18 mars 2010

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TUNISNEWS
9 Úme année, N° 3586 du 18.03.2010
 archives : www.tunisnews.net 


Liberté et Equité: Ghaith Ghazouani à nouveau incarcéré sans médicaments ni traitement face à un destin inconnu

Liberté et Equité:  Arrestation du jeune Anouar Houyech

Assabilonline: Descente de police au domicile de Bilel Ben Youssef Ben Mohammed Chouachi

TTU Monde Arabe: EnquĂȘte interne

TTU Monde Arabe: Acquisition tunisienne

Slim Bagga: Affaire Bouebdelli – Politique, credibilitĂ© de l’etat, economie et vengeance

Slim Bagga: Proces verbal…plainte pour menaces de mort

Rue89: Eutelsat censure une radio libre en Algérie et en Tunisie

WGFENA: Algérie: Censure de Radio kalima-Algérie

Jeune Afrique: L’appel du Sud

AFP: Irak: des milliers de déplacés confrontés à une grave crise humanitaire (ONG)

AFP: Iran: le chef du principal parti réformateur libéré sous caution (site)

AFP: Erdogan sous la critique pour avoir menacĂ© d’expulser les ArmĂ©niens

Mizaanoun: Le crime de DubaĂŻ (III)


Liberté pour Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité 33 rue Mokhtar Atya, 1001 Tunis Tel/fax : 71 340 860 Liberte.equite@gmail.com Tunis, le 17 mars 2010 Ghaith Ghazouani à nouveau incarcéré Sans médicaments ni traitement Face à un destin inconnu  


 

Le prisonnier d’opinion Ghaith Ghazouani, actuellement Ă  la Mornaguia, fait face Ă  un destin inconnu. Il est privĂ© des mĂ©dicaments prescrits par le mĂ©decin et ne suit pas le traitement amorcĂ© Ă  sa sortie de prison le 13 dĂ©cembre 2009. Sa santĂ© s’est dĂ©gradĂ©e de façon visible. Il crache du sang, est livide. Son visage a jauni. Il avait commencĂ© un traitement dans le service des maladies pulmonaires de l’hĂŽpital Mami Ă  l’Ariana dĂšs sa sortie de prison et le mĂ©decin traitant lui avait prescrit des examens et des analyses complĂ©mentaires pour Ă©valuer sa tuberculose contractĂ©e en prison. Le jeune Ghaith Ghazouani avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© fin 2005 pour des accusations en relation avec la loi sur le terrorisme, non constitutionnelle et n’était sorti de que le 13 dĂ©cembre 2009. Il souffre depuis sa libĂ©ration de tuberculose contractĂ©e en prison. Son pĂšre, monsieur Ahmed Ghazouani, a subi une intervention chirurgicale ; il a un cancer. [
] Pour le bureau exĂ©cutif Le PrĂ©sident MaĂźtre Mohammed Nouri  (traduction d’extraits ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)


Liberté pour le Docteur Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté et Equité 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/fax : 71 340 860 Liberte.equite@gmail.com Tunis, le 17 mars 2010 Nouvelles des libertés en Tunisie  


1)     Arrestation du jeune Anouar Houyech Des agents de la police politique de Menzel Bourguiba ont arrĂȘtĂ© dans l’aprĂšs midi du 17 mars le jeune Anouar Houyech. Il Ă©tait tenu d’émarger quotidiennement dans le cadre du contrĂŽle administratif alors qu’il est commerçant ambulant et ne peut se prĂ©senter tous les jours au poste de police. Le jeune Anouar Houyech a effectuĂ© trois ans d’emprisonnement et est soumis depuis sa libĂ©ration Ă  une peine complĂ©mentaire de contrĂŽle administratif. [
] Pour le bureau exĂ©cutif de l’Organisation Le PrĂ©sident MaĂźtre Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)


Descente de police au domicile de Bilel Ben Youssef Ben Mohammed Chouachi


Assabilonline, Tunisie De nombreux agents de police ont fait irruption lundi 8 mars 2010 au domicile de Bilel Ben Youssef Ben Mohammed Chouachi, Ă  la CitĂ© Rommana Ă  l’est de Tunis. Ils ont perquisitionnĂ© le logement qu’ils ont mis sous surveillance pendant trois jours. Bilel n’a depuis lors plus repris contact avec sa famille qui pense qu’il a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© sans qu’elle ne soit informĂ©e du lieu et de la raison de sa dĂ©tention. De notre correspondant en Tunisie, ZouhaĂŻer Makhlouf 17-03-2010 (traduction ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)


EnquĂȘte interne


Le directeur gĂ©nĂ©ral de la sĂ»retĂ© tunisienne, Adel Tiouiri, a comman – ditĂ© une enquĂȘte pour identifier les personnes Ă  l’origine de fuites concernant les dĂ©penses du couple Ben Ali (voir TTU n° 639). Des fonctionnaires de la Banque cen – trale et du TrĂ©sor public tunisiens seraient soupçonnĂ©s. Le prĂ©sident Ben Ali a Ă©tĂ© trĂšs irritĂ© par les informations concernant son nouvel avion Airbus A340, achetĂ© pour 150 millions d’euros. Cet appareil aurait Ă©tĂ©, pour moitiĂ©, payĂ© cash et, pour l’autre moitiĂ©, financĂ© par un crĂ©dit Ă  l’Inde. Certains fonc tion – naires du TrĂ©sor se sont demandĂ©s si l’avion ne pouvait pas ĂȘtre aussi exploitĂ© commerciale ment, pour amortir son coĂ»t. Mais c’était sans compter sur la volontĂ© du PrĂ©sident, qui a fait envoyer l’appareil Ă  Toulouse, afin d’y amĂ©nager un kit (comportant une unitĂ© de soins mĂ©dicaux), pour un montant de 10 millions d’euros.Ces nouveaux amĂ©nagements ont rĂ©duit la capacitĂ© de l’avion de 300 Ă  50 places.

(Source: TTU Monde Arabe (Lettre hebdomadaire d’informations stratĂ©giques – France), N° 640 du 18 mars 2010)


Acquisition tunisienne


Tunis a signĂ© un accord avec Lockheed Martin pour l’acquisition de deux C-130 J-30 Super Hercules et leur soutien logistique. Les appareils devraient ĂȘtre livrĂ©s en 2013 et 2014. Ce contrat, estimĂ© Ă  180 millions de dollars, doit per mettre de moderniser les moyens de transport de l’armĂ©e tunisienne, qui dispose d’une flotte vieillissante de trois C-130H et huit C-130B, dĂ©ployĂ©s sur la base aĂ©rienne de Bizerte – Sidi Ahmed par le 21e escadron de transport.

 
(Source: TTU Monde Arabe (Lettre hebdomadaire d’informations stratĂ©giques – France), N° 640 du 18 mars 2010)


AFFAIRE BOUEBDELLI –
POLITIQUE, CREDIBILITE DE L’ETAT, ECONOMIE ET VENGEANCE


Slim BAGGA Si l’on Ă©voque l’affaire de La Fondation BOUEBDELLI, l’on ne peut ne pas soulever certains points du droit ni certains autres relatifs Ă  la conduite mafieuse de l’Etat. A lire ces arguments, les thĂ©oriciens de la dĂ©viation Ă©tatique s’y reconnaĂźtront… Impact trĂšs nĂ©gatif sur les investissements privĂ©s en Tunisie. En s’attaquant Ă  M. Mohamed BOUEBDELLI, homme libĂ©ral ayant fait ses preuves dans son domaine, l’Etat  tunisien cherche à  dĂ©truire dĂ©libĂ©rĂ©ment un investissement  ayant un impact social aussi important que l’Enseignement.  Quel sort sera-t-il rĂ©servĂ© dans l’avenir Ă  tout autre investissement en Tunisie qui sera Ă  la merci du caprice du «Parrain»?  Tout futur investisseur est en droit de s’inquiĂ©ter et de renoncer Ă  investir en Tunisie. On est d’autant plus en droit de nous interroger sur cette dĂ©viation du rĂŽle de l’Etat , que depuis l’indĂ©pendance, l’Etat a jouĂ© un rĂŽle-phare en favorisant l’essor des capitaines d’entreprises qui constituent aujourd’hui le tissu Ă©conomique de la Tunisie.   Lorsque, dans une allocution rĂ©cente, le prĂ©sident Ben Ali parlait de renforcer la croissance et la compĂ©titivitĂ©, cela ne concernait Ă©videmment pas l’investisseur tunisien «ordinaire» mais son clan.  Ce constat est d’autant plus alarmant que la Tunisie est censĂ©e, pour survivre, renforcer le partenariat euro-mĂ©diterranĂ©en  et redonner obligatoirement confiance aux investisseurs tant tunisiens qu’étrangers. Les hommes d’affaires maghrĂ©bins qui se rĂ©uniront en Tunisie les 10 et 11 mai prochains ne devraient, ĂȘtre guĂšre optimismes quant Ă  la sĂ©curitĂ© des investissements en Tunisie.  C’est dire…Car l’affaire BOUEBDELLI pose des questions concrĂštes face Ă  des pratiques alarmantes. Les vĂ©ritables desseins du clan mafieux BEN ALI/TRABELSI  vis-Ă -vis de la famille BOUEBDELLI. Par un acharnement soutenu depuis plusieurs annĂ©es, ce clan veut en fait «casser» la famille BOUEBDELLI  qui a osĂ© leur tenir tĂȘte en refusant de se plier aux basses manƓuvres d’un clan mafieux.  Telle une pieuvre, le clan avance minutieusement en dĂ©truisant annĂ©e par annĂ©e ce que cette famille et sa Fondation ont construit depuis plus de 37 ans. L’objectif final Ă  atteindre est la mainmise sur l’école « Jeanne d’Arc » dont la tentative de spoliation avait Ă©chouĂ© en 2004 suite Ă  la violente protestation des parents d’élĂšves. La panoplie des contrĂŽles fiscaux, sociaux, sanitaires, n’ayant pas abouti, des lois «scĂ©lĂ©rates» vont parachever le complot: DĂ©cret obligeant notamment l’Ecole Ă  casser toutes ses classes, avant juillet 2010,  afin de porter leur superficie de 40 Ă  42 m2 .  Si cette norme Ă©tait appliquĂ©e Ă  tous les Ă©tablissements privĂ©s, 99 % d’entre eux devront fermer, car dans l’impossibilitĂ© de rĂ©aliser les travaux nĂ©cessaires. Mais par cette nouvelle manƓuvre visant l’Ecole Jeanne d’Arc, le rĂ©gime en place se dĂ©voilera , renforçant ainsi le caractĂšre purement politique de l’affaire de l’UniversitĂ© Libre de Tunis et la vengeance personnelle du clan Ă  l’égard de M. Mohamed BOUEBDELLI. Cette manƓuvre a Ă©tĂ© dĂ©noncĂ©e dans une lettre envoyĂ©e le 18/02/2010 au prĂ©sident Ben Ali ,   par l’Association nord-amĂ©ricaine des Etudes du Moyen Orient (Middle East  Studies Association of  North America – MESA) qui regroupe 3000  membres Ă  travers  le Monde. GrĂące Ă  ses oeuvres ou, disons-le, basses manoeuvres, les frasques du couple prĂ©sidentiel tunisien  aggravent  le sentiment  d’hostilitĂ©,  d’exaspĂ©ration  et de rancune  que ressent de plus en plus le  peuple tunisien. L’Union europĂ©enne ainsi que les Etats-Unis d’AmĂ©rique commencent  Ă  en ĂȘtre excĂ©dĂ©s  et craignent que le pays se  retrouve confrontĂ© Ă  une situation explosive. Ils en sont conscients Ă  Carthage, mais ils n’en en ont cure. Ils s’en foutent comme de l’An 40. L’essentiel, Ă  leurs yeux, “Ă©tant de se venger…au mĂ©pris du peuple et au mĂ©pris de l’ intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral.  


PROCES VERBAL…PLAINTE POUR MENACES DE MORT


REPUBLIQUE FRANCAISE MINISTERE DE L’INTERIEUR L’AN deux mille dix Le Dix sept mars Ă  onze heures Nous, Officier D…en fonction Ă  UPQ, Auteuil, Paris 75016 Agent de la police judiciaire en rĂ©sidence Ă  Paris Etant en service… Poursuivant l’instruction du Parquet de Paris… Avons mandĂ© et constatons que se prĂ©sente au service M. BAGGA SLIM, nĂ© le 12 juillet 1961 Ă  TUNIS, TUNISIE, de nationalitĂ© tunisienne, demeurant au 28, rue Le Marois, 75 016 Paris, de profession journaliste, numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone portable 00 33 6…; et domicile 0033 1 40… qui nous dĂ©clare: “Je prends acte du motif de ma convocation dans votre service, Ă  savoir le courrier que mon avocat, Maitre…a fait parvenir Ă  Monsieur le procureur de la RĂ©publique Ă  Paris pour dĂ©noncer des faits de menaces de mort sur ma personne… En effet, je suis journaliste d’origine tunisienne, et pendant 15 ans en France j’ai publiĂ© un pĂ©riodique d’opinion, “L’AUDACE” qui soutenait l’opposition politique tunisienne… Actuellement, je publie des articles dans plusieurs journaux français, et notamment ” Bakchich”… Suite Ă  mon opposition dĂ©terminĂ©e au gouvernement actuel tunisien, j’ai Ă©tĂ© en butte aux menaces insidieuses et aux attaques les plus vulgaires du pouvoir tunisien en place, avant que cela ne se transforme en menaces physiques… Aujourd’hui, Ă  la suite de la parution du livre ” LA REGENTE DE CARTHAGE”, de BEAU Nicolas et GRACIET Catherine aux Editions de La DĂ©couverte, et aux articles de presse dĂ©nonçant le systĂšme MAFIEUX ET CORROMPU, Ă  la veille des Ă©lections prĂ©sidentielles du 25/10/2009 en Tunisie, une campagne d’une rare vĂ©hĂ©mence a Ă©tĂ© dĂ©clenchĂ©e Ă  Tunis, gĂ©nĂ©ralisant les insultes et les diffamations contre les principaux personnages emblĂ©matiques de l’opposition dĂ©mocratique tunisienne, les accusant de connivences avec le MOSSAD et ISRAEL… Ces articles promettent Ă  ces “traitres” un chĂątiment exemplaire par des Groupes palestiniens et libanais: LE HEZBOLLAH PALESTINIEN et les BRIGADES KASSEM DU JIHAD ISLAMIQUE… Dans l’une de ses parutions, le 12/12/2009, l’hebdomadaire “KOL ENNAS”, financĂ© par l’Agence Tunisienne de Communication ExtĂ©rieure, fer de lance du rĂ©gime politique actuel en Tunisie et son porte-voix, prĂ©cise que selon ses sources: “les Groupes prĂ©citĂ©s commenceront bientĂŽt Ă  mettre Ă  exĂ©cution leurs plans…” Ainsi, j’ai reçu le 17/12/2009 Ă  mon domicile, une enveloppe contenant une lettre de menaces. Cette enveloppe provient du LIBAN… Cette lettre de menaces contient notamment les phrases suivantes: “LE MOMENT DES COMPTES EST VENU… L’HEURE DE LA VENGEANCE A SONNE POUR LES TRAITRES ET LES COLLABOS DE TON ESPECE… TU N’ECHAPPERAS POINT A NOTRE VENGEANCE… NOUS TE POURCHASSERONS ET TE POURSUIVRONS OU QUE TU SOIS, ET TU VERRAS L’HORRIBLE DESTIN QUI T’ATTEND… MORT ET HONTE AUX MEPRISABLES TRAITRES…. Cette lettre est signĂ©e: “ABOU HAZEM, Camp Ennahr El Bared, Beyrouth…” La lettre de menaces est effectivement celle que vous me prĂ©sentez et qui est annexĂ©e (piĂšce 1) au courrier que mon avocat a fait parvenir Ă  Monsieur le Procureur de la RĂ©publique Ă  Paris… En piĂšce 2, vous pouvez voir la traduction complĂšte de la lettre de menaces en langue française, et je confirme la teneur de cette traduction… En piĂšce 3, vous pouvez voir copie des articles de l’hebdomadaire pro-gouvernemental tunisien “KOL ENNAS”… En piĂšce 4, un communiquĂ© de presse de moi-mĂȘme et de Monsieur Ahmed BENNOUR, ancien ministre et ambassadeur tunisien, qui a reçu lui aussi une lettre de menaces Ă  un jour d’intervalle”… En outre, ma boite mail: laudace94@yahoo.fr a Ă©tĂ© piratĂ©e le 30/08/2009 Ă  mon retour de vacances en Espagne. On en a profitĂ© afin de subtiliser des photos de famille et de placer la photo de mon Ă©pouse, virologue auprĂšs des hĂŽpitaux de Paris et enseignante Ă  la FacultĂ© des sciences, Ă  la place de Madame Ben Ali, Ă©pouse du prĂ©sident de la RĂ©publique tunisienne, elle-mĂȘme sujet du livre en question… Ces photos Ă©taient prises lors d’un mariage, une cĂ©rĂ©monie privĂ©e Ă  la Mairie du 16Ăšme arrondissement de Paris le 24 janvier 2009. Je vous fournis copie de ces substitutions d’images et d’insultes. Ma fille, 22 ans, agrĂ©gĂ©e de Lettres, (Anglais, Français, Allemand, Espagnol, Grec, Italien, Latin), enseignante dans un collĂšge de Toulouse, a vu parrallĂšment sa boĂźte piratĂ©e au mĂȘme moment, et ses photos exerçant, Ă  titre associatif le basket publiĂ©es sur les sites de caniveau. Ma fille n’a pourtant aucune activitĂ© politique mĂȘlĂ©e de prĂšs ou de loin Ă  la Tunisie… Ma premiĂšre Ă©pouse Madame AgnĂšs PETIT, mĂšre de ma fille, Ă©lue de la Garonne, m’a indiquĂ© Ă©galement qu’elle dĂ©pose plainte avec constitution de partie civile pour diffusion de propos abjects sur le net. En consĂ©quence, je dĂ©pose plainte pour menaces de mort. Je suis informĂ© de mon droit d’obtenir rĂ©paration du prĂ©judice subi… Je prends acte que je serai avisĂ© des suites de l’enquĂȘte par le Parquet territorialement compĂ©tent… Je signe avec vous ce procĂšs verbal”. Slim BAGGA L’Officier D. Le 17 mars 2010


Eutelsat censure une radio libre en Algérie et en Tunisie

By Augustin Scalbert
Created 03/18/2010 – 20:13
 
La société française, qui se plaint de la censure de télés en Iran, a coupé le signal de Radio Kalima sur son satellite Hotbird.  
C’est l’histoire du censurĂ© devenu censeur. Mercredi,on apprenait [1] par le porte-parole du quai d’Orsay que l’opĂ©rateur de satellitesEutelsat [2] avait saisi l’Union internationale des tĂ©lĂ©communications pour protester contre une censure dont sont victimes certaines chaĂźnes qu’il diffuse en Iran. Ce jeudi, Eutelsat coupait la diffusion de la radio Kalima, une double antenne d’opposition en AlgĂ©rie et en Tunisie.
La journaliste tunisienne Sihem Bensedrine, responsable de Kalima Tunisie en exil à Barcelone, raconte :
« Notre fournisseur chypriote d’accĂšs satellite nous a expliquĂ© que la sociĂ©tĂ© Eutelsat lui avait annoncĂ© la fin de la diffusion de notre radio sur le satellite Hotbird. La diffusion a cessĂ© jeudi. »
 
Jusque lĂ , les programmes algĂ©rien et tunisien se partageaient ce mĂȘme signal.
« Des pressions gouvernementales sur Eutelsat »
Avec son son confrĂšre algĂ©rien Yahia Bounouar, Ă  la tĂȘte de Kalima AlgĂ©rie et installĂ© Ă  Marseille, elle suspecte « des pressions des gouvernements algĂ©rien et tunisien sur Eutelsat ». Principal argument : la veille, leurs deux sites Web (un tunisien, un algĂ©rien) ont cessĂ© d’ĂȘtre accessibles depuis les deux pays.
En dĂ©but de semaine, plusieurs ministres de l’IntĂ©rieur de pays arabes Ă©taient rĂ©unis Ă  Tunis pour une rencontre sur la lutte antiterroriste. Selon Sihem Bensedrine (qui est aussi prĂ©sidente du conseil national pour les libertĂ©s de Tunisie), les ministres algĂ©rien et tunisien ont eu Ă  cette occasion « un aparté ».
En AlgĂ©rie, l’audiovisuel est rĂ©gi par un monopole d’Etat depuis l’indĂ©pendance, en 1962. Le 25 janvier, la radio Kalima est venue bouleverser cette situation, depuis l’Ă©tranger, grĂące au satellite Hotbird. Deux jours auparavant, le site Internet Ă©tait mis en ligne.
Selon Yahia Bounouar, « entre 15 000 et 20 000 connexions quotidiennes » parvenaient sur le site, « avec des pics Ă  50 000 ». Notamment quand la radio et le site ont couvertl’assassinat du directeur gĂ©nĂ©ral de la sĂ»retĂ© algĂ©rienne [3], Ali Tounsi, fin fĂ©vrier. Yahia Bounouar raconte :
« Au dĂ©but, les autoritĂ©s ont parlĂ© d’une crise de dĂ©mence en pleine rĂ©union. Puisnous avons rĂ©vĂ©lĂ© [4] qu’il avait Ă©tĂ© assassinĂ©, et nos informations ont Ă©tĂ© reprises sans nous citer par plusieurs journaux algĂ©riens, dont El Watan [principal quotidien francophone en AlgĂ©rie, ndlr].
Ensuite, mĂȘme la famille de Tounsi a contestĂ© la version officielle. Aujourd’hui, les autoritĂ©s reconnaissent qu’il a Ă©tĂ© assassinĂ©. »
 
A Tunis, les locaux de Kalima sont sous scellés depuis un an  
CÎté tunisien, Kalima existe depuis 2008. « Depuis janvier 2009, nos locaux de Tunis ont été encerclés et placés sous scellés », raconte Sihem Bensedrine. Technique, fabrication et serveurs sont depuis hébergés en Autriche, en France, en Allemagne et en Espagne.
Les deux journalistes attendent une explication d’Eutelsat. D’aprĂšs ce que leur a dit leur fournisseur chypriote, la sociĂ©tĂ© de droit français leur reproche de ne pas avoir de licence. Ce qui laisse Bensedrine et Bounouar sceptiques : « Mais depuis quand faut-il une licence pour ĂȘtre diffusĂ© sur un satellite ? Et quel type de licence ? »
Yahia Bounouar dit vouloir « trouver trÚs vite une solution » :
« Je considĂšre que ce n’est pas Ă  ces rĂ©gimes de dĂ©cider de ce qu’on doit dire. »
 
Eutelsat, que Reporters sans frontiĂšres a accuséà plusieurs reprises [5] de censure (en Chine, en GĂ©orgie, en Arabie saoudite), n’a pas encore rĂ©pondu Ă  notre appel.
(Source: Rue89  le 18 mars 2010) (http://www.rue89.com)


Workinggroup on press freedom andfreeexpression inNorthAfrica
Groupe de travailsur la libertĂ© d’expression en Afrique duNord 
Algérie: Censure de Radio kalima-Algérie


Le 17 Mars 2010.
Le groupe de travail sur la libertĂ© d’expression en Afrique du Nord « WGFENA » dĂ©nonce avec la plus grande Ă©nergie la censure de la radio kalima AlgĂ©rie.
 
Le lundi 25 janvier 2010, Radio Kalima-AlgĂ©rie, est lancĂ©e par un groupe de journalistes indĂ©pendants. Ses Ă©missions Ă©taient diffusĂ©es via le sitewww.kalimadz.com ainsi que via le satellite Hotbird (13.0°E, 11410 MHz). La tranche horaire lui Ă©tait allouĂ©e par la radio indĂ©pendante Radio Kalima Tunisie. C’est la premiĂšre fois en AlgĂ©rie qu’un mĂ©dia libre d’informations est Ă©mis par satellite, un canal que le gouvernement ne peut pas contrĂŽler. Rappelons qu’en AlgĂ©rie il n’existe aucune radio libre. Le gouvernement exerce un monopole sur l’audiovisuel.
Depuis la matinée du mardi 16 mars, le site web de radio kalima Algérie est devenu inaccessible progressivement pour de nombreuses régions en Algérie, notamment les centres urbains, pour devenir totalement bloqué le 17 mars.
Le 17 mars c’est la diffusion sur le satellite hotbird qui Ă©tait bloquĂ© Ă  son tour; selon le provider, c’est la holding française EUTELSAT qui a pris la dĂ©cision de bloquer la transmission de la radio pour des raisons non encore Ă©lucidĂ©es. Rappelons que l’AlgĂ©rie Ă©tait jusqu’ici l’un des rares pays Ă  ne pas pratiquer la censure sur Internet; Cependant, une loi rĂ©cente sur la cybercriminalitĂ© a Ă©tĂ© adoptĂ©e au mois de juillet 2009 , son article 12 dispose « “Les providers sont tenus d’intervenir, sans dĂ©lais, pour retirer les contenus dont ils autorisent l’accĂšs en cas d’infraction aux lois, les stocker ou les rendre inaccessibles dĂšs qu’ils en ont prix connaissance directement ou indirectement (
) mettre en place des dispositifs techniques permettant de limiter l’accessibilitĂ© aux distributeurs contenant des informations contraires Ă  l’ordre public ou aux bonnes mƓurs et en informer les abonnĂ©s “(art 12). » ;
Selon les dĂ©fenseurs de droits humains algĂ©riens, l’objectif premier de cette loi Ă©tait de museler toute expression indĂ©pendante et imposer aux citoyens une information totalement contrĂŽlĂ©e par les services de communication.
Ces dispositions viennent s’ajouter au monopole d’État sur l’audiovisuel, en vigueur depuis 1962.
A l’instar des pays voisins tels que la Tunisie, ou bien encore des pays connus pour leur atteinte Ă  la libertĂ© d’expression comme la Chine, la Birmanie, l’Iran ou la Turquie, l’AlgĂ©rie vient de s’inscrire sur la liste des pays qui censurent internet.
Le groupe de travail sur la libertĂ© d’expression en Afrique du Nord « WGFENA » condamne fermement la censure de Radio Kalima et le blocage de sa diffusion sur satellite.
Le WGFENA demande au gouvernement algĂ©rien de revenir sur la dĂ©cision de blocage du site, de lever toute censure des mĂ©dia libres et de respecter la libertĂ© de l’information de ses citoyens.
Il demande Ă©galement aux autoritĂ©s algĂ©riennes de libĂ©rer l’audiovisuel et de permettre aux radios et TV indĂ©pendantes d’accĂ©der librement aux frĂ©quences,
 
Le WGFENA


L’appel du Sud


Par Abdelaziz Barrouhi, Ă  Tunis Dans un contexte de crise internationale marquĂ© par la chute de la demande europĂ©enne, Tunis se tourne vers l’Afrique subsaharienne, avec laquelle les potentialitĂ©s d’échanges sont considĂ©rables. Si les exportations tunisiennes de biens vers l’Europe ont chutĂ© de 17,6 % en 2009, du fait de la baisse de la demande sur le marchĂ© de l’Union europĂ©enne (UE), avec laquelle la Tunisie rĂ©alise 80 % de ses Ă©changes, celles Ă  destination de l’Afrique subsaharienne ont, en revanche, connu une hausse de 15 %. MĂȘme si cela ne reprĂ©sente que moins de 2 % des ventes du pays Ă  l’étranger, la performance n’est pas anodine. Rien d’étonnant alors que, pour sa premiĂšre visite officielle Ă  l’étranger, le nouveau ministre tunisien des Affaires Ă©trangĂšres, Kamel Morjane, ait choisi de se rendre, les 8 et 9 fĂ©vrier, dans une capitale subsaharienne. Du reste, le chef de la diplomatie tunisienne connaĂźt bien le sud du continent pour avoir Ă©tĂ© le reprĂ©sentant spĂ©cial du secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’ONU en RD Congo et, auparavant, responsable Afrique au sein du Haut-Commissariat des Nations unies pour les rĂ©fugiĂ©s (HCR). Tout un symbole La visite de Morjane Ă  Ouagadougou, capitale du Burkina, est prĂ©sentĂ©e Ă  Tunis comme un geste symbolique traduisant la volontĂ© de donner un nouvel Ă©lan aux relations avec l’ensemble du continent, auquel la Tunisie a donnĂ© son ancien nom d’Ifriqiya. Elle a Ă©tĂ© suivie par celle de Chokri Mamoghli, secrĂ©taire d’État au Commerce, au Cameroun et au Gabon. C’est que, pour la Tunisie, l’annĂ©e 2010 est bien partie pour ĂȘtre placĂ©e sous le signe de l’Afrique : une dizaine de missions commerciales en Afrique centrale et de l’Ouest, l’ouverture, dĂ©jĂ  effective, Ă  Abidjan d’une reprĂ©sentation du Centre de promotion des exportations (Cepex) et la tenue, les 15 et 16 avril Ă  Tunis d’un Salon international des services axĂ© sur l’Afrique et auquel sont conviĂ©s plusieurs dizaines d’opĂ©rateurs et d’experts du continent. L’évĂ©nement de l’annĂ©e devrait nĂ©anmoins ĂȘtre la signature d’un accord commercial, d’investissement et de coopĂ©ration technique entre la Tunisie et l’Union Ă©conomique et monĂ©taire ouest-africaine (UEMOA), un espace Ă©conomique de 72 millions d’habitants regroupant huit pays (BĂ©nin, Burkina, CĂŽte d’Ivoire, GuinĂ©e-Bissau, Mali, Niger, SĂ©nĂ©gal et Togo) et dont la monnaie commune est le franc CFA. La crĂ©ation de cette organisation (en 1994) ayant rendu caducs les accords commerciaux bilatĂ©raux conclus auparavant, il a fallu plusieurs annĂ©es de nĂ©gociations pour que les deux parties finissent par en parapher le projet, avant sa signature officielle, attendue dans le courant du mois de mars. Cet accord devrait doper les Ă©changes, car il prĂ©voit des prĂ©fĂ©rences tarifaires rĂ©ciproques pour une sĂ©rie de produits, la levĂ©e des barriĂšres non tarifaires, ainsi que le renforcement des investissements et de la coopĂ©ration technique. « Cet accord, nous le souhaitons depuis longtemps, nous a confiĂ© Taoufik Mlayah, prĂ©sident de la Chambre syndicale des sociĂ©tĂ©s de commerce international et pionnier des opĂ©rateurs tunisiens sur les marchĂ©s subsahariens. Une fois cet accord signĂ©, je suis convaincu que les produits ouest-africains et tunisiens deviendront plus compĂ©titifs sur nos marchĂ©s respectifs. » Pour renforcer ses liens avec l’ensemble des sous-rĂ©gions africaines, Tunis se prĂ©pare aussi Ă  nĂ©gocier son adhĂ©sion au MarchĂ© commun d’Afrique orientale et australe (Comesa), dont les vingt États membres (notamment la Libye, l’Égypte et le Soudan) reprĂ©sentent un marchĂ© de 340 millions d’habitants. La Tunisie a aussi exprimĂ© sa volontĂ© de parvenir Ă  un accord prĂ©fĂ©rentiel avec la CommunautĂ© Ă©conomique et monĂ©taire de l’Afrique centrale (Cemac), qui comprend six pays (Cameroun, RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo, Gabon, GuinĂ©e Ă©quatoriale, RĂ©publique centrafricaine, Tchad). Cette recherche d’accords de libre-Ă©change et prĂ©fĂ©rentiels constitue le cadre rĂ©glementaire que l’État se devait de mettre en place pour faciliter l’intensification de la coopĂ©ration avec les pays d’Afrique subsaharienne. Pour leur part, les entreprises, publiques et privĂ©es, ont, au cours de la derniĂšre dĂ©cennie, dĂ©frichĂ© le terrain. En neuf ans, la valeur des exportations tunisiennes de biens vers la rĂ©gion a plus que triplĂ© (+ 318 %), Ă  409 millions de DT (215 millions d’euros) en 2009, contre 129 millions en 2000. Le total des Ă©changes de biens est, quant Ă  lui, passĂ© de 459 millions de DT en 2008 Ă  514 millions de DT (271 millions d’euros) en 2009. Normes europĂ©ennes Les principaux marchĂ©s qui ont importĂ© de Tunisie, en 2009, pour une valeur oscillant entre 10 millions et 90 millions de DT sont l’Éthiopie, le SĂ©nĂ©gal, la CĂŽte d’Ivoire, le Gabon, le Mozambique, Djibouti, le Congo-Brazzaville, le Burkina, le Cameroun, le Nigeria, la Namibie, la GuinĂ©e-Bissau et le Togo. Les produits phares Ă  l’exportation sont issus de l’industrie mĂ©canique et Ă©lectrique (fils et cĂąbles conducteurs isolants pour l’électricitĂ©, interrupteurs, disjoncteurs, Ă©lectromĂ©nager, piĂšces automobiles de rechange
), de l’agroalimentaire (margarine, pĂątes alimentaires, couscous, huile d’olive, biscuits, farine boulangĂšre, dattes, conserves
), des matĂ©riaux de construction (peinture Ă  eau et Ă  huile, sanitaires, cĂ©ramiques, carreaux, plĂątre, ciment blanc, fer, articles d’étanchĂ©itĂ©, aluminium, serrures, tubes
), de l’industrie chimique (engrais, dĂ©tergents
) et des industries diverses (fournitures scolaires, papier
). « Nos produits sont bien visibles et apprĂ©ciĂ©s dans ces pays, malgrĂ© la concurrence des produits asiatiques, souligne Mlayah. C’est que les industriels tunisiens se sont alignĂ©s sur les normes de qualitĂ© des produits europĂ©ens Ă  la faveur de l’accord d’association avec l’UE. Nous avons donc l’avantage en matiĂšre de rapport qualitĂ©-prix. » Et c’est bien lĂ  la nouveautĂ©. Les grandes entreprises tunisiennes, jusque-lĂ  totalement dĂ©diĂ©es Ă  l’exportation vers les pays de l’UE, tiennent de plus en plus compte dans leurs stratĂ©gies du marchĂ© subsaharien. C’est par exemple le cas de groupes industriels multisectoriels comme Poulina Group Holding et le Groupe Slama, qui se sont imposĂ©s en Afrique sur le marchĂ© des produits agroalimentaires. Le groupe Alliance de Tarek Cherif, spĂ©cialiste de la peinture, plastique et rĂ©sine, est le fournisseur attitrĂ© de plusieurs pays subsahariens. Tunisie CĂąbles, membre du groupe OneTech, est imbattable sur le crĂ©neau des cĂąbles d’énergie et de distribution Ă©lectrique. Omniacom International fournit les Ă©quipements pour raccorder les quartiers pĂ©riphĂ©riques et les villages africains aux rĂ©seaux nationaux de tĂ©lĂ©communications. BTP, bureaux d’études, TIC
 Aux exportateurs de biens, il faut ajouter les fournisseurs de services, qui, bien que leurs recettes ne figurent pas dans les statistiques du commerce extĂ©rieur de la Tunisie mais plutĂŽt dans celles de la balance des paiements, sont bien visibles sur le terrain en Afrique subsaharienne. Ce sont plus particuliĂšrement des entreprises de travaux publics, des bureaux d’études, des sociĂ©tĂ©s de TIC et des experts. Le groupe tunisien Soroubat a ainsi dĂ©crochĂ© un contrat de 222 millions de dollars, sur financement de la Banque islamique de dĂ©veloppement (BID), pour construire un tronçon de 76 km prolongeant l’autoroute Abidjan-Yamoussoukro. Au moins trente-sept contrats ont Ă©tĂ© attribuĂ©s par la Banque mondiale, entre 2001 et 2009, Ă  des entreprises tunisiennes, parmi lesquelles on retrouve la Scet Ă  dix reprises, la Studi Ă  dix-huit reprises, mais aussi la ST2I ou encore Tunisie CĂąbles. Le groupement d’entreprises tuniso-burkinabĂš SGTI-ATP a dĂ©crochĂ©, en septembre 2009, le plus gros de ces contrats – 20 millions de dollars – pour les travaux d’amĂ©nagement de la route Bandiagara-Bankass-Koro, au Mali. Le mĂȘme groupe s’est vu attribuer un contrat d’une valeur de 12 milliards de F CFA pour le bitumage du tronçon Say-Tapoa, au Niger, dont les travaux ont Ă©tĂ© engagĂ©s en janvier. Les Tunisiens qui ont rĂ©ussi sur le continent sont unanimes : les opportunitĂ©s d’échanges entre le nord et le sud du Sahara sont Ă©normes, surtout lorsque les accords de libre-Ă©change deviennent une rĂ©alitĂ©. Mais deux handicaps structurels demeurent. Le premier a trait au transport de passagers. Tunisair dessert l’Afrique de l’Ouest (Dakar, Abidjan et Bamako), mais pas l’Afrique centrale ou l’Afrique australe. De sorte que pour se rendre de Tunis Ă  Kinshasa, par exemple, on est obligĂ© de passer par Paris, ou bien par Casablanca, ce qui rallonge considĂ©rablement le trajet. Rejeb Elloumi, PDG d’un cabinet d’audit, qui se rend souvent en Afrique subsaharienne pour des actions humanitaires dans le cadre du Lions Club International, en sait quelque chose. « Pourquoi, se demande-t-il, faut-il mettre douze Ă  vingt heures pour aller d’un pays africain Ă  un autre, quand la distance peut ĂȘtre parcourue en seulement quatre heures par un vol direct ? » Selon lui, un tel handicap alourdit le coĂ»t d’un voyage de prospection pour un homme d’affaires (10 000 dollars en moyenne pour une semaine). Le second handicap est l’absence d’une desserte maritime directe pour les Ă©changes de marchandises entre la cĂŽte mĂ©diterranĂ©enne et le littoral atlantique. « Je crois qu’on a pratiquement rĂ©solu le problĂšme, estime nĂ©anmoins Mlayah. La plupart des compagnies maritimes internationales sont prĂ©sentes en Tunisie, et il y a tous les jours des bateaux pour l’Afrique subsaharienne moyennant, il est vrai, un transbordement en conteneurs Ă  travers l’Espagne, la France et l’Italie. Sauf qu’en palettes et dans le vrac, cela pose encore des problĂšmes
 » (Source : « Jeune Afrique », (Magazine hebdomadaire – France), N°2566 du 14 au 20 mars 2010)


Irak: des milliers de déplacés confrontés à une grave crise humanitaire (ONG)


AFP, le 17 mars 2010 Ă  01h16 WASHINGTON, March 17 – Les centaines de milliers d’Irakiens qui ont Ă©tĂ© dĂ©placĂ©s Ă  cause de la guerre dans des camps aux conditions de vie sordides sont confrontĂ©s Ă  une grave crise humanitaire, indique un rapport de Refugees International, une ONG qui en appelle Ă  l’aide de Washington. “Parmi les 1,5 millions d’Irakiens obligĂ©s de quitter leurs maisons en 2006 et 2007, 33%, soit 500.000 personnes, vivent dans des bidonvilles”, explique le rapport de l’ONG, basĂ©e aux Etats-Unis, dĂ©voilĂ© Ă  la veille du septiĂšme anniversaire de l’invasion amĂ©ricaine en Irak. Pour mener cette Ă©tude, les Ă©quipes de Refugees International se sont rendues dans 20 camps de dĂ©placĂ©s en Irak, qui ont en commun de manquer d’eau et de sanitaires et d’ĂȘtre souvent construits dans des quartiers prĂ©caires — sous les ponts, le long de voies de chemin de fer et prĂšs de dĂ©charges Ă  ordures. Le gouvernement irakien en fait peu, quand ce n’est pas rien, pour aider les dĂ©placĂ©s, dit le rapport. L’Ă©tude presse les Etats-Unis, “qui portent une responsabilitĂ© particuliĂšre” dans cette crise humanitaire, de s’impliquer et de prendre le relais. “MĂȘme si l’Irak est capable de gĂ©nĂ©rer des recettes Ă©normes grĂące Ă  son pĂ©trole, cela va prendre des annĂ©es avant que le gouvernement soit capable de reconstruire les infrastructures du pays et fournir les services de premiĂšre nĂ©cessitĂ© Ă  sa population”, ajoute le rapport. “Les motifs d’inquiĂ©tude actuels en matiĂšre de sĂ©curitĂ© mettent Ă  mal les efforts menĂ©s en matiĂšre de dĂ©veloppement. Il est donc vital que les Etats-Unis et d’autres donateurs continuent de soutenir un programme humanitaire fort et vaste”, Ă©crit Refugees International. Une courte vidĂ©o rĂ©alisĂ©e par l’organisation montre plusieurs camps dans des conditions dĂ©plorables. Lors de la prĂ©sentation du rapport Ă  Washington, l’ambassadeur irakien aux Etats-Unis, Samir Shakir Sumaida’ie, a appelĂ© le gouvernement irakien Ă  faire plus pour les Irakiens dĂ©placĂ©s Ă  l’intĂ©rieur et Ă  l’exterieur du pays. “Un pays construit sur un lac de pĂ©trole ne devrait pas voir sa population vivre dans de telle conditions”, a-t-il dit aprĂšs avoir visionnĂ© la vidĂ©o. MĂȘme si les violences en irak ne font plus la Une des journaux, les AmĂ©ricains ne devraient pas perdre de vue “l’injustice et la violence auxquelles les dĂ©placĂ©s sont confrontĂ©s en Irak, que ce soient des hommes, des femmes ou des enfants”, a pour sa part rĂ©agi la reine Noor de Jordanie.  


Iran: le chef du principal parti réformateur libéré sous caution (site)


AFP, le 18 mars 2010 Ă  09h16 TÉHÉRAN, 18 mars 2010 (AFP) – Mohsen Mirdamadi, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral du Front de la participation, le principal parti rĂ©formateur iranien, a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© mercredi soir aprĂšs avoir payĂ© une caution de 4,5 milliards de rials (450.000 dollars), a rapportĂ© jeudi le site de l’opposition Kaleme.com. M. Mirdamadi avait Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© au lendemain de la réélection controversĂ©e du prĂ©sident Mahmoud Ahmadinejad en juin 2009. AccusĂ© d’action contre la sĂ©curitĂ© nationale et de propagande contre le rĂ©gime, il a Ă©tĂ© remis en libertĂ© en attendant le jugement du tribunal. La justice a Ă©galement interdit toute les activitĂ©s du Front de la participation. Plusieurs milliers de personnes ont Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©es ces derniers mois pour leur participation au mouvement de contestation de la réélection de M. Ahmadinejad. Ces derniĂšres semaines, plusieurs dizaines de journalistes et responsables de l’opposition ont Ă©tĂ© libĂ©rĂ©s sous caution, notamment ceux qui ont fait appel de leur condamnation en premiĂšre instance. Dix personnes accusĂ©es d’avoir participĂ© aux troubles ont Ă©tĂ© condamnĂ©es Ă  mort. Deux militants accusĂ©s d’appartenir Ă  un groupe monarchiste clandestin ont par ailleurs Ă©tĂ© pendus le 28 janvier, marquant les premiĂšres exĂ©cutions d’opposants depuis le dĂ©but de la crise politique provoquĂ©e par la réélection de Mahmoud Ahmadinejad. (LEE)  


Erdogan sous la critique pour avoir menacĂ© d’expulser les ArmĂ©niens


AFP, le 18 mars 2010 Ă  15h01 Par Hande CULPAN ANKARA, 18 mars 2010 (AFP) – Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan est sous le feu des critiques, aprĂšs la menace qu’il a profĂ©rĂ©e sur la BBC d’expulser les ArmĂ©niens en situation illĂ©gale en Turquie. Dans des dĂ©clarations qui ont choquĂ©, tant Ă  l’Ă©tranger que dans son pays, le bouillant chef du gouvernement a dĂ©clarĂ© mardi qu’il envisagerait de telles expulsions si les parlements de par le monde continuaient Ă  voter des rĂ©solutions sur le “gĂ©nocide” des ArmĂ©niens par les Turcs, pendant la PremiĂšre guerre mondiale. Les votes en ce sens, ces derniĂšres semaines, aux Etats-Unis et en SuĂšde, font du tort aux “sentiments sincĂšres” qui nous lient aux ArmĂ©niens clandestins en Turquie, a-t-il affirmĂ©. “Il y a 170.000 ArmĂ©niens dans mon pays. Parmi ceux-lĂ , 70.000 sont des nationaux, mais nous tolĂ©rons les 100.000 autres (…) Si cela Ă©tait nĂ©cessaire, je pourrais ĂȘtre dans l’obligation de leur dire de retourner dans leur pays. Ce ne sont pas mes concitoyens (…) Je ne suis pas obligĂ© de les garder ici”, a-t-il lancĂ©. Le Premier ministre, qui est coutumier des dĂ©clarations musclĂ©es, tente de faire du “chantage” auprĂšs des pays Ă©trangers, pour les inciter Ă  ne pas retenir la qualification de “gĂ©nocide”, assure le commentateur Can Dundar dans le journal Milliyet. “Faire d’innocents travailleurs armĂ©niens une monnaie d’Ă©change, des otages, est une chose suffisamment grave pour alimenter les accusations sĂ©culaires contre la Turquie”, ajoute-t-il. Les ArmĂ©niens affirment qu’un million et demi des leurs ont Ă©tĂ© massacrĂ©s par les Turcs entre 1915 et 1918 au cours d’un gĂ©nocide, terme que rejette absolument Ankara. “Ce type de dĂ©claration politique ne contribue pas Ă  amĂ©liorer les relations entre nos deux Etats”, a dĂ©clarĂ© mercredi le Premier ministre armĂ©nien, Tigran Sarkissian. “Cela nous rappelle immĂ©diatement les souvenirs des Ă©vĂ©nements de 1915”, a-t-il ajoutĂ©. Avec l’espoir de tirer un trait sur ce passĂ©, la Turquie et l’ArmĂ©nie ont signĂ© en octobre 2009 deux textes prĂ©voyant l’Ă©tablissement de relations diplomatiques et la rĂ©ouverture de leur frontiĂšre, qui doivent encore ĂȘtre ratifiĂ©s par leurs parlements. Mais depuis, des dĂ©saccords sont apparus, notamment sur ces Ă©vĂšnements tragiques. La menace profĂ©rĂ©e par Erdogan risque fort de retarder encore le processus de rĂ©conciliation, note pour sa part Hadi Uluengin, dans le journal Hurriyet. “Ni l’ArmĂ©nie ni son influente diaspora ne laisseront sans rĂ©ponse une telle menace turque… La menace d’Erdogan a portĂ© atteinte Ă  notre prestige diplomatique”, Ă©crit-il. Face Ă  ces critiques croissantes, Suat Kiniklioglu, le responsable du parti au pouvoir pour les Affaires Ă©trangĂšres, s’est employĂ© Ă  relativiser la portĂ©e des propos de M. Erdogan, expliquant que ce dernier n’avait l’intention de mettre sa menace Ă  exĂ©cution, “ni aujourd’hui ni demain”. La plupart des analystes sont d’avis qu’il est d’ailleurs peu probable que de telles expulsions aient lieu. “Ce serait absolument inimaginable de voir des dizaines, des centaines, des milliers d’ArmĂ©niens regroupĂ©s par la police et expulsĂ©s, renvoyĂ©s en ArmĂ©nie. Ca serait un coup mortel pour l’image de la Turquie. Ca donnerait l’image d’une deuxiĂšme dĂ©portation”, estime Fabio Salomoni, un sociologue italien de l’universitĂ© Koç Ă  Istanbul. La plupart des clandestins armĂ©niens sont des femmes, qui font des mĂ©nages ou gardent des enfants, souvent Ă  Istanbul. Leur nombre exact n’est pas connu, mais les autoritĂ©s turques ont tendance Ă  gonfler les chiffres. M. Salomoni le situe entre 10.000 et 20,000, et Alin Ozinian, qui vient d’effectuer une recherche pour une fondation dont le siĂšge est en ArmĂ©nie, de 13.000 Ă  15.000. AFP

 


Le crime de DubaĂŻ (III)


« Nous sommes certainement capables de détruire le monde » (Martin Van Creveld)
Mizaanoun
Le professeur et historien, Martin Van Creveld, nĂ© le 06 mars 1946 Ă  Rotterdam en Hollande, nationalisĂ© « israĂ©lien » sans pour autant renoncer Ă  son passeport rouge et Ă  sa double nationalitĂ© hollandaise, a dĂ©clarĂ© qu’”IsraĂ«l” se verra obligĂ© de dĂ©truire le continent europĂ©en, au cas oĂč il se sent menacĂ© d’effondrement total
Le professeur Van Creveld qui est un spĂ©cialiste en histoire militaire Ă  l’universitĂ© hĂ©braĂŻque de JĂ©rusalem a, en effet, affirmĂ© lors d’une interview rare, diffusĂ©e sur la chaĂźne 7 de la tĂ©lĂ©vision israĂ©lienne le 11 mars dernier, qu’”IsraĂ«l” doit considĂ©rer le continent europĂ©en comme une cible ennemie, au cas oĂč il se sentira menacĂ© d’effondrement dĂ©finitif ou proche. Van Creveld poursuit : “IsraĂ«l” possĂšde des centaines de tĂȘtes et fusĂ©es nuclĂ©aires de longue portĂ©e Ă  mĂȘme d’atteindre facilement la capitale italienne, Rome ou n’importe quelle  autre capitale europĂ©enne. Des villes qui seront certainement des cibles de l’aviation israĂ©lienne si le gouvernement arrive Ă  la conclusion que l’effondrement dĂ©cisif est imminent
 D’autre part nous sommes certainement capables de dĂ©truire le monde.
Ainsi donc s’exprime le personnage. En droite ligne avec la prĂ©potence, l’arrogance, l’escroquerie, l’extorsion, le chantage, l’imposture, le cynisme, le crime et le sadisme qui naviguent sans obstacle, d’aucune nature morale ou lĂ©gale, dans l’esprit des colons juifs-sionistes en Palestine, dans le reste du monde et particuliĂšrement aux USA. Un esprit unique dans son genre  de nos jours et probablement sans pareil dans toute l’histoire. Il y a eu et il continue d’en avoir des gĂ©nocides et des crimes immenses dont les auteurs ne sont autres que les diffĂ©rentes  puissances et empires occidentaux, mais jamais aucun d’eux, depuis l’empire romain jusqu’à l’actualitĂ©, sans nĂ©cessitĂ© inutile d’évoquer la prĂ©histoire,  n’a rĂ©ussi Ă  Ă©tendre son hĂ©gĂ©monie d’une telle maniĂšre sur le monde entier, comme le font aujourd’hui les juifs-sionistes. Il n’y a aucun domaine clef, Ă©conomique, culturel, mĂ©diatique, artistique, social, et, bien entendu politique, qui ne se trouve pas sous leur fĂ©roce contrĂŽle Ă  travers le rĂ©seau d’organisations tissĂ©es  de longue date sur toute l’étendu de la planĂšte ou Ă  travers des personnages juifs-sionistes incrustĂ©s Ă  la tĂȘte de toutes les institutions dites internationales. Et quand ces personnages ne sont pas carrĂ©ment juifs-sionistes, ils sont portĂ©s par ceux-ci, obĂ©issent Ă  leurs ordres et veillent Ă  leurs intĂ©rĂȘts. Le gĂ©nĂ©ral De Gaulle les a qualifiĂ©s un jour de juin 1967 « de peuple dominateur ». Il n’avait pas eu tort et avait payĂ© le prix fort !   
Avec le dernier assassinat de DubaĂŻ ce ne sont pas uniquement les palestiniens, les arabes ou les musulmans qui sont humiliĂ©s par, mais ce sont aussi tous les occidentaux. Pis encore c’est une humiliation Ă  l’adresse de la conscience humaine tout court. Ce n’est pas parce que les agents-assassins du Mossad se sont servis comme d’habitude, avec la complicitĂ©, la prĂ©disposition ou tout simplement la soumission des hauts responsables occidentaux, de leurs passeports. Les propos et les menaces de l’historien Van Creveld illustrent parfaitement cette soumission occidentale aux dĂ©sidĂ©ratas des organisations juives dont« ”IsraĂ«l” » ne serait, au fond, que la partie visible de l’iceberg.    
L’apologie du crime.
Une partie de cette humiliation est aussi reprĂ©sentĂ©e aujourd’hui par cette apologie du crime Ă  laquelle prend part volontiers toute la population coloniale de la Palestine , alors que les masses occidentales, exposĂ©es en permanence Ă  un matraquage impitoyablement et mĂ©thodiquement orchestrĂ© par les mĂ©dias qui ne cessent de dĂ©verser des mensonges les plus Ă©hontĂ©s, reste, mĂ©dusĂ©es et paralysĂ©es sans pouvoir rĂ©agir. Tous ces mĂ©dias occidentaux, dans toutes les langues et sous toutes les formes ont un seul et unique  rĂ©dacteur en chef. Pourtant d’aucuns en Occident et ailleurs soutiennent d’une libertĂ© d’expression qui n’existe pas. Tous ces medias prĂ©sentent Ă  l’opinion publique occidentale et du monde les mĂȘmes clichĂ©s d’un « peuple » composĂ© de « pauvres rescapĂ©s de la mort » ou de simples « citoyens inoffensifs » qui aprĂšs avoir errĂ© dans le monde durant deux mille ans, deux milles ans seulement durant lesquels la Palestine Ă©tait restĂ©e statique, figĂ©e dans le temps et dans l’espace, Ă  l’attente de leur glorieux retour,  sont finalement revenus Ă  la terre de leurs ancĂȘtres ou pour la mythologie, la terre promise ! Dans tous les cas ils sont prĂ©sentĂ©s  comme des ĂȘtres couronnĂ©s de l’aurĂ©ole de l’innocence absolue  qui se trouve au milieu d’un voisinage hostile, contre lequel ils ne font que se dĂ©fendre! Et gare Ă  celui qui met en doute leur version de l’histoire. Ils ont rĂ©ussi partout ou presque partout dans le monde Ă  introduire des lĂ©gislations les blindant dĂ©finitivement dans une impunitĂ© totale, quel que soit le crime qu’ils commettent. Il n’y a pas d’imposture et d’escroquerie aussi grotesques et aussi gigantesques
Pourtant chaque jour qui passe dĂ©couvre leur vrai et combien terrifiant visage. Loin de l’innocence, dont ils veulent qu’ils soient prĂ©sentĂ©s, la liste interminable des forfaits et des crimes, les plus abominables dont ils sont capables, en attendant l’apocalypse totale promise par le professeur Van Creveld, prouvent Ă  quel point ils se moquent de l’intelligence humaine.
Les manipulations diaboliques.
Toutes leurs victimes sont toujours rĂ©duites Ă  de vulgaires terroristes ou malfaiteurs quand elles ne sont pas accusĂ©es de virulent antisĂ©mitisme Ă  leur Ă©gard. C’est l’épĂ©e de DamoclĂšs  qui pend sur la vie de toute personne qui ose porter le moindre jugement critique Ă  leurs agissements criminels. Ils s’en servent depuis plus d’un siĂšcle et continue Ă  ĂȘtre en vigueur. La vie  de leur toute derniĂšre victime, Mahmoud Abderraouf El Mabhouh, est passĂ©e par le rĂ©ductionnisme de leur machine de propagande et d’intoxication  certainement la plus puissante de l’histoire. Donc selon leurs paramĂštres, Mahmoud Abderraouf El Mabhouh n’est rien d’autre qu’un responsable d’une organisation terroriste : Hamas. L’Union EuropĂ©enne aussi bien que les Etats-Unis et les autres organismes mondiaux, se sont pliĂ©s Ă  leur diktat et ont effectivement fini par la mettre sur leur liste noire, la qualifiant, comme telle, d’organisation terroriste. El Mabhouh est  en plus l’un des fondateurs du bras armĂ© de Hamas, Azzedine El Kassem. En outre il est accusĂ© d’avoir tuĂ© deux soldats israĂ©liens et finalement il serait l’intermĂ©diaire entre Hamas Ă  Gaza et les forces armĂ©es Al-Quds de la Garde RĂ©volutionnaire d’Iran. En quelque sorte un dangereux terroriste qui ne mĂ©rite pas autre chose qu’une mort aussi lĂąche que possible. Une mort pour laquelle personne ne devrait verser une seule larme. MĂȘme pas ses propres proches pour ne pas parler des arabes et des musulmans de par le monde. Sans oublier, comme aprĂšs chaque crime, que le monde sera beaucoup plus en sĂ©curitĂ©, sans ces terroristes ! (Bush dixit)
En effet Mahmoud Abderraouf El Mabhouh est mort entre les mains d’au moins quatre sicaires, bien musclĂ©s et parfaitement entraĂźnĂ©s pour tuer des personnes sans dĂ©fense et par la surprise la plus inattendue. Au Mossad on les appelle les Kidons. Le crime a eu lieu dans une chambre d’hĂŽtel et sans le moindre bruit. Les tueurs l’auraient probablement surpris avec une dĂ©charge Ă©lectrique paralysante, par la suite on lui aurait  injectĂ© une forte composition sĂ©dative prĂ©parĂ©e dans les « laboratoires scientifiques » du Mossad – les laboratoires de la Mort dont ils sont les seuls Ă  dĂ©tenir les secrets –  enfin il l’aurait Ă©tranglĂ© avant de l’abandonner mort et bien mort. Selon la police de DubaĂŻ, la chambre d’hĂŽtel Ă©tait, 17 heures aprĂšs le crime, dans un ordre parfait, sans aucun signe de rĂ©sistance qui aurait opposĂ© la victime Ă  ses tueurs. Ce qui devrait laisser croire, dans l’esprit des criminels, Ă  une mort naturelle, une empreinte que le Mossad tente de laisser derriĂšre chaque crime afin d’embrouiller toute enquĂȘte postĂ©rieure. Parmi les autres participants du commando ou de l’escadron de la mort, « hĂ©ros » aux yeux des colons sionistes, on a comptĂ© jusqu’à 23 qui Ă©taient chargĂ©s de la tĂąche de logistique et de surveillance durant les cinq heures qui ont prĂ©cĂ©dĂ© l’assassinat de la victime et au fond ses cinq derniĂšres  heures de vie dans ce monde  passĂ©es Ă  DubaĂŻ. Tous ont eu largement le temps, 17 heures avant la dĂ©couverte du crime, pour repartir, sans ĂȘtre inquiĂ©tĂ©s le moindre du monde, vers leur base, “IsraĂ«l”, via diffĂ©rentes capitales europĂ©ennes ou autres villes du monde.
Donc la biographie de la victime dans ce cas, comme celle de toutes les autres,  est dictĂ©e par ses bourreaux. Le plus scandaleux et le plus rĂ©pugnant c’est que l’assassin mĂȘme, “IsraĂ«l”, qui se charge de convaincre le monde de l’histoire de la victime. Une histoire, enfin de compte, et, conformĂ©ment au rĂ©ductionnisme comme paramĂštre, insignifiante sinon sans la moindre importance. C’est le bourreau qui tue, et c’est lui qui donne l’explication et au comble de l’horreur c’est aussi lui qui escamote sa culpabilitĂ© dans le crime par le mensonge, le dĂ©ni systĂ©matique ou le silence. Et ainsi le Mossad aurait retrouvĂ© ses jours de gloire, dĂ©clarait un ancien agent, tueur du Mossad.  
Le dĂ©lire d’une population assoiffĂ©e de rĂ©ussites criminelles du genre ne s’est pas fait attendre : Les lunettes, les casquettes, les raquettes de tennis, les beaux T-shirts avec l’inscription « faites pas chier le Mossad ou DubaĂŻ OpĂ©ration » et tous les produits dĂ©rivĂ©s de ce crime ont dĂ©ferlĂ© sur les grandes surfaces commerciales de Tel-Aviv jusqu’à New York, sont raffolĂ©s avec boulimie. Que dire d’une « population qui n’aspire qu’à la paix ?! ». L’horreur de la prĂ©potence n’a aucune limite. L’assassinat de Mahmoud Abderraouf El Mabhouh pourrait bien donner lieu Ă  des documentaires qui ne manqueraient pas de  mettre en relief la nature assassine des militants palestiniens et surtout de la « brillante » vengeance, hors pair, des israĂ©liens. Il est fort probable qu’un certain Steven Spielberg ne soit en train de prĂ©parer un nouveau Munich. Et comme il est prĂ©visible dans la premiĂšre scĂšne de ce film, Ă  la place de la famille de Mahmoud  Abderraouf El Mabhouh qui fuyait de son village natal en 1948, on nous montrera un palestinien au teint foncĂ© menaçant de tuer des « innocents israĂ©liens sans dĂ©fense ».
Or l’histoire de la vie de Mahmoud Abderraouf El Mabhouh est toute autre. Il  est nĂ© en 1960 dans un camp de rĂ©fugiĂ©s de Jabalya Ă  Gaza, le plus pauvre et le plus peuplĂ©. Ses parents sont originaires du village de Tiba, prĂšs de la   ville d’Askalan, de laquelle ils se sont enfuis, en 1948, aprĂšs la boucherie commise par les terroristes sionistes.  Gaza, rĂ©fugiĂ© et pauvre, ce sont les termes clefs qui donnent l’éclairage nĂ©cessaire sur l’histoire de  la vie de la victime. Elle est aussi l’histoire partagĂ©e par des milliers, de centaines de milliers de palestiniens qui vivent en permanence dans l’angoisse, la pauvretĂ© et la rĂ©sistance dans cette mĂȘme Bande de Gaza et dans d’autres endroits inhumainement soumis, assiĂ©gĂ©s et subissant cruellement les boucheries successives entreprise par la quatriĂšme armĂ©e au monde. Mais ni les palestiniens ni les arabes ou les musulmans, peuples opprimĂ©s, qu’importe si l’oppresseur fasse usage  de ses propres moyens ou de ceux des tyrans installĂ©s par ses soins pour la besogne,  n’ont le droit de raconter leur propre histoire. Dans le cas de Mahmoud  Abderraouf El Mabhouh, c’est “IsraĂ«l” qui commet le crime, et, c’est lui qui raconte l’histoire, sans importance, de sa vie. Ou peut ĂȘtre si. L’importance, la seule importance derriĂšre la mort, Ă  travers les innombrables assassinats et les boucheries successives de tous ces milliers, voire de centaines de milliers de palestiniens, d’arabes ou de musulmans, est celle qui donne l’occasion aux assassins sionistes et Ă  leurs apologistes de dĂ©montrer leurs performances criminelles et combien sont brillantes leurs vengeances.
Enfin de compte Mahmoud Abderraouf El Mabhouh El Mabhouh sera, Ă  ne pas en douter un seul instant, vengĂ© par les siens. Ainsi que le commandant Imad Moghnia de Hezbollah, une autre « organisation terroriste arabe et musulmane » se trouvant sur la mĂȘme liste noire de l’Union EuropĂ©enne et des Etats-Unis,  assassinĂ©, le 17 fĂ©vrier 2008 Ă  Damas. Il y aura des reprĂ©sailles et la lutte de libĂ©ration de la Palestine continuera. C’est sĂ»r.
Ni l’histoire de Mahmoud El Mabhouh, ni celle de Moghnia, ni celle de toutes les autres victimes ne sont celles que racontent les bourreaux. Toutes se fusionnent dans la seule histoire des millions de rĂ©fugiĂ©s palestiniens et des centaines de millions de musulmans dĂ©shĂ©ritĂ©s, alors que tous leurs immenses moyens et ressources qui devraient faire leur dignitĂ©, leur libertĂ© et leur  prospĂ©ritĂ© sont volĂ©s tous les jours, par un jeu diabolique mis en place par ces assassins mĂȘmes et leurs complices ou leurs serviteurs occidentaux dont la conscience aux prises, entre leur propre histoire qui charrie  gĂ©nocides et crimes qui durent depuis des siĂšcles et un sentiment de culpabilitĂ©, non pas envers tous les peuples d’Afrique, d’Asie et d’AmĂ©rique Latine qu’ils ont martyrisĂ©s exterminĂ©s et spoliĂ©s, et, continuent Ă  le faire aujourd’hui,  mais envers les assassins sionistes et leur prĂ©tention de victimisme universel exclusif.
Dans l’histoire de Mahmoud vont liĂ©s dans la mĂȘme phrase son nom, Hamas et l’Iran. C’est largement suffisant pour que sa vie soit aussi  inutile et superflue que les vies des tout derniers 1400 palestiniens assassinĂ©s Ă  Gaza en dĂ©cembre 2008 et janvier 2009. De mĂȘme que les vies des plus de 1000 libanais assassinĂ©s de la mĂȘme maniĂšre en 2006. Et la « CommunautĂ© Internationale » anesthĂ©siĂ©e reste toujours plongĂ©e dans l’indiffĂ©rence ou plutĂŽt dans l’ignorance. L’Union EuropĂ©enne s’est rĂ©unie Ă  Bruxelles le 22 fĂ©vrier 2010, au niveau de ses ministres des affaires Ă©trangĂšres et a Ă©mit un communiquĂ© dans lequel « elle a  condamnĂ© le fait que les impliquĂ©s se sont servis dans leur action criminelle de DubaĂŻ, de passeports des membres de l’Union » sans aller pour autant jusqu’à signaler nommĂ©ment “IsraĂ«l” comme auteur du crime. Et comme l’a observĂ© Le Financial Times : « La critique de l’UE, a Ă©tĂ© aussi Ă©nergique que possible mais en tenant compte de  l’Allemagne, de l’Italie et d’autres pays qui ont pesĂ© de tout leur poids en soulignant les Ă©troites relations qui les lient Ă  “IsraĂ«l”. »
À suivre.

 

 

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