8 ème année, N° 2887 du 18.04.2008
Reporters Without Borders: French president urged to raise free speech during visit to Tunis, as seizures and lawsuits threaten opposition weekly Reporters sans frontières: L’hebdomadaire Al-Maoukif doublement menacé d’asphyxie financière AISPP: Des mères de prisonniers appellent à l’aide AISPP: Procès du 16 avril Liberté et Equité: Procès d’Ali Oueslati Luiza Toscane: Report du procès de Sameh Harakati Associated Press:Plusieurs milliers de livres « obscurantistes » écartés de la Foire internationale du livre de Tunis Le Temps : 26ème session de la Foire du Livre à Tunis – Les sessions se suivent… Le Temps : 33% des médecins tunisiens exercent à l’étranger Le Temps : Prochain congrès du Rassemblement constitutionnel Démocratique (RCD):Sous le signe du défi ! AFP:Mali: « des preuves de vie » des deux otages autrichiens existent (émissaire) Reuters: Vienne poursuit ses efforts pour libérer les deux otages d’AQMI LeMonde: Islam, 9 ans, recalé d’un jeu télé pour enfants à cause de son prénom AFP: Thomson Reuters, nouveau géant d’un marché de l’info en plein bouleversement AP: Turkey debates free speech
Reporters Without Borders Press release 18 April 2008 TUNISIA French president urged to raise free speech during visit to Tunis, as seizures and lawsuits threaten opposition weekly
Reporters Without Borders called today on the Tuninisian authorities to put a stop to the harassment of the staff of the weekly Al-Maoukif, the mouthpiece of the opposition Progressive Democratic Party (PDP). The seizures of its latest issues and libel suits are threatening its survival. The organisation also wrote to French President Nicolas Sarkozy asking him to raise the issue of free expression during his 28-30 April visit to Tunis. « The Tunisian government tries to protect itself from charges of censorship by simulating a political opening but Al-Maoukif knows the reality, » the press freedom organisation said. « Published by one of the few permitted opposition parties, this weekly has an uphill struggle to get distributed and is liable to confiscated by the authorities at any time, without warning and without any reason being given. » Four issues of the weekly have been seized since 14 March without any announcement by the authorities and without the staff being told. In protest, members of the stafff and PDP activitists decided to distribute the latest issue on the streets of the capital. Party member Naima Hasni was jostled by plain-clothes police as she sold the newspaper to passers-by on Habib Bourguiba Avenue yesterday. Al-Maoukif editor Rachid Khechana insists on the newspaper’s right to exist. « We no longer even ask the state to provide us with the financial assistance that all Tunisian newspapers get, » she told Reporters Without Borders. « We survive on the sales of our newspaper and we just ask for our right to be able to distribute it without obstruction. » The newspaper said the seizures seem to have been prompted by articles about sensitive social issues such as increases in the prices of basic staples and the distribution of contaminated cooking oil. Libel actions have been brought against Khechana and managing editor Nejib Chebbi by five companies that market cooking oil. In all, these companies are requesting 500,000 dinars (274,000 euros) in damages. If they were forced to pay, the newspaper would have to close, Khechana said. He and Chebbi has been summoned to appear in court on 10 May. In its letter to the French president, Reporters Without Borders also asked him to raise the problems of press freedom in Egypt when he receives Egyptian President Hosni Mubarak in the Elysée Palace on 20 April.
Hajar Smouni North Africa & Middle-East Desk Reporters Without Borders 47 rue Vivienne F – 75002 Paris Tel : + 33 1 44 83 84 78 Fax : +33 1 45 23 11 51 E-mail : middle-east@rsf.org http://www.rsf.org Skype: hajar_mmo
Reporters sans frontières Communiqué de presse 18 avril 2008 TUNISIE L’hebdomadaire Al-Maoukif doublement menacé d’asphyxie financière
Reporters sans frontières adresse un courrier au président Nicolas Sarkozy avant sa visite à Tunis du 28 au 30 avril Reporters sans frontières demande aux autorités tunisiennes de mettre un terme au harcèlement subi par la rédaction de l’hebdomadaire d’opposition Al-Maoukif, organe du Parti démocratique progressiste (PDP). Les saisies des dernières éditions du journal ainsi qu’un procès en diffamation intenté contre lui pourraient avoir de lourdes conséquences sur sa survie. L’organisation a demandé au président français Nicolas Sarkozy, qui doit se rendre prochainement en Tunisie, de promouvoir la liberté d’expression auprès de ses interlocuteurs. « Le régime tunisien s’abrite derrière de faux-semblants d’ouverture politique pour se prémunir d’accusations de censure. L’hebdomadaire Al-Maoukif en sait quelque chose. Publié par l’un des rares partis d’opposition autorisés dans le pays, la distribution de ce journal se déroule dans des conditions parfois très chaotiques. A tout moment, le journal peut être saisi par les forces de l’ordre, sans préavis ni justification », a déclaré Reporters sans frontières. Depuis le 14 mars 2008, quatre numéros de l’hebdomadaire Al-Maoukif ont été subrepticement saisis par les autorités tunisiennes, sans notification aux responsables du journal. En protestation, les membres de la rédaction et des militants du PDP ont décidé de distribuer eux-mêmes la dernière édition dans les rues de la capitale tunisienne. Le 17 avril 2008, la militante Naima Hasni a été bousculée par des policiers en civil sur l’avenue Habib Bourguiba alors qu’elle vendait le journal aux passants. Contacté par Reporters sans frontières, Rachid Khechana, rédacteur en chef du journal, a revendiqué le droit de son journal à exister. « Nous ne demandons même plus à l’Etat de nous octroyer les aides financières que reçoivent l’ensemble des journaux tunisiens. Nous vivons des ventes de notre journal et nous ne demandons que notre droit à le diffuser sans entraves », a-t-il déclaré. Selon les responsables du journal, les saisies seraient liées à la publication d’articles sur des problèmes de société sensibles, tels que la hausse du prix des produits de première nécessité ou encore la distribution d’une huile frelatée. De plus, Rachid Khechana ainsi que Nejib Chebbi, directeur de publication de l’hebdomadaire, sont poursuivis en justice pour « diffamation » par cinq sociétés de commercialisation de marques d’huile. Au total, les plaignants ont requis des dommages et intérêts s’élevant à 500 000 dinars tunisiens (l’équivalent de 274 000 euros). Selon le rédacteur en chef d’Al-Maoukif, une telle condamnation signerait la mort du journal. Rachid Khechana et Nejib Chebbi devront se présenter devant le tribunal le 10 mai prochain. Dans son courrier au chef de l’Etat français, Reporters sans frontières a également demandé à Nicolas Sarkozy d’évoquer les problèmes de liberté de la presse en Egypte avec le président Hosni Moubarak qui est attendu au palais de l’Elysée le 20 avril. Le président français devrait ensuite se rendre en Tunisie du 28 au 30 avril.
Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté pour Abdallah Zouari, le journaliste exilé dans son propre pays Association Internationale de Soutien aux Prisonniers politiques 43 Rue Eldjazira, Tunis e-mail : aispptunisie@yahoo.fr Tunis, le 16 avril 2008
L’association a été contactée par mesdames Tijania Mezhoud, mère du prisonnier politique Jameleddine Mellakh, Saïda Yahyaoui, mère du prisonnier Ramzi Romdhani, Latifa Mahjoub, mère du prisonnier Imed Ben Ameur, Aljia Rakoubi, mère du prisonnier Saber Rakoubi, qui nous ont fait part de leur inquiétude pour la santé physique et mentale de leurs enfants, en raison des mauvaises conditions dans les prisons de Mornaguia et Borj El Amri, et ont exhorté toutes les associations indépendantes à se mobiliser pour faire cesser les injustices qui leur sont infligées. L’administration de la prison de sinistre réputation de Mornaguia continue d’imposer l’isolement individuel à trois des condamnés dans l’affaire 10604 ( l’affaire de « Slimane »), Saber Rakoubi (condamné à mort), Imed Ben Ameur et Ali Arfaoui (condamnés à l’emprisonnement à perpétuité), tandis que l’administration de la prison de Borj El Amri persécute le prisonnier Jameleddine Mellakh, condamné à dix ans d’emprisonnement), en le privant de contact avec le monde extérieur, en interceptant toutes les lettres qu’il écrit ou qu’il reçoit, en lui interdisant journaux et livres. Quant au prisonnier Ramzi Romdhani, il est en butte à une sorte de « liquidation » judiciaire, puisqu’il est visé par une interminable série d’affaires relevant de la loi « antiterroriste » : affaires n°19775, audience du 6 février 2008, n°15041, audience du 26 mars 2008, n°14584, audience du 10 avril 2008, n°1524, audience du 12 avril 2008, n°15344, audience du 5 avril 2008, et l’affaire instruite sous le numéro 8798/4.…) […] Pour l’association Le Président Maître Saïda Akrami (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Tunis, le 16 avril 2008
* La chambre correctionnelle des mineurs de la Cour d’Appel de Tunis, présidée par le juge Tahar Yafreni, a examiné l’affaire n°324 dans laquelle est déféré Nourelhak Ben Cheikh, condamné en première instance à dix mois d’emprisonnement, pour adhésion à une organisation terroriste. Après avoir écouté les plaidoiries de Maîtres Samir Ben Amor et Mohammed Lahbib Mokdad, le juge a décidé de lever la séance pour le délibéré et le prononcé du jugement. * La quatrième chambre criminelle du Tribunal de Première Instance de Tunis, présidée par le juge Mehrez Hammami, a examiné l’affaire n°15245 dans laquelle sont déférés Mohammed Rahoui (né le 22 janvier 1975), Ramzi Romdhani (né le 18 avril 1977), Mokhtar Naffati (né le 28 novembre 1984) et Nourane Abdellouf (né en Macédoine le 30 juillet 1984). Le tribunal a décidé de repousser l’examen de l’affaire au 19 avril 2008. Pour la commission de suivi des procès Le secrétaire général de l’Association Maître Samir Dilou (traduction ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Tunis, le 15 avril 2008 Aujourd’hui, mardi 15 avril 2008, Monsieur Ali Oueslati, militant des droits de l’homme, a comparu devant le tribunal cantonal de Bizerte pour y répondre du chef d’accusation d’infraction à la loi sur les mosquées. De nombreux avocats se sont déplacés pour assurer sa défense, y compris depuis la capitale Tunis, et à l’issue de la séance, le juge cantonal de Bizerte l’a condamné à une peine d’emprisonnement de trois mois avec sursis. Monsieur Ali Oueslati a rejeté les accusations portées à son encontre et la défense a affirmé qu’il s’agissait d’une affaire montée contre lui par la police politique pour le persécuter en tant que militant des droits de l’homme. Il avait été déféré sur la base d’un rapport émanant d’agents de la police disant qu’il était sorti de la mosquée après la prière de l’après midi en tenant des propos tels que : […] un des avocats a dit que l’accusation ne tenait pas dans la mesure où il était aberrant qu’une personne qui prie s’en prenne aux autres fidèles. Monsieur Oueslati a été libéré cet après midi de la prison de Bizerte vielle sous les applaudissements et les cris de joie des composantes de la société civile de Bizerte […] Pour le bureau exécutif de l’Organisation Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)
Report du procès de Sameh Harakati
La onzième chambre de la Cour d’Appel de Tunis, présidée par le juge Farouk Gharbi, devait examiner aujourd’hui, vendredi 18 avril, l’affaire dans laquelle est déférée Sameh Harakati, condamnée en première instance à onze ans d’emprisonnement et incarcéré depuis novembre 2006 à la prison de la Mannouba. L’un des accusés, Slim Arfaoui, n’ayant pas été extrait pour être emmené au tribunal, la cour a décidé de reporter le procès au 2 mai prochain. Sameh Harakati était présente au tribunal et ses proches ont pu constater que la jeune femme portait à nouveau des marques au visage et aux mains et qu‘elle semblait très affectée. Lors de la dernière visite qu’ils lui avaient rendu à la Mannouba, la prisonnière leur avait dit être battue tous les jours par des codétenues à l’instigation de Moufida Dallessi, vice directrice de la prison. A la suite de cette visite, Sameh Harakati avait été sanctionnée et privée de parloir pendant quinze jours, sanction prolongée puisque lundi dernier sa famille n’avait pu lui rendre visite. Son état, qui traduit la persistance de mauvais traitements, ne laisse pas d’inquiéter les siens. Luiza Toscane
Plusieurs milliers de livres « obscurantistes » écartés de la Foire internationale du livre de Tunis
Associated Press, le 17 avril 2008 à 22h50
TUNIS (AP) — Avant la 26e édition de la Foire internationale du livre de Tunis, qui se tiendra du 25 avril au 4 mai prochain, les organisateurs ont annoncé jeudi avoir écarté plusieurs milliers d’ouvrages religieux présentés par quelque 25 maisons d’édition et qualifiés de « médiocres » et « obscurantistes ». « La foire de Tunis ne peut en aucun cas accepter la participation d’ouvrages qui propagent des discours idéologiques obscurantistes, contraires aux valeurs essentielles de la société tunisienne », a justifié le directeur de cette manifestation, Boubaker Ben Fraj, lors d’une conférence de presse. Il a assimilé les ouvrages religieux incriminés dont il a refusé de préciser les pays de provenance, à du « charlatanisme, voire à des atteintes à l’islam ». « Nous n’avons pas de problème avec le livre religieux, car la Tunisie est un pays d’islam dans son image vraie », a-t-il martelé. Quelque 1.027 maisons d’édition venues de 32 pays arabes, européens, américains, asiatiques et africains ainsi que des organisations internationales spécialisées participeront à cette manifestation culturelle annuelle, soit plus de 25% par rapport à l’année précédente, selon les organisateurs. Avec 408 éditeurs présents, la France se taille la part du lion, aux côtés de pays européens qui seront représentés pour la première fois, tels le Portugal, la Suisse, la République tchèque et la Roumanie. Parmi les invités de la foire du livre de Tunis qui « accordera une place importante aux supports électroniques, en plus du livre traditionnel », figurent les écrivains égyptien Baha Taher, français Eric Emmanuel Schmitt et Gilbert Sinoué et le Tuniso-suédois Jonas Hassen Khémiri, auteur du « roman à succès » « Montecore » en langue française. Associated Press
26ème session de la Foire du Livre à Tunis Les sessions se suivent…
Parmi les évènements qui jalonnent la vie culturelle, la Foire du Livre de Tunis est un prétexte bien singulier dont on ne peux que louer la régularité de l’organisation, en dépit d’un certain statu quo en terme de logistique organisationnel, de persistance de lacunes en matières de stratégie de communication, mais aussi et surtout d’absence d’évaluation bilan à même de soutenir des orientations stratégiques afin d’aller au-delà de la simple promotion du livre, et incruster ce symbole de tous les Savoirs, de tous les échanges et de toutes les ouvertures dans la vie quotidienne de tout tunisien et tunisienne. Comme à l’accoutumé la conférence de presse donnée à l’Agence Tunisienne de Communication Extérieure, par M. Boubaker Ben Fredj Directeur de la Foire du Livre a passé en revue le contenu du dossier de presse distribué aux journalistes présents. Les activités culturelles qui animeront cette 26ème session ont le mérite de présenter des moments forts et privilégiés. Les rencontres avec les auteurs en constituent l’exemple édifiant tant elles combinent informationnel et évènementiel avec le livre et la présence de son auteur. L’écrivain tuniso-suédois Jonas Hassen Khémiri est sans conteste « la » révélation de cette session. Cet auteur tunisien a fait un début remarqué en 2003 avec la sortie de Ett öga rött qui a été publié à plus de 200.000 exemplaires en Suède et qui est devenu le best-seller des ventes en 2004. Il a reçu pour ce livre le « Borås Tidning », le prix du premier roman le plus important en Suède. En 2006, il publie son deuxième roman Montecore qui lui vaut d’être primé meilleur écrivain de l’année par le quotidien Stockholm City. Encensé par les médias étrangers, cet invité présentera le mercredi 30 avril à partir de 17h au Kram, ce même roman en langue française. Autre auteur éminemment connu, l’écrivain français Eric Emmanuel Schmitt considéré comme étant l’un des auteurs francophones les plus lus et les plus représentés dans le monde. Plébiscitées tant par le public que par la critique, ses pièces ont été récompensées par plusieurs Molière et le Grand Prix du théâtre de l’Académie française. Son œuvre est désormais jouée dans plus de quarante pays. D’autres rencontres personnalisées sont également prévues comme celle avec l’auteur égyptien Baha Taher, et Gilbert Sinoué. Mustapha Fersi sera l’auteur tunisien à qui un hommage sera rendu et ce dans le cadre d’une rencontre qui comprendra interventions et témoignages portant sur l’homme et son œuvre. L’effort de mettre au diapason un genre littéraire peu reconnu à savoir la poésie populaire sera consacré par une activité haute en aspects festifs autour d’un grand poète égyptien Sayed Hijab avec une mise en contribution des meilleurs poètes du monde arabe et de la Tunisie. Les conférences thématiques et débats tourneront autour de problématiques de l’heure telle que « la traduction et le dialogue des cultures » avec une participation exceptionnelle d’experts tunisiens et étrangers dont Isabella Camera d’Afflitto d’ Italie, réputée pour son travail de traduction et de divulgation des œuvres littéraires d’auteurs arabes dont : Najib Mahfouz, Ghassan Kanafani, Emile Habibi Rashid Daif…ou encore dans un registre qui concerne plus les professionnels du secteur du livre la question des métier du livre fera l’objet d’une journée d’études avec le concours de l’Institut Français de Coopération. Les réalités et perspectives de l’exportation du livre tunisien ainsi que les prix littéraire et leur rôle dans l’encouragement à l’écriture sont au-delà des programmations de convivialités annexes des opportunités de réflexions et de débats à saisir. Questions en suspens Le fait est que l’avènement de cette 26ème édition traduit sans conteste une phase déterminante dans la réalité et les perspectives de la Foire du Livre de Tunis. Il serait bon de dépasser un certain discours d’autosatisfaction par rapport à certains acquis comme celui de l’aspect incontournable de cette manifestation où le livre est célébré dans toute sa splendeur et sans son précédent dans le monde arabe. Pour cette année, une commission a procédé à une sélection par rapport à la qualité ou plutôt le niveau requis de certains livres. Il était devenu notoire que certaines maisons d’éditions s’évertuaient à considérer l’espace de la Foire comme un dépositoire pour des écrits au genre douteux et à la nature suspicieuse mais qui surtout ne répondaient pas à un niveau et une exigence requise pour une manifestation d’envergure nationale mais aussi internationale comme la Foire du Livre. Autre particularité de cette session une participation effective de la Palestine qui a toujours été présente auparavant de manière symbolique. Sans oublier une présence de 427 éditeurs (entre tunisiens et étrangers) participants pour la première fois cette année. C’est dire les probabilités de nouveautés possible. Tous ces efforts reste faiblement visibles pour le large public qui continue à visiter les différents stands sans être informé à temps de cette multitude d’activités et de personnalités littéraires qui font la teneur et la richesse de cet évènement au-delà de son aspect mercantile. Et, si nous considérons la pauvreté qui caractérise le site officielle de la Foire Internationale du Livre qui affiche une page de garde séduisante avec des entrées dans leur majorité en cours de construction la question de la stratégie de communication est plus qu’à l’ordre du jour. Lors de la conférence de presse, l’information concernant les activités prévues pour les enfants étaient juste mentionnés mais le contenu, leur déroulement et leur planning inavoués. Et pourtant, personne ne peut récuser la nécessité de prendre en charge l’initiation précoce et soutenue des enfants et des jeunes face à la désertion du livre et les désastreuses implications induites par cet état de fait. Autre question prépondérante, celle de la décentralisation de la Foire du Livre mérite d’être mise à l’ordre du jour. Compte tenu de cet effet de saturation exprimé en terme d’espaces alloués et d’affluence du public il y a une nécessité d’éclater l’organisation de cet évènement culturel qui ne concerne pas que les organisateurs où les amoureux du livre mais aussi et surtout ceux qui ont difficilement la possibilité d’y avoir accès. Ainsi à l’image de la lecture d’un bon livre la notion d’espace et de temps serait miraculeusement abolit. Faten AOUADI (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 18 avril 2008)
33% des médecins tunisiens exercent à l’étranger
Près de 33% des médecins tunisiens exercent actuellement à l’étranger, selon l’organisme américain, Center for Global Development (CGD). La migration des cerveaux africains a fini par toucher le secteur médical et 20% des médecins africains environ exercent aujourd’hui en dehors de l’Afrique, selon le document. Les raisons de ce phénomène sont diverses et complexes, selon l’étude qui souligne que de plus en plus d’intellectuels africains choisissent l’exode pour faire fortune. Ils choisissent en effet de s’installer dans les pays développés qui leur offrent des conditions de travail « plus décentes et confortables » et avec des salaires élevés. Le continent africain qui consacre (à travers divers mécanismes dont les ONG) environ 4 milliards de dollars US pour faire appel aux services étrangers non africains se trouve de plus en plus appauvri en intelligence humaine. Le phénomène touche aussi les différents pays du Maghreb avec 33% en Tunisie, 31 % au Maroc, et l’Algérie qui vient en tête avec 44%. 96% de ces médecins tunisiens expatriés exercent en France, note l’étude. L’Egypte et l’Afrique du sud sont les deux pays où le phénomène est le moins ressenti. Le pourcentage des médecins égyptiens en activité à l’étranger est de 5% pour plus de 143000 médecins en activité dans le pays. (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 18 avril 2008)
Prochain congrès du Rassemblement constitutionnel Démocratique (RCD) Sous le signe du défi !
Les huit commissions nationales chargées de préparer les thèmes majeurs du prochain congrès du Rassemblement Constitutionnel Démocratique (RCD) ont entamé leurs travaux. Il s’agit des commissions, des affaires politiques, de l’économie et du développement, des affaires sociales et de la solidarité, de la jeunesse de l’enfance et du sport ; de l’enseignement, de la formation et de la société du savoir ; de la culture et de l’information et celle de la femme. Ces commissions sont présidées chacune par un membre du bureau politique du parti. Les thèmes de réflexion seront à la base de l’élaboration des projets des motions qui seront soumis au congrès. Apport Ce congrès est le 5ème du RCD et il se tient sous le signe « le Défi » « Il s’agit là de surmonter les obstacles pour concrétiser nos aspirations. C’est le défi d’atteindre l’excellence et de rejoindre le cortège des pays développés », a expliqué le Chef de l’Etat et Président du RCD dans son discours prononcé le 21 mars 2008 à l’occasion de la fête de l’Indépendance et celle de la Jeunesse. Ce 5ème congrès se tiendra les 30, 31 juillet et le 1er et 2 août 2008 probablement au parc des expositions du Kram. Il sera a souligné le Président du parti « Celui de l’apport nouveau, des stratégies et des programmes ambitieux qui peuvent enrichir nos acquis et concrétiser réellement l’ensemble de nos objectifs ». Rajeunissement Cinq mille congressistes assisteront aux travaux du congrès et trois mille délégués procèderont à l’élection de 150 membres du comité central du parti qui s’ajouteront aux 100 retenus sur la liste officielle pour former la composition de ce comité. Le premier jour du congrès sera consacré à l’ouverture officielle, le deuxième et le troisième à la présentation des projets des motions et au débat général. Le dernier jour sera consacré aux élections qui selon des sources proches du parti vont consacrer un rajeunissement de la composition du comité central et une présence au moins de 30% de la femme. On s’attend même à un taux de renouvellement élevé. Néjib SASSI (Source : « Le Temps » (Quotidien – Tunis), le 18 avril 2008)
Mali: « des preuves de vie » des deux otages autrichiens existent (émissaire)
AFP, le 17 avril 2008 à 22h45 BAMAKO, 17 avr 2008 (AFP) – Des « preuves de vie » des deux otages autrichiens, enlevés en février par la branche Al-Qaïda du Maghreb en Tunisie, existent et ont été communiquées à « qui il faut », a indiqué jeudi à l’AFP un émissaire chargé d’aider à leur libération. « Nous avons ramené à Bamako des preuves de vie des deux otages. Les preuves ont été communiquées à qui il faut », a déclaré cet émissaire. « Il y a de l’espoir (pour leur libération) mais je ne peux pas dire plus que ça », a ajouté la même source, sans apporter de précision. L’Autriche a choisi, depuis l’enlèvement de ses ressortissants Wolfgang Ebner, 51 ans, et Andrea Kloiber, 44 ans, disparus le 22 février alors qu’ils circulaient dans le sud de la Tunisie, de ne commenter ni les revendications ni les ultimatums des ravisseurs. Vienne négocie principalement, avec l’aide de Bamako, par le biais d’émissaires déployés depuis mi-mars au Mali, où les otages seraient détenus. Interrogé sur des propos attribués par la presse algérienne à un rebelle touareg malien affirmant que trois intermédiaires maliens ont été récemment assassinés, un des émissaires a déclaré: « c’est faux. Les deux ou trois personnes tuées n’avaient jamais vu auparavant les ravisseurs ou les intermédiaires des ravisseurs. Comment ils pouvaient être intermédiaires ? ». « Je ne dis pas qu’il n’était pas envisagé de les associer à l’affaire mais dire qu’on les a tués à cause de l’affaire des otages, je ne crois pas du tout », a déclaré à l’AFP la même source. Un civil et un officier supérieur de l’armée malienne, membre de l’ex-rébellion touareg malienne, ont été tués par balles le 11 avril à la périphérie de la ville de Kidal, dans le nord-est du Mali, avait annoncé le gouvernorat de la cité. La presse algérienne, qui parle de trois personnes tuées lors de cet incident du 11 avril, estime, citant un rebelle touareg malien, qu’elles étaient des émissaires pour la libération des otages autrichiens. Le chef de l’équipe dépêchée par Vienne au Mali pour s’occuper des otages autrichiens, Anton Prohaska, n’était pas joignable jeudi. AFP
Vienne poursuit ses efforts pour libérer les deux otages d’AQMI
Reuters, le 17 avril 2008 à 13h31 VIENNE, 17 avril (Reuters) – L’Autriche a fait savoir jeudi qu’elle poursuivait ses efforts pour obtenir la libération de ses deux ressortissants enlevés en février en Tunisie et détenus quelque part au Sahara par la branche maghrébine d’Al Qaïda. Un porte-parole du ministère autrichien des Affaires étrangères a déclaré qu’il n’y avait « pas d’interruption » dans les efforts de Vienne pour faire libérer Andrea Kloiber, 43 ans, et Wolfgang Ebner, 51 ans. Il a fait cette mise au point à la suite de la publication jeudi dans le journal algérien El Khabar d’un article affirmant que trois Touaregs maliens jouant les intermédiaires entre l’Autriche et les ravisseurs avaient été abattus il y a une semaine à la frontière algéro-malienne. Le porte-parole autrichien a déclaré qu’il ne pouvait confirmer le contenu de cet article qui, s’appuyant sur les dires d’un chef rebelle touareg malien, Hassan Fagaga, précise que, du coup, les négociations ont été suspendues. Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI) a réclamé en échange de la libération de ses deux otages l’élargissement d’un musulman détenu en Autriche. Le groupe aurait abandonné sa revendication de la libération de 10 islamistes détenus en Algérie et en Tunisie. REUTERS
Islam, 9 ans, recalé d’un jeu télé pour enfants à cause de son prénom
islam Alaouchiche, 9 ans, rêvait de participer au jeu télévisé « In Ze boîte » suivi chaque soir par 200 000 téléspectateurs de la chaîne pour enfants Gulli. Mais quand, après avoir été présélectionné, il s’est présenté, le 16 février, accompagné de sa mère, aux studios d’Angel Productions, les responsables du casting lui ont signifié que son prénom poserait problème. « S’appeler Islam, pour un garçon, c’est comme porter un voile pour une fille », justifie la casteuse auprès de la mère du petit garçon, qui rapporte ces propos. « Il faut que vous compreniez que le nom de votre enfant fait référence à une religion que les Français n’aiment pas beaucoup. Cela pourrait choquer », renchérit son collègue. L’équipe propose alors à Islam de troquer son prénom trop « connoté » pour un autre prénom musulman, comme « Mohammed » ou « Sofiane », rapporte un article de l’hebdomadaire La Vie. Devant le refus d’Islam et de sa mère, Farah, la production promet de les rappeler mais les Alaouchiche comprennent que le petit garçon est indésirable sur le plateau de l’émission. Chez Lagardère Active, dont Gulli et Angel productions sont des filiales, l’affaire est gênante. Les deux entités se d’abord renvoyé la balle, la casteuse de la société de production ayant affirmé suivre les consignes du responsable des programmes de la chaîne, tandis que chez Gulli, on se défausse sur Angel productions, niant toute responsabilité de la chaîne. De son côté, la société de production continue à nier la discrimination, même si la casteuse a reconnu sa maladresse. Finalement, Arnaud Lagardère a personnellement présenté mercredi ses excuses aux parents du jeune garçon et a « proposé au jeune Islam de venir comme candidat à une prochaine émission du jeu ‘In ze boîte' ». En outre, indique un communiqué de presse, Arnaud Lagardère « a demandé, ainsi que Didier Quillot, président de Lagardère Active, lance une enquête interne pour faire la lumière sur ces événements qui vont à l’encontre des valeurs défendues par le groupe et Gulli ». SOS RACISME AUSSI MIS EN CAUSE Mais l’affaire ne s’arrête pas là. Après sa mésaventure, Farah Alaouchiche s’était tournée vers les associations, estimant que son fils avait été discriminé. D’après le témoignage de Farah rapporté par La Vie et repris par Rue89, à la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde), au Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (MRAP), même réponse : sans preuve, pas de plainte qui tienne la route, ce sera la parole de Gulli et d’Angel productions contre celle de Mme Alaouchiche. Reçue par SOS Racisme, Mme Alaouchiche n’a pas apprécié l’accueil qui lui a été fait. Selon des propos reproduits dans La Vie, il lui aurait été dit qu' »il faut reconnaître qu’en France, Islam est un prénom difficile à porter ». « On m’a même conseillé de conduire mon fils chez un psy ! » a-t-elle ajouté. Samuel Thomas, chargé des discriminations à SOS Racisme, s’insurge violemment contre ces déclarations : « Nous avons pris beaucoup de temps pour lui apporter notre soutien et lui expliquer les conséquences traumatisantes que pouvaient avoir sur un petit garçon une procédure judiciaire. Durant un procès, sa parole serait remise en doute et sa souffrance doublement niée. » Rue89 a publié la rponse de la personne de SOS Racisme qui a reçu l’appel au secours de Farah Alaouchiche. Celle-ci nie formellement les propos qui lui sont attribués. Et Samuel Thomas, de SOS Racisme, soutient que les propos de Mme Alaouchiche ont été déformés. Il assure aussi que SOS Racisme aidera la famille dans son action judiciaire. « Mme Alaouchiche est décidée à aller au bout de son action, nous la soutiendrons en nous portant partie civile à ses côtés », a-t-il affirmé. La maman d’Islam a pourtant fermement maintenu ses propos – notamment sur ce que la personne de SOS Racisme lui aurait dit – dans un tmoignage audio recueilli par Rue89. « Seules 1 % des affaires de discrimination que nous traitons vont jusqu’au procès. Les lois existent mais, sans preuve, pas d’infraction », tient à préciser Samuel Thomas et « la médiatisation d’une affaire aide évidemment », le déficit d’image pouvant s’avérer dévastateur pour une petite chaîne de télévision. Mélanie Duwat (Source : « LeMonde.fr » (France), le 16 avril 2008)
AFP, le 17 avril 2008 à 18h36 Thomson Reuters, nouveau géant d’un marché de l’info en plein bouleversement
Par Frédéric POUCHOT LONDRES, 17 avr 2008 (AFP) – Un nouveau géant de l’information financière a vu le jour jeudi, l’anglo-canadien Thomson Reuters, qui entend asseoir ses positions dans des secteurs des médias et de la finance en plein bouleversement. Avec 50.000 employés et un chiffre d’affaires annuel de 12,4 milliards de dollars dans 93 pays, le groupe né du rachat du britannique Reuters par le canadien Thomson Corp, devenu effectif jeudi avec son entrée en Bourse, est le deuxième fournisseur mondial d’informations destinées aux professionnels des marchés financiers, juste derrière l’américain Bloomberg. Chacun s’est arrogé près d’un tiers du gâteau en 2007 (32,3% pour Thomson et Reuters, et 32,7% pour Bloomberg), selon le cabinet londonien Inside Market Data. La cotation du groupe a débuté ce jeudi sur les Bourses de Londres, puis de Toronto et New York. A Londres, le titre a fini la séance en baisse de 14,57%, à 1.560 pence, tandis que vers 16H00 GMT, il reculait de 5,63% à 35,36 dollars américains à New York et de 4,75% à 35,70 dollars canadiens à Toronto. Le groupe anglo-canadien a dévoilé pour l’occasion un nouveau logo, une nébuleuse de points orangés, censé symboliser les flux d’informations qu’il fournit en permanence à ses clients. Il a également lancé un programme de rachat de ses propres titres, d’un montant total de 500 millions de dollars, une mesure qui vise à augmenter la part des bénéfices qui reviendra à chaque actionnaire. Le nouveau groupe est dirigé par l’Américain Tom Glocer, jusque là patron de Reuters, depuis le quartier général de Times Square, à New York. M. Glocer a affiché les ambitions du nouveau groupe dans un courrier électronique adressé aux employés, abonnés et actionnaires du groupe: « le vingt-et-unième siècle sera l’ère de l’économie de l’information, et Thomson Reuters en sera l’un des chefs de file ». En plus d’une profonde mutation du secteur des médias, la création de Thomson Reuters intervient en plein marasme du secteur financier, englué depuis l’été dernier dans la crise du crédit. « Nous anticipons un retournement du cycle de l’information financière », alors que « des banques d’investissement se préparent à supprimer 15% de leurs effectifs cette année, que l’industrie financière est en train de se regrouper, (avec le rachat de Bear Stearns par JPMorgan) et que la rentabilité du secteur s’est effondrée dans le sillage de la crise du crédit », ont prévenu les analystes d’ABN Amro. La naissance de Thomson Reuters marque aussi la fin de l’indépendance de Reuters, après plus d’un siècle et demi d’existence. Bien que tirant 90% de ses revenus des services financiers, le groupe britannique, né en 1851, s’était surtout fait mconnaître dans le monde entier comme agence de presse, rivale de de la Française Agence France-Presse et de l’Américaine Associated Press. Reuters avait accepté en 2007 d’être acheté pour 13 milliards d’euros par Thomson Corp, un rachat d’envergure qui s’inscrit dans un mouvement généralisé chez les acteurs de l’information financière, qui voient dans les fusions une manière de renforcer leurs positions face à la concurrence, mais aussi un moyen de faire des économies d’échelle. En décembre, le magnat de la presse Rupert Murdoch, patron de l’empire News Corp., a ainsi pris le contrôle du groupe américain Dow Jones, éditeur de l’agence d’information économique du même nom et du Wall Street Journal, tandis qu’en juillet, le Suisse Telekurs s’était emparé de son concurrent français Fininfo. AFP
Turkey debates free speech
Associated Press, le 17 avril 2008 à 14h01 By CHRISTOPHER TORCHIA, Associated Press Writer ISTANBUL, Turkey (AP) _ « Happy is he who says: ‘I am a Turk. »‘
The nationalist motto was coined by Mustafa Kemal Ataturk, the founder of modern Turkey. Its display in schools, hospitals and military barracks helps explain why Turkey is struggling to meet a key demand for membership in the European Union: overhaul of a law that bars insults to Turkish identity. On Friday, Parliament’s justice panel began debating a government proposal to soften Article 301 of Turkey’s penal code, which has been used to prosecute Nobel laureate Orhan Pamuk and other intellectuals. Europe says the law should be abolished because it restricts freedom of speech; many Turks resent what they view as interference in their affairs. The governing party of Prime Minister Recep Tayyip Erdogan is expected to approve the amendment of Article 301 when Parliament votes as early as Tuesday. But critics say the government plan is a halfhearted gesture, an attempt to placate staunch opponents of the law without alienating its supporters. Cengiz Aktar, an EU expert at Bahcesehir University in Istanbul, said he believed the expected amendment would have a « minimal » impact on Turkey’s bid to join the European club. He also noted there were at least 20 other articles in Turkey’s penal code that have « the same mentality of killing freedom of speech. » Under Article 301, the maximum sentence for denigrating Turkish identity or insulting the country’s institutions is three years in prison. The government proposal would reduce the time to two years, triggering a suspension for first-time offenders. Under the plan, the president would have to approve prosecutions under Article 301. Also, the article would refer to the crime of denigrating the « Turkish nation, » a term viewed as more narrow than the vague « Turkishness. » In a statement, New York-based Human Rights Watch said the law should be repealed. « The government’s proposal merely tinkers with the wording of the law, while maintaining its most problematic features, » the group said. It cited other legal restrictions on freedom of speech, including Turkey’s anti-terror law and laws on crimes against the national founder. Ataturk designed his nationalist motto in an effort to build a strong Turkey from the ashes of the Ottoman Empire, a network of territories in Europe, Africa and the Middle East that had been unified by force or in the name of Islam. He largely succeeded, amid war, slaughter and pressure from Western powers. Today, many Turks believe their nationhood faces the same threats that it did nearly a century ago. The military has etched Ataturk’s slogan on hillsides in southeast Turkey, where it is fighting an insurgency by Kurdish separatists. Many students must intone the Turkish-language version _ « Ne mutlu Turkum diyene » _ before class. The slogan is inscribed below statues of Ataturk at universities, football stadiums and roadsides. The opposition Nationalist Action Party has launched a television ad campaign against any changes to Article 301 that includes the refrain: « Wake up Turkey! It is time for unity. » Faruk Bal, deputy chairman of the Party, said the weakening of the law would allow Kurdish rebels to generate propaganda against the Turkish state with impunity. Supporters of Article 301 also say some European countries, including Germany, Italy and the Netherlands, have similar laws. Opponents, however, point out that Turkey enforces its version far more rigorously. Hrant Dink, an ethnic Armenian journalist who was gunned down in 2007, was prosecuted under Article 301 for referring to the mass killings of Armenians by Turks in the early 20th century as « genocide. » Dink’s alleged killer was a teenager influenced by extreme nationalists, and mourners attributed his death to the atmosphere of animosity surrounding the journalist’s legal problems. Dink had received numerous death threats. Erdogan’s government has been criticized for slow progress on EU-backed reforms, and at home his Islamic-oriented party is distracted by a prosecutor’s efforts to ban it for allegedly violating secular principles crafted by Ataturk. Murat Belge, a leftist writer who has been prosecuted under Article 301, suggested the Turkish state should absorb insults or criticism without resorting to law retaliation. « Somebody who overturns the basic principles of decency punishes himself, » he said in an interview with Associated Press Television News. « Why take him seriously? » ___ Associated Press writer Selcan Hacaoglu contributed to this report. Associated Press