23 juillet 2006

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2253 du 23.07.2006

 archives : www.tunisnews.net


Appel pour Sauver la vie de Mohamed Akrout AP: Tunisie: un mort et un disparu lors d’une tentative d’émigration vers l’Italie La Presse: Communiqué du comité de soutien à Me Abir Moussa Le Journal: Pluralisme politique, syndical et associatif Le Journal: Le congres unificateur divise les syndicalistes Le Journal: l’UTICA dans la droite ligne de son congres Le Temps: Enquete –  Le tabac à priser la « neffa » devient la consommation préférée des élèves et des étudiants AP: Mariah Carey fait un tabac à Tunis La Presse: Evenement Premier gala de Mariah Carey au Stade Olympique d’El Menzah De haute facture La Presse: Obsèques de Midani Ben Salah – Une figure marquante de la scène culturelle tunisienne Le Monde: Nouvelles révélations sur les sévices infligés aux détenus des prisons américaines en Irak

 
 Cliquez ici pour accéder au reportage exceptionnel de l’AISPP sur la catastrophe humanitaire des prisonniers politiques Tunisiens    


Sauver la vie de Mohamed Akrout

 

 
Nous sommes la famille du Mohamed Akrout prisonnier politique tunisien depuis 24/4/1991. Nous n’avons pas pu lui rendre visite pour la deuxième semaine successive a cause de la continuité de sa grève de faim ouverte depuis 7-6-06 (46 jours) cela ne signifie pour nous qu’il est dans une situation très grave et il est en danger réel de mort si il n’y est pas déjà. Nous prions tous les coeurs humains à défendre notre cas et faire l’impossible par tous les moyens pour sauver la vie de notre père. La solution est simple: prenez le à l’hôpital


Tunisie: un mort et un disparu lors d’une tentative d’émigration vers l’Italie

AP | 22.07.06 | 17:41
 TUNIS (AP) — Un jeune Tunisien a péri noyé et un autre est porté disparu à la suite d’une tentative d’émigration illégale vers l’Italie, tandis que leurs sept compagnons ont été sauvés de justesse, a rapporté samedi la presse tunisienne.   Selon le journal « Assarif » (Le Franc), qui ne précise pas la date exacte du drame survenu « ces derniers jours », neuf jeunes gens qui rêvaient de gagner « l’Eldorado européen » sont partis de nuit de la plage de Ousja, dans la région de Bizerte, à quelque 60km au nord de Tunis, à bord d’une petite embarcation dans l’espoir d’atteindre les côtes italiennes.   Une fois au large, relate le quotidien, le moteur de la barque est tombé en panne et leurs efforts pour faire demi-tour se sont révélés vains. Prise par les vagues, l’embarcation n’a pas tardé à faire naufrage. Les clandestins ont essayé de regagner la côte à la nage, une gageure qui a coûté la vie à l’un d’eux, mort noyé. Son cadavre a été repêché par les gardes maritimes qui ont cependant sauvé sept de ses compagnons. Le neuvième est encore recherché.   En dépit d’une surveillance renforcée, le littoral tunisien, long de 1.300km, sert assez fréquemment de point de départ ou de transit à des candidats à l’exil vers l’Italie, notamment vers l’île de Lampedusa.   Associated Press

 

Communiqué du comité de soutien à Me Abir Moussa

 Le comité de soutien à l’avocate Me Abir Moussa nous a fait parvenir, hier, un communiqué signé Maître Habib Aouida, dans lequel il exprime «son étonnement et sa stupeur» quant aux conclusions du conseil de discipline de l’Ordre des avocats de Tunisie à l’encontre de Me Abir Moussa accusée,  indique le communiqué, de «non soumission à M. le bâtonnier» et de «détermination à exprimer son opinion avec un grand courage».   Les membres du comité expriment leur totale solidarité avec leur consœur«qui milite pour une avocature libre et indépendante, loin des conflits personnels à dimension politicienne et contraires aux intérêts de la profession», affirment leur refus total de la décision prise par le conseil de discipline du Conseil de l’Ordre des avocats «qui s’est ainsi transformé en une structure de pénalisation des avocats qui osent mettre à nu les dérives observées actuellement au sein du Conseil de l’Ordre des avocats, comme l’a fait la consœur Abir Moussa lors d’une intervention dans l’une des assemblées générales.» Ils déclarent être déterminés à poursuivre leur lutte, aux côtés de Me Abir Moussa, en faveur d’une profession d’avocat libre et indépendante et pour «redresser la ligne du Conseil national de l’Ordre des avocats et mettre un terme à ces agissements irresponsables qui tentent de politiser le débat au sein de la profession pour le verrouiller et le bloquer.»   Le comité de soutien lance, en conclusion, un appel à tous les avocats «attachés à la liberté d’expression» à rejoindre leur action «en vue de mettre un terme à ces agissements qui compromettent les intérêts de la profession et pénalisent les partisans d’une ligne professionnelle, notamment les jeunes avocats, dont fait partie Me Abir Moussa, et qui représentent l’avenir de la profession».   S.R.   (Source : « La Presse » du 23 juillet 2006)

 


PLURALISME POLITIQUE, SYNDICAL ET ASSOCIATIF

 
Par M’hamed JAIBI                        L’annonce, vendredi 21 juillet, de la probable constitution d’un nouveau syndicat libre des enseignants du supérieur, moins d’une semaine à peine après la tenue du congrès de l’unification de ceux affiliés à l’UGTT, marque peut-être la consécration d’un choix dont les voies ont été, en Tunisie, quelque peu chaotiques, le plurisyndicalisme.   Chaotiques et conspiratives. Car si le plurisyndicalisme, qui est aussi vieux que la France, a prévalu pendant longtemps, sous le protectorat, suivant le schéma de la métropole, il a représenté pour le mouvement national, avec la première et la deuxième CGTT, puis avec l’UGTT, une opportunité de tunisification des revendications des salariés et de leur rationalisation au service de la cause nationale, et, trés vite, du vaste et puissant dispositif du Néo-Destour. L’expérience menée par M’hamed Ali Hammi, au début du 20ème siècle, allait, en fait, devenir, malgré ses innombrables faiblesses, le modèle et le but focal d’un syndicalisme patriotique que la France apparentait à une conspiration des musulmans de Tunisie. La France de droite, de centre, de gauche et d’ailleurs.   D’autant plus chaotiques et conspiratives après l’indépendance, alternées de mises au pas et d’effets levier motivés par les impératifs de construction nationale, d’unité des rangs et l’utilité de voir les salariés mettre en sourdine leurs revendications, notamment salariales. Car on en a eu des bisyndicalismes depuis l’indépendance, mais en guise de courtes parenthèses devant asseoir les « bons » et chasser le « gaspi ».   Le plurisyndicalisme, pourquoi pas. Non pas celui utilitaire, conspirateur, conjoncturel, mais le vrai, celui qu’on assoirait sur des bases solides, sur des principes fiables et sur une volonté de se conformer à l’éthique démocratique de la saine émulation.   Pluralisme politique, syndical, associatif…, toute concurrence joue en faveur du citoyen en cette ère de libéralisation et de loi du marché. Même lorsqu’il s’agit du social, du syndicalisme.   Car rien ne saurait justifier la situation de monopole dont bénéficient les centrales socioprofessionnelles ou encore les associations à ambition nationale, comme l’Organisation de Défense du Consommateur ou la Ligue Tunisienne de Défense des Droits de l’Homme, cet incontestable acquis national.   Voir notre article sur les syndicats de l’enseignement supérieur (*)   (Source : « Le Journal », N° 36 du 22 juillet 2006) Lien: http://www.gplcom.com/journal/fr/


(*) LE CONGRES UNIFICATEUR DIVISE LES SYNDICALISTES

Par Semia BOUKHATEM   Le congrès unificateur des syndicats des enseignants du supérieur s’est tenu, samedi 15 juillet 2006, à l’hôtel Amilcar, à Tunis.   Ce rendez-vous a abouti à la création d’une Fédération générale des enseignants et chercheurs de l’enseignement supérieur. Structure représentant tous les corps du secteur, elle remplace, ainsi, le Syndicat des professeurs et maîtres de conférences et le Syndicat général de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique (SGESRS).   La course électorale aux sièges du Bureau exécutif de cette fédération n’a pas été très chaude puisque douze personnes seulement ont présenté leurs candidatures. Les neuf membres retenus, et qui représentent les différentes catégories des enseignants (les professeurs, les maîtres de conférences, les maîtres-assistants, les assistants et les technologues) sont : Ahmed Dhouibi (66 voix), Skander Hachicha (64 voix), Slim Zaouari (63 voix), Soufiène Azzouz (62 voix), Sami Aouadi (61 voix), Chedli Souga (60 voix), Souad Moussa (57 voix), Khaled Nouicer (56 voix) et Abdessattar Sahbani (50 voix).   Notons que Sami Aouadi a été élu au poste de secrétaire général de cette nouvelle structure. Quant aux trois autres candidats, qui n’ont pas été élus, il s’agit de : Ezzeddine Bouassida, Noureddine Tayeb et Khaled Kochlef.   Présidant les travaux du congrès, M. Mohamed S’himi, secrétaire général adjoint de l’UGTT, a déclaré que «ce congrès est le couronnement d’efforts soutenus, menés depuis plusieurs années, pour rassembler au sein d’une même structure toutes les catégories d’enseignants universitaires».   Mais cette position ne reflète pas les avis de tous les intervenants dans ce secteur, en l’occurrence le Bureau exécutif (version Hamrouni) du SGESRS dissout, le bureau exécutif du Syndicat des maîtres de conférence et des professeurs dissout et une dizaine de syndicats de base qui ont intenté une action en justice contestant la légitimité de ce congrès. Dans ce contexte, M. Néji Gharbi, secrétaire général du Syndicat des professeurs et maîtres de conférence (dissout par l’UGTT), a déclaré : «Toutes les décisions du congrès unificateur, dont notamment la dissolution de notre syndicat sont caduques. Nous continuerons à refuser cette unification arbitraire».   Signalons que des incidents ont éclaté, aux abords du congrès, entre des participants à ses travaux et des syndicalistes opposés à sa tenue.   La position de ces contestataires a été définie plus clairement lors d’une conférence de presse organisée, vendredi 21 juillet 2006, à l’initiative de MM. Béchir Hamrouni, au nom du SGESRS, Abdellatif El Ksouri, au nom des technologues, Néji Gharbi, secrétaire général du syndicat des professeurs et maîtres de conférence et Hamed El Maaroufi, représentant d’un groupe qui a choisi le nom de syndicalistes indépendants, comprenant en particulier des professeurs assistants.   Les organisateurs de cette conférence de presse ont affirmé qu’ils sont soutenus par près de 1.300 enseignants du supérieur ayant signé une pétition contestant la légitimité du congrès unificateur.   Les contestataires proposent, pour leur part, la création de syndicats généraux sectoriels suivant les différents catégories des enseignants. Chacun de ces syndicats veillera, selon eux, à la défense des intérêts spécifiques de sa catégorie. Et ce, outre la création de la Fédération générale qui aura pour rôle la synchronisation et l’harmonisation des positions des syndicats sectoriels, ainsi que la prise en charge des problèmes généraux des enseignants et chercheurs.   Toutes ces parties mécontentes réclament la satisfaction de leurs demandes, tout en ayant recours à la justice. Et menacent, dans le cas contraire, de créer une autre structure syndicale indépendante.   (Source : « Le Journal », N° 36 du 22 juillet 2006) Lien: http://www.gplcom.com/journal/fr/


L’UTICA DANS LA DROITE LIGNE DE SON CONGRES

 
Par Houcine BEN ACHOUR   L’UTICA (Union Tunisienne pour l’Industrie, le Commerce et l’Artisanat) est engagée dans la dernière ligne droite du renouvellement des dirigeants des Unions régionales de la centrale patronale tunisienne. Actuellement, les congrès se succèdent à un rythme accéléré. On veut, en effet, boucler le dossier au plus tard à la fin du mois de juillet, ouvrant, après les vacances d’août, un autre, celui des préparatifs du congrès national qui aura lieu en novembre prochain.   Ce faisant le plus dur dans les élections des Bureaux Exécutifs régionaux ne fait pas partie du passé. Il est à venir. Les congrès des U.R. de l’Ariana et de Bizerte, cette semaine, préfigurent les plus délicats à négocier par l’organisation patronale avec les Unions régionales de Tunis, Ben Arous et surtout Sfax.   Autant le dire : les mastodontes ; ceux dont l’issue pèsera forcément sur les assises quinquennales et sur le renouvellement des membres du Bureau Exécutif national de l’UTICA en novembre 2006. En tout cas, elles auront valeur de test pour tous ceux qui ont des prétentions de faire partie de l’exécutif national de l’organisation. Les péripéties ayant jalonné les préparatifs du congrès de l’U.R de Sfax en est une illustration, avant de fournir demain la meilleure donne.   La représentation régionale de l’UTICA à Sfax a toujours été considérée comme un contrepoids aux dirigeants nationaux, au premier rang desquels le président de l’organisation patronale. Une périphérie frondeuse à l’égard du centre, même si, au sortir de chaque congrès à Sfax, tout semble pour le mieux dans le meilleur du monde patronal. Qu’on se rappelle seulement le congrès de l’U.R de Sfax, il y a 5 ans, et qui a porté à la présidence le l’UTICA de la région, à la faveur d’un show à l’américaine, Moncef Khemakhem. Un homme de Hédi Djilani, disait-on. Son préféré.   Las, aujourd’hui, les activités du Bureau Exécutif de Sfax sont totalement gelées et son président écarté. Une première liste des candidats à l’élection du B.E a été annulée pour une nouvelle procédure. Enfin, par deux fois, la date du congrès a été repoussée. C’est dire combien l’atmosphère du congrès de Sfax risque d’être chaude sinon caniculaire. Du côté de l’Avenue de la liberté, à Tunis, au siège de la Centrale patronale, on demeure serein à défaut d’être confiant quant aux débats et sur l’issue du scrutin. Pour le moment, une chose est sûre. On a rarement enregistré autant de candidatures au poste de membre du B.E de l’Union régionale de la Capitale du Sud. Une situation qui ne va pas faciliter les choses, compte tenu des risques de marchandages en tout genre et de surenchères à tout va que cela représente.   Hédi Djilani, le patron des patrons, en a conscience. Saura-t-il pour autant sortir gagnant dans son bras de fer avec l’ancienne direction régionale de l’UTICA ? Il faut dire qu’il a déjà bien préparé le terrain, marquant par sa présence tous les congrès des Unions régionales, fourbissant ses armes et affinant ses arguments pour affronter les trois prochains congrès, ceux de Tunis, Ben Arous et Sfax. Y verrait-on de nouvelles ambitions ; une nouvelle succession de Hédi Djilani à sa propre présidence ? Pour cela, il convient de tenir compte de plusieurs paramètres.   Politique, d’abord. Hédi Djilani y est bien rompu, même si certaines mauvaises langues estiment que son étoile est en train de pâlir et ses appuis de s’étioler.   La personnalité même du président de l’UTICA, ensuite. Charismatique, fidèle en amitié, ce qui parfois lui a joué de mauvais tour, il sait être un conciliateur, ayant le sens de la manœuvre, ainsi qu’un féroce destructeur et un rancunier tenace. Des ingrédients qui font les leaders.   Dernier paramètre, la vision et la démarche qu’adoptera l’organisation patronale dans le futur. La clé du congrès national tout comme la décision de Hédi Djilani de se présenter pour un nouveau mandat se situent peut-être là. L’élection d’une femme à la présidence de l’Union Régionale de l’Ariana, une première dans l’histoire de l’UTICA, constitue-elle une prémisse favorable ?   (Source : « Le Journal », N° 36 du 22 juillet 2006) Lien: http://www.gplcom.com/journal/fr/
 


ENQUETE: Le tabac à priser la « neffa » devient la consommation préférée des élèves et des étudiants

A force de sniffer, on franchit le..rubicon de la drogue

 
 La  » Naffa  » occupe la première place des sujets dans les cercles de discussion et les campagnes de sensibilisation dans les différentes régions du Sud Tunisien à cause de sa forte consommation d’une manière égale chez les enfants, les jeunes et les personnes âgées.   Certains ont souligné la régression du taux du tabagisme au profit de la  » Naffa « . Ils expliquent cela par son prix modique en comparaisant avec celui des cigarettes. L’hebdomadaire  » El Essboui  » a rencontré des consommateurs de la  » Naffa  » et quelques jeunes des régions où se propage la consommation de ce type de tabac. Ce fût l’enquête suivante :  Le jeune Néjib est l’un des enfants du sud qui sont venus à la capitale pour études, il nous à entretenu des ses débuts avec la  » Naffa  » en disant  »  vu qu’elle fait partie des traditions sûres chez les gens du Sud, la  » Naffa  » est considérée comme telle dans certaines régions déterminées du gouvernorat de Médnine comme Zarzis et Ben Guerdane. Comme la plupart des enfants je volais le paquet de  » Naffa « dit  » sourra  » de mon grand- père et j’en mettais une pincé dite  » Cala  » dans ma bouche et je la lui rendais sans  qu’il s’en aperçoive. La première fois j’avais le vertige. Ce vertige augmentait ma détermination à relever le défi me permettant de devenir comme tous les hommes consommateurs dits  » Naffafas  » que la  » Naffa  » n’influait aucunement sur eux.   Lorsque j’étais en deuxième année secondaire, l’instituteur avait remarqué quelques gonflements au niveau des lèvres de quelques élèves. Il critiquait avec force cette habitude et nous conseillait de nous en éloigner. Il nous ordonnait d’ouvrir la bouche pour vérification et gare à ceux qui étaient pris en flagrant délit ayant une pincée de  » Naffa  » à la bouche  » Cala « .   J’étais alors contraint d’avaler la  » Cala « , mais m’on manège fût vite découvert lorsque j’avais eu un violent vertige suivi de vomissements et de douleurs aiguës. Notre interlocuteur d’ajouter :  » Maintenant je m’a donne régulièrement à la  » Naffa « , et il m’est impossible de m’en séparer car elle calme mes nerfs et je sens après avoir mis une  » Cala  » dans ma bouche, ma capacité de concentration doublée  puisque je la prends même pendant le déroulement des examens « .   Je l’ai interrogé sur l’influence de la  » Naffa  » sur les relations homme-femme dans leur région, il a répondu :  » Aussi bien les femmes qui ne sont pas issues du sud que certaines femmes sudistes refusent que leur mari soit parmi les  consommateurs de la  » Naffa  » appelés  » Naffafas « .   Mais, généralement, la consommation de la  » Naffa  » n’envenime pas la relation homme femme. Même l’héritage populaire a décrit cette problématique dans un poème dont le début est le suivant :  »  N’épouse pas le  » Naffa  » (s’adressant à la femme), il te fait passer une nuit terrible si son paquet de  » Naffa  » est égaré.   La femme réplique :  »  Je l’épouse, je m’occupe de lui comme il se doit et je lui mets le paquet de  » Naffa  » sous l’oreiller.   Virilité, à quel prix   Et là, intervient son ami Ridha qui affirme que les hôpitaux, cafés et lieux publics dans le gouvernorat de Médenine regorgent d’affiches publicitaires mettant en garde les citoyens du danger de la consommation de la  » Naffa « . Il dit  » les affiches concernant la  » Naffa  » au gouvernorat de Médenine sont  plus nombreuses que celles interdisant de fumer au point que la  » Naffa  » constitue le principal sujet soulevé lors des campagnes de sensibilisation et dans les cercles de discussion qui ont lieu dans les écoles, lycées, et les espaces pour l’enfance et la jeunesse « .   Quant à Hamza un des enfants du sud, il a montré son désappointement lorsque son ami Néjib nous a parlé de son intention de ne pas rompre avec cette habitude mais il a vité déclaré à ce sujet ce qui suit,  maintenant je ne supporte plus son odeur même sa vue.   Peu d’années auparavant, l’un de mes copains accroc de la  » Naffa  » m’a convaincu d’essayer cette matière étrange qui dit -on augmente le degré d’intelligence et de la vivacité d’esprit. Mais les jours ont démontré le contraire puisque la réussite et la distinction sont l’apanage des personnes non consommatrices de la  » Naffa « . Tandis que la vivacité d’esprit des  » Naffafas  » ne dépasse pas celle des vieillards, ce qui influe négativement sur leur résultat. En plus, la plupart des personnes qui souffrent d’allergie et d’inflammation des voies respiratoires sont de grands consommateurs de la  » Naffa « .   Mais le plus étonnant dans tout cela, c’est lorsqu’on questionne nos vieux sur ce produit et on leur demande pourquoi le consomment ils, ces derniers insistent sur les multiples bienfaits qu’elle procure aux personnes de leur âge. Elle les aide à éviter et à calmer, par exemple, les douleurs de la sinusite.   Notre interviewé reprend : » les enfants à Ben Guerdane, spécialement ceux qui ont interrompu leur scolarité, consomment la  » Naffa  » d’une manière exagérée. De même que les enfants dans les écoles des cycles, primaire, moyen et même secondaire sont influencés par ces habitudes puisque la  » Naffa   « ,  fortement consommée dans les rangs des parents, adultes, vieillards et jeunes à l’instar de la cigarette, est devenue un moyen d’affirmation de soi et d’information pour autrui que son consommateur rejoint le cercle des adultes et doit être respecté, au point que la mère quand elle frappe son enfant est grondée par sa voisine qui lui dit  » Ton fils a sa  » saurra  » (paquet de  » Naffa « ) et tu continues à le frapper ! ! !   Ceci a convaincu les jeunes et les enfants à se tourner vers la  » Naffa  » tant qu’elle leur donne l’occasion d’être reconnus comme adultes, maître de leur décision.   Provisions  » Oula  » pour les étudiants  » Naffafas «    Comme il est un grand habitué de la  » Naffa  » je l’ai questionné sur la façon de s’en approvisionner surtout qu’il rentre rarement chez lui.   Néjib déclare qu’il profite de chaque retour chez lui  » pour ramener sa Oula  » soit un sceau d’une contenance de 5 litres plein de  » Naffa  » prête à la consommation. Néjib précise aussi :   » lorsque j’entame la moitié du sceau et la date du retour à ma ville natale est encore lointaine, je téléphone à ma famille qui m’envoie ma  » Oula  » soit par l’intermédiaire de chauffeurs de voitures de louage, de voisins ou de proches qui montent vers la capitale.  »   Il ajoute :  » il est arrivé lorsque je suis à la capitale de voir mes approvisionnements interrompus, pendant deux semaines, j’ai eu alors recours à la cigarette, mais mes nerfs sont restés tendus jusqu’à l’arrivée de ces approvisionnements qui m’ont permis de retrouver mon équilibre habituel.   » Il réplique  » : dans les moments où la  » Naffa  » me manquait, j’ai pensé à la fabriquer moi-même surtout que cela ne demande pas plus que brûler le bois d’oliviers dit  » Ramth « , sasser ses cendres, moudre des feuilles sèches de la plante du tabac, prendre une dose de la poudre obtenue à laquelle on ajoute le double des cendres et amalgamer l’ensemble avec de l’eau comme la  » Bessissa « . Ainsi, elle sera prête à la consommation.   Enfin notre ami Néjib nous a régalé d’un poème qui commence comme suit :  » je me suis envoyé une pincée de  » Naffa  » suivie d’une cigarette, le cœur s’est altéré et la dentition a jauni « .    » Oula  » pour l’étranger   Malgré qu’il s’agisse d’une tradition désuète, les gens du sud résidant à l’étranger s’approvisionnent de la  » Naffa  » chaque fois qu’ils retournent au pays. Les familles s’arrangent également par divers moyens à envoyer à leurs fils à l’étranger des quantités de  » Naffa « . La question inquiétante qui se pose est la suivante : Pourquoi ces gens-  là s’accrochent- ils à cette vieille habitude malgré le progrès que nous avons enregistré dans tous les domaines en particulier celui de la médecine ?   (Source : « Le Temps » du 23 juillet 2006)


Mariah Carey fait un tabac à Tunis

 
Associated Press, le 23.07.06 à 16h56  TUNIS (AP) — Pour son retour sur scène après une éclipse de trois ans, la star américaine Mariah Carey a offert un concert qui a attiré la foule des grands jours samedi soir à Tunis, au stade olympique d’El Menzah.   Bravant la canicule, des jeunes ont déferlé dès l’après-midi vers le stade, canalisées par plus de 3.000 agents de sécurité. Outre les fans tunisiens, des admirateurs de la chanteuse étaient venus de plusieurs pays européens, notamment de France, d’Italie, d’Angleterre et d’Allemagne.   La diva américaine aux 160 millions de disques vendus de par le monde s’en est donnée à coeur joie pour enflammer ses fans. Pendant une heure et demie, Mariah Carey a enchaîné ses plus grands succès dont « It’s like that », « My All », « Fantasy », en passant par « Always be my baby », et a interprété nombre de titres de son dernier album « The emancipation of Mimi ».   Ravie par l’ambiance, la star lançait entre deux chansons: « I’m very happy in Tunisia, I love you », adressant des remerciements chaleureux au peuple tunisien et à la première dame de Tunisie Leïla Ben Ali, qui préside une association caritative pour l’emploi des handicapés, sachant qu’une partie des recettes de ses concerts à Tunis sera versée à plusieurs associations.   La soirée se terminait peu après minuit sur une note plutôt romantique avec « Don’t forget about us », « Vision of love », « Without You » et « We Belong Together ».   « C’était fantastique », a lancé Caroline Cosgroue, une Anglaise qui avait tenu à prolonger ses vacances en Tunisie avec son mari et ses deux filles pour voir sa « chanteuse préférée ».   Mariah Carey doit donner un deuxième concert lundi dans le même stade, en prélude à une tournée estivale qui la conduira dans 30 villes des Etats-Unis et du Canada.   Associated Press


Evenement Premier gala de Mariah Carey au Stade Olympique d’El Menzah De haute facture

 
 La Presse — Oui, la Tunisie sait mettre les petits plats dans les grands quand il s’agit d’accueillir les plus grosses pointures du showbiz mondial sur sa modeste superficie faite pour des pas de géants. Mariah Carey, la superstar américaine, a signé hier soir son come-back au Stade Olympique d’El Menzah. Un show de haute facture.   Qu’est devenu le Stade olympique d’El Menzah avec 100 tonnes de matériel plus tard, une semaine de grands moyens déployés pour une scène de 70 mètres de long, 200 projecteurs et 6 écrans géants?   Tout simplement un endroit digne des plus grands shows de ce monde avec des sonos qui bombent un torse si puissant qu’il est prêt à lâcher 85 heureux décibels. De la musique plein les oreilles, plein les yeux et plein le cœur. Et pas n’importe quels décibels s’il vous plaît ! Il s’agit de la voix hypersensuelle d’une diva à cinq octaves.   Avec 160 millions de disques vendus dans le monde, on se passera du CV. On se passera de tout pour vivre des moments magiques comme surent les vivre les Tunisiens ! Et pour cause ! L’une des plus grandes stars du monde chantait pour eux ! Les invitait à un fabuleux voyage !  Et le voyage, le public l’a effectué  de toute la République afin d’assister à ce mégashow organisé par Interval Events.   Dès le début de l’après-midi, à l’ouverture des portes (à 17h00 exactement), le public était là. A 21h00, les gradins et les parterres devant la scène étaient à moitié pleins et la foule faisait encore la file dehors ! Il y avait du monde au balcon avec une distribution intelligente des agents de sécurité. Un public bourré de bonne humeur, prêt à faire la fête.   Un public composé essentiellement de jeunes, de jeunes couples, mais aussi de familles entières. On a même vu quelques seniors dans les gradins. On comptait également une centaine de journalistes étrangers pour couvrir ce spectacle dont les recettes seront reversées à des associations de bienfaisance.   22h40 : extinction des feux. Le Stade olympique d’El Menzah baignait dans une nuit de fête, il n’y avait plus que les flashes qui crépitaient et les écrans de portables. Le grand show a commencé dans une immense ovation et la voix de la superstar entonnait, emportant sur son passage les cris les plus fous. «Hello Tunisia !», cria-t-elle et le public frémit d’une seule onde. Mariah Carey est là en chair et en os dans une sulfureuse tenue d’été. Plus personne ne tenait plus sur les gradins dès l’entrée fracassante de la chanteuse à 5 octaves qu’elle servait généreusement aux Tunisiens.   Sensuelle, extraordinairement à l’aise sur scène, Mariah Carey semble avoir retrouvé sa forme au Stade Olympique d’El Menzah. Et puis quel punch ! Une artiste qui a du don, de la voix et du «gabarit», avec un public qui fredonnait les plus beaux tubes de la star. Un moment historique pour un public qui «le vaut bien». Un public qu’on verra aussi bien applaudir un spectacle de «Tarab». Car c’est cela qu’on a constaté hier soir au Stade Olympique d’El Menzah : un public tunisien qui porte toujours ses 3.000 ans d’ouverture sur le monde. «I Love You», lui dit Mariah Carey.   Salem TRABELSI   (Source : « La Presse » du 23 juillet 2006)


Obsèques de Midani Ben Salah

Une figure marquante de la scène culturelle tunisienne

 
• Le défunt avait adhéré au projet du Changement à travers sa production intellectuelle et son action sur le terrain   Les obsèques de l’homme de lettres et poète tunisien Midani Ben Salah, décédé vendredi, à l’âge de 77 ans, ont eu lieu hier au cimetière de Sidi Ben Ferjallah à Nefta.   Dans le cadre de l’attention particulière accordée par le Président Zine El Abidine Ben Ali aux hommes de lettres et aux créateurs, M. Mohamed El Aziz Ben Achour, ministre de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine, a prononcé l’oraison funèbre dans laquelle il a mis en valeur les qualités et vertus du défunt qui était l’une des figures marquantes de la scène culturelle tunisienne dans le domaine de la poésie.   Le ministre a passé en revue le parcours militant et culturel du poète disparu, mettant l’accent sur sa contribution, dès son jeune âge, à la création de nombreuses associations et organisations nationales où il  a assumé plusieurs fonctions, dont notamment la présidence de l’Union des écrivains tunisiens.   Il était également membre de la Chambre des Conseillers. Le poète disparu a contribué à l’enrichissement du mouvement culturel en Tunisie et à l’étranger et avait représenté la Tunisie dans les instances internationales.   Il a publié plusieurs ouvrages et recueils de poèmes dont Kirtou ommi, Ellil wa ettarik  et Tounes al icha’a ala darb ettaghyir.   Le ministre a ajouté que le défunt avait adhéré au projet du Changement à travers sa production intellectuelle et son action sur le terrain dans les domaines de la culture et de la création.   Le Président Zine El Abidine Ben Ali lui avait décerné les insignes de l’Ordre de la République, les insignes de grand cordon de l’Ordre du mérite culturel en 1999, le Prix national des lettres et des sciences humaines en 2002 et le Prix 7-Novembre de la création au titre de l’année 2004.   Le Chef de l’Etat a ordonné au ministère de la Culture et de la Sauvegarde du patrimoine de créer une bibliothèque à Nefta portant le nom du défunt Midani Ben Salah, pour y déposer le fonds d’ouvrages et de documents que le disparu avait offerts à sa ville natale.   Le ministre a présenté, à cette occasion, les condoléances du Président Zine El Abidine Ben Ali et ses sentiments de compassion à la famille du défunt. Plusieurs personnalités du monde de la culture et de la littérature, ainsi que des cadres régionaux, ont assisté à la cérémonie des obsèques.   (Source : « La Presse » du 23 juillet 2006)
 


Nouvelles révélations sur les sévices infligés aux détenus des prisons américaines en Irak

 
 
 Les prisonniers détenus par les forces américaines en Irak ont continué d’être torturés de façon systématique et autorisée après le scandale d’Abou Ghraib, en 2004, dénonce l’organisation de défense des droits humains Human Rights Watch (HRW).   Dans un rapport de 53 pages rendu public dimanche 23 juillet, intitulé No blood, no foul : soldiers’s accounts of detainee abuse in Iraq (« Pas de sang, pas de bavure : récits de soldats sur les sévices infligés aux détenus en Irak ») et  fondé sur des témoignages « de première main » recueillies par HRW auprès de « membres du personnel militaire américain », l’organisation évoque les sévices auxquels « ont été régulièrement soumis » les détenus « aux mains des Etats-Unis en Irak », entre 2003 et 2005.   La torture était, selon John Sifton, auteur du rapport, « une pratique bien établie et apparemment autorisée dans les procédures de détention et d’interrogatoires » américaines en Irak.   Outre les témoignages de soldats américains, HRW affirme avoir fondé son rapport sur « des memorandums et des déclarations faites sous serment qui proviennent de dossiers classifiés ». Les victimes, notamment les détenus de Camp Nama, une « installation interdite d’accès près de l’aéroport de Bagdad », n’étaient pas enregistrées auprès du Comité international de la Croix-rouge, constituant une violation du droit international.   « IL EST TEMPS QU’ILS RENDENT DES COMPTES »   Les sévices en question se traduisaient par de multiples « techniques brutales autorisées par le commandement militaire » et même requises par la hiérarchie pour obtenir du renseignement. Les détenus étaient soumis à « de violents passages à tabac », l’obligation de « demeurer dans de positions pénibles », la privation de sommeil « pendant de longues périodes, l’exposition à « des températures froides ou chaudes extrêmes ».   Un interrogateur de Camp Nama a confié à HRW que les responsables « pensaient que c’était leur boulot et que c’était ce qu’ils devaient faire à chaque fois ».   « Ces témoignages contredisent les affirmations du gouvernement américain selon lesquelles la torture et les sévices en Irak n’étaient pas autorisés et constituaient des exceptions », souligne John Sifton.   La publication de ce rapport fait l’effet d’un pavé dans la mare alors que l' »administration Bush et les dirigeants du Congrès mènent un débat passionné sur l’applicabilité des conventions de Genève ». « Il est clair que les dirigeants sont responsables des exactions commises en Irak », accuse John Sifton, dont l’organisation exige qu’une commission indépendante ouvre une enquête sur l’ampleur des exactions commises. Pour M. Sifton, « il est temps qu’ils rendent des comptes ».   La Maison Blanche a annoncé, le 12 juillet, que George W. Bush avait annulé une directive présidentielle de février 2002, dans laquelle il ordonnait que les conventions de Genève ne soient pas appliquées aux prisonniers de la « guerre contre le terrorisme ».   En mai 2006, M. Bush avait déclaré que « la plus grosse erreur (…) du point de vue de l’implication » des Etats-Unis en Irak était les tortures commises dans la prison d’Abou Ghraib, révélées début 2004. Des photos publiées dans la presse avaient montré des prisonniers tentant de se protéger face à des chiens non muselés.   Avec AFP et Reuters   (Source : lemonde.fr, le 23 juillet 2006)

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