25 juin 2006

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2225 du 25.06.2006

 archives : www.tunisnews.net


CNLT: Encore des arrestations illégales au nom de l’antiterrorisme

LTDH Section de Bizerte: Communiqué

L’Association Ez-Zeitouna : Encore une fois, la Tunisie est récompensée pour ses violations répétées des Droits de l’Homme !!!

Appel du Père de Mohammed Anis Bajouia, incarcéré à la prison de Nadhor

« L’Audace » numéros 135-136 dans les kiosques

BELGA: La Belgique accorde un prêt à la Tunisie pour dépolluer ses plages

AP: Ouverture à Tunis de la réunion des ministres euro-méditerranéens de l’Economie

Afrik.com : L’Algérie, la Tunisie et le Maroc tapent le plus le mot « amour » sur Google

Swissinfo: La CIA américaine contourne le secret bancaire

El Watan: Le centre Al Kawakibi s’installe à Alger

Conseil National pour les Libertés en Tunisie

 

Tunis, le 24 juin 2006

 

Encore des arrestations illégales au nom de l’antiterrorisme

 

 Le CNLT fait part de sa vive inquiétude face à la recrudescence de cas d’arrestations illégales s’inscrivant dans les dépassements commis par les autorités au nom de l’antiterrorisme.

 

Madame Habiba Ghazouani, de la Soukra (gouvernorat de l’Ariana) a fait état de l’arrestation de son mari Riadh Ben Mohammed Oueslati dans la nuit du 10 juin 2006 à une heure du matin, par un groupe d’une dizaine d’agents de la Sûreté en civil qui ont fouillé son domicile. Il a été emmené dans un lieu inconnu et sans être informé du motif de son arrestation. Depuis lors, cette citoyenne s’est présentée aux postes de police de la Soukra et de l’Ariana ainsi qu’au ministère de l’Intérieur, mais n’a obtenu aucune information sur son mari.

 

Depuis plus d’un an, des dizaines de citoyens dont une majorité de jeunes ont été arrêtés et déférés devant la chambre criminelle du tribunal de Tunis en vertu de la loi antiterroriste. Les arrestations et les interrogatoires se déroulent dans le secret le plus total et on ne les retrouve qu’au moment où ils sont écroués, suite aux efforts éreintants des familles ou grâce aux renseignements fournis par des prisonniers ou des interlocuteurs anonymes au téléphone ou les avocats.

 

La loi tunisienne dispose que l’officier de police judiciaire doit informer la famille du gardé à vue des mesures prises à son encontre (article 13 bis du Code de procédure pénale).

 

La brigade de la Sûreté de l’Etat procède aux arrestations de suspects dans ces affaires au ministère de l’Intérieur sans que cette brigade ait les prérogatives de police judiciaire prévues par l’article 10 du Code de procédure pénale. L’ensemble des personnes arrêtées sont soumises à une torture sauvage comme ils le déclarent au juge d’instruction en présence de leurs avocats et devant le tribunal ; elles rapportent aussi à leurs familles des faits de torture au moyen desquels elles ont été contraintes de signer des aveux les compromettant dangereusement.

(…)

 

Pour le Conseil

Sihem Ben Sédrine

 

(Traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

 


 

Ligue Tunisienne pour la Défense des Droits de l’Homme

Section de Bizerte

75 avenue Ferhat Hached, Bizerte 7001

Téléphone : 72 435 440

 

 

Communiqué

 

Bizerte, le 22 juin 2006

 

Les forces de la Sûreté ont donné l’assaut aujourd’hui au domicile du Président de la section de Bizerte de la LTDH, monsieur Ali Ben Salem, pour empêcher la mère du prisonnier politique Aymen Dridi et nombre de militants de lui rendre visite alors qu’ils s’apprêtaient à le faire à titre privé. Le président de la section et les militants Mohammed Hédi Ben Saïd, Tarek Soussi et Faouzi Sadqaoui ont été agressés et madame Naïma Foudhaïli a été bousculée, humiliée et maltraitée.

 

La famille du prisonnier politique Aymen Dridi a dit que ce dernier avait fait une demande de rencontre avec le juge d’instruction pour l’informer des humiliations et mauvais traitements subis en prison. La famille a ajouté qu’il les avait informés que l’administration de la prison lui avait soumis pour signature des feuillets présentés comme émanant de la LDTH et qu’il avait refusé de les émarger, comprenant qu’il s’agissait d’un piège et que ces feuillets ne comportaient qu’un texte déclarant qu’il n’avait pas été torturé et qu’il n’y avait pas eu profanation du Coran.

 

Le prisonnier Aymen Dridi a dit à sa famille que l’administration de la prison l’avait mis à l’infirmerie de la prison pour qu’il se retape et que s’estompent les traces physiques de la torture.

La mère du prisonnier a affirmé qu’elle avait demandé à son fils pendant la visite de soulever  ses vêtements pour vérifier son état et qu’elle avait pu voir des traces anormales sur son corps. Il lui a dit souffrir de douleurs dorsales.

 

Le comité de section tient à informer l’opinion publique que ce n’est pas la première fois que l’immunité du domicile du Président de la section est ainsi violée. De telles opérations se sont répétées depuis le début du mois de mai dernier, soit depuis son opération au cœur, à chaque fois que des personnes viennent s’enquérir de sa santé.

 

Le comité de section a appris que le prisonnier Aymen Dridi est en butte à des brimades oscillant entre carotte et bâton pour le contraindre à signer un document dont il ignore le contenu mais dont il est probable qu’il consiste en un démenti de ses propos antérieurs relatifs à la profanation du Coran et à la torture perpétrée par des agents de la prison de Borj Er Roumi et son directeur Imed Ajmi.

Le comité de section (…)

 

– dénonce cette violation flagrante des domiciles privés (…)

– dénonce les agressions à répétition des militants (…)

– réitère sa demande d’ouverture d’enquête sur la situation du prisonnier Aymen Dridi dont le parloir d’aujourd’hui a été interrompu simplement parce qu’il parlait à sa mère de ses conditions pénibles et des séquelles physiques de la torture

( …)

 

Pour le comité de section

Le président, Ali Ben Salem

 

(traduction d’extraits, ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)

 

 


 

 

L’Association Ez-Zeitouna

 

Encore une fois, la Tunisie est récompensée pour ses violations répétées des Droits de l’Homme !!!

 

Info :

 

L’Association Ez-Zeitouna a organisé le 24 juin à Genève une journée de solidarité avec les prisonniers politiques et les défenseurs des Droits de l’Homme en Tunisie. Plusieurs dizaines de militants se sont rassemblés durant 3 heures devant la poste du Mont-Blanc à Genève et ont levé des banderoles et crié des slogans pour la dignité et la liberté des tunisiens et de toute personne humaine. Un communiqué a été distribué au passager ainsi que des cartes postales destinées à la présidence de la république tunisienne lui demandant de libérer immédiatement les prisonniers politiques. L’hymne national a été chanté avec ferveur et nostalgie à plusieurs reprises. Maître Mohamed Bouthalja, représentant de l’Association Internationale de Soutien des Prisonniers Politiques (Tunis) était présent parmi nous. De 18H à 23H les militants ont tenue une soirée culturelle et de débat à la maison des associations à Genève. Durant cette soirée ont a débattu de la situation des Droits de l’Homme et des prisonniers politiques en Tunisie ainsi que sur les tractations que subissent les défenseurs des Droits de l’Homme dont principalement la LTDH, les avocats, les magistrats, les enseignants, les syndicats…. Parmi les principaux intervenants il y avait Madame Violette Daguerre de la Commission Arabe des Droits de l’Homme (Paris), Maître Mohamed Bouthalja de l’Association Internationale de Soutien des Prisonniers Politiques (Tunis), Maître Rachid Mesli de l’Association Al Karamah, M. Gharbi Anouar de Forum des Tunisiens à Genève et M. Larbi Guesmi président de l’association Ez-Zeitouna. La soirée a été finie par des chants patriotiques engagés et de la poésie (engagée aussi) durant 90 minutes.

 

Circonstances :

 

Lundi 19 juin était une journée hautement symbolique à Genève: le Conseil des droits de l’homme, nouvel organe des Nations unies, tient sa première session sur fond de controverses et de polémiques : parmi les 47 membres du nouvel organe, la Tunisie, pays où le régime dictatorial continue à fouler aux pieds les Droits de l’Homme sous l’ouie et la vue de la communauté internationale !!! C’est un paradoxe et ce n’est pas le premier. L’ONU a privilégié le régime tunisien en novembre 2005 en lui permettant d’accueillir le Sommet Mondial de la Société de l’Information (SMSI) alors que les infractions et les violations répétées des Droits de l’Homme par ce régime dictatorial n’ont pas cessé depuis plusieurs décennies. Le régime tunisien ne s’est engagé avant son élection, comme l’impose la procédure du nouveau conseil, à respecter les normes les plus strictes des Droits de l’Homme que pour améliorer sa face et masquer ses crimes répétés contre le peuple tunisien.

Notre association souhaite attirer l’attention de la communauté internationale sur la persistance de graves violations des droits des défenseurs des droits de l’Homme et sur la situation inhumaine de centaines de prisonniers politiques qui croupissent depuis plus de 15 ans dans des conditions de détention inhumaines. Ils sont systématiquement sujets à la torture, à l’humiliation, aux mauvais traitements, aux agressions sexuelles et ne mangent même pas à leur faim.

Les prisonniers politiques en Tunisie sont classés en tant que « catégorie spéciale », dénomination qui n’a pas de base légale. Le prisonnier de « catégorie spéciale » est privé de tous les droits prévus par la loi: privation de ses droits, isolement, famine, abandon, guerre d’usure et provocations quotidiennes pour attenter à son moral et lui nuire physiquement et moralement. Il est privé de l’accès élémentaires à la culture et à l’enseignement (papeterie, livres quels qu’ils soient, revues…) et est constamment muté de prison en prison de sorte à le garder dans une instabilité totale et à l’éloigner de sa famille. Ainsi la dictature du régime tunisien cherche à affaiblir le lien entre le prisonnier et sa famille en le privant de visites directes, en le privant de colis postaux (sauf s’ils contiennent des vêtements), en le privant de correspondances libres, en limitant drastiquement le nombre des courriers à deux par mois et en réduisant la surface écrite de la lettre. Le prisonnier « catégorie spéciale » n’a pas le droit de recevoir les visites des proches que sont les neveux, les cousins et les amis. La visite se déroule sous la surveillance rapprochée de la police qui consigne tout ce qu’il dit à sa famille, contribuant à placer le parloir sous le signe de la peur alors qu’il devrait s’agir d’une rencontre intime.

Les menaces et les actes de harcèlement à l’encontre des défenseurs des Droits de l’Homme ne font qu’augmenter et l’utilisation croissante de l’appareil judiciaire pour les sanctionner ne fait que se professionnaliser. Le régime tunisien affiche un discours mensongère et clairement hostile à l’égard des défenseurs des droits de l’Homme, et procède à de multiples formes d’exactions allant souvent jusqu’à recourir à l’arsenal policier afin d’entraver leurs activités. Il continue à imposer un blocus hermétique et un verrouillage total de la société civile indépendante via diverses formes d’intimidation, entravant ainsi toute promotion des libertés d’expression et d’organisation.

Les libertés d’association et de réunion continuent d’être bafouées de façon flagrante en Tunisie, où la Ligue Tunisienne des droits de l’Homme (LTDH) reste empêchée de tenir son 6ème Congrès National qu’elle n’a cessé, sous contrainte, de le reporter de date en date. Ainsi, le 15 avril 2006, les membres du comité de section du Grand Tunis et du Nord de la LTDH ont été violemment empêchés par les forces de l’ordre de se rendre aux bureaux de l’organisation à El Omrane, où devait avoir lieu une réunion préparatoire. Rappelons qu’en septembre 2005 des poursuites judiciaires ont été engagées contre la LTDH par 22 personnes se réclamant de l’organisation, mais dont l’affiliation au Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD, parti au pouvoir) est notoire. Par ailleurs, le siège central à Tunis ainsi que les bureaux de ses sections à l’intérieur du pays restent bloqués et encerclés depuis plusieurs mois par la police. La dernière tentative de tenir le congrès de la ligue, celle du 27 mai 2006 à Tunis, a été empêchée par la force sous les yeux des représentants de la communauté internationale.

Les magistrats, les avocats, les médias, les enseignants et les syndicats n’ont pas été épargnés par ces manières policières barbares et ont reçu leurs parts du supplice: l’Ordre des avocats qui se bat, grève de la faim du bâtonnier à l’appui, contre la création d’un institut de formation des avocats sous la tutelle du ministère de la justice n’a pas été entendu. L’association des magistrats dont le bureau élu démocratiquement a été destitué illégalement et remplacé par un autre comité. Le syndicat des journalistes harcelé… La presse, sous la mainmise totale de l’État, entre dans la catégorie des presses les plus catastrophiques au monde.

Maître Mohamed Abbou, ancien dirigeant de l’Association des jeunes avocats (AJA), membre du Conseil National pour les libertés en Tunisie (CNLT) et de l’Association internationale pour le soutien des prisonniers politiques (AISSP) est toujours incarcéré à la prison de Kef depuis le 1er mars 2005 pour, notamment, avoir publié sur Internet en août 2004 un article dénonçant les conditions de détention en Tunisie. Il a été condamné à 3 ans et demi de prison.

L’agression et la barbarie du régime tunisien ne se sont pas limitées au peuple tunisien. La censure du discours du président suisse M. Samuel Schmid lors du Sommet Mondial de la Société de l’Information (SMSI) en novembre 2005 et l’arrestation, en mai 2006, par la police tunisienne de M Yves Steiner, défenseur acharné des Droits de l’Homme et membre du Comité exécutif de la section suisse d’Amnesty international, à l’Hôtel Amilcar à Tunis alors qu’il participait aux travaux de l’Assemblée générale élective de la section tunisienne d’Amnesty International en témoignent.

Ces actes s’inscrivent en violation flagrante des dispositions de la Déclaration sur les défenseurs des droits de l’Homme, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies le 9 décembre 1998 et non seulement restent impunis mais le régime tunisien qui les commet est récompensé par l’ONU en l’acceptant comme membre du nouveau Conseil des Droits de l’Homme.

Comment ce régime va-t-il faire respecter les Droits de l’Homme ailleurs alors qu’il ne les respecte pas lui-même ?   À l’ONU de répondre.

Quant aux militants de notre association Ez-Zeitouna, nous restons déterminer à user de tous les moyens légaux pour contraindre le régime tunisien à :

1.       Respecter les Droits de l’Homme,

2.       Promouvoir les libertés d’expression et d’organisation,

3.       Libérer tous les prisonniers politiques

Faute de quoi l’ONU doit agir pour sauver sa crédibilité.

Remarque : Pour visualiser les photos et vidéos de l’activité activez le liens suivant : http://www.tuniswiss.ch/Zeitouna/Geneve/zeitouna_geneve.htm

Président de l’Association 

 Larbi Guesmi

 

 


 

Tunis, le 19 juin 2006

 

De monsieur Boujemaa Bajouia,

Père de Mohammed Anis Bajouia, incarcéré à la prison de Nadhor (écrou n° 45)

 

 

Cher Monsieur,

 

(…) Je soussigné Boujemaa Bajouia, suis le père de Mohammed Anis Bajouia, anciennement incarcéré à la prison du 9 avril à Tunis, et transféré le 15 septembre 2095 à la prison civile de Nadhor à Bizerte.

 

Compte tenu de la distance d’avec notre domicile de Tunis, et de l’état de santé de sa mère qui ne supporte pas le trajet à cause des migraines dont elle souffre, et qui lui cause des vertiges et des pertes visuelles, compte tenu également de la nature de mon travail qui ne me permet pas de m’absenter, j’ai écrit à l’administration générale des prisons et de la rééducation à Tunis, par un courrier que j’ai remis au bureau de contrôle de ce service et pour lequel il m’a été remis un récépissé de dépôt (…). La fonctionnaire en poste dans ce service m’a informé que la réponse me parviendrait via l’administration de la prison civile de Nadhor à Bizerte.

 

Mais depuis cette date, le 21 septembre 2005, je n’ai reçu aucune réponse, positive ou négative fût-elle, et la seule chose en retour, ce furent les mauvais traitements envers mon fils et nous-mêmes de la part du directeur de cette prison. Le vendredi 16 septembre 2005, nous n’avons pas été autorisés à lui rendre visite (…) ce n’est pas tout, il a regardé la femme de mon fils, qui était vêtue d’un vêtement décent et noir en disant : « cette femme c’est un vrai Zorro ».

 

Puis les mauvais traitements ont perduré. Mon fils a été mis dans une cellule dont le médecin de la prison a dit qu’elle était insalubre, car obscure, humide, où l’eau suinte. Son codétenu avait une mauvaise conduite, profanant notre religion musulmane. Lorsque mon fils le lui a reproché, il s’est disputé avec lui et ce prisonnier a été transféré dans une meilleure cellule ; quant à mon fils, il a été sanctionné par deux semaines de cachot, puis ramené à sa cellule d’origine.. Lorsque mon fils a demandé à être changé de cellule, le directeur lui a répondu qu’il était un terroriste et que le prisonnier qui insultait Allah était meilleur que lui et que mon fils n’avait rien à lui demander. Sachez que ce prisonnier s’est réconcilié avec mon fils et lui a demandé pardon, mais le directeur, lui, n’a eu aucune indulgence envers mon fils, il s’est mis à le provoquer et à le qualifier de terroriste.

 

Mon fils, Mohammed Anis, qui a passé un an et demi à la prison du 9 avril à Tunis, s’y est bien conduit envers les agents de la prison, aussi je demande une intervention auprès des parties concernées pour obtenir son transfert vers une prison proche, à Borj El Amri par exemple. Ce que je vous ai dit, je le tiens de mon fils, qui m’en a fait part en présence des gardiens et reste très tendu en raison de l’attitude du directeur de la prison de Nadhor.

 

Recevez, cher monsieur, l’_expression de mon profond respect (…)

 

(Source : Tunisnews du 24 juin 2006)

 

(Traduction ni revue ni corrigée par l’auteur de la version en arabe, LT)

 


 

 

« L’Audace » dans les kiosques

 

« L’Audace » numéros 135-136 est en vente dans les kiosques à partir d’aujourd’hui.

 

Au sommaire:

 

– L’éditorial de Khaled Ben M’Barek;

– Les infos politiques;

– L’affaire du recel de vol du bâteau du PDG de la Banque Lazard pour le compte de Imed Trabelsi;

– Des charlatans sillonnent l’Europe pour vendre du Ben Ali et leurrer les dissidents;

– Interviews exclusives de Mustapha Ben Jaafar, Moncef Marzouki, Ameur Larayedh, Om Zied et Taoufik Mathlouthi;

– Les infos corruption;

– Liste noire des compagnies aériennes: Tunis Air se porte garante de Kartago en versant 50 millions d’euros aux gendarmes du ciel;

– Bourguiba et la modernité, par Joel Ajar;

– Le dernier livre de Sadri Khiari;

– La plume déchainée de Slim Bagga.

 

Par ailleurs, « L’Audace » adresse ses excuses à ses lecteurs et abonnés concernant le retard exceptionnel de parution. De quoi s’agissait-il au juste?

 

Des agents du pouvoir dont nous ne connaissons pas encore l’identité sont parvenus à soudoyer le maquettiste et l’imprimeur de notre journal, situés dans la banlieue d’Argenteuil.

 

Après plusieurs rendez-vous que ces associés corrompus nous ont donné pour boucler le journal dès le 10 mai dernier, ils ont disparu, séquestrant tout notre matériel informatique ainsi que la photothèque et autres archives.

 

Puis, ils ont rétrocédé ce matériel non sans commettre un acte aussi grave que malveillant consistant à verrouiller notre ordinateur en y installant un code secret de manière à ce qu’on n’y accède pas. Il a donc fallu tout refaire et engager une nouvelle équipe de techniciens professionnels et probes.

 

L’affaire est actuellement entre les mains de la justice, et ces deux corrompus devront réparer les préjudices moral et financier qu’ils nous ont fait subir.

 

Bien entendu, nous tiendrons nos amis lecteurs informés de l’évolution de cette nouvelle escroquerie et de cette nouvelle atteinte à la presse libre…

 

Slim Bagga


Tunisian museum of Human rights

Par Sami Ben Gharbia

Journalist and former political prisoner, Abdallah Zouari made the museum. It is in Zarzis, where he is continuing to spend the 5 years of his administrative control.

These photos were taken by Elijah Zarwan (The The Skeptic) – a Cairo-based consultant for Human Rights Watch, and the author of a report on freedom of expression and censorship online in the Middle East and North Africa- during his november’s 2005 visit to the banishment of Mr Zouari in the remote south of Tunisia.

Music used: Le Voyage de Sahar (2006), by Anouar Brahem.

(Source: le portail nawaat.org, le 23 juin 2006)

URL: http://www.nawaat.org/portail/article.php3?id_article=1047


 

La Belgique accorde un prêt à la Tunisie pour dépolluer ses plages

 

Belga, le 25/6/2006 à 17h38

 

BRUXELLES 25/06 (BELGA) = La Belgique a octroyé un prêt d’Etat à Etat d’un montant de 15 millions d’euros en faveur de la Tunisie.

 

Ce prêt, le plus important octroyé par la Belgique en 2006 en dehors de ses frontières, s’inscrit dans le cadre de la FEMIP (Facilité Euro Méditerranéenne d’Investissement et de Partenariat) qui se tient actuellement en Tunisie.

 

Le prêt attribué par la Belgique à la Tunisie doit permettre de dépolluer et de réhabiliter les plages de la ville de Sfax.

 

Ce chantier, d’un montant total de 75 millions d’euros, avait été attribué en février à l’entreprise belge Jan De Nul.

 

BELGA

 


 

Ouverture à Tunis de la réunion des ministres euro-méditerranéens de l’Economie

Associated Press, le 25 juin 2006 à 19h47

 

 

TUNIS (AP) — La deuxième réunion euro-méditerranéenne des ministres de l’Economie et des Finances (Ecofin) s’est ouverte dimanche après-midi à Tunis pour débattre de l’avenir du partenariat dans ces domaines entre les pays de la région.

 

Dix pays parmi les 25 pays de l’Union européenne et sept pays sur les dix de l’Est et du Sud de la Méditerranée sont représentés à un niveau ministériel.

 

La réunion de l’Ecofin, qui se déroule parallèlement à celle de la Facilité euro-méditerranéenne pour l’investissement et le partenariat (FEMIP), un mécanisme créé par la BEI (Banque européenne d’investissement), se tient dans un contexte marqué par les appréhensions des pays sud-méditerranéens.

 

Ceux-ci, dont plusieurs sont liés par des accords d’association avec l’entité européenne, se plaignent de voir le flux des investissements européens s’orienter massivement, à leurs détriments, vers les pays de l’Europe de l’Est et centrale depuis l’élargissement de l’UE.

 

C’est le sens du message adressé par le Premier ministre tunisien à l’ouverture de la réunion. Mohamed Ghannouchi a noté que, dix ans après son lancement, le bilan du processus de Barcelone «est encore loin de répondre aux attentes des pays de la région».

 

Il a cité le volume des investissements directs étrangers (IDE) »encore modeste» dans la région et qui représente à peine 3% des flux des IDE mondiaux et 2% des investissements réalisés par les pays de l’UE à l’étranger.

 

Le dirigeant tunisien a plaidé pour «une nouvelle vision des relations futures entre les deux rives de la Méditerranée fondée sur la solidarité et la prospérité partagée». Selon lui, le «défi majeur» pour les pays tiers méditerranéens demeure l’intensification des créations d’emploi, notamment au profit des jeunes diplômés.

 

Ce défi est d’autant plus pressant que, selon une étude réalisée par le réseau euro-méditerranéen des instituts de recherche économique, les besoins de créations d’emploi dans la région se situent à quelque 40 millions pour les 15 prochaines années.

 

Selon le vice-président de la BEI, Philipe De Fontaine Vive, la présence à Tunis du commissaire européen Aux Affaires économiques et monétaires Joaquim Almunia et du ministre autrichien des Finances, Karl-Heinz Grasser, dont le pays assure la présidence de l’UE, dénote une «prise de conscience» et «un engagement claire» de l’Europe à répondre aux attentes de ses partenaires méditerranéens.


 
 

L’Algérie, la Tunisie et le Maroc tapent le plus le mot « amour » sur Google

Par Habibou Bangré

 

Les Maghrébins sont de grands romantiques. C’est en tout cas ce que semblent indiquer les statistiques de Google. Elles révèlent en effet qu’Alger, Rabat, Casablanca et Tunis sont les quatre villes du monde qui tapent le plus le mot « amour » dans le fameux moteur de recherche sur Internet…

 

Paris, la ville de l’amour ? Pas si sûr. La capitale de l’amour pourrait bien être Alger, à moins que ça ne soit Rabat, Casablanca ou Tunis. Le site de statistiques de Google (http://www.google.com/trends) indique ces quatre villes sont respectivement celles où les internautes ont le plus fréquemment tapé le mot « amour » lors de leurs recherches sur Internet.

 

Elles devancent ainsi souvent du double les six villes françaises qui figurent dans le top 10 de Google. Des villes qui répondent au doux nom de Provins, Amiens, Lille, Franconville, Nancy et Strasbourg. Oui, oui, vous avez bien lu : Paris ne figure pas sur la liste.

 

Le Maroc premier pays à taper « amour »

 

Alger arrive largement en tête devant les trois autres villes de la région, mais le Maroc ne s’en sort pas si mal. Il compte deux agglomérations (Rabat et Casablanca) friandes d’amour. De quoi faire passer le Royaume chérifien en tête des statistiques par région que propose Google. Le Maroc passe ainsi devant ses voisins algérien et tunisien, et mène largement danse devant la France, la Belgique, la Suisse, le Canada, l’Italie, l’Espagne et les Pays-Bas.

 

A noter que « 25% des 20 000 inscrits sur le site amour.fr sont des Tunisiens selon les statistiques du site », rapporte Québec Micro. Comment un simple terme peut-il susciter un tel engouement ? Certains estiment que les Maghrébins tapent l’« amour » dans Google en espérant trouver la clé qui leur permettra de quitter leur pays. D’autres considèrent que c’est l’expression d’un simple besoin d’affection.

 

Mais lorsqu’Afrik a tapé le mot « sexe », l’Algérie arrivait également loin devant avec son dauphin le Maroc. L’amour et le sexe ne sont certes pas incompatibles, mais il est vrai que ce second résultat casse un peu de le romantisme du premier. A ce propos, le Maroc arrive en troisième position des pays qui ont le plus recherché le mot « romantisme » sur le Web. Et devenez qui est le premier ? Le Sénégal, et de très loin !

 

(Source : Afrik.com, le 16 mai 2006)


 

 

La CIA américaine contourne le secret bancaire

 

Washington a confirmé avoir espionné depuis cinq ans des transactions financières internationales – et suisses – au nom de la lutte contre le terrorisme.

 

Informées par l’ambassade américaine à Berne, les autorités fédérales ne s’affolent pas, mais juristes et experts de la protection des données sont inquiets.

 

 Le secrétaire au Trésor John Snow a confirmé dans un communiqué les révélations apportées vendredi par la presse américaine.

 

M. Snow a justifié cette surveillance, menée par le biais de Swift, une compagnie basée en Belgique par laquelle transitent la plupart des transactions financières mondiales, comme l’indiquent le «New York Times» et plusieurs autres grands quotidiens américains.

 

Mené par la CIA sous la supervision du département du Trésor, ce programme secret a été lancé après les attentats du 11 septembre 2001.

 

 

Plus de 350 institutions suisses

 

 Créée en 1973 à Bruxelles, la société Swift (Society for Worlwide Interbank Financial Telecommunication) gère un système de messageries sécurisé pour les banques dans plus de 200 pays.

 

En Suisse, elle compte 99 banques et 254 instituts financiers parmi ses membres. De même 2 des 25 sièges du conseil d’administration sont occupés par des membres de l’UBS et du Credit Suisse.

 

Swift a reconnu vendredi avoir transmis un «nombre limité» de données aux autorités américaines engagées dans la lutte anti-terroriste. En précisant que le groupe des banques nationales, qui ont un droit de regard sur Swift, en avait été informé.

 

 

Zone grise de la loi

 

 Mais l’affaire fait grand bruit. Aux Etats-Unis, les organisations de défense des libertés s’inquiètent. Le Trésor américain souligne que les restrictions d’accès aux transactions financières ne s’appliquent pas au réseau SWIFT, considéré comme un prestataire de services et non pas comme une banque.

 

Mais le «New York Times» cite des responsables qui estiment plutôt que les renseignements évoluent dans une «zone grise» de la loi. En Suisse, l’UBS a déclaré dimanche que «le secret bancaire n’est pas lésé».

 

Mais le ministère belge de la Justice ne l’entend pas de cette oreille. Informé, comme tout le monde, de l’affaire par la presse américaine de vendredi, il a demandé l’ouverture d’une enquête au service de renseignement belge ainsi qu’une analyse juridique auprès de ses services pour savoir si le droit belge a été lésé.

 

En Suisse aussi, le préposé à la protection des données s’inquiète. Hanspeter Thür estime qu’il n’y a aucune base légale pour transmettre des informations sur des clients et que ceux-ci devraient en être informés.

 

«Nous allons prendre contact avec les services européens de protection des données afin de coordonner notre réaction», déclare-t-il dans la «NZZ am Sonntag».

 

Toujours dans le journal du dimanche, Mark Pieth, professeur bâlois de droit pénal, juge la situation problématique. Mais il explique que Swift est «vulnérable aux pressions» et que les autorités états-uniennes peuvent facilement bloquer son fonctionnement en lui faisant retirer sa licence aux Etats-Unis.

 

 

Pas d’infraction au droit suisse

 

 La presse américaine a fait état de pressions gouvernementales pour empêcher la publication de ces informations. Lorsque celles-ci ont tout de même paru vendredi, l’ambassade des Etats-Unis a contacté d’elle-même le gouvernement suisse.

 

Qui a fait répondre à la presse du dimanche qu’il ne voyait pas d’atteinte au droit suisse et que cette affaire incombait à la Banque nationale (BNS). Contactés à son tour, celle-ci a répondu n’avoir «aucun pouvoir de contrôle juridique en Belgique».

 

Le Trésor américain, lui, affirme que la surveillance financière était limitée et ne visait que les transactions de personnes soupçonnées de liens avec le terrorisme.

 

«En suivant les flux d’argent, les Etats-Unis ont été capables de localiser les activistes et leurs financiers, repérer des réseaux terroristes et aider à les traduire en justice et à sauver des vies», a déclaré M. Snow.

 

La banque de données de Swift, selon le «New York Times», a permis la capture de Riduan Isamuddin, alias Hambali, considéré comme le cerveau des attentats qui avaient fait plus de 200 morts à Bali en 2002.

 

 

CONTEXTE

 

– Créée en 1973 en Belgique, Swift gère un système de messageries sécurisé pour 7800 institutions financières dans 200 pays, avec un volume de transaction de 6000 milliards de dollars par jour.

 

– En Suisse, elle regroupe 99 banques et 254 instituts financiers et les transactions atteignent 200 milliards de francs par jour.

 

– Deux des 25 sièges du conseil d’administration sont occupés par les Suisses Yves Mass (Credit Suisse) et Stephan Zimmermann (UBS), élu récemment vice-président.

 

Depuis les années 80, la Banque nationale Suisse (BNS) fait partie du groupe des banques nationales (g-10) qui supervise Swift.

 

(Source : www.swissinfo.org, le 25 juin 2006)

 

 


 

 

L’ONG est animée par d’éminentes personnalités arabes

Le centre Al Kawakibi s’installe à Alger

Djamel Zerrouk

 

Le centre international Al Kawakibi pour la promotion de la démocratie dans les pays arabes a vu le jour le 15 juin 2006 à Amman, capitale de la Jordanie.

 

 

Présidé par le prince Hassan Ibn Tallal de Jordanie (frère du défunt roi Hussein, souverain du royaume hachémite, ndlr), le centre a un caractère d’organisation panarabe non gouvernementale. D’éminents intellectuels du monde arabe constituent le noyau de cette ONG.

 

On retrouve, entre autres, le Soudanais Sadek El Mahdi, Bahia Al Hariri (fille de l’ancien Premier ministre libanais assassiné), Mahdi El Bekkouche (secrétaire général de l’organisation arabe des droits de l’homme) ou encore Leila Charaf, une députée qui a eu le privilège d’être la première femme ministre en Jordanie. Ali Djerri, directeur d’El Khabar, fait également partie de ce conseil exécutif naissant qui englobe en tout 11 membres.

 

« Ma qualité de membre du conseil n’a rien à voir avec le titre que je dirige. Je siège au centre Al Kawakibi en tant que personnalité arabe indépendante », tient à préciser Ali Djerri. Le centre est doté d’un conseil d’experts dont la mission, nous fera savoir Ali Djerri, est de « passer au peigne fin les mutations démocratiques dans l’espace arabe ».

 

« Il est question de tout un programme qui va dans le sens de la promotion des droits de l’homme et de la démocratie. Il y aura des cycles de formation au bénéfice des acteurs de la société civile dans le cadre de programmes soutenus par des fonds arabes, européens ou d’agences dépendantes de l’ONU », précise Ali Djerri.

 

Le centre Al Kawakibi sera basé à Alger, selon notre interlocuteur. « Une résolution dans ce sens a été votée au sein du conseil exécutif et les autorités algériennes en sont informées.

 

Il faut signaler que le choix d’Alger n’avait pas reçu l’assentiment de tout le monde, notamment des Tunisiens qui voulaient coûte que coûte abriter Al Kawakibi chez eux », ajoute Ali Djerri. Abdul Rahman Al Kawakibi est né à Alep (Syrie) dans une famille de lettres et de science.

 

Après des études d’arabe, de turc, de persan et de théologie, Al Kawakibi commence sa vie publique à l’âge de 22 ans en publiant des journaux qui seront interdits les uns après les autres par les autorités ottomanes locales.

 

Son premier livre Taba’ Al Istibdad (Les caractéristiques du despotisme) est une analyse du despotisme qui met l’accent sur le rôle du pouvoir absolu dans une société décadente.

 

Le deuxième livre, Um Al Qura (la mère des villages), est une conférence imaginaire où se rencontrent des représentants de musulmans afin d’analyser la crise de leur religion, s’efforçant de trouver des solutions pour rendre celle-ci un moyen d’émancipation et non pas de répression et de décadence.

 

(Source : « El Watan » (Algérie), le 24 juin 2006)

URL : http://www.elwatan.com/2006-06-24/2006-06-24-45265

 


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