TUNISNEWS
Nr 498 du 27/09/2001 |
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DECLARATION
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Nous,soussignés,Abdelmoumen Belanes et Ali Jellouli,ex-prisonniers d’opinion du Parti Communiste des Ouvriers Tunisien(PCOT), Abdelmoumen Belanes.Ali Jellouli |
CARTES SUR TABLE AVEC MONCEF MARZOUKI |
“ Toute l’opposition crédible est unanime sur le refus de la candidature de Ben Ali en 2004 “ Interview réalisée par Slim Bagga A la veille de la célébration du 44ème anniversaire de la proclamationde la République, le Pr. Moncef Marzouki a annoncé la création d’un nouveau parti politique : le Congrès pour la République (CPR) Constitué de militants de diverses tendances, ce parti se veut rassembleur et par dessus les clivages idéologiques. Nous avons choisi pour cette rentrée d’interroger M. Marzouki sur ce nouveau parti, sa vocation, sa propre démarche à l’horizon de l’élection présidentielle de 2004, sur la situation politique dans le pays et sur sa situation vis à vis de la justice puisqu’il est toujours empêché de quitter le territoire, et que son procès en appel sera jugé à la fin du mois. Ecoutons-le… “ L’Audace ” : Parlons d’abord de vous. Où en êtes-vous de votre imbroglio judiciaire ? Moncef Marzouki : Le 23 Juin dernier, s’est tenu mon procès en appel d’un jugement prononcé le 30 décembre 2000 et me condamnant à une année de prison pour appartenance au CNLT et dénonciation du 26-26 . C’est le Parquet qui avait fait appel. J’ai refusé de le faire et d’assister à un simulacre de procès, et demandé à mes avocats de ne pas plaider en signe de défiance. Le même jour, j’ai adressé un appel aux juges de Tunisie pour refuser leur manipulation par le pouvoir policier et préparé mon sac. Le jugement devait être prononcé le 7 Juillet (par hasard jour de mon anniversaire). Mais il a été reporté au 29 septembre. De plus, ils ont maintenant d’autres Organisations illégales et d’autres déclarations pour lesquelles ils peuvent me condamner. On va voir. Je reste serein, et prêt à toute éventualité. • L’affaire Yahyaoui aurait-elle un lien direct avec vos démêlés avec la justice ? M.M. : Le juge Yahyaoui a publié sa fameuse lettre début juillet, une semaine après l’appel aux juges tunisiens . Il a déclaré dans “ Le Monde ” qu’il pensait à s’exprimer depuis un an , mais que la goutte qui a fait déborder le vase c’était mon acte public de défiance, un tel acte n’ayant jamais eu lieu auparavant, ainsi que les arguments invraisemblables ayant motivé le report du verdict, montrant de façon éclatante la soumission totale de l’appareil judiciaire . • Quel regard portez-vous sur cette histoire et sur ce qui en parait avoir été un malheureux dénouement ? M.M. : Le juge Yahyaoui est un symptôme d’un malaise profond dans une magistrature en grave crise d’identité, d’image et de valeur. Il a ouvert une formidable brèche par laquelle les forces colossales dormantes vont s’engouffrer pour mettre à bas un système judiciaire au service du maître de Carthage et édifier un système au service de la justice et du pays. Les formidables pressions sur le juge Yahyaoui ne changeront rien, ni ne reculeront les échéances. Laissez-moi lui renouveler ici ma gratitude, ma confiance et mon soutien dans la terrible épreuve qu’il endure maintenant plus que jamais. • Parlons maintenant du Parti Le Congrès pour la République (CPR). Le moins qu’on puisse dire est qu’il a été fraîchement accueilli … M.M. : Cela dépend par qui. Les simples citoyens me témoignent chaque jour soutien et intérêt. Il est vrai qu’ici à Tunis, la classe politique n’a pas sauté au cou des fondateurs du CPR. J’ai bien ri en entendant un ministre (devenu fameux pour avoir insulté en public toutes les veuves tunisiennes et cru insulter une grande dame et une grande amie de notre pays) marmonner quelque chose à propos de cet homme qui, après avoir été vendre sa marchandise dans les officines des droits de l’homme, vient d’ouvrir une boutique politique. On a le langage et les métaphores qu’on peut. • Les critiques qui vous sont adressées sont nombreuses. Je vais les énoncer une à une. A vous de me répondre brièvement. – Le CPR est une machine électorale pour satisfaire les ambitions présidentialistes de Moncef Marzouki . L’un des arguments opposé par certains de mes proches hostiles à la création du CPR est que je serais un meilleur candidat en 2004 si je me présentais en tant qu’homme de rassemblement et au-dessus des Partis. Puis, laissez-moi rappeler que je n’ai eu besoin d’aucun Parti pour présenter ma candidature aux élections de 1994 et que je me suis abstenu de le faire en 1999 . D’ailleurs, à quoi servirait une candidature qui, vu l’état de la loi électorale, n’aboutirait à rien. Le problème aujourd’hui est qu’il faut faire sauter ce verrou qui participe à la pérennisation de la dictature. C’est pourquoi un Parti politique m’a paru nécessaire puisque faire sauter le verrou n’est pas dans les prérogatives d’une association des droits de l’homme ou dans les moyens d’un homme isolé. Croyez–moi, par ailleurs si je vous disais que les hommes et les femmes du CPR ne sont pas de la race de ceux qui s’engagent dans une aventure aussi dangereuse pour servir la carrière d’un homme , mais pour servir la cause de leur pays .Et j’ai l’honneur de partager leur approche. Je crois passionnément et sincèrement que les temps du ‘’Zaim’’ sont révolus. Nous devons asseoir notre action politique sur les institutions, les règles et non sur les personnes. C’est dans ce sens que nous avons mis dans les statuts du CPR que le président du Parti ne peut exercer ses fonctions plus de deux mandats de quatre années chacun. Le CPR est donc une machine pour faire avancer les ambitions démocratiques de notre peuple, tout le reste est secondaire. – Enfin il se révèle le militant des grandes causes, tout son combat n’était que de la politique sous couvert des droits de l’homme . Tous mes écrits depuis vingt ans répètent inlassablement que les droits de l’homme, c’est de la politique et rien d’autre. Mais c’est une politique qui a ses propres références idéologiques, ses règles et surtout ses limites puisque son champ, malgré ce qu’on raconte sur l’indivisibilité de tous les droits, est resté cantonné à la lutte pour les libertés publiques et individuelles . Après avoir présidé la LTDH aux moments les plus difficiles de son histoire , porté le CNLT sur les fonts baptismaux, je sens que je n’ai plus rien à donner dans ce champ-là de la politique. Je suis dans les mêmes dispositions d’esprit que celles qui m’ont fait quitter la médecine clinique pour la médecine préventive. Je suis fatigué de dénoncer la torture qu’il faut bien entendu continuer à stigmatiser. Mais les militants des droits de l’homme ne doivent pas mettre tous leurs oeufs dans le même sac. Il leur faut aussi occuper le champ du pouvoir car c’est là le seul moyen pour éradiquer la torture par exemple. Le CPR n’est pas un reniement mais un élargissement et un approfondissement du même combat. – Le CPR est le cheval de Troie des Islamistes qui l’investissent en grand nombre Il y a eu sur Internet des articles écrits au vitriol contre ‘’le laïc de gauche et athée’’ que je suis supposé être. Ce sont des islamises d’extrême droite, semble-t-il, qui les ont écrits nécessitant une mise au point d’Ennahda qui s’en est désolidarisé. C’est dire la complexité des choses. Oui, il y des ex-islamistes dans le CPR, mais il y a aussi des ex-nationalistes arabes, gauchistes, etc. Et pour cause. Dès le départ, les fondateurs du CPR ont voulu un Parti non idéologique, pluriel, à l’image de la société réelle, mais cimenté par des objectifs politiques communs. Je dois vous dire, pour ce qui me concerne, que je ne peux fonctionner que dans de telles structures de rassemblement. La Ligue et le Conseil m’ont donné l’entraînement et le goût de travailler avec des gens d’horizons divers, mais capables de tirer de leurs divergences des approches communes . – Le CPR n’apporte rien de nouveau dans son programme. L’originalité d’un programme se mesure à sa distance par rapport à ce qui est attendu ou existant. On aurait certainement apporté du nouveau si on avait prôné l’annexion de la Tunisie par le Tchad. Soyons sérieux. Ce que le pays attend d’un Parti, c’est de montrer sa détermination, sa combativité, son savoir faire pour faire avancer les objectifs sur lesquels il y a heureusement un large consensus. Pour ce qui est des choix fondamentaux comme l’instauration de la République, de la Démocratie, de la justice sociale, de l’égalité entre les citoyens, notamment l’homme et la femme, ainsi que de l’identité arabo-musulmane, nous avons été assez clairs et précis. Les programmes sectoriels seront élaborés le long de cette année par tous les Républicains et, je l’espère, par beaucoup d’autres Tunisiens dans le cadre d’un débat déjà lancé sur le site du CPR. Je rappelle que nous sommes une structure souple et que le CPR est fait de membres, d’amis et d’alliés… Donc participez avec nous à la construction d’un programme détaillé pour que nous l’appliquions un jour tous ensemble . – Le CPR aggrave les divisions d’une opposition déjà assez balkanisée. Elle serait restée divisée avec ou sans le CPR, et ce dernier va oeuvrer de façon constante à faciliter les actions communes Vous n’avez pas la moindre illusion sur la légalisation du CPR, dans quel cadre allez vous inscrire son action ? M.M. : La Tunisie vit une situation politiquement intenable. Les élections trafiquées au vu et au su de tous, la corruption endémique, le putsh contre la Constitution en préparation, minent la légitimité du régime et de l’Etat. C’est d’ailleurs ce déficit de légitimité qui explique la paranoïa du système et ce déploiement policier à la limite du grotesque dans un pays aussi pacifique que le nôtre. Parallèlement, tout ce qui compte dans le pays sur le plan politique est illégal : Ennahdha, le Forum démocratique, le POCT et bien entendu le CPR. C’est pareil pour les associations : le CNLT, la LTDH, le RAID, la Ligue des écrivains libres, la Confédération du travail, les innombrables Comités citoyens. Je ne parle pas de la presse réfugiée à l’étranger comme la station “ Al Mustaqilla ” ou “ L’Audace ‘’ ou bien dans l’espace virtuel comme “ Kalima ” et “ Alternatives citoyennes ”. Cette situation d’illégitimité croissante pour les uns et d’illégalité en extension pour les autres est le résultat le plus dangereux de ce que j’appelle le degré zéro de la politique que pratique ce régime détruisant toutes les bases d’une société civile normale. Bien sûr le CPR ne peut que s’inscrire dans le paysage de l’illégitimité –illégalité et se battre pour une société normale avec un pouvoir légitime et des acteurs politiques et sociaux protégés et protégeant la loi, mais une loi qui gère la liberté et non l’arbitraire. • Comment évaluez vous la situation politique, c’est-à-dire le rapport de forces entre la dictature et la société civile ? M.M. : La crise du régime est profonde et en aggravation constante : la débâcle de l’image, de l’autorité, de la légitimité ne peut plus être occultée par aucune langue de bois. La pétition des mille hommes d’affaires sfaxiens du mois dernier ôte au pouvoir la feuille de vigne du soi disant miracle économique qui a fait qu’on lui a tant pardonné, à l’intérieur et à l’extérieur. Mais le régime a encore une carte qui est la force de la police avec laquelle il tient le pays. Pour combien de temps ? A l’inverse, la société civile s’organise, se développe, conquiert les espaces de liberté confisqués. Ces deux processus sont irréversibles, voire en accélération. Le putsh constitutionnel va donner un sacré coup d’accélérateur à la débâcle du pouvoir policier et renforcer la lutte de la société civile. A moyen terme, ce régime anachronique va se trouver dans l’impasse. La question, c’est le coût du passage inéluctable à la démocratie. • Ben Ali a commencé les grandes manœuvres pour son plébiscite. Comment voyez vous le reste du scénario ? M.M. : Après la spontanéité organisée des pétitions suppléant l’homme indispensable d’écouter la clameur montante de son peuple angoissé, le guide suprême, à l’occasion d’un tel ou tel évènement, va annoncer qu’en vertu des dispositions de la constitution et dans le respect total de la souveraineté du peuple, et pour le bien de la Tunisie, de la démocratie et de la légitimité etc, etc, etc… Le pouvoir va essayer de faire passer la pilule de la modification de l’article 39 qui interdit à Ben Ali de se représenter en modifiant de façon superficielle d’autres articles pour que le train puisse en cacher un autre … Le bon, celui du quatrième mandat. Après il y aura les manifestations “ spontanées ”, des foules “ spontanées ” et un résultat à 89,56 % de oui pour la modification de la Constitution, pour faire taire les mauvaises langues prêtes à se gausser d’un chiffre aussi respectable que 99, 99 % . Puis ce sera le tour des “ élections ” présidentielles en 2004 avec Ben Ali et un ou deux comparses de son choix. Tel est le scénario du putsh constitutionnel à quelques détails près, mais comme on dit chez nous “ celui qui compte tout seul fait toujours des bénéfices ”. • Pourquoi parlez–vous de putsh constitutionnel ? Après tout, on peut vous objecter que la modification d’un article de la constitution par un référendum populaire est quelque chose de parfaitement légal. M.M. : Oui, à deux conditions : 1- La modification doit elle-même être compatible avec la Constitution . Or, celle-ci est claire là-dessus. On peut tout amender sauf le régime républicain. Or, un tel régime est basé sur l’alternance. La modification de l’article 39 installe quoiqu’on dise la présidence à vie, donc porte atteinte au régime républicain. Quelle garantie avons-nous qu’en 2009, on ne nous sorte pas l’argument de l’homme providentiel qui ne peut abandonner le navire à la tempête ? 2- Pour être valide, un référendum doit être libre et honnête. Or, vous savez très bien que cela va être une parodie de consultation. Vous me voyez faire campagne dans la rue et parler à la télévision nationale exhortant les Tunisiens à dire Non ? Vous voyez des observateurs de l’opposition dans les 11000 centres de vote ? Vous pouvez imaginer un seul instant que les gens pourront choisir librement ? • Justement, de quels moyens dispose l’opposition pour faire face à ce scénario catastrophe ? M.M. :Toute l’opposition crédible est unanime sur le refus de la candidature de Ben Ali en 2004 : le CPR, Ennahdha, le Forum, le POCT, le RDP, le MDS de Mouada, des personnalités comme Mohammed Charfi, les associations non bidon. Reste à traduire cette unité dans un Front démocratique pour la protection de la Constitution et l’Etat de droit. La répression qui va s’étendre, la crise politique et économique, l’absence de tout sens politique de ce pouvoir, autant d’éléments qui vont forger ce Front. Contrairement à ce que croit le système, la manipulation de la Constitution et les “ élections ” en 2004 selon le scénario ne vont pas régler le problème du régime, mais porter le conflit avec la société à son paroxysme et faire entrer la Tunisie dans de dangereuses turbulences . • Parlons franchement. Etes–vous candidat pour les élections présidentielles de 2004 ? M.M. : Je ne suis plus l’électron libre que j’étais, mais le porte-parole d’un Parti politique. D’après nos statuts, c’est le Congrès du Parti qui choisit et présente un candidat. Mais encore une fois, poser le problème maintenant c’est mettre le tapis avant la mosquée. Une candidature, la mienne ou celles d’autres, n’a de sens que si nous réussissons à faire respecter la Constitution et à amener le pouvoir à modifier la loi électorale pour que le peuple puisse choisir en liberté et en sécurité, entre les personnes et les programmes, selon les procédures démocratiques, et non celles des faussaires et remplisseurs d’urnes. Nous voilà ramenés au combat unitaire pour imposer et faire respecter les règles démocratiques. • Vous défendez un point de vue selon lequel, en cas de solution politique, vous seriez prêt à ne pas exiger des comptes sur la gestion du pouvoir, notamment ses nombreuses violations des droits de l’homme. Or, ceci est en contradiction avec l’air du temps qui refuse l’impunité aux responsables des exactions commises contre leurs peuples. Ceci est d’autant plus étonnant que vous êtes reconnu comme l’opposant le plus radical et le plus constant au régime et que vous l’avez payé très cher. Comment défendez-vous un point de vue aussi paradoxal ? M.M. : Laissez-moi dire d’abord que c’est une position personnelle exprimée avant la création du CPR. Mais, je ne désespère pas de rallier le Parti à cette position, et pourquoi pas toute l’opposition. C’est vrai que je suis un opposant radical comme vous dites à Ben Ali et son régime. Pour moi, s’agissant de questions comme l’intégrité physique de l’homme ou la souveraineté du peuple, transiger c’est trahir. Ceci étant, j’ai toujours combattu cette dictature sans haine et sans personnalisation. C’est mon héritage de médecin et d’humaniste. Je suis bien placé pour comprendre ces hommes que nous combattons, conscients de traîner de lourdes casseroles, sachant qu’ils nagent à contre-courant, inquiets du présent, affolés par l’avenir, persuadés que leur salut est dans la fuite en avant. De tels hommes sont dangereux pour eux-mêmes et pour tout le pays. Il faut leur laisser la porte de sortie qu’ils ont maladroitement refermée derrière eux. Le deal est très simple : au lieu du scénario débile en préparation, négocions une transition pacifique vers la démocratie et préparons-la ces trois prochaines années. La justice due aux victimes se fera sur le mode positif réparation morale et matérielle. En contrepartie de la transition pacifique et seulement dans ce cas, nous renoncerons à l’aspect négatif de la justice c’est-à-dire la poursuite et la sanction. • Connaissant le régime, ses hommes et ses méthodes, vous ne rêveriez pas en couleurs ? M.M. : Bien sûr que si. Mais que faisons-nous d’autre quand nous vivons, sinon donner corps à nos rêves et à nos cauchemars. Je poursuivrai donc mes rêves-projets en couleurs sur une transition pacifique. Mais vous savez, j’ai gardé beaucoup de choses de mes ancêtres paysans qui disent à celui qui doit traverser un “ douar ” dangereux avec ses chiens affamés “ Récite le Coran, mais garde toujours une pierre à la main ”. Nous devons faire pareil : laisser sa chance au “ SOLH ”, sur la base d’un compromis sans compromission, mais préparer et conduire une lutte difficile, dangereuse, résolue et pacifique pour installer la République, l’Etat de droit et donner à la Tunisie la place qui lui est due dans le plus sélect des clubs : celui des peuples libres. Interview réalisée par Slim Bagga Source: Message du Dr Moncef Marzouki à Tunisnews |
Tunisie: le président Ben Ali candidat à sa réélection en 2004 |
TUNIS (AP) — Le comité central du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD, au pouvoir) a décidé mercredi de soutenir la candidature du président tunisien Zine El Abidine Ben Ali à sa réélection en 2004. M. Ben Ali, qui est également président du RCD, briguera à cette échéance un quatrième mandat. La Constitution actuelle, amendée à son initiative, ne prévoit que deux mandats dont un renouvelable, soit trois mandats en tout. On s’attend donc que le texte de la Constitution sera modifié en conséquence. Dans la motion générale qui a sanctionné les travaux de sa 6e session ordinaire tenue mardi et mercredi, le comité central a en effet appelé le prochain congrès du RCD, son instance suprême, et les députés du parti au pouvoir, à ”prendre les initiatives propres à concrétiser cette décision, y compris l’amendement de la Constitution”. Une grande majorité du Parlement tunisien est composée de députés du RCD, soit 148, contre 34 pour l’opposition. La motion indique que cette décision répond aux appels lancés ces derniers mois par les structures de base du RCD en faveur de la candidature du président Ben Ali à l’échéance électorale de 2004. Les principales organisations de masse, telles celles des femmes, des agriculteurs, du patronat et autres, ainsi que diverses composantes de la société civile, leur ont emboîté le pas. Les quotidiens de ces derniers jours ont consacré des pages entières à l’appel de soutien à la candidature de M. Ben Ali émanant d’associations et de structures socioprofessionnelles de divers horizons, des entreprises publiques et privées et d’un grand nombre de citoyens. Dans un discours prononcé devant le comité central du RCD, M. Ben Ali s’est déclaré ”très touché” par ces marques de ”fidélité et d’attachement”. Seule l’organisation ouvrière, l’UGTT (Union générale tunisienne du travail) ne s’est pas prononcée à ce sujet. Du coté des partis politiques légaux, aucune prise de position n’a été enregistrée jusque là, à l’exception du Parti démocratique progressiste (PDP) de Néjib Chebbi, qui a manifesté son opposition à toute révision constitutionnelle de nature à permettre à M. Ben Ali de briguer un quatrième mandat. En revanche, plusieurs opposants, notamment ceux appartenant au mouvement islamiste Ennahdha (interdit) et au Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT, non reconnu), se sont déclarés hostiles à cette candidature. |
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ÇáÞÇåÑÉ- ÇÚáä æÒíÑ ÎÇÑÌíÉ ÈÑíØÇäíÇ ÌÇß ÓÊÑæ Ýí ÇáÞÇåÑÉ Çáíæã ÇáÇÑÈÚÇÁ ÊÇííÏå ÊÓáíã ÇÓáÇãííä áÇÌÆíä Ýí ÈÑíØÇäíÇ æÊØÇáÈ Èåã Ïæá ãËá ãÕÑ Ýí ÇØÇÑ ÍãáÉ ãßÇÝÍÉ ÇáÇÑåÇÈ ÇËÑ ÇÚÊÏÇÁÇÊ 11 Çíáæá/ÓÈÊãÈÑ .
æ ÈÔÃä ãÏì ÇÓÊÚÏÇÏ áäÏä áÊÓáíã ÇáÞÇåÑÉ ÇÓáÇãííä ãÊØÑÝíä ãÕÑííä ãáÇÍÞíä Çæ ÕÏÑÊ ÈÍÞåã ÇÍßÇã Ýí ãÕÑ ÞÇá ÓÊÑæ “ÇäÇ ÔÎÕíÇ ßäÊ ÇÄíÏ ÊÓáíã ÈÚÖ ÇáÇÔÎÇÕ (ÚäÏãÇ ßäÊ æÒíÑÇ ááÏÇÎáíÉ ÍÊì ÇáÚÇã 2000)”. æßÇä ÓÊÑæ íÊÍÏË ÎáÇá ãÄÊãÑ ÕÍÇÝí ãÔÊÑß Ýí ÎÊÇã áÞÇÆå ÇáÇãíä ÇáÚÇã áÌÇãÚÉ ÇáÏæá ÇáÚÑÈíÉ ÚãÑæ ãæÓì. æÐßÑ ÓÊÑæ ÈÇäå ÚäÏãÇ ßÇä æÒíÑÇ ááÏÇÎáíÉ “ÇÏÑÌ ÇáÓäÉ ÇáãÇÖíÉ ÞæÇäíä áãßÇÝÍÉ ÇáÇÑåÇÈ” æÇÖÇÝ “21 ãäÙãÉ ÇÑåÇÈíÉ Çáì ÞÇÆãÉ ÇáãäÙãÇÊ ÇáãÍÙæÑÉ ÇáÊí ßÇäÊ ÊÖã 14 ãäÙãÉ ÇÑåÇÈíÉ ÇíÑáäÏíÉ”. æÞÇá ÓÊÑæ Çä ãä Èíä ÇáãäÙãÇÊ ÇáÌÏíÏÉ ÇáãÍÙæÑÉ “ÇáÐÑÇÚÇä ÇáÚÓßÑíÇä áÍÑßÉ ÍãÇÓ ÇáÝáÓØíäíÉ æÍÒÈ Çááå ÇááÈäÇäí¡ æãäÙãÇÊ ÇÑåÇÈíÉ ãÕÑíÉ æÇáÌãÇÚÉ ÇáÇÓáÇãíÉ ÇáãÓáÍÉ ÇáÌÒÇÆÑíÉ”. æÞÇá “Çä æÒíÑ ÇáÏÇÎáíÉ Ýí ÈÑíØÇäíÇ íÊÎÐ ÞÑÇÑÇÊ ÊÓáíã ÇáÇÔÎÇÕ ÇáÊí ÊÍÇá ÈÚÏåÇ Çáì ÇáÞÖÇÁ ÇáãÓÊÞá Úä æÒÇÑÉ ÇáÏÇÎáíÉ ßãÇ Ýí ÌãíÚ ÇáÏæá ÇáÏíãæÞÑÇØíÉ”. æÞÇá “ßäÊ ÇæÏ Çä íÊã ÊÓáíã ÚÏÏ ãä ÇáÇÔÎÇÕ” ãÚÑÈÇ Úä ÇÓÝå ÇÒÇÁ “ÊÚÞíÏ ÚãáíÉ ÇáÊÓáíã ÇÝí ÈÑíØÇäíÇ”. æÞÇá “áÇ ÇÓÊØíÚ ÇáÊßåä ãÊì íãßä Çä íÊã (ÇáÊÓáíã) æáßä ÇÓÊØíÚ Çä ÇÞæá áßã Çä ãÌÑíÇÊ ÇáÊÓáíã ÊÐåáäí Çáì ÍÏ Çääí äÔÑÊ ÊÕæÑÇ áÚãáíÉ ÊÓáíã ÇßËÑ ÈÓÇØÉ¡ æÎáíÝÊí Ýí æÒÇÑÉ ÇáÏÇÎáíÉ ÏíÝíÏ ÈáäßÊ ÓíÊÇÈÚåÇ”. æßÇä ÇáÑÆíÓ ÇáãÕÑí ÍÓäí ãÈÇÑß æÌå ÇäÊÞÇÏÇÊ Çáì ÓíÇÓÉ áäÏä ÍíÇá ÇáÇÓáÇãííä ÇáãÊØÑÝíä ÇááÇÌÆíä Ýí ÇÑÇÖíåÇ Ýí ãÞÇÈáÉ ãÚ ÕÍíÝÉ “áæ ÝíÛÇÑæ” ÇáÝÑäÓíÉ. æÞÇá ãÈÇÑß “áÞÏ äÈåÊ ÑÆíÓ ÇáæÒÑÇÁ ÇáÇÓÈÞ Ìæä ãíÌæÑ áßäå áã íÓãÚäí. æßÑÑÊ ÇáÇãÑ ÐÇÊå ãÚ åíÆÉ ÇáÇÐÇÚÉ ÇáÈÑíØÇäíÉ ÚäÏãÇ ÓÇáæäí Úä ÇáÇÔÎÇÕ ÇáÐíä ãäÍÊåã ÈÑíØÇäíÇ ÍÞ ÇááÌæÁ”. æÕá ÓÊÑæ Çáì ãÕÑ ÞÇÏãÇ ãä ÇÓÑÇÆíá. æÇáÊÞì Ýí ÇáÞÇåÑÉ ÇãÇã ÇáÇÒåÑ ÇáÔíÎ ãÍãÏ ÓíÏ ØäØÇæí æãä ÇáãÞÑÑ Çä íáÊÞí ãÈÇÑß ÛÏÇ ÇáÎãíÓ. æäÏÏ ÇãÇã ÇáÇÒåÑ ÎáÇá áÞÇÆå ÓÊÑæ ÈÇáÏæá ÇáÊí ÊÄæí ÇÑåÇÈííä ÕÏÑÊ ÈÍÞåã ÇÍßÇã ÞÖÇÆíÉ. æÞÇá ØäØÇæí Çä “ÇáÏæáÉ ÇáÊí ÊÄæí ãÌÑãíä åí ãÌÑãÉ æãäÇÝÞÉ áÇäåÇ ÊÎÇáÝ ÇáÇÍßÇã ÇáÞÖÇÆíÉ ÇáãÍÊÑãÉ (..) Ýãä íÑÈí ÇáÐÆÈ ÓíÇßáå Ýí ãÇ ÈÚÏ”. (Ã Ý È) |
ãÇ ÍÏË åá åæ ÅÑåÇÈ ¡ Ãã ÇäÊÞÇã ÏÇÎáí ¡ Ãã ÇäÞáÇÈ ÚÓßÑì ¿! |
Ýí Ùá ÇáÛãæÖ ÇáãÓÊãÑ æÇáÊÖÇÑÈ Ýí ÇáãÚáæãÇÊ ÇáãÞÏãÉ ãä ØÑÝ ãßÊÈ ÇáÊÍÞíÞÇÊ ÇáÝíÏÑÇáí ÇáÃãÑíßí ÊÕÏÑ ãä Ííä áÂÎÑ ÈÚÖ ÇáÊÕæÑÇÊ æÇáÇÓÊÞÑÇÁÇÊ áÍÞíÞÉ ãÇ ÍÏË íæã 11 ÓÈÊãÈÑ. ÃÍÏ ÇáãÔÊÑßíä Ýí ÞÇÆãÉ ÊæäÓ äíæÒ ÈÚË áäÇ åÐÇ ÇáãÞÇá ÇáÐí äÔÑ ãÄÎÑÇ Ýí ãäÊÏì äÞÇÔ ÚÑÈí. æäÍä ÅÐ ääÔÑå áÇ äÊÈäì ãÇ ÌÇÁ Ýíå ÈÇáãÑÉ¡ áßä ãä íÏÑí ÝÞÏ íßæä Ýíå ÈÚÖ ÇáÇÞÊÑÇÈ ãä ÇáÍÞíÞÉ Èá ãä ÇáÍÞÇÆÞ ÇáßËíÑÉ ÇáãßÊæãÉ…
ßãÇ Ãä ÇÎÊÝÇÁ ÇáÑÆíÓ ÈæÔ æåÑÈå ãä æáÇíÉ ÝáæÑíÏÇ Çáí áæíÒíÇäÇ Ëã ÇáåÑæÈ Åáì ãßÇä Âãä Ýí æáÇíÉ äÈÑÇÓßÇ Ýì ÚãÞ ÇáæÓØ ÇáÃãÑíßí ßá Ðáß ÂËÇÑ ÔßæßÇ ãÑíÈÉ ÍíË Ãä Ðáß áÇ íÍÏË ÅáÇ ÅÐÇ ßÇä åäÇß åÌæãÇ ÎÇÑÌíÇ Ãæ æÌæÏ ÓáØÉ ÞÇÏÑÉ Úáí ÇáæÕæá Åáí ÇáÑÆíÓ Ýí Ãí ãßÇä ¡ Ãæ ÝÔá ßÇãá Ýí ÇáÓíØÑÉ Úáí ÃÌåÒÉ ÇáÊÍßã ÇáÃãÑíßíÉ æáíÓ ãÌÑÏ ÈÚÖ ÇáÃÝÑÇÏ ÇÎÊØÝæÇ ÈÖÚÉ ØÇÆÑÇÊ æÇáÊÈÑíÑ ÇáÐí ÐßÑæå ÝíãÇ ÈÚÏ Ãä ÇáØÇÆÑÉ ÇáÊí ÇÕØÏãÊ ÈÇáÈäÊÇÌæä ßÇäÊ Ýí ÇáÈÏÇíÉ ÊÓÊåÏÝ ÇáÈíÊ ÇáÃÈíÖ æØÇÆÑÉ ÇáÑÆíÓ ÇáÑÆÇÓíÉ Ëã ÛíÑÊ åÏÝåÇ ¡ ÃãÑ ãÑÏæÏ Úáíå ÍíË Åä åÐå ÇáÚãáíÉ ÊãíÒÊ ÈÇáÏÞÉ ÇáåÇÆáÉ æÊãÊ ÎØæÇÊåÇ ÈÏÞÉ ÛíÑ ÚÇÏíÉ æáÇ ÇÍÊãÇá ÝíåÇ ááÊÛííÑ ßãÇ Ãä ÇÓÊåÏÇÝ ØÇÆÑÉ ..áØÇÆÑÉ ÇáÑÆíÓ ÃãÑ ãËíÑ ááÓÎÑíÉ !! ÃãÇ ÅÐÇ ÇÓÊËäíäÇ ÇáÚÑÈ æÇáãÓáãíä ¡ ÝÅääÇ äÈÍË Úä ÇáãÓÊÝíÏ ãä ÇáÌÑíãÉ áäÚÑÝ ãä åæ ÇáÝÇÚá æåí ÞÇÚÏÉ ÞÇäæäíÉ ÞÏíãÉ ¡ æÝì ÇáÍÞíÞÉ æÑÛã Ãä ÅÓÑÇÆíá åí ÇáãÓÊÝíÏ ÇáÃæá ãä åÐå ÇáÚãáíÇÊ áÊÎÝíÝ ÇáÖÛØ ÇáÓíÇÓí æÇáÅÚáÇãí ãä ÍæáåÇ ¡ æáÅÚØÇÆåÇ ÇáãÈÑÑ ÇáÃÎáÇÞí æÇáÓíÇÓí ÇáÐí íÊíÍ áåÇ ÐÈÍ ÇáÝáÓØíäííä ÊãÇãÇ ßãÇ ÓÊÝÚá ÇáæáÇíÇÊ ÇáãÊÍÏÉ ãÚ “Èä áÇÏä” ÈÇáÅÖÇÝÉ Åáì ÇÓÊÛáÇá ÇáÝÑÕÉ áÅäåÇÁ ÇÊÝÇÞíÉ ÇáÓáÇã ÊãÇãÇ æÇáÞíÇã ÈÇÍÊáÇá ßÇãá áãäÇØÞ ÇáÓáØÉ ÇáÝáÓØíäíÉ æÑÈãÇ ÇáÞíÇã ÈÞÕÝ ãÔÊÑß ãÚ ÇáæáÇíÇÊ ÇáãÊÍÏÉ æÑÈãÇ ÇáäÇÊæ ßáå áÞÕÝ ÇáÏæá ÇáÊí ÊÍãí ÇáÅÑåÇÈ æåí Ýí ÚÑÝ ÃãÑíßÇ ÊÖã ÓæÑíÇ æÇáÚÑÇÞ æáÈäÇä æÅíÑÇä æåÐÇ ãÇ íãßä Ãä íÚÌá ÈÇáÍÑÈ ÇáÚÇáãíÉ ÇáËÇáËÉ ¡ Ãæ ãÇ íØáÞæä Úáíå ÇáãÚÑßÉ ÇáäåÇÆíÉ ” åÑãÌíÏæä ” ááÞÖÇÁ Úáí “ÇáÔÑ” Ýí ÇáÚÇáã æÇáÅÚÏÇÏ áÞÏæã ÇáÓíÏ ” ÇáãÓíÍ ” áíÍßã ÇáÚÇáã áãÏÉ ÃáÝ ÓäÉ . æãä äÇÍíÉ ÃÎÑì ÝÅä ÇáãÑÇÞÈíä ÃßÏæÇ Úáí Ãä ÇáÍßæãÉ ÇáÃãÑíßíÉ ÇáÍÇáíÉ ÞÇãÊ Ýí ÎáÇá 8 ÃÔåÑ ÝÞØ ÈãÚÇÏÇÉ ãÚÙã ÇáÏæá ¡ Èá æãäÙãÇÊ ÇáÚÇáã ÈÕæÑÉ ÛíÑ ãÓÈæÞÉ ÍíË ÇÕØÏãÊ ÈÑæÓíÇ ÝíãÇ íÊÚáÞ ÈÍÑÈ ØÑÏ ÇáÌæÇÓíÓ Ëã ÈãÙáÉ ÇáÕæÇÑíÎ ÇáÏÝÇÚíÉ ¡ æÇÕØÏãÊ ÈÇáÕíä Ýì ãæÖæÚ ÇáØÇÆÑÉ ÇáÕíäíÉ ¡ æãÚ ãÚÙã Ïæá ÇáÚÇáã æãäÙãÇÊå Ýì ÊÕÑÝÇÊ ÇÓÊÝÒÇÒíÉ ÈÏÃÊ ÈÅÚáÇä ÇáÇäÓÍÇÈ ãä ÇÊÝÇÞíÉ ÇáÍÏ ãä ÇáÕæÇÑíÎ ÇáÈÇáíÓÊíÉ æÇáÅÕÑÇÑ Úáí ãÔÑæÚ ãÙáÉ ÇáÕæÇÑíÎ ÇáÏÝÇÚíÉ æÇáÅäÓÍÇÈ ãä ÇÊÝÇÞíÉ ßíæÊæ áÍãÇíÉ ÇáãäÇÎ ¡ æÇáÇäÓÍÇÈ ãä ÇÊÝÇÞíÉ æÞÝ ÅäÊÇÌ ÇáÃÓáÍÉ ÇáÈíæáæÌíÉ æÑÝÖ ÇÊÝÇÞíÉ ÇáÍÏ ãä ÅäÊÇÌ ÇáÃÓáÍÉ ÇáÕÛíÑÉ æÛíÑåÇ ãä ÇáÞÑÇÑÇÊ ÇáÊí ÃÏÊ áÊÐãÑ ÚÇáãí :..ÍÊì Èíä ÃÞÑÈ ÍáÝÇÆåÇ ÇáÃæÑæÈííä ÇáÐíä ÓÇÚÏæÇ Úáí ØÑÏåÇ ãä áÌäÊí ÍÞæÞ ÇáÅäÓÇä æãßÇÝÍÉ ÇáãÎÏÑÇÊ Ýí ÍÑÈ ÏíÈáæãÇÓíÉ æÇÖÍÉ ÚÈÑ ÚäåÇ ãÍáá ÃáãÇäí ÇáÔåíÑ ÈÚÈÇÑÉ ” ÃãÑíßÇ ÇáÊí áÇ ÔÑíß áåÇ ” . ãÄßÏÇ ÃäåÇ ÊÊÚÇãá ÍÊì ãÚ Ïæá ÃæÑÈÇ æÇáäÇÊæ ÈÛØÑÓÉ ÊÚÊãÏ Úáí ÅÕÏÇÑ ÇáÞÑÇÑÇÊ Ëã ÅÌÈÇÑ åÐå ÇáÏæá ÈÅÊÈÇÚåÇ ÈáÇ ãäÇÞÔÉ æåÐÇ ãÇ íÄßÏ Ãä ÃÚÏÇÁ ÃãÑíßÇ áíÓæÇ ÝÞØ ÇáÚÑÈ æÇáãÓáãíä ¡ Ãæ Ýí ÔÑÞ ææÓØ ÃÓíÇ Èá Ãä ÇáÚÏÇÁ ÇÕÈÍ ÚÇáãíÇ ÈÕæÑÉ æÇÖÍÉ ! æáÚá ÊÕÑíÍÇÊ ÚÖæ áÌäÉ ÇáßæäÌÑÓ ááÔÆæä ÇáÚÓßÑíÉ ¡ ” ÌíãÓ ÇäåæÝ” íÄßÏ ãÏì ÇáÊÎÈØ ..Èá íÄßÏ Ãä ãÇ ÍÏË Ôá ÞÏÑÇÊ ÇáÌíÔ ÇáÃãÑíßí Úáí ÇáãæÇÌåÉ ÍÊì Çäå ÃÔÇÑ ÈÕÑÇÍÉ Åáì Ãä ãÇ ÍÏË íÕá Åáì ÍÏ åÌæã ÚÈÑ ÍßæãÉ ÏæáÉ ÃÌäÈíÉ ÍíË ÞÇá íÌÈ ÇßÊÔÇÝ ÇáãÐäÈíä ÓæÇÁ ßÇäæÇ ãäÙãÉ Ãæ ÍßæãÉ ÏæáÉ ÃÌäÈíÉ “. æåÐÇ ÈíäãÇ ÐåÈÊ ÊÍáíáÇÊ ÃÎÑì ãäÐ ÇáÈÏÇíÉ Åáì Ãä ãÇ ÍÏË ÔÈíå ÈãÇ ÍÏË Ýí ÇäÝÌÇÑ ÃæßáÇåæãÇ ÚÇã 1969 æÃä ÇáÇäÝÌÇÑÇÊ íãßä Åä Êßæä ãä ÏÇÎá ÃãÑíßÇ Èá Ãä ÕÍíÝÉ “ÈÑáíäÑ ÊÓÇíÊæÈÌ” ßÊÈÊ ÊÞÑíÑÇ ÃßÏ Ãä ÇáÅÔÇÑÇÊ ÊÏá Úáí Ãä ãÏÈÑ ÇáåÌæã ãä ÃÊÈÇÚ ÇáÌãÇÚÇÊ æÇáãíáíÔíÇÊ ÇáÚÓßÑíÉ ÇáÃãÑíßíÉ ÇáÊí ÊäÊãí ááíãíä ÇáãÊØÑÝ …æÇáÊí ÊÔÚÑ ÈÝÎÑ æØäí ÔÇÐ Ãæ Ãä áÏíåÇ ÊÝæíÖÇ ÅáåíÇ æíÖÑÈ ãËáÇ áåÇ ÈÇáÌãÇÚÇÊ ÇáãäÇåÖÉ áäÙÇã ZOG Ãí ZIONIST Occupied GOVERNMENT æíÚÊÑÖæä ÈÕæÑÉ ÃÓÇÓíÉ Úáí åíãäÉ ÇáíåæÏ Úáí ÇáÍßæãÇÊ ÇáÃãÑíßíÉ ÇáãÊÚÇÞÈÉ æÃÔÇÑÊ Åáì Ãä ” ÊíãæËí ãÇßÝÇí ” ßÇä ÚÖæÇ Ýí ÃÍÏ åÐå ÇáÌãÇÚÇÊ Èá ÃÔÇÑÊ ÃíÖÇ Åáì ÌãÇÚÇÊ ÃÎÑì ãËá “ßæßáæßæÓ ßáÇä” æ “ÃãÉ ÂÑíÇä ” æÍáíÞí ÇáÑÄÓ ” æÇáäÇÒíæä ÇáÌÏÏ æ “ÇáãÑÇÞÈ ÇáæØäì ” ÇáãÚÑæÝÉ ÈËÞÇÝÉ ÇáÚäÝ æÇáÚäÕÑíÉ æÇáÇäÊÍÇÑ . ÈíäãÇ íæÌÏ åäÇß ÑÃí ãÎÊáÝ æÛÑíÈ ÊãÇãÇð íÐåÈ Åáì Ãä ãÇ ÍÏË ÃßÈÑ ãä Ðáß ÈßËíÑ Ýåæ ÃÞÑÈ Åáì ÇáÇäÞáÇÈ ÇáÚÓßÑí Ýì ÇáÓáØÉ ÇáÃãÑíßíÉ ÈÚÏ æÌæÏ ÎáÇÝÇÊ ÔÏíÏÉ Èíä ÃÌäÍÉ ÇáÓáØÉ ÇáÃãÑíßíÉ ÅËÑ ÎáÇÝÇÊ ÚÏíÏÉ Èíä ÇáÊíÇÑ ÇáÃÕæáí ÇáãÓíÍí ÇáÐí íÄãä ÈÚæÏÉ ÇáãÓíÍ Ýí äåÇíÉ ÇáÚÇáã ÈÚÏ ÇáãÚÑßÉ ÇáÝÇÕáÉ Èíä ÇáÎíÑ æÇáÔÑ æÇáÞÖÇÁ Úáí ÇáÃÔÑÇÑ (ÇáÚÑÈ æÇáãÓáãíä) Ýí ãæÞÚÉ ” åÑãÌíÏæä ” Ýì ÇáÞÏÓ ÎÇÕÉ Ãä ÚãáíÉ ÇáÓáÇã æÕáÊ Åáì äåÇíÊåÇ ¡ æÇÕÈÍ ÇáÇÓÊÚÏÇÏ ááÞÖÇÁ Úáí ÇáÝáÓØíäííä ãÓÃáÉ æÞÊ ÝÞØ ¡ æÇáÊíÇÑ ÇáÂÎÑ ÇáÐí íÓÚì Åáì ÓíØÑÉ ÃãÑíßÇ Úáí ÇáÚÇáã ÈÕæÑÉ ãÊÏÑÌÉ æÕÑÇÚ Èíä ÇáÃÌåÒÉ ÇáÃãäíÉ ÇáãÊÚÇÑÖÉ ãËá CIA æÇáãÈÇÍË ÇáÝíÏÑÇáíÉ FBI ææßÇáÉ ÇáÃãä ÇáÞæãí NSA æÇáÈÍÑíÉ ÇáÃãÑíßíÉ æÇáÞæÇÊ ÇáÌæíÉ ¡ æÇáÈäÊÇÌæä ¡ ÍíË ÊÒÇíÏÊ ÇáÎáÇÝÇÊ Åáì ÇáÏÑÌÉ ÇáÊí ÊÓÚí ÝíåÇ ÈÚÖ ÇáÃÌäÍÉ Åáì ÊÍÏì ÇáÓáØÉ ÇáÃãÑíßíÉ ÇáÍÇáíÉ áíËÈÊ áåÇ Ãäå íãáß ÇáÓáØÉ ÇáÍÞíÞíÉ Ýí ÃãÑíßÇ … æáÚáåã íÈÑÑæä Ðáß ÈÇáØÑíÞÉ ÊÈÏæ ÃÞÑÈ Åáì ãÈÇÑÇÉ Ýí ÇáÊÍÏí Èíä ÝÑíÞíä ..ÍíË ÃËÈÊÊ ÇáÝÑÞ ÇáÊí ÞÇãÊ ÈÇáÊÝÌíÑÇÊ ÈÃäåÇ ÊÌíÏ áÚÈ ÇáãÈÇÑÇÉ ÈãåÇÑÉ : ÝÞÏ ÞÇã ÈÊÚØíá ÌãíÚ ÔÈßÇÊ ÇáßãÈíæÊÑ ÇáÎÇÕÉ ÈÇáÌíÔ ÇáÃãÑíßí ææÒÇÑÉ ÇáÏÝÇÚ Ëã ÈÏà Ýí ÇáåÌæã Úáí ÇáÓáØÉ ÇáÍÇßãÉ ÈÃÊÝå æÃÖÚÝ ÇáÃÔíÇÁ .. æåÒ ÃãÑíßÇ ßáåÇ ÈÏæä ÞäÈáÉ æÇÍÏÉ Ãæ ÌÑÇã ãä ÇáãÊÝÌÑÇÊ Èá ÈØÇÆÑÇÊ ãÏäíÉ ¡áíÓ Ðáß ÝÞØ ¡ Èá ÞÇã ÈÇÎÊíÇÑ ÃæÞÇÊ ÇáåÌæã ÈÕæÑÉ ÊÍÊæì Úáí ÇáÊÍÏí æ ÇáÇÓÊåÇäÉ . ÇáãÕÏÑ: ãäÊÏì ÚÇáã ÍæÇÁ |
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