Un an avec sursis pour « non signalement »
Nous sommes tous responsables !
Libération d’Ali Zouaghi
Liberté et Equité
URGENT : sauvez la vie de l’ex-prisonnier Monji Ayari 33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis Tel/fax: 71 340 860 Email : Liberte_équite@yahoo.fr Tunis, le 23 janvier 2008Libération de prisonniers détenus en vertu de la loi « antiterroriste »
Programme des Subventions Locales de MEPI –
Soutenir la Société Civile Tunisienne
Appel a Candidature
L’Ambassade des Etats-Unis d’Amerique a le plaisir d’annoncer l’ouverture du programme de subventions locales géré par l’Initiative de Partenariat avec le Moyen-Orient (MEPI) ; ce programme représente un soutien fourni par le Gouvernement des Etats-Unis d’Amérique à la société civile tunisienne – dont notamment les organisations non gouvernementales, les universités, les organisations professionnelles, les groupes de femmes et de jeunes.
Les subventions sont destinées à soutenir des projets visant à promouvoir la participation politique, à augmenter les investissements, à consolider l’esprit d’entreprise et la transparence, à améliorer la qualité de l’education et à renforcer le rôle de la femme dans la société. Les candidats doivent soumettre la description de leurs projets sur une seule page, indiquant les résultats escomptés, le budget prévu ainsi que le calendrier des activités. Les propositions peuvent être déposées à partir d’aujourd’hui.
Lancée en 2002, MEPI a consacré plus de 430 millions de dollars à quelques 350 projets dans 17 pays et territoires de la région afin d’aider à soutenir la progression de la démocratie, la croissance économique, l’accès à une meilleure éducation ainsi que le renforcement du rôle des femmes.
Les subventions locales de MEPI en Tunisie
Les subventions locales de MEPI constituent des réponses uniques, appropriées et efficaces aux demandes formulées par les entités locales. Cette année, MEPI compte allouer 3 millions de dollars pour financer le programme des subventions locales à travers les pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. Le montant des subventions individuelles varie généralement entre 15.000 et 25.000 dollars pour des projets étalés sur une année.
En Tunisie, MEPI a collaboré avec de nombreuses organisations locales, notamment la Chambre de Commerce Tuniso-Américaine (TACC), qui a organisé une conférence régionale sur le libre échange et travaille à promouvoir les accords de libre échange avec les Etats-Unis ; une autre subventiona permis à la Jeune Chambre Internationale (JCI) de renforcer les compétences des femmes rurales et ainsi engendrer le changement positif dans leurs communautée sahélienne du Gouvernorat de Monastir en dispensant une formation sur les techniques de commercialisation, de comptabilité et de gestion ; de même, l’Institut de Presse et des Sciences de l’Information (IPSI) a fait bon usage d’une subvention de MEPI pour créér un journal pour étudiants à l’Institut de Presse.
On peut aussi citer quelques exemples de subventions locales accordées l’année dernière dans d’autres pays de la région, et notamment, le financement accordé à une organisation marocaine pour mener des études d’évaluation de l’opinion publique sur les conditions sociales, économiques et politiques du pays ; à une ONG libanaise pour publier un manuel destiné à sensibiliser le public aux verdicts courageux énoncés par des juges libanais ; et enfin, à un groupe égyptien qui a utilisé une subvention locale pour révéler la corruption et les fraudes commises par de grands groupes commerciaux.
Renseignements complémentaires
Pour plus d’informations concernant le programme de subventions locales de MEPI, consulter le site web du Bureau Régional du MEPI à l’adresse suivante : http://www.medregion.mepi.state.gov. Pour soumettre votre proposition, veuillez contacter Ms. Prakah Dickey au 71.107.406 ou à l’adresse suivante : Dickeyp@state.gov.
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وحيد العبيدي Wahid LABIDI
Political & Economic Specialist
Middle East Partnership Initiative (MEPI)/ Regional Office.
US EMBASSY TUNIS, TUNISIA
Tel: +216- 71 107 120
Fax: +216- 71 107 436
Mobile: +216 98 434 970
Tunisie: un opposant emprisonné en grève de la faim, les autorités démentent
AFP, le 23 janvier 2008 à 19h57
TUNIS, 23 jan 2008 (AFP) – Un opposant et ancien candidat à l’élection présidentielle en Tunisie, emprisonné depuis 2003, Aderrahmane Tlili, a entamé une grève de la faim “illimitée” pour
dénoncer ses conditions de détention, selon un communiqué transmis mercredi à l’AFP par sa famille .
Abderrahmane Tlili, 63 ans, fondateur de l’Union démocratique unioniste (légale) a commencé le 16 janvier “une grève de la faim illimitée” selon ce qu’il a déclaré aux membres de sa famille qui lui ont rendu visite à la prison de Mornaguia (près de Tunis).
Le détenu, qui a été condamné pour abus de pouvoir et profit illicite alors qu’il était Pdg de l’Aviation civile et des Aéroports, entend protester contre “les atteintes constantes à ses droits de détenu” et “les mauvais traitements infligés en général aux prisonniers politiques”, ajoute le communiqué.
Selon la même source, M. Tlili estime qu’il a été jugé lors d’un procès fictif” visant à “l’éliminer de la scène politique” et veut protester contre “les violations permanentes des libertés” en
Tunisie.
Le communiqué annonce la création d’un “comité international de solidarité” avec Abderrahmane Tlili et sa mère octogénaire a exprimé par téléphone à l’AFP le souhait de voir son fils libéré après quatre ans d’incarcération dans des conditions physiques et carcérales “pénibles“.
Ce détenu souffrant de diabète avait annoncé en juillet 2006 »une grève de la faim illimitée”, en protestation contre la privation de soins médicaux.
Les autorités tunisiennes ont démenti que M. Tlili soit en grève de la faim.
“Abderrahmane Tlili n’est pas en grève de la faim. Il continue de recevoir des aliments de la part de sa famille, en plus des repas qui lui sont servis trois fois par jour” par la prison, a indiqué une source du ministère de la Justice.
Pour le ministère, il s’agit “d’une manœuvre visant à détourner l’opinion publique sur le véritable statut de M. Tlili”, qui revendique le statut de “prisonnier politique“.
M. Tlili avait été l’un de deux opposants candidats à la présidence à la première élection pluraliste en Tunisie et son parti continue de siéger au Parlement.
S.O.S un méga arnaque financière et blanchissement d’argent sale italien à Sejnane (Bizerte)
Abdo Maalaoui, Citoyen de Sejnane
Montréal, Canada
Comment aucun journaliste tunisien n’a fait une enquête approfondie sur le groupe d’investissement italien Préatoni avant d’annoncer le méga projet de tourisme écologique dans notre région de Sejnane (Bizerte) ? Comment la Brigade économique tunisienne n’a pas consulté
LE RAPPORT DE L’INSPECTEUR GENERAL ET CHEF DE LA DIVISION NATIONALE ANTI-TERRORISTE AU JUGE JEAN-LOUIS BRUGUIERE. |
Pour quoi veut-on faire la même démence que celle qu’on a réalisée à Tabarka ? Personne n’ignore que le tourisme à Tabarka est enrhumé depuis des années. Il n’a jamais découlé à part son maintien en «respiration artificielle».
D’autres ripoux ont essayé à Zeouaraa (Nefza) et voilà maintenant la mafia italienne pour blanchir son argent sale, elle a ciblé mon village natal Sejnane. Pourquoi ne consulte-t-on pas la population locale ? Pourquoi sont-ils pressés d’annoncer l’événement à travers les médias tunisiens et étrangers ?
Pourquoi n’a-t-on pas consulté les citoyens de Sejnane ? Pourquoi nos frères dirigeants tunisiens veulent-ils nous vendre à la mafia pour un dollar symbolique, qui sont-ils les tunisiens complices de ce crime ?
Pourquoi veulent-ils nous condamnent à rester des ouvriers sur la terre de nos ancêtres ? Pourquoi refuse-t-on le même projet à un jeune immigré de Sejnane et on ose donner des milliers d’hectares aux étrangers ? Pourquoi ?
Est-ce qu’on a besoin des étrangers pour construire des cabanes ? Est-ce qu’on a besoin des Italiens pour faire des randonnées pédestres ou du trekking ? Quelle piste cyclable vont-ils aménager ? Quel touriste qui prendra l’avion de l’Europe ou de l’Amérique ou de l’Asie pour faire du vélo à Sejnane ? Pourquoi mentir ? Pourquoi ne pas nous dire la vérité ?
Pourquoi mes frères tunisiens vous voulez condamner nos enfants de devenir étranger sur leur propre terre ? Ce n’est pas assez la misère dans laquelle nos parents et nos enfants sont ensevelis ? Ce n’est pas assez que nos jeunes maitrisères «Maitrise de la Misère» et docteurs ont déserté vers les grandes villes ou à l’étranger ? Ce n’est pas assez que nos vieillards sont abandonnés ?
Qui sont les tunisiens qui se cachent derrière le Groupe italien ? Comment a-t-il découvert cette région « soi-disant zone militaire»? Est-ce que le gouvernement tunisien est-il prêt d’accorder par écrit les mêmes autorisations à des jeunes promoteurs de la région ? D’avance je sais que c’est faux, je l’ai essayé personnellement au moins quatre fois depuis 1987, le gouvernement tunisien a toujours refusé ?
La Tunisie est un État de droit, j’ai entendu, de mes propres oreilles le Président Ben Ali le répétait, un samedi matin du 7 novembre 1987 ! Comment on a osé introduire en erreur le Président ? C’est à nous les honnêtes citoyens tunisiens de Sejnane à Ben Gardenne d’être vigilants et de ne pas baisser nos bras ! Quand les loups viendront sur nos terrains, montrons-nous que nous sommes encore des LIONS et non des poussins mouillés, bons pour s’entre picoter !
Sommes-nous capables de dire NON, nous refusons le faux développement ! Tunisiens, tunisiennes aidez-nous ? Hier Tabarka, aujourd’hui Sejnane, et demain ça peut être chez vous ?
Non et merci pour ce méga arnaque de projet de tourisme écologique ? Allez blanchir votre argent ailleurs ? Nous ne voulons pas de votre poudre, ni de votre sale argent, ni de votre faux tourisme à rabais ?
Abdo Maalaoui, Citoyen de Sejnane
Montréal / Canada
M. Charles Milhaud, président du Groupe Caisse d’Epargne et nouveau président du Conseil d’administration de la BTK au Temps
« Nous avons l’ambition d’être un acteur engagé dans le développement du pays »
Le Conseil d’Administration de la BTK, s’est réuni dans sa nouvelle composition qui vient suite à l’acquisition du Groupe Caisse d’Epargne (GCE) de 60% du capital de la BTK. Les Membres ont élu à l’unanimité Monsieur Charles Milhaud – Président du GCE – en qualité de Président du Conseil d’Administration.
Ce choix n’a nullement surpris les observateurs, vu la stature de M. Charles Milhaud, un personnage important de la scène financière qui jouit d’une très bonne réputation que d’une expérience solide. Il se fait certain que la BTK va connaître ses jours de gloire sous sa direction.
Il faut rappeler que le GCE a vu le jour en France en 1818, pour devenir actuellement une vraie et réelle multinationale qui a pu s’enraciner dans 66 pays, avec 77 mille collaborateurs, de cent nationalités.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes, il suffit seulement d’évoquer les 26 millions de comptes bancaires que compte cette banque pour démonter la dimension internationale et le rayonnement du GCE.
Interviewer M. Charles Milhaud relève certainement d’un scoop, non seulement au vu des postes qu’occupe notre interlocuteur ou des entreprises qu’il gère, mais surtout en relation avec sa connaissance précise des sujets qu’il évoque et sa profonde expérience. Sans oublier sa manière propre à marier la délicatesse de l’analyse à la largesse de l’approche.
Sans avoir pris connaissance au préalable des questions, M. Charles Milhaud, nous a répondu avec franchise et profondeur sur les questions suivantes :
* Quels sont les facteurs rationnels et analyses, qui ont été adoptés par le GCE afin de présenter l’offre technique et financière dans le but d’acquérir 60% du capital de la BTK. Quel regard porte-il sur le système financier en Tunisie ? Et sur la réalité de l’investissement dans notre pays ?
* Quels horizons vont s’ouvrir devant la BTK aussi bien en Tunisie que sur le plan maghrébin dans la région du Golfe ?
* Comment la BTK pourrait-elle constituer un outil efficace de développement des relations franco-tunisiennes, sur la base de la place importante qui revient au GCE en premier ? Aussi à la position personnelle de Monsieur Charles Milhaud et la profonde amitié qui le lie au Président français ?
Le Temps : Quels sont les principaux facteurs qui ont motivé votre ferme volonté d’acquérir 60% du capital de la BTK ?
M.Charles Milhaud : Le Groupe Caisse d’Epargne a clairement affiché son ambition d’ouverture à l’international dans le domaine de la banque commerciale. La proximité culturelle et géographique du Maghreb, son dynamisme économique nous ont naturellement conduits à nous concentrer en priorité sur les pays de la zone. La Tunisie est au cœur de ce développement économique. La possibilité qui nous était offerte de participer, aux côtés des Etats tunisien et koweitien, à la recomposition du capital de la BTK – une banque à fort potentiel disposant, de surcroît, du statut de banque universelle – constituait une réelle opportunité entrant pleinement dans notre stratégie.
Pouvez-vous nous indiquer les principales orientations que vous comptez introduire dans votre business plan pour les années à venir ?
Il est un peu tôt pour donner des orientations très précises dans la mesure où le Conseil d’Administration devra se prononcer dans les prochaines semaines sur les options retenues. Mais il est clair que nous avons la volonté et l’ambition, avec la BTK, d’être un acteur engagé dans le développement de l’économie du pays. Cela passe par un positionnement de banque universelle au service des territoires, des entreprises et de l’ensemble de ses clients.
Les domaines prioritaires concerneront le financement des grands projets, l’accompagnement des entreprises, et particulièrement des PME avec une offre adaptée…
Pour y parvenir, nous nous appuierons pleinement sur les compétences des salariés de la BTK, qui bénéficieront des transferts des savoir-faire, expertises et technologies du Groupe Caisse d’Epargne, particulièrement bien positionné et référence dans les domaines de la banque commerciale, de la banque d’investissement, des financements de projet, du crédit bail, de l’immobilier… Nous allons ainsi compléter l’offre de la BTK et de ses filiales au profit de ses clients tunisiens, qu’ils résident en Tunisie ou en France.
Le réseau de la BTK sera renforcé en conséquence puisque nous envisageons d’ouvrir une vingtaine d’agences supplémentaires et de recruter environ 150 nouveaux collaborateurs au cours des cinq prochaines années.
Vous avez confirmé l’importance que représentent pour vous les compétences tunisiennes de la banque et son management. Cette confirmation serait-elle une constante dans la structure humaine de la banque ?
C’est un fait : nous nous appuierons sur les compétences avérées des personnels de la banque, et notamment d’Abdelghaffar Ezzeddine que nous avons confirmé dans son poste de directeur général de la BTK. Et notre volonté, sur les 150 recrutements que je mentionnais, est bien de valoriser les compétences en Tunisie. Cela pourra d’ailleurs passer par des transferts de savoir-faire là où ils seront nécessaires, de la part des équipes du Groupe Caisse d’Epargne, mais aussi par des formations aux métiers bancaires, le cas échéant, de jeunes diplômés tunisiens.
De même vous êtes ravi du maintien des deux Etats comme actionnaires à côté GCE. Est-ce que cette situation est appelée à durer aussi ?
C’est bien entendu une force supplémentaire pour nous et pour la BTK d’être associés à ces actionnaires prestigieux que sont l’Etat tunisien et l’Etat koweitien. Et la gouvernance de la banque prouve, s’il en était besoin, la volonté des partenaires à s’inscrire dans une relation durable : je suis moi-même français, le vice-président du conseil d’administration – Mutlaq Moubarak AL SANAA- est koweïtien et le directeur général tunisien. Les trois actionnaires partagent une volonté commune de réaliser un développement efficace de la BTK, pour participer à la modernisation du système bancaire et financier et plus généralement au développement de l’économie du pays.
-Un précédent dans le processus de la privatisation bancaire en Tunisie nous amène à vous poser la question suivante : comment allez-vous tirer vers le haut le système bancaire tunisien et contribuer positivement à la promotion de l’économie tunisienne,
Nous avons la volonté d’y participer, mais la prétention d’en être le moteur ! Ce sont bien entendu les autorités tunisiennes qui sont à l’origine du dynamisme économique du pays.
Mais, à notre mesure, par les savoir-faire qui nous sont reconnus, l’implication de notre Groupe dans le projet de la BTK, nous avons cette volonté d’en être un acteur. La Tunisie présente de nombreux atouts de croissance et son ouverture réelle à des partenaires comme nous pouvons l’être, sont autant d’éléments favorables à cette dynamique de modernisation déjà en mouvement.
Comment évaluez-vous le système bancaire tunisien ?
Je peux répondre tout simplement que, s’ il ne vous avait pas paru solide, sérieux, dynamique, nous n’aurions jamais tenté l’aventure. La procédure par laquelle nous sommes entrés au capital de la BTK, par sa rigueur, sa transparence et son professionnalisme, ont d’ailleurs été pour nous autant de preuves du niveau élevé du système bancaire du pays.
Nous comprenons que vos objectifs ne se limitent pas seulement à la Tunisie, mais aussi aux pays voisins et ceux du Golfe. Quels sont vos projets à cet égard ?
Vous avez personnellement instauré une dynamique au sein du GCE visant à développer l’international. En 2007 vous avez réussi le contrôle de la BTK en Tunisie.
Quels sont les projets du GCE pour la période à venir essentiellement dans la rive sud de la Méditerranée ?
Vous n’êtes pas sans savoir que nous sommes déjà présents au Maroc, à travers une participation significative au capital du Crédit Immobilier et Hôtelier, aux côtés d’un grand partenaire public : la Caisse des dépôts et de gestion du Maroc. Nous commençons également à y développer les activités, notamment en matière immobilière et de financement de projets.
Au-delà de la Tunisie et du Maroc, nous regardons toutes les opportunités qui pourraient se présenter. Je souhaite d’ailleurs que la BTK puisse être une plate-forme d’un futur développement en Libye.
Vous êtes banquier, mais la politique ne vous est pas étrangère du tout. Partant de votre relation avec le Président français, M. Nicolas SARKOZY et son projet méditerranéen qui lui tient à cœur, comment cette double qualité pourrait contribuer concrètement à la réalisation de ce projet méditerranéen ?
Le projet du Président de la République française concernant la Méditerranée ne peut que nous réjouir puisque nous travaillons depuis plusieurs années à développer le Groupe Caisse d’Epargne dans et avec le pays du Maghreb. Je n’ai jamais caché que notre stratégie passait par cette ouverture internationale prioritairement ciblée sur la Méditerranée.
Avec l’entrée de la BTK au sein du Groupe Caisse Epargne, elle trouve aujourd’hui une traduction dont je suis particulièrement fier. Mais nous avons d’autres engagements, qui ne passent pas tous par des prises de participation capitalistiques.
la fondation du monde méditerranéen ?
Effectivement. Nous sommes présents depuis déjà trois ans au sein de l’Institut de prospective économique du monde méditerranéen (IPEMed) qui est l’embryon de la future Fondation du Monde Méditerranéen dont j’aurai d’ailleurs l’honneur de présider le conseil de surveillance durant cette année.
Lieu d’études et d’échanges sur des dossiers concrets d’intégration régionale : eau, agriculture, transports, énergie, services financiers, elle doit permettre de favoriser la réalisation de projets associant financements publics et privés.
Alors que le Président français était ministre de l’Intérieur, il vous a confié une mission d’étude des transferts financiers des migrants. Aujourd’hui l’ex-ministre de l’intérieur est élu Président de la République et vous-même êtes devenu président du conseil d’administration d’une banque de la rive sud. Comment les conclusions de cette étude peuvent être mises en application ?
Nous avons d’ores et déjà concrétisé plusieurs préconisations du rapport, tout d’abord en favorisant le transfert d’épargne productive. Nous sommes en effet la première- et la seule à ce jour- banque française à avoir signé avec l’Etat une convention pour le compte épargne co-développement qui doit favoriser le transfert d’épargne productive pour des personnes vivant en France, mais originaires d’autres pays.
Nous avons aussi lancé, dans un premier temps avec le Maroc, via le CIH, des transferts d’argent gratuit de compte à compte et nous avons un projet de transfert de carte à carte.
C’est encore un peu tôt pour en parler, mais il devrait trouver sa concrétisation au cours de cette année 2008.
Permettez-moi monsieur le président de vous poser une question tout a fait personnelle. Comment Charles MILHAUD le “napoléon de la finance” peut il à titre personnel contribuer à promouvoir les relations tuniso-françaises en étant “l’ambassadeur” de la Tunisie auprès du gouvernement français et participer à la fois à l’essor socio-économique de la Tunisie. N’êtes-vous pas un méditerranéen par essence ?
Votre gouvernement est bien mieux qualifié que moi pour valoriser votre beau et dynamique pays auprès des autorités françaises. Pour autant, j’en suis un ambassadeur convaincu : vous rappelez mon origine méditerranéenne qui est bien entendu une composante essentielle pour moi- mon accent du Midi témoigne de mes origines. Je suis du Sud de la France, mais j’ai coutume de rappeler que pour moi, les deux rives de la Méditerranée sont une seule et même zone géographique, bien sûr, mais aussi et surtout économique et culturelle.
Recueillis par Moustapha MACHAT
(Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 24 janvier 2008)
Le Hamas montre l’incapacité d’Israël à dompter Gaza
Reuters, le 24 janvier 2008 à 15h06
par Adam Entous
JERUSALEM, 23 juin (Reuters) – Les islamistes du Hamas ont démontré l’incapacité d’Israël à mettre au pas la bande de Gaza en déverrouillant la frontière avec l’Egypte et en transformant le blocus israélien en désastre pour l’image de l’Etat juif.
L’objectif affiché d’Israël en resserrant la semaine dernière l’étau autour de Gaza était de faire cesser les tirs de roquettes des activistes palestiniens qui sèment la panique parmi la population juive vivant en lisière du fief du Hamas.
Mais devant le tollé international suscité par la crise humanitaire dans l’étroite bande côtière où s’entassent un million et demi de Palestiniens, Israël a dû faire machine arrière.
Dans le même temps, les activistes du Hamas ont fait sauter le mur métallique de six mètres de haut construit par Israël pour séparer Gaza de l’Egypte au niveau de Rafah, offrant aux
Gazaouis une bouffée d’oxygène après plus de six mois de siège.
Aujourd’hui, l’électricité est revenue à Gaza, ses habitants vont et viennent par milliers à la frontière égyptienne et le chef du Hamas en exil jure que les tirs de roquettes se poursuivront.
L’Etat juif est tombé dans le piège du Hamas, estime Danny
Ayalon, ancien ambassadeur d’Israël aux Etats-Unis. “C’est un échec retentissant et une catastrophe en termes d’image. De plus, nous avons perdu notre pouvoir de dissuasion pour la prochaine fois.”
“LE PRETEXTE QUE LE HAMAS CHERCHAIT”
Alors que l’Occident avait jusque-là fermé les yeux sur les mesures d’isolement prises par Israël depuis le coup de force du Hamas à Gaza, en juin, le spectacle de ce territoire surpeuplé plongé dans le noir a été la mesure de trop.
Selon Mouine Rabbani, de l’International Crisis Group, Israël a donné au Hamas “le prétexte qu’il cherchait” pour briser le siège.
Les milieux autorisés israéliens minimisent les derniers développements, soulignant que “si la situation peut sembler avoir empiré à première vue, Israël n’a pas perdu le contrôle de sa propre frontière”.
Le général en retraite Shalom Harari, de l’Institut de lutte antiterrorisme de Herzliya, près de Tel Aviv, assure que la victoire du Hamas est de pure propagande et qu’elle aura pour avantage de contraindre l’Egypte à agir dans le sens souhaité par Israël.
Israël a récemment accusé l’Egypte de ne rien faire pour empêcher le trafic d’armes à sa frontière avec Gaza et verrait avec une certaine satisfaction l’afflux des Gazaouis en territoire égyptien contraindre les autorités du Caire à agir.
“Depuis des mois, Israël tire la sonnette d’alarme en disant aux Egyptiens: ‘Attention, vous jouez avec le feu!’, aussi ne suis-je pas sûr qu’Israël soit mécontent de ce qui se passe”, confie David Makovsky, chargé du Proche-Orient au sein d’un institut de recherche de Washington.
ISRAEL VEUT COUPER LES PONTS
“L’idée est d’obtenir que l’Egypte assume un minimum de responsabilités pour ce qui se passe à sa frontière et peut-être même la responsabilité de Gaza”, estime Makovsky.
Un responsable militaire israélien a confirmé jeudi que l’Etat juif souhaitait que l’Egypte fournisse désormais les services et marchandises de base à Gaza et accueille les organisations humanitaires qui s’occupent du territoire.
“De facto, les Palestiniens de Gaza dépendent de plus en plus de l’Egypte pour leurs besoins et c’est ce que nous voulons”, a-t-il confié à Reuters, en faisant part d’un désir
israélien de couper les ponts avec le territoire.
La fermeture de la frontière était censée miner le soutien des Gazaouis au Hamas et préparer le terrain au rétablissement de l’autorité du président Abbas à Gaza, faisait valoir Israël aux responsables occidentaux.
Le mouvement islamiste est maintenant en mesure d’utiliser la situation à la frontière pour contraindre l’Egypte à conclure avec lui un accord bilatéral sur le fonctionnement futur du point de passage de Rafah, sa seule issue de secours face au blocus israélien.
Le Hamas est probablement convaincu que, désormais, il va être “politiquement impossible pour l’Egypte de le refermer de force”, estime Mouine Rabbani.
Message codé contre la junte birmane dans un poème d’amour