23 novembre 2008

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TUNISNEWS

8 ème année, N° 3106 du 23.11.2008

 archives :www.tunisnews.net  


TUNISNEWS: Leur bassesse n’a pas de limites et nos lecteurs nous connaissent bien
AFP: Tunisie: prévision de croissance à la baisse dans le projet du budget 2009
AFP: Un bijou historique restitué par Paris à un musée de Tunis
Ahmed BRAHIM: Le CSC: Outil d’ouverture médiatique ou instrument de censure?
Sami Ben Abdallah:  Tunisie, Censure du blog samibenabdallah.com  – Les pistes pornographiques et terroristes
Le matin: Droits des femmes maghrébines – Avancées notables, mais aussi irrégularités et contradictions

Liste actualisée des signataires de l’initiative du Droit de Retour : http://www.manfiyoun.net/fr/listfr.html Celles et Ceux qui veulent signer cet appel sont invités à envoyer leur: Nom, Pays de résidence et Année de sortie de la Tunisie sur le mél de l’initiative : manfiyoun@gmail.com

 


 

Leur bassesse n’a pas de limites et nos lecteurs nous connaissent bien

 

Ces derniers jours, « Quelqu’un » s’amuse à envoyer à nos abonnés et/ou lecteurs des dizaines e-mails à virus (Tunisnews_ Fw: Sexy, etc) et ce « Quelqu’un » fait de sorte que Tunisnews apparaît comme expéditeur de ces mails criminels.

Donc « ILS » se sont permis cette fois d’utiliser notre nom pour envoyer des saloperies à des citoyenNEs tunisienNEs, à des personnes étrangères vivant en Tunisie et/ou à l’étranger.

« ILS » veulent nous salir ? En fait, «Ils » ne font que démontrer une énième fois (une fois de trop) qu’ils ne méritent de notre part (et de la part de nos amis et lecteurs) que le dédain, l’indifférence, le dégoût et… la lutte continue !

L’équipe de TUNISNEWS

23 novembre 2008


 

Tunisie: prévision de croissance à la baisse dans le projet du budget 2009

[ 23/11/08  – 18H59 – AFP  ] Le gouvernement tunisien a revu à la baisse sa prévision de croissance pour 2009 et inscrit dans le projet de budget de l’Etat une augmentation du PIB de 5% en 2009, contre 5,1% à fin 2008, a indiqué samedi le Premier ministre, Mohamed Ghannouchi. Avant le déclenchement de la crise mondiale, le gouvernement tablait sur une croissance du Produit intérieur brut de 6,3% en 2008, un taux exigé pour une réduction conséquente du chômage (14%). Le Premier ministre, qui présentait le projet du budget au parlement, a qualifié de « satisfaisant » le taux de croissance de 2008, qui aurait atteint 6,3%, hors agriculture et hydrocarbures, a-t-il dit. Le budget de l’Etat pour 2009, en hausse de 6,6% par rapport à 2008 à 17,206 milliards de dinars (1 dinar = 0,57 euro), table sur des recettes fiscales estimées à 11,263 milliards de dinars et des emprunts intérieurs (3,087 milliards de dinars), l’emprunt extérieur se limitant à 869 millions de dinars. Le reste proviendrait de recettes de privatisation, de subventions de l’Union européenne (100 millions dinars), de redevances au titre du passage du gaz algérien vers l’Italie et de contributions des caisses sociales. Le gouvernement prévoit une inflation à 3,5% en 2009, contre 5% prévu en 2008 et un déficit budgétaire dans la limite de 3% du PIB en dépit de la crise économique. Il table sur des investissements extérieurs de 2,4 milliards de dinars contre 1,7 milliard cette année. « L’amélioration de la compétitivité demeure le principal défi », a affirmé M. Ghannouchi, ajoutant que l’année 2009 serait marquée par une meilleur rendement des institutions bancaires et une multiplication des zones industrielles publiques et privées. Réitérant la priorité accordée à l’emploi, il a annoncé des crédits budgétaires de 258 millions de dinars pour la création de 77.000 postes dont plus de la moitié seront réservés aux diplômés de l’université en surnombre.


 

Un bijou historique restitué par Paris à un musée de Tunis

 

AFP le 23 novembre 2008  Un bijou du 18e siècle a été restitué par la France au musée Dar Ben Abdallah, un ancien palais dédié au patrimoine de la bourgeoisie tunisoise dans la médina de Tunis, symbole de « profonde amitié » entre Paris et la capitale tunisienne, ancien protectorat français. Le bijou, une broche en diamant sur argent doublé d’or, appelée Facrouna (tortue en arabe), a été rendu par l’Agence nationale française pour le co-développement franco-tunisien (ANFT). Repérée par Marie Foissy, conservatrice des musées de France, la broche serait l’oeuvre de maîtres artisans de Tunis ou de Mahdia, ville côtière du centre-est tunisien, où prospérait à l’époque une communauté de joailliers juifs. « C’est un moment d’émotion que de voir cet objet à la valeur historique inestimable retourner dans son pays d’origine ! », a déclaré à l’AFP Hayett Guettat, conservatrice de Dar Ben Abdallah, lors de la cérémonie solennelle de  remise vendredi par Jean-Pierre Mangiapan, président de l’ANFT. Montée sur une épingle, la Facrouna décorait autrefois les coiffes d’apparat portées par les femmes des milieux aisés, avant de leur servir d’ornement pour les costumes et tenues de cérémonie. D’inspiration ottomane, ses motifs finement découpés dessinent, entre autres, une étoile à cinq branches et un croissant incrustés de diamants de 8  carats. La broche aura « une place de choix » dans la future scénographie du musée,  localisé dans l’un des plus beaux anciens palais du vieux Tunis et actuellement en cours de réaménagement. Son rachat à un antiquaire bruxellois a été financé par l’ANFT dans le  cadre d’une convention culturelle prévoyant l’acquisition d’œuvres d’art au profit de l’Institut tunisien du Patrimoine (INP). Outre l’acquisition d’objets d’art, cette convention prévoit la formation d’artisans tunisiens à des techniques ancestrales de travail sur les métaux précieux, la boiserie d’art et la céramique, en prélude à la restauration du patrimoine classé. Partie avec un petit budget (100.000 euros), l’association doublera ses fonds en 2009 grâce à une subvention du ministère français de l’Immigration, a  indiqué M. Mangiapan, Conseiller régional des Alpes Maritimes (sud-est de la  France). L’objectif est, selon lui, de « faire revivre un des patrimoines les plus  riches du pourtour de la Méditerranée et des oeuvres exceptionnelles produites entre les 17e et 19e siècles » en Tunisie. Une première équipe de formateurs a séjourné en octobre dernier à Tunis et  sera suivie par d’autres pour tenter de faire prospérer le savoir-faire des artisans d’antan et créer des emplois dans la médina. Le directeur de l’INP, Fathi Béjaoui, a vu vendredi dans la restitution de la Facrouna « un geste rare » et un « symbole de confiance et d’amitié profonde » entre la France et la Tunisie.  


Ont-ils censuré Ahmed Ibrahim? Premier Secrétaire d’Ettajdid? Au lendemain du discours du chef de l’Etat à l’occasion du 21 ème anniversaire du 7 novemmbre 1987, l’hebdomadaire l’Expression a demandé à Ahmed BRAHIM, premier secrétaire du mouvement Ettajdid, sa réaction à ce discours. M. Brahim a donné son texte  à la rédaction de la revue mercredi 12 novembre pour qu’il puisse paraître vendredi 14. Après avoir, dans un premier temps, reporté d’une semaine la publication de cette déclaration, la direction de la revue a finalement décidé, sans explication, de ne pas la publier. Ci-dessous le texte intégral de la réaction du premier secrétaire d’Ettajdid.  Sami Ben Abdallah
 

Le CSC: Outil d’ouverture médiatique ou instrument de censure?

     

Il y a dans le discours prononcé par le chef de l’Etat le 7 novembre dernier bien des points qui méritent commentaire mais, faute de place, je m’en tiendrai ici à ce qui, dans ce discours, concerne les élections présidentielles et législatives de l’automne 2009. Sur ce point, il y a dans ce discours l’affirmation d’une volonté d’assurer à ces élections «toutes les conditions de réussite, pour illustrer le degré de maturité atteint par notre peuple et le niveau d’évolution qui caractérise la vie politique dans notre pays, sur la voie de la démocratie et du pluralisme» et de tout faire «pour qu’elles se déroulent dans un climat de transparence, de respect de la loi et de comportement civique élevé.»            A tout cela, on ne peut que souscrire totalement en posant, toutefois, la question de la traduction dans les actes de ces intentions, c’est-à-dire en demandant par quels moyens politiques et juridiques concrets les prochaines élections vont pouvoir se dérouler d’une manière radicalement différente des précédentes et répondre aux conditions minimales d’objectivité, de transparence et de crédibilité.            Dans l’état actuel des choses, force est de constater, malheureusement, que rien ne permet de penser que l’on a tiré les leçons des expériences du passé. Bien au contraire, tout semble indiquer que ce sont les partisans de l’immobilisme et les thuriféraires de l’hégémonisme qui donnent le ton et préparent dans un parfait dédain de l’opinion une réédition pure et simple de ces expériences négatives: une campagne électorale unilatérale qui mobilise tous les moyens de l’Etat, monopolise tous les médias officiels et confisque tous les espaces publics en faveur de quelque chose qui tient plus du plébiscite que d’élections dignes de ce nom.             Au lieu d’ouvrir dès aujourd’hui les moyens d’information nationaux à tous les partis et à tous les candidats concernés par les prochaines échéances électorales afin que le peuple puisse connaître et comparer les programmes en compétition, puis se prononcer pour les uns ou pour les autres, on fait de ces médias une chasse gardée du parti au pouvoir et de son candidat. Les  seules rares exceptions n’ont d’ailleurs aucune portée significative, puisque ceux qui en bénéficient appartiennent à des partis notoirement plus ou moins satellisés. Les partis soucieux de leur liberté de choix et déterminés, comme l’est notre mouvement, à jouer avec sérieux et responsabilité leur rôle d’opposition et de proposition, sont pratiquement exclus de la radio et de la télévision depuis le siècle dernier. Si bien que, si cet ostracisme arbitraire se poursuit, les candidats de l’opposition véritable devront attendre les quelques moments fugaces de passage à l’antenne prévus par le code électoral durant les quelques jours de la «campagne» pour tenter de faire connaître aux électeurs leur programme.            Le Conseil Supérieur de la Communication, dont la mission devrait être d’élargir les espaces du pluralisme  et qui, pour ce faire, devrait être lui-même assez neutre et représentatif des diverses sensibilités, a été pourtant constitué de manière à empêcher notre mouvement d’y être représenté, ce qui fait en réalité de ce Conseil un organisme presque entièrement monolithique.           Bien plus, voilà qu’on veut confier au Président du Conseil Supérieur de la communication ou à son représentant mandaté, le soin «d’évaluer les enregistrements et de s’assurer de l’absence de toute transgression des textes de loi en vigueur» et de décider unilatéralement de supprimer des interventions des candidats aux présidentielles et aux législatives à la radio et à la télévision les passages qu’il juge «contraires à l’esprit de la loi». Le Président de ce Conseil a même la latitude de prendre la décision immédiate «de s’opposer à la diffusion de l’enregistrement» dans sa totalité au cas où le candidat n’accepterait pas ce genre de censure!!            Nous sommes ici face à une mesure qui dévoie le Conseil de la Communication de ce qui devrait être sa mission, et qui risque de faire de notre pays le seul pays du monde, à ma connaissance,  qui institue la censure a priori des interventions des candidats. Il s’agit là d’une tentative de légalisation, au nom de l’«esprit des lois»,d’une pratique dont nos candidats ont été victimes en 2004, puisque le manifeste de notre candidat aux présidentielles ainsi que les interventions de cinq de nos têtes de liste aux législatives  avaient été à l’époque interdits de diffusion!               Cette mesure implique en outre que le président du CSC, lui-même ancien ministre et proche du RCD, puisse charger un des membres de même tendance ou un des représentants des autres partis – représentés au Conseil sur la base de leur proximité du pouvoir – de censurer les candidats de «l’opposition qui s’oppose» ou simplement leurs concurrents!                 Elle constitue enfin un précédent grave dans la mesure où elle peut conduire, au nom du même souci de respect de «l’esprit de la loi», à flanquer le comité de rédaction de chaque journal indépendant ou d’opposition d’un représentant du Conseil Supérieur de la Communication avec toute latitude de supprimer tout ou partie dudit journal!!                Je ne pense pas que le pays ait besoin aujourd’hui de ce genre de mesure ad hoc, dont la seule signification pertinente est le renforcement de la fermeture et du blocage. Une telle mesure ne sert ni la crédibilité des prochaines élections, ni celle de nos institutions. Je dirai même qu’elle est contraire à l’intérêt bien compris du pouvoir.                Je lance donc un appel solennel pour une réflexion sérieuse sur la portée et les conséquences de la mesure annoncée, réflexion qui devrait conduire à son retrait et à son remplacement par de vraies mesures concrètes en faveur de l’ouverture médiatique. Ce que notre pays, son élite et sa jeunesse attendent, c’est un changement radical de mentalité dans la façon de voir la vie politique et d’envisager les prochaines élections: un changement qui rompe avec l’hégémonisme et la frilosité,  et qui ouvre enfin les horizons pour une démocratisation véritable trop longtemps reportée!   Ahmed BRAHIM


 

 

Tunisie, Censure du blog samibenabdallah.com : Les pistes pornographiques et terroristes

 
Par Sami Ben Abdallah www.samibenabdallah.com   Quand vous vous connectez de la Tunisie, l’organisme officiel qui controle Internet en Tunisie indique que la pagewww.samibenabdallah.com n’existe pas sur le web (au lieu de préciser par exemple que c’est un blog censuré).Pourtant en se connectant de la France, la page existe …(voir captures d’écran surwww.samibenabdallah.com)     Le vendredi 21 novembre, tard le soir, un ami m’appelle de Tunis : « Sami, ton blog n’est plus accessible en Tunisie . Jusqu’au jeudi 20 novembre, il l’était . Mon blog enregistrait une moyenne de consultation de 150 lecteurs par jour depuis son lancement 8 septembre 2008. Durant plusieurs  jours, il avait atteint 200 lecteurs par jour en dépit des problèmes techniques d’affichage. « C’est « beaucoup » pour un blog « personnel »  à contenu politique qui est en plus « accessible » en Tunisie » m’a-t-on dit à plusieurs reprises.   Les pistes de la pornographie et la vie privée et du terrorisme   Le samedi et le dimanche, d’autres amis qui avaient l’habitude de se connecter sur mon blog me confirment la censure. De la Tunisie, (voir capture d’écran) Quand on met ton lien, la réponse obtenue est « page non trouvée (page not found) ».  Dimanche matin, j y réfléchis : officiellement, le discours du pouvoir  appelle à la liberté d’expression en Tunisie, à rejeter l’autocensure et respecter les limites de la vie privée. Seuls les sites appelant au terrorisme, dépassant ces limites éthique du respect de la vie privée, diffusant un contenu pornographique sont censurés.   J y réfléchis : le mardi, j’ai diffusé sur mon blog (à mon habitude chaque mardi) une page méconnue de l’histoire de la Tunisie : après les témoignages d’anciens de l’extrême gauche sur les procès politiques et la torture sous Bourguiba, le mardi dernier j’ai publié des extraits de deux livres rédigés par des universitaires français ; François Burgat « l’islamisme au Maghreb » ; Michel Camau et Vincent Geisser «  le syndrome autoritaire en Tunisie », ainsi que des extraits des interviews accordées par le présidence de la république ( au journal Le Monde et au Nouvel Observateur)  consultables sur le site de la présidence de la république.   Le jeudi et le vendredi, j’ai publié un compte rendu de la rencontre-débat d’Ahmed Ibrahim avec des tunisiens en France ainsi que  la mise au point que ce dernier m’a adressée et que j’ai publiée. Enfin un petit récapitulatif des déclarations d’Ahmed Ibrahim selon lesquelles : « S’il [Nejib Chebbi]  demandait à nos députés de parrainer sa candidature, il ne fait aucun doute qu’ils la lui accorderaient »     J’en parlé aussi de la déclaration du porte parole du Forum Démocratique pour les Libertés et le Travail (FDLT, parti légal), selon lequel « Mustapha Ben Jaafar se porterait candidat aux présidentielles de 2009 » puis les propos d’un proche du Forum (sous couvert d’anonymat)  qui a précisé « que Mustapha Ben Jaafar y pense mais n’arrive pas à trancher entre ses amis qui l’encouragent à se déclarer candidat aux présidentielles de 2009 et les autres qui l en découragent ».   Le vendredi, j’ai eu une longue discussion au téléphone avec Mokthar Yahyaoui, Nejib Chebbi et Maya Jribi et d’autres amis. « Leurs lignes téléphoniques seraient parfois sur écoute ? » dit-on. On s y adapte  et on n’est pas à ce détail prés.   Les seules pistes qui expliqueraient la censure si je me fiais au discours officiel « qui appelle les Tunisiens (j’en suis un)  à s’exprimer librement (le nouveau petit Robert version 2009, définit ce mot : librement, sans entraves, sans restrictions, sans obstacle) et à rejeter l’autocensure (le même dictionnaire définit ce mot comme étant « la censure exercée sur soi même »)  seraient par conséquent, les pistes du terrorisme et de la pornographie.   Du coup, j’ai réexaminé le contenu des déclarations d’Ahmed Ibrahim (que j’ai relu d’ailleurs plusieurs fois pour en être sur ), ce dernier  n’a pas évoqué «la pornographie » ni dans le texte, ni entre les lignes ni en diagonale. A Paris, il m’a paru une personne extrêmement « modérée » et positive », de quoi « énerver » tous ceux qui soutiennent le pouvoir sous couvert de « modération et de positivisme » et les «opposants prétendument radicaux », ou s’estimant comme tels.   Ahmed Ibrahim m’a semblé aussi  d’une extrême humilité, de quoi faire « rougir » cette fois-ci,  plus d’un prétendu leader qui oublient que les cimetières sont pleins – à craquer- de personnes qui se croyaient irremplaçables. Et dans cette rencontre –Débat, Ahmed ibrahim n’a nullement exposé un quelconque projet «terroriste » de  «de nature à changer la nature du régime «républicain » » tunisien ou porter atteinte «  à l’Etat du droit et des institutions » « garant de tous les libertés fondamentales » inscrites dans la Constitution, réinscrites encore grâce à la réforme constitutionnelle de 2002, inscrites enfin dans la déclaration universelle des droits de l’homme et toutes les conventions internationales ratifiées par le pouvoir (en résumé, si Ahmed Ibrahim  serait arrêté en Tunisie et victime de toutes ces accusations, je déclare publiquement que je me porte volontaire pour témoigner en sa faveur) .Enfin,  les déclarations d’Ahmed Ibrahim qu’il a « corrigés » en partie via « sa Mise au point », ne constituent nullement « des fausses nouvelles de nature à troubler l’ordre public ». La preuve ? Depuis la publication de ses déclarations, je n’ai pas appris que des « émeutes et des troubles à l’ordre public ont éclaté en Tunisie ». Je connais des amis tunisiens qui souffrent  de « troubles de sommeil » mais les scientifiques n’ont pas encore élaboré des liens de cause à effet entre les  « troubles de sommeil » et les « troubles à l’ordre public ».     Tout comme pour Ahmed Ibrahim (universitaire, secrétaire général d’Ettajdid, parti légal) j’ai fait la même vérification pour les propos échangés avec Mokthar Yahyaoui (ancien juge et fondateur de Tunisia Watch, Maya Jribi ( directrice générale d’une boite privée, secrétaire générale du PDP parti légal) ou avec « Nejib Chebbi » (avocat et candidat aux présidentielles de 2009).   Il est vrai que durant des heures, j’ai cru avoir une piste «sérieuse » qui expliquerait tout. Une de ces trois personnes m’a recommandé la lecture d’un article paru au journal le monde, un article que j’ai réexaminé aussi. Il analyse les résultat des élections organisées au sein du  parti socialiste français entre Ségolène royal et Martine Aubry. Comme la couleur du parti socialiste est « rose »…est-il possible que les « censeurs tunisiens » y ont vu une suggestion à d’autres variantes du  « rose » ? C’est le seul indice en ma possession qui accréditerait la thèse de la censure pour cause de  contenu pornographique.   En somme, mis à part cet indice et sauf démenti des personnes sus nommées, à aucun moment il n’était question de « discussions à caractère pornographiques » ou « d’élaboration de  plans terroristes » ne nature à porter  atteinte à l’ordre «  démocratique » qui y règne. Qui penserait à « porter atteinte » à « l’Etat du droit et d’institution » et au processus démocratique en Tunisie ? Applaudissements et pour ceux et celles  sensibles à l’émotion, des mouchoirs pour essuyer les larmes.   Petite précision utile enfin : depuis un temps, à chaque fois que je m’adresse à un dissident tunisien, je lui pose cette question existentielle : «  t’es sur que t’es pas un  traître à la patrie ? Tu jures que tu n’es pas un vendu à l’étranger ? Tu n’es pas en intelligence avec des forces ennemies pour déstabiliser la Tunisie? T’es sûr que t’es pas parti aux montages de Tora Bora voir Oussama Ben Laden ? ». Ni Ahmed Ibrahim, ni Maya Jribi, ni Nejib Chebbi ni Mokthar Yahyaoui ni d’autres amis que je connais ne sont des traîtres. Certes, ils sont tous différents mais il y a une certitude : ils aiment tous la Tunisie.   Du coup, un récapitulatif s’impose : pas de piste pornographique (mis à part l’indice de la  couleur « rose » du parti socialiste français), ni terroriste, ni de complots ( aucun des dissidents tunisiens ne pense à monter aux maquis ni à rallier Oussama Ben Laden,) et pas de traîtres non plus ».   On est entre patriotes . Ouf, respirons.   Après deux mois   J’ai lancé mon blog le lundi 8 septembre 2008. Depuis cette date et jusqu’au lendemains de la déclaration d’Ahmed Ibrahim  qui avait soutenu : « S’il [Nejib Chebbi]  demandait à nos députés de parrainer sa candidature, il ne fait aucun doute qu’ils la lui accorderaient »,  mon blog était accessible en Tunisie. Il est vrai, que durant ces deux mois et demi je ne savais pas quoi dire à toutes ces personnes qui ne cessaient de me questionner : «  Comment ça se fait que ton blog n’est pas censuré ? Tu n’es pas anonyme et ce que tu écris ne passe pas inaperçu..» , «  as-tu un lien avec une quelconque tendance pro pouvoir ? »,  «  il faut que tu « insultes » le pouvoir pour éviter toute confusion », « il faut que évites de t’attarder sur les questions des élections, des droits de l’homme, des libertés  », « tu es passionné et connecté à la politique française et tu ne mesures pas tout le décalage avec la politique tunisienne, car vivant en France tu t’es habitué à la culture de la liberté et des lois »,   « ils » auraient dû censurer ton blog dés le premier jour. Pourquoi ne l’ont-ils pas fait ?». « Maintenant que tu as évoqué Om Zied (il y a un mois), la police politique (il y a 1 mois et demi), ton blog sera « censuré » ». Aux lendemains de ces évocations, il était toujours accessible. Du coup, de nouveaux commentaires : « tu n’aurais jamais dû publier tes statistiques de consultation de ton blog, une moyenne de 150 lecteurs par jour pour un blog à contenu politique, ça fait beaucoup » , « non ce n’est pas possible que ton blog soit toujours accessible quand pour moins que ça d’autres blogs  ont été censuré, ce n’est pas normal, il faut qu’ils te censurent ».   Oui, je ne savais pas quoi dire devant tous  ces commentaires et bien d’autres. A un moment, « certains »  m’avait même dit « tu organises un complot contre Moncef Marzouki, Khemais Chammari, des anciens ministres bourguibistes et En Nahdha ; et que tu manipule, et tu divises les oppositions unies ».  Sacrée union que moi  « petit » blogueur et jeune ayant dépassé la trentaine de peu, vais « diviser » et « manipuler ».   Ces anciens ministres?  je n’ai fait que publier les témoignages de feu Noureddine Ben Kheder et Ahmed Othmani qui ont évoqué la torture quand plusieurs de ces ministres (devenus aux lendemains de leurs limogeage des démocrates) étaient au pouvoir. En France j’ai accès à des livres rares qui sont souvent censurés ou introuvables et j’ai voulu les mettre en ligne afin que la majorité puisse les lire. (d’ailleurs, je mettrais en ligne prochainement de longs extraits du Livre de M.Mzali « lettre ouverte à Habib Bourguiba » et « Cristal de Gilbert Naccache » où il revient sur la Tunisie sous Habib Bourguiba, les procès politiques montés contre l’extrême gauche et la torture dont elle fut victime).   Moncef Marzouki et Khemais chammari ?  Si je comptais les « complots » dont ces deux personnes (à les en croire) auraient été victime, on risque de faire comme l’armée irakienne, laquelle dans les  communiqués officiels auraient abattu des milliers d’avions américains dés les premiers jours de la guerre, quand elle n’en a abattu aucun dans les faits. Et puis pour Moncef Marzouki, franchement le seul complot organisé contre lui, c’est de la part de ceux qui l’encouragent à rester en France alors qu’il est serait plus « cohérent »  avec « son ambition » s’il partait en Tunisie.   En Nahdha ?  Je ne fais qu’exprimer l’opinion du Tunisien que je suis et qui est passionné par le gaullisme : ce parti est au pire un petit parti d’extrême droite comme il y en a en France, au plus une secte tels « les témoins de Jéhovah » qui sévissent en Europe. On n’est plus en 1990 ou 1980.Bien sûr si on ne tient pas compte de  ces Nahdaouis qui se victimisent  en public en mettant en avant leur supposé pacifisme, esprit démocratique, leur militantisme pour les libertés pour tous. Vous imaginez ? les Nahdaouis seraient de disciples de Voltaire ! (encore des mouchoirs pour ceux et celles, victimes d’émotions  en prenant acte de tout le pacifisme et les luttes pour les libertés d’En Nahdha, pourraient avoir les larmes aux yeux)     Bref, épuisé par les uns et les autres, j’ai fini par élaborer deux réponses. Une officielle : «  pourquoi voulez-vous que les censeurs tunisiens me censurent ?  Mais je n’évoque pas des questions pornographiques et je n’échafaude pas des complots terroristes». Une seconde officieuse : «  si vous voulez,  je peux lancer un appel public aux censeurs tunisiens : s’il vous plaît censurez moi pour que tous ceux qui me posent toutes ces questions aient des réponses ».      La vie continuera   Aux lendemains de cette censure, des amis et connaissances m’ont fait part de leurs commentaires : «  rappelle-toi qu’un blog « censuré » est plus « crédible » qu’un blog qui ne l’est pas ». D’autres y ont lu entre les lignes un « avertissement » et m’ont encouragé « à être plus positif, plus croyant en la vertu du « processus démocratique » et « applaudir » les efforts officiels afin « d’encourager la liberté d’expression en Tunisie » m’appelant par la même  à « m’émanciper » de toutes formes « d’auto-censure » : Tu n’applaudis pas (assez/ beaucoup/ du tout/ au choix) tous les efforts officiels pour « encourager à la liberté d’expression en Tunisie ». C’est paradoxal ! Tu es jeune mais  tu t’autocensures trop. Il faut quand même que tu oses et tu dises des vérités : « le pouvoir fait tout pour encourager à la liberté d’expression en Tunisie. Ce sont les Tunisiens et les Tunisiennes qui s’autocensurent ». Voilà ce que tu devrais écrire.     Mon blog n’est pas le premier à avoir été censuré et, il ne sera pas le dernier. Les censeurs ont « supporté » son contenu (ce mot, « supporté » a  deux sens, j y retiendrais un seul, mais je ne saurais lequel) durant deux mois. Mais ils n’ont pas « supporté » (dans les deux sens du terme cette fois-ci) son contenu durant deux jours où tout ce qui a été publié à trait à 3 partis d’opposition légaux en Tunisie (le PDP, le FDLT et Ettajdid).   Si 3 partis légaux ne plaisaient  pas, mieux vaut les dissoudre et qu’on en finisse une fois pour toutes.   Et la censure ?   Il est vrai qu’en Tunisie, à force de « subir » la censure, les cartes mentales des uns et des autres ont été façonnées à la manière de celles des « censeurs ». Un blog (ou un site)  non censuré se doit de propager les thèses du pouvoir et un blog (ou un site)   censuré se doit de « l’insulter ».   Je ne pense pas que la «censure » pourrait donner une légitimité ou une crédibilité à  un quelconque contenu comme la non-censure : pourquoi un blog (ou un site) non censuré serait « suspect » et un blog (ou un site) « censuré » crédible ? Ce qui donne la légitimité et la crédibilité aux uns et autres, c’est le contenu et le concret. La censure aura un sens et nous pourrira la vie  quand chacun s y positionnera en fonction. Elle perdra tout sens et toute efficacité, quand  on n’y accordera  plus aucune importance. Censuré ou pas censuré, il faut être «cohérent » entre «l’avant »  et l’après censure ». C’est pourquoi en ce qui me concerne, je ne compte pas changer sa ligne éditoriale en déviant vers un sens ou un autre. D’autres considérations pourraient m’y pousser mais pas sûrement cette prévisible/imprévisible, attendue,/Inattendue, Expliquée/inexpliquée mais dans tous les cas « lâche » censure.   Avec le développement des nouvelles technologies, ceux qui pensent qu’ils peuvent «encore » façonner les esprits des uns et des autres à coup de censure se trompent de méthodes et peut être d’époque. Tout ce qui est censuré aujourd’hui sera demain ou au pire dans quelques années su. Les témoignages, les livres d’historiens n’en manqueront pas. Peut être nous avons perdu la bataille du passé, il est possible que nous perdrons celle du présent mais, il est sur que nous gagnerons celle du futur. Il ne sera pas fait de censure, il sera fait de liberté. Et il y a une cour que personne ne pourra éviter : celle de l’Histoire.   A quoi bon alors censurer continuer à censurer ? Mieux vaut trouver des solutions concrètes, reconnaître que comme tous les pays au monde, nous avons des problèmes et que les « discours » tout comme la censure l’exclusion, la négation de la différence, le règne de la pensée unique, les méthodes sécuritaires  n’y résoudrons   rien. Mieux vaut trouver des solutions à ce décalage « systématique » ou « presque » entre le « discours officiel » assez libéral, les faits et les pratiques qui le contredisent.   Personne n’est capable d’arrêter la marche de l’histoire vers la liberté et la démocratie. Tout ce qui est censuré aujourd’hui sera demain ou au pire dans quelques années su. Et Personne ne pourra interdire à quiconque, quelles que soient  ses opinion politiques (en accord ou en désaccord avec le pouvoir) d’aimer la Tunisie, de remplir ce qu’il (ou ce qu’elle) estime être   son devoir envers ce  pays qui l’a fait.   La vie continue Vive la Tunisie Sami Ben Abdallah www.samibenabdallah.com


Droits des femmes maghrébines

Avancées notables, mais aussi irrégularités et contradictions

Global Rights compare les codes de la famille du Maroc, de la Tunisie et de l’Algérie

 
 En marge du lancement et de la promotion de son nouveau «contrat de mariage modèle», Global Rights présente un rapport intitulé «Conditions bien pensées, conflits évités» décrivant les résultats de leur action-recherche au Maroc, en Tunisie et en Algérie.   Ledit rapport a été élaboré par le bureau régional Maghreb de Global Rights à Rabat en collaboration avec une quinzaine d’ONG locales et d’avocats partenaires des pays précités ci-dessus. «Suite à un atelier de démarrage organisé par Global Rights en septembre 2007, les ONG partenaires ont formé leurs membres, en tant qu’animatrices, et organisé une série de consultations communautaires auprès de groupes de femmes dans leurs communautés afin de solliciter leurs avis sur le contrat de mariage», explique Stéphanie Bordat, directrice du Bureau régional Maghreb à Rabat. «En même temps, les avocats partenaires ont réalisé des recherches juridiques, des entretiens et des tables rondes avec des autorités, des officiers publics et des professionnels de justice à propos des lois et des procédures régissant le contrat de mariage», ajoute-t-elle. Ainsi, afin de cerner la situation des droits de femmes dans le contrat de mariage dans les pays concernés, un bilan a été dressé. Au Maroc, il est connu que le Code de famille définit le mariage comme étant «un pacte fondé sur le consentement mutuel en vue d’établir une union légale et durable, entre un homme et une femme», rappelle le bilan. Il a pour but d’ancrer le principe d’une vie dans la fidélité réciproque, la pureté et la fondation d’une famille stable sous la direction des deux époux, conformément aux dispositions du présent Code. En vertu des réformes apportées au Code de la famille en 2004, les deux époux ont des droits et des devoirs réciproques l’un envers l’autre. L’épouse assume conjointement avec l’époux la responsabilité de la gestion des affaires du foyer et de la protection des enfants tout en maintenant le respect du principe de la concertation dans les décisions relatives à la gestion des affaires de la famille, des enfants et de planning familial. Selon le rapport de Global Rights, la même réforme avait accordé certains droits à la femme dans le mariage, y compris l’abolition du tuteur matrimonial, l’élimination du devoir d’obéissance envers le mari, et l’institution du principe du divorce par consentement mutuel ou pour désaccord sous le contrôle du juge. D’autres changements ont été faits au niveau du partage des biens, du divorce et de la garde des enfants. Autant de réformes qui ont fait couler beaucoup d’encre lors de l’élaboration de la fameuse «Moudawana». En Tunisie, le Code du statut personnel tunisien met sur pied d’égalité les droits et les obligations des deux époux en permettant à la femme de contribuer à la gestion des affaires familiales mais néanmoins en gardant au père la position du chef de famille. Ce même Code interdit la polygamie, ne reconnaît pas le mariage sous-seing privé, supprime le tuteur matrimonial, ne reconnaît que le divorce judiciaire et interdit la répudiation, donne à la femme le droit au divorce sur pied d’égalité avec l’homme. Il autorise également l’adoption et écarte la succession des oncles et des cousins qui, en droit musulman, héritent avec les filles quand il n’y a pas de garçon, attribue la tutelle légale à la mère dans certains cas, abolit le devoir d’obéissance au mari, définit l’âge de mariage à 18 ans pour la femme comme pour l’homme, et instaure la recherche de paternité pour les enfants abandonnés ou de famille inconnue. Aussi, en cas de divorce, la femme a droit à la compensation pour tout dommage physique et moral, et a le droit de rester avec ses enfants dans le domicile conjugal. De plus, une loi qui date de 1998 instaure un régime facultatif de la communauté des biens entre époux. Souhaitant fournir des mesures de protection aux Tunisiennes qui se marient à des étrangers, le ministère de la Justice a, depuis un certain nombre d’années, publié certaines recommandations afin d’encourager les officiers de l’état civil à attirer l’attention des Tunisiennes candidates au mariage aux étrangers sur la possibilité de stipuler des conditions dans leurs contrats de mariage. Ces initiatives ciblent surtout les femmes tunisiennes qui se marient à des ressortissants d’autres pays arabo-musulmans dont les lois et textes juridiques diffèrent de la loi tunisienne et où il n’y a pas les mêmes garanties juridiques pour la protection des droits de la femme. Car dans la plupart de ces autres pays, la polygamie est permise, le mariage sous-seing privé (ourfi) est admis, et la répudiation se substitue au divorce judiciaire avec tout ce que cela implique en termes de la perte de la femme de sa capacité de faire prévaloir et de protéger ses droits et ses intérêts. De son côté, le Code de la famille algérien considère que les buts du mariage sont «de fonder une famille basée sur l’affection, la mansuétude et l’entraide, de protéger moralement les deux conjoints et de préserver les liens de famille». L’article 36 de cemême Code place sur un pied d’égalité les droits et les obligations des deux époux, y compris pour ce qui est de l’entraide pour servir au mieux les intérêts de la famille, l’éducation des enfants de manière saine, et la consultation et le consensus dans la gestion des affaires familiales. Pareillement, le Code établit l’âge de mariage à 19 ans pour la femme comme pour l’homme. Il donne le droit aux deux conjoints de stipuler dans le contrat de mariage ou, dans un contrat authentique ultérieur, toute clause qu’ils jugent utile et leur permet de se mettre d’accord sur la communauté des biens. Ce sont là quelques améliorations qui ont été apportées par les réformes au statut des femmes, alors que les principes du tuteur et de la polygamie ont été maintenus. Aussi, la loi algérienne telle qu’elle a été amendée déclare que la femme majeure a besoin d’un tuteur matrimonial qu’elle peut choisir. La répudiation reste un droit exclusif à l’homme. La polygamie est maintenue malgré quelques aménagements procéduraux destinés à la rendre plus difficile et la femme ayant la garde des enfants reste dans le domicile conjugal jusqu’à ce que le père assure un logement décent ou à défaut son loyer. Même si l’article 36 du Code liste les droits et les devoirs des deux conjoints de manière exhaustive, ces droits et devoirs sont décrits de manière très générale comme ce qui est le cas pour le respect, le traitement décent, et la coopération pour servir et gérer les intérêts de la famille. D’autres droits tels que ceux relatifs à l’emploi, à la poursuite des études, à la mobilité et à la planification familiale n’ont pas été spécifiés. Cependant la loi permet aux deux époux de préciser les droits de chacun d’entre eux par écrit, que ce soit dans le contrat de mariage même ou soit dans un contrat annexe élaboré ultérieurement, et ce, à travers la stipulation de conditions qu’ils jugent nécessaires et adéquates et qui ne vont pas à l’encontre de la loi. ——————————————————- Conclusions Alors que les trois pays proclament la suprématie des conventions internationales ratifiées et publiées sur les lois internes, dans l’absence d’un cadre légal dans leurs systèmes juridiques respectifs ou de textes clairs qui puissent réglementer la relation entre ces conventions internationales et la législation nationale, nous nous trouvons devant des irrégularités et des contradictions qui ne sont pas légalement contrôlées. En conséquence, les droits humains des femmes ne sont pas protégés de manière adéquate, chose qui est aggravée par le fait que les juges sont souvent conditionnés par des attitudes personnelles, et demeurent prisonniers d’une mentalité traditionnelle lorsqu’il s’agit de traiter de la question de l’égalité totale et effective entre les deux. Bien que les contrats de mariages dans les trois pays nécessitent le consentement entre les deux parties et bien que les lois nationales stipulent toutes que les deux époux peuvent se mettre d’accord lors de la conclusion du contrat de mariage sur des conditions concernant leurs personnes comme sur leurs biens, au niveau de la pratique, nous constatons un faible taux d’application de ces textes ou une mauvaise application qui les vide de leurs sens. Ceci est dû au manque de connaissances, à la méfiance, et à la mentalité des citoyens, y compris les personnes responsables d’informer les époux de ces droits lors de la conclusion du contrat de mariage. «Conditions bien pensées, conflits évités, 2008»    Par Rajaa Kantaoui | LE MATIN
(Source: Le journal « Le Matin  » (Quotidien – Maroc) mis en ligne le 23 novembre 2008)

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