19 août 2006

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TUNISNEWS
7 ème année, N° 2280 du 19.08.2006

 archives : www.tunisnews.net


AFP: Une embarcation avec une centaine d’immigrants coule au large de Lampedusa Info Tunisie: Tunisie, terre de paradoxes d’Antoine Sfeir – Le portrait d’un pays pilote dans le monde arabe Les mensonges de Sky News éventés par le député Britannique Galloway The New York Times: In Midest, a wave of political Islam

 
 
 


 

Cliquez ici pour accéder au reportage exceptionnel de l’AISPP sur la catastrophe humanitaire des prisonniers politiques Tunisiens 


Une embarcation avec une centaine d’immigrants coule au large de Lampedusa
 samedi 19 aout 2006, 8h25
ROME (AFP) – Une embarcation ayant à son bord une centaine d’immigrants clandestins a coulé dans la nuit de vendredi à samedi en Méditerranée, au large de la petite île sicilienne de Lampedusa, et plusieurs clandestins n’ont pu être sauvés, a annoncé l’agence italienne Ansa. Sept corps ont été récupérés par les navires qui se sont portés au secours des naufragés et 79 passagers ont été récupérés sains et saufs, selon un bilan provisoire de la capitainerie du port de Palerme (Sicile). L’embarcation d’une dizaine de mètres avait été repérée vers 01H25 GMT à quelque 10 miles des côtes de Lampedusa par un navire de la marine militaire italienne qui s’est porté à son secours, mais elle a coulé dix minutes plus tard. Plusieurs vedettes des garde-côtes et de la garde des finances, ainsi qu’un avion des garde-côtes et un hélicoptère ont été dépêchés sur les lieux du naufrage. L’île de Lampedusa, située au sud de la Sicile, à 300 km des côtes libyennes, doit faire face à des arrivées constantes d’immigrants. Selon le ministère italien de l’Intérieur, un total de 178 embarcations avec 10.414 personnes à bord sont arrivées sur l’île entre le 1er janvier et le 31 juillet 2006, contre 6.901 durant la même période de 2005. Les barques utilisées par les filières d’immigration pour tenter la traversée à partir de la Libye et la Tunisie vers Lampedusa, la Sicile ou encore Malte, sont de plus en plus petites et les naufrages ne sont pas rares. Le 26 juillet, dix-sept personnes ont été portées disparues après le naufrage d’une embarcation d’immigrés clandestins au large de la Tunisie.


 

Un nouveau site web pour le ministère des affaires religieuses

 
En juillet dernier, le ministère des Affaires religieuses a lancé son site web www.affaires-religieuses.tn. Ce site officiel informationnel décrit les activités dudit ministère, aborde l’intérêt accordé à la religion en Tunisie. En outre la liste des fêtes et occasions religieuses, en plus des rencontres, séminaires, formation, etc., on y trouve un aperçu de l’organisation de la saison de pèlerinage, en plus d’une présentation des principaux monuments religieux en Tunisie, leur particularité architecturale et leur rôle dans la diffusion de la pensée religieuse dans l’histoire de la Tunisie. T.B. (Source: Webmanagercenter 19/08/2006 04:35)

Tunisie, terre de paradoxes d’Antoine Sfeir

Le portrait d’un pays pilote dans le monde arabe

 

Tunis,19/08/2006 (La Presse)– D’abord on ne risque pas de tomber dans la monotonie de la lecture avec Tunisie, terre de paradoxes d’Antoine Sfeïr. De Kheïreddine Ettounsi à la Tunisie de Ben Ali et de la société de l’information en passant par Bourguiba, l’auteur revisite l’histoire de la Tunisie avec un sens certain de la mesure et de la narration. Une page d’histoire de notre pays bien documentée et pas du tout prétentieuse… et qui se laisse surtout lire. Antoine Sfeir n’est pas étranger à la plume, d’ailleurs ni aux questions géopolitiques du monde arabe. Né à Beyrouth en 1948, l’auteur de Tunisie, terre de paradoxes (éditions l’Archipel) est politologue et journaliste, il dirige Les Cahiers de l’Orient, revue d’études sur le monde arabo-musulman fondée en 1980. Président du Centre d’études et de réflexion sur le Proche-Orient, consultant pour de nombreux médias, il est l’auteur notamment de Les Réseaux d’Allah (Plon 1997), de L’Atlas des religions (Perrin 1999), du Dictionnaire mondial de l’islamisme (Plon 2002). Voici pour la présentation (sommaire) d’Antoine Sfeïr que le public peut rencontre aujourd’hui à 18h30 à la libraire Espace d’Art Mille Feuilles à La Marsa. Le progrès économique et social est-il un préalable à la démocratie ou faut-il inverser les termes de l’axiome ? La Tunisie est-elle engagée dans un processus de progrès ? Est-elle un Etat de droit moderne et ouvert ou bien un régime autoritaire et antidémocratique ? La démocratie peut-elle supprimer la menace islamiste ou simplement la prévenir ? Autant de questions auxquelles le livre d’Antoine Sfeïr tente d’apporter des réponses en étalant tous les enjeux politiques, économiques et sociaux. «L’enjeu, pour la Tunisie , écrit-il, est de taille, puisque l’homme qui préside aux destinées de ce pays, Zine El Abidine Ben Ali, venu au pouvoir à la veille d’un coup d’Etat islamiste planifié, prenait en main “ un régime à l’agonie ” comme l’écrit un analyste tunisien, pour tenter d’en faire un pays moderne où tous les citoyens, hommes et femmes, jouissent des mêmes droits et ont les mêmes droits». Le livre ne présente pas uniquement un état des lieux (chiffres à l’appui) qui a fait de la Tunisie un pays pilote dans le monde arabe, mais il dresse également le portrait d’une nation sous la conduite de Ben Ali qui a lutté contre toutes les crises et les menaces pour sauver la Tunisie d’un désastre certain. Antoine Sfeïr écrit : «A la place de la société obscurantiste que les islamistes voulaient établir, Ben Ali a fait émerger un pays nouveau, bâti sur cette vieille tradition d’ouverture et de progrès illustrée par Kheireddine Ettounsi (…) Peu dotée par la nature de ressources minières ( la Tunisie ) avance quand même, parce que son Président a parié sur les capacités et la volonté des Tunisiens, et non sur une hausse des cours du pétrole». (Source: infotunisie.com le19 aout 2006)

 

Les mensonges de Sky News éventés par le député Britannique Galloway

Galloway sur Israël et le Liban

Interview sur Sky News

6 août 2006 convergencedescauses.com 

Traduit par :http://www.stopusa.be/scripts/texte.php?sectionfiltered=BM&langue=1&id=24821 Transcription en français. La journaliste : L’homme qui me rejoint maintenant n’est pas connu pour garder ses opinions pour lui. Il s’est opposé avec passion à l’invasion de l’Irak et maintenant il pense que l’attaque du Hezbollah sur Israël se justifie ; le député Respect (un parti politique) de Bethnal Green (Londres) est avec nous dans notre studio de Londres Centre. Bonsoir à vous… ou plutôt bonjour à vous M. Galloway. Comment justifiez-vous votre soutien au Hezbollah et son leader, Cheikh Hassan Nasrallah ? Député Galloway : Grotesque ! Absurde ! Quelle manière grotesque de présenter ce point et quelle fausse question grotesque ! Il y a 24 ans, le jour de la naissance de ma fille -je viens de célébrer son 24ème anniversaire- j’ai dû me précipiter à l’hôpital (pour voir sa naissance) à travers une énorme manifestation à Londres contre l’invasion et l’occupation israéliennes du Liban. Israël a envahi et a occupé le Liban pendant toute la vie de ma fille de 24 ans. Le Hezbollah fait partie de la résistance nationale du Liban et essaie de repousser -ayant repoussé avec succès la plupart des Israéliens de leurs terres en 2000- Israël du reste de leurs terres et de reconquérir ces milliers de prisonniers libanais qui ont été kidnappés par Israël selon les termes de leur occupation illégale du Liban. C’est Israël qui occupe le Liban, c’est Israël qui attaque le Liban, ce n’est pas le Liban qui attaque Israël. Vous venez de nous montrer un reportage de 10 soldats israéliens qui s’apprêtent à envahir le Liban et vous nous demandez de pleurer sur cette opération comme si elle était un crime de guerre (NdT : les soldats israéliens ont dû se faire tuér). Israël est en train d’envahir le Liban et a tué 30 fois plus de civils libanais… La journaliste : (essayant de l’interrompre) Vous venez de mettre le doigt dessus… Député Galloway : (reprenant la parole avec force) …que n’ont été tués en Israël. Donc c’est vous qui devriez justifier le préjugé évident qui est écrit sur toutes les lignes de votre visage et inscrit dans toutes les nuances de votre voix et qui encombre toutes les questions que vous posez. La journaliste : Bien… Vous avez mis le doigt sur le bouton, n’est-ce pas, quand vous dites que le Hezbollah a été crée dans les années 80 dans le but de se débarrasser de tous les soldats israéliens présents sur le sol libanais, comme vous avez dit (NdT : elle met l’accent), cela avait déjà été fait en 2000… Député Galloway : Non, cela n’avait pas été fait… La journaliste : (Interrompant) … Donc, c’est un échec… Député Galloway : Non, cela n’avait pas été fait, et c’est là un point essentiel que vous cachez à vos téléspectateurs. Israël a été obligé de quitter une grande partie du Sud Liban en 2000, mais elle occupe encore une partie du Liban depuis 2000… La journaliste : (interrompant) …Ce sont des terres arabes qui font l’objet d’une récente résolution de l’ONU… Député Galloway : (continuant) … Des milliers de prisonniers ont été kidnappés par Israël, et le Hezbollah ainsi que le Gouvernement libanais veulent qu’ils soient libérés… La journaliste : (interrompant) … J’ai parlé il y a quelques instants au porte-parole du Ministre Israélien des Affaires Etrangères et il a dit que 3 libanais ont été « capturés », peut-être préférerez-vous utiliser ce terme, et seront amenés devant un juge dans un tribunal. Député Galloway : Je vous en prie ! Faites remonter votre mémoire au-delà de 4 semaines ! Je vous parle de milliers de prisonniers pris pendant les 18 années d’occupation illégale du Sub Liban par Israël. Ce sont ces prisonniers qui doivent être libérés en échanges des soldats israéliens qui ont été capturés au début de cette nouvelle vague dans la crise. La journaliste : Puis-je vous questionner sur un reportage paru dans le Sunday Telegraph qui stipule que l’Iran a donné au Hezbollah des missiles de longue portée capable d’atteindre n’importe quelle partie d’Israël. L’Iran, qui selon ce député iranien, a aidé à fonder le Hezbollah… ce député a également dit que l’Iran a donné à l’organisation l’autorisation de cibler Tel-Aviv… Pouvez-vous blâmer Israël de vouloir détruire ces missiles ? Député Galloway : Mais c’est grotesque !!! Les Etats-Unis ont donné à Israël des missiles qui peuvent cibler, non seulement n’importe quelle ville du Liban, mais n’importe quelle ville de tout le monde arabe y compris l’Iran. Pourquoi les Etats-Unis auraient le droit de donner à Israël des missiles de longue portée y compris des centaines de têtes nucléaires, mais que l’Iran ne serait pas autorisé à donner des missiles… La journaliste : (interrompant) … Parce qu’il les donne à une organisation terroriste ! Député Galloway : Mais ce n’est pas une organisation terroriste, sauf dans l’esprit de SKY (News), de « The Times », de « The Sun » (il est interrompu)… La journaliste : Oh, allons … Je vous arrête là M. Galloway… Député Galloway : (il continue) … de « The News of the World » de Rupert Murdoch. Ce n’est pas une organisation terroriste, c’est Israël qui est un Etat terroriste ! La journaliste : C’est une organisation terroriste, mais qui est un terroriste pour certains est un combattant de la liberté pour d’autres… On le sait très bien, ça ! Aux yeux de la plupart des gens, ils sont considérés comme des terroristes… Député Galloway : Non, ils ne le sont pas ! La journaliste : Ils avaient le choix, n’est-ce pas ? Comprenons bien cela, ils avaient le choix, comme l’IRA, de faire de la politique… Député Galloway : Non, non, non, cela n’a rien à voir avec l’IRA !! Ecoutez Anna, vous avez raison, vous avez raison… La journaliste : (l’interrompant) Ce que je dis c’est qu’ils avaient un choix : celui de faire de la politique, ils ont déjà deux ministres au Gouvernement… Député Galloway : Nous n’allons pas nous battre à ce sujet ! Anna, vous avez raison, celui qui est un terroriste pour l’un est un combattant de la paix pour l’autre… Par contre, vous avez tout à fait tort de dire qu’aux yeux de la plupart des gens le Hezbollah sont des terroristes. Aux yeux de la plupart des gens, Israël est un Etat terroriste, c’est ce fait que vous ne pouvez pas comprendre… et qui est à l’origine de votre préjugé tissé dans tous vos reportages et dans toutes les questions que vous m’avez posé dans cette interview. La journaliste : Um, um… Puis-je vous poser une question… Je faisais allusion à l’IRA et à Sinn Fein qui ont décidé d’embrasser la politique ; le Hezbollah avait l’opportunité d’embrasser la politique, ils ont déjà deux ministres au sein du Gouvernement, très bien vus dans le Sud… Député Galloway : (il l’interrompt) Mais qu’est-ce que vous racontez ?!!! Ils sont déjà en politique ! Ce sont des gens du Sud Liban… La journaliste : C’est bien ce que je dis… Ecoutez-moi ! Je dis qu’ils ont déjà deux ministres au Gouvernement, pourquoi ont-il eu besoin de capturer et de tuer deux soldats israéliens à la frontière, sûrement cela représente un échec dans leur ambition à devenir une force politique à l’intérieur d’un Liban démocratique… Député Galloway : Parce que Israël occupe leur pays et détient des milliers de leurs compatriotes, comme otages kidnappés, dans leurs donjons. C’est pourtant très simple à comprendre, sauf si vous pensez au travers d’une horloge qui remonte à seulement quatre semaines… Si vous savez, et vous êtes suffisamment grande pour être mieux informée, que les origines de ce conflits ne remontent pas à quatre semaines, ou à quatre ans, ou à quatorze ans, mais à plusieurs décennies. Vous voulez que les gens croient que la crise a commencé quand l’horloge s’est mise à faire tic-tac sur SKY News… La journaliste : Non, pas du tout… Député Galloway : …Mais heureusement, les libanais sont mieux avertis. La journaliste : Je veux vous poser une dernière question. Pensez-vous que les quatre semaines, comme vous l’avez mentionné, les 26 jours du conflit, ont retardé les ambitions du Hezbollah… Député Galloway : (M. Galloway ricane) Le Hezbollah est en train de gagner la guerre !! La journaliste : …Laissez-moi finir, laissez-moi finir, vous me laissez finir oui ? Non seulement les soldats israéliens se trouvent en grand nombre à la frontière, mais ils prétendent (le Hezbollah) être une bonne organisation politique pour aider un gouvernement libanais démocratique avec une (…) qui a également laissé un état indépendant, ça aussi ça a perpétré les heurts… Député Galloway : Quelle question stupide ! Comme vous êtes stupide ! Le Hezbollah est en train de gagner la guerre ! Vous pouvez le voir sur la deuxième moitié de l’écran ! La journaliste : Ce n’était pas ma question ! Député Galloway : Le Hezbollah est plus populaire aujourd’hui au Liban parmi les Chrétiens, les Sunnites, les Chiites, parmi tous les arabes, parmi les tous musulmans, qu’il ne l’a jamais été ! C’est Israël qui a perdu la guerre, et Bush et Blair également pour avoir organisé cette guerre politiquement. Ils ont perdu politiquement. Ceci est une défaite pour Bush, pour Blair et pour Israël, il n’y a que vous qui ne puissiez pas le voir ! La journaliste : Laissez-moi étayer cette question, alors… N’est-ce pas un échec, etant donné que le Hezbollah a été créé pour se débarrasser des soldats israéliens du territoire libanais, qu’il y ait maintenant davantage de soldats israéliens sur le territoire libanais qu’il y en avait il y a vingt jours ? Député Galloway : En tout cas, il semblerait qu’ils soient en train de recevoir une sacrée bonne raclée sur l’autre moitié de l’écran que je suis en train de regarder. Peut-être ne pouvez-vous pas le voir, mais je suis en train de les voir se ramasser une sacrée bonne raclée dans cette guerre… Alors si ça c’est une victoire, je ne sais pas à quoi ressemblerait une défaite… La vérité c’est que ce conflit va s’éterniser. Les résolutions des Nations Unies ne règlent rien. Elles ne donnent rien au Liban, rien aux prisonniers dans les donjons israéliens, et comme l’a déjà fait remarqué un des mes confrères, Israël vient de capturer encore plus de personnalités politiques palestiniennes : ministres, députés et des milliers d’autres sont retenues dans les donjons israéliens, et cette guerre va continuer jusqu’à ce qu’un accord soit trouvé et cet accord signifie le retrait d’Israël de tous les territoires occupés qu’il occupe actuellement depuis la guerre de 1967, la libération de tous les prisonniers politiques, ainsi qu’un Etat palestinien ayant pour capitale Jérusalem Est. Pas de justice, pas de paix ! Vous n’allez pas vous retrouver de sitôt sans travail en tant que journaliste à Jérusalem, croyez-moi ! La journaliste : Comme d’habitude vous avez provoqué une énorme réaction par emails aussi bien pour que contre vous, Monsieur Galloway. Nous allons en finir là, mais je dois dire que certaines personnes ont pu trouver choquant vos propos alors qu’elles sont encore en train d’enterrer leurs morts, de vous entendre dire que c’était une sacrée bonne raclée… Député Galloway : Vous vous en foutez ! Vous vous en foutez ! Vous ne savez rien des familles palestiniennes. Vous ne savez même pas qu’elles existent ! Donnez-moi le nom d’un seul membre de cette famille de sept personnes qui ont été massacrées sur une plage de Gaza par un navire de guerre israélien ! Vous ne connaissez même pas leurs noms, mais vous connaissez les noms de chaque soldat israélien qui se fait prendre prisonnier dans ce conflit, parce que vous croyez, que vous en soyez consciente ou non, que le sang israélien est plus important que le sang des libanais ou des palestiniens. Ça c’est la vérité, mais le discernement de vos téléspectateurs le sait déjà.


 

In Midest, a wave of political Islam

By Michael Slackman

 

CAIRO She grew up in Cairo with the privileges that go to the daughter of a military officer, attended a university and landed a job in marketing. He grew up in a poor village of dusty unpaved roads, where young men work long hours in a brick factory while dreaming of getting a government job that would pay $90 a month.

 

But Jihan Mahmoud, 24, from the middle-class neighborhood of Heliopolis, and Madah Ali Muhammad, 23, from a village in the Nile Delta, have come to the same conclusion about what they and their country need: a strong Islamic political movement.

 

« I have more faith in Islam than in my state; I have more faith in Allah than in Hosni Mubarak, » Mahmoud said, referring to the president of Egypt. « That is why I am proud to be a Muslim. »

 

The war in Lebanon, and the widespread conviction among Arabs that Hezbollah won that war by bloodying Israel, has fostered and validated those kinds of feelings throughout Egypt and the region. In interviews on streets and in newspaper commentaries circulated around the Middle East, the prevailing view is that where Arab nations failed to stand up to Israel and the United States, an Islamic movement succeeded.

 

The widespread view that Hezbollah won has both propelled and been propelled by a wave already washing over the region. Political Islam was widely seen as the antidote to the failures of Arab nationalism, communism, socialism and, most recently, what is seen as the false promise of American-style democracy. It was that wave that helped the banned but tolerated Muslim Brotherhood win 88 seats in the Egyptian Parliament last December despite the government’s efforts to stop voters from getting to the polls. It was that wave that swept Hamas into power in the Palestinian government in January, shocking Hamas itself.

 

« We need an umbrella, » said Mona Mahmoud, 40, Jihan’s older sister. « In the ’60s, Arabism was the umbrella. We had a cause. Now we lack an umbrella. We feel lost in space. We need to be affiliated to something. Usually in our part of the world, because of what religion means to us, we immediately resort to it. »

 

The lesson learned by many Arabs from the war in Lebanon is that an Islamic movement, in this case Hezbollah, restored dignity and honor to a bruised and battered identity. People in Egypt still talk painfully about the loss to Israel in 1967, a loss that was the beginning of the end of pan-Arabism as an ideology to unite the region and define its people.

 

Hezbollah’s perceived victory has highlighted, and to many people here validated, the rise of another unifying ideology, a kind of Arab-Islamic nationalism. On the street it has even seemed to erase divisions between Islamic sects, like Sunni and Shiite.

 

At the moment, the Hezbollah leader, Sheik Hassan Nasrallah, is widely viewed as a pan-Arab, Islamic hero. « The losers are going to be the Arab regimes, U.S.A. and Israel, » said Fares Braizat of the Center for Strategic Studies at the University of Jordan. « The secular resistance movements are gone.

 

Now there are the Islamists coming in. So the new nationalism is going to be religious nationalism, and one of the main reasons is dignity. People want their dignity back. »

 

The terms Islamic nationalism and pan-Islamism have a negative connotation in the West, where they are associated with fundamentalism and terrorism. But that is increasingly not the case in Egypt. Under the pressures of foreign military attacks in the region and a government widely viewed as corrupt and illegitimate, Islamic groups are seen by many people as incorruptible, disciplined, efficient and caring. A victory for Hezbollah in Lebanon is, by extension, a victory for the Muslim Brotherhood in Egypt. « People will say Hezbollah achieved a very good thing, so why should we mistrust the Muslim Brotherhood, » said Hassan Naffa, a political science professor at Cairo University.

 

There is a wide diversity of views and agendas under the pan-Islamic-Arab umbrella. But as is often the case in politically aligned movements, those differences are easily papered over when that movement is in the opposition.

 

« Hezbollah is a resistance movement that has given us a solution, » said Yomana Samaha, a radio talk show host in Cairo who identified herself as secular and a supporter of separating religion and government. But when asked if she would vote for a Muslim Brotherhood candidate in Egypt, she said, « Yes, why not? » It was an answer she seemed reluctant – but relieved – to state. « If they have a solution, » she repeated, « why not? »

 

A solution to what? « Loss of dignity, » said Mona Mahmoud, who is her friend. Concepts of individual and collective identity are fluid here. During the British occupation of Egypt, a rise in Egyptian nationalism helped win independence in the early 1900s. After the revolution of 1952, Nasser led the country and the region to seek unity under the banner of Arabism.

 

That was a theme trumpeted by leaders from Muammar el-Qaddafi in Libya to Hafez al-Assad in Syria to Saddam Hussein in Iraq. But according to many political scientists and intellectuals, the glue of pan-Arabism began to weaken in Egypt after defeat in the Arab-Israel War of 1967, a decline that quickened through the 1970s and into the 1980s.

 

« People think that this defeat was a punishment from God because we drifted far from the teachings of Islam, » said Gamal Badawi, an Egyptian historian. Since then, there has been a steady and visible change in many Egyptians’ relationship to political Islam. It is not that Egyptians are suddenly more religious, political analysts said. This has always been a religious country. It is that they are more apt to define themselves by their faith.

 

« The failure of pan-Arabism, the lack of democracy, and corruption – this drives people to an extent of despair where they start to find the solution in religion, » said Gamal el-Ghitany, editor of Akhbar al-Adab, a literary magazine distributed in Egypt.

 

Echoing that view, Diaa Rashwan, an expert in Islamic movements and analyst with the government-financed Center for Political and Strategic Studies in Cairo, said: « People have come to identify themselves more as Muslims during the last five years in response to the U.S.-led ‘war on terrorism’ which Egyptians frequently feel is a discriminatory campaign targeting Muslims and Islam worldwide. »

 

But it is not just outside pressures that have pressed so many people of this country, and this region, toward that view. The events that helped shape Muhammad’s worldview from his Delta village illustrate the way the government of Egypt also plays a role. Last December, Muhammad’s uncle, Mustafa Abdel Salam, 61, was shot in the head and killed by the Egyptian police as he was going to pray at a mosque, according to witnesses, including Muhammad and other villagers.

 

The killing occurred on the last day of voting in Egypt’s parliamentary elections, a process that was marred when police officers were ordered to block voters from getting to the polls in many districts. The government grew concerned after candidates affiliated with the Muslim Brotherhood began winning in record numbers. While the brotherhood is banned, candidates affiliated with the organization ran as independents. The government says that the police did not fire live ammunition at civilians, but many people were killed and doctors and witnesses – including Western diplomats – said that the police did fire live rounds into groups of people trying to vote.

 

After the election was over and Abdel Salam was buried, the brotherhood-affiliated candidate visited the family to offer his condolences and help. The winning candidate, from the governing National Democratic Party, did not visit.

 

Muhammad said that the whole experience strengthened his conviction that « Islam is the solution » – a phrase that is the slogan of the Muslim Brotherhood. « Our voice is not heard, » said Muhammad. « It is only the authorities who have a say. The smallest thing, like we go to vote, and we get beaten. So I will hold on to my religion, and that’s it. »

 

Mona el Naggar contributed reporting from Egypt; Souad Mekhennet contributed from Amman, Jordan.

 

(Source: « The New York Times », le 18 août 2006)


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