18 mai 2011

TUNISNEWS
11 ème année, N°4012 du 18.05.2011


AFP: Premières victimes probables d’Al-Qaïda dans la Tunisie post-Ben Ali

AFP: Tunisie: le gouvernement veut maintenir l’élection au 24 juillet

AFP: La Berd attend l’aval de ses actionnaires pour aider l’Afrique du Nord

Reuters: Tunis menace de saisir l’Onu après des tirs de l’armée libyenne

AFP: Essebsi confirme les élections tunisiennes pour le 24 juillet

AFP: Tunis: levée du couvre-feu à partir de ce mercredi (officiel)

AFP: Le président français veut aider la Tunisie à réussir sa transition démocratique

Dynamique Citoyenne des Tunisiens à l’Etranger (D.C.T.E.) : Proposition de création d’un réseau international de pôles culturels tunisiens

Khaled BEN M’BAREK: Lettre ouverte a l’attention du gouvernement provisoire et de l’opinion publique de Tunisie

Fares BEY: Mise au point concernant l’intervie​w du professeur Abdelwaheb Bouhdiba au journal la presse le 14\05\2011

Khaled Falah: Non au recours à l’ONU


REVUE DE PRESSE


Nord de la Tunisie: 2 hommes tués fortement suspectés d’appartenir à Al-Qaïda


AFP / 18 mai 2011 13h38  
TUNIS – Deux hommes tués lors d’un échange de tirs avec les forces de l’ordre tunisienne mercredi dans la localité de Rouhia, à environ 200 km à l’ouest de Tunis, sont fortement suspectés d’appartenir à Al-Qaïda, a déclaré à l’AFP une source autorisée.
Ces deux hommes portaient des ceintures d’explosifs et il s’agit de terroristes, fortement suspectés d’appartenir au réseau Al-Qaïda, a ajouté cette source qui s’est refusé à dévoiler la nationalité de ces deux hommes.
Auparavant, une source sécuritaire et un témoin, avaient indiqué à l’AFP que quatre personnes – un colonel et un soldat de l’armée tunisienne ainsi que deux Libyens – avaient été tuées dans un échange de tirs mercredi à Rouhia, localité située à environ 200 km de la frontière algérienne.
Selon une source sécuritaire deux hommes, arrivés en provenance de Sbiba (près de la ville de Kasserine) se sont dirigés vers un parc de stationnement à Rouhia où un gardien les a aidés à transporter leurs bagages, mais il a été surpris par le poids de leurs bagages, et a alerté la police et l’armée.
Dès l’arrivée sur place des forces de l’ordre, les deux Libyens ont commencé à tirer et il y a eu un échange de tirs entre l’armée et ces deux hommes, a ajouté cette source.
Le soldat Walid Haji et le colonel Tahar Ayari sont morts dans ces échanges de tirs, ainsi que les deux Libyens qui avaient sur eux des passeports libyens, a ajouté cette source.
Dans un communiqué, le ministère tunisien de l’Intérieur, indique que des unités spéciales de la Garde nationale et de l’armée avec l’aide de quelques citoyens ont pu aux alentours de 06h55 découvrir trois terroristes armés dans la région de Rouhia.
Ces terroristes on tiré sur des unités de l’armée et de la garde nationale, blessant trois soldats avec des balles réelles dont l’un d’entre-eux, un colonel, est décédé. Deux de ces terroristes ont été tués, tandis que le troisième a réussi à s’enfuir.
Cette version des faits a été confirmée par un habitant contacté sur place qui a ajouté que deux civils avaient été blessés dont un grièvement et que ce dernier avait été hospitalisé à Tunis.
Des hélicoptères de l’armée tunisienne survolaient mercredi la région, a ajouté ce témoin.
 
 

AFP, le 18 mai 2011 à 14h57 GMT

Premières victimes probables d’Al-Qaïda dans la Tunisie post-Ben Ali


 
TUNIS, 18 Mai 2011 (AFP) – Un colonel et un soldat de l’armée tunisienne ont été tués mercredi à Rouhia (nord) dans des échanges de tirs avec des hommes « fortement suspectés d’appartenir à Al-Qaïda », devenant les premières victimes de « terrorisme » dans la Tunisie post-Ben Ali, selon des sources tunisiennes.
« C’est la première fois depuis la révolution (tunisienne qui a causé la chute du président Ben Ali, le 14 janvier) que des militaires tunisiens se font tués par des terroristes », a déclaré à l’AFP une source militaire confirmée par une source judiciaire.
Quatre personnes – un colonel et un soldat de l’armée tunisienne ainsi que deux Libyens – ont été tuées par des tirs mercredi à Rouhia, située à environ 200 km de la frontière algérienne, selon des sources autorisées.
« Le soldat Walid Haji et le colonel Tahar Ayari sont morts dans ces échanges de tirs », ainsi que « les deux Libyens qui avaient sur eux des passeports libyens », a déclaré une source sécuritaire.
Le fils du colonel, Yassine, qui cherchait désespérément à avoir des nouvelles sur son père sur sa page Facebook, a finalement appris sa mort et salué la mémoire d’un « homme courageux ».
Les deux hommes qui ont ouvert le feu sur les forces tunisiennes sont « fortement suspectés d’appartenir au réseau Al-Qaïda », ils « portaient des ceintures d’explosifs » et il s’agit de « terroristes », a déclaré à l’AFP une source autorisée.
La radio tunisienne Mosaïque FM a rapporté que ces affrontements ont opposé l’armée à un « groupe armé de 9 personnes de nationalités tunisienne, algérienne et libyenne appartenant au réseau Al-Qaïda ».
Les échanges de tirs, selon une source sécuritaire, ont démarré après l’arrivée « de deux hommes en provenance de Sbiba qui se sont dirigés vers un parc de stationnement à Rouhia où un gardien les a aidés à transporter leurs bagages, mais qui a été surpris par leur poids » avant d’alerter la police et l’armée.
Dès leur arrivée sur les lieux, les « deux Libyens ont commencé à tirer et il y a eu un échange de tirs entre l’armée et ces deux hommes », a ajouté cette source.
Le ministère tunisien de l’Intérieur a indiqué que les forces de l’ordre « avec l’aide de quelques citoyens ont pu aux alentours de 06h55 (locales) découvrir trois terroristes armés dans la région de Rouhia ». « Ces terroristes on tiré sur des unités de l’armée et de la garde nationale, blessant trois soldats avec des balles réelles dont l’un d’entre-eux, un colonel, est décédé ». « Deux de ces terroristes ont été tués, tandis que le troisième a réussi à s’enfuir.
Un habitant contacté sur place a ajouté que deux civils avaient été blessés dont un grièvement et que des hélicoptères de l’armée survolaient mercredi la région.
Dimanche, les autorités avaient annoncé l’arrestation d’un Algérien et d’un Libyen, suspectés d’appartenance à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et en possession d’explosifs, à Nekrif (sud), dans la région de Tataouine.
Il s’agissait de la « première arrestation » de membres présumés d’Aqmi en Tunisie où l’armée a renforcé ses patrouilles le long de la frontière sud avec la Libye.
Aqmi est une organisation islamiste armée d’origine algérienne, connue avant le 25 janvier 2007, sous le nom de Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC). Son affiliation au réseau Al-Qaïda a été approuvée par Oussama Ben Laden, tué par un commando américain au Pakistan le 2 mai.
Fondée en 2007 par Abdelmalek Droukdal, Aqmi affiche comme objectif la révolution islamique dans les pays du Maghreb et du Sahel. Elle a été placée sur la liste officielle des organisations terroristes par les Etats-Unis.
Le 11 avril 2002, la Tunisie avait été frappée par un attentat contre la synagogue de Djerba (sud) revendiqué par Al-Qaïda, qui avait fait 21 morts.
 

AFP, le 18 mai 2011 à 08h14 GMT
 

Tunisie: le gouvernement veut maintenir l’élection au 24 juillet


 
PARIS, 18 Mai 2011 (AFP) – Le Premier ministre de transition en Tunisie Béji Caïd Essebsi a répété mercredi que la « volonté du gouvernement » était de maintenir l’élection d’une Assemblée constituante à la date du 24 juillet même si, a-t-il dit sur une radio française, la décision ne dépend pas de lui.
Maintenir les élections au 24 juillet, « en tout cas c’est la volonté du gouvernement », a déclaré à la radio Europe 1 M. Essebsi en visite à Paris où il doit s’entretenir avec le président Nicolas Sarkozy.
« Depuis le jour où le gouvernement a été constitué, nous avons spécifiquement dit et répété que ces élections auront lieu le 24 juillet », a-t-il insisté.
« Maintenant, actuellement, les élections ne dépendent plus du gouvernement puisqu’il y a une commission spéciale qui a été créée et va s’occuper des élections », a-t-il tenu à préciser.
Les Tunisiens sont appelés à élire le 24 juillet une assemblée qui aura la tâche de rédiger une nouvelle Constitution pour l’après Ben Ali.
L’hypothèse d’un report du scrutin a été récemment évoquée notamment après une intervention télévisée de M. Essebsi, qui avait évoqué la « lenteur » des travaux préparatoires.
Interrogé mercredi sur le point de savoir si tout retard serait préjudiciable pour le pays, le Premier ministre a répondu par l’affirmative. « Oui, en tout cas même au gouvernement, puisque nous même voudrions que la situation de légalité s’installe, parce que pour le moment nous sommes dans un situation particulière », a-t-il dit.
Le président de la Haute instance chargée de préparer les élections en Tunisie, Yadh Ben Achour, avait estimé la semaine dernière lors d’une interview à l’AFP à Paris, que la tâche restait « immense » avant la tenue du scrutin, n’excluant pas un report de la date.

 
AFP, le 18 mai 2011 à 08h58 GMT

La Berd attend l’aval de ses actionnaires pour aider l’Afrique du Nord


Par Frédéric POUCHOT
 
LONDRES, 18 Mai 2011 (AFP) – La soixantaine de pays actionnaires de la Berd, qui finance depuis 20 ans des projets de développement dans les ex-pays soviétiques, se réunissent vendredi et samedi pour examiner un projet d’extension de ses activités à l’Afrique du Nord.
Le programme de l’Assemblée annuelle de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd), qui se déroule cette année à Astana, capitale du Kazakhstan (un des 29 pays où elle intervient), a été bouleversé par les événements qui secouent le monde arabe depuis janvier.
La Berd, institution financière créée il y a vingt ans pour accompagner la transition de l’ex-bloc soviétique vers la démocratie et l’économie de marché, a manifesté dès février sa volonté de mettre à profit son expérience acquise à l’Est pour aider l’Egypte et d’autres pays du monde arabe dans leur marche vers la démocratie.
Pour ce faire, elle va demander aux Etats qui la financent (qui incluent les principaux pays développés) d’approuver une évolution de ses statuts, pour lui permettre d’élargir sa sphère d’intervention, pour l’instant limitée à l’Europe centrale et orientale, l’ex-URSS et la Mongolie.
Les contours du nouveau périmètre d’intervention restent encore à définir.
Il pourrait être circonscrit à l’Afrique du Nord, ou inclure les pays du pourtour méditerranéen, ce qui ouvrirait la porte une éventuelle extension à des pays du Proche-Orient.
Le président de la Berd, l’Allemand Thomas Mirow, à l’origine de ce projet d’expansion géographique, a dit s’attendre à un vaste soutien.
« La communauté internationale avance dans cette direction », a-t-il affirmé la semaine dernière à des journalistes, en rappelant avoir reçu le soutien d’Etats clefs comme la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni ou la Russie.
L’Assemblée annuelle se penchera parallèlement sur la requête de l’Egypte, qui avait demandé dès l’an dernier à rejoindre la zone d’intervention de la Berd, et devrait donc, en cas de feu vert très probable, servir de rampe de lancement à son expansion au Sud de la Méditerranée, peut-être dès l’année prochaine.
Selon les calculs de la Berd, celle-ci pourrait investir en Afrique du Nord et au Moyen-Orient de l’ordre de 2,5 à 3 milliards d’euros par an jusqu’à la fin de la décennie, en plus des 8,5 à 9 milliards d’euros qu’elle prévoit déjà de dépenser dans sa zone actuelle jusqu’en 2015.
Outre la demande formelle de l’Egypte, le Maroc (actionnaire comme elle de la Berd) a déjà fait part de son « vif intérêt ». Et, suite au renversement du régime de Ben Ali, la Tunisie figure également au premier rang des pays où la Berd pourrait s’implanter.
Une fois approuvée par l’Assemblée annuelle, l’évolution des statuts devra être ratifiée formellement par l’ensemble des actionnaires, ce qui pourrait prendre un an et demi.
Mais la Berd entend également leur demander l’autorisation de commencer à investir dans de nouveaux territoires sans attendre la fin de ce processus, par exemple via des « fonds spéciaux ».
L’assemblée annuelle sera également l’occasion pour la Berd de faire le point sur les perspectives économiques de sa région. Si elle estime que la reprise devrait s’y poursuivre, la banque ne cesse de souligner que la crise a fait apparaître des faiblesses structurelles, qu’elle veut contribuer à combler.
La Berd veut notamment éviter que l’Europe de l’Est ne soit reléguée en termes de compétitivité par les pays émergents à très forte croissance, comme la Chine ou le Brésil, et l’aider à mieux exploiter son immense potentiel agricole.

 
Reuters, le 18 mai 2011 à 11h57 GMT

Tunis menace de saisir l’Onu après des tirs de l’armée libyenne


 
* Les rebelles tiennent le poste-frontière de Dehiba
 
* Sept morts dans les bombardements à Misrata
 
* Le Canada expulse cinq diplomates libyens
 
par Tarek Amara et Joseph Logan
 
TUNIS/TRIPOLI, 18 mai (Reuters) – La Tunisie a menacé de saisir le Conseil de sécurité des Nations unies si l’armée libyenne en lutte depuis trois mois contre les insurgés ouvre de nouveau le feu en direction du territoire tunisien.
 
Le régime du colonel Mouammar Kadhafi aurait connu une nouvelle défection, celle du président de la compagnie nationale pétrolière NOC, Chokri Ghanem, qui s’est réfugié en Tunisie, selon les rebelles libyens et une source proche de la sécurité tunisienne.
 
Dans la ville assiégée de Misrata, à 220 km à l’est de Tripoli, les combats ont repris mardi après une accalmie. Sept personnes ont été tuées, pour la plupart des rebelles, a-t-on appris de source médicale.
 
Tripoli a annoncé mardi soir que ses forces avaient touché un navire de l’Otan qui pilonnait les quartiers ouest de Misrata, la troisième ville de Libye. A Bruxelles, un responsable de l’Alliance atlantique a démenti.
 
L’agence de presse officielle tunisienne Tap rapporte que le gouvernement envisage une initiative diplomatique contre Tripoli à la suite de tirs d’obus de mortier par les forces pro-Kadhafi en direction du poste frontalier de Dehiba-Ouazine.
 
« Ces agressions constituent, à plusieurs égards, une atteinte à la sécurité des habitants et à l’infrastructure de la région, tout comme elles représentent une transgression à l’intégrité territoriale de la Tunisie », souligne Tap en citant une source autorisée au ministère des Affaires étrangères.
 
 
ROQUETTES LIBYENNES SUR LA TUNISIE
 
« Le gouvernement tunisien a chargé l’ambassadeur de Tunisie à Tripoli de faire part de sa vive indignation aux autorités libyennes », poursuit l’agence en ajoutant que la poursuite de ces violations par les forces pro-Khadafi aura « des conséquences néfastes et immédiates » sur les relations entre les deux pays.
 
« Ces graves agressions sont de nature à contraindre le gouvernement tunisien à prendre des mesures rigoureuses, dont le renvoi de la question devant le secrétaire général des Nations unies », dit Tap.
 
Mardi, au moins quatre roquettes Grad tirées de Libye sont tombées en Tunisie, selon un journaliste de Reuters sur place.
 
Les tirs des forces gouvernementales ont forcé les rebelles à se retirer brièvement du poste frontalier de Dehiba-Ouazine, avant d’en reprendre le contrôle en fin de journée. Trois insurgés ont été tués et plusieurs autres blessés.
 
Mercredi matin, un reporter de Reuters a déclaré que les tirs avaient cessé et que le poste-frontière avait été rouvert.
 
Des paysans venus de Libye ont franchi la frontière pour aller vendre du bétail côté tunisien. Un hélicoptère de l’armée tunisienne surveillait la zone.
 
Dans l’est de la Libye, la situation militaire reste inchangée. Les perspectives d’une victoire des insurgés sur le terrain semble lointaine et beaucoup mettent leurs espoirs dans un effondrement du régime Kadhafi de l’intérieur, à la suite de défections, comme celle du patron de la NOC, qui fut un temps Premier ministre.
 
Le gouvernement libyen a démenti que ce dernier ait fui en Tunisie. Selon une source proche des services de sécurité tunisiens, Ghanem se trouverait avec d’autres responsables libyens dans un hôtel d’une ville du Sud tunisien.
 
En visite au Qatar, le ministre des Finances et du Pétrole du camp rebelle, Ali Tarhouni, a également dit à Reuters que Ghanem avait fait défection.
 
Le Canada, engagé dans les opérations de l’Otan en Libye, a annoncé l’expulsion de cinq diplomates de l’ambassade libyenne à Ottawa pour des activités incompatibles avec leur statut.

 
Reuters, le 18 mai 2011 à 13h46 GMT

Essebsi confirme les élections tunisiennes pour le 24 juillet


 
PARIS, 18 mai (Reuters) – Le Premier ministre tunisien, Béji Caïd Essebsi, a confirmé mercredi à Nicolas Sarkozy la tenue d’élections en Tunisie le 24 juillet pour désigner une assemblée constituante, a-t-on appris auprès de la présidence française.
 
Il avait évoqué il y a quelque jours un éventuel report, en raison d' »empêchements techniques », de ce scrutin qui doit permettre la rédaction d’une nouvelle Constitution, après la chute du régime du président Zine ben Ali le 14 janvier.
 
« C’est la volonté du gouvernement. Nous avons dit et répété que ces élections auront lieu le 24 juillet », a déclaré Béji Caïd Essebsi, mercredi matin sur Europe 1. Selon l’Elysée, il l’a répété au président français lors d’un déjeuner de travail. Le Premier ministre tunisien et la présidence française ont assuré que les relations entre la France et son ancien protectorat étaient « excellentes ».
 
La France avait tardé à prendre la mesure de la « révolution de jasmin » qui a abouti à la chute de Zine ben Ali.
 
Plus récemment, le ministre français de l’Intérieur, Claude Guéant, a déclaré qu’il n’était pas question pour la France de « subir » l’afflux d’immigrants illégaux tunisiens, en particulier ceux qui arrivent en Europe par l’Italie.
 
La partie française fait état d’une « volonté très claire » de la Tunisie, où Claude Guéant se trouvait cette semaine, de résoudre ces questions migratoires, mais aussi de l’intention de Paris de les traiter dans le cadre de la coopération économique entre les deux pays.
 
« On voit les questions migratoires dans leur globalité. Il ne s’agit pas d’avoir une approche strictement sécuritaire et c’est dans le cadre du développement solidaire que l’on se place pour traiter de ces questions de façon dépassionnée », explique-t-on de source diplomatique française.
 
Selon l’Elysée, Nicolas Sarkozy a marqué la « volonté très claire » de Paris « d’accompagner » dans sa transition démocratique la Tunisie, où le ministre français des Affaires étrangères, Alain Juppé, s’est rendu récemment.
 
La Tunisie sera notamment associée à la semaine prochaine à Deauville à la séance de travail que les chefs d’Etat et de gouvernement du G8 consacreront au « printemps arabe » dans le cadre de leur sommet annuel, précise la présidence française.
 
L’Elysée assure en outre que le président français envisage d’aller en Tunisie mais sans évoquer de date. « Il n’en a pas été question (pendant la rencontre de mercredi) mais c’est quelque chose qui se fera », dit-on de même source.

AFP, le 18 mai 2011 à 14h49 GMT

Tunis: levée du couvre-feu à partir de ce mercredi (officiel)


 
TUNIS, 18 Mai 2011 (AFP) – Le couvre-feu allégé qui était encore en vigueur à Tunis et sa banlieue sera levé à partir de ce mercredi, a annoncé le ministère tunisien de l’Intérieur dans un communiqué.
« Compte tenu de l’amélioration de la situation sécuritaire à Tunis et sa banlieue et pour préserver les intérêts économiques des citoyens, le ministère de l’Intérieur et de la Défense nationale ont décidé de lever le couvre-feu (…) à partir de ce mercredi », selon les termes du communiqué.
Le couvre-feu nocturne décrété le 7 mai à Tunis et sa banlieue à la suite de plusieurs journées de troubles avait été allégé samedi dernier et était en vigueur de minuit jusqu’à 04H00 (05H00 GMT).
Les autorités tunisiennes avaient instauré à cette date un couvre-feu très strict, de 21H00 à 05H00 (22H00 à 06H00 GMT) pour une durée indéterminée à la suite de plusieurs journées de troubles précédées par des manifestations anti-gouvernementales durement réprimées par les forces de l’ordre.
Elles avaient justifié cette mesure par les nombreux pillages et scènes de violence survenus dans la capitale tunisienne et ses environs.
Des jeunes, parfois armés de couteaux, de chaînes, de sabres et de cocktails Molotov ont notamment incendié des commissariats et des postes de la garde nationale dans les cités de Mnihla, d’Intilaka, d’Ibn Khaldoun, d’El-Mourouj V, dans la banlieue de Tunis et à Kasserine (centre-ouest de la Tunisie).
Les ministère de l’Intérieur et de la Défense ont toutefois appelé mercredi « la population à rester vigilante et à aider les forces de la sécurité intérieure et de l’armée nationale pour (…) contribuer à la préservation de la sécurité du pays », ajoute le communiqué.
L’instauration du couvre-feu avait été mal vécue par de nombreux habitants à Tunis en cette période chaude de l’année.
L’interdiction de circuler a également porté un coup à l’activité économique de nombreux commerçants et provoqué le report de nombreux mariages.

 
AFP, le 18 mai 2011 à 15h00 GMT

Le président français veut aider la Tunisie à réussir sa transition démocratique


 
PARIS, 18 Mai 2011 (AFP) – Le président français Nicolas Sarkozy a assuré le Premier ministre tunisien Béji Caïd Essebsi, qu’il a reçu mercredi, de sa « volonté » d’aider la Tunisie à réussir sa transition vers la démocratie, a-t-on appris auprès de la présidence française.
« L’atmosphère » de l’entretien a été « excellente », a-t-on assuré à l’Elysée. Il y a « une volonté très claire du président Sarkozy d’accompagner la Tunisie dans sa transition pour qu’elle réussisse, avec l’idée que la réussite de la Tunisie, c’est aussi celle de la révolution qui a lancé le printemps arabe », a-t-on ajouté.
Alors que la Tunisie, avec l’Egypte, fait partie des invités d’honneur du sommet du G8 prévu fin mai à Deauville (nord-ouest), Paris entend « associer Tunis à la session consacrée au Printemps arabe » afin de « bien montrer que la communauté internationale apporte un soutien » à la transition vers la démocratie des pays arabes.
« La France sera l’avocate de la Tunisie » lors de ce sommet, a-t-on ajouté de même source.
Paris, qui a promis en avril à la Tunisie une aide de 350 millions d’euros pour la période 2011-2012, n’a toutefois pas précisé en quoi exactement consisterait ce soutien du G8 aux transitions démocratiques arabes.
Lors de l’entretien, « il n’a pas été question d’une visite du président de la République en Tunisie mais cette visite se fera », a-t-on assuré, sans préciser quand.
M. Essebsi a réaffirmé que les élections en vue d’une Assemblée constituante auraient bien lieu le 24 juillet.
L’hypothèse d’un report du scrutin a été récemment évoquée, notamment par M. Essebsi qui a évoqué à Tunis la « lenteur » des travaux préparatoires et renvoyé la responsabilité d’une décision à la commission électorale, qui vient d’être mise en place.
Le prochain sommet du G8, le forum des principales puissances présidé cette année par la France, se tiendra les 26 et 27 mai à Deauville.
Le Premier ministre tunisien avait été reçu mardi par son homologue français François Fillon qui avait insisté auprès de lui sur la « nécessité » pour Paris et Tunis de lutter « ensemble contre l’immigration illégale ».

Dynamique Citoyenne des Tunisiens à l’Etranger (D.C.T.E.) :

Proposition de création d’un réseau international de pôles culturels tunisiens


 

 

Après avoir mis en ligne son texte fondateur sur tunisnews N° 4004 du 10.05. 2011, la Dynamique Citoyenne des Tunisiens à l’Etranger , lancée vers la fin du mois de février 2011 par des associations des Tunisiens à l’étranger et par des personnalités indépendantes (voir liste des initiateurs sur facebook), poursuit sa présentation au public en publiant le présent texte portant sur l’axe « culture et mémoire », sachant que les débats qui se sont poursuivis tout au long des trois derniers mois ont abouti à la configuration d’une approche globalisante s’articulant autour de trois thèmes ou axes : la problématique de la mémoire et de la culture, les revendications citoyennes (élections, représentativité etc..) spécifiques aux communautés tunisiennes expatriées et les efforts pour nourrir la réflexion sur leur rôle et leur contribution solidaire à la tâche de reconstruction économique après la Révolution de la liberté et de la dignité. On ne saurait trop insister sur le fait que la déclinaison de ces axes en autant de projets tangibles ne revêt aucun caractère définitif, bien au contraire, elle n’a d’autre but que de susciter le débat afin d’en améliorer le contenu de ceux-ci, d’en affiner les contours et d’y remédier aux insuffisances. Vos propositions seront prises en considération et automatiquement intégrées dans la mouture générale. Ce sont des projets qui n’appartiennent à personne en particulier, ils sont le fruit d’un effort collectif. Ils concernent tous les Tunisiens et toutes les Tunisiennes tant à l’étranger que sur le sol national.

Ensemble réussissons-les !

Axe : Culture et mémoire :

Proposition de création d’un « Institut Culturel Tunisien « (alMa‘hid al-Thaqâfî al-Tûnisî) et d’un « Collège Tunisien d’Enseignement d’Arabe » (al-Madrasa al-Tûnisîyya li-Tadrîss al-Arabîyya) *

Prologue

La création culturelle et artistique constitue, il va sans dire, une partie importante de la construction de l’identité nationale, elle contribue à la configuration d’une image totalisatrice qu’un peuple veut projeter de soi-même, vers soi même et vers le monde. L’acte culturel est par essence universel au sens qu’il aspire au dialogue continuel avec autrui. En invoquant le passé, en convoquant le présent et en anticipant sur le futur, il narre par accumulations créatrices successives le continuum d’une nation et l’élaboration historique de son paysage physique et mental. Mettant fin à des siècles « d’absence » et d’existence périphérique, la Révolution populaire et démocratique du 14 janvier 2011 à réinséré la Tunisie de plain-pied dans l’Histoire. Elle lui a fournit l’occasion de réunir à nouveau les conditions d’accès à l’universalité, non pas tant pour renouer avec son indéniable prestige d’antan, en tant qu’héritière de Carthage, de Rome, de Kairouan et d’al-Andalus, mais pour apporter également sa contribution originale à l’écriture de l’épopée humaine.

La production culturelle et son exposition publique est sûrement la voie royale pour découvrir, aimer et faire aimer un pays et son peuple, cependant les régimes autoritaires ont toujours considéré l’art et la culture avec malveillance. Ni l’Etat de Bourguiba ni celui de Ben Ali n’ont à cet égard dérogé à la règle, irréductibles ennemis de la culture, ils ont érigé la censure en norme absolue. Et c’est ainsi que la Tunisie , contrairement à des nombreux autres pays émergents, demeure depuis plus d’une cinquantaine d’années sans la moindre représentation culturelle digne de ce nom dans le monde. Notre présence culturelle hors de frontières nationales durant les cinq dernières décennies était réduite à néant, à l’exception de rares manifestations indépendantes organisées au compte goutte ça et là, grâce à l’invitation des pays d’accueil. La désertification culturelle sous le régime de Ben Ali a été on ne peut plus dramatique.

Déclaré sur le papier « Centre culturel » depuis déjà les milieux des années soixante-dix, le « site Botzaris », outre le fait qu’il n’a jamais rempli sa vocation, a été transformé illégalement, eu égard à son statut diplomatique, en siège, successivement du parti socialiste destourien et à partir de 1987, l’Etat policier ne trouva rien de mieux que de faire de ce prestigieux bâtiment situé dans le 19eme arrondissement de Paris, face au parc des Buttes-Chaumont, une succursale du parti R.c.d, dissimulée derrière une myriade d’associations-écran, pour y loger ses miliciens et y installer ses réseaux d’indicateurs et de barbouzes chargés de surveiller la communauté tunisienne et de terroriser les acteurs politiques et associatifs qui s’opposent à la dictature en Ile de France et au delà. Aujourd’hui, en libérant les hommes et les femmes, l’acte et la parole, la Révolution du 14 janvier eut pour conséquence une explosion de création, autant dire une véritable révolution esthétique, augurant de l’émergence de nouveaux courants et de prolifération créatrice dans les différents domaines.

Y-a-t-il meilleur moyen pour donner à voir à l’étranger le visage de la Tunisie nouvelle et émancipée qu’une prestigieuse institution culturelle sur ce site surplombant l’un des plus beaux parcs haussmannien de la capitale française ?

Proposition de création d’un « Pôle culturel » sur les sites de Botzaris (19eme) et celui de l’ancien Consulat (17eme) **

L’idée de lancement de « Pôle culturel » est appelée à s’étendre ultérieurement en vue de constituer un réseau international couvrant des pays non-arabophones à forte présence tunisienne :

Europe

1- France – Paris

2- France – Lyon ou Marseille

3 – Italie – Rome

4- Allemagne – Düsseldorf ou Berlin

Amérique du Nord /Canada –

5- New York ou Ottawa

Ce Pôle comprend deux modules :

Premier module : « Institut Culturel Tunisien » (Al-Ma‘hid al-Thaqâfî al-Tûnisî )

En France « L’Institut Culturel Tunisien » est hébergé dans les locaux du 36, rue Botzaris Paris 75019 :

▪ « L’Institut culturel tunisien » est une institution officielle dédiée à la promotion de la culture et de la création contemporaines tunisiennes et à la création arabe en général, ainsi qu’à l’enseignement de la langue arabe.

▪ « L’Institut Culturel Tunisien « est placé sous le Haut patronage de la Présidence de la République tunisienne, du ministère des Affaires Etrangères, du ministère de l’Education et du ministère des Affaires sociales.

▪ « L’institut Culturel Tunisien » propose au public des programmes d’activités culturelles, dispense des cours d’enseignement d’arabe, délivre des diplômes d’arabe et met à la disposition du public :

– Une bibliothèque, une médiathèque pluridisciplinaire spécialisée dans la thématique tunisienne dont le fonds d’ouverture sera constitué d’un minimum de 15.000 références bibliographiques consultables sur place dans un premier temps.

– Un centre de documentation, une salle de lecture et de consultation de périodiques de 30 à 40 places, qui proposera aux visiteurs : livres, presse quotidienne, hebdomadaires etc. revues culturelles, généralistes ou spécialisées, DVD’s, CD’s, vidéos et matériel multimédia, équipés d’accès à Internet relié au fonds de la Bibliothèque Nationale.

– Une salle d’exposition d’art permanente qui portera une attention particulière à la production d’œuvres d’artistes tunisiens (peinture, sculpture, dessin, photographie, performances, installations etc.)

– Un auditorium équipé de matériel de projection cinéma multi-supports de deux cents places minimum. Cet auditorium servira également aux représentations théâtrales, aux spectacles chorégraphiques, aux cycles de cinéma, à l’organisation de conférences, des séminaires, des tables rondes, des débats littéraires, des colloques et d’autres manifestations tels que les récitals de poésie, les monologues, les concerts de musique etc.)

– Un programme d’activités culturelles, organisé les mercredis (selon le calendrier scolaire du pays d’accueil), destiné aux enfants et axé sur la découverte et la connaissance de la Tunisie.

– Une programmation trimestrielle de l’ensemble des activités en plus d’un guide reprenant l’actualité culturelle relative à la Tunisie dans le pays d’accueil, seront édités périodiquement par « l’Institut » et diffusés sur support papier et numérique.

– Une Cafétéria servant exclusivement des produits tunisiens

▪ Des locaux pour la gestion administrative

Les ministères de tutelle nomment un directeur et proposent un Conseil d’Administration composé d’un tiers de fonctionnaires, un tiers de personnalités issues du monde de la culture, et un tiers de personnalités issues des communautés tunisiennes expatriées provenant de divers horizons professionnels.

P.S : Il est à préciser que de travaux de réhabilitation du site Botzaris s’imposent, car sa distribution spatiale actuelle ne permet pas l’installation d’un lieu consacré à ce type d’activité. Ceci étant dit, nous recommandons, dans l’attente de ces travaux, d’ouvrir les locaux au public pour des activités culturelles restreintes qui restent à définir entre la direction provisoire, les Ministères et les partenaires pressentis.

Deuxième module : « Collège Tunisien d’enseignement d’arabe » (al-Madrasa al-Tûnisîyya li-Tadrîss alArabîyya) :

▪ Le « Collège Tunisien d’Enseignement d’arabe » est hébergé dans les locaux de l’hôtel particulier de l’ancien Consulat du 25, rue Fortuny 75017 Paris.

▪ « Le collège Tunisien » a pour mission de dispenser des cours d’enseignement d’arabe en tant que langue étrangère selon les méthodes modernes d’enseignement des langues vivantes en usage en Tunisie. Les cours s’adressent aux enfants et aux adultes débutants et non-débutants Tunisiens et non Tunisiens. Toutefois les enfants des ressortissants tunisiens seront exonérés des frais d’inscriptions, soit totalement soit partiellement et ce en fonction des ressources des parents. Une tarification par programme semestriel sera mise en place selon le niveau d’étude choisi. Ces niveaux sont au nombre de 4 : A – Cours de langue générale : Débutant – Intermédiaire – Supérieur – Approfondi, B – Cours spécialisés, C – Cours par internet, D- Cours intensifs

▪ Conçu comme un collège d’excellence cet établissement pédagogique a pour vocation de délivrer au nom du ministère de l’Education des diplômes reconnus à l’échelle internationale attestant divers niveaux et maitrise de la langue arabe.

Ce projet est décliné dans ces lignes directrices, ce sont les commissions d’experts nommées par l’Etat Tunisien qui auront pour charge, une fois le projet entériné, d’en définir les modalités de réalisation.

* Nous informons nos concitoyens que le projet ci-dessus ainsi que les appellations : « Institut Culturel Tunisien » et «Collège Tunisien d’Enseignement d’Arabe » et leur traduction respective en arabe sont déposés au titre de propriété intellectuelle exclusive au nom de la © « Dynamique Citoyenne des Tunisiens à l’étranger ». Toutefois les entités associatives, les ONG, et les personnes physiques qui acceptent de rejoindre la « Dynamique » et d’œuvrer pour la réalisation de ses objectifs disposeront du droit d’adaptation et de traduction de ce projet et de son libellé selon le pays de résidence.

** Dans l’hypothèse d’une pénurie de locaux, les autorités tunisiennes s’engagent à déclencher des actions en justice pour la dévolution à l’Etat des biens appartenant au dictateur déchu et à sa famille et de les mettre à disposition des promoteurs du projet.

dynamique.tunisie@yahoo.com

Interlocuteur pour le projet culturel

Abdelatif Ben Salem


 

LETTRE OUVERTE
 
A L’ATTENTION DU GOUVERNEMENT PROVISOIRE
ET DE L’OPINION PUBLIQUE DE TUNISIE
 
Bientôt 20 ans que la victime a été martyrisée et 17 ans que son cas est pendant
devant le CAT,
 

POUR QUAND LA VERITÉ

DANS L’AFFAIRE FAYSAL BARAKAT ?


Monsieur le Premier ministre du gouvernement provisoire, chers compatriotes,
En octobre 1991, Faysal BARAKAT, étudiant à la faculté des sciences de Tunis, était mort à la suite d’une journée entière de torture cruelle et systématique. Cette affaire a été portée devant le Comité des Nations Unies contre la torture (CAT) le 29 avril 1994. Ce dernier a rendu sa décision en novembre 1999. Il a notamment demandé au gouvernement tunisien de faire procéder à une exhumation de la victime – dans les conditions énoncées par le Comité – pour constater si le squelette comportait des fractures au niveau du bassin ou s’il était intact.
Dans un cas, ce sera la preuve qu’il s’agit d’un accident ; dans l’autre, qu’il s’agit d’un assassinat sous la torture.
En août 2009, le gouvernement tunisien a déclaré accepter le principe de l’exhumation et la l’instruction de l’affaire pour la quatrième fois, ce qui doit être un record absolu dans les annales de la justice tunisienne. Un juge d’instruction a été désigné.
Après d’obscures péripéties et plus d’une année perdue, le magistrat a annoncé à deux reprises son intention de procéder à l’exhumation du squelette. A chaque fois, il a obstinément refusé de donner le moindre gage de transparence à la famille échaudée par des années de mensonges, de compromissions et de prévarications de toutes sortes, y compris par des « expertises » médicales de complaisance.
Ceci dans le même temps où, comme ses prédécesseurs, il s’est abstenu d’engager le moindre début d’investigation en direction des suspects que nous avions indiqués nominativement dans notre plainte, il y a 17 ans. Les témoins n’avaient pas eu autant de chances : en 1995, ils avaient été interpelés par les agents suspects eux-mêmes, avaient été menacés de mort et contraints de signer des PV comme quoi ils ne connaissaient pas le plaignant ou que ce dernier les avait grassement rémunéré leurs premiers témoignages.
Le juge d’instruction s’est toujours comporté comme si une banale affaire de droit commun venait tout juste de survenir. Il a déclaré ouvertement n’accorder aucune importance au volet international de l’affaire et à la présence du Comité contre la torture. Il n’a, à plus forte raison, jamais cherché à joindre l’auteur de la plainte, ce qui s’apparente à un lapsus.
En février 2011, lors d’un déplacement à Tunis, j’avais rencontré Mme la Coordinatrice générale des Droits de l’homme au ministère de la justice. J’avais exprimé auprès d’elle le souhait que cette affaire soit résolue le plus rapidement au profit de la Tunisie nouvelle et dans le respect des droits des victimes.
Toujours est-il que le juge d’instruction a souhaité ce samedi 14 mai 2011 procéder à l’exhumation avec déplacement des os et sans que la famille victime soit représenté dans le collège de médecins-légistes désignés par lui.
Pour la seconde fois en deux semaines, la famille est obligée de faire corps pour empêcher qu’aucune manœuvre ne puisse aboutir à la violation inutile de la sépulture du défunt et peut-être, in fine, à la dilapidation possible de la preuve de sa mort sous la torture, telle que décrite par quatre sommités mondiales de médecine légale de trois pays différents.
Avec la famille, nous avons donc exigé que l’exhumation se limite à son objet, qui est de constater VISUELLEMENT l’état du bassin de la victime, selon les conditions de transparence nécessaires et sans frais suivantes :
– La présence de médecins indépendants, ayant eu à se prononcer dans l’affaire, tel que l’a exigé le Comité
– A défaut, la présence d’un légiste désigné par le conseil de l’ordre des médecins et accepté par la famille
– Le processus de mise au jour du squelette doit être intégralement filmé sur un support vidéo
– Ne s’agissant aucunement de recherches bactériologique ou toxicologiques, l’exhumation n’a pas à dépasser le strict nécessaire, soit le point où, IN SITU, le bassin de la victime devient parfaitement auscultable à l’œil nu. On pourra, à la rigueur, si les spécialistes l’estiment utile, séparer le bassin et le retourner sur la face opposée pour parfaire l’observation.
Pour toutes ces raisons et en accord avec la famille BARAKAT et ses avocats,
1- nous réitérons à l’attention du gouvernement provisoire, qui assure la continuité de l’Etat, notre demande de prendre ses dispositions pour que cette affaire soit résolue au plus tard à la session de novembre 2011 du Comité, soit au 20ème anniversaire de la mort sous la torture du défunt
2- nous attaquons en suspicion légitime le magistrat instructeur désigné à l’automne 2009 et demandons qu’il soit dessaisi de l’affaire BARAKAT et remplacé. En effet, riend e tout ce qu’il a entrepris depuis sa désignation ne tend à prouver une quelconque indépendance
3- nous appelons à ce que le nouveau magistrat instructeur soit dûment informé qu’il ne peut traiter cette affaire que dans le cadre établi entre le gouvernement tunisien et le Comité contre la torture, conformément aux termes de la Convention contre la torture, qui prime sur la législation interne.
Ce que nous attendons des nouvelles autorités politiques et judiciaires tunisiennes c’est qu’elles agissent dans le sens de la justice la plus élémentaire. En l’occurrence, il n’est pas du tout normal que la dénonciation de crime qu’est la plainte au CAT, n’ait donné lieu à aucune poursuite contre les suspects, ni même à leur simple identification. Ils étaient couverts par
l’ancien pouvoir et assurés d’une totale impunité. Cela provoque une affaire de deux décennies sans possibilité de deuil pour une famille elle-même martyrisée, surtout depuis que nous avions déposé notre recours au Comité contre la torture, le 29 avril 1994. L’affaire BARAKAT est la première où un Etat véritablement tortiocratique a été condamné. A ce jour, elle est de loin la plus ancienne encore en instruction devant le Comité contre la torture.
A ce propos, l’auteur espère que la famille BARAKAT aura accès à M. Juan MENDEZ, nouveau Rapporteur spécial en charge de la torture, en visite à Tunis du 15 au 22 mai. Le contraire serait anormal et choquant. Nous aurons à reprendre la question avec le haut responsable, surtout en prévision de la discussion du 3ème rapport périodique de la Tunisie devant le Comité contre la torture, en novembre prochain.
Il n’est pas normal non plus que le plaignant soit frontalier de Genève et que jamais la Mission tunisienne auprès des institutions spécialisées n’ait cherché à établir le contact, comme si les anciens étaient toujours là…
L’auteur et la famille restent ouverts à toute discussion avec les autorités de leur pays dans la mesure où leur juste cause sera entendue et où sa résolution ne sera pas artificiellement retardée. Par ces temps nouveaux, gagner du temps n’est plus au profit de personne, tant est qu’il fût jamais au profit de qui que
ce soit.
Le plaignant aura fait ce qui était possible en vue d’épargner à son pays cette présence permanente, ininterrompue et dégradante devant les instances intergouvernementales. Il préfère penser que le nouveau gouvernement n’a pas encore eu le temps de regarder cette affaire comme prioritaire. C’est pourquoi nous avons résolu de notre discrétion notre discrétion. Nos compatriotes ont le droit de savoir…
L’auteur et la famille du défunt remercient chaleureusement Monsieur le Premier ministre et tous leurs compatriotes de les avoir écoutés.
Fait à Besançon, le 17 mai 2011
Pour la famille du défunt Faysal BARAKAT,
L’auteur des plaintes 14/1994 et 60/1996 au Comité contre la torture

Khaled BEN M’BAREK

 

 

MISE AU POINT CONCERNANT L’INTERVIE​W DU PROFESSEUR ABDELWAHEB BOUHDIBA AU JOURNAL LA PRESSE LE 14\05\2011


 
Suite à l’interview avec Pr. Abdelwaheb Bouhdiba, parueau journal LA PRESSE le 14/05/2011, et ayant toujours été très proche del’Académie Beit al-Hikma, permettez moi d’éclairer l’opinion publique enapportant les précisions suivantes que je tiens d’une source fiable.
 
Tout d’abord,Il n’ a jamais été question, comme l’a avancé Pr. Bouhdiba, que le Ministèredes Finances ferme « lamaison dégingandée »qu’était Beit al-Hikma. En collaboration avec l’Institut National duPatrimoine, le palais de Beit al_Hikma a été restauré mais il n’a jamais étédans un état dedélabrement au point de placer des bassines quand il pleuvait!
 
D’autre part, l’espace qui était à la disposition d’un ancien directeur de l’Académie lui a étéoctroyé en tant qu’ancien directeur général de l’Institut National duPatrimoine et il a été récupéré par Beit al-Hikma dans un très bon état.
 
La manifestation la plus importante de cette année qui est la célébration du9ème centenaire de Abou Hamed Al Ghazali a été programmée avec l’accord et les encouragements del’ancien régime qui ne l’a à aucun moment contesté, bien au contraire, Pr Bouhdiba avaitl’approbation absolue.
 
 
En tant que président de l’Académie Beit al-Hikma, Pr Bouhdiba n’a éténullement lésé. Le Premier Ministère lui a accordé une indemnité compensatriceafin qu’il puisse bénéficier du plein salaire de professeur universitaire, cecien plus des avantages en nature d’un chef d’entreprise, tels que voitures,chauffeur, contingent d’essence, paiement des factures de téléphone…, etc.
 
Il est étonnant de lire que des successeurs aient refusé de prendre ladirection de Beit al-Hikma. Cetteprestigieuse institution a toujours été convoitée par nombred’universitaires mais pour des raisons diverses, ils n’ont pu accéder à ceposte.
 
Quant à la coordination de Kairouan capitale islamique culturelle, Pr Bouhdibaa du décliner cette offre pour des raisons de santé, d’autant plus que sesrelations avec le ministre de la culture de l’époque étaient tendues.
 
Pour ces mêmes raisons de santé, il s’était abstenu de participer àl’observatoire des élections.
Quant à la liste des académiciens, il est vrai qu’elle comportait certains nomsqui n’ont pas plu à la présidence, tels que Mohamed Talbi ou Hichem Jaiet, maisil n’y a jamais eu de la part de Beit al-Hikma un vrai suivi depuis, maisplutôt des petits rappels très timides.
On ne pourrait dénier les mérites du Pr Abdelwaheb Bouhdiba quant à son apportscientifique et sacontribution à la promotion des institutions qu’il eut à gérer. Il est toutefoisdéplorable qu’il ne sesoit pas conformé à une entière objectivité dans l’évocation de certains faits.
Je vous prie de bien vouloir publier cette mise au point, dictée par le seulsouci de faire valoir la vérité.
Avec mes vifs remerciements pour la formidable contribution de votre journal àdiffuser les opinions de tous les intellectuels tunisiens.
Fares BEY
Universitaire et chercheur

Non au recours à l’ONU.


On vient d’apprendre, au soir de ce 17 mai, que le gouvernement provisoire tunisien, dont le chef se trouve en visite à Paris, envisage de saisir l’ONU à la suite de la chute d’obus dans le secteur de Dehiba, à la frontière tuniso-libyenne.
Dans ce dossier très sensible,le gouvernement provisoire doit faire preuve de retenue et de sang froid dans le cadre strict du mandat dont il dispose.
Tout en demandant fermement à la Libye de cesser de s’en prendre militairement au territoire tunisien, le gouvernement provisoire doit éviter de se laisser entraîner sur le terrain de l’internationalisation de cette affaire.
En effet toute internationalisation, même sous le couvert de l’ONU, ne peut profiter qu’aux forces de l’OTAN qui cherchent depuis des semaines, et en particulier depuis les déclarations du ministre de la défense britannique Liam Fox devant les Communes, à mettre le pied à la frontière tuniso-libyenne.
L’intégrité territoriale de la Tunisie et sa souveraineté doivent guider l’action de toutes les forces nationales.
Khaled Falah, Responsable des relations extérieures du Parti du Travail Patriotique et Démocratique de Tunisie.

Précisions du ministère de l’intérieur au sujet des évènements de Rouhia


 

Des unités spéciales de l’armée et de la garde nationale sont parvenues, mercredi matin vers 6h55, en collaboration avec quelques habitants, à identifier un groupe de trois terroristes dans la localité de Rouhia (Siliana), informe le ministère de l’intérieur dans un communiqué publié mercredi. Le communiqué souligne que les terroristes ont pris refuge dans un lieu situé prés de Rouhia et commencé à tirer sur les unités de l’armée et de la garde nationale, blessant trois militaires dont un haut officier qui a succombé à ses blessures. Du coté des terroristes, deux ont été abattus sur place et le troisième a pris la fuite. La même source précise, que ces personnes ont été interceptées grâce aux efforts déployés, depuis quelques jours, par les forces de sécurité et l’armée sur les traces des groupes d’individus qui se sont infiltrés, récemment, dans le territoire tunisien. Les ministères de l’Intérieur et de la Défense nationale appellent dans ce communiqué, tous les citoyens et spécialement les chauffeurs de louages ainsi que tous les usagers de la route à la vigilance, les exhortant à informer les services concernés sur toute personne suspecte afin de préserver l’intégrité du territoire national

Source: ”La Presse” Le 18-05-2011

Lien: http://www.lapresse.tn/18052011/29401/precisions-du-ministere-de-l-interieur-au-sujet-des-evenements-de-rouhia.html


Siliana : un mort parmi nos forces de l’ordre suite à une confrontation avec l’Aqmi


 

Selon Mosaïque FM, un affrontement entre les forces de l’ordre tunisiennes et un groupe armé appartenant à Aqmi (la branche maghrébine d’Al-Qaida), a causé un mort dans les rangs des services de sécurité, ainsi qu’un blessé dans un état critique.

Du côté des terroristes on enregistre deux morts de nationalité libyenne.

L’affrontement a éclaté tôt ce matin à Rouhia, dans le gouvernorat de Siliana, où les forces de l’ordre (armée, garde nationale et police) ont combattu un groupe de neuf terroristes composé de plusieurs nationalités : tunisienne, algérienne et libyenne, précise la même source.

En attendant la confirmation du ministère de la Défense, plusieurs autres sources indiquent qu’il y a eu une autre victime du côté des forces de l’ordre. Il s’agirait d’un commandant de l’armée tunisienne.

Par ailleurs une vidéo, qui circule depuis ce matin sur Facebook, et montrant un hôpital attesterait de l’urgence de la situation.

Source : « webdo » Le 18-05-2011

Lien : http://www.webdo.tn/2011/05/18/siliana-un-mort-parmi-nos-forces-de-l-ordre-suite-a-confrontation-avec-l-aqmi/


Tunisie : deux hommes suspectés d’appartenir à Al Qaïda ont été tués


 

Ils «portaient des ceintures d’explosifs» et sont considérés comme de «terroristes, fortement suspectés d’appartenir au réseau Al-Qaïda», selon une souce autorisée. Deux hommes ont été tués lors d’un échange de tirs avec les forces de l’ordre tunisiennes mercredi dans la localité de Rouhia, à environ 200 km à l’ouest de Tunis.

Ils portaient sur eux des passeports libyens. Deux membres de l’armée tunisienne auraient également été tués et deux civils blessés, dont un grièvement. Auparavant, une source sécuritaire et un témoin, avaient indiqué que quatre personnes – un colonel et un soldat de l’armée tunisienne ainsi que deux Libyens – avaient été tuées dans cet échange de tirs. Selon une source sécuritaire, «deux hommes, arrivés en provenance de Sbiba (près de la ville de Kasserine) se sont dirigés vers un parc de stationnement à Rouhia où un gardien les a aidés à transporter leurs bagages, mais il a été surpris par le poids de leurs bagages, et a alerté la police et l’armée». Dès l’arrivée sur place des forces de l’ordre, les «deux Libyens ont commencé à tirer et il y a eu un échange de tirs entre l’armée et ces deux hommes», a ajouté cette source. «Le soldat Walid Haji et le colonel Tahar Ayari sont morts dans ces échanges de tirs», ainsi que «les deux Lybiens qui avaient sur eux des passeports libyens», a ajouté cette source. Cette version des faits a été confirmée par un habitant contacté sur place qui a ajouté que deux civils avaient été blessés dont un grièvement et que ce dernier avait été hospitalisé à Tunis. Des hélicoptères de l’armée tunisienne survolaient mercredi la région, a ajouté ce témoin.

Source: “Le Parisien” Le 18-05-2011

Lien: http://www.leparisien.fr/international/tunisie-deux-hommes-suspectes-d-appartenir-a-al-qaida-ont-ete-tues-18-05-2011-1455682.php


Des économistes réputés appellent le G8 à accorder 25 milliards de dollars à la Tunisie


 

Jean Louis Reiffers et Olivier Pastré, respectivement Professeurs à l’Université du Sud et l’Université Paris 8, étaient à Tunis pour lancer un appel vibrant au G8 pour soutenir le pays dont la révolution non-violente «pourrait remodeler complètement l’avenir de la zone MENA, mais aussi de l’ensemble de la zone méditerranéenne et de l’Europe».

Pour lancer cet appel, ils n’ont pas été les seuls, 19 autres économistes et experts non moins prestigieux se sont associés à eux parmi lesquels figurent Christian du Boisssieu, Philippe Aghion de Harvard University, Jacques Attali, Toshio Koike de Tokyo University et Wolfgang Koenig de Goethe Universität de Frankfurt. Une initiative qui représente un signe évident de la foi du monde dans la révolution tunisienne et l’espoir de la voir aboutir à une véritable transition démocratique et une économie remodelée, plus humaine et moins corrompue.

«Nous avons la responsabilité collective de faire en sorte que cette transition réussisse et de prouver que la coopération économique est la meilleure barrière contre les extrémismes», ont-ils indiqué dans leur appel au G8. «Dans toutes les périodes postrévolutionnaires, l’économie fléchit mais si l’on réagit bien, si l’on met et l’on trouve les moyens, si l’on réagit comme il faut, elle récupère aussi vite qu’elle a perdu du terrain», a indiqué Joseph Stiglitz lors d’un point presse organisé au Premier ministère mardi 17 mai 2011 en présence de Mustapha Kamel Nabli, gouverneur de la BCT.

Le succès de la révolution tunisienne relève de la responsabilité de tous car une mauvaise coordination des actions est trop risquée et le monde ne doit pas attendre que la Tunisie ait achevé sa transition pour l’aider. L’Europe est d’ailleurs dans cette posture, confirme Jean Louis Reiffers. D’où l’importance d’agir. La Tunisie a besoin d’une aide et tout de suite: «Elle a besoin d’assistance internationale afin d’éviter la phase de décroissance initiale que son économie et sa société ne peuvent pas se permettre. La révolution n’a certes pas de prix mais elle a un coût. La croissance économique pour 2011 devrait passer en dessous de 1% et les émeutes ont déjà coûté 2 milliards de $ à l’économie, ce qui équivaut à 4% du PIB».

Vingt-cinq milliards de $ pour reconstruire la Tunisie, soit 2/3 de la reconstruction allemande

25 milliards de $ pour aider la Tunisie à reconstruire son économie et réussir sa transition démocratique. 25 milliards de $, pas dans 6 mois ou une année mais tout de suite. C’est sur cela qu’insistent les éminents signataires de l’appel adressé au G8. «Les marchés à l’international devraient s’ouvrir plus à la Tunisie pour stimuler ses exportations», a déclaré Joseph Stiglitz qui a souligné l’importance de la participation de la société civile non seulement au débat politique mais aussi à l’action sur le terrain économique.

«La communauté internationale doit s’impliquer pour changer le modèle même du système économique libéral en Tunisie en le rendant plus humain; aujourd’hui, il faut que la Tunisie passe d’un capitalisme captateur inégal à un capitalisme démocratique. Les produits de consommation de base ne doivent plus subir d’augmentations brutales, car elles peuvent être ingérables pour la population», a indiqué Jean-Louis Reiffers. Un point éminemment important est celui de l’emploi des jeunes qui invite à travailler plus sur le système éducatif et tout aussi bien sur le système bancaire. Les banques devraient, en effet, devenir plus souples et encourager les jeunes promoteurs en finançant des start-up ou des projets en informatiques.

Pour rassurer les investisseurs, la bonne gouvernance représente un atout important car la corruption était systématisée dans un pays qui donnait des signes d’une économie prospère, alors qu’en réalité elle était minée de l’intérieur à cause du manque de transparence et des «pots de vin». «Désormais, les marchés publics doivent être plus transparents»…

Il a fallu 700 milliards de $ pour reconstruire l’Allemagne après la chute du Mur de Berlin, 70 milliards de $ sur 5 ans pour aider la Pologne à mettre sur pied une économie solide qui puisse lui permettre de s’intégrer à l’économie européenne. Pour la Tunisie, la liste des 21 a sollicité 25 milliards sur 5 à 10 ans.

Le succès de la transition démocratique de la Tunisie représente un enjeu important pour la communauté internationale, le programme de développement mis en place par le gouvernement tunisien est important et il nécessite un investissement de l’ordre de 24 milliards de $ sur 5 ans. « La petite taille de la Tunisie est en fait un parfait laboratoire de la démocratie. Elle nous offre l’occasion unique de prouver que la démocratie peut suivre un développement harmonieux dans la région. Le coût d’un tel laboratoire, le coût du Plan que nous préconisons, n’est que de 2 à 3% du coût de la réunification allemande et inférieur au coût d’un à deux mois de la guerre en Irak».

Le gouvernement tunisien réactif, aussi transitoire soit-il, a déjà mis au point un programme de développement économique comprenant des projets concrets. «Il est plus aisé de financer des projets concrets que des PME… Il faut toutefois que les fonds pour soutenir l’économie tunisienne soient débloqués à temps sans trop attendre. La communauté internationale doit anticiper les évolutions avec un gouvernement qui est tout à fait dans la ligne d’une démocratisation», a affirmé Olivier Pastré.

La révolution tunisienne, qui a pris de cours «tous les analystes et toutes les prédictions», a inspiré d’autres révolutions dans la région MENA. Elle a impressionné des pays occidentaux qui ne croyaient pas en la capacité des populations arabes à se soulever.Pacifique et déterminée, elle a suscité l’admiration de larges pans de l’intelligentia et des peuples partout dans le monde. Aujourd’hui, «la révolution tunisienne est l’objet d’études à l’Université de Columbia». Déjà…

«De nombreux pays de la région ont toute leur attention focalisée sur la Tunisie et un échec de sa transition démocratique serait une victoire pour toutes les dictatures et une sévère défaite pour la démocratie».

Maintenant, il faut qu’il y ait un bon pilote dans l’avion pour conduire la Tunisie vers la rive du Salut; il faut également que l’équipage soit motivé, déterminé et surtout patriote.

Source: ”wmc” Le 18-05-2011

Lien: http://www.webmanagercenter.com/management/article-105991-des-economistes-reputes-appellent-le-g8-a-accorder-25-milliards-de-dollars-a-la-tunisie


Pratiquement, la Tunisie des paradoxes


 

La Tunisie a bonne presse à l’étranger. La Révolution l’a propulsée au firmament. Pourtant, l’image qu’elle présente à l’intérieur des frontières nationales est plutôt terne. Le paradoxe est criant, le contraste affligeant ! Entre être cité en exemple et offrir le spectacle d’un pays instable, voire mal à l’aise, la différence est considérable. La Tunisie est en passe de réussir ce tour de force.

La Tunisie rayonne à travers le monde. Elle est source d’inspiration pour les peuples opprimés. Les dirigeants de plusieurs pays, les délégations gouvernementales, les experts internationaux en tous genres, en droit, en économie, les spécialistes en matière d’élections, les représentants d’ONG ne cessent de sillonner le pays. Les hôtes s’accordent tous à saluer l’avènement de la Révolution et à rendre un hommage retentissant aux Tunisiens, les jeunes en particulier, qui ont réussi, spontanément, à réaliser un exploit inégalé et à déclencher une vague de soulèvements dans le monde arabe. Plus d’un pays a exprimé son soutien à l’expérience démocratique naissante. Les hommes d’Etat, les financiers, les associations et les organismes internationaux ont promis aide et assistance à ce peuple héroïque… Auréolée de cette distinction universelle, la Tunisie fait la « UNE » des médias du monde. Elle a les honneurs des journaux électroniques et des réseaux sociaux de la toile. Elle est même l’invitée de marque – événement exceptionnel – du G8 qui se tient sous peu à Deauville, en France. Mais, ce n’est, hélas, que le côté jardin de ce pays convoité par plus d’une partie. Côté cour, c’est un acharnement de circonstances qui a poussé certains à maudire la Révolution : absence de sécurité, pléthore de revendications, de grèves, de manifestations, de sit-in, actes de banditisme, agissements de ce qu’il est convenu d’appeler des contre révolutionnaires, manigances de ci de là, menaces à la frontière sud du pays, peur et panique qui s’emparent des citoyens… C’est à se demander si la Tunisie de la Révolution pourra se remettre un jour de ces malaises!

Source : « Investir en Tunisie » Le 18-05-2011

Lien : http://www.investir-en-tunisie.net/index.php?option=com_content&view=article&id=10062


Révolution tunisienne: «la culture n’a eu aucun rôle»


 

Artistes et intellectuels ont joué un rôle dans la Révolution en Tunisie. Mais l’élite tunisienne en a-t-elle assez fait? Interview de Karim Ben Smaïl, éditeur de la maison tunisienne indépendante Cérès.

La première fois que j’ai rencontré Karim Ben Smaïl, c’était lors d’un vernissage. Je tendais mon micro à tout va, pour que l’on me parle de la Révolution et du rôle des artistes. Lui a dit «non, pas maintenant, pas ici». Je l’ai revu le lendemain dans sa maison cossue de la banlieue de Tunis. Il m’a reçu cordialement, mais avec une certaine gravité. Parce que cette Révolution, une joie immense pour le pays, est aussi, selon Karim Ben Smaïl, éditeur de la maison tunisienne indépendante Cérès, une «humiliation» terrible pour certains intellectuels, qui estiment qu’ils n’ont pas assez fait pour l’accompagner. Interview

SlateAfrique – Comment travaillait-on sous le régime de Zine el-Abidine Ben Ali?

Karim Ben Smaïl – C’était très simple. A cette époque nous avions des contraintes claires et nettes.Le prince et sa famille étaient intouchables et on ne pouvait pas en parler. Tout ce qui était politique et datait du dernier quart de siècle, on ne pouvait pas en parler sans passer par les filtres mauves (couleur du régime de Zine el-Abidine Ben Ali).

SlateAfrique – En tant que maison d’édition indépendante, que pouviez-vous publier?

K.B.Smaïl – L’indépendance est une notion toute relative maintenant. Le «courage» c’était d’aller quelques millimètres au-delà de la ligne jaune. De tenter ou d’oser un petit truc de plus, de publier un livre où quelque part, page 237, on disait qu’on était sous une dictature. Ça n’allait pas beaucoup plus loin. Nous voulions donner systématiquement la parole à ceux que le régime n’aimait pas, qui avaient eu des ambitions politiques, qui s’étaient insurgés le jour où il avait étendu son pouvoir sur une banque, signé un papier pour s’approprier un patrimoine culturel… On s’est ainsi retrouvés à publier des gens comme Ayad Ben Achour [président de la nouvelle Commission électorale tunisienne, ndlr], qui aujourd’hui est censé nous mener vers une nouvelle Constitution. Dans le conseil qu’il a réuni pour réfléchir à cette nouvelle Constitution, on retrouve quelques auteurs de notre maison d’édition. Mais nous ne sommes pas des héros, attention. Cette révolution, elle s’est faite ailleurs, ça c’est clair.

SlateAfrique – D’après vous, où s’est faite la Révolution?

K.B.Smaïl – Elle s’est faite avec le peuple. Et nous tous intellectuels devons aujourd’hui nous demander quelle est notre position. Comment avons-nous pu accepter d’être dirigés par une bande d’escrocs de ce niveau-là sans bouger? C’est une grande humiliation. On peut se le cacher. Mais nous avons aujourd’hui à regarder en face le fait que, pendant vingt-cinq ans, des escrocs, des voleurs, des dealeurs de drogue ont dirigé ce pays. Et nous n’avons pratiquement rien fait.

L’élite intellectuelle et artistique baillonnée et impuissante

SlateAfrique – Vous estimez que les intellectuels n’ont eu aucun rôle dans cette Révolution?

K.B.Smaïl – Non, absolument aucun. Je dénie à l’élite la moindre parcelle de rôle dans cette Révolution. Prétendre ça, ce serait un hold-up. Le pouvoir a dépassé toutes les limites: c’est ça qui a déclenché la Révolution. Notre chance, c’est que ces escrocs n’étaient pas très intelligents. Je suis persuadé que s’ils avaient allié l’avidité à l’intelligence ils auraient pu tenir encore longtemps. Mais ils ont tellement méprisé les gens, en les poussant à l’extrême dénuement et à l’extrême désespoir, de telle sorte que ça ne pouvait qu’exploser. Je me souviens du moment où je suis entré en révolte, ça a été un détail: quand le président de la République s’est acheté son troisième avion, un quadriréacteur, gros porteur, avec 24 heures d’autonomie, 350 tonnes de fret, qui coûtait 1 ou 2% du PIB et qu’il était en train de le faire aménager en VIP. Ça peut paraître futile, mais face à tous les problèmes économiques, s’acheter de tels gadgets. J’ai donc posté sur Facebook: «ça sert à quoi?», une amie, une artiste, a répondu: «ça sert à faire des allers simples». C’était prémonitoire.

SlateAfrique – Mais pourquoi avoir eu le courage d’être subversif, de grignoter la ligne jaune, sans aller plus loin?

K.B.Smaïl – Si vous transgressiez la ligne jaune de manière trop évidente, vous ne pouviez pas paraître, tout simplement. Le livre était saisi, donc ça ne servait à rien.

SlateAfrique – Que reprochez-vous aux intellectuels?

K.B.Smaïl – Nous n’étions pas actifs. Nous pensions que ça allait continuer. Nous n’avons pas poussé Zaba [Zine el-Abidine Ben Ali] dehors. Nous sommes arrivés après. Après les révoltes de l’intérieur du pays, après ces gens qui ont donné leur vie, après ces jeunes d’un courage absolument fou qui étaient debout, devant les flingues, et qui ont pris des balles. C’est après eux que nous sommes entrés le 14 janvier 2011, en enfonçant des portes délabrées. Là nous avons pris des risques réels. Plus gros d’ailleurs que nous le pensions. Mais ce n’est que la dernière étape de ce soulèvement populaire.

SlateAfrique – Mais le 10 janvier 2011, il y a eu une manifestation qui comptait plusieurs personnes liées à la culture. Et certains artistes se sont exprimés haut et fort contre la censure pendant toute la dictature.

K.B.Smaïl – Quand je dis que la culture n’a eu aucun rôle, je parle de l’élite, et de la culture officielle. Qu’on le veuille ou non, on est là depuis cinquante ans, nous sommes la culture officielle. Je parle des vieux croûtons comme moi, des gens installés et connus, des professeurs, de la bourgeoisie. Il y a quelques artistes de ma génération qui étaient vraiment engagés, et les jeunes ont aussi beaucoup fait.Des types comme «Z», un caricaturiste engagé, dont on ne connaît même pas le vrai nom. Il est underground, il a travaillé sur Internet. La nouvelle culture, celle des rappeurs par exemple, est passionnante, créative, engagée, c’est elle le véritable poil à gratter. Moi mes livres ça pouvait agacer Monsieur Ben Ali, et ça l’a beaucoup agacé en 2000, alors il nous est tombé dessus avec sept contrôles fiscaux. On n’en est pas morts. Z, lui, s’il avait été pris, c’était la tôle, la bastonnade, la torture et autre. Comme pourBendirman, et les rappeurs ou musiciens qui se sont fait entendre.

SlateAfrique – Qu’auriez-vous pu faire de plus? Il entame une réponse et sa voix s’étrangle. Cet intellectuel brillant, sûr de lui, la cinquantaine passée, pleure. Ce sont les larmes de cette humiliation évoquée, celles des remords de n’avoir pas fait davantage. Puis il se reprend, et d’une voix sourde, il dit:

K.B.Smaïl – Ecoutez, lorsqu’un homme se verse de l’alcool dessus et s’enflamme, vous ne pouvez pas ne pas vous remettre en cause. Vous ne pouvez pas ne pas vous dire: finalement, moi j’étais là dans mon confort sympathique, à me prendre pour un héros parce que j’ai publié un bouquin un peu subversif. Et à quelques centaines de kilomètres de chez moi, il y avait un type, tellement au bout du rouleau, qui ne voyait tellement plus d’horizon, qu’il a choisi de se donner la mort de cette manière-là. Parce qu’il ne s’est pas jeté par la fenêtre. Il s’est brûlé. Il est mort dans d’atroces souffrances. Donc c’est un appel. Un appel à nous tous. On n’a pas fini de digérer ça. Qu’on le veuille ou non, quelque part, nous avons mis le feu à ce jeune homme.

SlateAfrique – Vous pensez que l’élite intellectuelle a une responsabilité dans cette mort?

K.B.Smaïl – Oui. Nous avons tous une responsabilité. Et c’est pour ça qu’il est indispensable que nous nous investissions tous maintenant. Je pense que tous les Tunisiens ont reçu ce message. Nous avons un rôle qui est d’occuper cette fenêtre de liberté nouvelle. Le monde arabe a toujours vécu sous la dictature, de façon plus ou moins évidente. Ça peut revenir. Il serait prématuré de dire que nous sommes dans une démocratie. Pour l’instant, nous sommes dans une fenêtre de liberté où je peux publier, importer ce que je veux et je ne vais pas m’en priver.

Source : « Slate Afrique » Le 18-05-2011

Lien : http://www.slateafrique.com/1857/revolution-tunisienne-culture-aucun-role


Tunisie, le CPR, Ettajdid et le PDP déplorent les événements de Rouhia


 

Suite aux événements survenus ce mercredi à Rouhia (gouvernorat de Siliana), Moncef Marzouki, président du CPR, déplore dans une vidéo diffusée sur facebook, une tentative criminelle visant la violation de la sécurité et de la souveraineté du pays. Le Président du CPR a pointé le doigt sur « les forces de Kadhafi qui ont tenté, plusieurs fois, de pénétrer dans le territoire tunisien dans une tentative de déstabilisation de la Tunisie ». Dr Marzouki salue l’armée tunisienne et l’assure du soutien du peuple tunisien dans cette bataille visant à protéger notre révolution, et nos frontières nationales. « Des frontières avec la dictature libyenne, et non avec le peuple libyen », précise-t-il, « lesquelles frontières sont vouées à la disparition, avec la fin de la dictature de Kadhafi ». Le Président du CPR met en garde contre « ce qui se trame contre nous par ce criminel », exprimant « la détermination du peuple tunisien à protéger la Tunisie et sa révolution par tous les moyens ».

Le mouvement Ettajdid exprime dans un communiqué sa vive réprobation, suite à l’intrusion d’éléments terroristes dans notre territoire national, en ouvrant le feu sur nos forces armées, provoquant un martyr et des blessés. Ettajdid exprime « sa totale mobilisation pour préserver l’invulnérabilité de la patrie et appelle le peuple tunisien à se tenir, soudé, aux côtés de notre armée et des forces de sécurité nationale pour protéger l’inviolabilité de notre territoire et faire barrage à toutes les tentatives de déstabilisation de la sécurité de la Tunisie et de sa révolution ».

Le parti démocrate progressiste (PDP) lance un appel sur Facebook à un rassemblement demain, 19 Mai, devant le théâtre municipal à 13 heures « pour exprimer notre soutien avec les forces de sécurité intérieure et l’armée, dans leur mission de défendre notre pays et son unité contre la violence et le terrorisme ».

Source: ”GlobalNet” Le 18-05-2011

Lien: http://www.gnet.tn/revue-de-presse-nationale/tunisie-le-cpr-et-ettajdid-deplorent-les-evenements-de-rouhia/id-menu-958.html


Tunisie, Ennahdha exprime sa vive réprobation du crime de Rouhia


Suite aux événements survenus à Rouhia, le mouvement Ennahdha exprime, dans un communiqué, « sa profonde préoccupation et sa vive réprobation de ce crime, et salue le rôle de l’armée nationale dans la protection du pays ». Ennahdha « condamne vivement toute agression contre l’invulnérabilité du pays, et toutes les parties qui se tiennent derrière quelle qu’en soit l’identité ». Le mouvement de Rached Ghannouchi appelle le peuple tunisien « à la vigilance et à faire face à toutes les tentatives de violation du territoire tunisien et d’atteinte à sa stabilité, son unité territoriale, et la protection de sa révolution ». Le mouvement Ennahdha prévient dans ce même communiqué les forces politiques et sociales « contre le danger des tentatives de violation du pays dont le but est de faire avorter sa révolution, les appelle à mettre l’intérêt du pays au dessus de toute considération, et à resserrer davantage les rangs, en vue de défendre le pays, son indépendance, son unité et sa révolution , et à mettre en échec toutes les tentatives à même de troubler la situation, de torpiller la transition démocratique, et de récupérer la révolution du peuple ».

Source: “GlobalNet” Le 18-05-2011

Lien: http://www.gnet.tn/revue-de-presse-nationale/tunisie-ennahdha-exprime-sa-vive-reprobation-du-crime-de-rouhia/id-menu-958.html


Tunisie : Des commissions pour protéger la récolte céréalière


 

Trois gouvernorats producteurs de céréales au moins (Kef, Béja et Sidi Bouzid) ont mis sur pied des commissions, soit pour assurer le suivi de la saison de la moisson soit pour protèger la récolte contre les éventuels actes de pillage des champs céréaliers suite aux menaces d’incendies adressées aux agriculteurs.

La récolte est estimée à 20 millions de quintaux, selon le ministère de l’Agriculture et de l’Environnement.

Le ministre de l’Agriculture et de l’Environnement, Mokhtar Jallali, a déclaré récemment que les parties concernées ont mis en place des mesures pour contrer ces menaces et garantir la saison des grandes cultures, soulignant la mobilisation de l’appareil sécuritaire et des forces de l’armée nationale pour assurer les meilleures conditions au déroulement des opérations de collecte de la récolte.

Il a indiqué qu’il a été procédé au recrutement de gardes pour la protection de la récolte de céréales et à la formation, avec le concours de la protection civile, de 100 jeunes dans le domaine de l’extinction des incendies.

Le ministère a appelé les agriculteurs des six gouvernorats concernés par cette activité (la céréaliculture) à faire preuve de prudence et exhorté les délégués régionaux à l’agriculture à offrir tous les moyens nécessaires à même de garantir la réussite de la moisson.

Pour sa part, l’Union tunisienne de l’Agriculture et de la Pêche (UTAP) a recommandé, mardi, d’accélérer la constitution des commissions de protection de la récolte à travers la collaboration avec les composantes de la société civile, les comités de protection de la Révolution et les autorités locales et régionales, mettant l’accent sur la participation des familles, des citoyens et des agricultures, et ce, en coordination avec les unions locales et régionales du travail.

A noter que l’article 307 du code pénal stipule une sanction de 12 ans de prison contre ceux qui incendient la récolte céréalière.

Source: “African Manager” Le 18-05-2011

Lien: http://www.africanmanager.com/articles/133485.html


Tunisie: le pèlerinage des juifs à la Ghriba maintenu mais sans festivités


 

Le pèlerinage à la synagogue de la Ghriba à Djerba est une des fêtes les plus importantes pour les tunisiens de confession juive. Cette fête draine par ailleurs habituellement des milliers de juifs, venus des quatre coins du monde. Malheureusement, les festivités liées à ce pèlerinage seront réduites à leur plus simple expression. En effet, le pèlerinage se réduira cette année au rituel dans l’enceinte de la synagogue. Les réjouissances habituelles et la procession d’une relique de la Torah n’auront pas lieu en mémoire des martyrs tombés pendant la révolution. Le patriotisme et la communauté de destin des juifs et des musulmans tunisiens font que la fête laissera place au recueillement. Seuls les Juifs résidant à Djerba viendront vendredi et dimanche à la synagogue pour allumer des bougies, déposer des œufs en formulant des vœux et boire de la boukha (eau de vie à base de figue). Entre une vingtaine et une trentaine de pèlerins feront le voyage de Paris d’où d’habitude déferlent des milliers de visiteurs. Considérée comme la plus ancienne d’Afrique, la synagogue de Djerba a été construite, selon la légende, il y a plus de 2.500 ans par des Juifs venus se réfugier dans cette île après la destruction par les Romains du temple de Salomon à Jérusalem.

Source : « Espace Manager » Le 18-05-2011

Lien : http://www.espacemanager.com/divers/tunisie-le-pelerinage-des-juifs-a-la-ghriba-maintenu-mais-sans-festivites.html


La nouvelle Tunisie et la peine de mort


 

La révolution en Tunisie et les changements du paysage politique qui en résultent pourraient offrir de nouvelles opportunités aux organisations abolitionnistes.

« De toute ma vie, je n’ai jamais entendu un débat ou une discussion sur la peine de mort, » dit Rabia, une enseignante dans une école à Tunis. « En général, je dirais que je soutiens l’utilisation de la peine de mort pour certains crimes, et certainement pour les pires membres de l’ancien gouvernement de Ben Ali. » Le point de vue de Rabia est typique de la Tunisie d’après la révolution, selon Lotfi Azouz, directeur de la section tunisienne d’Amnesty International. « A la suite d’une révolution comme la notre, il y a un désir de vengeance et de justice, explique Azouz. Le peuple veut voir ceux qui sont responsable tenus pour redevables de leurs actions. La peine de mort reste la façon traditionnelle de répondre à cette colère publique. »

Un mouvement qui cherche toujours sa direction

Bien des activistes, telle la journaliste Sihem Ben Sédrine du Conseil National pour les Libertés en Tunisie, un membre de la Coalition Mondiale, concentrent leurs efforts sur ce qu’elle appelle « l’occasion sans précédent que présente la révolution pour des changements politiques ». Mais Azouz souligne aussi l’occasion qu’elle présente pour de nouvelles campagnes contre la peine de mort. « Nous voyons en ce moment une possibilité d’élargir notre base dans le pays, et d’augmenter nos efforts de lobbying au sein du gouvernement, » explique-t-il. Le projet de loi proposé en 2008 pour abolir la peine de mort a reçu peu de soutien en dehors des partisans d’Amnesty. « Pour la première fois en 30 ans, il y a une occasion de vraiment sensibiliser le public sur une grande gamme de sujets, dont la peine de mort. »

Le gouvernement en transition

« Le gouvernement actuel n’a pas le pouvoir pour changer les lois, note Ben Sédrine, mais nous pouvons faire beaucoup pour sensibiliser le public et créer une conscience politique parmi les Tunisiens. » Et cette nouvelle ouverture d’esprit politique est l’un des caractéristiques les plus étonnantes de la Tunisie d’après la révolution.« Même s’il reste toujours au pouvoir des membres de l’ancien gouvernement, dit Rabia, maintenant nous pouvons parler. Avant, on regardait toujours autour de nous avant de parler. Maintenant on peut dire ce qu’on veut. »

Un moment stressant

Dans un pays au sortir de plus de 30 ans de dictature et de répression des libertés politiques, cette volonté de parler pourrait être l’atout le plus important des ONG en général, et des abolitionnistes en particulier. « C’est un moment très stressant pour nous, dit Rachid, professeur aux Beaux Arts de Tunis. Nous sentons que nous pouvons changer tant de choses, et pourtant nous risquons ne rien changer. » Ce sentiment se retrouve partout dans le pays. « Nous devons absolument redynamiser le peuple tunisien, dit Azouz. Nous devons leur faire comprendre qu’il y a des choses qu’ils pourraient changer, et qu’ils ont leur mot à dire. »

Source : « HNS » Le 18-05-2011

Lien : http://www.hns-info.net/spip.php?article29622\

 


crisis en el mundo árabe

Argel quiere llevar a cabo reformas, pero bajo control


Argelia quiere implementar una serie de reformas para intentar apaciguar los ánimos de cambio que se han despertado en el país magrebí tras las revueltas que han atravesado el mundo árabe. De este modo, Abdelaziz Buteflika ya prepara un paquete de medidas estructurales con la estrecha vigilancia de los militares.
 
El régimen de Abdelaziz Buteflika no ha podido escapar a la oleada de revueltas en el mundo árabe que exigen cambios de política, de personas, de instituciones y mas libertad y democracia. Tras los triunfos en Túnez y Egipto y la apertura de la reforma constitucional en Marruecos a cago del rey Mohamed VI, la Argelia de Buteflika no podía quedar al margen. El Presidente ha constituído una Comisión que deberá proponer un calendario y los alcances de las reformas estructurales a poner en marcha.
 
Sin embargo, a diferencia de Túnez o El Cairo donde los cambios han sido protagonizados por los jóvenes, los sindicatos y los movimientos asociativos, o de Marruecos donde la Comisión encargada de revisar la Carta Magna esta compuesta exclusivamente de civiles, en Argelia los militares han hecho irrupción en el organismo de gestión del cambio. El general Mohamed Tuati ha sido integrado en la Comisión reformadora.
 
Abdelaziz Buteflika designó en un primer tiempo al presidente del Senado, llamado Consejo de la Nación, Abdelkader Bensalah para presidir la “Comisión nacional de consulta sobre las reformas políticas”. La oposición política, incluida la parlamentaria, manifestó sus reservas ante el nombramiento de Bensalah. En primer lugar porque representa un organismo designado a dedo por la Presidencia del país, y por falta de credibilidad política, ya que el presidente del senado fue uno de los fundadores de la Reagrupación Nacional Democrática, un partido político creado ex-nihilo en 1997 para domesticar al viejo partido único, el Frente de Liberación Nacional (FLN) que mostraba veleidades de independencia del poder presidencial y militar.
 
Cuando la oposición ha comenzado a cuestionar la “hoja de ruta” propuesta por el Presidente para llevar a cabo las reformas políticas, Buteflika ha reaccionado nombrando directamente a un militar para co-dirigir la comisión. Y no cualquier militar, sino el jefe del comité de Seguridad Nacional en la presidencia, es decir el consejero mas cercano a Buteflika.
 
La comisión que pilotará Tuati – Bensalah esta llamado solo a presidir simbólicamente dicho organismo – deberá recoger “las propuestas de los partidos políticos y de las personalidades nacionales sobre las reformas a emprender: cambio de la Constitución, revisión de las leyes electorales, nueva ley de partidos y asociaciones, etc.”.
 
Los partidos mas representativos de la oposición argelina habían estigmatizado el poder que “rechaza el verdadero cambio del sistema político”. Para el Frente de Fuerzas Socialistas “el nombramiento de Bensalah traduce la voluntad del poder político de mantener el statu quo”. Parecida posición la del movimiento islamista Islah que no cree que se llegara a ningún resultado, ya que la reforma “se confía a los mismos partidos (FLN y RND) que han manipulado la Constitución”.
 
El nuevo responsable de facto de la comisión de reforma, Mohamed Tuati, aunque es legalmente oficial en la reserva, es considerado como el principal consejero de seguridad del Presidente y por lo tanto es un militar en activo. Apodado “el Moj” (el cerebro), el general Tuati fue oficial en el Ejercito francés durante la mayor parte de la guerra de independencia argelina. Al igual que muchos otros que han ocupado los mas elevados puestos en la jerarquía militar de las Fuerzas Armadas, Tuati se mantuvo en las filas del Eército ocupante hasta muy poco tiempo antes de la Independencia política de Argelia en julio de 1962. Es considerado como uno de los militares con mayor capacidad política y un verdadero estratega de los meandros del poder. A nivel internacional es conocido por ser uno de los artífices principales de la lucha antiterrorista, y con tal motivo ha mantenido relaciones permanentes desde los atentados terroristas en Nueva York en septiembre de 2001, con los principales responsables de la inteligencia, la seguridad y los cuerpos operativos de los Ejércitos occidentales. Su nombramiento en la Comisión es considerado en Argel como “una garantías” de la continuidad del sistema.
 
Pedro Canales.
Fecha publicación: (17-05-2011)
——————————————————————————–
(C) 2008 Editorial Imparcial de Occidente SA
Paseo de Pintor Rosales 2-4, 3º Iz.
Madrid España Tel. 917583912
 
(Source: “El Imparcial” (Quotidien Espagne) le 17 05 2011)

Máxima alerta en Túnez

Al Qaeda quiere irrumpir en escena


Dos presuntos terroristas han sido interceptados en Túnez en una localidad cercana a la frontera con Libia. Llevaban encima cinturones explosivos y bombas. El anuncio hecho por la Televisión tunecina, ha hecho saltar las alarmas en toda la región del Magreb, donde crece el temor de que comandos de terroristas islámicos de la familia yihadista se estén armando en Libia.
 
Fuentes oficiales tunecinas estiman que los dos presuntos camicaces tenían como objetivo atentar en alguna ciudad de Túnez, presumiblemente en la capital, contra edificios emblemáticos o lugares de fuerte concentración humana, con el fin de provocar una situación caótica y amenazar la incipiente democracia tunecina. No aparece claro cuáles eran sus objetivos concretos, pero se presume que sería una respuesta a la política del gobierno de transición tunecino que está rompiendo paulatinamente los lazos con el dictador de Trípoli.
 
En Túnez se está hablando cada vez más de un post-Gadafi. Rafik Suidi, que dirige el portal Kapitalis, defiende el escenario de una Federación de Estados de África del Norte cuyo núcleo central seria la alianza entre Túnez y Libia, una vez que este país se desembarace del dictador de la jaima. Esta Federación sería la alternativa a la Unión del Magreb Árabe (UMA), una estructura plurinacional puesta en marcha a final de los años 80 y compuesta por los cinco países del Magreb (Mauritania, Marruecos, Argelia, Túnez y Libia) y que desde hace años se encuentra en coma.
 
El régimen de Muamar Gadafi parece reaccionar violentamente contra este proyecto. Por lo que se sospecha que los comandos terroristas que pueden haberse aprovisionado de armas en los cuarteles libios, tendrían en realidad el apoyo tácito o explicito del imprevisible adalid beduino, y no de una fantasmagórica organización de obediencia a Al Qaeda.
 
La noticia de la detención del comando en el pueblo de Tatauin en el sur tunecino ha exacerbado los temores de quienes están convencidos de que la situación de guerra civil que se vive en Libia, con dos bandos claramente identificados y separados geográficamente, está beneficiando a los grupos terroristas más o menos emparentados con Al Qaeda del Magreb Islámico (AQMI). Si bien hay que tener en cuenta de que esta organización o quienes se reclaman de la misma, hasta ahora solo han actuado en la zona del Sahel, más específicamente en el desierto limitado por el norte con Argelia, por el este con Libia, por el sur con Niger y Mali y por el oeste con Mauritania. Por lo que su presencia en Túnez parece sospechosa y tendría que ver más con la situación en este país y sus relaciones con la vecina Libia.
 
Por otra parte la noticia de la detención de los tres presuntos terroristas coincide con la llegada a Túnez de nuevos oficiales desertores de las milicias pro-Gadafi. Un barco que transportaba entre otros tres oficiales de estas unidades militares favorables al coronel libio, llegó hace dos días al puerto pesquero de Zarzis en Túnez. Esta deserción se añade a la producida en los últimos días de otros oficiales disidentes de los diferentes cuerpos armados leales al Jefe de estado libio. Lo que permite suponer que existen fuertes disensiones entre las fuerzas hasta ahora incondicionales del líder.
 
Por Pedro Canales/Corresponsal en el Magreb
 
Fecha publicación: (15-05-2011) (C) 2008 Editorial Imparcial de Occidente SA
Paseo de Pintor Rosales 2-4, 3º Iz.
Madrid España Tel. 917583912
 
(Source: “El Imparcial” (Quotidien Espagne) le 15 05 2011)

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