22 janvier 2009

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TUNISNEWS

8 Úme année, N° 3166 du 22.01.2009

 archives : www.tunisnews.net  


Reporters sans frontiĂšres demande l’arrĂȘt immĂ©diat du harcĂšlement envers Slim Boukhdir Reporters Without Borders press: Call for immediate halt to harassment of journalist Slim Boukhdir Malek Khadhraoui: « Statut avancĂ© » accordĂ© Ă  la Tunisie –  À quand les explications d’Abdelwaheb Abdallah ? Sami Ben Abdallah: Mokhtar Yahyaoui et TunisiaWatch prĂ©sentent des excuses Ă  Tariq Ramadan Le Temps: Point de presse de M.Ridha Touiti, ministre du Commerce et de l’Artisanat – Vers la restructuration de la Caisse de compensation Reuters: Les tunnels de Gaza en travaux malgrĂ© les menaces israĂ©liennes Reuters: IsraĂ«l espĂšre obtenir la libĂ©ration de Gilad Shalit AFP:Gaza: accusĂ© de crimes de guerre, IsraĂ«l prĂ©pare sa dĂ©fense AST: L’UIP inquiĂšte du sort de parlementaires palestiniens Raouf Chouikha : Retrospective  francaise sur Gaza Reuters: INTERVIEW-UN rights chief urges more Obama action on prisoners Reuters:  Turquie – Nouveau coup de filet dans l’affaire Ergenekon Reuters: Turkish police detain 26 more in coup probe AP: Dozens more held in Turkish coup plot AFP: Plus de 300 parlementaires tuĂ©s ou privĂ©s de leurs droits dans le monde (UIP)


Liste actualisĂ©e des signataires de l’initiative du Droit de Retour : http://www.manfiyoun.net/fr/listfr.html Celles et Ceux qui veulent signer cet appel sont invitĂ©s Ă  envoyer leur: Nom, Pays de rĂ©sidence et AnnĂ©e de sortie de la Tunisie sur le mĂ©l de l’initiative : manfiyoun@gmail.com
 

 TUNISIE

Reporters sans frontiĂšres demande l’arrĂȘt immĂ©diat du harcĂšlement envers Slim Boukhdir

Reporters sans frontiĂšres constate et regrette le renforcement de la surveillance policiĂšre dont fait l’objet le journaliste indĂ©pendant Slim Boukhdir depuis sa libĂ©ration, le 21 juillet 2008. Depuis plusieurs jours, ses faits et gestes sont ainsi Ă©piĂ©s par des policiers en civil. Sa famille est Ă©galement sous surveillance. L’organisation demande instamment que ces pratiques cessent, et dĂ©plore que les journalistes indĂ©pendants tunisiens soient obligĂ©s, par la volontĂ© des responsables de police, de vivre avec de telles pressions. “Le gouvernement tunisien ne peut plus continuer Ă  entraver le travail des journalistes de la sorte. Leur indĂ©pendance et leur libertĂ© sont le garant d’une sociĂ©tĂ© stabilisĂ©e et pacifiĂ©e”, a-t-elle dĂ©clarĂ©. Le 19 janvier 2009, trois policiers en civil sont descendus d’une voiture sans plaque d’immatriculation et ont suivi Slim Boukhdir Ă  sa sortie d’un cafĂ© Internet proche de chez lui (banlieue sud de Tunis), et ce jusqu’à son retour vers 20h Ă  son domicile. A l’arrivĂ©e de Me Abderraouf el Ayadi, avocat de Slim Boukhdir, les policiers ont interrompu leur surveillance, avant de revenir aux environs de 22h. Les 20 et 21 janvier au matin, deux policiers en civil se tenaient toujours prĂšs du domicile du journaliste. Son avocat et des amis journalistes venus le soutenir ont confirmĂ© que des hommes en civil Ă©piaient sa maison. A de nombreuses reprises, Slim Boukhdhir a Ă©tĂ© verbalement menacĂ© d’ĂȘtre renvoyĂ© en prison ou de voir son intĂ©gritĂ© physique mise Ă  mal s’il n’arrĂȘtait pas ses activitĂ©s journalistiques, jugĂ©es “dissidentes”. En outre, la famille du journaliste a fait l’objet d’intimidations. Ainsi, le 13 janvier, le domicile de son Ă©pouse Ă  Sfax (270 km de Tunis) a Ă©tĂ© placĂ© sous surveillance. Le 19 janvier, elle a reçu sur son tĂ©lĂ©phone portable un message d’insultes provenant d’un numĂ©ro inconnu. Slim Boukhdir, soutenu par son avocat, envisage d’entamer une action en justice contre l’expĂ©diteur du message inconnu, et de maniĂšre gĂ©nĂ©rale contre la surveillance de son domicile et de ses activitĂ©s. Le journaliste avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© le 26 novembre 2007 et condamnĂ© Ă  un an de prison pour “outrage Ă  fonctionnaire dans l’exercice de ses fonctions”, “atteinte aux bonnes moeurs” et “refus de prĂ©senter ses papiers d’identitĂ©â€. Reporters sans frontiĂšres rappelle que la Tunisie se place 143e dans le classement mondial de la libertĂ© de la presse, sur 173 pays. —————-

Call for immediate halt to harassment of journalist Slim Boukhdir

22.01.2009 TUNISIA Reporters Without Borders condemns a sudden reinforcement in the police surveillance to which independent journalist Slim Boukhdir has been subjected since his release from prison last July. Plain-clothes police have been closely watching everything he has done for the past few days and his family is also being kept under surveillance.   The press freedom organisation calls for an immediate halt to these practices and deplores the fact that independent Tunisian journalists can be subjected to such a degree of harassment on the decision of police officials. “The Tunisian government cannot go on obstructing the work of journalists like this,” the organisation said. “Their independence and their freedom are what guarantee a stable and peaceful society.”   On 19 January, three plain-clothes policemen got out of car with no number plates and followed Boukhdir from the time he left an Internet cafĂ© near his home in a south Tunis suburb until he returned to his home at around 8 pm. When his lawyer, Abderraouf el Ayadi, arrived at the house, they suspended their surveillance, but returned at around 10 pm. There were always two plain-clothes policemen near his home on the mornings of 20 and 21 January. His lawyer and journalist friends who visited him in a show of support all confirmed that men in civilian dress were spying on the house.   Boukhdir has on several occasions been threatened with being sent back to prison or with physical violence if he does not stop his “dissident” journalistic activities. His family has also been subjected to intimidation. On 13 January, for example, his wife’s home in Sfax (270 km south of Tunis) was placed under surveillance. On 19 January, she received an insulting message on her mobile phone from an unknown number.   With his lawyer’s help, Boukhdir is planning to bring a legal action against the, as yet, unidentified person who sent the message, and against those who are watching his home and his activities.   Arrested on 26 November 2007, Boukhdir was sentenced to a year in prison on trumped-up charges of “insulting behaviour towards an official in the exercise of his duty,” “violating decency” and “refusing to produce identity papers.” He was released on 21 July 2008.   Tunisia was ranked 143rd out of 173 countries in the latest Reporters Without Borders press freedom index.  

 

 « Statut avancĂ© » accordĂ© Ă  la Tunisie –  

À quand les explications d’Abdelwaheb Abdallah ?

By Malek Khadhraoui

Dansun dernier article j’ai formulĂ© mes « sĂ©rieux doutes » sur l’honnĂȘtetĂ© des dĂ©clarations de notre ministre des « affaires mensongĂšres » sur le « statut avancĂ© » que l’UE aurait accordĂ© Ă  la Tunisie.

La vĂ©ritĂ© c’est qu’il ne s’agissait qu’une candidature tunisienne qui sera Ă©tudiĂ©e avec « bienveillance » par l’UE. Il ne fallait pas enquĂȘter pendant des mois, juste quelques vĂ©rifications de bon sens suffisent pour comprendre que notre ministre ne faisait que prendre nos « vĂ©nĂ©rables » conseillers pour des andouilles.

Et comme d’habitude dans ce genre de magouilles mĂ©diatico-propagandistes, c’est Ă  une obscure agence de presse Ă  l’indĂ©pendance douteuse de diffuser la bonne nouvelle. AprĂšs, il ne reste plus aux MĂ©dias officiels et autorisĂ©s qu’à reprendre « l’information » en faisant monter la sauce avec des analyses pseudo-objectives. MĂȘme l’opposition s’est faite prendre et a ressorti illico les dĂ©clarations de circonstances.

Mais voilĂ , mes « doutes » semblent avoir entamĂ© la certitude des rĂ©dacteurs du site internet espacemanager.com, un des sites qui ont relayĂ© les dĂ©clarations du ministre. 3 jour aprĂšs la publication de l’article par l’express.fr, ils se sont fondus d’un article qui exprime leurs dĂ©sarrois de « ne plus rien y comprendre » et se demandent : « ce qui retenait nos politiques Ă  nous Ă©clairer encore plus sur la question. ».

On ne peut qu’ĂȘtre de leur avis, surtout qu’ils ont repris une bonne partie des arguments pour enfin reconnaitre que « le communiquĂ© de la partie europĂ©enne Ă©voquĂ© par l’agence APA et repris par plusieurs journaux s’avĂšre ĂȘtre introuvable sur les supports de diffusion de l’Union europĂ©enne a-t-on appris du journal français l’Express. » Sans aller jusqu’à mettre le lien de l’article. Mais c’est peut ĂȘtre trop leur demander !

Pour le correspondant tunisien de JeuneAfrique.com les choses sont plus claires. En oubliant de revenir sur les dĂ©clarations du ministre, le journaliste nous rappelle la dĂ©cision du dernier conseil d’association qui se trouve disposĂ© « Ă  Ă©tudier avec bienveillance » cette demande. « Mais l’on n’est qu’au dĂ©but du processus de rĂ©flexion par un groupe de travail conjoint dont les travaux n’ont pas encore dĂ©marrĂ© » s’en presse-t-il de prĂ©ciser.

Devant « les doutes » qui commencent Ă  gagner des rĂ©dactions en gĂ©nĂ©ral peu farouches, il fallait que quelqu’un vienne au secours de notre optimiste ministre. C’est le bimensuel l’Economiste Maghreb qui s’y colle et nous apprend que le chef de la dĂ©lĂ©gation europĂ©enne en Tunisie est « trĂšs confiant quant aux chances rĂ©elles de la Tunisie d’accĂ©der, dans les meilleurs dĂ©lais Ă  «un statut avancĂ© » ». Tellement confiant qu’il a mĂȘme dĂ©clarĂ© que « la Tunisie est suffisamment avancĂ©e dans son rapprochement avec l’Union europĂ©enne pour accĂ©der Ă  ce statut ». Nous sommes donc « suffisamment » avancĂ©s pour obtenir le « statut avancĂ© » ! Nous voilĂ  donc Ă  moitiĂ© rassurĂ© !

Parce que, du cotĂ© des autoritĂ©s, du ministĂšre concernĂ© plus prĂ©cisĂ©ment, toujours aucune rĂ©action. Silence radio ! Pourtant notre ministre Ă  beaucoup Ă  nous dire. À commencer par s’expliquer Ă  propos de cette « faute de gout » diplomatique. Mais surtout nous informer du dĂ©roulement et du contenu de ces nĂ©gociations avec l’UE qui au cas oĂč il l’aurait oubliĂ©, concerne en premier lieu les tunisiens eux-mĂȘmes.

Il serait par exemple intĂ©ressant de savoir si le gouvernement tunisien s’apprĂȘte Ă  engager les rĂ©formes nĂ©cessaires dans le domaine politique pour prĂ©parer la future accession au « statut avancĂ© » dans le respect de l’esprit du plan d’action de la politique europĂ©enne de voisinage ? À l’approche des prochaines Ă©lections prĂ©sidentielles qui, selon le dernier rapport de suivi de l’EU, posent « des enjeux essentiels pour le fonctionnement du processus dĂ©mocratique tunisien », le rĂ©gime en place a encore le temps de montrer sa « bonne volontĂ© ».

Ou va-t-il plutĂŽt profiter du « principe de diffĂ©renciation », nouvelle invention europĂ©enne, qui consiste en des accords de coopĂ©rations « sur mesure » ? « Ce rapprochement d’intĂ©rĂȘt mutuel pourrait concerner plusieurs secteurs d’activitĂ© comme par exemple le commerce, l’environnement, la politique maritime et de la pĂȘche, les transports ou l’énergie. » aurait dĂ©clarĂ© l’EU. Il est certain qu’en risque gĂšre de se fĂącher en parlant de nuclĂ©aire, d’énergies renouvelables ou de TGV. MĂȘme s’ils veulent parler poiscaille, l’UE aura du mal Ă  donner des leçons Ă  la Tunisie alors que deux de ses membres, la France et l’Italie, sont soupçonnĂ©s, autant que la Tunisie, de « pĂȘche illĂ©gale » !

(*) Blogueur tunisien, apprenti reporter citoyen, j’exerce ma citoyennetĂ© sur l’Internet libre tunisien en attendant de le faire pleinement dans une Tunisie libre et crois profondĂ©ment que“le prix qu’il faut payer pour la libertĂ© diminue Ă  mesure qu’augmente la demande “.

(Source : le blog « Stranger » de Malek Khadhraoui, le 22 janvier 2008)

Lien:http://stranger-paris.blogspot.com/2009/01/statut-avanc-accord-la-tunisie-quand.html


 

Mokhtar Yahyaoui et TunisiaWatch présentent des excuses à Tariq Ramadan

 
 Par Sami Ben Abdallah www.samibenabdallah.com
Il a fallu moins de 24h Ă  Mokhtar Yahyaoui (ancien juge en Tunisie et fondateur de TunisiaWatch) pour se dĂ©cider et prĂ©senter des excuses publiques  Ă  Tariq Ramadan. Ce dernier l’avait averti qu’il n’hesitera pas Ă  faire appel Ă  la justice pour « injures » et “diffamation ».Lire:Tariq Ramadan Ă©crit Ă  Mokhtar Yahyaoui avant de faire appel Ă  la justice. Cliquez ICI     Mokhtar Yahyaoui avait publiĂ© la chronique de Nadia Omrane d’Alternatives citoyennes qui Ă©voquait Tariq Ramadan. L’article en question a suscitĂ© plusieurs commentaires mais, en dĂ©pit de la moderation des commentaires exercĂ©e sur TunisiaWatch, Mokthar Yahyaoui a laissĂ© passer des commentaires oĂč on y lit : « Tariq ramadan est un violeur masquĂ©.Il arrive Ă  ses fins par la manipulation mentale, des mensonges ignobles et se sert de sa notoriĂ©tĂ© pour abuser des femmes innocentes qui croient Ă  ses baratins. Et pas une Ă  la fois mais 4,5 dans la mĂȘme pĂ©riode Ă  qui il raconte les mĂȘmes mensonges.Une fois utilisĂ©es, c’est le silence » parmi tant d’autres commentaires.     Devant ces commentaires anonymes, Tariq Ramadan a Ă©crit Ă  Moktar Yahyaoui . Extrait « Vous [ Mokhtar Yahyaoui]  n’ĂȘtes pas sans savoir que vous ĂȘtes responsables des propos publiĂ©s sur votre site et que ceux-ci contreviennent au droit et Ă  la protection de la personne : calomnie et atteinte Ă  la dignitĂ© de l’individu sont directement en cause ici. Les propos ont atteint un tel degrĂ© que cela n’est plus acceptable.
 
Je vous demande donc non seulement de faire cesser ces Ă©changes mais de retirer tous les messages qui sont une atteinte Ă  la personne et des diffamations caractĂ©risĂ©es ».   Moins de 24 heures aprĂšs cette missive. Mokhtar Yahyaoui et TunisiaWatch ont rĂ©pondu publiquement Ă  Tariq Ramadan  en presentant leurs « SincĂšres excuses ».   Extrait de la mise au point de Mokhtar Yahyaoui :   « Comme tout intellectuel engagĂ© Tariq Ramadan suscite en Tunisie comme ailleurs polĂ©mique et controverse des courants opposĂ©es, Comme le reproduit cet article. Tunisia Watch, un blog d’information sur la situation des droits de l’homme en Tunisie et au Maghreb, ne partage pas ces idĂ©es et n’a pas pour objectif de s’inscrire dans ce genre de ces polĂ©miques.
 
J’étĂ© alertĂ© aujourd’hui par ce message envoyĂ© par Tariq Ramadan sur les « propos graves, insultants et diffamatoires » le concernant postĂ©s en commentaire ici. En relisant le fil de discussion je conviens que ce dĂ©bat devient malsain et tend Ă  cibler la personne Ă  dĂ©faut d’enrichir les lecteurs en apportant des arguments contradictoires sur ses idĂ©es, ce qui le rend inutile et justifie son arrĂȘt. ».   Pour plus de prĂ©cisions sur ce sujet, connectez-vous sur TunisiaWatch.
 

Point de presse de M.Ridha Touiti, ministre du Commerce et de l’Artisanat

Vers la restructuration de la Caisse de compensation

En faisant un flash-back sur les indicateurs Ă©conomiques et commerciaux de 2008. L’annĂ©e de tous les pĂ©rils : on revient toujours sur les contrastes de la conjoncture internationale, autrement dit sur la flambĂ©e des cours des matiĂšres premiĂšres, l’envolĂ©e des prix de l’Ă©nergie, la crise financiĂšre pour revenir Ă  une chute des cours internationaux  des matiĂšres premiĂšres et des produits de base.

Un tel « rĂ©cap » est de mise pour expliquer l’Ă©volution des indicateurs enregistrĂ©s et les objectifs tracĂ©s pour 2009. L’Ă©volution des indicateurs du commerce extĂ©rieur, l’Ă©tat d’approvisionnement du marchĂ© intĂ©rieur et la courbe des prix Ă  la consommation  ont Ă©tĂ© les principaux points soulevĂ©s hier lors de la confĂ©rence de presse tenue par M.Ridha Touiti, ministre du Commerce et de l’Artisanat.

En 2008, le dĂ©ficit commercial avec l’extĂ©rieur s ‘est creusĂ© Ă  6601,8 MDT contre 5027,7 MDT en 2007. Le taux de couverture des importations par les exportations s’est repliĂ© en enregistrant un taux de 78,2% contre 79,4% enregistrĂ©s en 2007. Le dĂ©ficit Ă©nergĂ©tique s’est Ă©levĂ© Ă  833,9 MDT et la balance commerciale alimentaire a accusĂ© pour la deuxiĂšme annĂ©e consĂ©cutive un dĂ©ficit de 1160,6 MDT.

Les indicateurs prĂ©citĂ©s ne peuvent qu’accrĂ©diter la thĂšse des dĂ©dales labyrinthiques de la conjoncture dĂ©bouchant sur un ralentissement du rythme de la croissance.

Le ministre du Commerce et de l’Artisanat a mis l’accent sur les dispositions prĂ©ventives, les mĂ©canismes d’ajustement et les rĂ©formes engagĂ©es permettant Ă  l’Ă©conomie tunisienne de sortir de l’impasse.

Et en dĂ©pit de toutes les turbulences internes et externes, le ministre confirme la soliditĂ© des grandeurs Ă©conomiques de base dont le niveau gĂ©nĂ©ral des prix Ă  la consommation familiale, la rĂ©gularitĂ© dans l’approvisionnement du marchĂ© et l’Ă©volution des exportations.

« MalgrĂ© les changements climatiques et l’oscillation des prix internationaux des matiĂšres premiĂšres et des produits agricoles, l’approvisionnement du marchĂ© national en 2008 a Ă©tĂ© dans l’ensemble rĂ©gulier », affirme le ministre.

S’agissant de l’Ă©volution du niveau gĂ©nĂ©ral des prix, par glissement annuel les prix ont augmentĂ© de 4,1% en 2008 contre 5,8% une annĂ©e auparavant. Le taux d’inflation a Ă©tĂ© contenu Ă  5% au terme de l’annĂ©e 2008.

Baisse des prix du fer, de l’huile vĂ©gĂ©tale non subventionnĂ©e et des voitures

Un niveau de prix jugĂ© « jugulĂ© » selon le ministre et qui revient principalement Ă  l’abondance de l’offre, la non-rĂ©vision des prix des produits subventionnĂ©s et Ă  la surcharge qui pĂšse sur la caisse de compensation. Les dĂ©penses de la caisse gĂ©nĂ©rale de compensation ont frĂŽlĂ© les 1000 MDT en 2008.

A ce titre, M.Touiti a affirmĂ© l’intention de poursuivre la restructuration et la mise Ă  niveau du systĂšme de compensation Ă  travers notamment  le ciblage des domaines d’intervention de la Caisse de Compensation.

Toujours dans le chapitre des prix, le ministre a jetĂ© la lumiĂšre sur la rĂ©cente rĂ©vision Ă  la baisse des prix des hydrocarbures et sur les ajustements Ă  la baisse, pratiquĂ©s sur les prix du fer et de l’huile vĂ©gĂ©tale non subventionnĂ©e et des automobiles.

ParallĂšlement Ă  la chute des prix internationaux des matiĂšres premiĂšres, le ministre a confirmĂ© la baisse Ă  trois reprises des prix du fer sur le marchĂ© national, soit une baisse gĂ©nĂ©rale de 35% Ă  36%. Un abaissement de 20% des prix de l’huile vĂ©gĂ©tale a Ă©tĂ© Ă©galement enregistrĂ©. Cette tendance baissiĂšre des prix jouit au consommateur final. NĂ©anmoins, le ministre a soulevĂ© dans ce mĂȘme ordre d’idĂ©es les risques de surgissement d’une situation de dĂ©flation au cas oĂč le rythme des prix continue de poursuivre une courbe descendante Ă  long -terme. Une situation de dĂ©sinflation ou de lĂ©gĂšre inflation serait plus avantageuse qu’une situation de dĂ©flation au sens propre. Laquelle se traduit par un ralentissement d’activitĂ© Ă©conomique, par une baisse de la production, par une baisse de la consommation et donc par une rĂ©gression de la croissance.

Ralentissement du rythme des exportations

Au niveau du marchĂ© extĂ©rieur, l’Ă©largissement du dĂ©ficit commercial avec l’extĂ©rieur ne dĂ©ment pas l’Ă©volution du rythme des Ă©changes commerciaux, lequel a Ă©voluĂ© de 2 points. Selon les indicateurs avancĂ©s par le ministre du Commerce et de l’Artisanat,  le commerce extĂ©rieur est ventilĂ© par part de marchĂ© comme suit : 11,6% avec le marchĂ© de l’Union EuropĂ©enne, 22,1% avec l’Union maghrĂ©bine et 36,6% avec l’Afrique subsaharienne.

Le ministre a tout de mĂȘme soulignĂ© le ralentissement du rythme des exportations observĂ© au cours du quatriĂšme trimestre 2008  notamment en matiĂšre du textile-habillement et du cuir et chaussures (THCC). « La baisse de l’avantage compĂ©titif de la Tunisie en matiĂšre dans le secteur du THCC face Ă  la dĂ©ferlante chinoise », est derriĂšre le ralentissement du rythme des exportations du secteur sans pour autant omettre la morositĂ© du marchĂ© international.

En ce qui concerne les objectifs quantitatifs pour 2009, les prĂ©visions tablent sur un accroissement de 8,7% des exportations, de 8,9% des importations, sur un taux d’inflation de 3,5% et des dĂ©penses de compensation de l’ordre de 800 MDT contre 1000 MDT en 2007.

La rĂ©alisation des objectifs prĂ©citĂ©s reste soumise Ă  l’application effective des derniĂšres dispositions conjoncturelles et structurelles engagĂ©es en faveur des entreprises exportatrices en difficultĂ© dont l’allocation de 1,5 MDT en faveur des entreprises exportatrices dans le secteur du textile, la poursuite des subventions directes au profit des produits agricoles et agroalimentaires, l’organisation des foires et salons de promotion et l’extension du programme du FAMEX (Fonds d’accĂšs au marchĂ© extĂ©rieur).

Compte tenu des fluctuations du marchĂ© international et des facteurs imprĂ©visibles, il est trĂšs difficile d’anticiper sur l’Ă©volution de la demande Ă©trangĂšre et donc de l’exportation nationale. Le rythme d’Ă©volution Ă  la hausse ou Ă  la baisse des prix reste Ă  son tour assujetti aux facteurs exogĂšnes. Un nouveau pic des produits pĂ©troliers et de base et une rĂ©cession plus profonde de l’Ă©conomie internationale renverseraient la donne et remettraient Ă  jour les prĂ©visions de croissance pour l’annĂ©e 2009.

Yosr GUERFEL

(Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 22 janvier 2009)

 

 
 

Israël espÚre obtenir la libération de Gilad Shalit

Jeudi 22 janvier, 15h44 Reuter Dan Williams AprĂšs son offensive contre le Hamas dans la bande de Gaza, IsraĂ«l espĂšre pouvoir assouplir les conditions d’un Ă©change de prisonniers afin de rĂ©cupĂ©rer le soldat Gilad Shalit, aux mains des Palestiniens depuis 2006, indiquent des responsables israĂ©liens. IsraĂ«l conditionne la levĂ©e de tout blocus de la bande de Gaza Ă  des progrĂšs immĂ©diats des efforts dĂ©ployĂ©s par l’Egypte pour obtenir la libĂ©ration du militaire et il est prĂȘt Ă  assouplir ses objections Ă  la liste de prisonniers palestiniens que le Hamas souhaite voir libĂ©rĂ©s en Ă©change, ont dit ces responsables. Les islamistes ont rĂ©clamĂ© l’amnistie pour 1.400 dĂ©tenus. IsraĂ«l a Ă©tĂ© longtemps rĂ©ticent concernant 450 d’entre eux, estimant que leur libĂ©ration saperait la stratĂ©gie de paix du prĂ©sident palestinien Mahmoud Abbas en renforçant des rivaux, partisans d’une ligne dure. Mais aprĂšs son offensive de 22 jours contre le Hamas dans la bande de Gaza, IsraĂ«l semble avoir assoupli sa position. “L’idĂ©e est que nous pouvons nous permettre d’assouplir nos critĂšres sur la libĂ©ration de prisonniers, car tout bĂ©nĂ©fice pour le Hamas sera largement Ă©clipsĂ© par les dĂ©gĂąts qu’il a subis Ă  Gaza”, a notĂ© un responsable israĂ©lien de la sĂ©curitĂ©. Selon lui, le Premier ministre Ehud Olmert souhaite parvenir Ă  un accord avant son dĂ©part, Ă  l’issue des Ă©lections du 10 fĂ©vrier, mais il n’est pas certain que le gouvernement israĂ©lien pourra approuver tous les noms figurant sur la liste du Hamas. “Je crois que l’opĂ©ration militaire a Gaza a créé des leviers qui pourront contribuer Ă  accĂ©lĂ©rer le retour de Gilad Shalit (…) Je n’en dirai pas davantage”, a dĂ©clarĂ© jeudi Olmert Ă  des journalistes. Binyamin Ben-Eliezer, membre du cabinet de sĂ©curitĂ©, a dit Ă  la radio de l’armĂ©e israĂ©lienne qu’il n’y avait encore eu aucune nouvelle discussion sur un possible Ă©change de prisonniers, mais il a ajoutĂ©: “Je suis de ceux qui sont prĂȘts Ă  payer cher pour le retour de Gilad”. Selon un responsable du Hamas proche des tractations, l’offensive israĂ©lienne Ă  Gaza a rendu encore plus lointaine la perspective d’une libĂ©ration de Shalit. “Qui sait oĂč se trouve Shalit aprĂšs tout ce qui est arrivĂ©?”, a-t-il dit. L’Ă©missaire israĂ©lien Amos Gilad s’est rendu jeudi au Caire pour discuter des moyens de consolider la trĂȘve du 18 janvier qui a mis fin Ă  l’offensive Ă  Gaza. Selon des sources proches des services de sĂ©curitĂ©, il Ă©voquera le cas de Shalit au cours de ses discussions avec les Egyptiens. Les puissances occidentales ont rĂ©clamĂ© une plus large ouverture des points de passage de Gaza avec l’Egypte et avec IsraĂ«l, mais l’Etat juif a exclu de rĂ©tablir un passage normal en l’absence d’un accord sur Shalit. “Je peux vous dire en bon hĂ©breu: mis Ă  part le passage de denrĂ©es humanitaires, il n’y aura aucun point de passage ouvert sans Gilad Shalit”, a martelĂ© Ben-Eliezer.


Les tunnels de Gaza en travaux malgré les menaces israéliennes

Reuters, le 22 janvier 2009 Ă  12h53

par Nidal al Moughrabi

GAZA, 22 janvier (Reuters) – Plusieurs centaines de Gazaouis se sont rendus jeudi Ă  la frontiĂšre Ă©gyptienne pour remettre en Ă©tat les tunnels de contrebande pilonnĂ©s pendant les 22 jours de l’offensive israĂ©lienne et rĂ©tablir un trafic vital pour l’enclave contrĂŽlĂ©e par le Hamas.

Le mouvement islamiste et les autres factions armĂ©es, qui utilisent des tunnels distincts pour la contrebande d’armes, interdisent Ă  la presse d’en approcher et il est impossible de savoir s’ils sont ou non opĂ©rationnels.

Le gouvernement israĂ©lien a promis de recourir Ă  nouveau Ă  la force si le Hamas tente de reconstituer son arsenal. L’arrĂȘt des tirs de roquettes en direction du sud de l’Etat juif Ă©tait l’un des principaux objectifs de l’opĂ©ration “plomb durci”.

Les forces israéliennes déployées dans la bande de Gaza ont achevé leur retrait mercredi, trois jours aprÚs les cessez-le-feu unilatéraux proclamés par les deux camps.

“S’il faut mener de nouvelles opĂ©rations militaires pourfaire cesser la contrebande, ce sera fait (…) IsraĂ«l se rĂ©serve le droit d’agir contre la contrebande, un point c’est tout”, a martelĂ© Tzipi Livni, ministre des Affaires Ă©trangĂšres, sur l’antenne de Radio IsraĂ«l.

A Rafah, dans l’extrĂȘme Sud de l’enclave, les nombreux Palestiniens ayant investi financiĂšrement dans les tunnels ont entamĂ© un Ă©tat des lieux et des travaux de rĂ©fection, dissimulĂ©s sous des tentes, ont d’ores et dĂ©jĂ  dĂ©butĂ©.

Le blocus israĂ©lien de la bande de Gaza, qui ne laisse filtrer que l’aide humanitaire, a fait de ces tunnels une activitĂ© trĂšs rentable. “Il faut bien vivre. On est encore jeunes et on n’a pas d’autre boulot que les tunnels”, rĂ©sume Mohamed, 18 ans, propriĂ©taire de l’un de ces ouvrages.

Le gĂ©nĂ©ral Gabi Ashkenazi, chef d’Ă©tat-major de Tsahal, a assurĂ© la semaine derniĂšre que tous les tunnels rĂ©pertoriĂ©s avaient Ă©tĂ© bombardĂ©s pendant l’offensive.

A GenĂšve, le ComitĂ© international de la Croix-Rouge s’est inquiĂ©tĂ© de la prĂ©sence de munitions ayant fait long feu, craignant pour les plus jeunes et les Ă©quipes de secours.

“C’EST TRÈS PROFITABLE”

“La plupart des enfants sont restĂ©s enfermĂ©s ces trois derniĂšres semaines parce qu’il n’y pas eu de pause dans les hostilitĂ©s. Les combats sont dĂ©sormais terminĂ©s, ils sont Ă  nouveau dans les rues et courent le risque d’ĂȘtre tuĂ©s ou mutilĂ©s par ces restes de la guerre”, a soulignĂ© Imad Abou Hassirah, membre du personnel de l’organisation.

L’offensive israĂ©lienne entamĂ©e le 27 dĂ©cembre a coĂ»tĂ© la vie Ă  1.300 Palestiniens, dont 700 civils, selon les services de santĂ© de Gaza.

En IsraĂ«l, on assure que plusieurs centaines d’activistes ont Ă©tĂ© mis hors d’Ă©tat de nuire et que le Hamas a subi un coup trĂšs dur qui a, qui plus est, renforcĂ© le pouvoir dissuasif de Tsahal. Treize IsraĂ©liens, dont trois civils, ont Ă©tĂ© tuĂ©s pendant les combats.

Les Gazaouis qui habitent dans le secteur frontalier assurent que le trafic de carburant a d’ores et dĂ©jĂ  repris via plusieurs centaines de tunnels qui ont, selon eux, Ă©chappĂ© aux bombardements.

Mohamed et ses trois partenaires ont investi 40.000 dollars dans leur propre galerie. “BientĂŽt, il sera opĂ©rationnel. Je ne ramĂšnerai pas de drogue ni d’armes. J’ai l’intention de l’utiliser pour ce qui manque le plus, la nourriture et l’essence, et c’est trĂšs profitable”, dit-il.

En visite Ă  Bruxelles, Livni a fait savoir mercredi que

l’Union europĂ©enne avait reconnu la nĂ©cessitĂ© de faire cesser le trafic d’armes dans la bande de Gaza. Au micro de Radio IsraĂ«l, elle a invitĂ© les Etats membre de l’Union europĂ©enne Ă  y contribuer en arraisonnant les navires qui alimentent ce trafic et en infligeant de nouvelles sanctions Ă  l’Iran, qu’elle accuse d’Ă©quiper le Hamas.

Ses homologues europĂ©ens ont, quant Ă  eux, fait de la rĂ©ouverture des points de passage de la bande de Gaza une condition de leur participation Ă  la lutte contre la contrebande. “Les points de passage sont ouverts aux besoins humanitaires, c’est conforme Ă  nos valeurs”, leur a-t-elle rĂ©pondu.

Un Ă©missaire israĂ©lien est attendu jeudi au Caire pour reprendre les discussions sur les moyens d’assurer la sĂ©curitĂ© Ă  la frontiĂšre avec la bande de Gaza, dans le cadre d’un accord Ă  long terme que l’Egypte s’efforce d’obtenir.

REUTERS

 


 

Gaza: accusé de crimes de guerre, Israël prépare sa défense

AFP publiĂ© le 20/01/2009 Ă  10h58 IsraĂ«l prĂ©pare sa dĂ©fense face Ă  des accusations de “crimes de guerre” aprĂšs son offensive meurtriĂšre dans la bande de Gaza, mĂȘme si une action juridique a peu de chances d’aboutir. RĂ©daction en ligne L’Etat hĂ©breu, qui a promis de mener une enquĂȘte sur les bombardements massifs contre des zones habitĂ©es dans la bande de Gaza, affirme rassembler des preuves pour dĂ©montrer que ses objectifs Ă©taient uniquement militaires. “IsraĂ«l veut ĂȘtre en mesure de prĂ©senter des preuves dĂ©montrant que la majoritĂ© des immeubles dĂ©molis Ă©taient utilisĂ©s par les combattants. Beaucoup Ă©taient piĂ©gĂ©s, utilisĂ©s pour tirer des roquettes et entreposer des armes”, explique Ă  l’AFP le ministre des Affaires sociales, chargĂ© des relations avec les ONG, Yitzhak Herzog. Des photos aĂ©riennes et des documents filmĂ©s par les soldats sur le terrain Ă©quipĂ©s de camĂ©ra vidĂ©o durant les combats, sont en ce moment rassemblĂ©s pour renforcer la thĂšse israĂ©lienne selon laquelle les bombardements Ă©taient lĂ©galement justifiĂ©s. Selon les services d’urgence de Gaza, plus de 1.300 Palestiniens sont morts et plus de 5.000 ont Ă©tĂ© blessĂ©s lors de cette opĂ©ration de 22 jours qui visait officiellement le Hamas. Au moins 65% des victimes sont des civils et parmi les morts se trouvent plus de 400 enfants et une centaine de femmes. Ecoles bombardĂ©es Des Ă©coles gĂ©rĂ©es par les Nations unies, le quartier gĂ©nĂ©ral de l’agence de l’ONU pour les rĂ©fugiĂ©s palestiniens (UNRWA) ont Ă©tĂ© bombardĂ©s tandis qu’un convoi humanitaire a Ă©tĂ© pris pour cible. L’UNRWA, Amnesty International et des mĂ©decins Ă©trangers prĂ©sents Ă  Gaza ont aussi accusĂ© l’armĂ©e israĂ©lienne d’utiliser des bombes au phosphore dans des zones habitĂ©es, en violation des conventions internationales. Amnesty a accusĂ© lundi l’Etat hĂ©breu de “crimes de guerre”. Pour l’expert de l’ONU sur les droits de l’Homme dans les territoires palestiniens, Richard Falk, la punition collective infligĂ©e par IsraĂ«l Ă  la population s’assimile Ă  “un crime contre l’humanitĂ©”. “Pourquoi des civils sont morts ? Parce que les camps d’entraĂźnement et toutes les installations du Hamas sont positionnĂ©s prĂšs d’Ă©coles, de mosquĂ©es ou d’habitations”, explique Ă  l’AFP la porte-parole de l’armĂ©e Avital Leibovitch. “Le Hamas commet des crimes de guerre en mettant des civils en premiĂšre ligne”, a-t-elle ajoutĂ©, promettant qu’IsraĂ«l “rĂ©pondra” Ă  toutes les accusations. Peu de chances d’aboutir La Bolivie, la FĂ©dĂ©ration internationale des droits de l’Homme et un groupe d’avocats ont dĂ©jĂ  fait savoir qu’elles voulaient saisir la Cour pĂ©nale internationale (CPI), compĂ©tente pour les crimes de guerre et contre l’humanitĂ©. Mais, selon des experts juridiques, ces poursuites ont peu de chances d’aboutir, l’Etat hĂ©breu n’Ă©tant pas signataire du Statut de Rome qui a mis en place la juridiction. La CPI peut en revanche ĂȘtre saisie par le Conseil de sĂ©curitĂ© de l’ONU, oĂč les Etats-Unis, principaux alliĂ©s d’IsraĂ«l, disposent d’un droit de veto. Selon Jaber Wisha, vice-prĂ©sident du Centre palestinien des droits de l’Homme, la voie lĂ©gale la plus rĂ©aliste est le recours au principe de “justice universelle”, qui permet Ă  un Etat de juger des crimes de guerre mĂȘme s’ils n’affectent pas ses intĂ©rĂȘts nationaux. Une attaque contre des civils ou des organisations humanitaires peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme un crime de guerre s’il est prouvĂ© qu’elle Ă©tait “intentionnelle”, souligne Larry Maybee, expert juridique du ComitĂ© international de la Croix Rouge (CICR). MĂȘme si la cible est militaire, la justice doit chercher Ă  savoir si “l’auteur de l’attaque a pris les prĂ©cautions suffisantes pour minimiser le nombre des victimes et des dĂ©gĂąts” civils, et si la “rĂ©ponse Ă  Ă©tĂ© proportionnelle Ă  la menace”, explique-t-il. La Belgique, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et la Nouvelle-ZĂ©lande ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ© saisis dans le passĂ© de plaintes contre des responsables israĂ©liens, mais les poursuites ont Ă©tĂ© abandonnĂ©es.

 


 

 

L’UIP inquiĂšte du sort de parlementaires palestiniens

ATS, le 21 janvier 2009 Ă  16h33

GenĂšve (ats) L’Union interparlementaire (UIP) s’est inquiĂ©tĂ©e jeudi du sort de 48 parlementaires palestiniens, dont le prĂ©sidentdu Conseil lĂ©gislatif (parlement). En outre, elle est sans nouvelles de huit parlementaires en ErythrĂ©e.

Les dĂ©putĂ©s palestiniens ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s en Cisjordanie peu aprĂšs leur Ă©lection en janvier 2006, et transfĂ©rĂ©s en IsraĂ«l. Seuls deux ont Ă©tĂ© jugĂ©s depuis pour des motifs jugĂ©s fallacieux par l’organisation, a dĂ©clarĂ© la sĂ©natrice canadienne Sharon Carstairs, prĂ©sidente du comitĂ© des droits de l’homme de l’UIP.

En ErythrĂ©e, malgrĂ© des demandes rĂ©pĂ©tĂ©es aux autoritĂ©s, l’UIP demeure “sans nouvelles” de huit parlementaires qui ont disparu depuis 2001. L’UIP se demande s’ils sont encore vivants.

Par ailleurs, en Afghanistan, Malalai Joya, membre de la Chambre du peuple, se voit “virtuellement privĂ©e de son mandat” depuis que celui-ci a Ă©tĂ© suspendu en mai 2007. Elle avait fait des dĂ©clarations tĂ©lĂ©visĂ©es jugĂ©es offensantes pour d’autres parlementaires, a indiquĂ© Mme Carstairs.

Quelque 320 parlementaires Ă  travers le monde ont Ă©tĂ© assassinĂ©s en toute impunitĂ© depuis dix ans, ont disparu, sont dĂ©tenus sans jugement ou empĂȘchĂ©s d’exercer leur mandat, a dĂ©plorĂ© le comitĂ© des droits de l’homme de l’UIP. Quelque 40 000 parlementaires sont en fonction dans le monde. L’UIP regroupe 154 parlements dans le monde.

(Source : www.romandie.com , le 22 janvier 2009)


RETROSPECTIVE  FRANCAISE SUR GAZA

 

Abd Raouf Chouikha

 

 

« Ne pas importer chez nous le conflit du Proche Orient » est devenu un leitmotiv rĂ©pĂ©tĂ© en chƓur par les ministres, les hommes politiques diffĂ©rents, les mĂ©dias des grands journaux tĂ©lĂ©visĂ©s
.arguant bien entendu la complexitĂ© du problĂšme et, la difficultĂ© Ă  ĂȘtre objectif.

Pour ne pas importer le conflit il faudrait ĂȘtre « neutre » afin de ne pas « heurter les sensibilitĂ©s » de tout bord ; ce qui signifie pour certains mĂ©dias renvoyer dos Ă  dos l’agresseur et ses victimes ou Ă  la limite ne pas trop s’étaler sur le sujet et Ă©voquer encore moins le drame humanitaire ni

 le calvaire quotidien de ces malheureux palestiniens.   

 

 Le dĂ©bat organisĂ© Ă  l’AssemblĂ©e nationale sur le conflit Ă  Gaza a rĂ©uni moins de quarante dĂ©putĂ©s dans l’hĂ©micycle, oĂč les leaders sont restĂ©s muets, et oĂč seuls trois ministres Ă©taient prĂ©sents.

C’est croire que l’actualitĂ© est somme toute terne et banale !

Dans ce dĂ©bat Bernard Kouchner, ministre des Affaires Ă©trangĂšres, a assurĂ© que «les contours d’un cessez-le-feu commencent Ă  se dessiner» Ă  Gaza. «Une dynamique est lancĂ©e, des contacts se poursuivent quotidiennement


J’ai la conviction que nos efforts vont aboutir » a insistĂ© l’hĂŽte du Quai d’Orsay.

Le ministre a distinguĂ© «les manifestations lĂ©gitimes», qui «tĂ©moignent d’une vitalitĂ© dĂ©mocratique» tout en rĂ©prouvant les propos et  les actes «antisĂ©mites» ou «racistes».

 Pourtant ce promoteur du « droit d’ingĂ©rence » s’était engagĂ© Ă  l’appliquer partout. AprĂšs la Somalie et le Kosovo, Bernard Kouchner appelle de toutes ses forces Ă  une intervention au Darfour « aux cĂŽtĂ©s de ceux qui souffrent ». Mais on ne nous dit pas que ce « droit d’ingĂ©rence » a un caractĂšre trĂšs sĂ©lectif, qu’il ne s’applique qu’en fonction d’intĂ©rĂȘts et d’objectifs bien prĂ©cis
 

«Je veux mettre en garde contre toute importation du conflit en France», a-t-il conclu.

Au nom des dĂ©putĂ©s socialistes, Jean-Christophe CambadĂ©lis (Paris) a rappelĂ© que «ce n’est pas en proposant au peuple juif le cercueil ou les valises que les Palestiniens obtiendront un État».

Il a toutefois ajouté que le Hamas «croit pouvoir réactiver Septembre noir».

 Martine Billard (Verts, Paris) a eu le courage de qualifier Gaza de «camp d’internement Ă  ciel ouvert» puisque

«la population n’a aucune possibilitĂ© de fuir l’horreur des bombardements».

Pour l’orateur du groupe  (qualifiĂ©e de virulente par Le Figaro )

qui réunit les députés communistes et Verts, Israël veut créer des «bantoustans» pour les Palestiniens.

Et ces dĂ©putĂ©s ont ajoutĂ© dans un communiquĂ© qu’une action judiciaire Ă©tait possible en France pour sanctionner «les violations du droit humanitaire perpĂ©trĂ©es par l’armĂ©e israĂ©lienne».

Les députés communistes et Verts ont estimé que «les Palestiniens de Gaza de nationalité française ont le droit de saisir un juge français» à cet effet.

Le prĂ©sident de la commission des Affaires Ă©trangĂšres, Axel Poniatowski (UMP, Val d’Oise), a affirmĂ© que «les torts sont incontestablement partagĂ©s» entre le Hamas et IsraĂ«l dans cette crise.

Et il a appelĂ© de ses vƓux  « l’envoi d’une force internationale» Ă  Gaza, comparable Ă  la Finul au Liban ».

Puis le débat fut clos, et aucune suite ne sera envisagée. 

  

Quant aux journaux, on qualifie souvent de  « conflit du Proche Orient », de  « crise du Proche Orient » ou pire d’ « opĂ©rations israĂ©liennes » pour dĂ©crire la situation Ă  Gaza (le nombre de morts  et de blessĂ©s est rapidement Ă©voquĂ©).

Les massacres sont communément étiquetés «dommages collatéraux».

L’information est donnĂ©e de maniĂšre furtive et bien sĂ»r laconique, afin bien entendu de 



 « Ne pas importer chez nous le conflit du Proche Orient » !  

 

 

Mais le plus inquiétant, sont les éditoriaux des grands hebdomadaires de cette semaine qui interprÚtent de maniÚre bien singuliÚre ce leitmotiv en couvrant les exactions et les atrocités commises à Gaza.

Ils utilisent pour justifier l’agression,  des arguments  racistes puisĂ©s dans  leur fond de commerce : l’islamophobie.A vous de juger


 

Claude Imbert, dans Le Point du 16/01, avec le titre choquant :  « L’horreur et aprĂšs ? » parle d’un « escadron des sorciĂšres

(qui) attise contre IsraĂ«l un autre peuple errant


 Souvenez-vous que l’AutoritĂ© palestinienne – celle jadis d’Arafat et qui donna l’espĂ©rance fallacieuse d’un pouvoir apte Ă  nĂ©gocier- s’est trouvĂ©e dĂ©bordĂ©e, dĂ©valuĂ©e, puis combattue par la dissidence de ses jusqu’au-boutistes. Contre elle, le Hamas 
 veut la mort d’IsraĂ«l, 
 le Hezbollah se rengorge (de lui) avoir rĂ©sistĂ© en 2006 
 Enfin le prĂ©sident iranien Ahmadinejad jette de l’huile sur le feu en appelant, lui aussi, Ă  la fin de l’Etat juif », poursuit l’éditorialiste.

« En France, les quartiers sensibles bougent. Des juifs cachent leur kippa et certains, dĂ©jĂ , dĂ©mĂ©nagent. Une foule de plus de cent mille personnes s’exaltait, Ă  Paris, l’autre jour, contre IsraĂ«l
.

l’antisionisme se mue en antisĂ©mitisme dĂ©clarĂ©. Une trĂšs sale pente ! »

 

Jusqu’à quand tous ces mensonges ?

 

Christophe Barbier, dans l’Express du 16/01, dĂ©fend IsraĂ«l qui « a raison de mener cette guerre et (qui)

le fait aussi pour notre tranquillité ».

« Le Hamas est un mouvement terroriste », explique-t-il. «   le nimber de nationalisme et l’oindre de dĂ©mocratie, c’est ruser avec le vrai : il n’y a pas de terrorisme lĂ©gitime 
 Affirmer que la chute du

Hamas laisserait la place Ă  des mouvements plus intĂ©gristes encore, et qu’il vaut mieux traiter avec celui-ci qu’affronter ceux-lĂ , c’est raisonner comme un poltron. Au grand jeu de la reculade et du marchandage, l’Occident a perdu trop gros. En matiĂšre d’islamisme, si elles acceptent le cholĂ©ra pour Ă©viter la peste, les dĂ©mocraties mourront du cholĂ©ra, tout simplement », prĂ©vient-il enfin.

 

 

Jean Daniel dans le  Nouvel Observateur titre pour sa part son éditorial : « La contagion de la haine ». Il dit

« L’idĂ©e que (la France), pays d’Europe oĂč communautĂ©s juives et musulmanes sont les plus importantes, pĂ»t rester Ă  l’abri des retombĂ©es du conflit au Proche-Orient Ă©tait tout simplement absurde.

Et le fait de n’avoir pas pensĂ© Ă  cette Ă©ventualitĂ© est simplement irresponsable
..

 Les reprĂ©sentants des grandes religions, de leur cĂŽtĂ©, viennent de prendre enfin l’initiative d’inciter

 ensemble leurs fidĂšles Ă  renoncer Ă  toute violence. Les intellectuels ont un rĂŽle considĂ©rable Ă  jouer dans cette Ă©preuve. Ce rĂŽle est clair : il s’agit de montrer Ă  l’opinion arabe qu’il y a de trĂšs nombreux Français juifs hostiles Ă  l’intervention israĂ©lienne Ă  Gaza et de montrer Ă  ces derniers qu’il y a de nombreux Français musulmans qui exĂšcrent le Hamas. »

 

Quant Ă  l’inamovible B.H. Levy, il veut simplement « LibĂ©rer les Palestiniens du Hamas » dans le mĂȘme Le Point

Il dit « Aucun gouvernement au monde, aucun autre pays que cet IsraĂ«l vilipendĂ©, traĂźnĂ© dans la boue, diabolisĂ©, ne tolĂ©rerait de voir des milliers d’obus tomber, pendant des annĂ©es, sur ses villes : le plus remarquable dans l’affaire, le vrai sujet d’étonnement, ce n’est pas la “brutalitĂ©â€ d’IsraĂ«l — c’est, Ă  la lettre, sa longue retenue. »

Si la longue retenue se limite par un massacre de 1300 gazaouis et de 5500 bléssés.

Faudrait-t il en plus remercier Israël que le massacre soit si insignifiant et que  le drame humanitaire soit si anodin ?  

Il poursuit « N’étant pas un expert militaire, je m’abstiendrai de juger si les bombardements israĂ©liens sur Gaza  auraient pu ĂȘtre mieux ciblĂ©s, moins intenses.»

Faut il vraiment ĂȘtre expert pour constater l’ampleur des dĂ©gĂąts, de dĂ©nombrer les morts et blessĂ©s et, de voir que les cibles sont essentiellement des civils (habitations, Ă©coles, hĂŽpital, siĂšges de l’URNWA,
).

 

Quel cynisme  de la part de ce grand penseur !

 

 

Maintenant le sujet tendrait-il Ă  devenir tabou au point que celui qui ose exprimer une opinion diffĂ©rente,  dĂ©noncer les crimes atroces commis Ă  Gaza, et au minimum oser s’apitoyer sur le sort des malheureux serait vite accusĂ© d’anathĂšme : « vouloir importer le conflit chez nous » !

En agissant de cette sorte,  les valeurs de droits et de justice s’en trouvent aujourd’hui fort altĂ©rĂ©es.

On est en droit de s’inquiĂ©ter :

ou est passĂ©e la conscience  de la patrie des droits de l’homme ?

Emile Zola, René Cassin et tous les autres : au secours !


 

INTERVIEW-UN rights chief urges more Obama action on prisoners

Reuters, le 22 janvier 2009 Ă  13h08

By Stephanie Nebehay

GENEVA, Jan 22 (Reuters) – The U.N’s top human rights official on Thursday applauded new U.S. President Barack Obama’s decision to close Guantanamo jail and urged him to look also at prisoners’ rights at U.S.-run centres in Afghanistan and Iraq.

U.N. High Commissioner for Human Rights Navi Pillay also urged Obama to hold to account the perpetrators of torture or unlawful methods of interrogation carried out in the U.S. “war on terror”.

“As High Commissioner and spokesperson for victims of torture and incarceration all over the world, I welcome most heartily this commitment by President Obama to close Guantanamo,” Pillay told Reuters. “I hope that it happens soon.”

A draft executive order obtained by Reuters in Washington on Wednesday sets a one-year deadline to close the controversial U.S. military prison at Guantanamo Bay, Cuba, where foreign terrorism suspects have been detained for years without trial.

The United States still holds about 250 men there and wantsto try about 80 of them on terrorism charges.

EUROPEAN RESPONSIBILITY

Pillay said European countries should take in some of the Guantanamo detainees cleared for release who cannot return to their homelands because of a risk they could be tortured or persecuted there.

“Europe cooperated in the first instance in the rendition and the unlawful removal of these persons from various countries,” she said.

Guantanamo Bay prison was established at a U.S. naval base in the wake of the Sept. 11, 2001 attacks on the United States and the launching of the “war on terror” by the administration of President George W. Bush.

Pillay said that she believed Obama would ensure that U.S. federal law applied to the detainees and that any trials were conducted in the ordinary courts rather than military commissions which she said should be disbanded.

“I appeal to President Obama to also look into similar detention regimes which have been set up or supported by the U.S. government in Afghanistan and Iraq and ensure that those detainees have judicial review of their detention and their prospects of release or trial,” she said.

Obama will also ban abusive interrogations and order a review of detention policies for captured militants, according to congressional aides and a White House official. Military commissions would be halted during the review.

“I think it is essential that the president sets up structures to look into effective accountability for past practices by perpetrators and interrogations and sets good  practices in place,” said Pillay, a former judge at the

International Criminal Court.

The United States has a strong judicial tradition of protection of fundamental freedoms and prevention of torture and unlawful methods of interrogation, she said.

“We always call for accountability of violations and this would include individuals who controlled centres like Guantanamo and Abu Ghraib and other centres,” Pillay said.

Revelations of prisoner abuse by U.S. military personnel at Abu Ghraib prison in Baghdad caused an international outcry in 2004.


Turquie – Nouveau coup de filet dans l’affaire Ergenekon

Reuters, le 22 janvier 2009 Ă  10h59 ISTANBUL, 22 janvier (Reuters) – Vingt-six personnes, dont un journaliste et un responsable syndical, ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©s jeudi en Turquie dans le cadre de l’enquĂȘte sur le rĂ©seau nationaliste Ergenekon, soupçonnĂ© de complot contre le pouvoir, rapporte l’Agence de presse anatolienne. Un cadre de la police et un officier ont par ailleurs Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s d’Antalya Ă  Istanbul pour interrogatoire. Quatre-vingt-six prĂ©venus, dont plusieurs officiers supĂ©rieurs Ă  la retraite, des hommes politiques et des avocats sont jugĂ©s depuis le mois d’octobre dans le cadre de cette affaire qui menace la stabilitĂ© de la Turquie. Ils sont soupçonnĂ©s d’avoir prĂ©parĂ© des assassinats et des attentats Ă  la bombe afin de provoquer une intervention de l’armĂ©e et le renversement du gouvernement dirigĂ© par le parti de centre-droit AKP, issu de la mouvance islamiste. Garante sourcilleuse de la laĂŻcitĂ© hĂ©ritĂ©e d’AtatĂŒrk, la haute hiĂ©rarchie militaire, qui a fait tomber quatre gouvernements Ă©lus au cours des 50 derniĂšres annĂ©es, rĂ©cuse tout lien avec Ergenekon. L’interpellation depuis le dĂ©but du mois de plusieurs dizaines de suspects, parmi lesquels figurent des officiers en activitĂ©, a exacerbĂ© les tentions entre l’armĂ©e et le gouvernement. Selon ses dĂ©tracteurs, l’AKP chercherait par ce vaste coup de filet Ă  se venger de la procĂ©dure judiciaire menĂ©e en 2008 en vue de sa dissolution. Les arrestations de jeudi ont eu lieu dans 13 provinces et les forces de l’ordre ont perquisitionnĂ© au siĂšge d’un syndicat de la mĂ©tallurgie, rapportent les mĂ©dias. REUTERS  

Turkish police detain 26 more in coup probe

 

 
Reuters, le 22 janvier 2009 Ă  09h33 ISTANBUL, Jan 22 (Reuters) – Turkish police detained 26 people, including a journalist and a union leader on Thursday, media said, in a probe into an alleged coup plot that has rattled markets and fuelled tension between the government and the army. A police chief and an officer were also brought to Istanbul from the Mediterranean city of Antalya for questioning in the widening investigation, state-run Anatolian news agency said. Eighty-six people, including retired senior officers, are on trial over suspected links to a nationalist group known as “Ergenekon” that is accused of plotting the overthrow the Islamist-rooted AK Party government in EU candidate Turkey. More detentions were taking place in 13 provinces on Thursday, and police were searching the offices of a metal union, broadcasters said. Turkey’s powerful military, which has unseated governments four times in the past 50 years, has criticised the investigation and denied any links to an alleged plot to conduct bombings and assassinations to clear the way for a coup. A wave of detentions earlier this month, including active officers, further strained relations between the government and the secular establishment made up of the military and judiciary. Critics says the governing AK Party is carrying out the arrests as revenge for a 2008 court case that sought to ban the party for anti-secular activities. The ruling AK Party, which has roots in political Islam but also embraces centre-right and nationalist elements, denies this. REUTERS  

Dozens more held in Turkish coup plot

By SUZAN FRASER, Associated Press Writer Suzan Fraser, Associated Press Writer – Thu Jan 22, 10:48 am ET ANKARA, Turkey – Police detained more suspects Thursday in a new wave of arrests connected with an alleged secularist plot to bring down the Islamic-rooted government of Turkey, a prosecutor said. The detentions followed police raids on about 30 locations across Turkey, said Turan Colakkadi, a deputy chief prosecutor for Istanbul. The state-run Anatolia news agency said the headquarters of a secularist metal workers’ trade union and an opposition television station were raided. Colakkadi would not say how many people were detained in the raids, which threaten to aggravate tensions between secularists and Islamists. Anatolia and other news reports said dozens were taken into custody. “At the moment, searches are taking place in more than 30 places in various provinces. There could be more detentions according to documents or evidence found. That is why I cannot give a figure,” he said. Many see the investigation into the alleged plot as the latest battle between the government of Prime Minister Recep Tayyip Erdogan and secularists who are backed by the military and the judiciary and who consider themselves the protectors of Turkey’s secular system. The conflict between the government and its secular opponents reached a peak in July when the Constitutional Court ruled against disbanding Erdogan’s party, which had been accused of steering the country toward Islamic rule. The court did impose a fine, as a warning. Secularists believe the series of detentions is designed to silence government opponents, but the government insists the investigation of the alleged coup plot is purging Turkey of a network of renegade agents intent on destabilizing the country. Anatolia said at least six people were detained for questioning in the capital, Ankara, including the head of a metal workers’ union, the owner of political polling company and a journalist. The Dogan news agency said more than 30 people were detained in 13 provinces and included several active military and police officers. Eighty-six suspects — most of them outspoken critics of the government — are already on trial for alleged membership in an organization called Ergenekon, which prosecutors say was planning to topple the government. The defendants are accused of seeking to destabilize Turkey through a string of attacks before a coup planned for 2009. Last week, an Istanbul anti-terror court formally arrested and jailed 18 other suspects, including a former police chief and four military officers, which could raise the total of people allegedly involved in the case to more than 100. Police also discovered large amounts of explosives, weapons and ammunition buried underground. The opposition accuses the government of a witch hunt against secularists who opposed the government’s efforts to raise the profile of Islam. “The trade unions are being silenced, media organizations are being scared off,” opposition lawmaker Mustafa Ozyurek told reporters outside the union’s headquarters. “Turkey is fast becoming an empire of fear.”

Plus de 300 parlementaires tués ou privés de leurs droits dans le monde (UIP)

 

AFP, le 22 janvier 2009 Ă  15h27          GENÈVE, 22 jan 2009 (AFP) – Quelque 320 parlementaires Ă  travers  le monde ont Ă©tĂ© assassinĂ©s en toute impunitĂ© depuis dix ans, ont disparu, sont dĂ©tenus sans jugement ou empĂȘchĂ©s d’exercer leur mandat, a dĂ©plorĂ© jeudi le comitĂ© des droits de l’homme de l’Union interparlementaire (UIP) Ă  GenĂšve.     “Nous recensons environ 320 parlementaires qui ont Ă©tĂ© assassinĂ©s, qui ont disparu, qui sont dĂ©tenus sans procĂšs ou tout simplement empĂȘchĂ©s d’exercer leurs droits parce que leur mandat a Ă©tĂ© suspendu ou bien parce qu’ils ont trop peur de siĂ©ger”, a dĂ©clarĂ© la sĂ©natrice canadienne Sharon Carstairs.     Ce nombre est en augmentation, selon l’UIP, qui note toutefois qu’il est Ă  mettre en rapport avec l’accroissement du nombre de parlementaires, Ă©valuĂ©s Ă  40.000 dans le monde.     “Les assassinats restĂ©s impunis — 35 depuis 1998 — et les disparitions forcĂ©es ont plutĂŽt tendance Ă  baisser”, a indiquĂ© Ă  l’AFP Ingeborg Schwarz, responsable du programme des droits de l’homme de l’UIP.     “Quand on veut Ă©carter un parlementaire, la tendance consiste plutĂŽt Ă  forger des accusations de corruption, ce qui est trĂšs facile”, a-t-elle commentĂ©.     L’UIP, qui regroupe les reprĂ©sentants de 154 parlements nationaux et de 8 assemblĂ©es rĂ©gionales, a exprimĂ© sa prĂ©occupation particuliĂšre pour des parlementaires d’Afghanistan, d’ErytrĂ©e et des Territoires palestiniens.     En Afghanistan, Malalai Joya, membre de la Chambre du peuple, se voit “virtuellement privĂ©e de son mandat” depuis que celui-ci a Ă©tĂ© suspendu en mai 2007 aprĂšs des dĂ©clarations tĂ©lĂ©visĂ©es jugĂ©es offensantes pour d’autres parlementaires, a rappelĂ© Mme Carstairs.     En ErythrĂ©e, malgrĂ© des demandes rĂ©pĂ©tĂ©es aux autoritĂ©s, l’UIP demeure “sans nouvelles” de 8 parlementaires qui ont “littĂ©ralement disparu de la surface de la terre” depuis 2001, au point que l’organisation se demande “s’ils sont encore vivants”.     L’UIP s’inquiĂšte Ă©galement du sort de 48 parlementaires palestiniens, dont le prĂ©sident du Conseil lĂ©gislatif (parlement), arrĂȘtĂ©s en Cisjordanie peu aprĂšs leur Ă©lection en janvier 2006, et transfĂ©rĂ©s en IsraĂ«l oĂč seuls deux ont Ă©tĂ© jugĂ©s depuis pour des motifs jugĂ©s fallacieux par l’organisation.          AFP

 

 

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