30 septembre 2007

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TUNISNEWS
8 ème année, N° 2686 du 30.09.2007

 archives : www.tunisnews.net

Abdallah Zouari: A. Jelassi n’a pu assister aux funérailles de son père

TUNISIA Watch »:Belhsan Trabelsi lance une nouvelle raffinerie de sucre à Bizerte TUNISIA Watch »:Radio Zitouna : Un modèle d’affairisme religieux

TUNISIA Watch »:Deux nouveaux journaux d’expression française attendus en Tunisie

Le Temps:Précisions sur l’état de santé de Maya Jeribi et Néjib Chebbi

Le Temps:Cela se passe dans un lycée:Une élève passe à tabac son enseignante ! La Presse: Forum du PSL sur la réforme politique en Tunisie LeMonde.fr: Pierre Pasqua, le fils de l’ancien ministre de l’intérieur, de retour à Paris Le Temps: Larbi Chouikha, enseignant-chercheur à l’IPSI, militant de la LTDH : « Le débat d’idées s’appauvrit »… Houcine Ghali: de quel ramadan parlez – vous ? Al Irada: Les recommandations du rapport « avicenne »


 

 

A. Jelassi n’a pu assister aux funérailles de son père

 

Au nom de Dieu le Très miséricordieux, le Tout Miséricordieux

 

[..]

 

Comme il fallait s’y attendre, Abdelhamid n’a pas été autorisé à assister aux funérailles de son père [..] La commune de Bouhabib est une commune agricole. Elle n’a connu une telle affluence, notamment de jeunes, qu’à deux occasions : la première fois en 1990, lors du mariage d’Abdelhamid, la seconde, le 17 Ramadhan 1228 (29 septembre 2007) à l’occasion de l’enterrement du père d’Abdelhamid.

La prière a été introduite par le Cheikh Sahbi Atig. Lassaad Jouhri, Ajmi Lourimi étaient présents […]

 

Abdallah Zouari

 

(traduction d’extraits ni revue ni corrigée par l’auteur de la version originale, LT)


 

Belhsan Trabelsi lance une nouvelle raffinerie de sucre à Bizerte

L’homme d’affaire Tunisien Belhsan Trabelsi, beau frère du président Ben Ali vient d’annoncer la création d’une nouvelle raffinerie de sucre en Tunisie. La nouvelle raffinerie qui sera installé dans la zone off shore de Bizerte est destinée à l’exportation avec un capital de 16 millions d’euro (28 MDT) avec la participation de Lotfi Abdennadher. Lotfi Abdennadher est à la tête d’un groupe de 12 entreprises en voie de devenir un holding générant avec un chiffre d’affaires de 180 MDT et employant 1500 salariés. Parmi les nom les plus connu du groupe SOMOCER, ABC, AGROMED (Mamie nova), AGRIMED et SANIMED La consommation du sucre en Tunisie connaît une grande augmentation dont l’ancienne et unique raffinerie située à Beja ne parvient plus à assumer ce qui fait que la Tunisie recours à l’exportation pour la grande partie de sa consommation dans la matière. Avec 320 000 tonnes importées par an, il s’agit du 3ème poste d’importation (période 1997-2005), dont 180 000 tonnes de sucre blanc et 140 000 tonnes de sucre brut. La Tunisie a en effet arrêté la production de betteraves à sucre en 2000, par manque de rentabilité. La nouvelle raffinerie déclarée réservée à l’exportation sera ainsi destinée plutôt à subvenir aux besoins du marché local en premier lieu et avantagé par sa proximité pour devenir son principal fournisseur. (Source: le blog « TUNISIA Watch » de Mokhtar Yahyaoui, le 29/09/2007) Lien: http://tunisiawatch.rsfblog.org/archive/2007/09/29/belhsan-trabelsi-lance-une-nouvelle-raffinerie-de-sucre-a-bi.html  


Radio Zitouna : Un modèle d’affairisme religieux

 Dans sa repense à la question posée par la journaliste du Magazine Réalités, le nouveau directeur de la nouvelle station radio privé Zitouna Fm disait « Ce que je peux dire, c’est que la station ne vivra pas de publicité comme beaucoup de stations privées. L’instigateur du projet a déboursé plus de 900.000 dinars de sa poche et il l’a fait uniquement dans le but de faire une bonne action. » Cette repense n’aurait soulevé aucun inconvénient s’il s’agissait d’une action caritative dans les normes que la loi a prévue. Il y a plusieurs façons dont on peut emprunter pour mener une bonne action ou pour la financer par son argent, des fondations, des association, des fonds d’aide et de soutien et même des donations sont connu partout dans le monde pour rependre à ce noble besoin qu’éprouvent certains généreusement, indépendamment de tout but lucratif pour soutenir des causes ou des thèmes qui leur tiennent particulièrement à cœur. Un ami expert en domaine financier me disait dernièrement « je donnerait tous mon savoir et mes titres si je trouvais quelqu’un qui peut m’expliquer le modèle économique sur lequel cette radio a été fondée ». d’après l’annonce légale parue dans les journaux, Radio Zitouna à été crée sous forme de société à responsabilité limité (SARL), un chois qui fait d’elle une entreprise commerciale par la forme indépendamment de la nature du domaine d’activités dont ses promoteurs comptent s’investir. Dans notre cas comme le définit bien son directeur « Cette radio a été créée dans le but de diffuser le Coran, de le vulgariser afin de le rendre accessible à tous à travers ses émissions et d’éclairer les gens sur l’Islam avec des hadiths du prophète et des petites anecdotes historiques. Un autre but est à signaler et il n’est pas des moindres, c’est apprendre aux jeunes à psalmodier le Coran et leur donner une culture arabo-musulmane qui s’est effacée, aujourd’hui, au profit d’une culture occidentalisée. » On voit mal d’où va provenir le produit financier de l’investissement qui va permettre à l’entreprise de fonctionner et de subvenir au moins aux besoin de sa gestion. Et pourquoi a-t-on choisi la forme d’une entreprise commerciale pour mettre sur pieds un projet dont les buts manifestes semblent être uniquement religieux et culturels. Sur le plan strictement légal, n’est-il pas légitime de se demander si les statuts d’une telle société sont conformes avec la législation en vigueur dans notre pays. Par la contradiction entre sa forme et son objet, cette entreprise c’est mis dés sa création dans une situation dont je ne pense pas qu’il y ait un seul juriste prêt à cautionner la légalité. De plus l’objet de cette entreprise concerne l’exploitation d’un domaine soumis à autorisation que seul l’Etat peut accorder. Comment un Etat moderne et un gouvernement, qui prétend agir selon la loi et dans les limites et les normes de la légalité, peut accorder une autorisation pour « diffuser le Coran et le vulgariser » à une entreprise commerciale privé ? En fait ce qui intrigue le plus n’est pas le modèle économique dans lequel s’inscrit cette entreprise de radio que cinq partis politique lui ont apportés leur soutient mais le modèle politique de pouvoir vers lequel est entrain d’évoluer notre Etat indépendant caractérisé par le retours du syndrome beylical despotique réactionnaire ou le loi est en train de s’effacer complètement devant le fait princier. En fait comme disait son directeur « Sa création a pour but de montrer aux gens que les idées extrémistes représentent une menace pour le monde entier. Il faut éclairer les gens qui accusent l’Islam d’être une religion meurtrière, contrairement à sa véritable vocation. Notre radio, à travers ses émissions, fera reculer les esprits enflammés et donnera une vision pacifiste de notre culte. » Cela n’a rien de Politique c’est un modèle d’affairisme religieux dans un pays aux croisés des chemins. Yahyaoui Mokhtar – Tunis 30 09 2007 (Source: le blog « TUNISIA Watch » de Mokhtar Yahyaoui, le 30 septembre 2007) Lien: http://tunisiawatch.rsfblog.org/archive/2007/09/30/radio-zitouna-un-modele-d-affairisme-religieux.html


Deux nouveaux journaux d’expression française attendus en Tunisie

Deux nouveaux titres sont attendus dans le monde des médias tunisiens. La première publication concerne l’Expression, un hebdomadaire d’information générale de langue française qui a été annoncé auparavant prêt à la publication en début de l’été, un parution annulé en dernière moment sans explication alors que le premier numéro été fin prêt à la publication. L’Expression que dirigera par le journaliste Ridha Kéfi ancien correspondant du journal jeune Afrique en Tunisie sera publié par DEFI SARL, société d’édition, de diffusion et de gestion des médias, partenaire du groupe de presse indépendant ASSABAH, qui publie, Assabah, depuis 1951, et Le Temps, depuis 1975, ainsi que deux hebdomadaires, Al Ousboui et Sabah Al-Khair La date de parution du premier numéro de L’Expression est prévue le 19 octobre 2007. Le second titre attendu devra être le premier quotidien économique publié en Tunisie. Le nouveau journal « l’Expert » sera publié par le propriétaire de l’hebdomadaire économique du même nom. Il s’agit d’un journal économique de langue française dont la parution semble aussi annoncée dans la foulé des commémorations du 20ème anniversaire de l’installation du président Ben Ali au pouvoir le 7 novembre prochain. (Source: le blog « TUNISIA Watch » de Mokhtar Yahyaoui, le 28 septembre 2007)

Lien: http://tunisiawatch.rsfblog.org/archive/2007/09/29/deux-nouveaux-journaux-d-expression-francaise-attendus-en-tu.html


Précisions sur l’état de santé de Maya Jeribi et Néjib Chebbi

Voici le communiqué médical signé Dr. Fethi Touzri faisant état du bulletin de santé de Mme Maya Jeribi, secrétaire générale du PDP et de Me Néjib Chebbi, directeur du journal  » Al Mawquef  » au huitième jour de la grève de la faim, qu’ils observent en réaction à la sommation signifiée, au PDP sur jugement, du propriétaire du local de quitter les lieux. COMMUNIQUE MEDICAL La secrétaire générale du parti démocratique progressiste Maya Jeribi et le directeur du journal  » Al Mawquef  » Néjib Chebbi ont entamé une grève de la faim à partir du 20 septembre 2007. Au huitième jour de la grève de la faim, la situation de santé des deux grévistes commence à montrer des signes d’inquiétude et de préoccupation. Me Néjib Chebbi L’état de santé de Me Chebbi au huitième jour de grève de la faim reste stable, mais appelle à la vigilance étant donné l’âge et les antécédents cardiovasculaires. A ce jour, la perte de poids est estimée à six kg, on assiste à une baisse de la pression artérielle et un état asthénique. Les examens biologiques pratiqués le 26-9-2007 ne montrent pas actuellement d’anomalies particulières. Mme Maya Jeribi L’état de santé de Mme Maya Jeribi est en revanche beaucoup plus préoccupant et commence d’ores et déjà à montrer des signes pouvant avoir des conséquences. La perte de poids est de deux kilos mais le poids du départ 48 kg est très significatif sur les risques encourus. On assiste dans le cas Mme Jeribi à une altération de l’état général inhabituelle à ce stade d’une grève de la faim, la fatigue et l’asthénie sont de grande ampleur ; il existe des signes cognitifs soft en particulier des troubles de la concentration et de l’attention. On relève aussi des problèmes digestifs et des douleurs localisées. Mais le plus inquiétant est une hypokaliémie (chute du taux de potassium dans le sang) d’installation rapide et qui nécessite des explorations complémentaires. L’état de santé de Mme Jeribi est extrêmement préoccupant et nécessite une grande vigilance médicale Dr. Fethi Touzri (Source: « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 30 septembre 2007)


Cela se passe dans un lycée

Une élève passe à tabac son enseignante !

 

On n’a pas cessé d’attirer l’attention de qui de droit sur le phénomène galopant de la violence gangrénant désormais nos jeunes, aussi bien les garçons que les filles, et se répercutant jusque dans les salles de classe.

 

La tendance générale de l’administration à contenir les dépassements de certains élèves, à les étouffer pour ne pas créer de vagues autour de leur lycée n’a fait qu’encourager les fautifs (ves) à aller de l’avant assurés(es) de l’impunité ou à défaut d’une remontrance clémente …pour la forme histoire de ménager le chou et la chèvre !

 

Nous ne sommes qu’à la deuxième semaine de l’année scolaire et déjà une agression d’une enseignante en pleine classe par l’une de ses élèves SVP.

 

Le vendredi 28 septembre 2007, au lycée Béchir Nebhani d’Hammam-Lif, l’enseignante dispensait son cours à ses élèves de la classe terminale (des futurs bacheliers). Du fond de la salle, une fille chahutait et ne manifestait aucun intérêt à la matière. La prof lui enjoignit à maintes reprises de se taire et de laisser ses camarades comprendre la leçon. En désespoir de cause, elle la menaça d’expulsion si elle perdure dans ses enfantillages perturbateurs. Mal lui en prit ; car d’après le témoignage de l’enseignante en pleurs : « la fille s’est levée de sa place administrant au passage une gifle retentissante sur la joue gauche du prof, un violent coup de pied au niveau de la cuisse, l’empoignant par les épaules et la secouant énergiquement plusieurs fois contre le mur occasionnant une contusion étendue de l’épaule et un hématome du cuir chevelu suite au heurt de la tête de l’enseignante contre le dit mur. » Et la pauvre ne dut son salut qu’à l’intervention musclée des autres élèves qui accoururent à la rescousse et réussirent à arracher enfin la victime dans un piteux état, à la sauver des poignes déchainées de la future bachelière.

 

L’enseignante se traina tant bien que mal au poste de police pour déposer une plainte en bonne et due forme. Le directeur régional de l’enseignement fut de suite informé de la lâche et non moins inadmissible agression dont fut victime l’enseignante.

 

Mohamed Sahbi RAMMAH

 

(Source: “Le Temps” (Quotidien – Tunis), le 30 septembre 2007)

 


 

Mondher Thabet évoque « la nécessité de faire preuve de cohésion autour de la personne du Chef de l’Etat pour lutter contre les tentatives d’ingérence étrangère » !!!!!

Forum du PSL sur la réforme politique en Tunisie

 

Le forum du Parti social libéral (PSL) a organisé, vendredi 28 septembre, à Tunis, un débat sur l’évolution du régime politique en Tunisie.

 

M. Mondher Thabet, secrétaire général du PSL, a mis en exergue les réformes initiées par le Président Zine El Abidine Ben Ali sur la base du consensus national et de la Déclaration du 7-Novembre, relevant que le consensus a constitué un dénominateur commun aux différentes composantes de la scène politique nationale. Il a souligné la nécessité pour tous les partis politiques de rénover et de promouvoir le consensus afin de sauvegarder ce qui a déjà été réalisé et d’élargir le cercle des réformes.

 

D’autre part, il a réaffirmé la nécessité de faire preuve de cohésion autour de la personne du Chef de l’Etat pour lutter contre les tentatives d’ingérence étrangère, appelant à établir un partenariat actif à même de renforcer le consensus national.

 

M. Thabet a souligné la nécessité d’un partenariat effectif à même de conforter la concorde nationale et d’entreprendre une action politique réfléchie qui œuvre à la promotion de la réalité dans le cadre d’une interaction entre les principaux protagonistes de la vie nationale.

 

Lors du débat, les intervenants ont analysé l’action des partis politiques, faisant observer que les partis sont appelés à revoir leurs méthodes d’action afin de consolider la contribution des différentes composantes de la société civile à la sauvegarde des réalisations et acquis engrangés par la Tunisie au cours des deux dernières décennies.

 

(Source : « La Presse » (Quotidien gouvernemental – Tunis), le 30 septembre 2007)

 


 

Pierre Pasqua, le fils de l’ancien ministre de l’intérieur, de retour à Paris

 

Pierre Pasqua, fils de l’ancien ministre de l’intérieur, sous le coup d’un mandat d’arrêt international, est arrivé, vendredi 28 septembre dans la matinée, venant de Tunisie, à Paris où il a été pris en charge par les policiers et conduit au palais de justice de Paris. Il a été laissé libre et placé sous contrôle judiciaire, a-t-on appris de source proche du dossier.

 

Pierre Pasqua négociait son retour en France, notamment pour déterminer s’il serait incarcéré ou non, afin de comparaître devant la justice. « Que mon fils veuille se présenter devant la justice, cela me paraît tout à fait logique et normal », a déclaré, mardi 25 septembre, Charles Pasqua sur RTL. « Il vit en Tunisie depuis sept ans, il ne s’est pas enfui en Tunisie », a assuré l’ancien ministre, ajoutant que son fils avait « demandé à plusieurs reprises à être entendu par la justice ».

 

Pierre Pasqua est poursuivi dans une affaire de pots-de-vin extorqués à la société Alstom en 1994, dont le but ultime, selon l’accusation, était le financement occulte des activités politiques de son père. Le fils de l’ancien ministre avait été jugé en son absence par le tribunal correctionnel de Paris, puis relaxé pour ces faits en mars 2006. Le parquet de Paris a fait appel de cette relaxe et l’audience devant la cour d’appel a été fixée au 4 octobre.

 

DÉTOURNEMENTS DE FONDS

 

Par ailleurs, plusieurs proches de Charles Pasqua et de son fils ont été renvoyés en correctionnelle en août 2006 par le juge Philippe Courroye, dans une affaire de détournements de fonds commis entre 1993 et 1995 au préjudice de la Sofremi, une société dépendant du ministère de l’intérieur. Cette affaire doit être jugée à partir du 8 octobre devant le tribunal correctionnel de Paris, soit quelques jours après celle d’Alstom.

 

Outre Pierre Pasqua, trois hommes d’affaires – le Français Pierre Falcone et les Libanais Iskandar et Akram Safa – ainsi que l’ancien directeur financier de la Sofremi, Nicolas Maroslavac, figurent parmi les prévenus. M. Falcone, qui jouit d’une immunité diplomatique liée à son statut de représentant permanent de l’Angola à l’Unesco, et le fils Pasqua, en fuite en Tunisie au moment où a été prononcé ce renvoi, sont visés par des mandats d’arrêt internationaux, tout comme les frères Safa.

 

Charles Pasqua n’est pas concerné par l’ordonnance de renvoi du juge Philippe Courroye, qui s’est dessaisi au profit de la Cour de justice de la République (CJR), seule juridiction habilitée à enquêter et à juger des délits commis par un ministre dans l’exercice de ses fonctions. L’ancien ministre est mis en examen par les magistrats de la CJR dans cette affaire depuis octobre 2004.

 

(Source : le site  « LEMONDE.FR » avec AFP le 28 septembre 2007)   


 

 

Larbi Chouikha, enseignant-chercheur à l’IPSI, militant de la LTDH :

« Le débat d’idées s’appauvrit »…

 

A l’occasion de la rentrée politique nous avons entamé une série d’interviews des personnalités politiques et des observateurs de la scène politique (le TEMPS du Lundi)

 

Aujourd’hui notre invité est Larbi Chouikha, enseignant-chercheur à l’Institut de Presse de Tunis depuis 1983 il s’est toujours investi pour la défense et la promotion de la liberté d’expression. Militant à la Ligue Tunisienne des Droits de l’Homme et viceprésident de sa section de Tunis-Banlieue Nord, militant à la section Tunisie d’Amnesty international, journaliste-chroniqueur à Attariq al jadid et collaborateur dans des publications scientifiques étrangères. M.Chouikha nous parle  ici de la rentrée politique , de l’opposition ,des réformes à entreprendre et d’autres questions. Interview.

 

 

Le Temps : Comment évaluez-vous la rentrée politique de cette année ?

 

Larbi Chouikha: Je ne sais trop ce que « rentrée politique » recouvre, ici. En tout cas, je constate que les années se succèdent et se ressemblent, et souvent, dans une morosité ambiante. On dirait que nous sommes condamnés à ne pas connaître d’évènements politiques majeurs faits d’enjeux électoraux, de rebondissements, de suspens, de compétitions… et surtout, quand des évènements surviennent – à l’instar de ceux qui se sont produits à la fin 2006 mais aussi, de bien d’autres…-, face à eux, nous sommes particulièrement désemparés pour en débattre entre nous parce que nous ignorons souvent tous les éléments qui les constituent et sommes parfois obligés de prêter l’oreille aux rumeurs les plus fantaisistes en l’absence de canaux de communication crédibles

 

 

 

. Comment expliquer cet état ?

 

Les raisons sont nombreuses et disparates : Tout d’abord, le contexte politique n’incite plus les individus à s’y investir. Le débat d’idées s’appauvrit de plus en plus et les partis politiques se débattent dans d’innombrables querelles intestines qui reflètent souvent la crise de crédibilité qui les frappe de plein fouet, alors que d’autres qui ont pignon sur rue sont mis en quarantaine. L’activité syndicale souffre aussi d’une grave désaffection dont les causes sont en grande partie imputables à la fois à la gestion syndicale et au contexte national. L’université tunisienne a perdu de son éclat de jadis, et de l’enthousiasme et de l’effervescence d’antan succède la démotivation et la routine d’aujourd’hui….

 

 

 

. A votre avis, quelles sont les causes de la faiblesse de l’opposition?

 

Tout d’abord, une précision d’ordre sémantique : Qu’entendons-nous par « opposition » ? Soit, des autorités de négation réellement autonomes qui disposent de moyens et de capacités à se déployer librement, à agir sur les évènements, à défier les pouvoirs en place, à éclairer les opinions,…,  soit, des formations clientélistes qui ne tirent leur existence et leur statut que par le profil qu’elles adoptent? En fait, ce qui m’afflige davantage c’est cette discrimination que j’observe dans les faits entre, citoyens qualifiés de « bons », et des citoyens qualifiés de « mauvais » …

 

Il faut donc préserver les valeurs liées à l’intérêt général du pays en évitant cette confusion entre, droits et gratifications, et admettre que les principes, dés lors qu’ils sont édictés, doivent s’appliquer à tous, sans exception aucune.

 

 

 

. D’après-vous, quelles sont les réformes à entreprendre pour assainir la situation politique?

 

Elles sont nombreuses et touchent tous les domaines. Mais tout d’abord, il faut réhabiliter la confiance entre nous – sans exception – en nous débarrassant des sentiments de méfiance et d’appréhension qui imprégnèrent souvent les rapports entre les acteurs politiques de tous bords et en apprenant à cohabiter avec nos différences, voire même nos divergences mais dans le respect scrupuleux de chacun. Nous avons accumulé à travers notre longue histoire séculaire, d’importants acquis faits de réalisations, dexpériences, de conditions,… qui ont enfanté autant de valeurs dans lesquelles nous nous abreuvons tous : la raison, la tolérance, l’esprit d’ouverture, le bon sens, le bon discernement,… sont des vertus partagées par tous mais qui ne peuvent se déployer et s’éclore en toute liberté en l’absence de conditions propices. Et dans cet ordre d’idées, je reste persuadé que la persistance du blocage se répercutent sur le débat public, sur les rapports gouvernants-gouvernés, et je sais que ce sentiment est partagé par des franges de l’élite dirigeante. A titre comparatif, il est frustrant de constater que, les élites des pays de la région suivaient avec intérêt les prémices de l’ouverture politique en Tunisie avec l’avènement des premiers partis d’opposition, elles nous enviaient même pour la liberté de ton et de défiance dont faisaient preuves certains de nos titres, disparus depuis, alors qu’aujourd’hui, nous soyons tous acculés à examiner leurs scrutins électoraux, à analyser leurs évolutions politiques, à suivre les prestations des leaders de leur opposition et les réponses de leurs dirigeants politiques par le truchement de leurs chaînes satellitaires de télévision, à jauger l’état de leur liberté de la presse à travers leurs titres, quand ils nous parviennent… Pourtant, la situation économique et sociale dans notre pays n’est pas si défavorable comparativement à celle qui prévaut dans ces pays, L’Etat dispose d’appareils et d’institutions bien ancrés dans la société et il n’existe pas à ma connaissance de menaces pesantes sur la sécurité de notre pays et de nos institutions et le tissu social, ethnique, brille par une certaine cohésion. En conséquence, ce qui manque aujourd’hui, c’est la réhabilitation de la confiance en soi et entre nous, en vue de permettre aux Tunisiens d’agir en citoyens libres et responsables.

 

 

 

. En conséquence, que proposez-vous ?

 

S’il existe une réelle et ferme volonté politique de créer un nouvel élan dans le pays, trois mesures urgentes méritent à mon sens d’être impulsées aussitôt :

 

Tout d’abord, à propos du dossier de la LTDH, il convient d’admettre que la persistance de l’état de pourrissement dans lequel se trouve enlisée la Ligue, aujourd’hui, n’est de l’intérêt de personne, y compris des irréductibles de part et d’autres. Il importe donc de faire appel à l’intelligence et à la raison pour trouver coûte que coûte une solution à ce dossier. Pour ma part, un premier pas pourrait déjà être franchi en permettant à ses adhérents tous confondus de se réunir – en toute quiétude et sans entrave – dans ses locaux en vue de débattre librement de toutes les questions jugées épineuses.

 

Ensuite, il importe de donner une grande impulsion au secteur des médias en stimulant davantage toutes les initiatives et en encourageant la saine compétition entre elles. Pour ma part, à propos de l’autorisation de publication telle qu’elle est énoncée dans l’article 13 du Code de la Presse, je proposerais la suppression pure et simple de la procédure administrative du récépissé telle qu’elle est en usage actuellement, en s’en remettant effectivement au régime déclaratif. Pour ce qui est du secteur de l’audiovisuel, il est primordial qu’une instance de régulation – autonome et crédible – y voie le jour afin d’apporter plus de transparence, de justice et d’égalité entre tous les citoyens

 

.Je persiste à croire que notre pays recèle autant d’atouts favorables pour l’impulsion d’une véritable transition démocratique pacifique, et que nous sommes plus à mêmes d’apporter un cinglant démenti à tous ceux, en Occident, qui doutent de la réussite dune expérience démocratique pluraliste en terre arabo musulmane !

 

 

 

. Comment évaluez-vous la formation des journalistes, aujourd’hui ?

 

Celle-ci est intimement liée aux conditions d’exercice du métier et du contexte général dans lequel cette profession se meut et se déploie. Vers la fin des années 1970, avec l’apparition des titres indépendants puis de ceux de l’opposition, les débats contradictoires dont ces publications s’en faisaient l’échos, avaient suscité des vocations parmi les étudiants qui ambitionnaient de devenir des journalistes talentueux – et d’ailleurs, plusieurs d’entre eux font carrière dans les grandes chaînes de télévision dans le monde -. Les formateurs à l’époque, s’imprégnaient largement de cette ambiance journalistique et politique marquée par l’audace et la liberté de ton, et pour illustrer leurs enseignements, ils recouraient souvent aux exemples tirés de la presse et ils conviaient même les auteurs dans leur cours pour aller au contact de ces étudiants. Il y a donc une interaction très prononcée entre les schémas qui président à la formation et l’environnement politique et journalistique dans lequel se déploie cette formation. Aujourd’hui, l’impression qui se dégage c’est que l’esprit critique s’est éteint et avec lui, l’imagination, l’émulation et la créativité.

 

Interview réalisée par

Néjib SASSI

 

(Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 24 septembre 2007)


 

DE QUEL RAMADAN PARLEZ – VOUS ?

Houcine Ghali, Genève

 

D’après la religion musulmane, le jeûne du mois de ramadan a été instauré pour rappeler aux croyants la souffrance des pauvres et ainsi leur venir en aide. C’est à dire que les riches et les nantis, ceux -là mêmes qui n’ont cessé à longueur d’années d’exploiter les pauvres par un salaire misérable et des conditions de travail exécrables vont finir par leur jeter quelques miettes suite à la faim qu’ ils ont eu durant ce mois d’abstinence.

 

Relevons d’abord qu’il est extraordinaire de constater que le dieu dont Mohamed est le prophète permet l’appauvrissement de la majorité des musulmans au profit d’une minorité de croyants par le jeu de l’exploitation, de l’instauration d’un système de classes archaïque et fortement réactionnaire et, pour faire passer cette amère pillule, il fait appel au jeûne de ramadan, comme unique remède à une injustice révoltante.

 

Cela fait belle lurette que le mois de ramadan est devenu un mois de fête et non d’abstinence. C’est le mois durant lequel les musulmans se gavent, s’empiffrent et mangent plus que le reste de la période de l’année. Ils multiplient les mets ( il y a des plats spécifiques pour le ramadan ), passent la nuit à se remplir de gâteaux et autres sucreries et produits laiteux et se réveillent avant le lever du soleil pour le « shour », c’est à dire le dernier bourrage d’estomac avant de s’endormir.

 

Durant le ramadan, l’horaire de travail se trouve aménagé par les pouvoirs publics eux-mêmes pour permettre aux croyants de faire la sieste et ne point  » sentir  » l’effet de la faim. Non seulement le rendement de tous les travailleurs diminuent d’au moins d’un tiers, ce qui est catastrophique pour des pays qui ont accumulé un retard gigantesque sur les nations développées et qui n’ont souvent pour capital que leur force de travail, mais ce changement de rythme dans la pratique de la vie quotidienne fausse totalement le sens du jeûne de ce mois appelé saint. Car, pour bien comprendre l’effet de la faim chez la majorité des musulmans et peut-être penser à les aider après, il faut d’abord ne rien changer à sa propre vie quotidienne et ne rien faire qui puisse altérer cette noble fin. C’est à dire qu’il faut se comporter de la même façon qu’avant le ramadan, travailler à plein temps, ne point faire de sieste et ne pas festoyer de l’ouverture du jeune jusqu’au  » shour « .

 

De toute façon, aider les pauvres et les affamés une fois par année, cette pratique musulmane dure maintenant depuis plus de treize siècles. Et pourtant le problème n’est guère résolu et on peut même constater qu’il y a encore plus de pauvres et plus d’affamés. Mao Tsé-toung a dit que lorsque quelqu’un rencontre un mendiant, il ne faut pas lui donner de quoi acheter un pain car le lendemain vous allez le trouver de nouveau devant vous à quémander de l’aide. Mais achetez-lui une canne à pêche, comme cela il va pêcher et se suffire de ses prises.

 

Comme la religion musulmane est devenue un élément idéologique important suite à l’émergence et puis à l’implantation des mouvements islamistes aux sein des sociétés arabes, les gouvernements en place participent à leur tour à faire de ramadan un mois de fête, de boulimique consommation, de tarawihs et de soirées ramadanesques où les séries,  » les mousalsalets « , les comédies et les divers navets sont servis à profusion dans les mas medias et notamment à la télévision.

 

Deux mois avant le début de ramadan, les pouvoirs publics annoncent l’approvisionnement du pays par des importations massives de viande, de lait, de pomme de terre, d’oeux et d’autres produits fortement utilisés durant les trente jours de jeûne.

 

Certains chefs d’Etat ont poussé la mascarade jusqu’à inviter à leur table quelques citoyens démunis, en signe de solidarité et de compassion! Hypocrite initiative puisque ces mêmes dirigeants maintiennent, par une politique qui privilégie la corruption et l’enrichissement d’une minorité de la société, une grande partie de leur peuple dans la misère, avec des salaires trop bas, un chômage fort important et des conditions de vie médiocre ( absence de liberté, répression, manque de démocratie et bannissement des droits humains ).

 

Seul Bourguiba a, pour une fois, été logique avec lui-même puisqu’il a demandé à son peuple, au début des années soixante, de ne plus jeûner durant le mois de ramadan, pour produire davantage et construire un avenir meilleur!


LES RECOMMANDATIONS DU RAPPORT « AVICENNE »

(Article paru dans Al Irada n°3, organe du Parti du Travail Patriotique et Démocratique. Traduit de l’arabe)

 Le 4 avril 2007, à la veille des élections en France, est paru , sous le titre le « rapport Avicenne », un rapport  rédigé  par un groupe d’experts, sous la direction du diplomate chevronné  Denis Bouchard. Ce rapport est destiné à réorienter la politique étrangère française dans la région qui s’étend  du Maroc  jusqu’à l’Afghanistan, considérée comme une région sensible et le théâtre d’une lutte entre « l’Orient et l’Occident » et  entre « les grandes puissances »  

Etant donné que le nouveau gouvernement français tient compte des recommandations de ce rapport, il est utile que l’opinion publique arabe et  les forces politiques progressistes en soient informées, afin  de mieux orienter   la lutte nationale et démocratique dans la région. En résumé, les recommandations  du rapport s’articulent autour   des points suivants :

Réactivation de la diplomatie française : le rapport appelle à définir une politique précise vis-à-vis  du Moyen-Orient,  des pays arabes et en particulier des pays du Maghreb. Pour cela  il  fait les propositions suivantes :

–         1) constituer une « cellule de réflexion et  de liaison »  spécialisée  dans le domaine affaires de l’Islam politique et  nommer  un diplomate de haut niveau   « conseiller  aux affaires islamiques »,  chargé des relations avec « les organisations islamiques officielles »  (Organisation du Congrès Islamique, OCI)  et officieuses, qui assistera  en observateur à leurs réunions ;   

–         2) coordonner  l’action gouvernementale en direction du Maghreb, prenant  en compte  la région en tant qu’entité unique, et financer des projets économiques dans le cadre maghrébin, en dépit  la paralysie du  projet d’«Union du Maghreb Arabe » ;

–         3) privilégier l’information et s’efforcer de diffuser le point de vue français  dans les média arabes, écrits et visuels, et  en particulier sur les chaînes satellitaires comme   Aljazeera et Alarabyya.

Une vision nouvelle des alliances : le rapport appelle  à appréhender les relations de la France avec « les forces vives » dans la région à travers :

1)      la création d’un pôle européen  rassemblant  les pays qui  ont des intérêts et une influence dans la région : l’Italie, l’Espagne, la Belgique, la Suède et la Norvège.

2)      la normalisation des relations avec les Etats-Unis, mises à mal  par l’occupation de l’Irak, parce que la France n’a « aucun intérêt à  l’isolement ou à un revers des Etats-Unis», mais  elle a intérêt à construire une « coopération » avec eux, comme c’est le cas sur le dossier libanais ou le dossier iranien ;

3)      la concertation avec la Russie, la Chine et l’Inde qui ont une influence dans la région : la Russie en Syrie et en Iran, la Chine et l’Inde dans « les pays du Golfe et même en Egypte, au Maghreb et au Soudan » ;

4)     le dialogue avec « le monde arabe et musulman », et en particulier l’Egypte, la Jordanie, l’Arabie Saoudite qu’on peut considérer comme des « partenaires  naturels  pour la résolution des crises graves dans la région », c’est-à-dire en Palestine, au Liban « où sont engagées » des forces françaises .

5)      « renforcer la coopération avec Israël » qui  s’est intensifiée au début des années 2003-2004, en particulier à la suite de la création  de la fondation France-Israël, composée d’hommes d’affaires et de politiciens qui ont du pouvoir et dont le but est de densifier la coopération dans tous domaines. Le rapport appelle à « poursuivre le rapprochement sur la base de « la sécurité d’Israël, le retrait total des territoires occupés en 1967 et la création d’un état palestinien indépendant ».

La prise en compte des « forces vives » : le rapport appelle le gouvernement français à reconsidérer ses relations exclusives avec les gouvernements et les milieux officiels, et à œuvrer  pour « influer » sur « les forces vives »,  à l’instar de la politique que mènent « bon nombre de (ses) partenaires européens  et américains » qui « entretiennent des relations avec les intellectuels et les mouvements politiques et sociaux  engagés dans la société civile » . Et en conséquence, il engage le gouvernement français à :

1)     renforcer les relations avec les composantes de la société civile et   la coopération entre « les associations locales et les organisations non gouvernementales » de part et d’autre de la Méditerranée en s’appuyant sur les compétences et les moyens des ambassades françaises ;

2)     Poursuivre le dialogue avec les régimes et  les encourager à construire  les fondements de « la bonne gouvernance »   et du respect des Droits de l’Homme  sans  faire un usage immodéré de l’exigence de démocratie qui irrite les dirigeants sans donner les résultats positifs escomptés.

3)     Engager le dialogue avec « les mouvements islamiques » selon des  pratiques  et des degrés divers, en étudiant  chaque cas séparément, en  évaluant  leur représentativité,   leur discours, et en particulier leur position au sujet de la violence, et leur relation avec les régimes en place (légalité ou non). Le rapport  préconise de s’engager dans « un dialogue critique » avec le Hezbollah et le Hamas,  le mouvement des  Frères Musulmans. Il envisage une action à trois niveaux :

                     3-1. le dialogue  « à  caractère technique » à travers les activités de coopération  que mènent « les collectivités locales françaises, des responsables syndicaux ou des organisations non gouvernementales et, dans une optique pragmatique,  il ne s’agirait de rien d’autre –dans le domaine politique- que d’un « signal » de  bonne volonté. Ce  niveau pourrait concerner la coopération avec des mouvements comme le Hezbollah et le Hamas.

                      3-2. le dialogue officieux, en marge des  séminaires et rencontres rassemblant   des personnalités  de divers horizons,  et dont « le contenu  politique  ne lierait pas les autorités » ; cela pourrait concerner   les courants islamiques  non reconnus comme les Frères Musulmans en Egypte.

                      3-3. le dialogue politique officiel « à Paris, ou dans la capitale concernée ou dans un lieu tiers », à un «  niveau subalterne ou responsable »,  « direct  ou via  des   intermédiaires,  « bilatéral » ou multilatéral ; cela  pourrait concerner  les partis islamistes reconnus, comme c’est le cas au Maroc, en Algérie, en Turquie, etc.

La contribution à la résolution des crises :

      1) en Palestine : la position française, axée sur  la solution de deux états, s’efforce de concilier l’accord de la Mecque, l‘initiative de paix arabe et les positions du « quartet ».

      2) au Liban : le rapport français préconise de nouveaux accords de Taëf et une nouvelle répartition du pouvoir entre les communautés (libanaises), ce qui  nécessite d’appuyer le rôle de l’Arabie Saoudite, d’engager  des consultations avec l’Iran,  de dialoguer avec le Hezbollah et d’entretenir un minimum de contact  avec la Syrie.

     3) en Irak : le rapport   qui admet la faiblesse de l’implication française et  l’impossibilité  d’influer sur le cours des évènements,   préconise de « maintenir des contacts avec toutes les forces politiques », de coopérer  avec le gouvernement d’occupation  dans le domaine de la « formation  des cadres militaires et civils ».

     4) en Iran : le rapport reconnaît  l’enracinement du pouvoir et appelle à ne pas s’engager dans des tentatives pour le renverser, à le considérer comme une puissance régionale avec laquelle il faut dialoguer. Il considère qu’une opération militaire contre l’Iran aurait des « effets désastreux », et il appelle à établir des relations avec « les éléments réformistes », comme Rafsandjani, Larijani et Velayati ». Et il  préconise le recours à  des « sanctions intelligentes »  pour empêcher l’Iran  d’accéder à l’arme atomique.

Lien: http://www.hezbelamal.org

 

 


 

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