22 juin 2006

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2222 du 22.06.2006

 archives : www.tunisnews.net


Luiza Toscane: La famille de Mohammed Abbou prise en otage Motion du conseil sectoriel commun de l’enseignement  supérieur Le Libre Tunisien : Edito –  Privilège peu flatteur Reuters: Mondial – La Tunisie vise l’exploit contre l’Ukraine Babnet : Audience TV (mai 2006) : Hannibal TV en tête à Sousse

Des organisations défendant la liberté d’expression et de journalistes interdites de tenir un Forum sur la Liberté d’Expression en Gambie

Committee to Protect Journalists: Author Suskind alleges Afghan bombing of Al-Jazeera was deliberate

AFP: Les soldats musulmans de l’Empire français dans la Grande Guerre

 

La famille de Mohammed Abbou prise en otage

par Luiza Toscane Mohammed Abbou est toujours sujet aux tracasseries de ses geôliers à la prison du Kef. Il ne reçoit pas les lettres de sa famille, ne peut parler au juge d’exécution des peines sans une présence collante et démesurée de gardiens chargés d’écouter, etc… Seules les visites ont repris un cours plus « normal »: un quart d’heure chaque jeudi et Samia Abbou ne rencontre plus de barrages sur le parcours Tunis-Le Kef. Reste que l’existence de cette dernière est devenue un calvaire ces derniers mois. Son domicile a été littéralement assiégé par la police, dissuadant tout visiteur éventuel de s’approcher, semant la panique auprès des voisins et des amis d’école de ses enfants. En pleine nuit, un visiteur avait pris l’habitude de s’introduire sur le balcon donnant sur la salle de séjour ou les chambres et de marquer sa présence en faisant du bruit, pour réveiller et épouvanter les enfants. Nour, âgée de onze ans, a été terrorisée et a dû consulter un médecin qui l’a mise sous traitement et lui a fait quitter l’école quelque temps. Les enfants n’osent plus s’aventurer hors de chez eux. Cet « inconnu » parvenait même à s’introduire en présence de la dizaine de policiers en faction devant le domicile… Samia Abbou a appelé la police par téléphone pour signaler qu’un inconnu a pénétré chez elle et la menaçait mais la police ne s’est jamais dérangée. Chaque visiteur est suivi, sa plaque minéralogique notée, et Samia Abbou est interrogée sur ses visiteurs. Depuis trois semaines, le nombre de policiers a quelque peu diminué, la peur des enfants, elle, est toujours là. (Source : « Tunisie, Réveille-toi », le 21 juin 2006) URL: http://www.reveiltunisien.org/article.php3?id_article=2222


 

Motion du conseil sectoriel commun de l’enseignement  supérieur

Les membres du conseil sectoriel conjoint du syndicat général de l’enseignement  supérieur et de la recherche scientifique, des syndicats de base et des délégations syndicales des enseignants technologues et des professeurs agrégés réunis le jeudi 15 juin 2006 au siège de l’UGTT, sous l’égide des camarades Mohamed SHIMI secrétaire général adjoint chargé des études et de la documentation et Ali ROMDHANE secrétaire général adjoint chargé de la législation et du contentieux et en présence du camarade Ridha BOUZRIBA secrétaire général adjoint chargé de la couverture sociale, de la santé et de la sécurité professionnelle,
–         Fidèles à l’aspiration de générations d’universitaires à l’unité syndicale,
–         Consacrant les résolutions des structures de l’UGTT, en particulier celles du Congrès extraordinaire de Jerba (février 2002), de la Commission administrative nationale (mars 2004) et du Conseil national (Avril 2006),
–         Se fondant sur la motion du Conseil sectoriel du SGESRS et sur les deux communiqués émanant des réunions du camarade Hédi GHODHBANE, Secrétaire général adjoint chargé du règlement intérieur, avec les réprésentants des syndicats de base des professeurs agrégés le 25 février 2006 et des enseignants technologues le 29 avril 2006,
–         Couronnant le processus de dialogue et de concertation entrepris par le Bureau Exécutif de l’UGTT avec les différents syndicats du secteur, y compris le Syndicat général des Maîtres de conférences et des Professeurs d’enseignement supérieur,  pour garantir leur adhésion au processus d’unification,
–         Et tenant compte des mutations accélérées que vit l’université publique, accompagnées notamment par l’éclatement du métier à travers la multiplication des corps, la variation des filières, la modification des missions assignées et des valeurs fondamentales qui fondent le métier des enseignants, des enseignants-chercheurs et des chercheurs au sein de l’université publique et des centres de recherche et de ce qu’elles imposent comme défis, nécéssitant des réponses idoines à la hauteur des enjeux de la prochaine étape,
Présentent au Bureau Exécutif de l’UGTT les recommandations suivantes:
1. La restructuration de la représentation syndicale au sein du secteur de l’enseignement supérieur garantissant une représentation réelle et équitable de tous les intervenants engagés dans le processus éducatif et scientifique, à travers la tenue d’un congrès unificateur le 15 juillet 2006, en accord avec le Bureau Exécutif de l’UGTT, et duquel sera issue une structure unique et unifiée, représentative, indépendante et démocratique qui œuvre dans le cadre de l’UGTT et selon ses objectifs généraux,  consacre l’unité de la pratique syndicale, respecte les spécificités et  se fonde sur la solidarité agissante entre ses composantes et sur des vues modernes et dynamiques de l’enseignement supérieur.
2. L’adoption de la série de mesures transitoires suivantes pour servir de base à l’unification syndicale, après approbation du congrès :
a-      La considération du prochain congrès comme étant un congrès extrardinaire,
b-      Le changement de l’appellation de la structure syndicale sectorielle en Fédération des enseignants, des enseignants-chercheurs et des chercheurs de l’enseignement supérieur,
c-      La représentation de tous les corps au sein du Bureau Exécutif de la Fédération sur une base proportionnelle, et pratiquement sur le mode suivant : Un représentant pour les professeurs agrégés, deux représentants  pour les enseignants technologues et six pour les enseignants-chercheurs répartis équitablement, trois pour les assistants et Maîtres-Assistants et trois pour les Maîtres de conférences et les Professeurs d’enseignement supérieur,
3.   La constitution d’un Comité Préparatoire renfermant les différents corps et chargé de la prépration matérielle du congrès, en coordination avec le Bureau exécutif de l’UGTT,
4. L’autorisation de ceux qui retireront la plainte déposée à l’encontre de l’UGTT, et remplissant les conditions, à se porter candidats au congrès ou au Bureau Exécutif sectoriel,
5. L’organisation par le Bureau exécutif de l’UGTT  d’une conférence nationale pour approfondir les contenus du congrès d’unification avant la fin du mois de juin 2006.
 

jeudi 22 juin 2006

Le Libre Tunisien Edition 1, numéro 3

SOMMAIRE EDITORIAL ………………………………………….page 2 ACTUALITES – L’alcool en Tunisie : phénomène de société ou problème de santé publique Selma Alouani & Chiheb Lakhoua……………………………………….page 3 – « Abus », « dépendance », c’est quoi la différence ? Leila Fourati…………………………………page 7 – L’islam et la consommation d’alcool Walid Snoussi…………………………………….page 9 AFFAIRES INTERNATIONALES – Bouteflika nomme un conservateur à la tête de son gouvernement Malek Khadhraoui…………………………………….page 10 – Les femmes et les enfants oubliés de « la charte » de Bouteflika Leila Fourati……………………………………….page 11 – Algérie : Des associations contre « la loi du silence » Selma Alouani………………………………..page 12 REFLEXIONS ET OPINIONS – Libéralisme : Le double avantage Malek Khadhraoui…………………………….page 14 – Pour un retour aux sources libérales de l’Islam Walid Snoussi……………………………….page 17 HISTOIRE ET CIVILISATIONS – Hannibal à Las Vegas Hédi Dridi…………………………………page 18 CULTURE – Entretien avec le jeune réalisateur Najib Belkadhi Hind Charbeji………………………………page 20 – Fadhel Jaïbi fait honneur au théâtre tunisien……….page 21 – Paris s’offre un nouveau musée Chiheb Lakhoua…………………………………page 22 SPORTS HORIZONS – L’argent et la morale sportive Emine Laribi…………………………………page 23 PINCE-SANS-RIRE – une solution ! Oui mais à quel problème ? Zahwa…………………………………..page 24 Pour lire la suite: http://libre-tunisien.org Bonne lecture. Pour lire l’intégralité du Numéro 3 de la revue « Le Libre Tunisien » http://libre-tunisien.org/IMG/Le_Libre_Tunisien_no3.pdf

Edito

Privilège peu flatteur

Dans la longue liste des domaines où la Tunisie tient les premières places mondiales, on peut aisément rajouter le privilège d’avoir « l’opposition la plus bête du monde ». Bien évidemment loin de moi l’idée de mettre en cause leurs capacités intellectuelles ou leurs équilibres psychologiques en doute, quoi que des fois on a légitimement le droit de le faire, mais il est question dans cette affirmation d’une bêtise politique et idéologique qui dépassent des fois les limites de la tolérance humaine. Bien des choses ont changé en Tunisie depuis 50 ans : le régime, les mœurs, les sciences économiques, Internet, la mondialisation et surtout les besoins des tunisiens. Notre opposition ? Elle n’a pas tellement changé dans les faits ! S’il existait en Tunisie un musée de la préhistoire, l’opposition tunisienne y tiendrait une place de faveur. On pourrait alors y observer des faucilles de Marxistes, Trotskistes, Léninistes, Maoïstes, des national-socialistes et que sais-je encore comme vestiges d’un passé pas très glorieux. De ces vestiges, l’opposition « révolutionnaire », a gardé quelques reliques linguistiques de « la grande époque glorieuse ». Cette opposition ne défend ont pas des idées, elle ne se mobilise guère pour des opinions. Trop banal ! Elle mène des « combats » ! Comme s’ils venaient de battre avec le Che les sentiers de la campagne sud-américaine. En regardant de plus prés ils sont aussi inoffensifs qu’un manche à balai contre un porte-avion !  A la première bousculade ils crient aux « tabassages en règle » et aux «agissements barbares ». La palme revient à l’une de ces reliques qui crie à l’harcèlement et appelle à l’aide internationale dès qu’un passant s’attarde trop devant chez lui. Un autre, baathiste récemment reconverti dans le libéralisme alimentaire, un peu plus téméraire, appelle aux manifestations  publiques sur les chaines de télévisions. Manifestations dans lesquelles il est le premier absent ! Quel culot diront les uns. Moi je dis que c’est une bonne manière de se répartir le boulot ! A lui les appels pompeux à la télé, Aux tunisiens la matraque et les coups de pompes. Logique surtout pour un ancien collectiviste convaincu. Le rêve révolutionnaire de ces apparatchiks de salon refuse de mourir. Au sein de ces pseudo-formations politiques existe surement les derniers avatars vivants de la folie communiste. L’existence de cette gauche révolutionnaire est encore présente dans les esprits des ces doux rêveurs. Le pire c’est qu’ils ont pour exemple une autre anomalie historique : la gauche française. Alors que tous les autres partis de la gauche européenne ont définitivement fait la paix avec l’économie de marché et montrent partout en Europe un pragmatisme insolent, la gauche tunisienne, à l’instar de sa grande sœur française, pense faire face aux défis actuels en renforçant le rôle de l’état. On sentirait pratiquement une pointe de nostalgie pour la folie collectiviste de Ben Salah ! Un certain « astre », pas très visible, appelait à l’indulgence et au soutien pour ces anomalies. Et de quelle manière ? En admettant tout ce qu’on vient de porter à leurs griefs. Par un raisonnement par l’absurde, il explique que bien qu’archaïques, bien qu’ils n’aient rien de démocratique dans leurs fonctionnements et encore bien qu’ils ne représentent absolument rien dans l’opinion populaire, c’est pourtant  dans leur sein que les jeunes militants pleins de bonnes volontés pourront aider leurs pays à trouver la voie du changement ! Alors maintenant, avant de changer le pays, il faut auparavant changer l’opposition ! Voila un chantier qui s’annonce encore plus difficile. En suivant ce raisonnement, et si ni l’archaïsme ni l’esprit totalitaire ne doivent dissuader les bonnes volontés d’intégrer un parti politique, il serait alors plus judicieux d’intégrer directement les rangs du RCD, le parti au pouvoir. Si pour changer le pays il faudrait auparavant changer ces partis politiques, l’acharnement thérapeutique serait plus judicieux sur un corps malade, mais encore en vie, que sur un cadavre. (Source : Editorial du « Le Libre Tunisien » – Edition 1, numéro 3 – juin 2006)

Mondial – La Tunisie vise l’exploit contre l’Ukraine

REUTERS, le 22 juin 2006 à 11h42 BERLIN, 22 juin (Reuters) – Marquer et tenir 90 minutes, voilà l’équation magique qui propulserait la Tunisie de Roger Lemerre en huitième de finale de la Coupe du monde de football aux dépens de l’Ukraine vendredi à Berlin. Les Tunisiens ont besoin d’une victoire, alors que les joueurs d’Oleg Blokhin peuvent se contenter d’un nul à moins que l’Arabie saoudite ne batte l’Espagne par quatre buts d’écart dans l’autre match du groupe H, ce qui paraît inconcevable. L’équipe du Maghreb, cueillie à froid par un match nul 2-2 contre les Saoudiens en ouverture de ce Mondial, a mené pendant une heure face aux Espagnols avant de craquer à vingt minutes de la fin du match, laissant Raul égaliser puis Fernando Torres sceller la qualification espagnole d’un doublé. « Bien sûr que je crois en mon équipe », déclare Lemerre. « On a mené des matches 1-0 mais on n’a jamais réussi à tenir le résultat jusqu’au bout. Cela doit servir d’exemple. J’espère qu’on sera astucieux tactiquement et qu’on ne s’arrêtera pas si on mène 1-0. » « On ne semble pas capable de tenir 90 minutes », a ajouté lecoach. « Mais on s’est préparés pour être plus forts dans le dernier match que dans le deuxième. » « Pendant 70 minutes contre l’Espagne, on a tout fait comme il fallait. Mais les vingt dernières minutes ont été fatales à notre concentration. » Pour l’entraîneur de la glorieuse équipe de France sacrée à l’Euro 2000, qui aura 65 ans dimanche, le problème n’est pas à chercher dans la fatigue physique. Lemerre relève simplement que les Espagnols ont réagi plus vivement au moment opportun. Ce n’est pourtant pas l’avis du milieu de terrain Mehdi Nafti. « Contre les Saoudiens, nous nous sommes exposés en perdant notre concentration. L’Espagne, elle, nous a épuisés. C’était plus physique. » Les Tunisiens n’ont personne à l’infirmerie, hormis l’attaquant d’origine brésilienne Santos, qui n’a toujours pas joué dans ce Mondial. Et les 70 premières minutes contre l’Espagne donnent à Roger Lemerre des raisons d’être optimiste. « Il y a de l’espoir et c’est ce qui est important. » En face, l’Ukraine rassurée par ses quatre buts marqués à l’Arabie saoudite après une défaite sur le même score contre l’Espagne, entend elle aussi chercher la victoire. « Je ne crois pas qu’un seul joueur qui entrera sur la pelouse jouera le match nul », souligne le buteur et capitaine de l’équipe Andriy Shevchenko. Le Ballon d’Or 2004, récemment remis d’une blessure au genou qui l’a écarté des terrains pendant un mois, a marqué le troisième but contre les Saoudiens et joué le passeur décisif pour le quatrième but de Maxim Kalinichenko. Un duo à surveiller de près pour la défense tunisienne… pendant 90 minutes. REUTERS

Audience TV (mai 2006) : Hannibal TV en tête à Sousse

Hannibal TV qui en Mai 2005 avait seulement 5.4% de part d’audience est passé en mai 2006 à 18.9% de part d’audience (grand Tunis) tout en réduisant l’écart avec Tunis 7 (24.6% de part d’audience) à seulement 6.7% pour le mois de mai 2006. D’après les chiffres communiqués par Médiascan pour le mois de mai 2006 (Grand Tunis), Al Jazeera TV reste pour le deuxième mois la chaîne étrangère la plus regardée avec 7.6% de part d’audience, suivie de Rotana Cinema 6%. Pour les chaînes françaises TF1 reste toujours en tête avec 3.8% suivie de M6 (2.4%) et France 2 (1.4%). Pour Sousse, Hannibal TV est en tête avec 18.7% de part d’audience suivie de Tunis 7 (18.3%). A Sousse, Belmakchouf était le programme le plus regardé sur Hannibal TV, et dimanche sport pour Tunis 7. Pour la radio, Mosaique FM continue son échappée belle avec 75.66% de parts d’audience au grand Tunis, imitée par Jawhara FM à Sousse et ses 72.2% suivie par Radio Monastir 14.9%. A Sfax c’est la chaîne publique régionale, Radio Sfax, qui écrase la concurrence avec 57.1% suivie par Radio jeune 19.4%… MKM (Source : le portail « Babnet », le 22 juin 2006) URL: http://www.babnet.net/rttdetail-8337.asp
 

Des organisations défendant la liberté d’expression et de journalistes interdites de tenir un Forum sur la Liberté d’Expression en Gambie

  

 

Dakar, 22 Juin 2006 

 

 

Le Comité de Coordination mis sur pied par le gouvernement de la Gambie pour superviser le Sommet de l’Union Africaine s’est opposé à l’organisation d’un forum sur la liberté d’expression.

 

Dans un courrier adressé le 19 juin 2006 à l’Association des Organisations Non Gouvernementales (TANGO) dont copie a été envoyée à l’hôtel Kombo Beach Hotel où le forum devait se tenir, le Coordinateur Général du sommet, M.Bolong Sonko, ancien Ministre des Affaires Etrangères de la Gambie, a demandé aux responsables de l’hôtel de surseoir au forum sur la liberté d’expression jusqu’à ce qu’il soit approuvé par le gouvernement.

 

Les raisons évoquées par le gouvernement telles que stipulées dans ladite lettre, prétendent que les thèmes du forum  ne font pas partie des thèmes proposés qui doivent être traités par les rencontres des ONG durant le Sommet de l’Union Africaine. Ceci montre clairement le manque d’engagement des autorités gambiennes en faveur de la liberté d’expression, des droits de l’homme et de l’Acte Constitutif de l’Union Africaine.

 

Le forum sur la liberté d’expression a été traité avec indifférence par les autorités alors que d’autres rencontres de la société civile ont reçu leur autorisation. Cette décision indique clairement que le « thème » du forum qui est « La liberté d’expression en Afrique » embarrasse sérieusement les autorités de la Gambie qui veulent redorer leur blason à l’occasion du Sommet de l’Union Africaine.

 

Il est scandaleux de conditionner un forum d’ONG à l’autorisation d’un gouvernement. Cette décision est un témoignage évident que les autorités gambiennes n’entendent travailler avec aucune organisation critique de la société civile qui risque d’exposer les violations des droits de l’homme qui ont cours actuellement en Gambie. 

 

L’Union Africaine offre un nouveau cadre pour la bonne gouvernance, le respect des droits de l’homme et l’application de la loi. Il est choquant de constater que bien qu’en abritant le Sommet de l’Union Africaine, les autorités gambiennes persistent dans la répression de la liberté d’expression et des droits élémentaires.

 

 

 

Rappel

 

 

 

Le Forum sur la liberté d’expression sera organisé en prélude au Sommet de l’Union Africaine par ARTICLE 19 en partenariat avec Syndicat de la Presse Gambienne (GPU), la Fondation pour les Médias en Afrique de l’Ouest (MFWA), l’Institut pour les Médias en Afrique Australe (MISA), le Forum des Editeurs, Institut Panos Afrique de l’Ouest, Inter African Network for Women, le Réseau Inter-Africain des Femmes, Médias Genre et Développement (FAMEDEV), la Fédération Internationale des Journalistes (FIJ), l’Union des Journalistes de l’Afrique de l’Ouest (UJAO), High Way Africa Conference, SABMiller Chair of Media and Democracy and Media Rights Agenda et d’autres membres du Réseau des Organisations pour la Liberté d’Expression Africaine (NAFEO).

 

 

L’objectif du Forum est de fournir des connaissances approfondies sur la Déclaration de Principes sur la Liberté d’Expression en Afrique et les mécanismes de l’Union Africaine, notamment le Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP). Le Forum va se focaliser sur la façon dont ces mécanismes pourraient être utilisés au niveau national et régional pour consolider la liberté d’expression. Il va également s’intéresser aux défis majeurs de la liberté d’expression et faire la lumière sur les menaces dans différentes parties du continent. Le Forum va également chercher à renforcer le travail des réseaux luttant pour la liberté d’expression et les réseaux des journalistes en Afrique et les encourager à utiliser les mécanismes du Système Régional pour les Droits de l’Homme.

 

 

Fin

 

 

Contact:

 

Fatou Jagne- Senghore

Africa Programme Officer

ARTIClE 19

Tel : 221 5692315

Email : fatou@article19.org


 
Committee to Protect Journalists 330 Seventh Avenue, New York, NY 10001 USA     Phone: (212) 465­1004     Fax: (212) 465­9568     Web: www.cpj.org     E-Mail: media@cpj.org http://www.cpj.org      Contact:  Abi Wright   e-mail: awright@cpj.org Telephone:  (212) 465-1004 x-105

Author Suskind alleges Afghan bombing of Al-Jazeera was deliberate

 
New York, June 21, 2006—The Committee to Protect Journalists is deeply troubled by allegations contained in author Ron Suskind’s new book, The One Percent Doctrine, that U.S. forces deliberately targeted Al-Jazeera’s Kabul bureau in November 2001. “On November 13, a hectic day when Kabul fell to the Northern Alliance and there were celebrations in the streets of the city, a U.S. missile obliterated Al-Jazeera’s office,” Suskind wrote in the book, which was released yesterday. “Inside the CIA and White House there was satisfaction that a message had been sent to Al-Jazeera.” Questioned yesterday by CNN anchor Wolf Blitzer, Suskind said: “My sources are clear that that was done on purpose, precisely to send a message to Al-Jazeera, and essentially a message was sent. …There was great anger at Al-Jazeera at this point.” Suskind said U.S. officials considered Al-Jazeera a mouthpiece for al-Qaeda leader Osama bin Laden. Asked who made the decision to target the station, Suskind told Blitzer that because of “sourcing issues” he couldn’t say. “You don’t put everything you know in a book like this. But I’ll tell you emphatically it was a deliberate act by the U.S.” CNN reported last night that Pentagon officials speaking on background denied that the attack was intentional and said it was the first that they had heard about it. “If true, such targeting would seriously threaten the ability of all journalists to cover conflict,” said CPJ Executive Director Ann Cooper. The November 2001 air strike, carried out with two 500-pound bombs, destroyed the Al-Jazeera bureau, which had been evacuated hours earlier. The Pentagon asserted then, without providing additional detail, that the office was a “known al-Qaeda facility” and that the U.S. military did not know that the space was being used by Al-Jazeera. U.S. officials have said little about the Kabul attack since their initial statement. Gen. Richard B. Myers, then chairman of the Joint Chiefs of Staff, reiterated in a February 2002 letter to CPJ that the military believed the building to be an al-Qaeda facility, but he offered no evidence or other detail. The Kabul strike was the first of two significant cases in which Al-Jazeera offices in the Middle East were struck by U.S. fire. On April 8, 2003 a U.S. air-to-surface missile exploded outside the two-story villa that housed Al-Jazeera’s Baghdad bureau, killing reporter Tareq Ayyoub, who had been on the roof adjusting a pre-positioned camera during fierce fighting in the area. The U.S. military claimed Ayyoub was killed in crossfire when U.S. forces were responding to hostile fire coming from the building, an assertion denied by Al-Jazeera. Al-Jazeera has said it provided the Pentagon with the bureau’s coordinates in advance of the war. U.S. officials have not responded to calls from CPJ to investigate and explain the strike. “The Pentagon’s repeated failure to publicly account for its actions in these bombings has understandably fueled suspicion that they may have been intentional, in violation of international humanitarian law,” Cooper said. “This should be of concern to journalists everywhere. It’s time for the United States to credibly explain the circumstances behind both incidents.” Accusations that Al-Jazeera was deliberately targeted by the United States gained currency last year when the London-based Daily Mirror reported that U.S. President George W. Bush raised the idea of bombing Al-Jazeera’s offices in an April 2004 meeting with British Prime Minister Tony Blair. Blair reportedly advised against it, saying such action would provoke a global backlash. The paper’s unnamed sources disagreed on the nature of Bush’s alleged suggestion. One source dismissed the remark as « humorous, not serious, » while another claimed the president was « deadly serious. » The Washington Post quoted a senior U.S. diplomat as saying the report « sounds like one of the president’s one-liners that is meant as a joke. » The White House said only that it was « not interested in dignifying something so outlandish and inconceivable with a response. » http://www.cpj.org/news/2006/asia/usa_afghan21june06na.html  

Les soldats musulmans de l’Empire français dans la Grande Guerre

 
Par Pierre-Marie GIRAUD AFP, le 22 juin 2006 à 9h19 PARIS, 22 juin 2006 (AFP) – Le mémorial aux combattants musulmans de la Première guerre mondiale, qui sera inauguré dimanche près de Verdun (est) par le président français Jacques Chirac, rend hommage aux milliers de soldats venus du Maghreb, d’Afrique noire et de Madagascar, tombés pendant la Grande Guerre. Au total, ils furent près de 600.000 tirailleurs, goumiers et spahis à venir de loin défendre la « mère patrie ». Tous n’allèrent pas sur les fronts de Champagne, de la Marne ou de la Somme mais leur présence au sein des 8,5 millions de soldats mobilisés sous l’uniforme français marqua le soutien décisif de l’Empire colonial français (12 millions de km2 et 60 millions d’habitants) à l’effort de guerre.
De plus, près de 120.000 hommes vinrent du Maghreb pour travailler sur les routes et dans les usines d’armement, formant la première vague d’immigration du Maghreb vers la France.
Selon l’historien et universitaire Marc Michel, chercheur au Centre d’études des mondes africains de l’université de Provence à Aix-en-Provence, 293.000 soldats « indigènes » du Maghreb (Algérie, Maroc, Tunisie) furent incorporés durant la Grande Guerre. Près de 50.000 ne furent pas engagés au front. Contrairement aux accusations lancées à partir des années 1950 par les milieux anticolonialistes ou par le FLN, selon lesquelles les troupes « indigènes » auraient servi de « chair à canon » pour ménager les troupes « blanches », leurs pertes (38.000 soldats du Maghreb morts et disparus, dont 23.000 Algériens) furent sensiblement inférieures en pourcentage, selon plusieurs études citées par ce spécialiste du conflit de 14-18 et de l’Afrique. Sur l’ensemble de la guerre, les pourcentages des pertes dans l’infanterie s’élevèrent à 21,5 % dans les unités « blanches », 18,5 % chez les tirailleurs sénégalais, 14 % dans les unités maghrébines.
M. Michel explique ces chiffres par le fait que les troupes « indigènes » ne furent pas toutes envoyées au front et, quand elles l’étaient, relevées plus fréquemment que les régiments « blancs ». Ces régiments de tirailleurs algériens ou sénégalais souffrirent en effet énormément du froid et de la maladie, comme la tuberculose, la pleurésie ou le typhus. Après une période d’adaptation et malgré quelques cas individuels de refus du feu, les troupes coloniales firent l’admiration de leurs officiers pour leur courage et leur allant dans un environnement qui leur était totalement étranger.
Ainsi la reprise du fort de Douaumont en octobre 1916 fut obtenue en grande partie grâce au 5ème régiment d’infanterie coloniale (tirailleurs marocains). Lors de la première guerre mondiale, le 5ème RIC perdit 10.952 hommes. Les soldats « indigènes » ne prirent aucune part aux mutineries de 1917 et furent même chargés de surveiller certains régiments « blancs » considérés comme « suspects » par le haut commandement français.
De même, les tirailleurs algériens, engagés dans les Dardanelles, dans l’empire Ottoman, ne suivirent pas les appels à la désertion et à la guerre sainte contre les chrétiens lancées par les autorités d’Istanbul. Mais les promesses faites aux colonisés durant la guerre (naturalisations, pensions qui se révélèrent bien inférieures à celles de leurs « frères d’armes » de métropole, développement économique) ne furent pas tenues par la République. Le code de l’indigénat, suspendu en 1914, fut même reconduit par les députés dès 1920.
AFP

 


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