Reporters sans frontières: Tunisie – Un journaliste d’opposition accusé de diffamation, le site Dailymotion bloqué
L’Audace: Ben Ali vote Sarkozy
L’Audace: Après le Sénégal, l’Afrique du Nord s’impatiente – Mauritanie de tous les espoirs…
Communauté Tunisienne au Qatar: Mascarade de Mr Ben Othman Président de L’OTEF
Le Temps: Me Mokhtar Jalali » Les partis de l’opposition « officielle » semblent considérer que leur rôle se limite à soutenir sans réserve »
Un journaliste d’opposition accusé de diffamation, le site Dailymotion bloqué
Ben Ali vote Sarkozy
Après le Sénégal, l’Afrique du Nord s’impatiente : Mauritanie de tous les espoirs…
A Son Excellence Monsieur le Président De La République Tunisienne Doha, le 01 Avril 2007 Objet : Mascarade de Mr Ben Othman Président de L’OTEF
France: démantèlement d’un réseau de trafic de substituts à l’héroïne
Succès des nations du Maghreb en matière d’amélioration des droits des femmes et des enfants
18/03/2007
Un récent rapport de l’UNICEF fait ressortir les progrès accomplis par la région en matière de renforcement des droits des femmes et des enfants. La Tunisie, le Maroc et l’Algérie ont été distingués pour leur engagement spécifique en faveur de l’émancipation des femmes.
Par Jamel Arfaoui pour Magharebia à Tunis — 18/03/07
Un récent rapport de l’UNICEF a montré les progrès accomplis par les trois pays du Maghreb — la Tunisie, le Maroc et l’Algérie — dans le renforcement des droits des femmes et des enfants. « A l’exception de la Tunisie, de l’Algérie et du Maroc, le reste des pays du Moyen Orient et de l’Afrique du Nord ne font preuve d’aucun sens des responsabilités en matière d’émancipation politique des femmes », a déclaré Moncef Moalla, responsable du bureau de l’UNICEF en Tunisie.
Le rapport annuel de l’UNICEF, distribué récemment au Centre de Formation et de Recherche des Femmes Arabes (CAWTAR), montre que la Tunisie se classe première pour ce qui est de la représentation des femmes au parlement, avec 23 pour cent, suivie du Maroc (11 pour cent) et de l’Algérie (6 pour cent).
Jean Michel Delmot, directeur du bureau de l’UNICEF en Tunisie, affirme que cette année a été une première pour son organisation dans le combat pour l’égalité entre les sexes « de manière à montrer clairement que l’une des restrictions les plus fortes entravant la mise en pratique des droits des enfants et la réalisation des objectifs de développement du millénaire au plan international est la discrimination à laquelle les femmes sont confrontées ».
Sous le titre Femmes et Enfants: Le Double Dividende de l’Egalité des Sexes, le rapport de cette année de l’UNICEF renouvelle son constat selon lequel, comparée à d’autres régions en développement, la région Moyen Orient-Afrique du Nord est en retard en matière d’offre de services de santé aux mères. Chaque année, 21 000 femmes de cette région meurent par suite de complications lors de leur grossesse et à la naissance. De plus, un quart des pays de la région a enregistré un taux de mortalité maternelle de plus de 200 morts pour 100 000 naissances en 2000, dernière année pour laquelle des chiffres sont disponibles. Les normes internationales fixent un maximum de 5 morts pour 100 000 naissances.
Quant aux droits personnels et aux libertés des femmes au Moyen Orient et en Afrique du Nord, le rapport se fonde sur une enquête très approfondie dont l’organisation américaine Freedom House avait été chargée par l’UNICEF en 2003. Freedom House avait procédé à un examen de grande envergure et très méticuleux sur plus de vingt mois, en se fondant sur une équipe de quarante chercheurs, analystes et experts spécialisés. Cette enquête avait donné les résultats suivants: bien que certains gouvernements du Moyen Orient et d’Afrique du Nord aient enregistré des progrès significatifs en matière d’émancipation des femmes, « aucun des pays évalués ne peut prétendre à satisfaire aux normes internationalement reconnues en matière de droits des femmes ».
Selon l’échelle d’évaluation de 1 à 5 de Freedom House, la Tunisie a enregistré le meilleur score de la région dans le domaine des droits et des libertés personnelles des femmes, obtenant une note de 3,6. Elle est suivie du Maroc (3,2), de l’Algérie (3) et de la Libye (2,3). L’Arabie Saoudite se classe dernière, avec un total de 1,2.
Ce rapport montre également que la différence de salaires entre les femmes et les hommes est importante au Moyen Orient et en Afrique du Nord. « Dans certains pays du Moyen Orient et d’Afrique du Nord, les femmes gagnent moins de 40 pour cent du revenu de leurs collègues masculins, ce qui a des conséquences dévastatrices pour les femmes et leurs familles. »
En 2005, une étude de la Banque Mondiale avait montré que si les revenus des femmes correspondaient à leur niveau d’éducation, « leurs revenus augmenteraient de 45 pour cent dans le secteur privé et de 13 pour cent dans le secteur public ».
Les femmes au Maroc se classent premières dans la région, avec des revenus équivalents à 40 pour cent de ceux des hommes. Ce pourcentage tombe à 37 pour cent en Tunisie et à 31 pour cent en Algérie.
Le rapport de l’UNICEF félicite le Maroc pour ses efforts en vue de la création d’un budget national « lié au sexe » en 2006, produit de quatre années de coopération entre le gouvernement marocain et le Fonds des Nations Unies pour les Femmes (UNIFEM), la Commission Européeenne et le gouvernement belge. Ce budget intègre les programmes des ministères des Finances, de l’Education, de la Santé, de l’Agriculture et du Développement Rural aux échelons national et local.
(Source: Maghrebia le 18 mars 2007)
Lien: http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/fr/features/awi/features/2007/03/18/feature-02
Me Mokhtar Jalali ex-député et dissident de l’UDU
» Les partis de l’opposition « officielle » semblent considérer que leur rôle se limite à soutenir sans réserve »
Après 16 ans passés comme membre du bureau politique de l’Union Démocratique Unioniste ( UDU ), Me Mokhtar Jelei a claqué la porte avant le congrès du parti en mars 2006 à cause des divergences sur les positions et les orientations du parti avec des membres du bureau politique.
Nous l’avons invité pour nous donner son point de vue sur la faiblesse des partis de l’opposition et sur certaines alliances qui se sont nouées entre des partis et d’autres questions. Interview.
Le Temps : Après votre retrait de l’UDU, vous avez certainement acquis un recul qui vous permet de juger plus sereinement les partis de l’opposition. Comment expliquez vous leur faiblesse et la léthargie qui les frappe. Quelles en sont d’après vous les causes ?
Me Mokhtar Jellali :Il n’est pas facile d’avoir du recul tant qu’on est » dedans « . Même le recul qu’on aurait l’impression d’avoir est faussé par la réalité, le quotidien qu’on continue à vivre.
Ce n’est qu’en décrochant qu’il devient plus facile de regarder les choses et les gens avec plus d’objectivité et de lucidité. C’est ainsi qu’il a fallu que je quitte l’UDU pour me rendre réellement compte de ce qu’il était, et je peux dire que je regrette d’y être resté aussi longtemps, d’avoir accepté les compromissions d’un parti d’opposition qui n’en était pas un. Il faut dire que, par candeur peut-être, je nourrissais l’espoir, incongru et chimérique, de le voir devenir, un jour, un véritable parti d’opposition.
Par ailleurs, je ne vois pas de différence notable entre l’UDU et les autres partis de l’opposition » officielle « .
Quant à la faiblesse de ces partis et à la léthargie qui les frappe, elles sont dues à des facteurs complexes et enchevêtrés. La responsabilité propre de ces partis n’en est pas moins importante notamment parce qu’ils ont accepté le jeu dérisoire, contraire à toutes les règles éprouvées et communément admises et, surtout contraire aux intérêts du pays. C’est ainsi que leurs ambitions ont fini par se limiter à l’obtention de quelques sièges de députés ou de conseillers.
En tous cas, ces partis de l’opposition » officielle « , dite » nationale » semblent considérer que leur rôle se limite à soutenir sans réserve le Pouvoir . Cela ne les empêche pas d’émettre, de temps à autre, de timides critiques qualifiées de » constructives « . Cependant, l’idée qu’ils doivent ou qu’ils pourraient être des adversaires ne semble pas les chatouiller. Quant à constituer une alternative, c’est un tabou. L’idée ne les effleure même pas.
De là, à dire que ces partis sont inutiles, nuisibles même pour certains, il n’y a qu’un pas que d’aucuns ont franchi depuis bien longtemps.
* Et les remèdes ?
-Il n’y a pas de recette miracle pour remédier à une situation aussi désastreuse. Les dirigeants de ces partis gagneraient à se rappeler qu’ils assument une lourde responsabilité dans l’état d’incapacité qu’ils vivent et qu’ils ont failli à une mission noble et salutaire pour le pays qui consiste pour eux à constituer un contre pouvoir.
Quant à la sempiternelle excuse du pot de terre contre le pot de fer, du déséquilibre des forces etc… elle n’est qu’un prétexte pour qu’ils continuent, peinards, à dépenser le petit pécule accordé par l’Etat et de faire partie du carnet mondain de la politique en attendant des opportunités qui se font désirer et qui pourraient venir ou ne pas venir.. au gré des vents ..
A mon avis, la véritable délivrance, tant pour les partis que pour le pays, consisterait en une réforme politique totale, sincère et rigoureuse et à arrêter la main mise du RCD/ETAT sur l’administration en particulier et sur la vie quotidienne des citoyens en général, avec les mesures d’accompagnement adéquates, dont la liberté d’expression notamment, afin que chacun puisse jouer son rôle en toute sérénité et dans un climat de liberté et d’égalité des chances.
*L’UDU, le PSL, le PUP, et le PVP ont constitué une sorte de forum de réflexion et de propositions dit » La rencontre démocratique « . Que pensez vous de cette alliance?
– Des alliances de ce genre, nous en avons déjà connu. Malheureusement elles n’ont jamais fait avancer la démocratie ni autre chose d’ailleurs.
Mais lorsque les partis concernés déclarent que l’alliance en question n’est pas politique, je ne peux m’empêcher de me poser des questions sur les raisons de son existence et la nature de ses objectifs. En effet une alliance entre des partis politiques, qui n’est pas politique mais qui est néanmoins démocratique, Dieu seul sait ce que cela peut être.
C’est pour cela que je suis enclin à penser qu’une telle alliance est venue en réaction à une autre alliance, autrement plus crédible, ou pour essayer de la contrecarrer. Cette alliance pourrait être aussi une action désespérée pour dire : » Ohé, on est là, on existe » afin qu’on ne les oublie pas tout à fait.
* Que pensez vous de l’alliance dite du « 18 Octobre » ? Etes-vous pour l’alliance avec ceux qui appartiennent au courant religieux?
-J’ai été parmi ceux, nombreux, qui ont encouragé et soutenu cette alliance dès le début. Le pays a besoin que les forces vives se coalisent pour le servir.
Bien que les objectifs de cette alliance tiennent plus de la lutte pour les droits de l’homme que du programme politique, je considère que la lutte pour la liberté d’expression, la liberté d’association et l’amnistie est une lutte éminemment politique, d’autant que l’alliance a pu réunir un grand nombre de partis politiques d’opposition et d’associations civiles autour de revendications claires et simples.
Que le courant d’obédience religieuse modérée soit représenté au sein de l’alliance du 18 octobre, c’est positif. Il n’est pas question d’exclure un Tunisien qui veut défendre la liberté et les droits dans une alliance pour la liberté et les droits dès lors qu’il adhère aux lois garantissant cette liberté et ces droits.
Pour les courants religieux extrémistes, il en est autrement.
*Ettajdid va tenir son congrès avec la participation d’indépendants. Et, comme aujourd’hui, vous vous considérez comme faisant partie des indépendants pourquoi ne rejoignez vous pas cette alliance ?
– Ettajdid est un parti de l’opposition démocratique et progressiste qui a son histoire et ses repères.
Le fait qu’il ouvre ses portes à une vaste alliance est une initiative louable, et je pense que tout Tunisien, et pas seulement les Indépendants, pourra la rejoindre s’il pense s’y retrouver.
* Comptez-vous constituer un parti ou réintégrer l’UDU comme l’a vivement souhaité M. Inoubli dans une interview qu’il nous a accordée?
– J’avais effectivement déclaré en quittant de l’UDU que je comptais, avec un certain nombre de camarades, constituer un nouveau parti politique qui sera lui le parti de la liberté et de l’unité. Les contacts sont encore en cours avec un certain nombre de militants sérieux et dévoués à leur pays et à leur nation. Les occupations au quotidien ont cependant ralenti notre marche. Mais tant que la volonté y est, nous y arriverons.
Quant à réintégrer l’UDU, il n’en est pas question même s’il n’y avait aucun projet de constitution d’un nouveau parti.
A ceux qui souhaitent » vivement » me voir réintégrer l’UDU, je leur rappelle juste ce qu’ils ont tout fait pour m’empêcher de préparer le dernier congrès, ainsi que les campagnes de dénigrement à plusieurs vitesses qu’ils ont menées contre moi et ma famille. Non. Merci.
Interview réalisée par Néjib SASSI
(Source: « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 2 avril 2007)
Couverture sociale: A partir du 1er juillet 2007, augmentation des retenues au profit de la CNRPS et instauration des retenues pour la CNAM
La CNRPS renflouera les caisses, mais qui paiera la note?
– Avec la croissance de l’espérance de vie et le recul de l’âge de la 1ère embauche, il faut envisager une révision globale du régime de la retraite.
– La tendance dans le monde est vers le recul à 62 ans (voire 65) de l’âge d’activité.
Les cotisations des employés de l’Etat au titre de l’adhésion à la Caisse Nationale de Retraite et de Prévoyance Sociale « CNRPS » vont augmenter de 1,2 %, étalé sur trois années (0,4 % chaque année) à partir du 1er juillet 2007. La contribution de leur employeur (l’Etat) augmentera, quant à elle, de 1,8 % (0,6 % chaque année). Cette augmentation coïncidera, en principe, avec l’entrée en vigueur des retenues au profit de la Caisse Nationale de l’Assurance Maladie « CNAM » qui seront de 0,6 % pour l’employé et de 0,9 % pour l’employeur, durant les deux premières années, et de 0,55 % pour l’employé et de 0,95 % pour l’employeur durant la 3ème année. Cette décision fait suite au constat de déficit qui caractérise la gestion courante de la CNRPS. En effet, d’une comptabilité très excédentaire, cette caisse est passée à une phase déficitaire et la problématique exigeait une solution immédiate et un programme de moyen terme.
Donc, les employés de l’Etat vont voir leurs cotisations au titre de la couverture sociale grimper de 2,95 % (1,75 % + 1,2 %) progressivement durant les trois prochaines années. Pour les affiliés de la CNSS qui relèvent essentiellement du secteur privé, les nouvelles retenues se limiteront à celles de la CNAM. Pour le secteur public, les fonctionnaires de l’Etat remarquent que ces nouvelles retenues risquent d’éponger les augmentations salariales et d’affecter le pouvoir d’achat des fonctionnaires si l’on tient compte de l’inflation galopante. Mais, qu’est-ce qui justifie ce projet ?
Situation de la CNRPS
La Caisse Nationale de Retraite et de Prévoyance Sociale « CNRPS », c’est la SECU* des employés de l’Etat. Elle a connu des jours glorieux durant les années soixante et soixante-dix du siècle dernier. Le rapport actifs/retraités était de 10 pour 1, voire 8 pour 1. Les structures de l’Etat ne se sont vraiment constituées qu’au bout de dix, voire 15 ans. Cette génération a mis une carrière pour être admise à la retraite. La CNRPS vivait son époque dorée. Elle s’était permise le luxe d’investir dans l’immobilier. Toutes les grandes villes se sont alors offertes des cités « CNRPS » où les employés pouvaient (et peuvent encore) louer à des prix relativement modérés. Or, depuis le début des années 1980, le ratio « actifs/retraités » n’a pas cessé de diminuer exponentiellement. Il se situe aujourd’hui à moins de 4 actifs pour une pension de retraite (orphelins, invalides, veuves ou retraités). Cette situation s’est répercutée sur les équilibres financiers de la caisse. De ce fait, elle est déficitaire sur l’exercice de l’année en cours quoiqu’elle soit encore excédentaire sur le plan de la comptabilité globale cumulée. Les effets des années roses continuent à équilibrer la balance. Seulement, ce phénomène ne saurait durer. A ce rythme, la CNRPS, ne pourrait honorer les pensions d’ici 2012 ou 2013. Que faudrait-il faire pour sauvegarder ses équilibres ?
Refonte globale
Face à ce déséquilibre des balances de la CNRPS, une solution d’urgence s’impose certes. Le Conseil d’Administration a donc proposé de relever les retenues de façon à éponger le déficit courant. Seulement, cette solution n’est pas radicale. Car, le ratio « actifs/retraités » va continuer à baisser et la caisse ne pourrait pas procéder à des augmentations régulières des cotisations. Il faudrait plutôt concevoir une autre solution basée sur l’espérance de vie, les projections sur les prochaines retraites des décennies à venir, ainsi que sur les éventuels recrutements. A partir de cette base de données, un projet de refonte de la couverture sociale pourrait être envisagé. Les interventions de la caisse devraient aussi être plus rigoureuses notamment en matière de bonification. Pour ce qui est de l’âge de la retraite, toutes les options restent ouvertes. S’il est vrai que l’allongement de la carrière réduirait la chance d’un nouveau diplômé à être recruté, il est vrai aussi que la fonction publique est « surpeuplée » et que ce n’est pas l’admission, ou non, à la retraite qui va générer l’emploi. D’ailleurs, l’option adoptée partout dans le monde, c’est de retarder l’âge de la retraite à 62 ans, voire plus. Certains pays font travailler leur population active jusqu’à l’âge de 65 ans et laissent une option ouverte de prolongation pour certaines catégories socioprofessionnelles. A chaque pays, ses propres spécificités. La Tunisie a les siennes. Donc, il serait souhaitable de les établir et de voir s’ouvrir, le plus tôt possible, ce dossier de révision du régime de la retraite.
Mourad SELLAMI
(Source: « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 2 avril 2007)
De quoi meurt le Tunisien
Dr. Samira Rekik
Maladies du système circulatoire, cancers, maladies de l’appareil respiratoire, maladies cardiovasculaires, accidents de la route, les causes provoquant la mort du Tunisien à un âge relativement jeune ne sont pas nombreuses et sont facilement évitables. Il suffit pour cela de respecter une certaine hygiène de vie. Enquête.
Loin de vouloir réduire le Tunisien à un simple tube digestif, il est facile pour tout un chacun de constater que manger à longueur de journée est un sport national.
Dès le matin, c’est un vrai dilemme qui démarre avec la sempiternelle question : qu’est-ce qu’on mange aujourd’hui, le matin, à midi et le soir?
Pour commencer ça sera un bol de sorgho, enrichi de grains de sésame, ou alors un beignet arrosé de sucre ou de miel, qu’il aura avalé debout et en vitesse chez le gargotier. Ça, c’est pour ceux qui quittent la maison de bonne heure. Ceux qui ont un peu plus de temps le matin se régaleront d’une bonne bssissa à l’huile d’olive, d’un œuf, de quelques dattes, d’un café au lait, d’un croissant ou d’une tranche de cake.
Arrivé sur le lieu de travail, la première chose à faire c’est de se précipiter pour aller chercher un « direct », un express, un allongé… et un indispensable paquet de cigarettes.
A l’heure du déjeuner c’est tout le pays qui court dans tous les sens pour avoir une place avant les autres, dans une gargote, dans un fast-food. La différence est dans la présentation, mais pas dans le menu. C’est partout de la friture, des pâtes et des féculents. Les plats soi-disant traditionnels, ne sont que des fonds de sauce très huileux, très épicés, très salés, auxquels on a rajouté quelques autres ingrédients. Le comble de lèse-gastronomie, c’est le fameux casse-croûte tunisien, à base de thon, crudités, huile et que tout le monde considère comme l’un des meilleurs en-cas.
Observez un Tunisien en train de se sustenter : il a toujours la bouche pleine, même entre deux bouchées, mange très vite, et fait passer les aliments à coups de boissons gazeuses.
Pour le dîner, le repas familial du soir n’existe presque plus. On mange à toute heure. Les pizzas, les sandwichs, les œufs au plat, les jus de fruits bien sucrés, les boissons gazeuses, les gâteaux, et pourquoi pas une crêpe au chocolat, après le film du soir.
En soirée, devant la télé, ou au cinéma pour les quelques rares qui y vont encore, on grignote des glibettes et quelques autres fruits secs.
Durant les fêtes, on excelle dans le domaine et l’on fait des surenchères en matière de malbouffe. Les deux Aïd, le Mouled, le nouvel an grégorien, le nouvel an de l’Hégire, le ramadan, les mariages, les fiançailles… c’est de la friture, du gras, du sucre, du sel…
Le sport ? Oui mais devant la télé avec café, cigarettes et grignotage. Moins de 2,7% de la population adulte pratique un sport.
Résultat : bonjour les problèmes, bien avant la cinquantaine !
Cocktails explosifs
Selon les chiffres de l’Institut national de la Santé publique, 39,8% des femmes et 35,4% des hommes ont de l’hypertension. 10% de la population âgée entre 35 et 70 ans est diabétique, 62,5% des femmes et 48,3 % des hommes sont obèses ou en surpoids. Et, pour finir, on a un taux de cholestérol des plus élevés avec 14,3% de la population.
Conséquences de ces chiffres : c’est le cœur qui ne va plus, c’est le cancer qui s’installe, c’est le pronostic vital qui est en jeu. Ajoutons à tout cela que 52,8% des hommes et 5,2% des femmes sont des fumeurs. Quant au pourcentage des personnes qui consomment de l’alcool en Tunisie, on ne le saura jamais. C’est un sujet tellement tabou que personne n’ose en parler. On possède cependant ce chiffre indicatif qu’on tire de la Bourse de Tunis : la SFBT produit plus de litres de bière que toutes les boissons gazeuses réunies dont elle a l’autorisation d’exploitation (Coca, Fanta, Boga et quelques autres marques réputées).
Le parcours du système de santé en Tunisie est considéré à juste titre comme une succes story. Baisse du taux brut de mortalité, baisse du taux de mortalité infantile, baisse du taux de mortalité maternelle, baisse de l’indice synthétique de fécondité, taux de vaccination dépassant les 95%, recul de toutes les maladies infectieuses, accessibilité pour tous au système de soins, et surtout augmentation de l’espérance de vie à la naissance, qui est actuellement de 75 ans pour les femmes et presque 74 ans pour les hommes.
Le profil épidémiologique de la population a changé. Les maladies liées au sous-développement, telles que les maladies infectieuses, les maladies transmissibles, les malnutritions et autres ont été éliminées. Il se trouve cependant que toutes ces maladies ont laissé la place à de nouvelles pathologies. De la même façon les causes de décès ne sont plus liées aux maladies contagieuses (tuberculose, paludisme), mais elles sont liées désormais à notre mode de vie. Cette transition épidémiologique nous rapproche, sur le plan des maladies, des populations des pays développés.
Il n’est pas étonnant par conséquent de savoir que la dernière enquête réalisée par l’institut National de la Santé Publique, classe parmi les premières causes de décès chez les Tunisiens les maladies du système circulatoire, cancers, traumatismes accidentels et les maladies de l’appareil respiratoire.
Au constat de ces premières causes de décès que sont les maladies cardiovasculaires, les cancers et les accidents de la route, il apparaît que le comportement nutritionnel du Tunisien est pour beaucoup dans sa propre mort.
La mauvaise hygiène alimentaire
Les facteurs de risque pour les maladies cardiovasculaires et les cancers étant les mêmes, le meilleur cocktail qui mène vers ces fins macabres, c’est d’associer le tabagisme à la sédentarité, à l’obésité, et le diabète à l’hypertension et à l’hypercholestérolémie, ou encore mieux tous ces facteurs ensemble.
Autrement dit, mangez n’importe quoi, n’importe comment, ne faites pas de sport, abusez des sucreries, fumez, buvez de l’alcool sans modération et ne vous étonnez pas du résultat.
Ainsi, il est bon de rappeler que l’association hypertension + tabac multiplie par douze le risque de faire un infarctus du myocarde.
Les fumeurs et les ex-fumeurs font trois fois plus d’infarctus du myocarde.
Les diabétiques obèses multiplient ce risque par dix.
Une augmentation de 10% du taux de cholestérol sanguin accroît de 20% le risque de l’infarctus du myocarde.
Concernant les cancers, on apprend que 18,2% des hommes et 14% des femmes meurent d’un cancer, ce qui représente la deuxième cause de décès en Tunisie.
Cette pathologie est appelée à se développer du fait du vieillissement de la population et la multiplication des facteurs de risque en rapport avec l’adoption de nouveaux modes de vie (tabac, exposition au soleil, infections sexuelles et nouveaux modes alimentaires.
D’après l’Institut National de la Santé Publique, l’incidence de tous les cancers est de 100,1/100.000 pour le sexe masculin et 86,4/100.000 pour le sexe féminin.
Selon les chiffres de l’INSP et de l’Organisation mondiale de la santé, les cancers les plus répandus sont pour les hommes ceux du poumon (27,6/100.000), de la vessie (13,1/100.000), de la peau (7,2/100.000) et de la prostate (6,1/100.000).
Pour les femmes, les cancers les plus répandus sont ceux du sein (23,6/100.000), de la peau (7,5/100.000) et du col utérin (5,8/100.000).
Mortalité infantile
La mortalité infantile est passée de 51,6‰ des naissances en 1985 à 24 ‰ en 2001.
La plupart des décès qui touchent les enfants de moins de cinq ans sont dûs en particulier à des maladies sur lesquelles les moyens d’agir existent, comme les infections aiguës des voies respiratoires inférieures (principalement de la pneumonie), les maladies diarrhéiques, la rougeole et les pathologies en rapport avec les périodes périnatale et néonatale. L’accouchement prématuré et les infections néonatales, restent assez fréquents, malgré la mise en place d’un programme national de surveillance de la santé maternelle et infantile, très ambitieux. Ce programme a pour objectif de baisser la mortalité infantile en dessous de la barre de 20 décès pour 1.000 enfants, et de baisser le taux de mortalité maternelle qui est estimé à 54 décès maternels pour 100.000 accouchements. Mais il y aurait une sous-déclaration de cette cause de décès.
Il est donc très clair qu’en respectant une bonne hygiène de vie et qu’en écoutant surtout les conseils de son médecin, on peut réduire considérablement les causes de mortalité, allonger sa durée de vie et en améliorer la qualité. Tout est dans la modération, la nature hait les excès.
(Source: « Réalités » (Magazine hebdomadaire – Tunis), N° 1109 du 29 mars 2007)
Egypte:
Moubarak ou la tentation monarchique
Par : Ridha KEFI
Comme si le dispositif constitutionnel et politique visant à permettre une passation de pouvoir de Hosni Moubarak, bientôt 79 ans, dont 26 à la tête de l’Etat, à son fils Gamal, 43 ans, leader du Parti national démocratique (PND, au pouvoir), n’était pas déjà suffisamment cadenassé, le raïs égyptien a cru devoir y rajouter un énième tour de vis.
C’est là, en tout cas, l’objectif principal – quoique inavoué – du référendum organisé le 26 mars dans le pays de Ramsès II, dans la quasi-indifférence d’un électorat qui ne voit plus vraiment d’utilité aux urnes.
Encore une fois, l’amendement constitutionnel est passé comme une lettre à la poste. Il a suffi de quelques bulletins dans les urnes pour que le tour fût joué. D’ailleurs, le suspense était mince et la mobilisation faible, trop faible. Et pour cause: les électeurs égyptiens n’ont pas pu mesurer la portée des amendements proposés, compte tenu du court délai qui a séparé l’approbation des modifications constitutionnelles par le Majlis Echaâb (Assemblée du peuple, parlement) et la consultation populaire, soit moins de sept jours entre le 19 et le 26 mars. Selon d’autres analystes, les Egyptiens ont retenu la leçon des deux référendums constitutionnels proposé en 1980 par feu Anouar Al-Sadate et en 2005 par le même Moubarak, et dont les résultats étaient presque connus d’avance.
Quoi qu’il en soit, trois électeurs sur quatre ont exprimé leur désaffection en s’abstenant de se rendre aux urnes. On peut estimer qu’un certain nombre d’entreux l’ont fait en réponse aux appels au boycottage lancés par les partis de l’opposition.
Les absents – et abstentionnistes – ont-ils tort ?
Résultat des courses: dans leurs reportages en direct des grandes villes comme Le Caire, Alexandrie et Port-Saïd, les chaînes satellitaires arabes ont montré des bureaux de vote quasiment déserts. Ahmed Ezz, l’un des responsables de la campagne du PND, justifie le fait que trois électeurs sur quatre ne se soient pas exprimés par le nombre trop faible des bureaux de vote (9900).
Par ailleurs, selon les organisations non gouvernementales (ONG) et les témoignages recueillis par les journalistes sur place, de nombreuses irrégularités ont entaché le scrutin. «Une fraude flagrante a marqué les dernières heures du référendum», a ainsi indiqué le centre Hicham Moubarak pour les droits de l’homme, qui a relevé trois phases dans le vote: d’abord une très faible affluence, évaluée par l’Organisation égyptienne des droits de l’homme (OEDH), une groupe indépendant, «autour de 5 %» et les Frères musulmans, principal mouvement d’opposition, à 9 %, malgré les appels réitérés du président égyptien et de son fils Gamal, invitant les Egyptiens à participer au référendum, puis l’acheminement en bus par le PND (au pouvoir) d’électeurs et, enfin, le «bourrage des urnes» pour atteindre un taux de participation plus ou moins décent. Ce qui a fait dire à Moustapha Kamel el-Sayed, professeur de sciences politiques à l’Université américaine au Caire, que le dernier «scrutin n’a pas de légitimité, faute de consensus».
L’organisation professionnelle des juges a dénoncé, pour sa part, des résultats entachés de fraude. «Les juges se lavent les mains des résultats du référendum», a ainsi déclaré Ahmed Sabr, porte-parole du Club des juges. Selon ce dernier, les juges, qui avaient déjà supervisé le référendum de 2005, ont été empêchés de faire leur travail, la tâche étant rendue impossible par le grand nombre de bureaux de vote à surveiller et l’ingérence des autorités qui ont «publié des instructions interdisant aux juges de se déplacer».
Malgré le taux d’abstention très élevé – puisque, de l’aveu même des autorités, seulement 27,1 % des plus de 35 millions d’Egyptiens inscrits sur les listes électorales ont participé au référendum, chiffre avancé par le ministre de la justice Mamdouh El-Marei dans un discours à la télévision égyptienne -, les 34 amendements constitutionnels ont été adoptés sans coup férir avec 75,9 % des suffrages exprimés, selon les résultats officiels annoncés le 27 mars. Au grand dam de l’opposition, islamiste et autres, des défenseurs des droits de l’homme et de quelques observateurs occidentaux dont les voix furent cependant trop timides pour être un tant soit peu audibles.
C’est qu’en Egypte, pas moins qu’ailleurs dans ce Grand Moyen Orient qui rechigne à se réformer – au grand désespoir du président Bush -, les résultats des référendums viennent souvent répondre aux espoirs de ceux qui les organisent.
De même, les gens, à l’intérieur comme à l’extérieur, finissent par ne plus y réagir, par lassitude, résignation, mépris ou les trois à la fois. C’est ce que les analystes politique arabes appellent «ouzouf» (abandon, indifférence, laisser-faire…)
Des «réformes» sur la voie de la démocratie, affirme le raïs
Pour le PND, cependant, qui les a présentés, les derniers amendements sont des «réformes» sur la voie de la démocratie. Ainsi, quarante-huit heures avant le début de la consultation, le chef du parti au pouvoir, le président Moubarak, avait-il plaidé pour les volets les plus controversés de cette série d’amendements, qui prévoient notamment une extension des pouvoirs de surveillance des communications privées, une limitation du contrôle judiciaire des élections et un pouvoir discrétionnaire de dissolution du Parlement accordé au président. «J’ai appris (…) les dangers de mêler la religion à la politique et la politique à la religion. Les amendements constitutionnels (…) devraient prévenir toute incursion dans la religion et toute atteinte à l’unité de ce pays», avait souligné Moubarak, estimant que l’Egypte se doit d’écarter les dangers du sectarisme et du terrorisme.
L’idée maîtresse de cette modification institutionnelle – l’interdiction des activités politiques fondées sur la religion – est de fournir aux autorités les moyens d’interdire les Frères musulmans, qui ont obtenu un cinquième des élus au Parlement en 2005.
Lors d’une adresse télévisée à la nation environ une heure après l’annonce des chiffres, le président Moubarak s’est montré très satisfait du résultat et a déclaré que «le peuple est le vrai vainqueur de ce référendum». Pour lui, les amendements «donneront une impulsion à l’activité des partis», «protégeront la nation du danger du terrorisme» et en finiront avec «le commerce de la religion et les activités politiques illégales».
C’est un revers pour la démocratie, répond l’opposition unie
Les ONG des droits de l’homme estiment, pour leur part, que cette réforme et ce scrutin, convoqué à la hâte, constituent des revers pour la démocratie. Amnesty International y a vu la «plus grande érosion des droits de l’homme» depuis l’entrée en vigueur de l’état d’urgence, décrété après l’assassinat du président Sadate, en 1981. Les Etats-Unis – principal soutien au régime égyptien en place – n’ont pas manqué d’exprimer leur inquiétude.
En route pour l’Egypte, le 24 mars, le chef du département d’Etat, Mme Condoleeza Rice, a ainsi fait part de son «espoir que (le référendum) soit un processus qui donne la parole à tous les Egyptiens», mais s’est «inquiétée» du «danger de voir cet espoir déçu».
Ce «service minimum», qui s’apparente à un blanc seing, s’explique par le souci de la Maison Blanche de conserver le soutien du Caire dans sa politique irakienne, quitte à mettre en sourdine ses exigences antérieures de réformes démocratiques en Egypte. Cela n’a pas empêché Le Caire d’y voir une ingérence insupportable dans ses affaires. Le ministre égyptien des Affaires étrangères égyptien, Ahmed Aboul Gheit, a d’ailleurs vivement réagi aux critiques de Mme Rice, déclarant qu’«en dépit de ses relations amicales et stratégiques avec les Etats-Unis, l’Egypte ne peut accepter l’ingérence dans ses affaires d’aucun de ses amis». Le président Moubarak a prévenu, de son côté, qu’il ne céderait à aucune «pression», fut-elle amicale.
De plus en plus unie contre le régime, l’opposition a vu dans le dernier amendement une accentuation du verrouillage de la vie politique et des atteintes aux libertés publiques et à la vie privée, au nom de la lutte contre le terrorisme.
Interdits mais tolérés et contrôlant un cinquième des sièges du Parlement sous l’étiquette d’«indépendants» (88), les Frères musulmans n’ont pas manqué de faire entendre leur opposition à l’amendement constitutionnel, se considérant, à juste titre, visés par l’interdiction de «tout parti» et «toute activité politique» sur une base religieuse. Selon Mohamed Habib, numéro deux du mouvement, les résultats du référendum ont été «truqués à 100 %». «Aucun Égyptien sain d’esprit ne peut accepter ces résultats officiels», a assuré Abdel Halim Kandil, un des dirigeants du mouvement d’opposition Kefaya.
Les Frères musulmans, autant que les autres mouvements de l’opposition – comme les partis libéraux al-Wafd et al-Ghad, dont le leader Ayman Nour est en prison, Tagammou (marxiste) et al-Karama (nassérien) – ont d’autant plus raison de rejeter les nouvelles dispositions de la constitution qu’ils seraient tous dans l’impossibilité de présenter un candidat à la prochaine présidentielle, prévue pour 2011, contre le candidat du PND. Ce dernier pourrait être, selon toute vraisemblance, Gamal Moubarak, après un passage comme premier ministre.
Reste que le dernier tour de vis constitutionnel pourrait avoir, pour le régime, des conséquences moins heureuses. Car en verrouillant davantage la scène politique sous prétexte de fermer la voie aux islamistes, le régime de Moubarak pourrait susciter des sentiments de colère chez certains de ses opposants islamistes, qui pourraient alors, par dépit ou par désespoir, succomber à nouveau aux sirènes de la violence politique.
Ce n’est pas là, on s’en doute, la meilleure façon pour lutter contre la montée du jihadisme en Egypte et dans toute la région.
Principaux articles amendés
L’article 5, amendé, interdit les partis politiques ou toute activité politique avec «une référence ou une base religieuse».
L’article 88, amendé, remplace la supervision de «chaque urne par un magistrat» prévue par la Constitution par une «haute commission indépendante» chargée de suivre le processus électoral dans son ensemble.
L’article 136, amendé, stipule que le président n’a plus besoin de l’approbation populaire par le biais d’un référendum avant de dissoudre le Parlement.
L’article 179, amendé, permet aux autorités d’arrêter des suspects, de fouiller leur domicile, de surveiller leur correspondance et de mettre leurs communications sur écoutes sans mandat judiciaire. Il accorde au président le droit de faire juger les crimes de terrorisme par «tout organe judiciaire reconnu par la Constitution ou cité par la loi». Il peut ainsi soustraire à la justice ordinaire les personnes soupçonnées de terrorisme et les déférer devant des tribunaux militaires et d’exception.
(Source: « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 2 avril 2007)