20 janvier 2006

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TUNISNEWS
6 ème année, N° 2069 du 20.01.2006

 archives : www.tunisnews.net


Saisie du journal Al Mawquif ANSA: Italia: incidente Atr 72, da ispezioni Enac ‘inefficienze gravi’ Houcine Mhamdi: Ben ali réagit a sa manière concernant les Mains propres de houcine mhamdi Dr. Ahmed Manaï: Camarades du Parti communiste tunisien (Ettajdid) ! Où en est votre projet de loi d’amnistie générale ??? Dr. Sahbi Amri: Dérives-Violations-Complicités policières Biju: Reflechir et agir –  Réponse au texte de Jameleddine Héni Réalités: LE VOILE : Commandement divin ou simple tradition ? Réalités: Il ne faut pas voiler la femme mais voiler le désir de l’Homme Réalités: : Histoire de Tunis aux cent visages Le Quotidien: Cartes piratées – CAN : Les hackers tunisiens font du grand… “ART”! Voltairenet: Le Parti socialiste (Français) s’engage à éliminer les diplomates pro-arabes

 
 

 

Tunisie : saisie du journal Al Mawquif

Le dernier numéro de l’hebdomadaire Al Mawquif qui devait paraître aujourd’hui a été retiré des Kiosques par les autorités tunisiennes.

La cause de cette interdiction serait la publication d’une réponse à la campagne médiatique injurieuse et calomnieuse menée par la presse aux ordres contre le collectif 18 octobre pour les droits et les libertés et ses membres.

Le directeur d’Al Mawquif n’est autre que Me Néjib Chebbi secrétaire général du parti démocratique progressiste et membre du collectif 18 octobre pour les droits et les libertés. Il avait observé une grève de la faim du 18/10/2005 au 18/11/2005 en compagnie de sept autres figures politiques et associatives tunisiennes pour exiger les libertés d’__expression et d’organisation et l’amnistie générale en Tunisie. Depuis, la presse aux ordres s’est livrée à un acharnement en règle contre eux, allant jusqu’à les traiter de « traîtres de la nation » et de « nostalgiques de l’ère coloniale »!!

L’hebdomadaire Akhbar Al Joumhouriya aurait subi le même sort que Al Mawquif pour avoir évoqué une affaire de corruption relative à l’attribution des concessions FORD et ISUZU en Tunisie et dans laquelle des personnes proches du palais seraient impliquées.

 

(Source: Message publié par M. Adel Thabet adel.thabet@libertysurf.fr  sur la liste Liste Maghreb-ddh le 20 Jan 2006 17:43:47)

 
AFFAIRE DE L’ACCIDENT DE L’AVION DE TUNINTER… DES ACCUSATIONS GRAVES !!
 

Italia: incidente Atr 72, da ispezioni Enac ‘inefficienze gravi’

ANSA, le 20.01.2006 à 11h16 BARI, 20 gen (ansa) Inefficienze «gravi, diffuse e   sistematiche» sarebbero state riscontrate da tecnici dell’Enac  (Ente nazionale italiano per l’aviazione civile) che hanno  ispezionato a Tunisi le officine della compagnia aerea Tuninter, i  cui voli sono stati bloccati in Italia dopo la sciagura all’Atr 72  in volo da Bari a Djerba. Nell’incidente, accaduto il 6 agosto  scorso, morirono 16 persone mentre 23 furono i superstiti. Lo si è  appreso dagli avvocati che rappresentano uno dei sopravvissuti e i  familiari di una vittima. Dagli accertamenti sarebbe inoltre emerso che Tuninter e   Tunisair, la compagnia di bandiera tunisina che la controlla con   oltre l’80% delle azioni, hanno in comune hangar, meccanici e   personale. ANSA

urgent-urgent

Ben ali réagit a sa manière concernant les Mains propres de houcine mhamdi

La voiture opel astra TU 80- 3827-ou il ya deux mauvais flics a essayé ce soir de me faire du mal en pleine rue et devant le siège du gouvernorat de ben arous.  Devant le lycée de mon fils et en plein public (il ya un général de l’armée présent, qui se trouve dans sa voiture) ils se cachent les visages, prennent la fuite devant tous les gens présents une fois que je m’approche d’eux pour les filmer. Tous les numéros sont cachés. Ainsi leurs visages. A cet effet, je lance un cri d’alerte a toutes les associations, les ligues des droits de l’homme, et les hommes libres du monde entier en leur disant nous avons en Tunisie un régime criminel et qui se criminalise. Que les personnes suivantes sont en personne responsables de ma vie….. ben ali , ganzoui et ali seriati. je n’ai pas peur d’eux. ni de leurs flics qui se cachent les visages et qui prennent la fuite devant tout le monde. La dictature se trouve à sa fin. houcine mhamdi Tunis, le 19 janvier 2006 à 17h45mn


 
Le fichier audio de l’émission « Min Washington » diffusée le 16 janvier 2006 par la chaine satellitaire Al Jazeera

 


 

Camarades du Parti communiste tunisien (Ettajdid) ! Où en est votre projet de loi d’amnistie générale ???

par Ahmed Manaï, 20 janvier 2006 En date du 10 novembre 2005, en pleine agitation autour de la grève de la faim, les lecteurs de tunisnews ont pu lire ce communiqué du mouvement Ettajdid- France, reproduit ici fidèlement. Mouvement ETTAJDID – France
Communiqué Les députés d’Ettajdid-El Moubadara (Initiative démocratique), Messieurs Mohamed-Thameur DRISS, Adel CHAOUCH et Noureddine TARHOUNI ont déposé au bureau de l’Assemblée des Députés un projet de loi d’amnistie générale. Nous vous ferons parvenir bien tôt la traduction du projet et de son préambule. Signé: Mohamed-Lakhdar ELLALA Membre de la Commission politique d’Ettajdid Voici, traduit de l’arabe, le texte de leur lettre : Des Députés Mohamed-Thameur DRISS, Adel CHAOUCH et Noureddine TARHOUNI à Monsieur Le Président de l’Assemblée des députés Attendu l’article 28 de la Constitution et en application de l’article 9 du règlement intérieur de l’Assemblée des députés, nous les député cités ci-dessus et signataires ci-dessous, nous avons l’honneur de vous présenter un projet de loi d’amnistie générale ainsi qu’un document explicitant les motivations du projet de loi. Veuillez recevoir, Monsieur, nos sentiments les meilleurs. Le Bardo -Tunis le 05 novembre 2005 Signatures : Mohamed-Thameur DRISS, Adel CHAOUCH et Noureddine TARHOUNI Comme précisé dans ce communiqué, le projet en question a été déposé au bureau de l’assemblée en date du 5 novembre 2005. Or, selon l’article 28- alinéa 4.- de la Constitution, il suffit d’un délai de 15 jours après son dépôt, pas plus, pour qu’un projet de loi soit soumis à la délibération de la chambre des députés Mais depuis deux mois et demi, nous attendons toujours : 1) la traduction du projet et de son préambule – nous aurions pu les lire en arabe aussi – et 2) des informations sur l’issue réservée à cette initiative historique. C’est en effet la première fois dans les 50 ans d’indépendance de l’histoire de la Tunisie que des députés, qui ont l’initiative des lois, autant que le président de la République, présentent un projet de loi. Et quelle loi ! Une loi organique d’amnistie générale. Et quand il s’agit, comme dans le cas présent, non pas de députés de la majorité Rcédiste [le RCD est le parti du pouvoir en Tunisie], mais de députés qui doivent leurs sièges à la « discrimination positive » mise en vigueur par Ben Ali, en 1994, c’est-à-dire dix ans avant que Sarkozy ne commence à en parler, l’événement est tout simplement époustouflant et nous sommes en droit de savoir ce qu’est devenu ce projet !!! N.B : Aux élections législatives de 1994, le mouvement Ettajdid avait obtenu 0,39% des voix et…quatre (4) sièges de députés à l’assemblée des députés. URL : http://www.tunisitri.net/lette-appel/comm3.htm/

 

 
Le Silence résiduel des Scandales Policiers Chroniques à Sidi Bouzid. Dérives-Violations-Complicités policières. Protection administrative centrale par la Désinformation  des véritables Manipulateurs  Commanditaires-Coupables  par l’injustice des humeurs et intérêts infligée aux  Ailes brisées.
Dr. SAHBI AMRI  C’est infecte ! c’est horrible ! c’est immoral ! ce que je vais mettre à la connaissance des lecteurs n’est qu’un échantillon des pratiques criminelles de la police du Général-Président Zine El Abidine Ben Ali..          En effet ,le secteur de police de Sidi Bouzid n’est , au fait , qu’un laboratoire de confection corruptive mafieuse d’accusations judiciaires . Le transfert et l’annulation de PV policiers obéissent à la bourse de l’offre et de la demande des parties intervenantes.            La mutation des délits correctionnels ou criminels à travers la frappe au dactylo du poste de police n’est qu’un marché géré par les incitations lucratives d’attribution des chefs d’accusations judiciaires synthétiques orientées à des fins corruptives.            A l’intérieur du poste de police de Sidi Bouzid , la proie en capture à la geôle de détention se transforme en marchandise vendable dans le silence et l’obscurité de l’injustice . Le superviseur du secteur policier de Sidi Bouzid Habib Trabelsi n’est qu’un manipulateur des complaisances corruptives administratives par ses ramifications professionnelles hiérarchiques de rabatteurs mafieux .            Pour une  » nécessité de services  » , toutes ses relations sociales se sont transformées en un caractère commercial où le profitarisme professionnel et l’interventionnisme administratif ont inversé les valeurs et les principes de l’échelle sociale dont l’expansion des fléaux gangréneux a altéré les régions avoisinantes au plein cœur de la Tunisie profonde .           La justice n’a aucun sens dans la conservation et la préservations de la moralité sans contre-partie d’intérêts personnels.          En effet , ce minable chef secteur de police , Habib Trabelsi , a toujours géré , depuis sa nomination à Sidi Bouzid , le banditisme mafieux , par l’intermédiaire d’un chef de poste de police , dans un contexte de coordination administrative discrète par le biais de ses fonctions régionales autoritaires policières.          Mais , ses faux pas ne manquent pas à ce sujet pour dévoiler et divulguer ses manigances corruptives  » secrètes  » et discrètes.           A titre d’exemple , et ce n’est nullement le véritable motif de cet article ,  nombreux recherchés de justice ayant des verdicts fermes de privation de liberté  bénéficient de l’amitié protectrice de ce Habib Trabelsi par un défi manifeste aux décisions de justice et aux habitants de Sidi Bouzid. Ces commerçants-escrocs bien chargés en matière de poursuites policières et judiciaires  pour des centaines de millions de chèques sans provisions ont toujours choisi la protection lucrative du chef du secteur de police de Sidi Bouzid , Habib Trabelsi.           Celui-ci se permet de se faire inviter à leurs domiciles en sachant que son hospitalité est  réservée chez un recherché de justice .           L’amitié corruptive de ce minable fonctionnaire du ministère de l’intérieur à Sidi Bouzid n’est qu’un signe de violation et d’abus de pouvoir au profit des condamnés de prison en état de fuite .           Pour d’autres cas , Habib Trabelsi se permet d’intervenir administrativement pour suspendre instantanément un avis de recherche policière sur le réseau informatique central pour permettre à sa proie de  fuir définitivement la justice en Tunisie  . Cette mesure dérogatoire a toujours permis aux recherchés de justice  de  passer une certaine période à l’étranger annulant l’effet des poursuites de privation de liberté par  un dépassement de délai d’exécution.           En outres , la contribution mafieuse active de Habib Trabelsi  a fait , de la prospérité et de la fertilisation du commerce clandestin  » vente et distribution  » des boissons alcoolisées , de la drogue et de tout produit d’approvisionnement du marché parallèle du secteur informel , un signe d’enrichissement rapide spectaculaire où l’illégalité domine toute manœuvre de transaction.         Habib Trabelsi ne refuse jamais les cadeaux des inconnus.         Il est très sensible à la générosité mafieuse des acculturés de Sidi Bouzid. Il a toujours  bien trié des connaissances suspectes ayant toujours des litiges soit avec la police soit avec la justice .         De ce fait , une simple mutation administrative policière d’un agent à Sidi Bouzid est considérée par le personnel du ministère de l’intérieur comme une faveur de désignation  à une coopération technique aux pays du Golfe . Le policier , à Sidi Bouzid , n’aurait besoin de dépenser son salaire pour subvenir à ses besoins vitaux .         L’ampleur du marécage corruptif policier a fait de la région de Sidi Bouzid un domaine de corruption , de racket et d’enrichissement illégal de personnages influents dans les secteur de la police , de la justice , de la fiscalité , des travaux publics et de l’agriculture .          Les cours particuliers à domicile des professeurs de lycée ne peuvent s’adjoindre aux dérives corruptives majeures de la police et de la justice dans cette région.  A titre d’exemple , l’agent de police ne paie jamais les 400 Millimes de son transport en taxi dans la ville. Il monte puis à la fin du trajet il descend en toute arrogance en claquant la portière sans rien payer. Pour la consommation policière au niveau des café , des bar-restaurants , des marchands de légumes , des bouchers , des poissonniers , des marchands de la fripe  de … et de … Une enquête objective déterminerait le fardeau financier supporté par leurs victimes sous silence .         De ce fait , Sidi Bouzid est devenu le principal relais de vente et de distribution de toute marchandise de contrebande sous la protection des ramifications policières des barons de la sécurité couvés derrière les portes et les téléphones au foyer de la gangrène nationale à Tunis .         Le trafic de faux billets d’argent local , de devises étrangères , de faux documents d’import de véhicules , de déplacements secrets d’armes portatives … est géré sous une immunité policière lucrative de banditisme d’état  légalisé par la gestion mafieuse des potentialités sécuritaires en l’absence de véritables protecteurs de la loi , de la justice et de la société .          Pour être vraiment honnête à ce propos , il n’y a que le gouverneur et le procureur de la république à Sidi Bouzid qui ne sont incriminés dans ces magouilles infectes où tout le monde trouve son compte dans le silence et l’obscurité .          Le reste des responsables régionaux et locaux , s’ils ne sont complices et directement coupables , ils sont au courant de ces manigances sécuritaires dont ils évitent l’affrontement de peur d’être drainé dans la découverte de très mauvaises surprises. Car , le duel avec Habib Trabelsi est perdu d’avance par l’intervention de ses protecteurs centraux au ministère de l’intérieur à Tunis.           Cependant  , personne  des habitants de Sidi Bouzid n’a oser avoir du courage pour dénoncer ces  dérives policières mafieuses qui dévorent toute une région de sensibilité accrue .           La rentabilité de l’agriculture a été touchée par l’esprit du gain rapide et  facile de l’éthylo-trafic et du narco-trafic . Le mouton , le miel , les légumes , les fruits et l’huile d’olives de Sidi Bouzid sont bien connus en Tunisie et ailleurs. Mais , leurs revenus sont devenus dérisoires devant les flux d’argent faciles.          Pour d’autres paysans et agriculteurs , la contrebande est un secteur succulent pour la richesse sans risque sous la couverture du chef du secteur de police de Sidi Bouzid .          Les grandes séquelles financières des antérieurs impayés , des centres de collectes de lait de l’escroc Jalel Ben Aissa  » Gérant des affaires suspectes de Leila Trabelsi-Ben Ali épouse du Président de la république  » , ont obligé les éleveurs de bovins à se débarrasser de leur cheptel pour se reconvertir en commerçants de tout produt ambulatoire afin de récuperer les pertes de l’escroquerie légalisée de l’usine LAINO. Sidi Bouzid vit la véritable mutation vers les dérives sous la protection policière .          Tout acte d’aberration et d’abus de pouvoir sécuritaire n’a jamais épargné l’interventionnisme lucratif du minable mafieux chef secteur Habib Trabelsi .         Par ailleurs , la récupération des permis de conduire lors de délits routiers expose leurs titulaires à des dons d’argent  » cadeaux  » dont les sommes varient selon l’urgence , la nécessité et le besoin impératif des propriétaires de véhicules . Habib Trabelsi gère bien ce jeu par des chômeurs-rabatteurs transformés en hommes de mains et de confiance . La qualité et le prix de son téléphone mobile renseignent sur   ses moyens des ressources . Ses costumes et son train de vie ne sont en rapport avec son salaire administratif. A sidi Bouzid , il a toujours assuré la fonction de mercenaire mafieux et de superviseur sécuritaire .          Il a toujours jugulé l’innocence de sa culpabilité corruptive par un jeu de désorientation administrative et de transfert des accusations judiciaires dans un contexte préservant le banditisme policier de l’oligarchie d’un état mafieux .         Cette attitude a toujours contribué à protéger les véritables commanditaires et les principaux bénéficiaires des manipulations des fuites lucratives sécuritaires orchestrées .         En effet , le superviseur sécuritaire régional à Sidi Bouzid Habib Trabelsi coordonnait ses actes de cachotteries administratives avec son baron protecteur installé en toute aisance et tranquillité au fauteuil des manipulations mafieuses  au siège central du foyer de la gangrène national à la capitale , Ali Mansour , le directeur général de l’ordre public .         Les simulations de la vigilance à la servitude policière ont fait de ce réseau sécuritaire une entité administrative mafieuse qui prétend être indispensable à la maîtrise d’un calme social apparent au profit de la corruption et de l’abus de pouvoir .         Les statistiques de la criminalité locale ont toujours maintenu des aspects assez érosifs de l’abondance des orchestrations manipulées qui protègent les véritables commanditaires issus de milieux acculturés et défavorisés .         Leur élan spectaculaire dans le domaine de l’argent et de l’interventionnisme sécuritaire au niveau de tous les secteurs n’a suscité aucune interrogation policière ou fiscale .         Par contre ,  ce comportement  leur a conféré une autorité d’intimidation de l’autorité au pouvoir qui s’est mouillée à la gratuité de la vie et à la corruption de ses serviteurs .         Cependant , des rivalités d’argent et de pouvoir se sont créées entre les barons de l’illégalité transactionnelle à Sidi Bouzid .         L’usage des secteurs de la police et de la justice s’est  transformé , à Sidi Bouzid , en duel d’armes de destruction des barrières immunes des cartels mafieux moyennant des rançons corruptives à tout acte de faveur attribué à un camp d’acharnement.         Les mesures incitatives orientées à la capture de l’un des clans par un piège policier a constitué un jeu de duel des clans dont le chef du secteur policier , Habib Trabelsi ,  n’est qu’un outil qui profite  personnellement de la situation et  n’assure que la fonction de régulateur des conflits de rivalités de banditisme à des fins privées .         Les duels des clans mafieux tournaient à Sidi Bouzid autour du trafic du commerce illégal des boissons alcooliques , de la drogue , de la circulation de faux billets d’argent de différents pays et de la falsification des documents administratifs de véhicules d’importation .         Les revendeurs détaillants clandestins de la vente des boissons alcooliques à domiciles payaient souvent la facture d’une descente policière théâtrale simulant une vigilance sécuritaire manipulée par l’un des clans de rivalités .        Les fournisseurs et les distributeurs des boissons alcooliques se sont  mis souvent à l’abri des poursuites par une protection policière assurée par le chef secteur Habib Trabelsi.        Cette situation a tant embarrassé les habitants de Sidi Bouzid dont personne n’a osé dénoncer ces crapules de protecteurs policiers et de vendeurs-distributeurs qui terrorisent la ville depuis l’arrivée de Habib Trabelsi dont le nom de famille n’est pas étranger à la mafia , mais sans aucun lien de parenté avec les saletés du Palais de Carthage .        Les Bouzidistes ne craignent cette crapule mafieuse de chef secteur Habib Trabelsi  , mais  ils  redoutent  celui  qui  le  protège  au  ministère  de  l’intérieur  à Tunis .         D’ailleurs , son ex-chef de poste de police Ridha Bel Houla  a été victime d’actes de violence grave par les habitants de Bir Lahfey à la suite d’une affaire de mœurs dont le ministère de l’intérieur n’a été mis  officiellement  au courant pour une éventuelle promotion de grade administratif et de faveur de congé au valet-fusible de Habib Trabelsi . Mais le comble , ce Ridha BelHoula  vien-t d’être nommé chef de la police judiciaire pour des raisons de commodité , solvabilité , de crédibilité et de travail synthétique.        Par ailleurs , les habitants de Sidi Bouzid  ont l’ultime conviction que les pratiques corruptives de ce salopard responsable de la sécurité régionale , Habib Trabelsi et ses complices ,  ne peuvent demeurées aussi longtemps dans les décombres sous un silence administratif suspect si le piston central de ce mafieux n’est pas de gros calibre au foyer de la gangrène nationale .        De ce fait , aux mois de Mars-Avril 2005 , la ville de Sidi Bouzid a brulé pendant  plus d’un mois .       Mais sur les documents administratifs sécuritaires, le feu criminel n’a duré que trois jours par obstruction d’information centrale au ministère de l’intérieur afin de donner une bonne image  à l’efficacité et à la vigilance de l’équipe  policière à la hiérarchie sécuritaire à Tunis . Ce défaut de transmission  descriptive administrative de la réalité d’une situation criminelle , à Sidi Bouzid , n’a jamais pu faire croire son innocence sinon sa complicité irréfutable.        Cependant , la ville de Sidi Bouzid a été le lieu d’une vague d’incendies criminels résultant d’un règlement de compte des clans mafieux de grands marchands et de distributeurs clandestins de boissons alcoolisées.        Les incidents de feu ont bien commencé à la suite de la déclaration au tribunal cantonal de Sidi Bouzid d’un verdict par contumace de huit mois de prison ferme d’exécution urgente contre un grossiste de boissons alcooliques qui , après plusieurs  » avertissements  » , n’a cessé de distribuer  illégalement sa marchandise à l’intérieur et à l’extérieur de la région de Sidi Bouzid défiant toutes les normes de la légalité par ses moyens corruptifs .        Aussitôt informées par le déclenchement des incendies nocturnes de biens publiques et privés , les autorités policières n’ont pu cacher leur complicité discrètes .        Il fallait déduire qu’il y avait un dysfonctionnement de coordination entre la police , la garde nationale et la justice pour aboutir à un tel scandale .        En effet , la gestion administrative de cette terreur criminelle a été franchement manipulée par le chef secteur Habib Trabelsi et ses collaborateurs corrompus .       Cependant , les incendies de biens publics ont touché essentiellement des domiciles d’habitation et des véhicules .       Ils se sont étalés sur une période supérieure à un mois .          Leurs dégâts matériels étaient immenses sans aucune atteintes à aucune vie humaine .  Nombreuses victimes de ces incendies n’ont pu porter des plaintes policières et judiciaires contre des inconnus  suite à un  un refus catégorique du chef secteur , Habib Trabelsi , prétendant la déformation des vérités et accusant les victimes de simulations d’incendies pour la récupération de frais de préjudices .          Mais , ces victimes n’ont jamais su que le chef secteur Habib Trabelsi n’a plus informé ses supérieurs hiérarchiques au ministère de l’intérieur , dès les trois premiers jours , de la gravité de l’étendue des incendies à Sidi Bouzid.          Les instructions du protecteur central étaient fermes dans ce sens . Obstruction d’information de la hiérarchie sécuritaire centrale.         Mais le paradoxe est flagrant .         Sur les documents administratifs des PV policiers , ces incendies ont duré uniquement trois jours .        Trois mineurs et leur oncle , présumés coupables , ont fait l’objet d’arrestation policière à leurs domiciles.        Mais les incendies se sont poursuivis encore à un rythme plus sérieux sans aucune capture policière de criminels .        Pourtant , suite à la cadences des dégâts , il fallait envisager avoir une centaine de criminels coupables de ces délits d’incendies .        Mais , au fait , l’équipe du chef secteur de la police n’est arrivée qu’à capturer sans aucune motivation convaincante trois mineurs et leur oncle d’une cité démunie difficilement contrôlable à Sidi Bouzid .       Les incendies ont commencé chez un marchand de boissons alcoolisées et se sont terminés chez un vendeur clandestin de bières et de vin à domicile . La mère de ce dernier a pu vendre , au matin de l’incident , sa vache pour retrouver au soir même un incendie de sa paille .         Quel cinéma policier ?         Si les mineurs de 12 – 14 – 16 ans et leur oncle ont été contraints de signer des PV d’aveux de culpabilité sous la torture et le mauvais traitement policiers au poste de détention à Sidi Bouzid , ils n’avaient aucun moyen de défense pour refuser cette signature sous la pression de la force .          Mains rattachées derrière le dos après de rudes séances de torture , le chef du poste de police Ridha Bel Houla , fusible du chef secteur Habib Trabelsi , leur a étalé de l’encre aux pouces pour leur prendre de force les empruntes .          Le juge d’instruction était sourd à ce propos. Il n’entendait que les instructions immorales du chef secteur Habib Trabelsi pour culpabiliser des innocents à ailes brisées.          Par ailleurs , il est à noter que le frère ainé des trois mineurs venait de purger une peine carcérale d’un an de prison à la suite de d’actes de violence portés à l’encontre du policier Kais Cheriti .         Cependant , la coïncidence du cinéma policier a voulu que ce Kaïs Chériti soit l’agent qui a pu découvrir et capturer  » les coupables des incendies criminels de Sidi Bouzid  » durant les trois premiers jours des incidents .        Mais , ses performances policières l’ont trahi juste après avoir repris revanche et vengeance maladives des trois mineurs innocents pour faire plaisir à son maitre hiérarchique Habib Trabelsi . Celui-ci  devait , à son tour , présenter ses révérences à son protecteur central au frais de l’injustice et de l’immoralité .        Au fait , ces incendies criminels , de Mars-Avril 2005  , ont été déclenchés dans un cadre de règlements de compte et de duels mafieux entre les clans de la vente et de la distribution des boissons alcoolisées à Sidi Bouzid à la suite de la déclaration d’un verdict de huit mois d’exécution urgente contre l’un des pôles influents par ses moyens de corruption à Sidi Bouzid . Cette ville devait être brulée pour dévier l’attention médiatique afin de faire croire à une invasion de vagues terroristes qui n’a pas été digérée au ministère de l’intérieur .         Mais le courant criminel érosif s’est poursuivi au point où tous ceux qui ont suivi l’évolution des événements ont pu faire le constat de la complicité du chef secteur de police , Habib Trabelsi , à Sidi Bouzid dans la manipulation criminelle de ces incidents .         En effet , un jeune citoyen originaire de Sidi Bouzid a fait l’objet d’une arrestation pour récidive d’état d’ivresse au même soir de l’arrestation des trois mineurs et leur oncle. Il a assisté à toutes les scènes horribles d’extraction d’aveux sous la pression de la torture policière.        A son transfert au procureur , il devait être jugé pour un mois de prison ferme .        Une Amende symbolique lui a été attribuée dans un verdict de complaisance sous l’ordre et l’intervention du chef secteur , Habib Trabelsi , qui lui a demandé du silence à propos de ce qu’il a pu voir et entendu par coïncidence au poste de police de Sidi Bouzid.        Mais , l’inverse s’est produit . Ce citoyen a pris la peine de porter son témoignage sur un journal de l’opposition Tunisienne .        Aussitôt  l’information a paru que ce citoyen a été interpelé par le chef secteur de police de Sidi Bouzid le menaçant d’une incarcération de longue durée s’il reviendrait parler des incendies de Mars-Avril 2005 à Sidi Bouzid . De même , le directeur de la sécurité de l’état , Lotfi Zouaoui , l’a convoqué pour lui extraire un engagement écrit de ne plus discuter du sujet des incendies de Sidi Bouzid .        Mais , son aventure policière n’était terminée que par sa convocation par le directeur général de l’ordre public , Ali Mansour , qui l’a menacé et insulté d’avoir été mêlé à des histoires qui ne sont de son sort .  La manœuvre sentait la manipulation administrative . Il lui a fait signer , à son tour , un engagement pour ne plus discuter de ce sujet à vie .            Entre temps , quatre innocentes victimes moisissent derrière les barreaux pour un crime qu’ils n’ont jamais commis.       Drôle de moralité d’une police et d’une justice complice.  Sans commentaire. Dr. SAHBI AMRI Médecin Privé de s Médecine. Cité El-Wouroud 1 . Sidi Bouzid 9100 Tel.00.216.98.22.27.51  


REFLECHIR ET AGIR .

Par Biju   Réponse au texte de Jameleddine Héni paru dans le tunisnews, du 18/01/06 sous le titre:agissez je réfléchis… Le texte de monsieur EL Héni porte en lui  bien trop d’incohérences et de contradiction  pour qu’il soit limité à une lecture au premier degré. Donc, si j’ai bien compris, l’objet c’est silence radio chez les internautes ? Les chefs de file, les chefs de courants, les « activistes » de l’opposition tunisienne détiennent la vérité infuse ? Oser critiquer , émettre un avis contraire , c’est rendre service à la dictature ?Enfin c’est  ce qui sort du texte de Héni dans le fond et les généralités,c’est bien  un aveu  désabusé et coléreux  devant  la floraison des  libertés  conquises par les tunisiens sur le net .Ce qui est sûr ,c’est que les règles du militer correctement selon les codes et autres repères imposés  par une intelligentsia dinosauriene et ce depuis toujours  n’ont plus aucun pouvoir ni de raison d’être aujourd’hui  , et c’est la réalité du net qui fait force de loi en ce domaine , c’est à dire  la souveraineté de la liberté , de la créativité et du déterminisme. Pour le  net tunisien , la dictature a mis sur pied l’ATI consciente du terrible  danger qu’il constitue  au présent et à très moyen terme   , mais pour ce qui est d’une certaine opposition , elle réagit souvent  par dépit amoureux ,  c’est le mutisme réprobateur et  méprisant des notabilités établies ,des fiefs de pensée , des clans  définitivement organisés ,  ou alors les analyses  sectaires et diabolisant  des scribes des céans .Moi je dis , contrairement à monsieur Héni et à ceux qui pensent comme lui ,  que les critiques , les échanges , la dynamique des idées et même des animosités sont plus que nécessaires à l’évolution des choses ,la situation politique en Tunisie est catastrophique , l’opposition ou la dissidence à la dictature  frise le ridicule , c’est un fait  qui tient à beaucoup  d’avanies et non des moindres , pourquoi s’enfouir la tête dans le sable , et comme d’habitude , par facilité , chercher  un bouc émissaire , une sorcière pour le bûcher. Ce ne sont pas les internautes qui sont responsables de cet état des choses , mais bien ceux qui se prétendent être des chefs de file , qui ne s’adressent pas aux internautes pour provoquer le débat , organiser les stratégies et définir les priorités, ils ne s’adressent pas plus et encore moins , ce qui est vraiment irresponsable , au peuple tunisien pour ce faire , c’est ce qui explique la grande indifférence et souvent le mépris de la rue tunisienne à leur égard , ils s’enferment dans leurs tours d’ivoire et leurs citadelles , or dans la logique naturelle du genre , toute citadelle est susceptible de faire l’objet de siége et d’assauts. Quand au reste, je ne crois pas que beaucoup parmi les internautes, ceux des activistes sur le terrain et  qui font « quelques choses», aient un quelconque intérêt à rouler des mécaniques, et à étaler leurs titres de gloire, il y’a suffisamment, en Tunisie, de soldats de plomb pour la parade, mais c’est vrai aussi que l’humilité est une vertu qui bât de l’aile dans nos contrées. C’est très   limitatif  monsieur Héni quand vous insistez  sur le fait que pour leurs existences les cyber dissidents , les internautes tunisien qui sont dissidents , non pas seulement à l’horreur de la dictature  liberticide de ben Ali ,je vous le confirme,  mais aussi à toute forme  de monopole  qui conditionne l’opinion  , tout conforme quelque qu’il soit, qui régit d’une façon cognitive de ses propres dogmes ,je crois que  cette attitude  condescendante est la chose la mieux protégée entre la censure du pouvoir , et  celle  qui se veut indifférente, mais qui est sournoise,  de beaucoup d’opposants qui croient  à l’homogénéisation des pensées  dans un moule  plus soumis et plus maniable , c’est très limitatif de croire ou faire croire de votre part  que les cyberdissidents  sont irresponsables parce qu’ils ne courent aucun risque sur le terrain , alors qu’en vérité  beaucoup d’internautes , et c’est heureux  , croient et agissent dans le sens contraire de vos préjugés. L’opposition ne s’est pas trompée sur le net  ,je vous rassure et je vous dis ,  on ne se trompe que lorsqu’on crée et lorsqu’on investit , on ne se trompe pas avec la sueur et les idées des autres , je vous le dis tout de GO , dans la vie il vaut mieux se tromper avec ses idées qu’avec ceux des autres ,c’est ce que ont choisi les internautes tunisiens ,  les uns par conviction et intelligence et d’autres par effets de mode et même par ennui ,  pourquoi pas? De quel droit peut-on leur reprocher cela ?Le hic en ce qui concerne  le internautes tunisiens et ce que, monsieur  HENI , appelez la dissidence  politique à la dictature de ben Ali , c’est que les premiers  n’ont pas attendu  le monde politique pour investir la place ,chacun à sa façon ,  et ils ne doivent rien à personne , et les seconds qui sont tributaires des opinions  à conquérir , et des opportunités à exploiter , souvent à fond perdu  d’ailleurs dans le cas tunisien ,  pour exister ,  ne font rien  pour convaincre leurs auditoires , se croyant tout acquis  , ils font le minimum du SMIG militant  , n’ouvrent pratiquement jamais boutique  et reprochent aux éventuels « clients » d’être volatiles et de dénigrer « leurs commerces » , en fait c’est la dissidence politique  qui dilapide toute seule son « fond de commerce » , le net est par nature un champ d’expérimentation , de créations , d’audaces   et d’__expression illimités , qui forgent  les caractères  que ce soit sur le plan politique , littéraire ou autre , il est  en situation de mutation permanente  , et se renouvelle  selon ses propres règles :la qualité et le libre choix ,les limités et les mauvais  ne durent pas et meurent de leurs  suffisances,  contrairement à notre bonne et vieille  opposition  pour la plus part sclérosée  et inopérante,qui s’accrochent  et arrive à surnager  à tous les naufrages même accrochée avec un seul doigt à toutes sortes de planches pourries ,  pour preuve toutes les débâcles répétitives sur la scène politique tunisienne ,  quand d’aucuns  prétendent se tromper sur les efforts créatifs  des internautes parce que leurs activités ne rentrent pas dans leurs stratégies,  ou même des fois les combattent , c’est aussi  pour ces personnes donner une mauvaise image de ce qu’ils considèrent comme  être la liberté d’__expression et la liberté de penser , l’espace du net ne peut se soumettre à des règles et des figures imposées , le faire c’est se mettre à la merci de n’importe quel jury et perdre son âme dans le copinage , les atermoiements et les arrangements, le faire ,  ce n’est pas rendre service à la liberté pour la Tunisie , mais participer à l’errance de l’opposition tunisienne, le net tunisien n’existe pas pour rendre service à la dissidence , mais pour la pousser  à la remise en cause permanente , le net est la liberté  , l’opposition  comme toute entité politique est un espace codifié. Je crois que le fourvoiement de l’opposition tient plus à son incapacité  à respecter ses singularités à l’intérieur d’une démarche cohérente  en phase avec les réalités et les attentes du pays et de la société tunisienne , sur ce point précis , le net tunisien dans son ensemble est une parfaite réussite , une réussite  qui doit absolument inspirer l’opposition si elle veut un jour avoir la moindre crédibilité le net tunisien est dissident de toute forme de pensée unique et du politiquement correct qui décime  les bonnes volontés , beaucoup d’acteurs politiques occupent et débattent sur  le net , et un article sur n’importe quel support  du net tunisien touche beaucoup plus  de tunisiens que n’importe quelle assemblée ,ou réunion organisée par n’importe quel leader politique de l’opposition tunisienne déclarée , ce n’est pas le propos ni la démarches des auteurs du net de se faire connaître par les acteurs politiques , je ne vois pas où est l’intérêt , ils sont connus par leurs lecteurs , certains auteurs sur les sites  sont certainement  plus connus du tunisien moyen  , la masse , l’essentiel de la Tunisie que n’importe quel leader , ceci est une évidence démontrée par les chiffres , quelle manifestation organisée ou réunion par n’importe quel parti tunisien  ,aujourd’hui , peut se targuer de réunir autant de tunisiens,  aussi différends ,et même des fois antagonistes que la manifestation  virtuelle YEZZI par exemple ?Quand à la syntaxe , à l’orthographe et au vocabulaire qui semblent vous poser problème sur les sites, et aussi au   nihilisme supposé  leur  contenu ,  c’est vraiment une question très relative , elles ne reposent sur aucun objet , l’objet étant sur le net , la communication , la qualité de l’œuvre reste du domaine de la subjectivité , et il ne vaut mieux ne pas s’arrêter à ce genre de considération , la plus part  des acteurs politiques  tunisiens  sont d’un niveau de culture générale très moyen ,  et ne maîtrisent ni les techniques du discours , ni celui  du débat des idées , le néant où survit l’opposition à ben Ali  s’explique un peu par cela aussi parler de réflexions et d’action pour la question tunisienne est totalement absurde , pour la bonne et unique raison  c’est que,  ceux qui réfléchissent  et s’activent à travers le net,  et généralement  ceux  qui participent sur les rares actions sur le terrain  sont les mêmes personnes,ils viennent pour beaucoup d’entre eux du net ,  seul moyen de communication pour les dissidents tunisiens de crédibiliser un tant soit peu les rares actions sur le terrain , il ne faut pas se leurrer , le dernier sur les réalités  de notre situation nationale , SMSI en est la preuve et le déclanchement de la grève de la faim du 18 octobre 2005 une des rares épitaphes.Faire ce genre d’analyse nient les réalités ,  c’est comme si  le net  , et l’opposition politique étaient  des entités homogènes et antagonistes dans l’absolu.    Je trouve lourde et suffisante cette façon  de figer deux supposées  entités distinctes dans l’espace dissident tunisiens , d’un côté  la communauté des internautes planqués , reclus , et qui crime de lèse-majesté réfléchissent et se permettent de critiquer ou d’exprimer des opinions , et de l’autre côté une dissidence courageuse , cohérente compacte et isolée dans l’action ( ?) ,  face  à la répression , à la violence et aux coups de force  de la machine  répressive  , c’est faux , et c’est à ne rien y comprendre et dans votre cas ,par vos diplômes et votre fonction, cher monsieur ,  c’est grave , un spécialiste en « compréhension » qui comprend peu les choses , et l’événement,  laisse justement l’interlocuteur dubitatif pour ne pas dire consterné.Pour votre gouverne ce que vous appelez le net politique  tunisien ,il  a payé et paye son dû  à la libération de notre pays de la dictature , peut-être que le calvaire des internautes  emprisonnés ne vous dit rien , la plus part du temps  des tunisiens qui subissent un arbitraire sanglant et permanent sont aussi des internautes assidus, ce sont les ABBOU , YAHYAOUI , A.MANAÏ , SK ,M.MARZOUKI et bien d’autres activistes de la toile….. je vous suggère de mettre vos dossiers à jour, pour « comprendre » ce phénomène avec le minimum de lucidité et de justesse. toute la  légitimité de fait des internautes , qui semble vous poser problème,  est donc naturelle puisque les spectateurs  du net sont souvent les acteurs sur le terrain , les noms   , les tunisiens présent sur ces deux espaces ,celui du net et celui de l’action politique , qui est résiduel soyons honnête avec nous mêmes ,  sont assez nombreux et leur nombre est assez éloquent pour vous rassurer  sur votre propre condition ,  sans avoir à inventer des failles , des faiblesses  et une autre forme d’adversité à cette pauvre opposition  en état de dénudation ,   grâce  surtout  à certaines impostures  et certaines aliénations  en son sein , et qui depuis belle lurette ,  se sont exclus d’eux-mêmes du net , car justement ils ont en face d’eux un public averti , pour sa majorité militant et qui est aux faits des réalités quelles soient nationales ou internationale.Pour ce qui est de la durée du net permettez si je vous invite à un peu de modestie , depuis le temps qu’il est là et qu’il dérange  certains , il est bien parti  pour accompagner l’homo sapiens à sa disparition , il dure peut-être ce que dire les roses dans  vos projections   , mais moi je crois que le net tunisien est de la même texture que les éternels et indestructibles roses des sables , et dans une Tunisie démocratique , à l’instar des autres démocratie dans le monde ,  il sera un atout majeur pour briser les solitudes ,les isolements et   être un véritable baromètre  de la démocratie citoyenne , désormais la classe politique ne finira jamais d’entendre parler de nous , et pour mieux exister et se défendre cette classe politique , moi je lui conseille le NET.En Tunisie actuellement si l’embargo sur le net est levé , le régime pourra à juste raison se faire du soucis , mais pas seulement lui , tout le personnel politique tunisien en général , car le débat quittera les boudoirs et autres cénacles et deviendra vraiment public sans aucun autre contrôle  que la vérité quelle soit celle des chiffres  ou des conditions.   les internautes ne sont demandeurs en rien , au contraire  ce sont eux qui sont sollicités de toutes part pour s’investir dans les différents combats politiques , et le combat de survivance de la cyberdissidence ne s’est jamais posé et ne peut rationnellement se poser  , tous les sites  sont les œuvres d’un petit groupe d’individus , une fois sur en place , personne n’est plus indispensable ,et l‘opposition tunisienne, en tant que structure rigide  et limitée par les idéologies et les prétentions ,   n’a même pas les moyens  de se dégager elle-même des serres de la dictature , pour pouvoir  se rassembler et s’investir dans la survivance  du net tunisien , et d’ailleurs,  je ne crois pas qu’il est en danger de mort , ni comment il peut l’être , votre sortie est  très pathétique , mais c’est comme si vous demandez à un agonisant de faire du bouche à bouche à son jeune médecin , c’est impossible et surtout cela n’a pas de sens.Une vraie cyberdissidence  est une cyberdissidence au service de personne , elle est  sa propre dynamique  et le reflet  des aspirations des Hommes  qui la composent  , des Hommes de différentes  cultures , tendances et courants , des Hommes  qui pratiquent justement la démocratie directe ,cette force ,  qui a beau être désignée comme virtuelle ,  elle est le révélateur  de la capacité des tunisiens  à assimiler le progrès et de s’en servir à bon escient , ni plus ni moins.Quand à la « rentabilité » des gens  sur qui la cyberdissidence s’acharne d’après vous ,    cela reste du domaine de l’obscène et de la subjectivité , qui est rentable et qui ne l’est pas en Tunisie dans l’espace plus que réduit de la dissidence ? et qui donne les titres de cette noblesse ?Désigner le net  comme une guide de  coupeurs de têtes  d’honnêtes dissident , c’est l’accuser de travailler objectivement pour la dictature  et l’inviter à se taire , moi je vous dirais que le mutisme du net , et même celui de certains internautes tunisiens qui se limitent à papoter de la pluie et du beau temps ,  des mondanités , de came , de sortie , de drague et de faits divers zoologiques , sans questionner leur environnement social , culturel et politique ,s’il vient à buter et à se soumettre à certaine limites respectueuses  des conventions  pour la dissidence et l’opposition politique à ben Ali  , c’est là , rendre service et servir objectivement  la dictature.
 

 

LE VOILE : Commandement divin ou simple tradition ?

Zyed Krichen L’interview accordée par le Ministre des Affaires religieuses, M. Boubaker el Akhzouri, à notre confrère Essabah (1) sur la non conformité du voile, dit islamique, avec les traditions tunisiennes, continue d’alimenter une polémique très vive dans nombre de médias arabes (surtout presse écrite et journaux électroniques)… Si quelques articles ont soutenu la position du ministre tunisien, la majorité l’a, par contre, vilipendée. Cela va de la dénégation à M. el Akhzouri de toute compétence en matière de religion au rappel des sourates du Coran et des hadiths du Prophète qui “prouvent” l’erreur “flagrante” du ministre. Cette polémique nous interpelle à plus d’un titre. Elle met le doigt sur des problèmes de société et d’identité qui traversent tous les pays arabo-musulmans: comment vivre sa foi aujourd’hui? La foi et la chariaâ (Loi religieuse) sont-elles indissociables? La pudeur évolue-t-elle avec l’histoire? Quel statut pour la femme?… Ces problématiques sont co-substantielles.Il est erroné de penser pouvoir les résoudre séparément. Ceci ne nous empêche pas, toutefois, d’essayer d’éclairer la question du voile et de la pudeur liée aux parties honteuses (العورة ) qui en découle. “Sauf ce qui en émerge” Revenons aux origines. L’interdit vestimentaire est aussi vieux que la civilisation. Le corps est en même temps objet et sujet du désir sexuel, donc de pouvoir symbolique et social. Couvrir le corps de la femme était de ce fait l’une des caractéristiques fondamentales des sociétés traditionnelles patriarcales. L’Islam n’a pas échappé à cette loi. Le Coran a traité de l’interdit vestimentaire, seulement les fondamentalistes nous présentent une vision tronquée des faits historiques. Pour accréditer facilement leur thèse : “le voile est un commandement divin” ils recourent au verset 31 de la sourate “La lumière” (النور). «— Dis aux croyantes de baisser les yeux et de contenir leur sexe; de ne pas faire montre de leurs agréments, sauf ce qui en émerge, de rabattre leur fichu sur les échancrures de leur vêtement. Elles ne laisseront voir leurs agréments qu’à leur mari, à leurs enfants, à leurs pères, beaux-pères, fils, beaux-fils, frères, neveux de frères ou de sœurs, aux femmes (de leur communauté), à leurs captives, à leurs dépendants hommes incapables de l’acte, ou garçons encore ignorants de l’intimité des femmes. Qu’elles ne piaffent pas pour révéler ce qu’elles cachent de leurs agréments. — Par dessus tout, repentez-vous envers Dieu, vous tous les croyants, dans l’espoir d’être des triompants…»(2). Le commandement serait celui-là : “de ne pas faire montre de leurs agréments, sauf ce qui en émerge”. Mais qu’est-ce qui émerge des agréments d’une femme? C’est-à-dire quelles parties du corps sont licites pour un regard étranger et quelles sont les parties honteuses ? La réponse des traditionalistes est la suivante : le visage et les mains. Le reste du corps tombe sous le coup de l’interdit divin. L’argument massue pour valider cette interprétation est le hadith (dit) du Prophète qui stipule qu’après la puberté une femme ne peut montrer que son visage et ses deux mains. Restons dans le contexte exégétique. Est-il vrai que cette interprétation fait l’unanimité chez les ulémas? Le célèbre fakih andalou Ibn Rochd (petit-fils du grand philosophe du même nom, Averroès pour les Occidentaux) a établi une compilation synthétique remarquable au sixième siècle de l’Hégire (12ème siècle de l’ère chrétienne) de la production du fikh (droit musulman) (3). Quelles sont les partis “honteuses” du corps féminin? Ibn Rochd nous rapporte que l’avis de la majorité des ulémas est que cet interdit recouvre tout le corps de la femme sauf son visage et ses deux mains. Soulignons, pour l’anecdote, que la plante des pieds fait, elle aussi, partie de l’interdit. Pour Abou Hanifa la plante des pieds n’est pas comprise dans les parties honteuses, par contre certains pensent que la totalité du corps féminin est honteuse, y compris le visage et les mains. Tabari, le grand historiographe et exégète (mort en l’an 310 de l’Hégire) rapporte dans son encyclopédie exégétique (4) une tradition prophétique (toujours dans le commentaire du verset 31 de la Sourate “La lumière”) qui sort des parties honteuses la moitié de l’avant-bras féminin. Pudeur et hiérarchie sociale Mais au-delà de toutes ces divergences de détails, Ibn Rochd et Tabari disent clairement que ce qui “émerge des agréments d’une femme” sont les parties qu’on montre habituellement en public. C’est donc une question d’habitude sociale. Ibn Rochd souligne, à sa manière, cette dimension de la coutume sociale: les parties honteuses de la femme esclave sont autres. L’esclave peut, et selon certains doit, faire la prière sans se couvrir la tête. Certains jurisconsultes vont jusqu’à dire que les parties honteuses de l’esclave vont du nombril aux genoux seulement. La raison invoquée est qu’on ne peut acheter une marchandise cachée. Mais le contexte social n’est pas l’invention de ces savants, il est clairement indiqué dans le verset 31. La traduction de Jacques Berque est ici relativement imprécise. Il traduit : أو نسائهن أو ما ملكت أيمانهم أو التابعين غير أولي الاربة من الرجال par “aux femmes (de leur communauté) à leurs captives à leur dépendants hommes incapables de l’acte “ نسائهن ” (littéralement leurs femmes) traduit les femmes qui sont sous leur tutelle ou autorité: c’est-à-dire les servantes non esclaves ou les femmes, comme les hommes aussi, rattachés à une tribu arabe (Mawali). Quant à “ ما ملكت أيمانهم ” rien ne permet de le traduire par “leurs captives” mais plutôt “leurs captifs”, comme l’explique longuement Tabari. La différence est de taille : les parties honteuses varient en fonction du statut de la “femme qui montre” et de “l’homme qui regarde”. Elles ne relèvent pas de la nature de la féminité, comme le laissent entendre les traditionnalistes d’aujourd’hui, mais de la nature des rapports sociaux entre les deux sexes et d’une hiérarchie de la pudeur, intimement liés à la hiérarchie sociale. Spécificité de la cause ou généralité de l’énoncé ? Restons encore dans le cadre de l’approche exégétique. Il est admis que les versets du Coran sont “descendus” en fragments sur près de vingt-trois ans. Souvent le fragment coranique, surtout à Médine, répond à une situation particulière dite par les théologiens “Les causes de la Révélation (descente)”. Seulement, dès l’âge classique, les docteurs de la Loi considéraient que l’important n’est pas la spécificité de la cause mais la généralité de l’énoncé coranique. Cela permettait, évidemment, de dépasser le contexte particulier de la période prophétique et de généraliser la portée des versets dit législatifs… Certains réformateurs modernes ont tenté de repenser cette attitude classique. Car il ne s’agit pas, en fait, d’une libération des conditions particulières de la période prophétique, mais de l’imposition d’une interprétation figée selon les schémas sociaux et mentaux de l’époque fondatrice de la naissance des sciences religieuses, c’est-à-dire approximativement les trois premiers siècles de l’Hégire. Ceci n’est valable, bien évidemment, que pour l’Islam sunnite. Le Chiisme et les autres tendances minoritaires de l’Islam ont connu un développement historique quelque peu différent. Seulement cette réflexion n’est pas allée au bout de sa logique. Pis encore, plus personne dans l’établissemnt religieux ne remet en cause la légitimité des lectures anciennes pour notre temps. Tout au plus on s’ingénie de choisir parmi la panoplie du fikh traditionnel la fatwa (décret religieux) qui nous paraît la mieux adaptée à notre société. Société d’aujourd’hui, monde d’hier Revenons à notre question de départ : comment définir les limites de la pudeur au 21ème siècle ? Quelles seraient, d’un point de vue respectueux de la foi religieuse, les parties honteuses ? Comment apprécier les changements énormes survenus dans les mœurs et les comportements sociaux en terre d’Islam depuis quinze siècles ? Les fondamentalistes nous disent de nous en tenir à la lettre du Coran. Mais voilà, le Coran, à sa manière, a intégré les normes morales et sociales de son temps. Il y a certes une interprétation majoritaire classique dans le monde sunnite, mais elle n’est en aucun cas monolithique. On ne sait que très bien que toute cette dimension historique des sciences coraniques et islamiques n’intéresse pas les fondamentalistes contemporains, car ils pensent avec raison que cela introduit des doutes et le doute est l’ennemi principal du fondamentalisme. Mais l’Islam est la religion et la culture d’un milliard et demi d’humains. Le fondamentalisme, malgré toute l’agitation médiatique, n’est qu’un courant minoritaire en terre d’Islam. Les ulémas, les spécialistes de l’Islam, les intellectuels, les décideurs et surtout les Musulmanes et Musulmans qui se sentent concernés par l’actualité et l’avenir de leur religion sont en droit, voire ont le devoir, de s’exprimer sur cette question brûlante : peut-on vivre sa foi aujourd’hui, dans toutes ses dimensions, comme l’ont vécu les premières générations de l’histoire de l’Islam ? Monsieur Boubaker Akhzouri n’est pas un mufti. Son poste est politique et non religieux. Mais en quoi cela l’empêcherait, lui, docteur en théologie, d’exprimer un point de vue autorisé sur une question religieuse ? En tout cas l’essentiel de ses pourfendeurs ont beaucoup moins de légitimité que lui. Faut-il pour autant stigmatiser celles qui portent le voile par une conviction religieuse ? et dont le nombre, contrairement à ce que pense le ministre, s’accroit de jour en jour ? Il nous semble que c’est le symbole qui est à stigmatiser et non les personnes. Mais ce qui nous consterne, encore une fois, est le silence —parfois complice, souvent gêné— des hommes de religion. Silence qui participe à la prolifération de l’ignorance encouragée par certaines chaînes satellitaires du Machrek arabe. C’est ce silence qui rend à nos yeux encore plus méritoires les déclarations du ministre tunisien. (1) – Intermédialisée par notre consœur Amel Moussa et publiée le 27 décembre dernier. (2) – Coran, essai de traduction par Jacques Berque. Cette traduction, malgré quelques petites imperfections reste l’une des meilleures disponibles en langue française. (3) – “Bidayat al Majtahid wa nihayat al Muktasid” d’Ibn Rochd. (4) – “Jamii al Bayane fi tafsir al quoraâne”. (Source : « Réalités » N° 1047 du 19 janvier 2006)

Il ne faut pas voiler la femme mais voiler le désir de l’Homme

Foued Zaouche, écrivain  Je suis le fils de Habiba Zaouche, née Khairallah, femme et mère admirable de courage et de probité. Elle a porté le voile dans sa prime jeunesse, combattu dans les années 50 avec d’autres pour l’émancipation de la femme, dirigé le club Aziza Othmana, fameux en son temps, pour la qualité de ses débats et de ses conférences, puis consacré les trente dernières années de sa vie à diriger une entreprise touristique…Son parcours exemplaire a été celui de milliers et de milliers de femmes tunisiennes, cette génération courage, ces femmes ont su s’affranchir des pesanteurs sociales et culturelles pour devenir les égales des hommes en droits et devoirs, portées en cela par une volonté politique déterminante des gouvernants…En rejetant le voile, la femme tunisienne revendiquait son état d’être humain libre et responsable. Je suis pour le port du voile…en l’an 1 de l’Hégire mais non en 1426 car cela laisse supposer que la vision de quelques mèches de cheveux a encore le pouvoir d’enflammer le désir de l’homme arabe et paradoxalement non celui de l’Africain, de l’Asiatique ou de l’Européen. Qu’est-ce donc que cet homme qui au bout de quatorze siècles n’a pas su réfréner ses désirs…Qu’est- ce donc que cet homme arabe qui considère encore le corps de la femme comme une cause de trouble social qu’il faut enterrer sous des voiles de deuil, avouant en cela son impuissance à maîtriser ses pulsions ?…Injonction divine et donc non susceptible d’être discutée ! Certes, certainement injonction pour l’homme arabe de cette époque, primitif et ignorant, mais est-ce encore le cas ? En tant qu’homme, certes vieillissant, j’ai honte de ce voile, non pour la femme qui le porte mais pour moi-même, car cela veut dire qu’elle se méfie et considère que je serais incapable de maîtriser mes instincts. En voulant nous faire croire que le diable se cache dans le corps de la femme, on m’oblige à percevoir la femme seulement comme un être de désir, une proie livrée à ma concupiscence, semblable au gibier offert au chasseur. Nous nous trompons de combat en prônant le jihad contre les autres, le seul qui en vaille la peine est notre jihad personnel. Quel constat d’échec pour une religion qui prône l’exigence sur soi depuis quatorze siècles !.. Depuis quatorze siècles, l’homme arabe n’aurait pas su se parfaire ?…Mais si, il a pu, puisque le Tunisien a prouvé que l’homme et la femme pouvaient vivre en bonne intelligence, débarrassés de tous ces oripeaux d’un autre âge sans pour autant renier leur foi en un Islam tolérant et intelligent en son essence. Le Tunisien le fait depuis presque cinquante ans sans que notre pays ne connaisse ni désordre, ni anarchie ; au contraire, la Tunisie est un exemple pour la promotion des droits de la femme, parfois supérieurs à ceux de pays plus développés économiquement que nous. Je constate avec peine et désespoir dans notre société la recrudescence de voiles comme les signes d’une régression. J’aime mon pays, j’aime ce que les hommes et les femmes ont construit depuis l’Indépendance et qui fait de la Tunisie un cas unique ; il n’y a pas de code de statut personnel équivalent qui protège autant les droits de la femme dans le Monde arabe. Allons-nous perdre tout cela ? Notre culture de tolérance et d’ouverture ?…Notre singularité ? Que signifient ces tenues bizarres qui fleurissent ainsi que ces barbes hirsutes et ces longues robes venues d’ailleurs ?…En croyant se donner par le biais des apparences l’attribut du bon croyant, on trompe les autres et soi- même…Dieu n’a que faire de ces accoutrements ! Ces femmes certainement sincères qui veulent exprimer par leur voile un engagement religieux, savent-elles au moins ce qu’il y a derrière ce geste apparemment “anodin ” ? Un geste de déculturation d’abord car il n’est pas dans nos pratiques tunisiennes…Puis, sont- elles prêtes, ces femmes innocentes, à renoncer à leurs droits juridiques et sociaux, comme par exemple le simple droit de voyager seules sans être traitées comme des mineures sur le plan social et juridique ?…Il faut demander à ces prêcheurs télévisuels et autres inspirés d’un autre âge ce que signifient véritablement ces gestes “anodins” sinon la “chaarisation” de notre vie sociale et politique. Le port du voile constitue bien plus qu’un simple engagement personnel, comme semblent le penser celles qui ont choisi de le porter. Il faut comprendre les enjeux représentés par ces quelques centimètres de tissu…Par ce geste, les femmes font allégeance, elles perdent leur statut de citoyennes à part entière pour devenir des citoyennes de seconde zone avec à la clé, pour tous, l’instauration d’un dogme qui ne supporte aucune discussion ni controverse, l’intrusion dans le champ de la pensée d’une rigidité destructive de liberté et d’imagination. Le danger du dogme est la certitude d’avoir raison, animant l’obsession d’une vérité absolue qui tue toute volonté de chercher, de découvrir, engendrant un esprit stérile appelé simplement à se reproduire à l’infini… En rejetant le voile, la Tunisienne s’est affranchie de toutes les sujétions et a acquis la maîtrise de son propre destin comme tout être libre et responsable. Par ce geste, la Tunisie rentrait dans la modernité et cessait d’être unijambiste. Il ne faut pas chercher ailleurs les raisons du succès de notre pays qui avance résolument sur ses deux composants, homme et femme ensemble, malgré les manques de moyens flagrants et l’énorme bourrasque planétaire dans laquelle nous sommes plongés. La mondialisation nous dicte des règles cruelles dont nous sommes comptables envers nos petits-enfants, la règle est : marche ou crève ! Nous n’avons pas le luxe de posséder des rentes pétrolières pour nous permettre de perdre notre temps dans des combats stériles d’arrière- garde, notre priorité est l’économie et nous avons besoin de l’énergie de tous pour gagner la bataille du développement. La grandeur de l’Islam est d’être une religion consensuelle, syncrétique par sa croyance en un seul Dieu, par son absence de clergé et par la liberté du croyant face à Dieu, sans autre intermédiaire que sa seule conscience… Mais certains veulent s’ériger en porte- parole, en censeurs, se mêler de politique et par cela même détourner la vocation universelle de l’Islam. Quel dommage ! (Source : « Réalités » N° 1047 du 19 janvier 2006)

Histoire de Tunis aux cent visages

Abdelhamid Larguèche, professeur d’histoire, Faculté de la Manouba, Université de Tunis I Héritière de Carthage, Tunis, surnommée « la Hâdhira » par les chroniqueurs tunisiens (littéralement la cité, la capitale), a vite relayé Kairouan, vieille capitale aghlabide, pour s’imposer comme une cité ouverte à l’Autre et à la mer et dont le dynamisme a sans cesse été recomposé grâce aux divers apports des peuples méditerranéens. Deuxième ville du Maghreb occupée par les Arabes, Tunis n’était à l’origine qu’une petite bourgade numide qui passa ensuite sous l’autorité de Carthage. […] Les sources arabes affirment que c’est Hassân Ibn Nu’mân en personne, le chef de l’expédition qui avait pris Carthage (698), qui s’empressa d’importer un millier de Coptes d’Égypte pour creuser un canal et faire venir la mer à Tunis. Protégée par le lac et le canal, Tunis était ainsi plus à l’abri que Carthage. […] Tunis capitale des Hafsides Venus du Sud marocain, les Almohades mirent fin au morcellement politique de l’Ifrîqiya et l’englobèrent en 1159 dans leur vaste empire. Leurs gouverneurs, après s’être rendus indépendants, fondèrent la dynastie des Hafsides qui firent de Tunis leur capitale, y construisirent leur forteresse, la Qasaba et une mosquée dite des Almohades ou de la Qasaba. […] L’économie prospère alors ; en témoignent les nombreux souks construits autour de la grande mosquée : le souk al-‘Attârîna (souk des parfumeurs) et le souk al-qumâch (souk des étoffes) datent de cette époque faste. L’organisation des souks obéit à une hiérarchie géographique : les souks « nobles » (étoffes, libraires, boutiques des notaires, ciriers, bijoux) sont proches de la grande mosquée, tandis que les plus bruyants et les plus sales sont renvoyés à la périphérie. […] Selon différents témoignages, la ville comptait au XVe siècle près de 100 000 habitants ; au début du xvie siècle, Léon l’Africain évalue sa population à 10 000 feux. Mais le XVIe siècle apporta son lot de destructions. Devenue la proie des Espagnols, qui l’occupèrent entre 1535 et 1574, et des corsaires barbaresques installés à Alger, Tunis finit par tomber sous l’emprise des Turcs ottomans appelés à la rescousse par les corsaires. Tunis capitale des Ottomans Avec les Ottomans, la ville connut de nouveau une relative sécurité sous les règnes des Deys (1591-1647), des Beys mouradites (1631-1699) puis de la dynastie Husseynite à partir de 1705. Une véritable renaissance urbaine fut amorcée sous Youssef Dey (1610-1637) et poursuivie par les princes des dynasties suivantes. […] Les communautés andalouses et les juifs d’origine ibérique dits Grana furent, avec les Turcs, des introducteurs de modernité dans la société tunisienne. Les premiers apportèrent avec eux de nouvelles techniques artisanales, commerciales et monétaires, les seconds, les armes à feu, les arts militaires et leur organisation administrative. Les citadins andalous débarqués d’Espagne se fixèrent dans la rue des Andalous, à l’ouest de la Médina, et dans le quartier des Andalous proche de la place Halfaouine. On doit à ces fins artisans musulmans l’industrie des « bonnets rouges », les chachiyya (chéchias), dont ils produisaient vers le milieu du XVIIIe siècle 40 000 douzaines par an, une activité qui occupait quelque 15 000 personnes (1). […] La prospérité du XVIIIe siècle À partir de 1705, la dynastie des Beys Husseinites hérite d’une cité florissante et consolide l’œuvre déjà entamée tant sur le plan urbanistique qu’économique et culturel ; […] Cet état de prospérité relative, Tunis le devait à un commerce florissant, à un « boom urbanistique » soutenu par les princes, et au transfert continu d’une large partie du surplus agricole vers la ville. […] Au XVIIIe siècle, l’activité commerciale de la ville supplanta progressivement l’activité corsaire. L’implantation de négociants européens, principalement français et italiens mais aussi juifs livournais, renforça le cosmopolitisme de la ville. La ville aura donc développé à l’époque husseinite un urbanisme rompant avec le modèle de la cité traditionnelle repliée derrière ses remparts. L’essor démographique, les apports des communautés ethniques et religieuses, la diversité des emprunts de civilisation et de culture aboutirent au développement d’un cosmopolitisme spécifique qui finit par donner naissance, vers la seconde moitié du XIXe siècle, à un modèle original d’urbanisme et de citadinité. […] Mais la peste de 1818 annonçait déjà pour Tunis la fin de la belle époque. La ville étant frappée de pénurie et menacée de famine, le Bey Mahmoud dut intervenir en 1819 pour assurer le ravitaillement en puisant dans les réserves de la Rabta (silos à blé). […] L’administration beylicale, modernisée grâce à l’œuvre du ministre réformateur Kheireddine (1873-1876) et à celle du général Hussein (premier président du conseil municipal de la ville à partir de 1858), trahissait de son côté une inefficacité de plus en plus prononcée. Tunis à l’ère coloniale : la ville bicéphale À partir de 1881, avec la colonisation, la Médina de Tunis, vieille de plus d’un millénaire, ne répondait plus aux critères de modernité. Le quartier européen va s’agrandir depuis la ville basse autour de Bâb al-Bahr et donner naissance à la ville nouvelle, qui vient se juxtaposer à la ville musulmane, faisant ainsi de Tunis une ville double. […] C’est ainsi que Tunis est devenue le foyer de sédimentation d’une mémoire multiséculaire de toute une nation. Chaque monument et chaque recoin de la ville enregistrent des événements et une mémoire/histoire, laquelle à son tour charge ce corps d’une signification et de symboles précis. Des lieux sacrés, allant de la Zaytûna à la colline de Sidi Abul-Hassan al-Châdhuli, aux espaces profanes, de la ville basse à la Casbah, l’ensemble de cet espace constitue dans son unité un patrimoine exceptionnel par son histoire, par les apports multiples qu’il a su intégrer et par sa vocation culturelle.  (Notes) La production associait la capitale à un certain nombre de centres artisanaux de l’intérieur du pays, outre différentes régions méditerranéennes dont étaient importées les matières premières (laine d’Espagne, cochenille).  (Source : Qantara, N`58 , revu epubliée par l’Institut du monde arabe à Paris)
URL : http://www.qantaramag.com/rubriq4/page56.htm
 

Cartes piratées – CAN :

Les hackers tunisiens font du grand… “ART”!

La capitale égyptienne qui abrite à partir d’aujourd’hui les matches de foot de la prestigieuse et très attendue Coupe d’Afrique des Nations, risque de se voir rivalisée pendant quelque temps, chez nous à Tunis par le fameux souk de Moncef Bey du moins en termes de popularité. Les mordus du foot parmi les Tunisois se trouvent en fait obligés d’aller solliciter l’aide des hackers de ce souk pour pouvoir suivre la CAN… via des cartes piratées. Tunis-Le Quotidien Le ballon rond qui s’est doté depuis longtemps une solide réputation est en passe de devenir de plus en plus l’apanage des gens aisés. On ne parle pas ici des gens qui jouent le foot mais aussi de ceux qui le regardent à travers leurs téléviseurs. Depuis que les grandes sociétés propriétaires des chaînes de télévisions payantes ont commencé à monopoliser les droits de transmission des plus grandes compétitions sportives surtout celles du foot, les téléspectateurs, matériellement incapables de se payer un abonnement de ces chaînes cryptées finissent par jeter leur dévolu sur les hackers qui ne lésinent jamais sur leur ingéniosité pour démocratiser la réception de toutes les chaînes satellitaires. Un défi qui semble se transformer chez ces gens là en une véritable profession. * Supporters pirates! La participation de l’Equipe Nationale de football, détentrice du titre à la CAN d’Egypte dont le coup d’envoi sera donné aujourd’hui a poussé des centaines de Supporters de notre Onze national à se lancer dans une course contre la montre pour mettre à jour leurs récepteurs des chaînes de télévisions par satellite. Le bouquet des chaînes arabes payantes “ART” qui s’est accaparé les droits de transmission des matches de la CAN d’Egypte verra, en effet, le nombre de ses abonnés monter en flèche. Une montée derrière laquelle le piratage semble jouer un rôle primordial. Grâce à un savoir-faire confirmé qui échappe jusqu’ici aux multiples tentatives d’éradiquer le phénomène du piratage des chaînes cryptées engagées par les sociétés propriétaires, des dizaines de milliers de téléspectateurs tunisiens s’offrent l’aubaine de capter les chaînes sportives censées être payantes. Moyennant des démodulateurs numériques commercialisés par les commerçants du souk Moncef Bey ainsi que ceux installés du côté de la Rue d’Athènes à Tunis, ces accros du foot s’offrent le luxe de posséder des cartes piratées leur permettant de déverrouiller les chaînes de sport qui diffuseront, en exclusivité la totalité des matches de la CAN 2006. * Les hackers ont déjà entamé leurs matches Dans ces espaces, et depuis plusieurs jours avant le coup d’envoi de la CAN, l’activité bat son plein. Il faut dire que les vendeurs des cartes piratées peinent énormément pour satisfaire cette clientèle impatiente qui prend d’assaut les dizaines d’échoppes installées dans ce souk en vue de mettre à jour leurs cartes ou encore “patcher” leurs modulateurs numériques. Les hackers de Moncef Bey ont plus d’une offre dans leur sac pour assouvir la patience de ces mordus du foot. Moyennant la somme de 60 dinars, ces clients peuvent acquérir une carte piratée leur permettant de recevoir, en clair, les chaînes “ART Sport” durant six mois. Ceux qui ne supportent pas d’être privés de suivre la coupe du Monde de foot qui se déroulera au mois de juin prochain en Allemagne, et à laquelle participera également notre Onze national, auront une autre carte dont la validité s’étale sur 12 mois et dont le prix monte à 90 dinars. Ces offres qui, il faut le dire, relèvent du piratage pur et simple, semblent toutefois convaincre de plus en plus de gens que c’est le seul moyen pour résister au monopole des chaînes payantes qui risquent de voler au sport son essence en tant que discipline la plus populaire au monde. Le souk de Moncef Bey qui s’accapare la plus grande part du marché en matière de vente des paraboles se positionne ainsi comme étant le fief des pirates, dissimulés derrière la casquette de marchands d’équipements électroménagers. Ces hackers connus par leurs ingéniosité dans le domaine du décryptage des chaînes payantes sont harcelés à longueur de journée. Leurs échoppes qui ne désemplissent pas ont déjà entamé leurs matches. Hassen GHEDIRI (Source : « Le Quotidien » du 20 janvier 2006)  

Le Parti socialiste (Français) s’engage à éliminer les diplomates pro-arabes

Une délégation du Parti socialiste français, conduite par son Premier secrétaire François Hollande, a participé au Comité directeur du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF), le 30 novembre 2005. Cependant, les décisions prises lors de cette réunion n’ont été connues que récemment.
Dans la lignée de l’ancien ministre socialiste Jack Lang, qui écrivait dans une tribune du Figaro « Etre de gauche, soutenir Sharon » en août 2005, M. Hollande s’est déclaré être plus que satisfait de la politique du Premier ministre israélien et du retrait unilatéral de Gaza, mais opposé à celles du président iranien Ahmadinejad et de son homologue syrien Bachar El-Assad.
Il a également critiqué la politique étrangère de la France et s’est engagé à épurer le ministère français des Affaires étrangères de ses éléments pro-arabes et à empêcher les citoyens pro-arabes d’entrer dans la haute fonction publique.
« Il y a une tendance qui remonte à loin, ce que l’on appelle la politique arabe de la France et il n’est pas admissible qu’une administration ait une idéologie. Il y a un problème de recrutement au Quai d’Orsay et à l’ENA et ce recrutement devrait être réorganisé », a-t-il déclaré. (Source : http://www.voltairenet.org/article133358.html#article133358 )

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