24 juillet 2008

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TUNISNEWS
8 ème année,N°2984du 24.07.2008
 archives : www.tunisnews.net 


Liberté & Equité:Urgent : le tribunal administratif donne raison à Abdallah Zouari : Le jugement sera-t-il appliqué ?

HANI Abdel Wahab :Le Tribunal administratif rétablit Abdallah Zoauri dans ses droits 

AISPP:AISPP:La chambre criminelle a examiné les affaires n°11595,n°11482 et n°11597

PARTI TUNISIEN DU TRAVAIL :COMMUNIQUÉ

Par Me Kamel Chaabouni:Quand on est persécuté, on est en droit de demander sa « dénaturalisation », à propos du cas de M. Jlassi

Ali Bach Hamba: Les autorités célèbrent la fête de la république à leur manière

Jeune afrique:Autocritique à la tête du parti au pouvoir

Twincities:A voice for moderation, perhaps.But oppressive and intolerant nonetheless

webmanagercentre:Tunisie – France : Un don de près de 2 millions d’euros

Saâd Lounès:Sonatrach doit être dotée d’un vrai Gouvernement d’entreprise


Sauvez la vie du prisonnier politique et ingénieur Ridha Boukadi Liberté et Equité Organisation de droits de l’homme indépendante 33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis Tel/fax: 71 340 860 Email : liberte.equite@gmail.com Tunis, le 23 juillet 2008 Urgent : le tribunal administratif donne raison à Abdallah Zouari Le jugement sera-t-il appliqué ?  

 
Au terme de six années de litige, le tribunal administratif a rendu aujourd’hui, mercredi 23 juillet 2008, son jugement : il a annulé le décision du ministère de l’Intérieur fixant le lieu de résidence de l’ex prisonnier politique Abdallah Zouari à Zarzis, loin de sa famille. [..] Pour le bureau exécutif de l’organisation Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)  


Tunisie: Le Tribunal administratif rétablit Abdallah Zoauri dans ses droits

 

 
Après une longue bataille de 6 années de procédures, le Tribunal administratif vient d’annuler aujourd’hui 23 juillet 2008, la décision de contrôle du Ministre de l’Intérieur d’assigner la résidence du  du journaliste Abdallah Zourai à Zarzis loin de sa famille. Les autorités vont-elles se condormer à cette décision d ejustice. Source: Communiqué Liberté & Equité Signé: Le Président, Maître Mohamed Ennouri Tél/Fax: +216 71 340 860 Mél: liberte.equite@gmail.com Tél. Abdallah Zouari: +216 21 530 601  

  Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays Association Internationale de Soutien aux Prisonniers politiques 43 Rue Eldjazira, Tunis e-mail : aispptunisie@yahoo.fr Tunis, le 23 juillet 2008

La chambre criminelle estivale de la Cour d’Appel de Tunis,

présidée par le juge Tahar Yafreni, a examiné aujourd’hui, 23 juillet 2008 :

 
* l’affaire n°11595 dans laquelle sont déférés Abderrahim Hafsaoui, Mouazz Jemlaoui, Saber Aouaynia, Salah Yousfi, Alala Abdelli, Ammar Hafsaoui, Bassam Yousfi et Jemaï Sassi, accusés d’adhésions sur le territoire de la République à une entente ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs, d’utilisation du territoire de la République pour recruter des personnes en vue de commettre un acte terroriste hors du territoire de la République, d’incitation à adhérer à une organisation en rapport avec les infractions terroristes et d’utilisation d’un nom, d’un mot et d’un symbole pour identifier une organisation terroriste, ses activités et ses membres. La commission de la défense était composée de Maîtres Samir Ben Amor, Abdelmajid Abdelli, Khaled Aouaynia et Kamel Ben Messaoud. A la demande des avocats, le juge a décidé du report de l’examen de l’affaire au 26 août 2008. * L’affaire n°11482 dans laquelle sont déférés Mohammed Lamine Rahoui, Ramzi Romdhani, Mokhtar Naffati et Nourane Abdellouf, accusés d’adhésion sur le territoire de la République à une entente ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs et d’utilisation du territoire de la République pour recruter des personnes en vue de commettre un acte terroriste hors du territoire de la République. La commission de la défense était composée de Maîtres Anouar Kousri, Chaker Alaouan et Samir Ben Amor. A la demande des avocats, le juge a décidé du report de l’examen de l’affaire au 9 août 2008. * l’affaire n°11597 dans laquelle sont déférés Ramzi Romdhani, Abdessatar Gouider, Omar Chaouat, Mohammed Ali Chergui, Nader Ghares, Mohammed Midouni, Mohammed Amine Saddek, Aymen Louati, Ibrahim Lafi, Lazhar Chaouat, Mohammed Chaouat et Ouardi Aloui, accusés d’adhésion sur le territoire de la République à une organisation terroriste ayant fait du terrorisme un moyen de réaliser ses objectifs, d’entraînements militaires en Tunisie et à l’étranger en vue de commettre des infractions terroristes sur le territoire de la République et d’utilisation du territoire de la République pour recruter et entraîner des personnes en vue de commettre un acte terroriste sur le territoire de la République. Maîtres Choukri Belaïd, Chaker Alaouane, Samir Ben Amor, Mabrouk Kourchid et Samir Dilou se sont présentés pour assurer leur défense. A la demande des avocats, le juge a décidé de reporter l’examen de l’affaire au 9 août 2008. Pour la commission de suivi des procès Le secrétaire général de l’Association Maître Samir Dilou (traduction d’extraits, ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)  

PARTI TUNISIEN DU TRAVAIL  COMMUNIQUÉ

la décision du tribunal pénal international contre le président en exercice de la république du Soudan,  état souverain,  est sans précédent,  grave et extrêmement dangereuse.     Les diktats du “Monde libre” dans les relations internationales a toujours consisté à imposer une sorte de gestion des pouvoirs et des richesses des pays du Monde arabe et musulman.   Cette décision est une revanche sur la période du mouvement de libération nationale où l’indépendance politique et économique sont les objectifs des peuples dans leur résistance héroïque contre l’occupation, objectifs indissociables des impératifs de la construction de l’état de droit et des institutions démocratiques réellement populaires. Jusqu’à ce jour, les peuples n’ont jamais baissé de l’intensité de ce combat, pour réaliser, concrétiser et sauvegarder ces objectifs qui sont mis à mal par les manœuvres de l’impérialisme de déstabilisation et son soutien substantiel au maintien des dictatures anti-populaires, anti-patriotiques et répressives.    Les peuples sont conscients que la politique suivie par le gouvernement de monsieur Omar El Bachir est catastrophique.  La compassion du “Monde libre” même à travers l’ « humanisme » de ses valets, ses ONG et des organisations “démocratiques” locales ne doivent pas cacher ses intentions réelles qui visent essentiellement le peuple soudanais et ses richesses par la désintégration de son état. Ces défenseurs des droits humains et de la démocratie, connus pour leur cécité sur les crimes du “Monde libre” en Irak, en Palestine, au Liban, en Afganistan, en Somalie, etc  sont loin d’être motivés par des considérations humanitaires.    En effet, il est reconnu par TOUS les peuples du Monde que : les guerres menées par les Etats-Unis d’Amérique et leurs alliées en Irak et en Afghanistan, depuis des années, sont des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, des génocides et des destructions caractérisés de populations. La création de l’état de l’entité sioniste sur la terre d’islam de la Palestine et toutes les guerres sionistes de destruction de populations, d’extermination méthodique du peuple palestinien, les massacres à répétition de populations civiles palestinienne et libanaise sont des crimes de génocide, des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre caractérisés. Le chaos, la désintégration, la mort massive, la souffrance et tous les dégâts désastreux, conséquences de la destruction de l’état, générés par le “Monde libre” en Somalie, au Rwanda et dans la fédération Yougoslave, directement ou par interposition, sont des crimes caractérisés contre les peuples.    Le Parti Tunisien du Travail appelle toutes les forces patriotiques arabes à manifester, par tous les moyens, leur protestation et leur réprobation contre les manœuvres et agressions de l’impérialisme américain et ses alliés attentatoires à la souveraineté et à l’intégrité de nos territoires et à la dignité de nos peuples.    Le Parti Tunisien du Travail dénonce la politique libérale suivie par le gouvernement tunisien depuis la fin des années soixante. Cette politique a mené à la situation catastrophique de janvier 1978, de la révolte du pain en 1984 et, aujourd’hui, à la situation dans le bassin minier et dans d’autres régions.  D’ailleurs, l’amplification du mouvement social de protestations démontre le refus par le peuple tunisien, dans toutes ses composantes, de cette politique qui ne cesse d’engendrer la famine et d’hypothéquer l’avenir et l’indépendance de notre pays.  Ceci démontre aussi la désaffection des hommes du pouvoir et de l’opposition alibi des préoccupations légitimes du peuple tunisien :  Ils sont occupés comme ils le sont toujours par l’organisation et l’intensification de la répression, la confiscation de l’état et de ses institutions au profit de la minorité privilégiée et, en ce moment, l’échéance de la farce électorale de 2009 dont les résultats sont connus d’avance.    Le Parti Tunisien du Travail appelle à la vigilance contre toutes les compassions du “Monde libre” et ses valets pseudo-humanistes et pseudo-démocrates et rappelle la nécessité de la lutte des masses populaires garante de l’indépendance de notre pays et de la sauvegarde de l’état et de ses institutions, propriétés uniques du peuple tunisien. Tunis, le 22 juillet 2008

 

Quand on est persécuté, on est en droit de demander sa

« dénaturalisation », à propos du cas de M. Jlassi

 

 
Par Me Kamel Chaabouni L’association « Justice et Equité » rapporte (Tunisnews.net du 21/07/2008) que M. Jlassi, a entamé une action en justice tendant à radier sa nationalité tunisienne, suite à différentes tracasseries, persécutions, et aux harcèlements administratifs dont il est l’objet. Me Mohamed Nouri lui conseille de revenir sur sa demande, car en bon citoyen, il doit être fier de sa nationalité !!! Je compatie parfaitement avec M. Jlassi, et le soutiens du fond de ma pensée,  je condamne les tracasseries administratives abusives qui le visent. Je suis sûr que le président Ben Ali n’est pas au courant des agissements de ses subordonnés, qui font de l’excès de zèle pour lui plaire ! En tant que citoyen, il devrait jouir, en principe, de tous ses droits civils, sociaux, politiques, économiques, et culturels. Il ne lui manquerait que de l’empêcher de se marier !  Les droits que réclame M. Jlassi, qu’importe son obédience politique, sont des droits naturels, même l’Etat, ne peut l’empêcher d’en jouir. Mais notre concitoyen, ne se sent plus chez lui, dans sa patrie ! Il se dit harcelé par l’Etat tunisien qui est sensé le protéger et lui procurer ses droits en sus d’avantages sociaux.  Il est, donc, en droit de demander en justice que sa nationalité lui soit retirée, car elle ne lui procure aucun avantage, y compris celui d’exercer une profession et de vivre en paix. Que voulez-vous, Me Nouri, qu’il fasse, qu’il se suicide ? En lui suggérant de ne pas renoncer à sa nationalité tunisienne !!! Sous l’argument démagogique, qu’il est sensé en être fier, vous le pousser au suicide à coup sur ! L’homme est à bout de souffle, il a droit à la vie, à exercer une profession et à jouir de tous ses droits sociaux ! Je pense qu’il a raison, je soutiens sa demande. La justice doit faire droit à sa demande, devenu apatride, l’Etat tunisien doit le remettre Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés à Tunis, afin de le mettre sous sa protection, le temps de lui trouver un pays d’accueil. La demande de M. Jlassi est son droit le plus absolu, je le soutiens dans sa requête.  Si on se sent harcelé dans son propre pays et démuni de tout droit, on doit pouvoir, malheureusement, se « débarrasser des entraves ». Je ne doute pas du patriotisme de M. Jlassi et de son amour certain pour son pays, mais, les faits sont là, il a droit de quitter son pays et partir sous d’autres cieux plus cléments. Le Tribunal de grande instance de Tunis doit accepter sa demande, en raison des persécutions administratives dont il fait l’objet. Son cas fera jurisprudence. Mais avant que le tribunal ne rende son jugement, le président Ben Ali doit intervenir et mettre fin aux agissements détestables des fonctionnaires tunisiens. Me Kamel Chaabouni Paris le 24juillet 2008 kamelchaabouni@yahoo.fr www.tunisiedemocratiqueetlaique.blogspot.com

 Les autorités célèbrent la fête de la république à leur manière  

 
Une conversation téléphonique « indiscrète » entre deux personnes captée par la police politique a engendré le déploiement de presque 80 policiers devant les maisons de Ayachi Hammami et Mohamed Abbou. Apparemment les deux militants se sont donnés rendez vous chez l’un deux avec Hama Hammami et Lotfi Hajji, non pour célébrer la première année de la libération de leur ami -qui n’était qu’une coïncidence-mais plutôt pour discuter une déclaration concernant «la religion et la politique» qui devait exprimer le minimum de rapprochement entre des libéraux , des islamistes,des nationalistes et des gens de la gauche concernant un sujet qui a été pendant des décennies source de conflit entre les différentes factions de l’opposition et l’un des obstacles à leur coalition. Quatre chemins menant à la demeure de Mohamed Abbou ont été barrés par des voitures de « police», tous en civil interdisant l’accès à la cité à ceux qui ne justifient pas qu’ils y habitent! Sans déclarer leur qualité, les policiers contrôlent l’identité des passagers d’un air menaçant. Une fille de 13 ans accompagnée par ses parents dans leur voiture s’est vue refuser cruellement la visite de sa copine Nour Abbou. La soeur de Samia Abbou a du méconnaître son lien de parenté avec elle pour pouvoir accéder à la cité et visiter son frère qui y habite lui aussi. L’ambiance était tellement tendue, qu’une rixe s’est déclenchée entre probablement, deux policiers qui se sont donnés des coups- pas trop bas-, échangés les insultes, et les blasphèmes aussi. La famille De Me Ayachi Hammami n’a pas eu plus de chance et a eu sa part elle aussi. Tous ceux qui s ‘approchent de chez eux sont interpellés.En fin plus de 6 heures de siège et de terreur des citoyens pour..personne ne peut vous l ‘expliquer. Deux questions se posent : 1-y’ a t-il un pays qui peut nous donner, a nous tous, l’asile politique qu’on en finisse avec la terreur?. 2- y ‘a t-il un capitaine pour guider le navire et faire triompher l’ordre sur le chaos?. Ali Bach Hamba 23/07/2008  

Autocritique à la tête du parti au pouvoir

TUNISIE – 20 juillet 2008 Le discours-bilan prononcé le 15 juillet par Hamed Karoui, premier vice-président du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), devant les 250 membres du Comité central du parti a marqué les esprits des militants. Ce discours « interne » n’a pas été rendu public. La synthèse qui a été diffusée par les journaux de la place en a malheureusement occulté les aspects les plus intéressants, en particulier sur l’évolution du RCD de 1988 à 2008 et les défis à venir. Le vieux leader destourien (80 ans) a posé, entre autres, le problème de la démultiplication des structures du parti (ce qui affaiblit les organes centraux). Il a critiqué le rôle du Comité central, dont les membres n’ont pas apporté, au cours des cinq dernières années, la valeur ajoutée nécessaire en termes d’actions et d’idées. Sur décision du président du parti, Zine el-Abidine Ben Ali, une soixantaine de jeunes de moins de 30 ans – 31 filles et 31 garçons – vont intégrer le Comité central, qui sera désigné lors du 5e congrès (30 juillet-2 août). (Source:  ” Jeune afrique.com”  le 23 juillet 2008)  


A voice for moderation, perhaps.

But oppressive and intolerant nonetheless

By Joel Campagna U.S. Rep. Betty McCollum’s recent visit to the North African nation of Tunisia hardly made headlines in Minnesota. But in Tunisia the state-run media hailed her visit as a success for U.S.-Tunisian relations, citing the congresswomen’s praise for Tunisia as a “voice of moderation and wisdom in the world.” Tunisia, a close friend of the United States, also happens to be a police state intolerant of free speech and a free press. Tunisia is the Arab world’s leading jailer of journalists, and it actively targets the few courageous individuals who attempt to speak critically of the government with imprisonment, police surveillance and violent attacks. Disappointingly, McCollum did not raise any of that during her trip. “The premise of her visit was security,” said the congresswoman’s chief of staff, Bill Harper, explaining that Tunisia, while cooperating with the United States in the war on terror, opposed the Bush administration’s intervention in Iraq. It was in that context that McCollum called the Tunisian leadership moderate and wise, he added. The nation’s president, Zine El Abidine Ben Ali, is a dictator who has been in power for 21 years. His government has long welcomed U.S. congressional delegations to the sunny capital of Tunis, where they record, or the first to allow the Tunisian state-controlled press to exploit her visit for propaganda. Just before McCollum’s visit I witnessed Tunisia’s repression firsthand while leading a 10-day fact-finding mission to Tunis for the Committee to Protect Journalists. There, I met Delinda Boukhdir, the young wife of Slim Boukhdir, an Internet journalist at the time serving a one-year jail term on trumped-up charges of insulting a public employee. The real reason Boukhdir was in jail was his harsh criticism of Ben Ali and his family. Boukhdir published online articles — such criticisms are unpublishable in the country’s Soviet-style print press — accusing them of corrupt financial practices. Until his welcome early release on Monday — the result of an intensive international campaign waged by journalists and press freedom groups — Boukhdir had endured difficult prison conditions that included a cramped cell with no running water and occasionally threatening cellmates. He had contracted scabies due to unsanitary prison conditions. Through overt surveillance, Tunisia’s omnipresent secret police frequently intimidated Delinda Boukhdir and her family. When I unsuccessfully attempted to visit Slim Boukhdir in prison, I saw how a dozen plainclothes police menacingly tracked Delinda and me through the streets of Sfax, Tunisia’s second-largest city, on foot and in cars in a clear show of force. Being subjected to such crude harassment is the norm for the country’s small group of outspoken independent journalists, who are forced to write mostly online or for very small-circulation opposition papers. These critics have been placed under surveillance, assaulted by plainclothes police, had their phone and Internet lines cut, and been prevented from leaving the country. Tunisia has enamored its supporters in the United States with its strong economic growth, its support for women’s rights and its overall political stability. But these notable gains have come at the same time the nation has withheld basic rights such as free expression. Some have argued that Tunisia is among the best-suited Arab nations to make a transition to democracy. Tunisia boasts the region’s largest middle class; unlike many of its neighbors, it has no history of political or sectarian violence. To help Tunisia embark on a process of democratic reforms, we need to support the brave Tunisians risking their own livelihoods in pursuit of basic freedoms. McCollum and her colleagues on the Tunisia Caucus could use it as a forum not only to strengthen bilateral relations, but to also speak out in support of democratic reforms. The caucus should start by expressing concern for the troubling state of media freedoms in Tunisia and the government’s insidious harassment and censorship of independent journalists. Such a stand would also help set the record straight on where McCollum really stands on Tunisia — and not let the Tunisian state media do it for her. Joel Campagna is senior program coordinator for the Middle East and North Africa at the Committee to Protect Journalists (CPJ). CPJ is a New York-based, independent, nonprofit organization that works to safeguard press freedom worldwide. For more information, visit www.cpj.org. (Source:  “Twincities.com”  le 22 juillet 2008) http://www.twincities.com/opinion/ci_9962056

Tunisie – France : Un don de près de 2 millions d’euros

pour l’enseignement universitaire tunisien

           

Signature de la convention “Appui à la professionnalisation de l’enseignement supérieur et à l’insertion professionnelle” Un projet relevant du Fonds de solidarité prioritaire Le Fonds de solidarité prioritaire (FSP) est un instrument du ministère français des Affaires étrangères. Il a pour vocation de financer par dons l’appui apporté aux pays de la zone de solidarité prioritaire en matière de développement institutionnel, social, culturel et de recherche.  Pour aller plus loin  Logiciels libres : un partenariat tuniso-français en gestation ?  Tunisie – Egypte : Un partenariat frustrant  Union Pour la Méditerranée ou pour moi ?  Compétitivité  Tunisie-Asie : Impossible sans un nouveau rythme ! Ce projet fait suite à plusieurs programmes FSP développés dans le cadre de la coopération franco-tunisienne, tels le projet accompagnant le développement des Instituts supérieurs des études technologiques (ISET) ou les projets de rénovation de l’enseignement du français dans l’enseignement secondaire et dans l’enseignement supérieur. Objectif du projet  Il s’agit de développer la “mission d’insertion professionnelle” dans les universités par des partenariats dynamiques et structurés entre les universitaires et les branches professionnelles. L’idée est née de la concertation entre les ministres français et tunisien de l’Enseignement supérieur qui a mis en évidence le besoin de renforcer la coopération universitaire sous la forme d’un projet portant sur la professionnalisation de l’enseignement supérieur, dans le cadre de la réforme LMD. Le projet sera mis en œuvre dès le mois de septembre. Signature La convention relative à l’exécution de ce projet a été signée le 21 juillet 2008 par l’Ambassadeur de France, M. Serge DEGALLAIX et le Directeur général pour l’Europe au Ministère des Affaires étrangères, M. Mohamed LESSIR. Composantes du projet Le projet, doté d’un budget de 1 800 000 € pour 3 ans, s’adresse à l’ensemble du système universitaire tunisien. Il sera animé par un chef de projet français placé au sein du ministère tunisien de l’Enseignement supérieur et un chef de projet tunisien, conformément au principe des projets FSP. Il vise à placer les secteurs concernés (le monde de l’université, le monde de l’entreprise et le monde des observatoires) dans un apprentissage de la co-construction développant la confiance et conduisant à la production de formations reconnues, grâce à de nouvelles pratiques : – implanter des outils et des indicateurs de pilotage du système universitaire tunisien, – créer la démarche de co-construction des formations entre professionnels et universitaires, – accompagner les enseignants et les responsables d’entreprises, – renforcer le recours à l’alternance et à l’apprentissage dans les méthodes pédagogiques, – développer l’innovation pédagogique, – mettre en place les éléments d’une démarche qualité de la professionnalisation. Les acteurs du projet se sont déjà engagés dans une phase préparatoire très active. – Les professionnels de l’UTICA et du MEDEF, – les observatoires universitaires, en lien avec le Bureau tunisien des études de la planification et de la prospective (BEPP), l’Office national de l’emploi et des qualifications (ONEQ), le centre français d’études et de recherches sur l’emploi et les qualifications (CEREQ) et les observatoires des universités françaises, – les porteurs universitaires et co-porteurs professionnels des projets de formation vers l’insertion professionnelle, se sont rencontrés plusieurs fois afin de construire des bases solides. Le projet prévoit des indicateurs de résultat. Le principal indicateur sera l’accroissement du taux d’insertion professionnelle mesuré pour chaque formation professionnalisante, avec des méthodes prises en charge dans la durée par les acteurs de terrain et les observatoires (ministères de l’Emploi et de l’Enseignement supérieur). Un autre concernera la mise en œuvre de l’alternance et de l’apprentissage dans l’enseignement supérieur.  (Source:  “webmanagercentre”  le 24 juillet 2008)

Sonatrach doit être dotée d’un

vrai Gouvernement d’entreprise

 

Saâd Lounès  
Chakib Khelil est un excellent ministre de l’énergie, impressionnant de compétence et de diplomatie. Mais l’ampleur des enjeux et la complexité de la crise énergétique ne peuvent en aucun cas reposer sur les épaules d’un seul homme. A tel point que Khelil se croit autorisé à fixer un échéancier pour la création d’un fonds souverain, c’est-à-dire influer sur la décision d’utiliser les recettes excédentaires du pétrole. La passivité extrême de son environnement politique et économique incite Khelil à outrepasser les limites de ses prérogatives. L’emballement intensif du marché pétrolier amplifié par la dévaluation du dollar et le stockage prudentiel des pays consommateurs autorise les producteurs en général, et les algériens en particulier à faire une pause d’investissements afin d’engager une réflexion stratégique sur l’avenir de ce secteur. Or c’est tout le contraire qui est en train de se produire. Aussi bien Khelil que le staff de Sonatrach se précipitent dans une frénésie d’activisme, une boulimie d’investissements sans précédent, des conflits et des cafouillages avec les fournisseurs, et depuis quelques jours un conflit social à propos de la politique salariale. Près de 50 ans après l’indépendance, Sonatrach représente encore 40% du PIB, 98% des recettes d’exportations et constitue toujours le premier secteur consommateur d’investissements au détriment de tous les autres laissés à l’abandon. Après avoir englouti 3 milliards de dollars par an entre 2000 et 2007, Khelil a déjà annoncé 45 milliards $ d’investissements entre 2008 et 2012, soit 9 milliards $/an. Khelil s’est aussi engagé dans une incroyable course à la dilapidation de notre gaz. Juste après avoir lancé les travaux des gazoducs Medgaz et Galsi, Sonatrach va lancer deux nouveaux trains de liquéfaction de GNL à Skikda et Arzew. Et comme cela ne suffira pas à vider l’Algérie de son gaz, Sonatrach a prévu de construire un nouveau port de GNL à Beni-Saf. Un groupe de bureaux d’études franco-canadien vient de se voir offrir un cadeau de plus de 7 milliards de DA uniquement pour réfléchir au projet et présenter une maquette en carton. Un projet de cette envergure n’a pas besoin d’un avis d’experts payés à prix d’or, d’autant plus qu’il va encore soustraire plus de 6000 ha de terres agricoles. Seule une concertation sérieuse entre le gouvernement, les élus et le mouvement associatif permettra de cerner tous les aspects politiques, économiques, sociaux et environnementaux pour décider si on s’engage encore sur un troisième port d’hydrocarbures ou si on est déjà dans l’après-pétrole. Comme si la gabegie d’énormes investissements incontrôlables ne suffisait pas, Sonatrach gaspille l’argent du peuple dans des dépenses de prestige à la surfacturation évidente. Afin de tenir la Conférence Internationale LNG en 2010 à Oran, Sonatrach a confié au constructeur espagnol OVH pour 400 millions d’€ la réalisation d’un Centre de Convention comprenant un hôtel de 300 chambres, un auditorium de 3000 places, etc… Quand on sait que «l’immense» Sheraton d’Alger n’a coûté que 120 millions $, il est permis de se poser des questions. Juste après le premier coup de pioche, Sonatrach «répare un oubli» en confiant au bureau d’études anglais MKG Ltd, l’étude de marché du projet qui a déjà conclu à son impossible rentabilité. Dire qu’avec 400 millions d’€, on peut construire environ 200 hôtels 3* de 50 chambres. L’incongruité de ce projet hôtelier de prestige situe le niveau mental actuel du staff de Sonatrach très bien décrit par cette blague de Coluche: «Un émir qui s’est égratigné le bras lors d’un voyage en Europe dit à son chauffeur: Vite, vas m’acheter une clinique». Par ailleurs, les diversifications de participation opérées par Sonatrach ne sont pas accompagnées d’un renforcement des capacités managériales. C’est au contraire un esprit malsain de monopole qui règne chez les cadres dirigeants devenus «inaccessibles et intouchables». A titre d’exemple, Sonatrach est devenue actionnaire unique de Tassili Airlines en rachetant les parts d’Air Algérie, et en ambitionnant d’en faire une compagnie aérienne pour le transport aérien grand public. Malgré l’annonce d’acquisitions de 41 avions pour un budget de 1 milliard de dollars, la compagnie n’a toujours pas décollé faute d’un vrai PDG. Cette fonction est anormalement cumulée par le président du Conseil d’Administration, Ali Rezaiguia qui est beaucoup trop occupé par son poste de directeur exécutif finances de Sonatrach. Empêtré dans de multiples responsabilités, il ne veut lâcher aucun manche. Il s’occupe aussi paradoxalement de la “gestion des risques de Sonatrach” en négociant les faramineux contrats d’assurance. Il devait aussi, entre autres, piloter l’application des normes comptables US GAAP et IFRS pour assurer la transparence des comptes de Sonatrach et ses multiples filiales. Aucun rapport de Sonatrach n’indique où en est cette opération malgré le très juteux contrat confié au cabinet Ernst&Young qui avait délégué un avocat (?) et un consultant junior pour suivre ce dossier… depuis Paris. La presse a déjà révélé les pratiques douteuses des immenses surcoûts et surfacturations des fournisseurs de Sonatrach à travers l’affaire BRC, entreprise aujourd’hui dissoute sans contrôle et sans rendre de compte à personne. Pour apprécier l’ampleur des surcoûts payés par l’Algérie aux fournisseurs pétroliers, il suffit simplement d’imaginer la pratique bien connue de la «taxation du client». Un mécanicien ou un tôlier ne va pas facturer sa prestation au même prix pour le propriétaire d’une Mercedes dernier cri à celui d’une  brinquebalante R4. Il en va de même pour les opérateurs pétroliers. Pour souder un tuyau ou serrer un boulon, ils feront payer Sonatrach au prorata de ses revenus. A cela s’ajoute un quasi-monopole des fournisseurs étrangers imposé par l’encadrement de Sonatrach qui s’est ingénié à «assassiner» l’un après l’autre les sous-traitants nationaux, y compris pour des prestations basiques de formation ou de communication. Une simple plaquette de présentation du rapport annuel est sous-traitée en devises fortes à une société parisienne. Le récent appel d’offres lancé «presque clandestinement» le 13 juillet sur 45 nouveaux blocs d’exploration a surpris tous les connaisseurs, sachant que les nombreux blocs déjà attribués sont encore en cours d’exploration et que les découvertes déjà faites laissent une importante marge de manœuvre. La fin de règne de Bouteflika n’est pas étrangère à l’accélération de cette boulimie frénétique qui ne sert pas les intérêts de l’Algérie. Khelil, le pdg de Sonatrach et toute la faune qui les entourent savent que leur destin est lié à celui du président. Mais pour le reste des algériens, il devient urgent de mettre un terme à cette très coûteuse fuite en avant. L’Algérie ne doit pas hésiter à prendre exemple sur la Russie qui a doté Gazprom d’un véritable gouvernement d’entreprise dont l’importance et la réussite ont propulsé le président du Conseil de surveillance, Dimitri Medvedev, à la présidence russe en remplacement de Poutine devenu premier ministre. Mais en attendant la conception et la mise en place d’un Gouvernement d’entreprise à Sonatrach, auquel les députés et les syndicats doivent être associés, l’Etat aurait tout intérêt à prendre des mesures conservatoires d’urgence. D’abord, geler tous les investissements d’envergure, notamment le gazoduc Galsi qui risque de connaitre un énorme surcoût. Le scandale de l’étude technique du tracé sous-marin qui n’avait pas prévu la contrainte sismique doit être dénoncé. Tous les appels d’offres d’exploration doivent être gelés sur la base d’une seule question qu’aura à trancher le futur Gouvernement d’entreprise de Sonatrach. L’Algérie a-t-elle toujours intérêt à partager sa production avec une telle flambée du baril et les capacités de forage prouvées des algériens? Une réflexion sur la renationalisation à 100% de notre sous-sol doit être menée. L’engagement de l’Algérie sur l’après pétrole autorise la création d’un nouveau ministère des énergies alternatives en réactivant le Commissariat à l’Energie Atomique et en créant un Commissariat à l’Energie Solaire. Il est étonnant que le débat sur la cotation d’un prix de référence pour le gaz n’ait pas encore eu lieu malgré les invitations insistantes de la Russie, l’Iran, l’Egypte et le Vénézuela. L’indexation des contrats gaziers fait perdre à l’Algérie beaucoup d’argent. L’opportunité de créer un fonds souverain ne doit pas attendre 5 ans, selon le vœu de Khelil, mais d’abord être précédée de la nécessité de créer une Caisse de dépôts pour l’investissement national. La gestion des réserves ne doit plus être concentrée entre les mains du staff de la Banque d’Algérie qui a déjà prouvé son incompétence avec les scandales bancaires et son inconsistance en ne démissionnant pas. L’Etat doit aussi réfléchir à un sérieux arbitrage entre deux paramètres fondamentaux. D’une part, le «niveau de production utile» pour les besoins financiers du pays. D’autre part, le «niveau de réserves utiles» pour subvenir le plus longtemps possible aux besoins de la consommation nationale. Il est enfin temps d’engager un débat sérieux sur la politique salariale de Sonatrach et du secteur public en général qui restent déconnecté de la réalité même au contact des concurrents privés. Les salariés n’ont qu’une vie et leurs parents ont déjà fait des sacrifices.  

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23 décembre 2005

 Home – Accueil – الرئيسية TUNISNEWS 6 ème année, N° 2041 du 23.12.2005  archives : www.tunisnews.net AFP: Tunisie: accord de coopération

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