23 juin 2006

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2223 du 23.06.2006

 archives : www.tunisnews.net


Tunisie Verte:Communiqué de presse :lettre de l’Union Europeenne au parti

Mouvement Ennahdha: Communiqué

Libération:Une figure de l’islam de France arrêtée

SaphirNews:Dhaou Meskine, la garde à vue est prolongée

SaphirNews:FNMF La justice réhabilite Mohamed Bechari

Nasreddine Ben Hadid:Mise au(x) point(s) concernant «les parts d’audience»

La Presse: Pourquoi les parlementaires européens n’écoutent-ils qu’un seul son de cloche ?

Texte integral de la résolution adoptée le 15 juin 2006 par le Parlement Europeen

ATS: Conseil des droits de l’homme :Pas d’exceptions à l’interdiction de la torture, selon Mme Arbour

ATS:Conseil des droits de l’homme :Le délégué iranien controversé est parti 

Swissinfo:Torture: la Convention entre en vigueur sans la Suisse

Le Temps:Les médecins et les pharmaciens hospitalo-universitaires mécontents La sainte alliance pour « sauvegarder l’hôpital public » AFP: Beyrouth, une exception arabe pour sa liberté de mœurs

Le Monde :Enquête UOIF, un réseau en quête de reconnaissance

Le Monde :La fin de l’idylle avec Nicolas Sarkozy

Le Monde :Une majorité d’Occidentaux aurait une opinion favorable des musulmans

Le Monde :Pour la première fois, Charles Pasqua est renvoyé en correctionnelle

Des agents de la Sûreté de l’Etat assistent aux funérailles d’un prisonnier politique

 
Nous avons appris par une source digne de foi que le frère Abdeljaouad Abboud était décédé le 6 juin 2006 à l’hôpital Mongi Slim à Tunis. Les agents de la brigade de la Sûreté de l’Etat ont assisté à ses funérailles pour déclencher deux jours plus tard une campagne d’interpellations dans les rangs des jeunes, au nombre de 18 qui n’ont été remis en liberté que le 18 juin 2006. L’enquête a porté sur leurs relations avec un groupe jugé en 2004. Le défunt Abdeljaouad Abboud, ex prisonnier, avait quarante-sept ans et avait été condamné à une peine de quinze années lors du procès concernant les islamistes en 1991. Il est sorti de prison dans un état très mauvais, à la faveur de la dernière grâce. Il souffrait d’une maladie cardiaque qui l’a obligé à garder le lit jusqu’à son décès.   (Source : site de l’association Ezzitouna, 22 juin 2006) (Traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

COMMUNIQUE DE PRESSE : LETTRE DE L’UNION EUROPEENNE AU PARTI « TUNISIE VERTE » :

 
Tunis le 23/06/2006   Le parti « TUNISIE VERTE » a reçu une lettre officielle en date du 16 Mai 2006 de Madame BENITA FERRERO-WALDNER, Commissaire aux relations extérieures de l’Union Européenne, nous informant de ses inquiétudes devant les difficultés rencontrées par notre parti pour obtenir l’enregistrement auprès de l’administration tunisienne.   Madame la Commissaire affirme dans cette lettre que « la commission européenne suit de près le développement en matière de démocratie et droits de l’Homme en Tunisie, et constate que ce sujet figure en permanence à l’ordre du jour des réunions de la commission avec les représentants du Gouvernement Tunisien. La commission a pris une position claire en matière des droits de l’Homme vis-à-vis des autorités tunisiennes, et confirme qu’aujourd’hui elle continue à discuter avec le Gouvernement Tunisien une politique de dialogue en vue de parvenir à des résultats positifs. »   La commission « va instituer le plus tôt possible un sous-comité (Droits de l’Homme et Démocratie) dans le cadre de l’accord d’association, qui fournira une enceinte spécifique pour discuter ces sujets. » Madame la Commissaire précise que « dans le cadre du plan d’action de la politique de voisinage, la Tunisie a pris des engagements en terme de réformes politiques. La commission européenne est prête à donner toute sa coopération pour la réalisation de ces réformes et, en même temps, elle veillera à ce que LE PLAN D’ACTION SOIT MIS EN ŒUVRE D’UNE MANIERE COMPLETE ET EQUILIBREE, CAR LA TUNISIE A TOUTES LES POTENTIALITES POUR ETRE LE PAYS MODELE DES RELATIONS EURO-MEDITERRANEENNES. »   Le coordinateur National de « TUNISIE VERTE » Abdelkader Zitouni
 

Mouvement ENNAHDHA:   Communiqué

Le mouvement ENNAHDHA a appris l’arrestation du cheikh Dhaou Meskine  ainsi qu’un certain nombre de ses proches et collaborateurs, accompagnée d’un acharnement médiatique avant même que la justice se prononce sur les circonstances et la suite accordée à  ce dossier.   A cet effet, notre mouvement tient à clarifier à l’opinion publique et aux autorités concernées ce qui suit :   1)  Le mouvement ENNAHDHA rejette avec certitude et confiance   les informations erronées et les accusations fournies par certains journaux concernant la liaison présumée du cheik Dhaou Meskine  avec « le terrorisme ». Au contraire cheikh Dhaou Meskine est un personnage connu par sa tolérance, ses positions modérées et  son rôle dans le dialogue inter- religieux et inter- culturel. Son rôle dans la promotion de l’éducation de la jeunesse au sein de la communauté musulmane dans ce pays est très remarquable. Etant imam de mosquée et en même temps,  Secrétaire Général du conseil des imams de France, il a été consulté à maintes  fois par les autorités publiques en ce qui concerne les questions relatives à cette communauté.   2) Notre mouvement exprime également son étonnement sur la façon selon laquelle a été opérée cette interpellation et s’inquiète sur le déroulement et les répercussions de cette affaire.   3) Invite les autorités concernées à libérer cheikh Dhaou Meskin et ses amis et demande aux médias ayant traité ce dossier à réparer les préjudices subis par cette diffamation.     Pour le Mouvement Ennahdha: Cheik Rached Gannouchi

 
Une figure de l’islam de France arrêtée

L’imam Dhaou Meskine et seize proches interpellés dans le cadre d’une enquête sur le financement du terrorisme islamiste.

 
London le 21/06/2006 par Catherine COROLLER et Patricia TOURANCHEAU   La garde à vue de Dhaou Meskine, secrétaire général du Conseil des imams de France, et de seize de ses proches, interpellés lundi et mardi dans le cadre d’une enquête sur le financement du terrorisme islamiste, devait être prolongée hier soir de quarante-huit heures.   Personnalité marquante de l’islam de France, Dhaou Meskine a fondé en 2001 à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) le premier collège privé musulman du pays, «l’Ecole de la réussite».   Son fils, Malek, 23 ans, aussi interpellé, dirige la SCI Brise normande, société propriétaire d’un manoir en Haute-Normandie, où sont organisées des colonies de vacances pour les élèves du collège. Dans le cadre d’une enquête sur un réseau de travail illégal, la gendarmerie avait été amenée à surveiller la maison. Des hommes y auraient été vus en train de s’entraîner.   D’où cette suspicion : l’argent de ce travail illégal ne sert-il pas la «cause» islamiste via le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) algérien, créé en 1998 par des dissidents du Groupe islamique armé (GIA) et affilié à Al-Qaeda ? La suite de l’enquête est confiée à deux services de la police judiciaire : la sous-direction de l’antiterrorisme et l’Office central de répression de la grande délinquance financière.   Ces derniers ont découvert que des centaines de milliers d’euros auraient transité sur les comptes des associations et des sociétés que dirigent Dhaou Meskine et son fils, et que des virements auraient été effectués vers des ONG et parfois détournés de leur but. «Mais nous aurons du mal à déterminer s’il s’agit de financement du terrorisme», reconnaissait hier un enquêteur.   D’origine tunisienne, ancien membre du mouvement islamiste tunisien Ennadha, Dhaou Meskine a participé à la création de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) puis à celle de l’UAM 93, l’Union des associations musulmanes de Seine-Saint-Denis, dont deux membres auraient aussi été arrêtés dans le même cadre.   M’hammed Henniche, président de l’UAM 93, a une toute autre interprétation de l’interpellation de Dhaou Meskine : «La volonté de séduire l’électorat d’extrême droite : « On expulse les sans-papiers et on met les extrémistes au pas. »» Il trouve aussi que «tout cela ne tombe pas par hasard» : l’Ecole de la réussite avait fait sa demande pour passer un contrat d’association avec l’Etat, afin de percevoir des subventions. La réponse du rectorat devait arriver dans les prochaines semaines.   (Source : « Libération » (France) du 21 juin 2006)


 

Dhaou Meskine, la garde à vue est prolongée

 
  La garde à vue du Cheikh Dhaou Meskine devrait se prolonger jusqu’à vendredi. Arrêté le lundi 19 juin, lors d’une vaste opération menée dans le cadre d’une enquête sur le financement du terrorisme, ils sont plusieurs dizaines (47 selon certaines sources) de responsables associatifs musulmans a être interpellés. La sous-direction antiterroriste de la police judiciaire et l’Office centrale pour la répression de la délinquance financière (OCFGDF) cherchent à comprendre le mode de financement de ces associations qui ne bénéficient pas de subventions de l’Etat.   « Il s’agit d’une vaste opération qui ne concerne pas particulièrement le Cheikh Dhaou » nous dit-on dans l’entourage du Cheikh dont l’épouse et les enfants ont été entendus ainsi que certains de ses collaborateurs. Son fils est lui, interpellé et toujours en garde à vue. Le coup de filet touche plusieurs dizaines d’acteurs sociaux qui ne se connaissent pas tous. Ils ont en commun d’être musulmans.   La filière du terrorisme   L’objectif de l’OCFGDF est de comprendre le mode de financement des associations dirigées par les personnes interpellées. Et comme hypothèse de travail, l’Office invoque la filière terroriste. Des soupçons qui inquiètent l’Union des musulmans de Seine Saint-Denis. Dans un communiqué diffusé au lendemain des arrestations, « L’UAM-93 exprime son inquiétude face à cette arrestation en masse de responsables associatifs musulmans et souhaite leur relaxe au plus vite. L’UAM témoigne sa solidarité aux familles des interpellés. »   Secrétaire général du Conseil des imams de France, Cheikh Dhaou Meskine oeuvre auprès des jeunes musulmans du département depuis une trentaine d’années. Initialement connu comme opposant au régime tunisien, il s’est progressivement fondé l’image d’un imam ouvert au dialogue autant avec les politiques qu’avec les autres religions. Dans ce département où siège la puissante Union des organisations islamiques (UOIF) en France, Dhaou Meskine a quand même réussi à se faire une place respectable au prix de quelques inimitiés.   Le collège Réussite qu’il fonde en 2001, sans soutien de l’Etat, traduit son esprit d’initiative. Cinq ans plus tard, il demeure le seul « collège musulman » de France malgré de récurrentes difficultés financières. En plus de cet établissement, le Cheikh Dhaou ouvre l’Institut supérieur des sciences islamiques (ISSI) qui accueille des adultes souhaitant se former aux divers domaines des sciences islamiques.     Le centre de vacances en Normandie   Durant les vacances d’été l’association Réussite organise un séjour pour les élèves du collège, les étudiants de l’ISSI et leurs familles. Au bout de quelques années, l’association finit par acquérir une maison pour accueillir ses vacanciers et ses séjours pédagogiques.   Rendant compte de l’arrestation du Cheikh Dhaou, le quotidien Libération rapporte que « dans le cadre d’une enquête sur un réseau de travail illégal, la gendarmerie avait été amenée à surveiller la maison. Des hommes y auraient été vus en train de s’entraîner. » Le journal ne précise pas la nature de l’entraînement sur cet aire de vacances. Dans une affaire où il est question de financement de terrorisme, le lecteur peut donc faire marcher son imagination.   Pour un collaborateur de Cheikh Dhou, entendu dans cette affaire, « ils ont procédé à toutes ces arrestations en même temps pour leur donner un caractère plus médiatique. Cheikh Dhaou ne connaît même pas certains des interpellés. Pour ce qui est du Cheikh Dhaou, ils veulent comprendre le mode de financement du centre que nous avons acheté en Normandie. »   Il y a un an, « les pôles régionaux de lutte contre l’islam radical » ont été créés. Il s’agit de services de l’Etat, placés sous la direction du préfet, avec pour mission de sanctionner les musulmans jugés radicaux. Mais qu’est ce qu’un « musulman radical », et comment le sanctionner ? L’analyse de la première année d’exercice de ces pôles révèle leur mode d’action : le harcèlement économiquement. La méthode sous-entend que le radicalisme religieux a un coût financier.   Pour M. Menia, directeur adjoint du collège Réussite, « nous interprétons les choses autrement car il y a deux semaines, l’inspecteur pédagogique est venu. Il a fait son travail et est réparti dans un esprit plutôt positif. Si certains veulent arrêter le collège de manière réglementaire, ils savent qu’ils ne le peuvent pas. Alors une opération médiatique comme l’arrestation du Cheikh peut être un bon argument pour nous stopper dans notre travail. »   Dirigé à l’ouverture par M. Zoraï, le collège est actuellement dirigé par M. Fazillaut. Le fondateur, Cheikh Dhaou, « en assure la promotion, mais il n’a jamais dirigé le collège lui-même » explique M. Menia.     Comité de Soutien   Pour M. Dahmane Abderrahmane, secrétaire national de l’UMP et ami de longue date de Cheikh Dhaou, « cette arrestation est une bêtise monumentale. Je connais Cheikh Dahou depuis plus de vingt ans. Le juge peut bien être un spécialiste du terrorisme mais quand il arrête trente personnes pour n’en garder qu’une, j’estime qu’il y a exagération. Il faut croire que les musulmans sont les juifs d’aujourd’hui. »   Pour cet homme politique qui ne mâche pas ses mots, l’arrestation de Cheikh Dhaou est une erreur de cible. « Le juge ferait mieux de s’intéresser au financement d’organisations comme l’UOIF qui a un château. Je ne crois pas qu’ils aient acheté leur château avec les font récoltés par la vente de calendriers. »   M. Dahmane n’exclut pas que Cheikh Dhaou soit victime d’ennemis qui veulent l’éliminer. Il a pris l’initiative de monter un « Comité de soutien à Cheikh Dhaou Meskine » dont la constitution était en cours au moment où nous l’avons contacté. D’avance, il précise « il y aura des hommes politiques, des élus, des personnes comme Eric Raoult qui va d’ailleurs publier un communiqué et d’autres personnalités. »     (Source : « Saphirnews » (France), le 21 Juin 2006) URL: http://www.saphirnews.com

FNMF La justice réhabilite Mohamed Bechari

 
  Mohamed Bechari a gagné son procès. Accusé de malversations administratives à la tête de la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF), Mohamed Bechari vient d’être réhabilité dans sa légitimité. Dans un jugement rendu aujourd’hui 22 juin 2006, le juge Patricia Grandjean du tribunal de grande instance de Naterre donne raison à M. Bechari. Elle condamne la partie adverse à payer les frais engagés et lève la tutelle sous laquelle la FNMF était placée depuis le 30 mars. Entretien avec un leader musulman à la sortie de son procès   SaphirNews.com: Quel sentiment éprouvez-vous au terme de cette victoire judiciaire ?   Mohamed Bechari: Mon sentiment est qu’on ne peut pas tromper la justice durablement. Mes adversaires ont cru pouvoir le faire. Eh bien, c’est raté. Ils en auront pour leurs frais. Pour nous c’est la fin de toutes les accusations qui n’avaient d’autres buts que de salir notre image. Ils voulaient nous discréditer en salissant notre image dans les médias. Ils ont même dit que j’étais à la solde de certains responsables du Bureau des cultes. Je crois que c’est la fin de toutes ces accusations infondées qui visent seulement à nous jeter en pâture aux médias et salir notre image pour arriver à leurs fins. Même vous, à SaphirNews, vous ne nous avez pas fait de cadeau. Aujourd’hui la justice nous donne raison. Elle dit clairement que les disfonctionnements de la FNMF ne sont pas liés à ce que disent nos adversaires. Pour cela je lui rend hommage.   Vous allez donc réintégrer le bureau exécutif du Conseil français du culte musulman (CFCM). Quelle sera votre ligne ?   Mohamed Bechari: Nous restons toujours très ouverts. Nous allons continuer à travailler pour le bon fonctionnement des institutions que nous avons contribué à mettre en place. Et nous nous opposerons à toute main étrangère qui voudrait s’ingérer dans les affaires de l’islam de France. Nous allons faire barrage à tous ceux qui veulent faire de nos mosquées des tribunes électoralistes et affairistes au service d’un islam politique. Dans le CFCM et dans les CRCM (ndr: Conseils régionaux du culte musulman) nous allons récupérer tous nos postes et nous mettre immédiatement au travail. Et notre ligne sera celle d’un islam bien de France.   Le Rassemblement des musulmans de France compte nombre de cadres de la FNMF   Mohamed Bechari: C’est vous qui le dites. Nous n’avons nullement une section de la FNMF qui porte le nom de RMF Je connais toutes nos sections. Ceux qui peuvent se retrouver dans notre ligne de conduite, loin de toute allégeance ou influence étrangères à l’islam de France, sont toujours avec nous. Et, à ce jour, je n’ai enregistré aucune démission de cadre de la FNMF. Nous avions ces accusations à affronter et nous avons été rétablis dans notre droit. Nous allons donc récupérer tous nos sièges partout où ils nous ont été confisqués. Au CFCM mais aussi dans les CRCM.   Vous êtes blanchi, mais une autre figure de l’islam est actuellement en garde à vue ….   Mohamed Bechari: Vous voulez parler de Cheikh Dhaou Meskine. Je suis très affecté par ce qui se passe et je n’ai pas osé faire de déclaration ces derniers jours en raison du procès qui vient de se terminer. Je tiens donc à exprimer tout mon soutien à Cheikh Dhaou et à toute sa famille. Ce type d’opération de police est une manière de nous porter atteinte dans notre dignité de musulman. Je comprends…: la police doit faire son travail. Et sa tâche n’est pas facile. Mais on ne peut pas se réjouir de voir ainsi quelqu’un comme Cheikh Dhaou arrêté. Il est quand même un imam respecté et connu depuis longtemps. Il y a d’autres manières de faire. Parce que, même quand il sera relâché et qu’on n’aura rien à lui reprocher, la médiatisation actuelle aura fait beaucoup de tort, inutilement. Et j’en suis très peiné parce que c’est exactement ce que l’on a essayé de me faire. Il a donc tout mon soutien.   Propos recueilli par Amara BAMBA   (Source : « Saphirnews.com » (France), le 22 Juin 2006) URL: http://www.saphirnews.com

 

Une figure de l’islam de France arrêtée

L’imam Dhaou Meskine et seize proches interpellés dans le cadre d’une enquête sur le financement du terrorisme islamiste.

 
London le 21/06/2006 par Catherine COROLLER et Patricia TOURANCHEAU   La garde à vue de Dhaou Meskine, secrétaire général du Conseil des imams de France, et de seize de ses proches, interpellés lundi et mardi dans le cadre d’une enquête sur le financement du terrorisme islamiste, devait être prolongée hier soir de quarante-huit heures.   Personnalité marquante de l’islam de France, Dhaou Meskine a fondé en 2001 à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis) le premier collège privé musulman du pays, «l’Ecole de la réussite».   Son fils, Malek, 23 ans, aussi interpellé, dirige la SCI Brise normande, société propriétaire d’un manoir en Haute-Normandie, où sont organisées des colonies de vacances pour les élèves du collège. Dans le cadre d’une enquête sur un réseau de travail illégal, la gendarmerie avait été amenée à surveiller la maison. Des hommes y auraient été vus en train de s’entraîner.   D’où cette suspicion : l’argent de ce travail illégal ne sert-il pas la «cause» islamiste via le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) algérien, créé en 1998 par des dissidents du Groupe islamique armé (GIA) et affilié à Al-Qaeda ? La suite de l’enquête est confiée à deux services de la police judiciaire : la sous-direction de l’antiterrorisme et l’Office central de répression de la grande délinquance financière.   Ces derniers ont découvert que des centaines de milliers d’euros auraient transité sur les comptes des associations et des sociétés que dirigent Dhaou Meskine et son fils, et que des virements auraient été effectués vers des ONG et parfois détournés de leur but. «Mais nous aurons du mal à déterminer s’il s’agit de financement du terrorisme», reconnaissait hier un enquêteur.   D’origine tunisienne, ancien membre du mouvement islamiste tunisien Ennadha, Dhaou Meskine a participé à la création de l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) puis à celle de l’UAM 93, l’Union des associations musulmanes de Seine-Saint-Denis, dont deux membres auraient aussi été arrêtés dans le même cadre.   M’hammed Henniche, président de l’UAM 93, a une toute autre interprétation de l’interpellation de Dhaou Meskine : «La volonté de séduire l’électorat d’extrême droite : « On expulse les sans-papiers et on met les extrémistes au pas. »» Il trouve aussi que «tout cela ne tombe pas par hasard» : l’Ecole de la réussite avait fait sa demande pour passer un contrat d’association avec l’Etat, afin de percevoir des subventions. La réponse du rectorat devait arriver dans les prochaines semaines.   (Source : « Libération » (France) du 21 juin 2006)


 

le portail « Babnet »,

Audience TV (mai 2006) : Hannibal TV en tête à Sousse

 
Hannibal TV qui en Mai 2005 avait seulement 5.4% de part d’audience est passé en mai 2006 à 18.9% de part d’audience (grand Tunis) tout en réduisant l’écart avec Tunis 7 (24.6% de part d’audience) à seulement 6.7% pour le mois de mai 2006. D’après les chiffres communiqués par Médiascan pour le mois de mai 2006 (Grand Tunis), Al Jazeera TV reste pour le deuxième mois la chaîne étrangère la plus regardée avec 7.6% de part d’audience, suivie de Rotana Cinema 6%. Pour les chaînes françaises TF1 reste toujours en tête avec 3.8% suivie de M6 (2.4%) et France 2 (1.4%). Pour Sousse, Hannibal TV est en tête avec 18.7% de part d’audience suivie de Tunis 7 (18.3%). A Sousse, Belmakchouf était le programme le plus regardé sur Hannibal TV, et dimanche sport pour Tunis 7. Pour la radio, Mosaique FM continue son échappée belle avec 75.66% de parts d’audience au grand Tunis, imitée par Jawhara FM à Sousse et ses 72.2% suivie par Radio Monastir 14.9%. A Sfax c’est la chaîne publique régionale, Radio Sfax, qui écrase la concurrence avec 57.1% suivie par Radio jeune 19.4%… MKM (Source : le portail « Babnet », le 22 juin 2006) URL: http://www.babnet.net/
 

Mise au(x) point(s) concernant «les parts d’audience»

 
  Le site Tunisnews ainsi que d’autres médias ont pris la peine de publier depuis deux ou trois ans au plus ce qu’on a pris comme habitude de nommer «les parts d’audience» radiophoniques et télévisuelles. Certes, nul ne peut réfuter à quiconque le droit de «sonder» mais devons – par pur souci déontologique – rappeler quelques vérités:
Aucune «entité» [étatique ou à but non lucratif] ne dispose en Tunisie du monopole de l’exécution ainsi que de l’annonce de ces «fameux parts d’audiences» Deux entreprises privées se partagent – pour le moment – ce marché [car il faut bien nommer les choses par leurs noms]. Devons-nous  penser [citoyens et pouvoir] à limiter l’entrée à «ce Club Privé» ou à l’inverse invoquer l’esprit pour ne pas dire [le sacro-saint] vent libéral et voir et constater de ce fait un nombre «interminable» d’entreprises prétendant chacune – à l’image de Larousse – pouvoir «semer à tout vent» !!!
L’annonce de «ces taux d’audience» ne relève nullement d’un souci d’informer – tout simplement ou d’une manière «candide» – les citoyens/consommateurs/auditeurs/téléspectateurs [à chacun d’adopter la définition qui s’adapte le plus à sa vision], mais par besoin de traduire le rapport d’audience en «rapport de force commercial» [comprendre en parts de marché publicitaires]. Ceci nous pousse – et très fort – à poser certaines questions ou même interrogations concernant  la logique [ou les logiques] qui régissent la relation [ou les relations] entre le commanditaire [celui qui doit naturellement prendre en charge les frais d’exécution], le bénéficiaire et surtout la partie qui par sa mission exécute une telle action. Nous aimons bien dire loin de nous l’intention ou l’idée de mettre en doute l’honnêteté ou l’intégrité de la direction ou du personnel d’une société comme d’une autre, mais uniquement de poser des questions  et des interrogations que se posent logiquement tous ceux qui se sentent hanter par ce souci «perfectionniste» et cette quête de l’absolu [moral, il faut le dire].
Nous aimons rappeler que la nature humaine [et pas uniquement en Tunisie] a tendance à profiter du «monopole». Le fait que le bénéficiaire soit le commanditaire peut [et pas uniquement en Tunisie, nous ne lassons pas de le répéter] entraîner une certaine «manipulation» de cette «vérité», ce qui va entraîner une rupture du «contrat de confiance» et finira par faire planer une certaine «opacité» sur le Paysage Audiovisuel Tunisien !!! Les conséquences désastreuses de ce nuage n’ont nullement besoin d’être citées !!!
Concernant la méthodologie adoptée par l’une ou l’autre des entreprises, nous devons dire qu’elle reste «primaire», un groupe de «sondeurs» se chargent de poser une série de questions à «un ensemble» de citoyens selon les normes classiques,  à savoir sans distinction d’âge, de sexe, de niveau social ou éducatif… etc…
Les carences – ou disant les limites – de cette méthode n’ont nullement besoin d’être démontrées, nous pouvons renvoyer les lecteurs à un nombre incalculable de références qui s’accordent à dire et même certifier que «la noblesse des résultats» dépend d’un nombre incalculable de conditions qui sont dans le cas présents sujets à une logique aléatoire tellement instable qu’il serait impossible de prendre les résultats pour «irrévocables» pour ne pas dire autre chose.
Certains ont pris l’habitude en Tunisie de faire usage du terme «Audimat», afin de désigner les taux d’audience. Ce lapsus et cette confusion, ne peuvent que brouiller la vision, car il importe beaucoup de dire que la différence entre les deux est tellement énorme qu’il serait bien normal de comparer l’un à l’autre comme on compare la préhistoire à la technologie de pointe.
Ce taux d’audience constitue de nos jours – presque – l’unique critère de régularisation de toute la machine audiovisuelle en Tunisie, de ce taux dépend la recette publicitaire et de cette recette dépend la capacité de rentabiliser, réinvestir et concurrencer. Nous aimons attirer l’attention des lecteurs que la Tunisie n’a connu ces taux d’audience qu’avec l’avènement de deux facteurs, la naissance de «Mosaïque» & Co d’une part et la généralisation de la réception des chaînes satellitaires. La part du marché devient crucial pour les médias privés et même une question de vie et survie. Les médias du secteur étatique regardent ces taux avec un intérêt non moindre, il serait «un des indicateurs» de la réussite de ces établissement à répandre le message politique officiel, qu’il soit direct ou adjacent.
Pour l’instant, la logique publicitaire reste encore dans ce pays tuniso-tunisienne [ou presque], mais l’ouverture qui se fera par la logique libéral, risque de bouleverser la mise et faire renverser l’échiquier. L’annonceur tunisien serait tenté par ce fait de faire appel à une chaîne omanaise ou mauritanienne [s’il le veut] !!! Les téléspectateurs on pu constater une marque de détergeant locale qui se permet déjà des «pubs» sur Rotana Cinéma !!!   L’actuel Coupe du Monde a eu le «privilège» de dénuder le jeu audiovisuel et de le mettre sous son vrai corps, l’argent se voit «couronner» en «empereur» et le codage et la publicité [dans l’ordre] en «ministres de souveraineté». La logique libérale aime bien disposer de la vérité afin de mieux piper les dés et fausser les cartes. La Tunisie ne peut rester au-delà ou au-deçà de cette logique. L’absence d’un système de mesure fiable, réel et surtout instantané ferait que toute la machine audiovisuelle serait à l’image d’un bolide «Formule 1» à qui manqueraient des «bougies» que personne n’arrive encore à inventer !!!
Nous continuons à entendre ici et là, tel présentateur ou tel réalisateur chanter [très haut et très fort] les mérites de son émission et prétendre qu’aussi bien la critique que le téléspectateurs n’ont de yeux que pour cette «illustre» émission afin de constater que la direction de la programmation ne fait ni partie des critiques ni des téléspectateurs… Pire encore, la grille des tarifs de passages des spots publicitaires se fait encore à l’ERTT ou plutôt l’ANPE au «pif» [baâli en arabe]… A quand l’irrigation ???   N.B : nous appelons les responsables des deux sociétés et tous ceux qui le veulent, à porter la plume dans la pub !!! Nasreddine Ben Hadid nasrbenhadid@yahoo.fr

 


Débat à la Chambre des Conseillers Des conseillers fustigent l’attitude du Parlement européen (*)

• La Tunisie n’a de leçon à recevoir de personne • Pourquoi les parlementaires européens n’écoutent-ils qu’un seul son de cloche ?

 

 
LA PRESSE – Lors de sa séance plénière d’hier, la Chambre des Conseillers a procédé à l’examen et à l’approbation du projet de loi portant amendement de la loi n°1 de l’année 1988 en date du 15 janvier 1988, se rapportant notamment à la suppression des taxes relatives aux antennes paraboliques.   Un débat constructif et pluriel s’est instauré à cette occasion. Nombreux étaient les conseillers qui ont pris la parole pour mettre en relief les réformes et les réalisations enregistrées en Tunisie en faveur de l’ouverture et des libertés, ainsi que de la consolidation du processus démocratique, et ce, depuis l’avènement du Changement du 7 novembre 1987.   A ce titre, M. Fayçal Triki a précisé que la suppression des autorisations et des taxes imposées pour l’installation des antennes paraboliques est une concrétisation de la volonté présidentielle d’aller de l’avant sur la voie du renforcement des libertés publiques et du processus démocratique. « Ayant foi dans le degré de maturité et le niveau d’instruction du citoyen tunisien, l’homme du Changement a tout mis en œuvre afin de lui permettre de choisir la matière, écrite ou audiovisuelle, pour s’informer en toute liberté et responsabilité, et ce, grâce aux nouvelles technologies de la communication », a affirmé en substance M. Triki.   Oui à l’ouverture, non à l’interventionnisme dans les affaires de notre pays   Après avoir précisé que, dans notre pays, la démocratie est une réalité tangible qui se nourrit de nos spécificités dans un cadre de respect des libertés et de l’Etat de droit et des institutions, loin de l’anarchie et du chaos, comme l’auraient préféré certains, le conseiller a réitéré la bienveillance de notre pays à toute ouverture sur le monde et à tout dialogue entre les cultures et les civilisations, mais aussi son refus de toute intervention dans nos affaires intérieures. M. Triki a ensuite exprimé son étonnement suite à la résolution adoptée par le Parlement européen qui s’est laissé piéger par une minorité de députés connus pour leurs liens douteux avec un petit nombre de Tunisiens qui n’ont aucun sens du patriotisme. Le conseiller a indiqué, enfin, que si l’article 2 de l’accord d’association parle de la coopération dans le domaine des droits de l’homme, un domaine où la Tunisie a réalisé des progrès énormes, cet article n’évoque nullement une tutelle ou une mainmise étrangère sur notre pays. « La Tunisie du Changement, qui n’a de leçon à recevoir de personne en matière des droits de l’homme, dit oui à la coopération avec l’Union européenne, mais elle tient à son indépendance, à sa dignité et à sa souveraineté », a conclu M. Triki. Pour sa part, Mme Emna Soula a enchaîné dans le même ordre d’idées en énumérant les réformes successives introduites par le Président Zine El Abidine Ben Ali pour la promotion des droits de l’homme dans ses diverses dimensions politique, civile, sociale, économique et culturelle. Elle a précisé que la position négative adoptée par le Parlement européen est inacceptable dans la mesure où l’article 2 de l’accord d’association avec l’Union européenne ne stipule nullement une renonciation à notre souveraineté. Et s’il constitue un cadre pour un dialogue démocratique et objectif entre notre pays et l’UE, il n’y a point lieu d’interventionnisme dans nos affaires et dans l’indépendance de nos décisions que notre pays a chèrement acquise suite à un combat héroïque et à des sacrifices considérables durant plusieurs décennies.   Où est le respect de l’opinion différente ?   « En ma qualité de conseillère et de militante dans le domaine associatif et des droits de l’homme, je me demande, d’abord, pourquoi cet acharnement contre mon pays et pourquoi les parlementaires européens n’ont-ils pas écouté les autres courants intellectuels et les autres militants des droits de l’homme, surtout qu’il est d’usage chez les tribunes parlementaires démocratiques que les décisions importantes et graves ne se prennent pas sans une enquête préalable? Je me demande, également à ce propos, où est la démocratie? Où est le respect des institutions constitutionnelles? Où est l’objectivité? Où est le respect de l’opinion différente? », s’est interrogée avec indignation Mme Emna Soula. De son côté, M. Jamaleddine Khemakhem a abondé dans le même sens en mettant en exergue, d’abord, les multiples réformes entreprises par le Chef de l’Etat pour consolider le processus démocratique et en faire une œuvre continue avant d’exprimer ses regrets suite à « la position adoptée par le Parlement européen qui s’est laissé emporter derrière une minorité tristement réputée pour son animosité envers notre pays dont la direction tient à l’indépendance de ses prises de décision et à la souveraineté nationale ». Le conseiller a lancé, ensuite, un appel pressant aux députés du Parlement européen d’éviter tout alignement sur les manœuvres néocolonialistes tendant à imposer les points de vue de certains extrémistes de droite ou de gauche dont les convoitises politiques malsaines ne sont un secret pour personne. Il a précisé, à ce propos, que les mécanismes de prises de position au Parlement européen n’obéissent pas à des critères objectifs mais à un jeu d’intérêts et de lobbying. En effet, la plupart des députés votent, curieusement, une résolution par simple solidarité avec ceux qui la proposent avec la promesse qu’ils leur rendent la monnaie lorsqu’ils auront besoin de leur soutien. M. Khemakhem a réaffirmé que la prise de position par le Parlement européen sur la base de l’article 2 de l’accord d’association avec l’Union européenne est en pleine contradiction avec la réalité en Tunisie où le processus démocratique est irréversible et prône un climat de liberté, de tolérance, de modération et de solidarité, sachant que notre pays respecte toutes les conventions internationales et régionales en la matière et que vient de consacrer une reconnaissance internationale à travers la brillante élection de notre pays au Conseil des droits de l’homme de l’ONU.   Le peuple tunisien place l’intérêt supérieur de la Tunisie au-dessus de toute autre considération   « Nous disons à nos confrères du Parlement européen que la Tunisie, qui a réussi, par le passé, dans sa lutte contre le colonialisme grâce aux sacrifices de ses enfants, s’opposera aux tentatives du néocolonialisme et y réussira grâce à la volonté inébranlable du Président Ben Ali de consolider le processus réformateur en se fondant sur les valeurs de notre régime républicain et sur le patriotisme du peule tunisien dans sa majorité absolue quelles que soient les tendances et les orientations politiques. Ce peuple tunisien qui tient à sa souveraineté et à son indépendance politique, économique et sociale et place l’intérêt supérieur de la Tunisie au-dessus de toute autre considération », a lancé en substance le conseiller. « Nous demandons aux respectables députés européens : pourquoi dites-vous des inexactitudes contre un petit pays auteur d’un miracle économique, social et politique? Pourquoi vous abstenez-vous de prendre des positions justes et objectives dans d’autres affaires où le minimum des droits de l’Homme n’est pas respecté, comme c’est le cas dans les territoires palestiniens, en Irak et dans d’autres contrées à travers le monde? », s’est élevé M. Khemakhem.   Noureddine HLAOUI   (Source : « La Presse » du 23 juin 2006)

TEXTE INTEGRAL DE LA RESOLUTION ADOPTEE LE 15 JUIN 2006 PAR LE PARLEMENT EUROPEEN

 
Document de séance 14/06/2006}14.6.2006                                                                                                   PROPOSITION DE RÉSOLUTION COMMUNE <TitreRecueil>déposée conformément à l’article 103, paragraphe 4, du règlement par</TitreRecueil> –   <Depute>Pasqualina Napoletano, Catherine Trautmann, Carlos Carnero González et Alain Hutchinson,</Depute> <Commission>{PSE}au nom du groupe PSE</Commission> –   <Depute>Thierry Cornillet, Bernard Lehideux et Marios Matsakis,</Depute> <Commission>{ALDE}au nom du groupe ALDE</Commission> –   <Depute>Hélène Flautre, Raül Romeva i Rueda et Daniel Marc Cohn-Bendit,</Depute> <Commission>{VERT}au nom du groupe Verts/ALE</Commission> –   <Depute>Francis Wurtz, Luisa Morgantini, Vittorio Agnoletto, Miguel Portas et Willy Meyer Pleite,</Depute> <Commission>{GUE}au nom du groupe GUE/NGL</Commission> –   <Depute>Ģirts Valdis Kristovskis,</Depute> <Commission>{UEN}au nom du groupe UEN</Commission> en remplacement des propositions de résolution déposées par les groupes suivants: –   ALDE (B6‑0340/2006) –   PSE (B6‑0351/2006) –   Verts/ALE (B6‑0353/2006) –   GUE/NGL (B6‑0355/2006) –   UEN (B6‑0358/2006) <Titre>sur la Tunisie</Titre> Résolution du Parlement européen sur la Tunisie Le Parlement européen, 1.      <OptDel><OptDel>vu ses précédentes résolutions sur la situation des droits de l’homme en Tunisie et plus particulièrement celles adoptées les 29 septembre et 15 décembre 2005, 2.      vu l’accord d’association euro-méditerranéen entre l’Union européenne et la Tunisie, entré en vigueur le 1er mars 1998, 3.      vu la communication de la Commission « Donner une nouvelle impulsion aux actions menées par l’UE dans le domaine des droits de l’homme et de la démocratisation, en coopération avec les partenaires européens » de mai 2003, 4.      vu la communication de la Commission sur le dixième anniversaire du partenariat euro-méditerranéen: un programme de travail pour relever les défis des cinq prochaines années, d’avril 2005, 5.      vu la communication de la Commission sur la politique européenne de voisinage du 12 mai 2004 et son plan d’action UE-Tunisie, entré en vigueur le 4 juillet 2005, 6.      vu les lignes directrices du Conseil sur la protection des défenseurs des droits de l’homme adoptées en juin 2004, 7.      vu les déclarations du Président en exercice du Conseil et de la Commission européenne lors du débat du 13 décembre 2005 sur les droits de l’homme en Tunisie, 8.      vu son rapport sur la clause relative aux droits de l’homme et à la démocratie dans les accords de l’Union européenne, adopté le 16 février 2006, 9.      vu les démarches effectuées par les Présidences de l’Union européenne en matière de droits de l’homme en Tunisie, entre septembre 2005 et mai 2006, 10.  vu la nomination de la Tunisie à la présidence de l’APEM le 1er avril 2006, 11.  vu la réunion de la commission politique de l’APEM du 7 juin 2006, 12.  vu l’élection de la Tunisie au Conseil des droits de l’homme des Nations unies et ses engagements en matière de droits de l’homme, 13.  vu l’article 103, paragraphe 4, de son règlement,</OptDel> 14.  rappelant que les droits de l’homme constituent un élément essentiel des relations de l’Union européenne avec la Tunisie conformément à l’article 2 de l’accord d’association UE-Tunisie et à son plan d’action de la politique européenne de voisinage,   15.  rappelant, à cet égard, que la Tunisie s’est engagée, dans ce plan d’action, à promouvoir la démocratie et le respect des libertés fondamentales conformément aux conventions internationales, et que la mise en œuvre de ces engagements est un élément fondamental du développement des relations entre l’Union européenne et la Tunisie, 16.  rappelant les trois demandes formulées par la Commission européenne auprès des autorités tunisiennes à cette même date comprenant le déblocage immédiat des fonds européens alloués aux projets de la société civile, la mise en œuvre du programme de réforme du système judiciaire et la création d’un sous-comité des droits de l’homme, 17.  notant, à cet égard, que le seul résultat obtenu par la Commission européenne a été la conclusion d’une convention de financement pour la réforme de la justice, 18.  considérant que la loi créant un Institut supérieur des avocats, prévu par cette convention, a été adoptée début mai par le parlement tunisien sans que les résultats des consultations avec l’ordre des avocats n’aient été prises en compte et notant que le rapporteur spécial des Nations unies pour l’indépendance des juges et des avocats n’a toujours pas reçu d’invitation de la part du gouvernement tunisien, 19.  préoccupé par l’interdiction du congrès de la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) prévu les 27 et 28 mai dernier et par le recours à la force et les actes de violence à l’encontre des défenseurs des droits de l’homme et des observateurs internationaux, 20.  rappelant que la LTDH est la première ligue arabe et africaine des droits de l’homme et  un des piliers de la société civile indépendante en Tunisie, 21.  considérant que la situation des droits et des libertés en Tunisie reste préoccupante et que les démarches entreprises, jusqu’à présent, par le Conseil et la Commission ont clairement montré leurs limites, 22.  considérant que la Tunisie assume la présidence de l’Assemblée parlementaire euro‑méditeranéenne (APEM) depuis le 1er avril 2006 et que cela constitue une responsabilité majeure pour ce pays dans la promotion de la démocratie et des droits de l’homme dans le cadre du partenariat euro-méditerranéen, 23.  rappelant le rôle que joue la Tunisie dans le développement d’un espace  euro-méditerranéen de paix, de prospérité et de démocratie, 24.  rappelle que la Tunisie et l’Union européenne sont liées depuis 1998 par un accord d’association euro-méditerranéen comprenant à son article 2 une clause droits de l’homme qui constitue un élément essentiel de cet accord; 25.  regrette que la situation des libertés et des droits de l’homme en Tunisie reste préoccupante et demande aux autorités tunisiennes de remplir ses engagements internationaux; 26.  attend de la part des autorités tunisiennes des explications sur l’interdiction du congrès de la LTDH et sur les actes de violence à l’égard des défenseurs des droits de l’homme et des magistrats tunisiens; 27.  demande à la Présidence de l’Union européenne de faire une déclaration publique sur  l’interdiction du congrès de la LTDH et les actes de violence à l’égard des défenseurs des droits de l’homme, des avocats et des magistrats tunisiens; 28.  réitère sa demande auprès du Conseil et de la Commission d’organiser une session du conseil d’association afin de discuter de la situation des droits de l’homme en Tunisie; 29.  demande, à ce propos, au Conseil et à la Commission de prendre rapidement toutes les mesures nécessaires auprès des autorités tunisiennes pour que les fonds européens alloués aux projets de la société civile soient débloqués, et que Maître Abbou soit libéré; demande que soit pleinement garantie en Tunisie l’action des défenseurs des droits de l’homme conformément aux lignes directrices de l’UE dans ce domaine; 30.  demande à la Commission européenne de tout mettre en œuvre pour que le projet d’appui à la réforme de la justice garantisse l’indépendance du pouvoir judicaire et la liberté d’action des magistrats; demande, parallèlement, aux autorités tunisiennes d’accepter la visite du rapporteur spécial des Nations unies sur l’indépendance des juges et des avocats; 31.  est d’avis que la mise en œuvre des réformes en cours doit être considérée comme une priorité du partenariat entre l’UE et la Tunisie et doit constituer un élément fondamental du développement harmonieux des relations entre l’Union européenne et la Tunisie; 32.  demande que les travaux dans le cadre de l’APEM soient facilités par une meilleure coopération de la Présidence tunisienne en termes de respect des droits de l’homme et attend des améliorations sensibles dans ce domaine, notamment en vue de la prochaine assemblée plénière de l’APEM; 10. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, au gouvernement et au parlement de Tunisie ainsi qu’au bureau de l’Assemblée parlementaire euro-méditerranéenne.</OptDel> (Source : le site officiel du Parlement européen, le 15 juin 2006)

Conseil des droits de l’homme Pas d’exceptions à l’interdiction de la torture, selon Mme Arbour

 
 ATS, le 23 juin 2006 à 13h08 Genève (ats) L’interdiction de la torture est absolue et ne souffre pas d’exceptions, a déclaré vendredi la Haut Commissaire aux droits de l’homme Louise Arbour. Elle s’est inquiétée de l’existence de centres de détention secrets.   « Aucun argument valable n’a été avancé pour se démarquer de l’interdiction de la torture dans la lutte contre le terrorisme », a affirmé Mme Arbour dans son premier rapport au nouvel organe de l’ONU.   « Il est crucial que les gouvernements respectent le droit dans leur réponse au terrorisme », a ajouté la Haut Commissaire, en insistant sur l’obligation de non-refoulement et le droit à un procès équitable.   « L’existence supposée de centres de détention secrets est un sujet de grave préoccupation. De telles pratiques ont un effet corrosif sur le respect des droits de l’homme et créent un environnement mûr pour d’autres abus », a déclaré Louise Arbour.   Elle a invité tous les Etats à enquêter sur les abus éventuels commis dans le contexte de la lutte contre le terrorisme, une manière de réaffirmer l’autorité de l’Etat de droit. Elle a souhaité aussi qu’ils ratifient le protocole additionnel à la Convention de l’ONU contre la torture, entré en vigueur jeudi.   Portes closes   La Haut Commissaire a critiqué la « politique des portes closes », en particulier le refus des autorités ouzbèkes d’accepter une enquête de l’ONU sur les centaines de victimes présumées du massacre commis par les forces de sécurité à Andijan, en mai 2005.   Elle a dénoncé aussi le manque d’accès à la Corée du Nord et cité les informations de réfugiés sur « les conditions désastreuses dans les camps de travail, les graves pénuries alimentaires et l’absence des libertés fondamentales ».   La Haut Commissaire a invité le nouveau gouvernement irakien à prendre les mesures nécessaires pour assurer le respect des droits de l’homme. « Des violations massives sont rapportées en Irak. Des civils ordinaires continuent de faire les frais de la violence dans le pays », a-t-elle souligné.   Louise Arbour a également critiqué « la détérioration marquée de la situation humanitaire » en Birmanie, notamment dans l’est du pays, où « l’intensification des activités militaires ces derniers mois a conduit au déplacement forcé de milliers de civils ». Elle a salué le combat du prix Nobel Aung San Suu Kyi.   Palestine, Darfour, Somalie   La Haut Commissaire a en outre mentionné la situation dans les territoires palestiniens occupés et appelé les parties à respecter le droit humanitaire et les droits de l’homme. Elle a demandé au gouvernement du Soudan d’accepter la présence des casques bleus de l’ONU pour rétablir la paix au Darfour.   « Le niveau de violence y a atteint actuellement un niveau de gravité jamais vu depuis la fin 2003, le début de 2004 », a-t-elle dit. Enfin, elle a dénoncé « les souffrances massives des civils » provoquées par la violence, les déplacements et le chaos en Somalie.   (Source : www.romandie.com , le 23 juin 2006)

Conseil des droits de l’homme Le délégué iranien controversé est parti

 

 
ATS, le 23 juin 2006 à 12h09   Genève (ats) Le procureur général de Téhéran, Saïd Mortazavi, ne fait plus partie de la délégation iranienne au Conseil des droits de l’homme. La délégation a annoncé qu’il est rentré en Iran, ont indiqué vendredi des organisations non gouvernementales (ONG).   La présence du procureur dans la délégation de l’Iran avait provoqué une vague de protestations. Plusieurs ONG ainsi que le ministre des Affaires étrangères du Canada Peter MacKay avaient dénoncé une provocation.   Bien que ne pouvant intervenir sur la composition des délégations gouvernementales, le secrétaire général de l’ONU avait demandé aux Etats qui participent au nouveau Conseil de démontrer leur respect des normes les plus élevées des droits de l’homme.   L’Iran n’a pas été élu parmi les 47 pays membres du Conseil, mais y participe comme Etat observateur. Selon diverses ONG, la responsabilité de M. Mortazavi a été établie dans la perpétration de violations graves des droits de l’homme, notamment dans l’affaire de l’assassinat sous la torture de Mme Zahra Kazemi, une journaliste irano-canadienne.   (Source : www.tsr.ch, le 23 juin 2006)

Torture: la Convention entre en vigueur sans la Suisse

 
  Vingt Etats ont ratifié le protocole renforçant la Convention de l’ONU contre la torture. L’Association pour la prévention de la torture (APT) a salué mercredi son entrée en vigueur. Cette ONG genevoise qui est à l’origine du projet regrette toutefois que la Suisse n’ait pas encore ratifié le texte. Cela devrait être fait l’an prochain.    Le protocole, adopté par l’Assemblée générale de l’ONU en décembre 2002, entre en vigueur jeudi après avoir été ratifié par vingt Etats. «Nous entrons dans la phase opérationnelle», s’est félicitée la nouvelle présidente de l’APT et députée au Parlement fédéral Martine Brunschwig Graf.   L’ONG basée à Genève est à l’origine du projet et a lutté pendant 20 ans pour faire accepter l’idée de visites inopinées dans les lieux de détention. Alors que la pratique de la torture n’a pas diminué dans le monde, l’APT a salué «une arme qui permettra de lutter plus efficacement».    Ratification pour 2007   «J’aurais souhaité que la Suisse fasse partie des 20 premiers Etats ayant ratifié le texte», a affirmé Martine Brunschwig Graf. Elle a mis en cause les lenteurs de la procédure de consultation auprès des cantons et espéré que le protocole pourra être ratifié par la Suisse au début de l’année prochaine.   «Nous avons besoin de mécanisme de prévention dans tous les pays, a déclaré la présidente de l’APT à swissinfo. Si vous êtes un pays impliqué dans les droits de l’homme – comme c’est le cas pour la Suisse – vous devez alors donner l’exemple.»   Martine Brunschwig Graf estime qu’il serait «inadmissible» que la Suisse ne ratifie par le protocole avant la fin de l’année prochaine. Elle a aussi souhaité que la commission nationale que la Confédération doit créer, comme chaque pays signataire, «soit dotée de moyens suffisants». La Suisse a été avec le Costa Rica l’un des pays moteurs pour l’adoption du protocole.    Pas un manque de volonté   L’Office fédéral de la justice a déclaré à swissinfo que la Suisse n’avait pas encore ratifié le protocole en raison de la durée de la procédure, mais pas à cause d’un manque de volonté politique.   Son porte-parole Folco Galli, indique que la procédure de consultation portant sur le protocole additionnel était achevée et que l’administration préparait actuellement une loi qui sera soumise au Parlement. Il s’attend à ce que cela soit fait cette année encore.   «Il ne s’agit pas simplement de ratifier le protocole, explique le porte-parole. Nous devons garantir qu’il pourra être appliqué en Suisse. Or pour cela, nous devons mettre un mécanisme en place.»   L’ambassadeur du Costa Rica auprès du siège genevois des Nations Unies, Luis Alberto Quiros, remarque que la Suisse n’est pas le seul pays à être lent pour ratifier ce protocole. Il indique que d’autres Etats ont également été ralentis en raison de questions de procédure.    Approche préventive   Martine Brunschwig Graf a souligné l’approche préventive adoptée avec le système de visites régulières qui ne s’étend pas seulement aux prisons et postes de police, mais aussi aux hôpitaux psychiatriques et centres pour requérants d’asile. Elle permet de réduire les mauvais traitements et d’améliorer les conditions de détention.   Le protocole prévoit en outre la création d’un sous-comité d’experts de l’ONU qui en vérifiera l’application. Il pourrait être en place à la fin de 2007.   Le rapporteur de l’ONU sur la torture Manfred Nowak a salué «le développement le plus important pour la prévention efficace de la torture au plan universel».   (Source : « Swissinfo », le 21 juin 2006) URL : http://www.swissinfo.org/fre/swissinfo.html


 

Les médecins et les pharmaciens hospitalo-universitaires mécontents La sainte alliance pour « sauvegarder l’hôpital public »

Entre autres revendications, la révision des indemnités spécifiques…

 
 Le secteur de la Santé vit certes, cette année, au rythme des négociations sur la réforme de l’assurance maladie, mais ceci n’a pas empêché les médecins et les pharmaciens hospitalo-universitaires de s’inquiéter sur leur situation et de formuler des requêtes qu’ils considèrent urgentes, pour contribuer à la réussite de cette réforme.   C’est pourquoi, ils ont déjà tenu une assemblée générale, sous la présidence de Néji Messaoud, membre du bureau exécutif de l’UGTT pour débattre de l’évolution des négociations avec les autorités de tutelle et ils comptent tenir une autre assemblée générale le mercredi, 28 juin, pour débattre des modalités pratiques de la grève des soins non urgents qu’ils envisagent de faire à la date du 5 juillet, car ils considèrent que les propositions de l’autorité de tutelle n’atteignent même pas le minimum de leurs revendications.   Motion   Dans une motion émane de leur assemblée générale, ils annoncent : « qu’ils ont bien pris note des dernières propositions faites par le MSP  à savoir :   – revalorisation des primes du jury   – aucune révision ni même ouverture de négociations concernant les autres primes spécifiques (gardes, encadrement et recherche)   – visite sur le terrain de plusieurs responsables du ministère pour s’enquérir des conditions de travail   -mise en place d’une commission nationale de mise à niveau du secteur public   -déblocage progressif des demandes d’APC     Estiment que ces  propositions sont bien en déça de leurs attentes et ne peuvent nullement répondre aux  exigences de la situation de plus en plus précaire que  connaissent les CHU et les Médecins et Pharmaciens HU. En effet :   -les primes de jury ne concernent qu’une partie d’entre nous et ne permettent nullement de rattraper un tant soit peu la dégradation du pouvoir d’achat.   -la volonté affichée d’améliorer les conditions de travail risque d’être purement conjoncturelle si elle n’est pas assortie d’une formalisation écrite   -le déblocage de l’APC n’est qu’une régularisation d’une situation de « 2 poids et 2 mesures »  devant la loi. Ils  mettent en garde contre toute velléité de considérer l’APC comme la solution à la dégradation du pouvoir d’achat.      Affirment leur attachement à l’hôpital universitaire public comme structure de soins et de formation de référence pour la médecine tunisienne.    Appellent les autorités publiques à prendre les mesures urgentes afin de sauvegarder l’hôpital public et à ouvrir des négociations sérieuses concernant la révision des indemnités spécifiques (indemnité de garde et indemnité d’encadrement et de recherche).     Confirment le mot d’ordre de grève retenu lors des AG du mois de mai et fixent la date du mercredi 05 juillet 2006 pour une grève des soins non urgents dans toutes les structures hospitalo-universitaires. »   Tractations   On croit toutefois savoir que des tractations de dernière minute sont en cours pour parvenir à un terrain d’entente sur les diverses problématiques qui intéressent ce corps de métiers.   Mourad SELLAMI   (Source : « Le Temps » du 23 juin 2006)

AFP, le 23 juin 2006 à 06h16 Beyrouth, une exception arabe pour sa liberté de mœurs

 
Par Selim YASSINE   BEYROUTH, 22 juin 2006 (AFP) –  Cultivant une relative liberté de mœurs, la capitale du Liban, Beyrouth, s’affiche comme une exception dans le monde arabe, où machisme et rigorisme imposent leur loi.   « Le Liban parvient à conserver une relative liberté de mœurs, malgré la montée de l’intégrisme dans le monde arabe, en raison de sa diversité religieuse et culturelle. L’Etat censé protéger cette diversité, bénéficie d’une marge de manœuvre et de résistance face aux diktats de la morale religieuse », affirme à l’AFP Leila Kfoury, sociologue.   « Cela permet une société plus permissive et moins hypocrite. A la différence du Caire ou de Dubaï, il ne s’agit pas seulement d’un laxisme destiné à créer un milieu propice aux affaires et au tourisme. Au Liban, la revendication d’une liberté de mœurs prend l’allure d’un phénomène de société », ajoute-t-elle.   Le ministre de l’Intérieur a démenti la semaine dernière des déclarations de de prédicateurs musulmans l’accusant d’avoir autorisé Helem (Rêve), une association libanaise de défense des homosexuels.   Pourtant, même non-reconnue, Helem dispose d’un local et d’un site internet; Elle mène au grand jour un combat pour la dépénalisation de l’homosexualité, ce qui lui vaut d’être la cible de milieux religieux et de télévisions arabes.   « Une partie de la société civile et de la presse d’opinion soutient notre combat, portant les autorités à plus de tolérance à notre égard », déclare un membre de Helem, Georges Kazzi à l’AFP.   Des membres d’un comité de refonte du code pénal se sont prononcés pour la dépénalisation de l’homosexualité. Un juge a refusé de donner suite à la demande d’un membre du conseil municipal de Beyrouth exigeant des poursuites pénales contre les membres de l’association.   Helem a ainsi pu célébrer dans un lieu public la journée mondiale contre l’homophobie. Un travesti a défendu bec et ongles sa différence sur une chaîne privée.   Si les sex-shops sont interdits, dans le quartier chrétien d’Achrafiyé des boutiques proposent des aphrodisiaques, des sous-vêtements en chocolat et des accessoires en cuir et latex, voire des martinets et des menottes, faisant partie de l’attirail sado-masochiste. Mais les godemiché, trop voyants, restent bannis.   Un théâtre d’avant-garde, Masrah Al-Madina (Théâtre de la Ville), dirigé par Nidal Achkar, affiche des pièces évoquant la sexualité avec humour.   Il a présenté « Que Meryl Streep aille au diable », mettant en scène de nouveaux mariés, dont l’époux, pas déniaisé, soupçonne sa femme de ne pas être vierge, et « Haké Neswan » (Ragots de femmes), adaptation de l’oeuvre féministe le « Monologue de vagins » de l’américaine Eve Ensler.   « Les jeunes veulent choquer pour changer la société. Depuis les Grecs, en passant par Molière, le théâtre a pour mission d’oeuvrer à l’évolution des moeurs », affirme Mme Achkar.   « Le monde arabe oscille entre la vulgarité sexuelle, véhiculée par les clips des chaînes privées libanaises et la presse arabe people, et l’obscurantisme, alors qu’au Liban, il y a des gens qui traitent des moeurs sexuelles avec sérieux et humour. Mon rôle est de leur offrir une tribune », ajoute-t-elle.   « S’il n’y avait pas un courant d’opinion favorable même chez les gouvernants, je n’aurais pas pu passer le cap de la censure. J’ai pu ainsi obtenir le soutien du ministre de la Culture », affirme à l’AFP Lina Khoury, 30 ans, l’adaptatrice en arabe de « Monologue de vagins ».   La large couverture de son adaptation par les médias a provoqué une polémique sur des blogs arabes.   Certains, choqués, ont crié au sacrilège, se demandant s’il « n’y a plus d’hommes au Liban pour forcer les femmes à la pudeur exigée par les commandements de Dieu ».   Mais d’autres, enthousiastes, ont demandé de garder la pièce à l’affiche afin qu’ils puissent la voir lorsqu’ils viendront passer leurs vacances d’été au Liban.   AFP


Enquête UOIF, un réseau en quête de reconnaissance

 
Xavier Ternisien   Considérée comme la composante la plus intransigeante du Conseil français du culte musulman (CFCM), l’Union des organisations islamiques de France (UOIF) vient de lancer une opération de transparence en publiant un livre intitulé Qu’est-ce que l’UOIF ? (éd. L’Archipel, 120 pages, 8,50 euros). L’occasion de faire le point sur cette organisation controversée.     Constituée en 1983, l’UOIF est, à l’origine, un regroupement d’une quinzaine d’associations, créé par des étudiants étrangers, principalement tunisiens. Leur référence religieuse est le Libanais Fayçal Mawlawi, qui se situe dans la mouvance des Frères musulmans, mouvement politico-religieux fondé en Egypte en 1928. Comme beaucoup d’associations musulmanes, l’UOIF a pu se constituer après la suppression, en octobre 1981, des articles 22 à 28 de la loi de 1901, qui interdisaient aux étrangers de créer des associations.   En 1989, l’UOIF a fait parler d’elle à l’occasion de la première affaire de foulard, en prenant la défense des deux jeunes filles exclues du collège de Creil (Oise). L’année suivante marque un tournant. Deux de ses membres, Abdallah Ben Mansour et Amar Lasfar, entrent au Conseil de réflexion sur l’islam de France (Corif), créé par le ministre de l’intérieur de l’époque, Pierre Joxe. L’organisation change de nom : d’Union des organisations islamiques en France, elle devient l’Union des organisations islamiques « de France » et axe son discours sur la « citoyenneté ».   En 1993, l’exécutif de l’UOIF change. Une nouvelle équipe, principalement marocaine, encore en place aujourd’hui, prend les commandes. Lhaj Thami Breze devient président et Fouad Alaoui secrétaire général. La plupart des responsables ont obtenu la nationalité française. Lhaj Thami Breze a été naturalisé en 2005.   L’UOIF entend incarner un islam de France, face à la Mosquée de Paris, financée par le gouvernement algérien et la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF), liée au Maroc. Elle n’est pas la première force de l’islam en France, mais elle est sans doute la mieux structurée. Constituée selon un schéma pyramidal, elle est, elle-même, une branche de l’Union des organisations islamiques d’Europe (UOIE). Le territoire a été découpé en 12 régions administratives, représentées par un délégué. Propriétaire de 35 mosquées ou centres islamiques, l’UOIF a contribué à l’acquisition de plus de 150 autres lieux de culte et fédère environ 300 associations.   L’efficacité de l’organisation est liée à l’engagement de ses militants. Salariés ou bénévoles, ces derniers acceptent de consacrer une part de leur temps libre et de leur revenu à l’organisation. Avant tout soucieux de la solidité de la structure, ils pensent qu’elle est incontournable dans le paysage musulman français, malgré les attaques dont elle est régulièrement l’objet.   L’influence de l’UOIF s’exerce aussi à travers des actions qui lui sont propres. Elle édite un calendrier des prières largement diffusé et, surtout, elle organise chaque année, au parc des expositions du Bourget (Seine-Saint-Denis), le rassemblement des musulmans de France, qui attire plusieurs dizaines de milliers de personnes, dont beaucoup de jeunes. Le public se déplace pour écouter des conférenciers, mais aussi pour faire ses achats dans un vaste espace commercial.   L’UOIF a beaucoup misé sur la création, en 2003, du CFCM. Elle s’est engagée dans le processus, espérant qu’il lui apporterait la reconnaissance des pouvoirs publics. Cette stratégie a provoqué de vives critiques au sein de la base, qui regrette que l’organisation n’ait pas été suffisamment pugnace lors du vote de la loi interdisant le voile à l’école. Aujourd’hui, l’UOIF se recentre sur elle-même, privilégiant la formation des cadres et l’ouverture d’écoles privées musulmanes.   Lors des premières élections des représentants au Conseil français du culte musulman, en avril 2003, l’UOIF a remporté 11 régions sur 25. Mais ce succès cache de grandes disparités d’implantation selon les régions. L’organisation est surtout présente dans une grande moitié Ouest, notamment à Bordeaux, Poitiers, Nantes, et plus à l’est, à Reims. Autant de zones où les musulmans sont relativement peu nombreux. En revanche, elle est faiblement implantée en Ile-de-France, Nord-Pas-de-Calais, Alsace-Lorraine, Rhônes-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Languedoc-Roussillon, là où la communauté musulmane est importante. Quand l’UOIF parvient à exercer une influence, c’est par un jeu d’alliances locales avec d’autres courants. Ainsi, en 2005, Lhaj Thami Breze et Azzedine Gaci ont, respectivement, été réélus président du Conseil régional du culte musulman (CRCM) de l’Ile-de-France centre et de Rhône-Alpes, deux régions où l’UOIF n’est pas majoritaire au CFCM.   On reproche à l’Union des organisations islamiques de France l’opacité de son financement. Elle a longtemps vécu grâce à des dons versés par de généreux donateurs vivant dans les pays du Golfe et entretient de bons rapports avec la Ligue islamique mondiale. Elle affirme, aujourd’hui, que l’aide de ces donateurs étrangers n’excède pas 20 % de son budget, estimé, en 2002, à 1,5 million d’euros, le reste étant fourni par les fidèles.   Le manque d’implication des jeunes de la deuxième génération dans ses structures constitue la principale faiblesse de l’UOIF. Elle a pourtant pris ses distances avec le conférencier suisse Tariq Ramadan, très populaire chez les jeunes musulmans pratiquants.   En outre, l’UOIF est régulièrement montrée du doigt pour ses liens avec la mouvance islamiste des Frères musulmans. Lors du rassemblement annuel du Bourget, elle invite des personnalités se rattachant plus ou moins directement à ce courant comme des responsables du parti algérien Mouvement de la société de la paix (MSP) ou le cheikh Youssouf Al-Qaradhawi, prédicateur sur la chaîne satellitaire Al-Jazira. Les liens entre l’UOIF et le Tanzim al-dawli, l’organisation internationale des Frères musulmans, sont réels mais informels. Fouad Alaoui admet qu’il rencontre de temps à autre Hassan Al-Howeidi, l’ambassadeur itinérant des Frères. Cependant, l’UOIF semble prendre ses distances avec ce mouvement : depuis 2000, Youssouf Al-Qaradhawi n’est plus invité au Bourget.   (Source : « Le Monde », le 22 juin 2006)


La fin de l’idylle avec Nicolas Sarkozy

 
  Début mai, juste après le grand rassemblement du Bourget, le site musulman saphirnews.com titrait : « L’UOIF lâche Sarkozy ». L’auteur de l’article soulignait un « changement de ton et de discours de la direction de l’UOIF à l’égard du ministre de l’intérieur ». Il en voulait pour preuve le texte lu à la tribune, au Bourget, le 6 mai, par le vice-président Fouad Alaoui, dans lequel celui-ci critiquait les déclarations de Nicolas Sarkozy sur l’immigration.       Ainsi s’achevait une idylle commencée en 2002, avec l’arrivée de M. Sarkozy au ministère de l’intérieur. Celui-ci pensait sans doute trouver, alors, dans l’organisation musulmane un relais d’influence efficace. L’UOIF, de son côté, appréciait les bonnes paroles du ministre sur les religions et sa vision conservatrice de la société française. L’idylle entre le ministre de l’intérieur et l’UOIF avait culminé le 19 avril 2003, lorsqu’il s’était rendu au Bourget. Lhaj Thami Breze avait déclaré à cette occasion : « Nous recevons un ami, que nous avons découvert et qui nous a découverts. »   Les jeunes musulmans, qui constituent une large part du public des rassemblements de l’UOIF, n’ont pas accepté ce rapprochement avec le ministre de l’intérieur. Ils reprochent à l’organisation de s’être notabilisée, de ne plus être assez engagée en faveur de la cause palestinienne, de ne pas s’être opposée avec assez de force à la loi sur le foulard à l’école. Dans une tribune publiée le 25 avril 2005 sur le site oumma.com, Yamin Makri, membre du Collectif des musulmans de France (CMF) et proche de Tariq Ramadan, s’en prenait aux « nouveaux notables de la République (…) qui multiplient les arrangements, accords et compromissions » et qualifiait les responsables de l’UOIF de « conservateurs petits-bourgeois ». Peu après, le 29 juin 2005, Farid Abdelkrim, ancien président des Jeunes musulmans de France (JMF), annonçait qu’il démissionnait du conseil d’administration de l’UOIF. Il était pourtant le seul musulman de la deuxième génération à siéger dans cette instance.   Les propos de Nicolas Sarkozy sur la « racaille » pendant la flambée de violence dans les banlieues, à l’automne 2005 ont encore creusé le fossé avec la jeunesse musulmane. De leur côté, les dirigeants de l’UOIF constatent que la reconnaissance de la religion musulmane n’est plus une priorité pour le ministre de l’intérieur même si, lors du dernier rassemblement du Bourget, le 6 mai, des élus UMP étaient présents.   Xavier Ternisien   (Source : « Le Monde », le 22 juin 2006)


Une majorité d’Occidentaux aurait une opinion favorable des musulmans

 
  Une majorité de la population aux Etats-Unis, en Grande-Bretagne et en France a une opinion favorable des musulmans, indique, jeudi 22 juin, une étude d’opinion réalisée par un institut américain dans quatorze pays, portant sur le fossé entre l’Occident et les pays musulmans.   « En dépit de la profonde division entre les populations occidentales et musulmanes, la dernière étude menée par l’institut Pew montre que les vues des uns sur les autres sont loin d’être uniformément négatives. (…) Des majorités conséquentes en France, en Grande-Bretagne et aux Etats-Unis conservent une opinion favorable des musulmans », note l’institut.   Ainsi 54 % des Américains disent avoir une opinion favorable des musulmans (contre 57 % en 2005), comme 63 % des Britanniques (contre 72 % en 2005) et 65 % des Français (contre 64 %). « Néanmoins, les opinions positives sur les musulmans ont beaucoup baissé en Espagne l’an dernier, de 46 à 29 %, relève l’étude.     « ÉGOÏSTES, IMMORAUX ET AVIDES »   Le Pew souligne qu’il existe « une division considérable entre les populations occidentales et celles des pays majoritairement musulmans ». « Beaucoup à l’Ouest voient les musulmans comme des fanatiques, violents, manquant de tolérance. Pendant ce temps, les musulmans au Moyen-Orient et en Asie voient les Occidentaux comme égoïstes, immoraux et avides ainsi que violents et fanatiques », explique l’étude.   « En Indonésie, en Turquie, en Egypte, et en Jordanie, une majorité de personnes interrogées déclarent qu’elles ne croient pas que des Arabes aient été responsables des attaques terroristes du 11 septembre 2001. Et le sentiment antijuif reste prédominant dans les pays musulmans étudiés », ajoute l’étude.   Cette enquête a été réalisée du 31 mars au 14 mai auprès de 14 000 personnes interrogées dans quatorze pays (Etats-Unis, Allemagne, France, Espagne, Grande-Bretagne, Russie, Turquie, Egypte, Jordanie, Indonésie, Pakistan, Inde, Japon et Chine).   Avec AFP   (Source : « Le Monde.fr », le 23 juin 2006)


Pour la première fois, Charles Pasqua est renvoyé en correctionnelle
 
  L’ancien ministre de l’intérieur Charles Pasqua vient d’être renvoyé devant le tribunal correctionnel de Paris par le juge financier Philippe Courroye dans une affaire de financement présumé illégal de sa campagne européenne de 1999. Le juge Courroye a en effet signé cette semaine une ordonnance renvoyant M. Pasqua, 79 ans, devant le tribunal pour « faux », « financement illégal de campagne électorale » et « abus de confiance » dans le cadre de sa campagne de 1999. C’est la première fois que M. Pasqua, mis en examen dans plusieurs affaires financières à Paris, est renvoyé devant un tribunal.   « Je ne désespère pas d’une nouvelle relaxe », a déclaré Me Léon Lef Forster, l’avocat de M. Pasqua. Il précise que ce dernier avait déjà bénéficié d’un non-lieu dans l’affaire Elf, dans laquelle il avait été mis en examen en juillet 2001. L’avocat assure que « compte tenu de ce qu’il y a dans le dossier, (il voit) mal comment un tribunal pourrait entrer en voie de condamnation ».   Outre M. Pasqua, sont également renvoyés en correctionnelle Michel Tomi, Marthe Mondoloni, Me Edgar Vincensini, avocat de Charles Pasqua, Daniel Romo, Gilbert Musiquian et Robert Assadourian. Le parquet avait requis un non-lieu pour MM. Musiquian et Assadourian, ce que n’a pas suivi le magistrat instructeur. Il les a renvoyés pour leur participation présumée aux faits de « financement illégal de campagne électorale ». Le volet « financement illégal de parti politique » a fait l’objet d’un non-lieu.     LA VENTE DU CASINO D’ANNEMASSE   Dans cette enquête confiée au juge Courroye en 2001, la justice soupçonne un éventuel lien entre le financement de la campagne européenne de Charles Pasqua en 1999 et les profits tirés de la vente du casino d’Annemasse (Haute-Savoie) en 1995.   En 1994, alors qu’il était ministre de l’intérieur, Charles Pasqua avait autorisé l’exploitation du casino d’Annemasse, sans machine à sous, par l’un de ses proches, Robert Feliciaggi. Ce dernier l’avait revendu en 1995 avec une importante plus-value. M. Feliciaggi, élu territorial corse qui était également poursuivi dans cette affaire, a été assassiné à Ajaccio en mars 2006. Il y a donc extinction de l’action publique à son encontre.   Selon l’hypothèse de la justice, une partie du produit de la revente aurait servi à financer la campagne de la liste du Rassemblement pour la France (RPF) conduite par MM. Pasqua et Philippe de Villiers lors des élections européennes de 1999, via une avance de 7,5 millions de francs (1,1 million d’euros) de Marthe Mondolini, patronne du PMU au Gabon (PMUG). Celle-ci devra répondre de « recel de corruption active » et de « complicité de financement illégal de campagne électorale ». Le père de Marthe Mondolini, Michel Tomi, proche de Charles Pasqua, est renvoyé pour « corruption active » et « financement illégal de campagne électorale » et « faux ». Me Vincensini et M. Romo sont renvoyés pour des faits de « faux ».   Charles Pasqua a été deux fois ministre de l’intérieur, de 1986 à 1988 et de 1993 à 1995.   Pour la partie autorisation d’exploitation du casino, M. Pasqua est mis en examen devant la Cour de justice de République (CJR), seule juridiction habilitée à enquêter et à juger des faits délictueux commis par un ministre dans l’exercice de ses fonctions.   Avec AFP   (Source : « Le Monde.fr », le 23 juin 2006)

 


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