Ligue Tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme Tunis le, 21 Août 2007 Communiqué
La Ligue Tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme ( LTDH ) a appris avec consternation l’arrestation par les autorités italiennes le 8 août 2007 de sept pêcheurs tunisiens et leur traduction en justice sous le chef d’inculpation de favoriser l’immigration clandestine, ils comparaîtrons le mercredi 22 août 2007 devant le tribunal d’Agrigente . Le seul « tort » de ces pêcheurs c’est d’avoir porter secours,(après en avoir avisé les autorités italiennes et tunisiennes et attendu l’arrivée des secours) à quarante-quatre personnes (dont deux enfants et onze femmes parmi lesquelles deux enceintes) qui étais à bord d’une embarcation gonflable qui chavirait à quelque douze milles des côtes de l’île italienne de Lampedusa . Les pêcheurs , ne voyant pas les secours arriver ,ont embarqué les naufragés à bord de leur deux bateaux de pêche ( le « Mortdha » et le « Mohammed Elhedi ») et se sont diriger vers le port sûr le plus proche comme l’exige la législation et les usages maritimes. En arrivant à Lampedusa les sept pêcheurs ont été arrêtés , inculpés et mis en détention ,les deux bateaux de pêche ont été arraisonnes par les autorités italiennes. La LTDH dénonce l’arrestation et la traduction en justice des sept pêcheurs et demande leur libération immédiate et l’arrêt des poursuites engagés contre eux, ainsi que la libération des deux bateaux arraisonnés . Demande aux autorités tunisiennes de porter assistance aux pêcheurs , les défendre et demander leur libération immédiate. Rappelle que le fait de porter secours à des personnes en danger n’est pas seulement un devoir humain ,mais aussi une obligation légale ,et que de ce fait les marins tunisiens auraient du être félicités au lieu d’être arrêtes et traduits en justice.
Le Président de la LTDH Mokhtar TRIFI
C.R.L.D.H. Tunisie Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie membre du Réseau Euro-méditerranéen des Droits de l’Homme 21ter rue Voltaire – F-75011 PARIS – Tel/Fax : +33 (0)1.43.72.97.34 contact@crldht.org /
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Communiqué Le zèle mesquin et inquisitoire du pouvoir policier en Tunisie
Monsieur Taoufik MEZNI, frère de M. Kamel JENDOUBI, président du REMDH et du CRLDHT, a été empêché ce matin de regagner la France, son pays de résidence depuis plus de sept ans. Il a été avisé par la police de l’aéroport de Tunis-Carthage, qui lui a retiré le passeport, qu’il doit attendre les instructions le concernant et qu’il ne peut donc prendre le vol de Tunis Air de 9h. Il a enfin pu prendre celui de 15h après donc six heures d’attente. Ce n’est malheureusement pas la première fois que M. MEZNI est victime de telles provocations. Il a été déjà intimidé à son arrivée, début août lorsqu’il a été interrogé sur ses liens (sic !) avec son frère Kamel Jendoubi. L’an dernier, on l’a contraint à passer une partie de la nuit à l’aéroport de Tunis Carthage avant d’être autorisé à le quitter pour retrouver sa famille à Tunis. La chose peut paraître «futile» ou encore «anecdotique» au regard de ce qu’endurent celles et ceux qui ont le courage de dénoncer l’arbitraire des autorités tunisiennes. Ceci n’est pas une raison pour la passer sous silence. Bien au contraire. Car de telles comportements participent de ces tracasseries multiples et incessantes que les autorités se permettent en toute impunité, illustrant continûment l’inexistence de tout Etat de droit. Taoufik MEZNI est un honnête citoyen tunisien qui vit régulièrement en France depuis plusieurs années. Il n’a jamais eu d’activités politiques, ni en Tunisie, ni en France. Il est tracassé et humilié uniquement parce qu’il est le frère de Kamel JENDOUBI. Cet empêchement inadmissible dénote du zèle mesquin et inquisitoire d’un régime policier qui intimide avec lâcheté des citoyens paisibles dans le but d’exercer des pressions sur leurs proches, opposants ou défenseurs des droits humains. Le CRLDHT considère ces méthodes, qu’il dénonce avec vigueur, comme faisant partie de la panoplie des actions répressives qui se combinent avec celles, musclées et violentes, exercées notamment contre les journalistes, les avocats, les syndicalistes, les opposants et les défenseurs des droits humains en vue de propager la peur et d’imposer le silence et la résignation à l’ensemble de la société tunisienne. Paris, le 25 août 2007.
FEDERATION DES TUNISIENS POUR UNE CITOYENNETE DES DEUX RIVES COMMUNIQUE ENCORE UNE FOIS LA POLICE TUNISIENNE HARCELE SES CITOYENS
Pour la troisième année consécutive la police tunisienne harcèle M Taoufik EL MEZNI durant ses vacances en Tunisie. Chaque année lors de se son retour en Tunisie, il est illégalement interpellé pendant des heures. Cette année elle lui a carrément retiré son passeport l’empêchant ainsi de reprendre son travail en France. Les seuls reproches et les seules questions qui lui sont adressés tournent autour de son Frère Kamel JENDOUBI, militant des droits de l’homme, président du comité pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie (C.R.L.D.H.T) ainsi que du réseau euro-méditérranéen des droits de l’homme. Kamel JENDOUBI lui-même ne peut se rendre dans son pays natal car les autorités tunisiennes refusent arbitrairement de lui donner son passeport. Rien n’y fait malgré les campagnes de dénonciations et la réprobation international, le gouvernement tunisien continue de fouler aux pieds les libertés et le respect des plus élémentaires des droits de l’homme. Il malmène et harcèle les familles des militants tunisiens en vue de les intimider et de les réduire silence. La FTCR dénonce ces pratiques attentatoires aux droits de l’homme et demande la restitution immédiate du passeport de Taoufik EL MEZNI et l’arrêt du harcèlement de la police à son encontre. La FTCR demande au gouvernement tunisien de respecter ses engagements en matière de liberté de circulation des ressortissants tunisiens et de respect des droits de l’homme. Paris le 25 août 2007
Le bureau fédéral de la FTCR
Fédération des Tunisiens pour une Citoyenneté des deux Rives Association nationale loi 1901 3 rue de Nantes 75019 Paris Tél : 00 33 (0)1 46 07 54 04 Fax : 00 33 (0)1 4034 18 15 Courriel :
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Communiqué de la FTCR aux sans-papiers à Lille
La fédération des tunisiens pour une citoyenneté des deux rives suit avec beaucoup d’inquiétude l’évolution de la grève de la faim entamée depuis le 15 juin dernier par les sans-papiers à Lille. La FTCR qui n’a cessé d’appeler à la régularisation de tous les sans papiers, apporte un soutien indéfectible aux sans-papiers grévistes de la faim, au CSP 59 et à tous les militants engagés dans cette cause. Elle s’insurge contre les pratiques dégradantes subies par les grévistes de la faim et les méthodes musclées et inhumaines employées par les forces de police à Lille sous l’égide du préfet Daniel CANEPA, conformément à la politique du président Sarkozy et de son gouvernement. La FTCR exige l’arrêt des interpellations des grévistes de la faim, la libération de ceux qui ont été conduits dans des lieux d’enfermement aisi que l’arrêt des expulsions. La FTCR considère que la seule issue à même d’éviter des conséquences dramatiques est la régularisation de tous les sans papiers concernés et en particulier les grévistes de la faim. Elle fait porter la responsabilité de toute évolution négative à l’entêtement des autorités préfectorales. La FTCR réitère son soutien aux grévistes de la faim et appelle à une régularisation de tous les sans papiers. Paris le 22.8.07
Tunisie: un journaliste agressé par des policiers en civil (RSF)
AFP, vendredi 24 août 2007
PARIS – Un journaliste de la chaîne de télévision satellitaire privée tunisienne Al-Hiwar Attounsi, Aymen Rezgui, a été agressé vendredi à Tunis par des policiers en civil, a affirmé vendredi soir Reporters sans frontières (RSF) dans un communiqué. Selon l’organisation de défense de la liberté de la presse, le journaliste « sortait d’une conférence de presse tenue par le Parti démocrate progressiste (PDP, opposition) dans ses locaux en plein centre-ville, lorsqu’il a été agressé par une dizaine de policiers en civil ». Aymen Rezgui « a été blessé à la main. Sa caméra ainsi que toutes ses notes ont été confisquées », ajoute RSF en précisant que « ce n’est pas la première fois qu’il se fait agresser et confisquer son matériel ». « Cette nouvelle agression témoigne de la volonté réelle des autorités tunisiennes d’empêcher les journalistes indépendants de travailler. A l’instar d’Aymen Rezgui, ces journalistes sont sans cesse surveillés et harcelés », déclare l’organisation, « indignée » par cet incident qui « s’est produit en plein jour, devant de nombreux témoins ».
L’avocat dissident Mohamed Abbou interdit de quitter la Tunisie
AFP, le 24 août 2007 à 20h34
TUNIS – Les autorités tunisiennes ont interdit vendredi l’avocat dissident tunisien Mohamed Abbou, libéré récemment, de quitter la Tunisie, invoquent des « garanties juridiques » liées à sa libération conditionnelle. Me Abbou a indiqué à l’AFP qu’il avait été refoulé vendredi à l’aéroport de Tunis-Carthage au moment où il s’apprêtait à s’envoler pour Londres, où il devait enregistrer une émission dans les studios de la chaîne Al-Jazira sur la liberté d’expression et les droits de l’Hommme. Selon les autorités l’avocat était « dans l’impossibilité de voyager » en raison des « garanties juridiques » entourant sa libération conditionnelle. « Des mesures nécessitant sa présence sur le territoire pendant la période de probation, M. Abbou a été informé qu’il ne pouvait quitter le territoire avant que sa libération n’acquière un caractère définitif », a-t-on indiqué de source officielle. « J’ai effectué toutes les procédures relatives au voyage mais la police m’a refoulé à l’aéroport quelques minutes avant le vol », a précisé l’avocat à l’AFP, dénonçant un « prétexte fallacieux » visant à l’empêcher de « s’exprimer ». Il avait déclaré mercredi que l’argent destiné à couvrir les frais d’un séjour à Paris à l’invitation de l’association des droits de l’Homme Frontline (Dublin) a été détourné. Me Abbou, 41 ans, a été gracié le 24 juillet dernier à la veille de la fête nationale de la République par le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali, après 16 mois de prison. Il avait été condamné en 2005 à trois ans et demi de prison, dans deux affaires séparées, notamment pour « diffamation des autorités judiciaires » et « diffusion de fausses nouvelles », et pour « violence contre une avocate ». Sa condamnation intervenait après la publication d’un article sur internet, dans lequel l’avocat comparait la torture pratiquée dans les lieux de détention en Tunisie aux sévices exercés par des Américains dans la prison d’Abou Ghraïb, en Irak. AFP
Tunisie: l’avocat dissident Mohamed Abbou empêché de voyager
Associated Press, le 24 août 2007 à 17h56
TUNIS (AP) — L’avocat dissident tunisien Mohamed Abbou, qui vient d’être libéré, dit avoir été empêché de voyager vendredi. Selon son épouse Samia Abbou, il devait prendre l’avion pour Londres pour participer à une émission de la chaîne satellitaire Al-Jazira sur la liberté d’expression et les droits de l’Homme. « Nous sommes à l’aéroport de Tunis-Carthage où mon mari se trouve bloqué, les autorités lui ayant signifié qu’étant en liberté conditionnelle, il ne lui était pas permis de quitter le territoire », a déclaré Mme Abbou à l’Associated Press. L’avocat conteste cette interprétation du droit. Dans un communiqué, le gouvernement déclare que Me Abbou « avait bénéficié d’une mesure de libération conditionnelle et que, conformément à la loi, il était en période probatoire jusqu’au terme de la peine qui avait été prononcée à son encontre ». Aussi, le conseil « ne peut quitter le territoire tunisien avant que sa libération n’acquière un caractère définitif, et ce au terme de la période qui lui restait à purger ». Condamné en mars 2005 à trois ans et demi d’emprisonnement à la suite de la publication sur Internet d’articles critiques envers le pouvoir et pour l' »agression » d’une consoeur, l’avocat avait purgé 16 mois de prison avant sa libération. Deux jours auparavant, l’avocat avait dénoncé ce qu’il avait qualifié de « machination » visant à l’empêcher de se rendre à Paris avec sa famille, à l’invitation de l’association des droits de l’Homme Front Line basée à Dublin. De l’argent déposé au nom de son épouse pour couvrir les frais du voyage aurait été dérobé au bureau de poste principal de Tunis. Les autorités ont affirmé « ne pas être au courant » d’un tel incident. Associated Press
TUNIS, 25 août 2007 (AFP) – L’ancien Premier ministre italien Silvio Berlusconi a effectué une courte visite en Tunisie au cours de laquelle il a rencontré le président Zine El Abidine Ben Ali et visité ses studios de cinéma, a-t-on appris samedi de source diplomatique. Durant ce séjour à caractère privé effectué jeudi dernier, M. Berlusconi a été l’hôte du président Zine El Abidine Ben Ali et s’est rendu dans la station balnéaire d’Hammamet, où il est copropriétaire de studios cinématographiques avec le producteur et riche hommes d’affaires Tarak Ben Ammar. MM. Berlusconi et Ben Ammar sont associés dans « Quanta communication », qui gère aussi des studios à Rome (Italie). La société, dirigée par M. Ben Ammar, a aussi aménagé un laboratoire de post-production à Gammarth, sur le littoral nord de Tunis. L’agence italienne Ansa avait indiqué que l’ancien Premier ministre avait quitté jeudi la Sardaigne, où il passait ses vacances, pour se rendre en Tunisie afin d’y rencontrer le président Zine El Abidine Ben Ali, son ami de longue date. L’actuel chef de l’opposition italienne a été au pouvoir à deux reprises en 1994 puis de 2001 à avril 2006.
AFP