26 juillet 2008

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TUNISNEWS

8 ème année, N° 2986 du 26.07.2008

 archives : www.tunisnews.net  


Yahyaoui Mokhtar : Tunisie : Cette république dont personne n’ose plus en parler

Abdo Maalaoui: Me Kamel Chaabouni : Le genre de frère intellectuel qui cherche à «monarchiser» la Tunisie !

Kamel Chaabouni: Quand on est persécuté, on est en droit de demander sa « dénaturalisation », à propos du cas de M. Jlassi

AFP: Erdogan appelle à l’unité nationale avant une décision sur le sort de l’AKP

AFP: Turquie: le sort du parti au pouvoir entre les mains des juges

AFP: La dissolution de partis: un classique de la Cour constitutionnelle turque


Tunisie : Cette république dont personne n’ose plus en parler

Yahyaoui Mokhtar Le 25 juillet 1957 l’Assemblée nationale française vote l’indépendance de la Tunisie, c’été le même jour qu’en Tunisie l’assemblée constituante abolit la monarchie en Tunisie et proclame le régime républicain. Depuis, La république en Tunisie, du temps de Bourguiba comme celui de Ben Ali aujourd’hui n’a pas signifié autre chose pour les tunisiens qu’un qualificatif de propagande que ceux qui sont au pouvoir ont choisi pour se désigner sans que la nature du pouvoir ni le mode de son exercice changent pour autant.  Cette année la « fête » de la république a presque passée sans que personne n’ose parler. Dans les médias comme dans la rue la journée est passée sans que personne ou presque ne sent que c’est autre chose qu’un jour chromé. Après l’annonce hier soir de l’adoption du parlement du nouveau amendement « exceptionnel » de la constitution avec le quel le président Ben Ali fait conforter sa présidence à vie, tout le monde sait que le pouvoir à la tête ailleurs. 2009 est pour la nomenclature et les familles plus qu’une simple échéance à passer, mais, un statut de privilège à sauvegarder. Entre ceux qui se partagent le gâteau et la meute qui se dispute les miettes autours d’eux la vraie république va se décider dans la fin du mois pour les prochains cinq ans. Alors que pour tout le reste, peu sont ceux arrivent à croire encore que la « République de demain » est pour demain.. En fin, tant que les règles du jeu sont truquées. Tunis le 25 juillet 2008 (Source : « Tunisia Watch », le blog de Mokhtar Yahyaoui (censuré en Tunisie), le 25 juillet 2008) Lien : http://tunisiawatch.rsfblog.org/  


Me Kamel Chaabouni : Le genre de frère intellectuelqui

 cherche à «monarchiser» la Tunisie !

 

Abdo Maalaoui

Montréal / Canada

Pourriez-vous m’offrir chers lecteurs et lectrices de Tunisnews quelques paragraphes pour régler le compte de ce frère d’arriéré d’avocat qui nous rabâche les oreilles avec son régime monarchique !

Cher frère, avec tous mes respects, qui vous a payé pour nous offrir cette solution diabolique qui nous ramènera à l’époque d’El Jahilia ? Pourquoi tu veux créer la confusion et la division ? Dans les coulisses tu critiques le gouvernement tunisien et y inclus Ben Ali et dans les médias tu essayes de nous montrer que tu veux l’aider ! frère Kamel, c’est un comportement machiavélique, malhonnête et dangereux à la fois.

Incroyable, en plus tu oses écrire que tu as fait appel à Ben Ali pour le demander de liquider le PSD, cher frère Kamel, tu étais où en Tunisie entre 1987 et 1990 ? On n’a jamais entendu parler de toi, nous étions très actifs politiquement en Tunisie ? Estce que tu veux te créer un faux CV politique ? Tu veux devenir un héros et tu veux  créer une fausse histoire pour te donner plus de crédibilité !   Cher frère Kamel, de grâce, c’est assez

Ben Ali nous a dit depuis novembre 1987 que la Tunisie est un État de droit, que tous les Tunisiens et Tunisiennes sommes égaux devant la Loi, si c’est compliqué à comprendre et à accepter  et toi tu veux nous ramener à un État de non-droit!

Présente-toi aux élections de 2009, et présente ton programme de monarchie et si tu gagnes déclare-toi le nouveau ROI de la Tunisie !

Frère Kamel,  soit clair et honnête avec nous ! Est-ce que la famille Ben Ali, t’a mandaté pour faire la promotion de la  monarchie en Tunisie ?

 Pourquoi seulement quelques-uns ont le droit de devenir princes ? Qu’est-ce qu’ils ont fait de plus pour le mériter ? Pourquoi nos enfants n’auront pas le droit d’être au pouvoir un jour s’ils le désirent ?  Pourquoi tu veux qu’on donne deux statuts différents aux enfants de la  Tunisie ?… À ce que je sache, la Tunisie a eu son indépendance non pas grâce au Bey, qui nous a offerts gratuitement au colonialisme français ? Mais c’est grâce à une lutte armée menée par nos pères et nos mères de toutes les régions de la Tunisie ?.

Tout ce que tu écris est de la simple démagogie et de l’opportunisme gratuit. J’ai la difficulté d’être fière d’un homme de loi qui au lieu de nous avancer, il veut nous offrir le pire cadeau empoisonné ! Heureusement que Ben Ali et son équipe ne sont pas dupes et ils ne sont pas des arriérés. Si tu cherches un poste au gouvernement tunisien, je peux te garantir que ce n’est pas la bonne façon, parce que ça pue l’opportunisme au nez !

 Pourquoi tu ne veux pas utiliser tes connaissances et ton intelligence pour nous faire avancer vers la démocratie, vers la liberté, vers le progrès, vers la richesse, vers l’unité et vers l’égalité ?

Cher frère Kamel, cette fois-ci tu as perdu … rentre chez toi et respire pour te calmer et s’il te plaît fiche-nous la paix avec ton sujet. J’ose t’écrire, parce que j’étais parmi les premiers que tu m’avais contactés sur ce sujet et je t’ai répondu en privé clairement que je ne trahirai jamais la Tunisie et que la Tunisie n’est pas à vendre et son peuple est fier de son indépendance et de la voie qu’il a choisie !

À bas la dictature ainsi que la monarchie, je suis un homme libre qui refusera toujours  d’être un simple sujet ! Nous sommes en train de payer très cher notre liberté, tu peux être assuré que le combat pour la démocratie en Tunisie et ailleurs dans le monde va continuer !

maalaoui@yahoo.com

 


 

Quand on est persécuté, on est en droit de demander sa « dénaturalisation », à propos du cas de M. Jlassi

 

Par Me Kamel Chaabouni

L’association « Justice et Equité » rapporte (Tunisnews.net du 21/07/2008) que M. Jlassi, a entamé une action en justice tendant à radier sa nationalité tunisienne, suite à différentes tracasseries, persécutions, et aux harcèlements administratifs dont il est l’objet. Me Mohamed Nouri lui conseille de revenir sur sa demande, car en bon citoyen, il doit être fier de sa nationalité !!!

Je compatie parfaitement avec M. Jlassi, et le soutiens du fond de ma pensée,  je condamne les tracasseries administratives abusives qui le visent. Je suis sûr que le président Ben Ali n’est pas au courant des agissements de ses subordonnés, qui font de l’excès de zèle pour lui plaire ! En tant que citoyen, il devrait jouir, en principe, de tous ses droits civils, sociaux, politiques, économiques, et culturels. Il ne lui manquerait que de l’empêcher de se marier !  Les droits que réclame M. Jlassi, qu’importe son obédience politique, sont des droits naturels, même l’Etat, ne peut l’empêcher d’en jouir.

Mais notre concitoyen, ne se sent plus chez lui, dans sa patrie ! Il se dit harcelé par l’Etat tunisien qui est sensé le protéger et lui procurer ses droits en sus d’avantages sociaux.  Il est, donc, en droit de demander en justice que sa nationalité lui soit retirée, car elle ne lui procure aucun avantage, y compris celui d’exercer une profession et de vivre en paix. Que voulez-vous, Me Nouri, qu’il fasse, qu’il se suicide ? En lui suggérant de ne pas renoncer à sa nationalité tunisienne !!! Sous l’argument démagogique, qu’il est sensé en être fier, vous le pousser au suicide à coup sur ! L’homme est à bout de souffle, il a droit à la vie, à exercer une profession et à jouir de tous ses droits sociaux ! Je pense qu’il a raison, je soutiens sa demande. La justice doit faire droit à sa demande, devenu apatride, l’Etat tunisien doit le remettre Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés à Tunis, afin de le mettre sous sa protection, le temps de lui trouver un pays d’accueil.

La demande de M. Jlassi est son droit le plus absolu, je le soutiens dans sa requête.  Si on se sent harcelé dans son propre pays et démuni de tout droit, on doit pouvoir, malheureusement, se « débarrasser des entraves ». Je ne doute pas du patriotisme de M. Jlassi et de son amour certain pour son pays, mais, les faits sont là, il a droit de quitter son pays et partir sous d’autres cieux plus cléments. Le Tribunal de grande instance de Tunis doit accepter sa demande, en raison des persécutions administratives dont il fait l’objet. Son cas fera jurisprudence. Mais avant que le tribunal ne rende son jugement, le président Ben Ali doit intervenir et mettre fin aux agissements détestables des fonctionnaires tunisiens.

Me Kamel Chaabouni

Paris le 24 juillet 2008

kamelchaabouni@yahoo.fr

www.tunisiedemocratiqueetlaique.blogspot.com

 


 

  

Erdogan appelle à l’unité nationale avant une décision sur le sort de l’AKP

 
ANKARA, 26 juil 2008 (AFP) – Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a appelé samedi à l’unité nationale, dans un entretien accordé au journal Hürriyet, alors que la Cour constitutionnelle doit délibérer à partir de lundi sur une éventuelle interdiction de son parti pour « activités anti-laïques ». « La République turque est notre voute céleste (…) La colonne qui la soutient est l’union et l’unité. Si elle s’effondre, nous resterons tous ensemble (coincés) dessous », a déclaré M. Erdogan au quotidien à grand tirage. Interrogé par le directeur de la rédaction de Hürriyet Ertugrul Özkök, le Premier ministre a admis avoir pu commettre des erreurs à la tête du gouvernement. « Nous avons fait des erreurs, c’est possible. Mais c’est devant le peuple qu’il faut rendre des comptes pour cela. Maintenant, s’il y a des erreurs, des tensions, il nous faut rétablir la paix sociale », a-t-il dit. L’appel de M. Erdogan intervient alors que la Cour constitutionnelle doit se réunir lundi pour délibérer sur une éventuelle interdiction du Parti de la justice et du développement (AKP) qu’il dirige, accusé par le ministère public d’atteinte au principe de laïcité, pilier de la République turque. Issu de la mouvance islamiste, le parti affirme avoir rompu avec l’islam politique et se définit comme conservateur, démocrate et respectueux de la laïcité. Le ministère public demande la dissolution de l’AKP ainsi qu’une interdiction d’appartenance à un parti politique pendant cinq ans pour 71 de ses dirigeants, dont M. Erdogan et le président Abdullah Gül, ex-dirigeant du parti jusqu’à son élection l’an dernier à la magistrature suprême. L’élection par le Parlement de M. Gül à la présidence -une fonction jusque là exercée par un ardent défenseur de la laïcité- puis le vote d’une loi autorisant le port du voile à l’université -depuis annulée par la Cour constitutionnelle- avaient suscité l’indignation des milieux pro-laïcité.  

Turquie: le sort du parti au pouvoir entre les mains des juges

 
AFP, le 26 juillet 2008 à 12h25 Par Burak AKINCI ANKARA, 26 juil 2008 (AFP) – La Turquie est menacée de replonger dans une grave crise politique, avec en ligne de mire de probables élections anticipées, si la Cour constitutionnelle décide dans les jours à venir d’interdire le parti islamo-conservateur au pouvoir, accusé d’activités anti-laïques. La Cour doit entamer lundi ses délibérations sur l’action en justice intentée contre le Parti de la justice et du développement (AKP), issu de la mouvance islamiste. La procédure vise aussi le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan et le président Abdullah Gül. M. Erdogan a appelé samedi dans le quotidien Hürriyet à « l’union et l’unité » du pays. « Nous avons fait des erreurs, c’est possible. Mais c’est devant le peuple qu’il faut rendre des comptes pour cela », a-t-il dit. Au pouvoir depuis 2002, large vainqueur des législatives de 2007, l’AKP s’est attiré depuis les foudres des milieux pro-laïcs en voulant légaliser le voile islamique dans les universités, sujet hautement sensible dans ce pays majoritairement musulman, mais fondé sur une stricte laïcité. La décision des onze magistrats, qui requiert une majorité de sept voix, est attendue au bout de quelques jours. A partir de lundi, les juges se réuniront tous les jours pour délibérer, a annoncé le président de la Cour, Hasim Kiliç. « Je ne sais pas si la décision sera prise dans trois jours, ou bien dix, mais nous travaillerons sans arrêt », a-t-il dit. La justice demande la dissolution du parti. Elle demande aussi que 71 de ses dirigeants, dont le Premier ministre et le chef de l’Etat, soient interdits d’appartenance à un parti politique pendant cinq ans. De l’avis général, si l’AKP venait à être dissous, hypothèse privilégiée par la plupart des analystes, des législatives anticipées devraient être organisées. Le parti au pouvoir, qui dénonce un « coup judiciaire », a annoncé avoir mis au point des solutions de rechange, dont la possible création d’une nouvelle formation pour accueillir les plus de 300 députés de l’AKP qui deviendraient indépendants en cas de dissolution. Selon les sondages, le parti qui succéderait ainsi à l’AKP est sûr de remporter les élections. Et de l’avis des juristes, M. Erdogan pourrait retourner au Parlement comme député indépendant. Mais un an après la victoire de l’AKP, avec 47% des voix, aux législatives de juillet 2007, le gouvernement Erdogan se retrouve affaibli sur la scène politique. La procédure contre l’AKP a été lancée en mars par le procureur de la Cour de cassation, Abdurrahman Yalçinkaya, après la décision du gouvernement de lever l’interdiction du port du foulard islamique à l’université. L’annulation de cette révision en juin par la Cour constitutionnelle a été interprétée comme un signe précurseur d’une interdiction de l’AKP, formation née sur les cendres de partis islamistes dissous pour activités anti-laïques. Les tensions sont plus que jamais exacerbées entre les islamo-conservateurs et le camp laïc, mené par l’administration judiciaire et universitaire ainsi que par l’armée. Un projet de renverser le gouvernement a provoqué l’arrestation de nombreuses personnalités pro-laïques, dont d’influents ex-généraux. La contagion de la crise financière américaine, le pétrole cher et des résultats décevants en matière de croissance et de lutte anti-inflation ont porté un coup supplémentaire à la popularité du gouvernement. L’AKP a en outre perdu son élan pro-européen, alors que des négociations d’adhésion entre Ankara et l’UE se sont ouvertes en 2005. Et nombre de commentateurs pensent que même si le parti n’est pas interdit, des élections anticipées semblent la meilleure solution. « Le bilan de l’AKP depuis sa victoire électorale est sombre. Il n’a pas su convaincre les gens qui sentent que la République laïque est menacée », affirmait récemment Sedat Ergin, rédacteur en chef du journal libéral Milliyet. AFP

La dissolution de partis: un classique de la Cour constitutionnelle turque

AFP, le 26 juillet 2008 à 13h04 ANKARA, 26 juil 2008 (AFP) – La Cour constitutionnelle turque doit délibérer à partir de lundi sur une éventuelle dissolution du Parti de la justice et du développement (AKP) au pouvoir pour « activités anti-laïques », un destin qu’ont connu avant lui de nombreuses formations. Depuis sa création en 1963, la Cour constitutionnelle – dont la fonction principale est de contrôler la conformité des lois à la Constitution – a prononcé la dissolution de pas moins de 24 partis – dont deux ont fourni le gros des effectifs de l’AKP du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan. Le plus ancien d’entre eux est le Parti de la prospérité (RP), dont le dirigeant Necmettin Erbakan est devenu en 1996 le premier chef de gouvernement islamiste en Turquie, avant d’être contraint un an plus tard à la démission par l’armée, qui se considère comme la garante du principe constitutionnel de laïcité. En janvier 1998, la Cour constitutionnelle a dissous le RP, au sein duquel M. Erdogan a débuté en politique, pour cause d’activités anti-laïques, et a prononcé une interdiction d’activités politiques de cinq ans contre plusieurs de ses membres, dont M. Erdogan. Les membres du RP épargnés par la Cour ont par la suite créé une nouvelle formation, le Parti de la vertu (FP), au destin éphémère puisqu’il a à son tour été dissous en juin 2001 par les 11 juges de la Cour constitutionnelle. C’est sur les cendres du FP que M. Erdogan a fondé l’AKP, qui affirme cependant avoir rompu tous ses liens avec l’islam politique et se définit comme un parti démocrate conservateur, respectueux de la laïcité. Le ministère public accuse néanmoins l’AKP de vouloir remplacer le régime laïque par un régime islamiste. La Cour constitutionnelle n’avait jamais jusque là lancé de procédure contre un parti au pouvoir. Outre les formations accusées d’islamisme, la Cour a prononcé l’interdiction de plusieurs partis kurdes pour des liens avec les rebelles séparatiste kurdes actifs dans le sud-est du pays. Le Parti de la démocratie (DEP) a été dissous en 1994 en tant que « foyer d’activités allant à l’encontre de l’unité » nationale, de même que son successeur, le Parti de la démocratie et du peuple (HADEP) en 2003. La Cour instruit actuellement un procès en dissolution contre un dernier avatar de ces formations, le Parti pour une société démocratique (DTP). AFP

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