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   TUNISNEWS   
             7 ème année, N° 2294 du 02.09.2006 
   
   
 
    
  
  
Collectif de la Communauté                   Tunisienne en Europe: Appel urgent aux autorités italiennes :                   Ne pas expulser Nassim Saadi en Tunisie !                   Après 7 jours en mer, 17 tunisiens                   débarquent en Sardaigne !!!!                   DEHLIZ: Pays de l’excellence dans …la censure et                   l’immoralité                   Destination Santé: Accidents de travail                   en Tunisie : l’hécatombe, c’est la route                   La Presse : Première habilitation à l’IPSI                   L’Expression: TUNISIE: Le nouvel Eden                   des Algériens: Des millions de touristes à longueur d’année                   Mizaanoun:Manœuvres hautement suspectes. 
  
    
    
 
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Cliquez     ici pour accéder au reportage exceptionnel de l’AISPP     sur la catastrophe humanitaire     des prisonniers politiques Tunisiens  
 
  
 
 
   
  
 Collectif de la Communauté Tunisienne en     Europe          1 rue Cassini, 75014 Paris – Tél. : +33 1 43 29 68 98          
Fax à l’Attention de Maître Sandro Clementi, Milano, 003902 749 22     41      Appel urgent aux autorités italiennes :     
Ne pas expulser Nassim Saadi en     Tunisie !
 
         Notre Collectif lance un appel urgent aux autorités italiennes afin de     renoncer à toute expulsion de M. Nassim Saadi     en Tunisie où il risque d’être torturé, et où il a été jugé par contumace     par un tribunal tunisien pour les mêmes faits pour lesquels il a été jugé et     purgé une peine de prison en Italie.          M. Nassim Saadi a été innocenté en Italie après avoir été accusé injustement     de terrorisme.          Notre Collectif considère que M. Nassim Saadi doit bénéficier de tous les     droits dont bénéficient les hommes et stipulés par la Charte des Droits de     l’Homme et les conventions internationales : l’envoyer en Tunisie c’est lui     faire courir le risque d’être torturé par une police politique connue pour     ses méthodes brutales et inhumaines.          L’envoyer en Tunisie c’est lui faire courir le risque d’être condamné à 20     ans de prison, sachant que les prisons tunisiennes sont parmi les plus     cruelles dans le monde arabe.          Enfin, l’envoyer en Tunisie, c’est le priver de son droit à une vie     familiale et conjugale puisqu’il est père d’un fils de nationalité italienne     et il vit maritalement avec une dame italienne.          Nous demandons aux autorités italiennes de prendre en considération que M.     Nassim Saadi a purgé une peine pour un délit qu’il n’a pas commis.          Nous ne pouvons croire que l’Italie, pays civilisé et humanitaire, puisse     continuer à persécuter un être humain sur de simples soupçons et innocenté     par ses plus hautes autorités judiciaires.          Nous demandons instamment aux autorités italiennes de bien vouloir permettre     à M. Nassim Saadi de vivre paisiblement en Italie et d’honorer ses     obligations familiales.               Paris, le 1er septembre 2006          Le Président     Dr. Mondher Sfar
     
 Une première : 
  Après 7 jours en mer, 17 tunisiens débarquent en     Sardaigne !!!!
   
  C’est la première fois que la Sardaigne voit un “sbarco” et elle ne     s’en remet pas !! 
  Pour 17 tunisiens, la nouvelle fait le “une” du Giornale di Sardegna     et la 25eme page au complet !… Cela fait vraiment “province” !
 
   
Titres extraits du     site du journal italien « Giornale Di Sardegna »  www.gds.sm le 31 août 2006
   
  ** Viaggio della disperazione. 
  Partiti dalla Tunisia, erano in mare da circa sette giorni  (p.1)
   
   
  ** Mega sbarco a Cala d’Ostia
  ora è l’Isola dei clandestini
   
  Diciassette nordafricani bloccati dai carabinieri     mentre tentano l’approdo in una spiaggia del litorale di Pula. (p.25)
 È il secondo tentativo nel giro due settimane. Forse     un clamoroso errore: il vero obiettivo era la Francia. (p.25)
   
(Correspondance     particulière)
 
 
 
 
Pays de l’excellence dans …la     censure et l’immoralité
 
 Date:              Sat, 2 Sep 2006 09:03:15 +0200
 (Message envoyé depuis le 20/08/06 à TunisNews     mais refusé par le serveur).          Voilà, au moment où tout le monde est tourné vers le Liban en imaginant les     moyens d’exprimer son soutien à ce peuple meurtri par les génocides     perpétrés par les sionistes, les barbouzes du régime autocratique tunisien     n’ont pas chômé, non plus, et ont pu réaliser, contrairement à leurs alliés     israéliens, un objectif majeur dans la guerre qu’ils mènent depuis des     lustres contre leur ennemi de toujours: la libre _expression.          Aujourd’hui, ces barbouzes doivent se frotter les mains en organisant des     réceptions pour fêter leur victoire, réalisée, je suppose, avec le soutien     de leurs collaborateurs sionistes et américains. Ils viennent de neutraliser     une bombe atomique concoctée par des traîtres pour anéantir tout un pays.          Les abonnés de Tunis-News en Tunisie, ont été surpris, aujourd’hui, en     ouvrant leurs boîtes à lettres, de l’absence inhabituelle du nom de     l’expéditeur (–) de leur journal favori. En cliquant sur les versions arabe     et française du numéro 2280, et à la place des articles et analyses riches     et variés habituels, on a eu droit à une page annonçant les résultats du     championnat anglais de football.          Ils l’ont fait ces …….. et ce n’est pas étonnant de la part d’une bande     d’incultes et d’extrémistes (dans la médiocrité).          Sionistes et maffieux tunisiens semblent avoir les mêmes tendances à     bombarder les innocents pour les faire taire à jamais. Mais ils ne     réussiront pas.          Bon courage et bon redressement à l’équipe de TunisNews.          DEHLIZ
 
Accidents de travail en Tunisie :     l’hécatombe, c’est la route
 
         31/08/2006     En Tunisie, près de 40% des accidents de travail mortels ont lieu sur la     route entre le domicile et le lieu de travail. Une hécatombe. C’est ce qui     ressort d’une étude réalisée par la Caisse nationale de Sécurité sociale     Tunisienne, la CNSS.
         Car en Tunisie aussi, les “accidents de trajet” sont reconnus comme     accidents de travail. L’étude rétrospective de la CNSS a été menée sur 4     ans, entre 2000 et 2004.     Résultats, sur 243 808 accidents du travail recensés, 15 400 ont eu lieu sur     le trajet domicile/travail. Soit tout de même 6,3%. Avec en première ligne,     les ouvriers de sexe masculin.  
         Plus inquiétant peut-être, il ressort que sur la totalité des accidents de     travail mortels, plus d’un tiers se déroulent sur la route.  
         Pour enrayer le massacre, les auteurs préconisent “un renforcement des     moyens en matière de sécurité routière”, un effort qualifié d’”indispensable     afin de préserver la santé de (leur) capital humain”.      A titre d’exemple dans un pays comme la France, 25% des accidents des     accidents du travail mortels ont lieu sur la route. C’est encore trop, mais     pratiquement 2 fois moins qu’en Tunisie…
 
Première habilitation à l’IPSI
 
         Le mérite revient à M. Ridha Methnani, ex-directeur et enseignant-chercheur     de l’IPSI, et actuellement directeur de cabinet du ministre de     l’Enseignement supérieur, pour avoir soutenu mercredi 30 août 2006 la     première habilitation dans l’histoire de l’Institut de presse et des     sciences de l’information, devant un jury totalement tunisien.          Le dossier scientifique de M. Methnani porte thématiquement sur la mise en     contexte globale de la communication, tenant compte aussi bien de la     composante géographique que des variables socio-économiques. La pièce     maîtresse de ce dossier est un ouvrage de plus de 400 pages, récemment paru,     traitant du lien de la société de l’information et du développement.          La soutenance a été en particulier marquée par un «PowerPoint» du candidat,     où il a mis en valeur les principaux moments et les grands apports de sa     quête scientifique. Une enquête qui se veut pluridisciplinaire, nourrissant     sa connaissance approfondie des théories de la communication et de     l’information d’une réflexion sur l’histoire et les civilisations.          Le jury est composé de MM. Chafik Saïed, Mohamed Hamdane, Ridha Najjar,     Youssef Ben Romdhane et Moncef Achour.          Selon les textes régissant l’habilitation universitaire, celle-ci doit être     avalisée par le Rectorat.          (Source : « La Presse » du 2 septembre 2006)                            
 TUNISIE     Le nouvel Eden des Algériens     
Des millions de touristes à longueur     d’année
 
 De Notre Envoyé Spécial en Tunisie Arezki SLIMANI          Ces dernières années les Algériens sont de plus en plus nombreux à se rendre     en Tunisie pour leurs vacances d’été. Cette année encore, elle a été la     destination de choix pour plus d’un million de nos compatriotes. Qu’est-ce     qui les pousse ainsi à opter pour le pays de Ben Ali? Quelles en sont les     vraies motivations? Et quels sont aussi leurs lieux de villégiature favoris?          Samedi 26 août. Il est 7 heures du matin alors que nous descendions du     véhicule d’un «fraudeur» assurant, comme des centaines d’autres, le trajet     Annaba-Tunis. Il nous déposa en fait sur une place publique qui constitue le     point de ralliement des touristes algériens. Là, vous ne risquez pas de vous     perdre ou même d’être dépaysés tant des dizaines, voire des centaines de     voyageurs sont là, mêlés aux clandestins dont l’activité, en ces mois de     vacances, est des plus denses.           Six heures auparavant, nous étions à Annaba, à attendre que le véhicule, qui     devait nous acheminer vers Tunis, soit rempli. Il fallait occuper toutes les     places, car la moindre place vacante valait le même prix que celle de trois     autres passagers. Ce n’était pas notre cas, car, après une attente de trois     heures, le quatrième passager arriva. C’est le départ vers la capitale     tunisienne. Sur la route on ne ressent pas l’ennui tant le chauffeur, qui     nous conduisait, avait le verbe aisé. Il avait parlé de tout, avec tellement     de détails, que nous aurions pu nous contenter de ses commentaires pour     rédiger un bon reportage.          C’était lui qui nous avait appris où trouver, exactement, nos concitoyens.          Selon lui, Sousse et Hammamet étaient les régions les plus prisées par les     touristes algériens. Parmi ses confidences, nous apprîmes que ses clients     sont de tout âge et se déplacent en groupe ou en famille. Karim, puisque     c’est de lui qu’il s’agit, nous narrait avoir fait, deux fois par jour, ce     trajet en haute saison, soit 24 heures de route, tant ce service lui était     fructueux.          A l’approche de la frontière algéro-tunisienne, il nous remettait de fiches     d’identification de passagers, et nous demandait de les remplir avec soin,     pendant que lui allait chercher des cafés destinés aux policiers et     douaniers algériens. Chacun y trouvait son compte. «Je fais toujours comme     ça car en contrepartie, on me facilite la tâche au passage», nous     confiait-il.          Mais aux douanes tunisiennes «c’est la «pièce» qui compte», précise-t-il. A     ce niveau, le monnayage dépend de l’affluence du jour. Plus le flux est     important, plus il faut donner. «Si je dois passer quatre heures, bloqué, je     préfère donner une pièce pour activer les contrôles afin de revenir dans les     délais», justifie-t-il. Cette politique est entrée dans les moeurs des     voyages depuis que le nombre de voyageurs s’est multiplié. Il arrive, en     effet, qu’on passe plus de six heures de temps pour traverser les deux     postes de douane. «Les structures n’ont pas évolué avec le temps», regrette     un voyageur habitué au va-et-vient entre les deux pays et qui préfère     ignorer ce manège en attendant gentiment son tour. Grâce à la pièce et aux     cafés, notre trajet a été des plus courts.          A peine arrivés, sur place, des voyageurs, de retour au pays, se précipitent     déjà sur le véhicule de Karim. Il a juste le temps de souffler avant de     reprendre la route vers l’Algérie. Nous avons profité de cet instant de     répit pour discuter avec quelques-uns d’entre eux. Rachid, la trentaine     passée, est de Skikda. Il est venu en Tunisie plusieurs fois déjà,     choisissant à chaque fois, une ville différente. Il nous précise: «Je     préfère Sousse et Hammamet du point de vue qualités touristiques et     animation de la ville.» Il vient ici en Tunisie pour essentiellement deux     raisons. D’abord le prix. «Pour 40.000 dinars vous passez dix jours de rêve     dans un hôtel convenable avec des commodités complètes mais, attention, si     les tarifs sont inchangés ainsi que le nombres d’étoiles de l’hôtel, la     qualité du service peut être totalement différente», précise Rachid, citant     en exemple «l’hôtel El Hanna Beach où le service est médiocre, la nourriture     désastreuse mais qui a en revanche une animation de haut niveau. En     comparaison à l’hôtel El Mehdi à El Mahdia, 150 km plus loin, offre une     qualité d’accueil irréprochable et un personnel souriant et attentif, des     mets succulents et recherchés ; il propose, quant à lui, des activités peu     intéressantes et qui s’adressent surtout à un public très jeune. C’est un     hôtel, par excellence, familial», soutient-il, tout en saisissant son cabas     pour aller prendre son siège pour le départ vers l’Algérie. Il ajoute: «C’est     ici que je rencontre des ami(e)s en toute quiétude, hélas, c’est plus facile     que chez nous où on refuse jusqu’à la location des chambres pour un couple     non marié», regrette-t-il.          Comme lui, ils sont des milliers à se rendre en Tunisie pour les mêmes     raisons. A Sousse, nous avons abordé un autre Algérien de Tizi Ouzou. Il est     venu en Tunisie pour rencontrer son amie qu’il a connue sur le Net. A la     question de savoir pourquoi il ne l’invitait pas en Algérie, Salim répond: «Nous     n’avons pas les mêmes commodités qu’ici». Il entend, par là, la liberté     d’accès aux chambres, un service all line (boissons, repas services et     animation compris dans le forfait de base), une diversité dans l’activité, à     savoir salle de jeux, sport, pétanque, mini golf et surtout les sports de     sensation. Plus loin, il indiquera que «chez nous les prix sont exorbitants».     Son amie Karine, une Belge, renchérit «Le visa reste toujours difficile à     obtenir pour l’Algérie et rien n’est fait pour rassurer les estivants quant     à l’amélioration de la situation sécuritaire».          Sousse et Hammamet          A Sousse, nous n’avons pas rencontré beaucoup d’Algériens. Certains s’y sont     rendus via des agences de voyages pour séjourner dans les hôtels, d’autres     sont là en famille avec leurs véhicules et choisissent de louer des     appartements ou des villas, déménageant leurs intérieurs pour un confort     provisoire. «Un appartement revient moins cher», explique une dame venue de     Blida. Nous avons rencontré la Blidéenne en train de marchander un     cadeau-souvenir dans le souk de Sousse. «Il ne faut rien acheter ici c’est     trop cher», avertit-elle, avant d’ajouter: «Quand je viens ici, c’est pour     me reposer avec un minimum de dépenses». Une quinzaine de jours en Tunisie     revient, approximativement, à moins de 60.000DA, apprenons-nous au cours de     notre reportage.          Outre les prix alléchants, les Algériens sont aussi attirés par ce désir de     s’ouvrir aux étrangers. «Ici, on rencontre toutes sortes de nationalités et     ethnies», explique Farid, entrevu a Hammamet, un endroit fort convoité aussi     par nos concitoyens. Farid voyage avec son ami Ali qui vient chaque année     dans ce pays de l’évasion «pour des rencontres très intéressantes», avoue le     duo multilingue. Ici, il faut maîtriser toutes les langues pour pouvoir     s’ouvrir aux cultures différentes. Nos amis du jour parlent donc l’anglais,     l’allemand, l’italien et l’espagnol. Il en sont à leur dixième voyage et se     targuent de connaître parfaitement la Tunisie dont ils vantent les mérites     en matière de structures hôtelières et qualités de services mais, notamment,     la liberté qui y règne. «Ce sont des prestations qui manquent cruellement     chez nous», avoue Ali qui regrette que le secteur du tourisme ne bénéficie     pas d’une aussi grande attention chez nous. Un sentiment que nous partageons     volontiers si l’on considère le respect voué aux mouvements de tout un     chacun. «Avec la nature et les sites naturels dont dispose notre pays, nous     pouvons largement concurrencer n’importe quel pays», note-t-il à la fin.     Avec les avantages pécuniaires que chaque partie y gagnerait.          Idir, Khaled, Kheïra et les autre          Nos compatriotes sont fort estimés ici en Tunisie. Même les autorités     tunisiennes ont un grand respect pour nous Algériens. Partout où il y a de     l’ambiance, il y a forcément des Algériens. La musique kabyle (Idir et     Takfarinas) a largement sa place dans ce pays. Le Raï, aussi, à travers     Khaled, Mami, Kheira et bien d’autres, dont les chansons et la musique font     danser des milliers de touristes en Tunisie. Zaâma Zaâma de Takfarinas est     la musique de prédilection d’un hôtel à Sousse. Dans les soirées musicales     en discothèque, la chanson algérienne dans toutes ses variétés est présente     en force au même titre que les Algériens. Même sur les bateaux-pirates,     autre activité offerte aux touristes, on y danse au rythme de la musique     kabyle. En fin de compte, ce sont les croisières organisées qui offrent la     culture tunisienne aux touristes. Tous les choix sont importants.          Les sites historiques tels Carthage, Sousse, Djem Elouad sont très appréciés     pour leur histoire. Mais Kairouan et Monastir sont prisées pour leur     commerce et leur négoce. Pour flâner, le Sud avec ses oasis et le port d’El     Kantaoui est idéal. C’est le rêve à l’état pur, car on y retrouve des     sensations fortes par le parachute ascensionnel ou la plongée sous-marine.     Tout y est accessible entre 25 et 40 dinars tunisiens.          En vérité, les Tunisiens sont des caméléons qui s’adaptent tant à la langue     de ses visiteurs qu’au service demandé. Ils s’habillent avec aisance aux     couleurs et au désir du touriste qu’ils devancent avec, pour juste espoir,     un bon pourboire.     L’Algérien apprécie en général cette douceur de vivre le temps, parfois,     d’une esquive pour échapper au quotidien de la vie.          (Source : « L’Expression » (Algérie), le 2     septembre 2006)     Lien : http://www.lexpressiondz.com/T20060902/ZA10-3.htm  
 
 
 Manœuvres hautement suspectes. 
(Les intrigues saoudiennes   contre la Résistance au Liban, en Palestine, en Irak et ailleurs)
 
Mieux vaut tard que jamais. 
   
 Mizaanoun     « Des millions d’arabes et musulmans, qui souffrent aujourd’hui dans des   conditions de vie effroyables, que ça soit, par-dessus la répression féroce,   le sous-développement avec tout ce que l’expression comporte de privations   matérielles et morales multiples, ou leur maintien en marge de tout progrès   technologique et scientifique d’importance, dans une grande part de tout cela,   il y a la main des saoudiens. Les saoudiens ont joué le rôle qui leur a été   assigné par les anglais d’abord, par les américains ensuite et finalement par   tous les occidentaux. Ça remonte au début du XX.ième siècle en général et   d’une manière beaucoup plus active et plus efficace à partir du début de sa   deuxième moitié. Bien que ce rôle principal soit joué par les saoudiens,   néanmoins il est partagé à différents degrés – selon l’importance stratégique,   la production du pétrole en millions de barils ou d’autres influences tribales   ou sectaires – par tous ces émirats ou monarchies féodales issues des mêmes   mains et avec la même pensée machiavélique anglaises ou françaises sur les   ruines de l’empire Ottoman et à la même époque. A chacun on a assigné un rôle   à sa mesure. Aux « Émirats Arabes Unis » où à part la production du pétrole,   troisième ou quatrième mondiale, il y a le port stratégique proche de la ville   Dubaï destiné pour accueillir les porte-avions U.S en plus d’un aéroport   gigantesque offert par Zayed El Nahyan (Mort en 2004. Lui a succédé son fils   Khalifa) pendant la première agression contre l’Irak en 1991 avec une capacité   de positionnement pour deux cents avions de chasse.[1] Au Qatar de la famille   Al Thani se trouve le Centre de Commandement de toutes les forces U.S dans   toute la région. Une courtoisie de Cheikh Hamad Al Thani ! Oui aussi   paradoxalement que cela puisse paraître au même endroit où se trouve le siège   de la chaîne de télévision Al Jazeera que Georges avait pensé un la bombarder.   A Bahreïn des Al Khalifa se trouve la base de la V.ième flotte U.S. Avant   comme après 1991, le Koweït des Al Sabbah, un espace réduit en quelque sorte à   une ville, qu’on appelle aujourd’hui comme si on était en Californie, Koweït   City, et des gigantesques puits de pétrole mais grand pourvoyeur de fonds de   la couronne anglaise. La KIO, la fondation des « générations futures » des Al   Sabbah –  un euphémisme qui ne veut rien d’autre qu’un transfert considérable   de richesse vers l’Occident – gère à partir de Londres des quantités   considérables d’argent investis comme leurs grands frères des Al Saouds dans   les plus importantes entreprises technologiques occidentales y compris  les   industries militaires tous azimuts. Vers le début des années 80 toute   l’économie espagnole, avant que ce pays ne fasse partie de la Communauté   Européenne, reposait sur les milliards de dollars qui ont afflués de la KIO et   en moindre mesure des Al Saouds et des autres.  Aujourd’hui une des plus   vastes bases militaires U.S. Le Sultanat d’Oman dirigé par l’un des plus   enthousiastes pour les gadgets les plus meurtriers des usaméricains, Qabous   Ben Said Al Said, diplomé de l’école militaire britannique, dit-on,  met tout   le sultanat à la disposition des forces armées U.S. Dans toutes enclaves   autour de la Péninsule Arabe, la présence occidentale sous tous ces aspects   les plus quotidiens et militaires est une évidence qui dit bien long sur le   rôle qui a été assigné à chacun. Toutefois le rôle principal reste toujours   attribué aux Al Saouds.        Jamais il n’aurait été possible de gérer tout ça et canaliser les flux du   pétrole et l’argent du pétrole par une présence directe anglaise, usaméricaine   ou occidentale en général. Tout aurait pu être trop voyant et tout aurait pu   aussi être totalement différent sur le plan de l’économie occidentale dans sa   totalité. La présence coloniale directe avec des de régents  aux noms à   consonance anglo-saxone aurait inévitablement donné lieu à des révoltes et   révolutions qui auraient tout changé. D’où l’importance de tous ces noms   typiquement arabes des Al Saouds, Al Sabbah, Al Thani etc. qui se sont révélés   jusqu’à présent d’une terrible efficacité dans la construction de l’hégémonie   occidentale et la destruction continue du monde arabe et musulman. Dans le cas   d’un bouleversement radical, plus que justifié d’ailleurs, la révolution   aurait tardé un siècle. Mieux vaut tard que jamais !          L’Iran et l’identité arabe.       Donc c’est dans le cadre du rôle assigné aux uns et autres par   l’Administration U.S que se situe l’action entreprise en ce moment par les   saoudiens en ce qui concerne cette fois-ci l’Iran. Les préparatifs de guerre   contre ce pays vont bon train, comme cela a été contre l’Irak depuis 1991   jusqu’à la veille de l’invasion en 2003. Aujourd’hui, trois ans après l’entrée   les assassins de l’empire U.S, il n’en reste plus rien si on excepte la   résistance.  Et comme à chaque fois les arguments ou plutôt les doses massives   d’intoxication ne manquent pas et les médias ou moyens de propagandes pour   les  amplifier sont aujourd’hui beaucoup plus nombreux et beaucoup mieux   équipés que jamais. Les saoudiens disposent de véritables troupes de   journalistes – mercenaires dont plusieurs d’entre eux sont installés dans les   capitales occidentales surtout à Londres et à Washington et d’autres dans les   capitales arabes comme Beyrouth ou le Caire. Tous à l’unisson  bombardent à   longueur des 365 jours de l’année la société arabe et musulmane avec leurs   bombes à fragmentation aux effets sur les esprits aussi meurtriers que les   mêmes bombes à fragmentation que lancent les avions F15, F16 et tous les   autres engins volants sur les populations civiles arabes et musulmanes, du   Liban jusqu’à l’Afghanistan en passant par l’Irak et la Palestine. Des bombes   et des engins de mort de toute espèce, le tout destiné à anéantir les simples   traces de la vie. Ces armées de mercenaires aux services des saoudiens se   répartissent sur tous les secteurs médiatiques, les journaux habituels, les   stations radio et les chaînes de télévisions. La plupart sont propriétés   directes des ces princes saoudiens –  pour les énormes capitaux mis entre   leurs mains et non pas pour une noblesse quelconque si jamais chose pareille   existe – on considère comme tels. D’autres sont partiellement et indirectement   financés par eux. On les retrouve partout dans le monde arabe, musulman et en   Grande Bretagne. Ceci à part les médias occidentaux qui se chargent, de leur   côté, d’habiller de l’aspect authentique et souverain toutes ces déclarations,   ces manœuvres ou initiatives, alors qu’elles sont en réalité inscrites dans le   scénario global conçu dans le laboratoire occidental. C’est dans ce contexte   que s’inscrivent les dernières balivernes du morbide prince  et ministres des   affaires étrangères Saoud  Ibn Fayçal Ibn Abdelaziz Al Saoud. A présent   l’argument principal de la campagne en cours serait la menace que   représenterait l’extension de l’identité perse au détriment de l’identité   arabe ! Voici ce qu’a écrit à ce sujet Abdel Bari Atwan, le directeur du   journal arabe « Al-Qouds El Arabi » publié à Londres, dans un éditorial en   date du 28/08/06 : (…)        « Premièrement le royaume Saoudien avait toujours et particulièrement durant   la deuxième moitié du siècle passé, combattu avec acharnement l’identité arabe.   Des milliards de dollars avaient été dépensés dans le but d’effacer des   esprits l’identité arabe au profit d’une identité islamique. Et dans le cadre   de ce projet final que le royaume a soutenu tous les groupes islamiques et a   fondé l’Organisation du Congrès Musulman pour supplanter  la Ligue Arabe. Par   la suite on crée le groupe des pays de la déclaration de Damas. Plusieurs   dizaines de milliards de dollars ont été destinés à financer toutes les   guerres et interventions américaines dans la région et particulièrement celle   contre l’Irak. D’autres dizaines de milliards ont été destinés  à appuyer la   guerre en Afghanistan, et en Tchétchénie sous l’étendard de l’Islam. Le   royaume a négligé et marginalisé tous les courants et mouvements arabes en   commençant par le défunt président d’Égypte Jamal Abdenasser  pour finir avec   toutes les organisations et tous les partis politiques d’inspiration   nationaliste arabe, sous l’accusation d’être des mouvements laïcs et athées.   Pour les mêmes raisons sont marginalisées et combattues les organisations de   la résistance palestinienne tel que le front de la libération de la Palestine.         Deuxièmement ce réveil nationaliste arabe des saoudiens qui arrive en ce   moment comme une réaction impérieuse pour contrecarrer le grand triomphe   réalisé par la résistance islamique au Liban, le premier dans l’histoire arabe   récente. Il est bien vrai que dans ce triomphe indiscutable on y trouve le   soutien de l’Iran mais  pas celui des régimes arabes. Par conséquent ce réveil   n’est ni  authentique ni innocent. Il surgit en tout cas sous l’effet de   l’inquiétude que suscite le nouvel axe souverain Iran – Syrie dans lequel   s’intègre la Résistance Islamique du Liban, celle de Palestine et à moindre   degré celle de l’Irak. Des circonstances qui rappellent celles de la   Révolution iranienne (1979) contre laquelle le royaume n’avait pas ménagé ses   efforts pour tenter vainement son étouffement.        Troisièmement le régime saoudien vit en ce moment à l’intérieur une situation   de grande agitation provoquée par la révolution silencieuse des réformateurs    libéraux d’un côté et des mouvements islamistes radicaux de l’autre. Les   premiers agissent, d’une manière civilisée, à partir des manifestes et des   revendications pour une réforme et les autres par des actions violentes   baignées souvent dans le sang. Mais les deux sont réprimés à égalité avec une   grande férocité dans les formes les plus barbares. C’est dans ce contexte   intérieur explosif et  extérieur avec une perte d’influence sur le plan arabe,   islamique et mondial que se situent les manœuvres du régime pour tenter sa   métamorphose tout en ordonnant ses nouvelles priorités, non pas comme il le   prétend pour la préservation identitaire de la région, mais sans aucun doute   en défense de  sa propre survie.        Quatrièmement dans les décennies soixante et soixante dix, le régime s’était   fortement confronté à la montée du mouvement nationaliste arabe en adoptant   l’identité islamique en consonance avec les impératifs de l’Administration   américaine de l’époque et dans le cadre de la guerre froide et ainsi les   arabes s’étaient trouvés divisés en deux camps ; le progressiste et le   réactionnaire. C’est bien cette scission provoquée par ces saoudiens mêmes qui   fait à présent l’objet de critiques venues dans les déclarations du ministre   saoudien.        Ce retour à l’identité arabe que prône actuellement le régime saoudien, ne   serait-il pas d’inspiration américaine dans ses préparatifs de guerre contre   l’Iran, avec comme objectif principal la destruction de ses réacteurs   nucléaires au profit d’Israël et justement ses propres armes nucléaires ?       Des ces déclarations du ministre, se dégage un nouvel axe dans la région   composé du triangle Saoudien – égyptien – jordanien avec pour fonction   principale la canalisation des sentiments nationalistes arabes pour les mettre   à la disposition de la prochaine confrontation américaine contre l’Iran   musulman, exactement comme avait servi le nationalisme arabe au début du   siècle pour démanteler l’empire ottoman dans l’intérêt du colonialisme   britannique et français (…)       La renaissance de l’identité arabe doit obéir à des critères et des conditions   dont les principaux exigent qu’elle soit issue de la résistance qui la libère   des structures et des nocives racines de son asservissement aux intérêts   américains. Une résistance qui permet d’affronter le projet israélien et qui   permet une vaste participation au pouvoir sur des bases démocratiques qui   permettent à leur tour une redistribution des richesses à l’intérieur du   propre pays d’abord, dans la région ensuite et enfin dans le monde arabe dans   sa totalité.        Faire ressusciter l’identité arabe dans le but de neutraliser la conjoncture    favorable à la prise de conscience arabo-musulmane actuelle qui envahit toute   la région à la faveur des derniers succès remportés par la résistance au Liban,   par des régimes complices de la récente agression américano-israélienne,   constitue bien un appel hautement suspect qu’il faut examiner avec beaucoup de   circonspections, afin d’éviter de tomber dans un nouveau piège sans avoir la   moindre idée de comment s’en sortir.        Plus de 600 milliards de dollars constituent les revenus annuels du pétrole   dont 220 milliards reviennent au royaume saoudien. Ces considérables quantités   d’argent semblent faire leur chemin pour être investis non pas dans l’intérêt   de la Nation, mais pour être mis aux services des guerres américaines et   israéliennes, de la même que l’ont été aux années soixante, les grands revenus   pétroliers pour combattre le projet de l’unité arabe de Abdenasser, aux années   soixante dix pour combattre la résistance et la révolution iraniennes et au   début du XXI ième siècle l’identité arabe de l’Irak».            A part ce qui est venu dans cet éditorial, toute l’histoire de  la famille   Saoud reste, durant tout le vingtième siècle et jusqu’à nos jours, intimement   liée à toutes les destructions qui ravagent les peuples de la région y compris   le peuple de la Péninsule même, les peuples arabes, les peuples musulmans et   tout simplement les peuples de la terre qui refusent de se soumettre à la   volonté des anglo-saxons et à la volonté de l’homme blanc en général.       Pourtant durant tout son règne le Shah qui n’éprouvait pas une affection   particulière ni pour les arabes ni pour l’identité arabe, ni même pour les   iraniens, les saoudiens n’y avaient pas vu la moindre menace planer sur   l’Identité arabe. Il est vrai que le Shah dans sa fonction de gendarme de   l’Occident était l’allié objectif des saoudiens. Aujourd’hui la position de   l’Iran est tout à fait différente. Elle est principalement anti-américaine et   très peu occidentale. La  prétendue inquiétude des saoudiens n’a rien à voir   avec une identité quelconque ni arabe ni islamique. Parler d’une ligne   politique saoudienne serait une exagération grotesque, même si à cela, les   moyens matériels n’auraient pas manqué. Les rémunérations considérables du   pétrole, ou plutôt le pétrole en lui-même aurait pu constituer une des grandes   bases matérielles et un des grands atouts pour la construction d’une politique   véritablement propre et une société arabe et musulmane prospère dans tous les   sens. Le monde ne serait sans aucun doute pas la jungle dans laquelle nous   nous trouvons aujourd’hui.        Le beurre et l’argent du beurre.       Parallèlement à leurs sales manœuvres actuelles et après le beurre les   saoudiens canalisent, l’argent du beurre. Ils le font à un rythme encore plus   vertigineux que dans le passé. Le gros, le très gros de ce mouvement   torrentiel d’argent qui débouche – comme il se doit – en Occident,   particulièrement aux USA,  en Angleterre et dans des moindres mesures dans   d’autre pays du même hémisphère, comme la France, l’Italie, l’Espagne ou   l’Allemagne. Ils le font à travers le grand canal des industries d’armement.   Et à chaque fois qu’il a été question d’achat d’armement de la part des   saoudiens c’était – comme les nuages qui précèdent les pluies – à la veille   d’une guerre contre un pays arabe ou un pays musulman ou plusieurs à la fois.   Quelque temps avant que Sharon n’envahisse  le Liban en 1982, les saoudiens   avaient déboursé la bagatelle somme de 200.000.000.000$ (Deux cents milliards   de dollars) en achat d’armes U.S. C’était aussi à la même époque de la guerre   Irak- Iran[2].  Et comme il est signalé au début de ce texte, les saoudiens ne   se limitaient pas uniquement à détruire dans le monde arabe et musulman. Ils   le font aussi dans le reste du monde là où vont les Marin’s et mercenaires   U.S. En effet dans les années quatre vingt, il  y avait aussi l’agression U.S   contre le Nicaragua. Et comme selon l’auteur du livre déjà signalé,   l’administration Bush I/Reagan avait eu certaines difficultés de financement,   c’étaient les saoudiens qui s’en étaient chargés. C’est grâce au dynamique   Bandar Ibn Sultan Ibn Abdelaziz Ibn Saoud et ses relations avec Robert   McFarlane, conseiller de la Sécurité Nationale à l’époque, que mensuellement   un million de dollars étaient versés à la Contra.[3] Par la suite le même   Bandar versera encore à travers une banque suisse 8 millions de dollars pour   le compte de antisandinistes. Et un temps plus tard encore 32 millions de   dollars aux mêmes. À l’époque où gouvernait Margaret Thatcher les saoudiens   avaient conclu des achats d’armements de plusieurs milliards de dollars. Par   la suite ils feront la même chose avec la France. Bon aujourd’hui entre la   France, l’Angleterre et les U.S, il est question de la répartition entre eux   de plus 70.000.000.000 $ (Soixante dix milliards de dollars). Ce chapitre est   loin d’être exhaustif et ce ne sont là que quelques exemples sur le plan   militaire. Sur une autre plan dans son livre, G.Unger « House of Bush, house   of Saud » écrit : « À Houston au Texas, plus de quatre vingt parmi les plus   importantes entreprises avaient tissé des relations financières tellement   solides avec les saoudiens qu’on est arrivé à considérer aujourd’hui la ville   comme saoudienne tout comme New York l’est pour les juifs et les israéliens ».   Dans un autre chapitre le même auteur écrit : En quelques années (Du mandat de   Bush I) plus de 85.000 saoudiens entre princes et affairistes dont précisément   certains membres de la très nombreuse famille de Ben Laden, ou la famille Ben   Mahfoudh ainsi que beaucoup d’autres familles parmi les plus proches du cercle   Saoud avaient investi la somme hors du commun de 850.000.000.000$ (Huit cents   cinquante milliards de dollars)ce qui fait un petit investissement qui revient   à 10.000.000 $ par tête. Et ça se répète en Angleterre, en France et ailleurs   dans presque tout l’Occident.       Dans la mesure où le prince ministre, en versant les larmes de crocodile,   faisant semblant de s’inquiéter sur l’identité arabe, il est bien du droit de   tous les concernés de lui demander des explications sur le rôle que n’ont   cessé de jouer, les membres de sa propre famille durant tout le long du siècle   ainsi que celui de tous les autres entre sultans et émirs de la même nature au   profit des pires ennemis des arabes et des musulmans. Ce qui a conduit à la   situation dans laquelle nous nous trouvons aujourd’hui, non seulement sur le   plan économique, scientifique, technologique, mais aussi et surtout sur le   plan moral, au point que la personne arabe et musulmane se trouve abaissée au   niveau le plus bas.        La victoire de la Résistance au Liban qui a rendu un peu de dignité aux arabes   et aux musulmans et qui a suscité l’admiration et le respect de toutes les   personnes honnêtes dans le monde se trouve être l’objet de manœuvres de la   part des saoudiens dans le but de limiter ses effets inéluctables. Pourtant le   Liban reste assiégé par mer et par air sans susciter que des fausses   compassions de la part de ces sinistres personnages qui pensent pouvoir   dissimuler leur veulerie par des actions de charité. Les uns disent qu’ils   vont reconstruire des villages entiers, d’autres qu’ils vont reconstruire des   routes ou des ponts. Ce n’est que de la poudre aux yeux. Ça fait des années   que les destructions en Palestine sont systématiques et ils sont tous   complices dans toutes ces destructions. Il est plus que clair que pour eux   l’important ce n’est pas le destin de nos peuples, mais beaucoup plus la   forteresse occidentale à laquelle ils s’identifient et s’accrochent éperdument   et pour laquelle ils n’épargnent aucun effort. Ils lui livrent tout le pétrole   et l’argent du pétrole. Et pour continuer dans le même panorama dramatique,   alors que les milliards de dollars font la prospérité de l’Occident, le   suivant texte est un compte rendu abrégé sur les affres que vivent les arabes   de la Palestine. Sans parler de l’Irak et des autres.       Survivre dans la frange de Gaza[4].     (Israël a transformé le territoire de Gaza en une prison avec 1, 4 million   palestiniens depuis plus de deux mois)       « Oh mères ne perdez pas espoir si vous n’arrivez pas à acheter les uniformes   et les livres pour vos enfants» ; « Oh enseignants ne faites pas la grève   parce qu’on vous a pas payé vos salaires », ainsi braillent les hauts parleurs,   qui parcourent les rues de Gaza pour inciter la population à garder le calme   et ne pas perdre les nerfs à la prochaine entrée scolaire. Après six mois   d’embargo politique et économique qui a empêché le payement des salaires des   fonctionnaires et deux mois de siège militaire autour de toute la frange, le   désespoir commence à faire son effet dans la population et le gouvernement   commence à craindre les protestations.       Depuis le 25 juin passé, le jour où a été enlevé le soldat israélien, la très   grave situation à Gaza depuis l’arrivée au gouvernement de Hamas à travers les   élections qui se sont déroulées en janvier dernier, n’a fait que s’aggraver à   l’infini. L’armée israélienne qui a décrété l’état de siège par terre, mer et   air a transformé la frange en une prison pour 1,4 million de ses habitants.         « Je préfère mourir d’une balle en pleine mer que de faim chez moi », affirme   Mohammed El Hesy, un pêcheur âgé de 53 ans. Hesy, su frère et trois de ses   enfants, défient depuis cinq jours les ordres israéliens et sortent dans leurs   barques en mer pour étendre leurs filets à quelques deux miles de la plage.   Les patrouilles israéliennes les harcèlent sans arrêt. La nuit s’illumine des   lumières rouges que dégagent les missiles israéliens et la surface de l’eau   saute au rythme des balles que crache la mitraillette. Samedi dernier   (26/08/06) un pêcheur a été gravement blessé.    Dans la frange il y a 992 barques qu’utilisent 3.500 pêcheurs pour  gagner   leur vie. Ça fait deux mois que les barques se trouvent en digues sèches et   certains pêcheurs, pour calmer la faim de leurs familles, se sont vus obligés   de vendre le peu qu’ils possèdent. Omar Ayache, un homme de 34 ans, a vendu sa   voiture pour alimenter ses enfants, sa mère et sa sœur. Les dégâts causés par   l’aviation israélienne sont beaucoup plus importants que ceux causés par la   marine de guerre. Israël appelle ça Pluies d’Été et ses pluies de bombes ont   couvert de sang toute la frange. Jusqu’à hier (Dimanche 27/08/06) le nombre   des morts palestiniens était de 202 personnes, 44 d’entre elles sont des   enfants comme l’a reconnu officiellement l’ONU qui a recensé 247 bombardements   durant cette guerre.    « Il y a deux semaines, raconte Mohammed al Shumafa un jeune de 25 ans à   Jebalia, devant les ruines d’un bâtiment de quatre étages  qui abritait les   logements de ses parents et ceux de ses oncles, on m’a téléphoné de bon matin   et on m’a dit : Vous avez 15 minutes pour abandonner la maison, on va tout   détruire ». Et 40 personnes sont à présent dans l’intempérie. Parce que   Mohammed travaille dans un magasin qui vend des fertilisants qui seraient   utilisés par la résistance pour fabriquer des explosifs. Mais moi dit Mohammed   la rage dans le cœur, je ne suis qu’un simple employé et je ne vais pas   interroger ce que les clients vont faire avec ce qu’ils achètent. Dans le camp   des réfugiés de Jebalia on voit les traces de la pluie israélienne partout.   Ramzi Al Atar, un jeune de 20ans, s’est mis à travailler avec son chariot tiré   par un cheval pour distribuer aux commerçants les raisins, productions d’un   autre agriculteur. Les palmerais de son père composés de 52 palmiers dattiers   ainsi qu’un verger de 3.500 hectares où on cultivait de la pomme de terre, des   haricots verts et d’autres cultures maraîchères ont subi l’incursion des chars   israéliens qui tout détruit. Avec le père malade, ses frères et sœurs à sa   charge, Ramzi, sans terre à pouvoir cultiver, n’avait plus d’autre choix que   d’aller travailler pour d’autres. Parce qu’en plus les israéliens tirent sur   tout qui s’approche de la ferme détruite, qui jouxte l’ancienne colonie juive   de Dogit et qu’utiliserait la résistance pour lancer les roquettes    rudimentaires Al Kassam.       Ça fait justement un an que les israéliens se sont retirés de Gaza. A l’époque   Ariel Sharon – dans un profond  coma depuis début janvier 2006 – avait évacué   les 9.000 colons qui vivaient dans la frange de Gaza. Avant de partir ces   colons réduisirent toutes les maisons en tas de décombres. En Gush Katif, la   plus grande colonie située à l’extrême sud de Gaza, ils ont arraché jusqu’à   l’asphalte des rues. Les seuls endroits qu’ils ont épargnés de leur barbarie   et leur haine, ce sont les deux synagogues parce que  leurs croyances le leur   interdit. De toute manière à présent les sables de la plage ont inondé tout et   l’aspect des ruines est encore plus désolateur.        La centrale électrique  de Gaza a été un des premiers objectifs dans    l’opération de punition collective suite à l’enlèvement du soldat Gilad Shalit   qui demeure toujours sans solution. Cette destruction a réduit à 65 %   l’approvisionnement d’énergie électrique des palestiniens, ce qui signifie que   la majorité souffre les horreurs de la chaleur sans pouvoir se servir de   ventilateurs et quand l’année scolaire reprend le 02 septembre prochain les   étudiants beaucoup d’entre eux seront obligés à réduire le temps de leurs   études à la durée de la  lumière du jour.        Karni, le seul point de passage frontalier pour les marchandises est resté   aussi durant tout ce temps fermé, ce qui a restreint d’une forme drastique   l’essence, le sucre et d’autres livraisons à des fabriques qui se sont   trouvées dans l’obligation de fermer. « Nous sommes l’objet – dit Atef Ibrahim   Adwan – d’un étranglement prémédité. Adwan, ministre des réfugiés affirme que   les israéliens essayent de se venger sur Gaza de leur déroute au Liban tout en   assurant que les palestiniens savent patienter et sont disposés à résister ».          Ni le Liban, ni la Palestine ni aucune autre région ne se construisent ou se   reconstruisent avec la méprisable fausse générosité de ces vils personnages   mais uniquement avec la dignité qui est le patrimoine des arabes et des   musulmans avant le pétrole et toutes les autres immenses richesses que   dilapident brigands installés en tant que féroces satrapes par les ennemis.       [1] Contre les ennemis de Richard Clarke, ancien patron   de la Sécurité Nationale sous Clinton et au début du mandat de l’actuel Bush.   [2] Voir le livre de G.Unger.    [3] Idem.   [4] La traduction d’un article paru dans El Pais du 28/08/06.(G.Higueras)    
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