24 août 2008

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TUNISNEWS

8 ème année, N° 3015 du 24.08.2008

 archives : www.tunisnews.net  


Reporters sans frontières: Victime du harcèlement des autorités, la journaliste indépendante Sihem Bensedrine à nouveau empêchée de prendre l’avion pour l’Europe Reporters Without Borders: Tunisia –  Independent journalist again prevented from boarding flight to Europe AFP: Algérie: dix islamistes armés tués dans l’ouest, terme d’une semaine sanglante AFP: Près de 300 clandestins secourus au large de la Sicile

 
Reporters sans frontières Communiqué de presse 24 août 2008 Tunisie

Victime du harcèlement des autorités, la journaliste indépendante Sihem Bensedrine à nouveau empêchée de prendre l’avion pour l’Europe

 

Reporters sans frontières dénonce la stratégie d’humiliation permanente que font subir les autorités tunisiennes à Sihem Bensedrine. Le 24 août 2008, la journaliste a été à nouveau empêchée de prendre un vol pour l’Autriche, pays où elle bénéficie du statut de résidente, au départ de l’aéroport de Tunis-Carthage. C’est la troisième fois depuis le début de l’année (voir le communiqué du 20 août 2008), que la fondatrice du journal clandestin Kalima se voit interdire de quitter le territoire.   “Retenue au moment de passer la douane le 19 août, Sihem Bensedrine a cette fois été interceptée juste après, à l’entrée du portique d’embarquement. Ce genre de mesquineries en disent assez sur la volonté des autorités de pousser à bout une personne dont le seul tort est de se situer dans l’opposition au président Zine Ben Ali, prédateur notoire de la liberté de la presse. Combien d’humiliations Sihem Bensedrine devra-t-elle endurer pour que cesse la complaisance des chancelleries occidentales, et notamment française, vis-à-vis du régime tunisien ? Dans la mesure où la journaliste bénéficie d’un statut de résidente en Autriche, Sihem Bensedrine doit aussi bénéficier du soutien de l’Union européenne et de sa présidence française”, a déclaré Reporters sans frontières.   “Je venais de passer les contrôles de police et de douane. C’est au moment de franchir le portique de sécurité, juste avant la passerelle qui mène à l’avion, que des douaniers m’ont interceptée et m’ont prié de les suivre dans leurs bureaux sans me fournir la moindre explication. J’ai refusé en leur faisant remarquer qu’aucun autre passager n’était soumis à ce traitement”, a confié, le 24 août, Sihem Bensedrine à Reporters sans frontières, depuis l’aéroport de Tunis-Carthage d’où elle devait prendre un vol pour Vienne. En mars 2008, Sihem Bensedrine et son mari, Omar Mestiri, avaient été retenues pendant six heures par des agents des douanes au port de la Goulette, à Tunis, puis brutalisés à l’abri des regards dans le bureau de police où ils avaient été conduits.   Le 19 août, alors qu’elle devait déjà se rendre à Vienne, la journaliste avait été interceptée par des policiers en civil juste avant de franchir la douane. Cette fois, l’épisode s’est répété juste après. “Devant mon refus, ils m’ont confisqué mon passeport et ma carte d’embarquement. L’avion pour Vienne parti sans moi, le passeport m’a été restitué avec une mention d’annulation sur le tampon de sortie apposé juste avant par la douane. Il s’agit bien d’une interdiction de quitter le territoire, même si les autorités persistent à le nier”, a poursuivi Sihem Bensedrine.   Dans son journal Kalima, devenue une plate-forme multimédia alimentée depuis l’étranger, Sihem Bensedrine avait récemment dénoncé la décision de l’Etat tunisien d’autoriser des constructions dans la zone archéologique de Carthage.  


Reporters Without Borders Tunisia

Independent journalist again prevented from boarding flight to Europe

 
Reporters Without Borders condemns the Tunisian government’s repeated humiliation of journalist Sihem Bensedrine, the founder of the underground newspaper Kalima. She was today again prevented from boarding a flight from Tunis-Carthage airport to Austria, where she has a residency permit. It was the third time this year that she has been prevented from leaving Tunisia (see 20 August release).   “She was stopped on 19 August as she was going through immigration, while today she was stopped later, at the boarding gate,” Reporters Without Borders said. “This kind of pettiness show to what lengths the authorities are prepared to go to harass someone whose only crime is to oppose President Zine Ben Ali, a notorious predator of press freedom.”   The press freedom organisation added: “How much more humiliation will Bensedrine have to endure before Europe’s foreign ministries, including the French one, stop being so lenient with the Tunisian regime? Bensedrine should also be getting support from the European Union and its French president in her capacity as a journalist who has residency in Austria.”   While still at Tunis-Carthage airport, Bensedrine told Reporters Without Borders: “I had just gone through the police and immigration controls and I was about go through the security gate just before the boarding bridge to the plane when immigrations officers intercepted me and asked me to accompany them to their office without giving me any explanation. I refused, saying no other passenger was being given the same treatment.”   Last March, Bensedrine and her husband, Omar Mestiri, were detained for six hours by customs officials at La Goulette port in Tunis. They were taken to a police station and were roughed up in a room where no one could see them.   On 19 August, Bensedrine was stopped by men in civilian dress as she was about to go through the immigration check at Tunis-Carthage airport in order to board a flight to Vienna. They asked her to accompany them to her office and when she refused, they confiscated her passport and boarding card, and the plane left without her.   “My passport was returned to me with the word ‘cancelled’ on the exit stamp that I had been given just before immigration,” Bensedrine said. “In effect, this is a ban on leaving the country even if the authorities keep denying it.”   Bensedrine’s underground newspaper Kalima is now an online multimedia platform with content supplied from abroad. In a recent Kalima editorial, Bensedrine criticised the government’s decision to allow building at the Carthage archeological site.

Algérie: dix islamistes armés tués dans l’ouest, terme d’une semaine sanglante

ALGER (AFP) – 24/08/2008 16h43  Dix islamistes armés ont été tués dimanche par l’armée algérienne lors d’une opération dans la commune de Tarek Ibn Ziad, dans le département d’Aïn Defla, à 150 km à l’ouest d’Alger, a annoncé le ministère de l’Intérieur. Cinq pistolets mitrailleurs automatiques Kalachnikov, quatre fusils semi-automatiques et un fusil lance grenades ont été récupérés au cours de cette opération de l’armée, a ajouté le ministère. Douze islamistes armés avaient été tués par l’armée durant la nuit du 7 au 8 août à Tizi Ouzou en Kabylie, en représailles à une attaque kamikaze perpétrée le 3 août contre le commissariat des renseignements généraux de Tizi Ouzou qui avait fait 25 blessés. L’Algérie a vécu du 14 au 20 août une semaine sanglante, jalonnée d’embuscades et d’attentats suicide revendiqués par Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), qui ont fait plus de 70 morts et plusieurs dizaines de blessés. Mardi matin, deux voitures piégées avaient explosé au centre de Bouira (120 km au sud-est d’Alger) faisant 12 morts et 42 blessés, selon un bilan de la radio algérienne. La première voiture avait visé un bus transportant des employés algériens du groupe canadien SNC-Lavalin, qui était stationné à proximité de l’hôtel Sophie. La seconde bombe avait explosé devant le siège du secteur militaire de cette ville, faisant partie d’un « quadrilatère de la mort » formé d’Alger, Bouira, Tizi Ouzou et Boumerdès, adossé à la Kabylie. Lundi matin, une attaque suicide avait fait 48 morts et plus de 40 blessés devant l’école de gendarmerie des Issers, à 60 km à l’est d’Alger, selon un bilan officiel. C’est l’attentat le plus meurtrier enregistré en Algérie depuis le 11 décembre 2007, lorsque deux édifices publics, dont le siège du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), situés dans des quartiers sécurisés, ont été visés par deux attaques suicides faisant 41 morts et plusieurs dizaines de blessés. Le 17 août, des groupes armés islamistes avaient tendu une embuscade à un convoi des forces de l’ordre à Skikda (500 km est d’Alger), dans laquelle huit policiers, trois militaires et un civil avaient été tués. Une dizaine de membres des forces de l’ordre avaient également été blessés, selon la presse. Les forces de l’ordre avaient abattu quatre islamistes dans l’accrochage survenu après cette embuscade, selon la même source. Le 14 août, le commandant du secteur militaire de Jijel avait été tué dans une autre embuscade dans la zone montagneuse surplombant la ville, à 350 km à l’est d’Alger. Des sources non-officielles estiment de 300 à 400 le nombre d’islamistes armés, encore disséminés à travers le territoire. Au lendemain de ces attentats, le gouvernement algérien avait réaffirmé sa détermination à « combattre le terrorisme, jusqu’a son élimination totale ».


Près de 300 clandestins secourus au large de la Sicile

 
AFP | 23.08.08 | 11h32 

Près de 300 clandestins ont été secourus, tôt samedi 23 août, près des côtes italiennes, dont un groupe de 245 personnes en provenance d’Erythrée. D’après la police de Palerme (Sicile), le bateau de pêche sur lequel se trouvaient 245 personnes dont 29 femmes et six enfants, a été secouru par une vedette de la police financière. Le groupe a ensuite été débarqué à Syracuse, sur la côte est de la Sicile. 1 500 personnes pour 850 places Un autre groupe de 45 immigrés a été secouru dans la nuit de vendredi à samedi au large de Lampedusa, à l’extrême sud de l’Italie où le centre de premier accueil des réfugiés comptait samedi matin 1 500 personnes pour 850 places, a indiqué un responsable à l’AFP. « La situation est tranquille, des transfèrements doivent avoir lieu dans l’après-midi de samedi » vers d’autres centres de rétention en Italie, précisait ce responsable. Vendredi, plus de 500 immigrés étaient arrivés à Lampedusa, porte de l’Europe pour les clandestins qui s’embarquent en Libye. Dans ce centre où les immigrés ne restent pas plus de 72 heures, un record de surpopulation avait été battu, le 31 juillet dernier : on y avait dénombré 1 700 personnes. Selon le ministère de l’intérieur italien, plus de 15 000 immigrés clandestins ont débarqués par la mer sur les côtes italiennes au cours des sept premiers mois de l’année. Par rapport à la même période en 2007, le nombre a quasiment doublé

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