société tunisienne, citoyens et institutions. Que la tyrannie ambiante, n’est que le reflet de nos personnalités marquées par notre culture arabo-musulmane, notre éducation déficiente et autoritaire, la rigidité de nos esprits, notre intolérance et notre manque de respect face aux personnes différentes de nous, racialement, culturellement et religieusement.Que chaque citoyen, parmi nous, est individuellement responsable du totalitarisme. Que la responsabilité d’une telle situation ne peut être rejetée exclusivement sur nos chefs d’Etats successifs.

   Que la manipulation de la religion musulmane à des fins de conquête de pouvoir par le courant islamiste ou son instrumentalisation par le pouvoir en place à des fins de gouvernance ont brouillé le signal spirituel diffusé par cette religion monothéiste. Que l’utilisation de notre religion, de part et d’autre, a crée un trouble dans la conscience religieuse de notre peuple, voir même, porté atteinte à l’image de l’Islam en tant que spiritualité et religion dont  l’objectif suprême reste, non la conquête ou le maintien du pouvoir politique, mais la quête spirituelle et le salut de l’homme. Qu’une démocratisation de la Tunisie permettra, d’ouvrir un large débat scientifique sur l’Islam et la laïcité et l’émergence d’une théologie moderne, contradictoire, indépendante du pouvoir politique, seule capable de lutter contre le fanatisme religieux.

   Que l’absence de démocratie en Tunisie a eu pour effet d’engendrer l’intégrisme, l’extrémisme, le fanatisme, le dogmatisme religieux et le terrorisme. Que ces phénomènes sont les pires fléaux idéologiques qui menacent la Tunisie et l’humanité entière. Que la Tunisie, n’est pas à l’abri de telles menaces, dont le résultat est, outre, la mort de victimes innocentes, un recul universel des libertés publiques et individuelles, et une perpétuation de l’état d’absence de démocratie dans notre pays.

Que, la nature profonde de l’homme est faite d’amour du pouvoir, de l’autorité, de la suprématie, de la domination, de l’argent, de la fortune, des biens, du faste, de la richesse, de la splendeur, des prérogatives, des privilèges et des avantages de toutes sortes. Que seuls, le droit et les rapports des forces, entre les individus, la société et l’Etat, peuvent limiter et endiguer cette nature humaine, sans jamais l’éradiquer. Que les tentatives de l’idéologie communiste de mettre fin aux privilèges et d’établir l’égalité parfaite entre les hommes, en créant « l’homme nouveau »,  se sont  révélées vaines et chimériques. Pis encore, elles ont débouché sur des dictatures sanglantes avec ses millions de victimes. Que toute personne qui accède au pouvoir suprême dans une république, suite à une révolution, à de fausses élections ou à un coup d’Etat, finit par se transformer en un dictateur (Robespierre en France, Joseph Staline en URSS, Fidel Castro à Cuba, Pol Pot au Cambodge, Daniel Ortega en Nicaragua, Mugabe au Zambabwe, etc.).  

Qu’il nous faudrait tenir compter des leçons d’ l’histoire, en évitant les bouleversements violents, démagogiques  qui ne tiennent pas leurs promesses. Que nul ne peut s’empêcher d’user et d’abuser des privilèges, que lui permet sa fonction suprême, si ce n’est un régime réellement démocratique. Qu’il est  plus judicieux, réaliste et raisonnable de soutenir le maintien de M. Z. Ben Ali  en tant que chef d’Etat, mais en qualité de monarque dans le cadre d’une monarchie constitutionnelle, démocratique et laïque. Qu’il est plus honnête de conformer la réalité au droit en légalisant les privilèges par une légitimité monarchique voulue et décidé par le peuple et de mettre une fin ainsi au faux régime républicain.

  Que, le président Ben Ali, a fait preuve, durant deux décennies, outre de résultats économiques et sociaux appréciables, d’une inébranlable détermination et d’une grande capacité à lutter contre ces fléaux, assurant à la Tunisie une sécurité sans faille, l’épargnant du fondamentalisme islamiste et du spectre terroriste. Qu’un hommage lui est dû en l’occurrence. Que, toutefois, le traitement du phénomène islamiste ne peut se faire exclusivement sur le plan sécuritaire. Ce qui, nous le regrettons, a eu pour conséquences des atteintes aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales, confirmées par le US  Departement of State, Amnesty International et Human Rights Watch.  Erreurs  qui ont terni l’image de la Tunisie à l’extérieur. Qu’une lutte idéologique de longue haleine doit accompagner le traitement sécuritaire du phénomène islamiste.

   Que la Tunisie présente tous les ingrédients et les conditions historiques, sociologiques et politiques d’une démocratisation réussie en raison de l’homogénéité ethnique, religieuse et linguistique de son peuple; de l’existence d’un Etat fort et présent, bien structuré administrativement et judiciairement; de la présence d’un système policier et sécuritaire  craint et performant, en sus d’un développement éducatif, économique et social remarquable dont bénéficie 80 °/° de la population. Qu’une fois l’exemple tunisien d’une monarchie constitutionnelle, démocratique et laïque est bien ancré, il servira de modèle et de phare aux pays arabes et africains souffrant d’une carence démocratique, restés figés depuis la décolonisation, entre leurs aspirations démocratiques et leur réalité de régimes monarchiques absolus déguisés en républiques.

   Que la démocratie n’est pas l’apanage des régimes républicains. Que de nombreuses monarchies, à travers le monde, sont parfaitement démocratiques, que  les monarques de ces pays sont, sincèrement, adulés, respectés et aimés par leurs peuples, qui ne pensent plus jamais à leurs substituer des républiques. Alors que les républiques arabes sont des plus despotiques et leurs régimes, pseudo républicains, des plus détestés au monde. Il en résulte qu’une monarchie dotée d’un régime effectivement démocratique et constitutionnel assurant aux tunisiens le respect de leurs libertés fondamentales, publiques et privées,  est le système politique des plus durables et stables. En sus d’être compatible avec la mentalité tunisienne, une monarchie constitutionnelle et moderne serait la meilleure synthèse entre le totalitarisme et la démocratie, unique forme de système politique, ayant fait, universellement, ses preuves.

   Que la démocratisation de la Tunisie, ne peut être qu’une œuvre collective qui doit se réaliser selon un plan étudié, réfléchi et concerté entre l’ensemble des acteurs politiques, intellectuels et sociaux. Qu’un processus démocratique exige d’être supervisé par un homme respecté de tous, déterminé et convaincu des vertus de la démocratie. Une forte personnalité, à l’instar de M. Ben  Ali, qui si elle fait sienne la cause de la démocratisation de la Tunisie, fera l’unanimité et jouira de la confiance du peuple tunisien. Un homme dont la stature et l’expérience,  permettent d’éviter les écarts et les abus d’une démocratisation sauvage et incontrôlée.

    Les signataires de la présente pétition,  appellent M. Z. Ben Ali, à conduire un processus démocratique mettant un terme à l’hypocrite comédie républicaine.Ils lui proposent d’appeler le peuple à élire une Assemblée Constituante, afin d’élaborer une nouvelle constitution et établir un plan de démocratisation du pays dans le cadre d’une monarchie constitutionnelle, démocratique et laïque, ainsi que d’établir et de voter une « Charte de la démocratie et des libertés » respectant réellement les droits de l’homme et des citoyens et assurant effectivement la séparation des pouvoirs exécutif, législatif, judiciaire et religieux.

   Que cette réforme majeure de notre Etat, est une chance pour notre pays, elle lui évitera de connaître le chaos, ou l’arrivée d’une dictature extrémiste religieuse. Pour sa mise en place, elle requiert courage et détermination et fera de M. Z. Ben Ali, une icône adulée,  un monarque réellement aimée et respecté par tout son peuple, y compris par ses opposants et inscrira son nom en caractères d’or dans les annales de l’Histoire de la Tunisie.

Fait à Paris, le 25 juillet 2008

                                                                                              Me kamel ben Tahar Chaabouni

                                                                     www.mouvementroyalistetunisien.blogspot.com

 

Veuillez envoyer vos apports critiques et éventuellement vos signatures à : kamelchaabouni@yahoo.fr


 

 

 

Argentine: ancien tortionnaire condamné à la prison à vie

 
Le jeudi 24 juil 2008 Agence France-Presse Buenos Aires Un ex-général argentin Luciano Menendez, 81 ans, a été condamné jeudi à la prison à perpétuité pour crimes et violations des droits de l’homme commis pendant la dictature argentine (1976-83). Menenedez, ex-commandant du troisième corps d’armée, responsable de la région de Cordoba (centre), purgera sa peine dans une prison commune et non à son domicile comme le permet la loi argentine en faveur des personnes âgées de plus de 70 ans, conformément à la décision du juge, qui reste libre de son choix. Cette décision a été saluée par des vivats et des applaudissements de la foule des survivants, parents des victimes et défenseurs des droits de l’homme rassemblés dans et en dehors du tribunal de Cordoba où a lieu ce procès. L’ancien officier, qui a pris la parole avant le verdict, n’a rien renié de son passé, s’insurgeant même qu’on puisse le juger. «Nous sommes le premier pays du monde qui juge ses soldats victorieux, qui se sont battus et ont gagné sur l’ordre et en faveur de leurs compatriotes. Il s’agissait d’une guerre pour sauver le pays du communisme» a-t-il déclaré, protégé par une vitre blindée du reste de la salle d’audience. Menendez, surnommé la «hyène de La Perla», du nom de l’un des principaux camps de détention de la dictature situé à Cordoba, était accusé de meurtres et de tortures sur quatre militants du Parti révolutionnaire des travailleurs en novembre 1977. Au cours des deux mois de procès, l’ancien officier a entendu des dizaines de témoignages accablants, dont celui d’un ancien gendarme affecté au camp de La Perla, qui a raconté comment une jeune femme enceinte avait été contrainte de creuser sa propre tombe avant d’être fusillée. Quelque 30 000 personnes ont «disparu», en réalité ont été assassinées, pendant la dictature militaire en Argentine, selon le décompte des organisations de défense des droits de l’homme.

Argentine: un ancien commandant militaire condamné à perpétuité

 
Par Nicholas Kusnetz AP – Jeudi 24 juillet, 23h58 BUENOS AIRES – Luciano Benjamin Menendez, ancien commandant de l’armée argentine, a été condamné jeudi à la prison à perpétuité pour son rôle dans l’enlèvement, la torture et le meurtre de quatre activistes en 1977, pendant la dictature militaire en Argentine. Luciano Benjamin Menendez a été commandant du Troisième corps d’armée à Cordoba pendant cinq ans pendant la dictature en Argentine (1976-83). Il a été condamné pour l’enlèvement de quatre activistes -Hilda Palacios, Humberto Brandalisis, Carlos Lajas et Raul Cardozo. Selon l’accusation, les quatre victimes avaient été conduits au centre de torture de La Perla, dirigé par le Troisième corps d’armée, où ils avaient été tués avant que leurs corps ne soient abandonnés dans la rue pour faire croire à une fusillade. Aujourd’hui âgé de 81 ans, Luciano Benjamin Menendez était jusqu’à jeudi assigné à résidence suite à d’autres condamnations pour des faits commis pendant la dictature, mais les trois juges du tribunal de Cordoba ont ordonné son incarcération. De nombreux anciens militaires condamnés pour des faits datant de la dictature effectuent leurs peines sous le régime de l’assignation à domicile, en vertu d’une loi argentine s’appliquant aux personnes âgées de plus de 70 ans ou en mauvaise santé. Sept autres prévenus -six anciens militaires et un civil- ont été condamnés à des peines allant de 18 années de prison à la perpétuité pour les mêmes faits que ceux reprochés à Luciano Benjamin Menendez. Le procès avait débuté il y a moins de deux mois. L’un des trois juges a lu les verdicts en direct à la télévision. Plusieurs centaines de personnes rassemblées devant le tribunal ont laissé éclaté leur joie à l’annonce des peines. La présidente argentine Cristina Fernandez a mis l’accent sur les procès d’anciens militaires depuis son élection. En 2005, la Cour suprême argentine avait cassé les lois d’amnistie dont bénéficiaient les anciens membres de la junte militaire. Environ 13.000 personnes ont été tuées pendant la dictature en Argentine, selon les chiffres officiels, mais les organisations de défense des droits de l’Homme estiment que le véritable bilan est plus proche des 30.000 victimes. AP

Washington élargit ses sanctions contre le régime « illégal » du Zimbabwe

 
WASHINGTON – Les Etats-Unis ont élargi vendredi les sanctions américaines contre le gouvernement du Zimbabwe, qu’ils qualifient d' »illégal », en raison de la poursuite des violences d’Etat dans ce pays, a annoncé le président George W. Bush dans un communiqué. « J’ai signé aujourd’hui un nouvel arrêté qui élargit nos sanctions contre le gouvernement illégal du Zimbabwe », a déclaré le président américain. « Cette action est le résultat direct de la continuelle violence du régime (du Zimbabwe) motivée par des raisons politiques », selon ce communiqué diffusé par la Maison Blanche. Cette décision intervient alors que des pourparlers sur l’avenir politique du Zimbabwe en crise, associant négociateurs du pouvoir et de l’opposition à Harare, ont commencé en Afrique du Sud après des mois de violences politiques. Le département du Trésor américain a désigné une vingtaine d’entreprises, principalement para-publiques, et un individu dont « le soutien au régime de Robert Mugabe contribue au discrédit porté aux institutions et au processus démocratique du Zimbabwe », selon un communiqué du Trésor. Les entreprises désignées par le Bureau de contrôle des actifs étrangers (OFAC) du département du Trésor sont concentrées notamment dans le secteur minier, énergétique, agricole, banquier et du transport du Zimbabwe. Parmi elles, « Operation Sovereign Legitimacy », décrite comme « le bras armé commercial » de l’armée zimbabwéenne, ou la « Zimbabwe Iron and Steel Company » (ZISCO), la plus grande aciérie du pays. L’OFAC accuse « Mugabe, ses hauts responsables, et les amis du régime (d’avoir) « utilisé ces entreprises pour siphonner illégalement le revenu et les transactions internationales du peuple zimbabwéen ». Egalement frappé par ces nouvelles sanctions, un ressortissant d’Oman, Thamer Bin Saeed Ahmed Al-Shanfari pour ses « liens étroits » avec le président Mugabe et ses hauts responsables, ainsi que son entreprise Oryx Natural Resources. Les actifs de M. Shanfari et des entreprises désignées se trouvant dans la juridiction américaine seront « gelés » et toute transaction financière ou commerciale avec les sociétés et la personne sanctionnées est interdite, ajoute le communiqué. « Ces sanctions sont un avertissement clair à ceux qui protègeraient Mugabe et ses actifs au détriment du peuple du Zimbabwe », prévient encore l’OFAC dans son communiqué. Le président américain a en outre annoncé une aide de 2,5 millions de dollars pour les réfugiés et les demandeurs d’asile forcés de fuir le Zimbabwe à cause des violences. « Nous allons continuer nos efforts pour procurer de la nourriture et une assistance sanitaire dans le cadre de notre engagement à aider le peuple du Zimbabwe dans ces moments de grande nécessité », a encore déclaré M. Bush, dans son communiqué. (©AFP / 25 juillet 2008 17h51)

 

 La Libye et l’Italie devraient signer un accord d’indemnisation

  Par Reuters le 24/07/2008 21:50 La Libye et l’Italie signeront prochainement un accord portant sur « des milliards » à titre de dédommagement pour les excès de l’époque coloniale, a déclaré Saif al Islam, fils très influent du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. « Dans les prochaines semaines, la Libye signera un accord avec l’Italie en compensation de la période coloniale. Cet accord (…) représente des milliards », a déclaré Saif lors d’une réunion de hauts responsables à Tripoli. Il n’a pas précisé à quelle monnaie il se référait en parlant de ces « milliards ». A Rome, le président du Conseil italien Silvio Berlusconi a dit qu’il espérait qu’un « traité d’amitié » soit signé entre les deux pays avant la fin du mois d’août. Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères a déclaré que la signature d’un tel accord n’était pas imminente. « Les négociations en sont à un stade satisfaisant, mais des aspects importants restent encore à définir », a-t-il dit. Outre des réparations matérielles, l’accord prévoit aussi plusieurs projets tels que la construction d’une autoroute traversant la Libye, des programmes d’éducation et l’élimination de mines remontant à l’époque coloniale, a précisé Saif Islam, dont le discours était retransmis à la télévision nationale. L’Italie, qui a administré la Libye de 1911 à 1943, entretient des relations compliquées avec son Kadhafi depuis son accession au pouvoir en 1969. En 1970, le dirigeant libyen avait notamment décidé d’expulser et de confisquer les biens de nombreux ressortissants italiens. Mais depuis quelques années, Rome est devenu le principal interlocuteur de Tripoli et les gouvernements successifs ont soutenu activement le retour de la Libye sur la scène internationale. Riche en ressources naturelles, la Libye fournit 25% du pétrole et 33% du gaz consommés en Italie. Lamine Ghanmi, version française Philippe Bas-Rabérin
 

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