17 mars 2009

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TUNISNEWS

8 ème année, N° 3220 du 17.03.2009

 archives : www.tunisnews.net  

Amnesty International: Tunisia: Amnesty International Tunisia prevented from holding a meeting AISPP: Violences à l’encontre du jeune Jassem Mokni, ancien prisonnier AISPP: Communiqué AP: Tunisie: le PDP se rebelle contre le « harcèlement » du pouvoir AFP: Un opposant tunisien, interdit d’entrée au Liban, accuse Tunis de pressions Xinhua: Tunisie-Italie: examen de la coopération militaire Yahyaoui Mokhtar: Tunisie : Aux préalables de toute politique AFP: Algérie: au moins deux militaires tués à l’est d’Alger (presse) AFP: Scénario pour un dégel de l’Union pour la Méditerranée AFP: Clandestins/levée du secret médical: manifestation de médecins à Rome Le Monde: Lampedusa et Malte débordées par l’afflux de migrants Le Monde: La prochaine conférence de l’ONU sur le racisme fait l’objet d’intenses négociations The Washington Post: Red Cross Described ‘Torture’ at CIA Jails – Secret Report Implies That U.S. Violated International Law Sami Ben Abdallah: France: seul face à 3 gendarmes à 2h du matin


Liste actualisée des signataires de l’initiative du Droit de Retour : http://www.manfiyoun.net/fr/listfr.html Celles et Ceux qui veulent signer cet appel sont invités à envoyer leur: Nom, Pays de résidence et Année de sortie de la Tunisie sur le mél de l’initiative : manfiyoun@gmail.com


AMNESTY INTERNATIONAL PUBLIC STATEMENT AI Index: MDE 30/001/2009 Date: 16 March 2009 Tunisia: Amnesty International Tunisia prevented from holding a meeting

Amnesty International has protested to the Tunisian authorities over an incident last Wednesday, when security officials prevented Amnesty International Tunisia from holding a small private meeting to discuss the organization’s report launched that same day: Challenging Repression: Human Rights Defenders in the Middle East and North Africa(Index MDE 01/001/2009). By their action, the Tunisian authorities have exemplified the pattern of harassment and intimidation of human rights defenders documented in the report. In a letter sent to the Tunisian Minister of Interior and Local Development, Rafik Belhaj Kacem, Amnesty International sought an explanation for the action taken by the security officials and called for an end to such practices. The organization also urged the Tunisian authorities to comply with the principles of the UN Declaration on Human Rights Defenders, as well as to give close attention to the recommendations contained in the said report. According to the information received, members of Amnesty International Tunisia planned to hold a small private round table discussion in their office in Tunis on 11 March. Members of other well-known Tunisian human rights organizations, including several journalists active in the promotion of human rights in Tunisia, were invited to participate. Security officials in civilian clothes physically blocked the entrance of the building, barring access to those invited. They provided no explanation for their action or on what legal grounds they had decided to prevent the meeting from taking place. Four days later, on 15 March, the office of Amnesty International Tunisia was subjected to heavy police surveillance and security officers have prevented several of its members from attending a national council meeting which takes place biannually. The organization described the action of the Tunisian authorities as part of a much widerpattern of arrest, harassment, threatening surveillance and other repressive action by security officials towards those within civil society who are working to promote human rights in Tunisia. This includes refusing in practice to allow the legal registration of certain organizations exposing the poor human rights record of Tunisia and extends to the prevention of meetings, such as that which Amnesty International Tunisia members intended to hold earlier this week, effectively breaching their rights to freedom of expression, association and assembly. Most recently, on 14 March, police prevented journalist and Deputy Director of the Bizerte office of the Tunisian League for Human Rights, Lotfi Hajji, and lawyer and human rights defender, Mohamed Abbou, from leaving Bizerte and Tunis, respectively, to participate in a meeting organized by the Association for the Advancement of Students in Chebba, Mehdia Governorate. They were both stopped by police when they were on their way to Chebba and forced to return home. Lotfi Hajji was expected to give a presentation on the role of the media in promoting human rights and Mohamed Abbou, on media freedom and public interest. Earlier this month, on 6 March, Mohamed Abbou was prevented from travelling abroad for the seventhtimesince his release from prison in July 2007. ************************************************************ source: http://www.amnestyusa.org/document.php?id=ENGMDE300012009&lang=e


Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté pour le Docteur Sadok Chourou Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 43 rue Eldjazira, Tunis e-mail : aispptunisie@yahoo.fr Tunis, le 14 mars 2009   Violences à l’encontre du jeune Jassem Mokni, ancien prisonnier

 Vendredi 13 mars 2009, Jassem Ben Ali Mokni, un ex prisonnier, a été victime au marché de la rue Cheikh Idriss à Bizerte de provocations puis de violences perpétrées par deux agents revêtant la tenue de la brigade d’intervention, après que sa marchandise ait été saisie. Il a été aspergé de gaz dans les yeux, menotté, jeté dans la voiture de police et conduit au poste de la Sûreté de Bouguetfa où les agents ont continué de l’agresser. Il en est résulté des douleurs au niveau de la tête, de la colonne vertébrale. Il n’a été relâché qu’au bout de deux heures. Au début du mois de janvier 2006, le jeune Jassem Mokni, né le 3 mai 1983, avait vu son domicile de Béja régulièrement investi,-son épouse en avait perdu un fœtus de deux mois-, puis il avait été interpellé le 17 janvier 2006 puis condamné à deux ans d’emprisonnement pour « non révélation aux autorités… !». Sa libération le 4 décembre 2008 avait été le début pour lui et son beau frère, d’un harcèlement sécuritaire et d’un contrôle de ses déplacements alors qu’il n’avait pas été prononcé de peine de contrôle administratif à son encontre. […] Pour l’association La commission de suivi des prisonniers politiques libérés (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Liberté pour tous les prisonniers politiques Liberté pour le Docteur Sadok Chourou Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques 43 rue Eldjazira, Tunis e-mail : aispptunisie@yahoo.fr Tunis, le 16 mars 2009

 

[…] Plusieurs postes de la Sûreté du gouvernorat de Bizerte ont adressé des convocations verbales à des ex prisonniers politiques, les invitant à se présenter pour des « vérifications de routine », tandis que des chefs de postes se contentaient d’inspecter leurs commerces ou leurs étals au marché pour les « connaître », disant qu’il s’agissait d’inspections de « routine ». Il en a été ainsi à Bizerte, Menzel Abderrahmane, Menzel Jmil, El Alia et Ras Jbel. Ont été concernés par cette inspection les ex prisonniers politiques Benaïssa Demni, Daoud Kaouache, Fethi Yejri, Khaled Kaouache, Tarek Kaouache, Fethi Abid, Moncef Ben Saïd, Fethi Bahhar, Lotfi Ben Youssef, Hassen Ghanmi, Arbi Kherbache, Ridha Gharbi, Taoufik Ouenzerfi, Taoufik Ouadi’a, Mahmoud Habib, Ismaïl Habib, Farouk Habib, Sofiane Khalladi, Ali Bahri et Hatem Marmouri. Les ex prisonniers qui ont fait l’objet de visites de contrôle ont remarqué que les agents de la police politique se montraient calmes et n’utilisaient pas les méthodes grossières de mise dans la décennie 90. Ils ont noté aussi que les renseignements allaient du nom, de l’âge, de l’état civil et du nombre d’enfants jusqu’aux revenus, au numéro de téléphone,  l’immatriculation du véhicule, les biens, y compris fonciers. L’un des agents à expliqué que la raison de cette méthode « douce » relevait de l ’ère nouvelle »..! L’un des prisonniers politiques libérés lui a rétorqué que « si c’était une ère nouvelle, nous aurions affaire au délégué ou au gouverneur, et non pas à la police politique ». L’AISPP […] n’explique ces contrôles de prisonniers politiques dont la plupart ont été libérés depuis 1995 ou 1999, que par une volonté de leur rappeler que leur surveillance est toujours de mise. […]   Pour l’association La commission de suivi des prisonniers politiques libérés (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)


Actualiés

Chers camarades et amis,

Ci joint quelques liens à voir suite à la visite du Dr Mustapha Ben jaafar à Genève (Suisse).

1. Intervention à la télévision Suisse romande « Léman Bleu » au cours de l’émission « Genève à chaud » le 12 mars 2009 : http://www.youtube.com/watch?v=3ToHkgqqRX8

2. Article paru dans le quotidien « Le temps » en date du 16 mars 2009 : http://www.fdtl.org/article.php3?id_article=293

Ces événements sont accessibles directement via le site du FDTL : www.fdtl.org

Cordialement, Le webmaster du FDTL (www.fdtl.org)


Tunisie: le PDP se rebelle contre le « harcèlement » du pouvoir

AP Mardi 17 mars, 20h13   Face à ce qu’ils considèrent comme des mesures de « harcèlement » du pouvoir, les dirigeants du journal « Al Mawkef », organe du parti démocratique progressiste (PDP), principale formation de l’opposition en Tunisie, ont décidé mardi de boycotter le procès qui leur est intenté depuis mai dernier par cinq sociétés privées. Les sociétés plaignantes leur réclament 300.000 euros de dédommagements pour des pertes présumées causées par la publication d’un article sur la distribution d’une huile frelatée. Lors d’une conférence de presse, le directeur de la rédaction de l’hebdomadaire, Me Néjib Chebbi et le rédacteur en chef, Rachid Khéchana, ont dénoncé « une affaire politique sous couvert juridique » qui vise, selon eux, à « asphyxier » leur journal. Pour M. Chebbi, chef du PDP, dont la candidature annoncée à l’élection présidentielle d’octobre prochain a été remise en cause par un amendement constitutionnel, il s’agit d' »une confrontation politique autour de la liberté de presse ». Les autorités démentent catégoriquement être partie prenante dans cette affaire et accusent les dirigeants du journal de vouloir « se dérober à leurs responsabilités légales ». AP

 


Un opposant tunisien, interdit d’entrée au Liban, accuse Tunis de pressions

AFP, le 17 mars 2009 à 11h54 BEYROUTH, 17 mars 2009 (AFP) – Un dirigeant de l’opposition tunisienne, Moncef Marzouki, a accusé mardi les autorités tunisiennes d’avoir fait pression sur le Liban pour qu’il refuse de lui octroyer un visa d’entrée en vue d’une conférence sur la démocratie dans le monde arabe organisée à Beyrouth. Moncef Marzouki, qui a appelé les Tunisiens à la résistance civile, a expliqué à l’AFP par téléphone de Paris où il vit en exil qu’il devait donner une conférence à l’Institut allemand d’études orientales de Beyrouth.    L’Institut s’est vu cependant signifier par la Sécurité générale libanaise, qui délivre les visas d’entrée sur le territoire, que Moncef Marzouki ne serait pas autorisé à entrer au Liban, selon un de ses membres, Suzanne Kassab.    « Nous avons été informés par la Sécurité générale que son visa avait été refusé », a-t-elle déclaré, ajoutant qu’aucun motif n’avait été donné pour ce rejet.    M. Marzouki a déclaré que les autorités tunisiennes avaient fait pression sur le Liban. « Il y a eu clairement une coordination entre le Liban et la Tunisie en matière de sécurité », a-t-il affirmé.    « Le Liban n’a pas voulu contrarier les autorités tunisiennes, a-t-il accusé. Entre pays arabes, la seule chose qui marche, c’est la coopération policière ».    La Sécurité générale n’a pas commenté ces informations.    L’opposant a ajouté qu’il était poursuivi dans son pays pour menaces contre la sécurité publique après avoir appelé à une campagne de résistance civile contre le gouvernement tunisien sous la présidence d’Habib Bourguiba (1957-1987). AFP


Tunisie-Italie: examen de la coopération militaire

 2009-03-17 08:46:50       TUNIS, 16 mars (Xinhua) — Le ministre tunisien de la Défense  Kamel Morjane s’est entretenu, lundi à Tunis, avec le général de  corps d’armée, Aldo Cinelli, secrétaire général Italien de la  défense, qui effectue actuellement une visite officielle de quatre jours en Tunisie.       L’entretien a permis de mettre en valeur les relations entre  la Tunisie et l’Italie, qualifiées d’exemplaires par l’agence de  presse officielle tunisienne TAP.       Selon la TAP, l’apport de la coopération militaire au  raffermissement de ces liens a été, également, au centre de  l’entretien.       La commission militaire mixte tuniso-italienne, qui se réunit  annuellement et alternativement dans les deux pays, tiendra sa  11ème session en juin prochain à Tunis.       Elle se penchera sur l’examen des différents volets de la  coopération bilatérale dans le domaine militaire dont, notamment,  la formation des cadres militaires, la formation professionnelle  dispensée par l’armée nationale,et les exercices militaires  communs.

 


Tunisie : Aux préalables de toute politique

La défaillance du système politique tunisien face aux défis de l’alternance au pouvoir et de l’établissement de règles neutres, transparentes et égales à tous pour régir la compétition pour les hautes charges de l’état et de ses différentes institutions semble aujourd’hui avérée et unanimement reconnue. Cette réalité à l’arrière plan de toute réflexion sur la vie politique en Tunisie est devenue tel un anathème frappant de discrédit toute mouvance active ou cherchant à investir le champ politique actuellement. Changer de système ou réformer le système sont devenue les maitres mots qu’aucun discours ne peut éviter. Opposition et pouvoir ne font en réalité que ressasser les mêmes mots creux au point que même la dictature n’a pas trouvé meilleure sigle pour son régime que de l’appeler « L’ère du Changement ». Ce discours hypocrite parvient mal à cacher la triste réalité, personne n’est prêt à mettre réellement en question les règles du système en vigueur et à conditionner sa participation politique ou celle de sa formation à leur correction. Le compromis pouvoir/opposition sur un système politique vicié avec tous les tares qu’on lui connaît a finit par désillusionner tous les tunisiens engendrant une démission généralisée de tout ceux pour qui l’engagement public est avant tout un devoir d’abnégation envers le pays et la société. Le clientélisme à fini par investir toute forme d’organisation sociale dans le pays et l’opportunisme s’est instauré comme seule règle de jeu au point que la politique est devenue synonyme d’avilissement et de morale enclin à la compromission sans retenu ni considération à aucun principe ou valeur commun. Le discrédit qui frappe les hommes politiques en Tunisie est ainsi une malédiction généralisée. Il n’y a pas de politicien honnête ni de politiciens désintéressée ou exempté de cette avidité tyrannique de pouvoir et d’autorité semble devenir l’avis commun inscrit dans la conviction des subconscient de tout tunisien. Si la politique est représenté dans la mythologie par un dieu à double face, on peut résumer que les tunisiens n’ont connu des deux faces de Janus que celle qui symbolise la bassesse, la turpitude et l’avidité de l’être humain. Après plus d’un demi siècle de mise en œuvre même le plus performant et le plus futuriste des systèmes politique à besoin de révision ; qu’en dire alors d’un système qui n’a fait tout au long de son application que confirmer ses limites et donner les preuves les plus éclatantes de sa perversion. Un système qui consacre la présidence à vie et réduit la république à un régime pire que les la théocratie. Un système qui ne supporte pas la liberté d’expression des citoyens et leur dénie le droit de débattre librement de tout ce qui touche la gestion des affaires publiques érigeant par la le despotisme et l’impunité en règle de gestion. Un système qui entrave tout exercice libre, indépendant et en toute neutralité du principal attribut de la souveraineté par des élections digne de ce nom depuis 50 ans. Un système incapable de s’adapté avec l’impérieuse nécessité de donner au pays une justice indépendante qui n’a d’égard qu’a la loi et qui a les moyen nécessaires pour se maintenir au dessue de tous. Un système dont l’administration, l’armé et la police ne sont que des instruments aux mains des détenteurs de l’autorité charger de traquer et réprimer la société et de garantir leur maintien au pouvoir La classe politique tunisienne en faisant abstraction de ces griefs, dont le manque de solutions préalables rend tout discours politique ou concernant de prétendu échéances électorale dépourvu de tout sens, trahit par sa compromission sa première vocation de préparer au pays les véritables alternatives dont elle a besoin. Elle devoile ainsi un opportunisme au premier degré que plus personne ne manque de constater et qui l’a condamné à la marginalité et privé le pays des outils nécessaires pour changer cet injuste ordre établi. Personnellement, je ne situe pas mon engagement dans un courant ou mouvance politique déterminée supposée être la bonne face à une autre autant supposée mauvaise à combattre ou à radier, je ne vois plus depuis des années à part une association ou deux aucun parti ni organisation ni syndicats, je ne vois que des boites gérée par des despotes inamovibles ou des clans sclérosés unis par une allégeance aveugle au mépris de toute règle de démocratie. Le plus grand mépris qu’on est en train de faire subir au peuple tunisien, n’est pas l’avatar de cette dictature qu’il endure depuis 50 ans mais à son intelligeance par la bassesses des petits calculs des politiciens qui croient encore pouvoir le tromper tout en évitant de se démarquer clairement d’un système dont le pouvoir est devenu synonyme de pillage et de répression.

Yahyaoui Mokhtar – Tunis le mardi 17 mars 2009

(Source: « Tunisia Watch » le blog du juge Mokhtar Yayaoui le 17 mars 2009)


Algérie-violences-islamistes Algérie: au moins deux militaires tués à l’est d’Alger (presse)

    ALGER, 17 mars 2009 (AFP) – Au moins deux militaires ont été  tués lundi par l’explosion de bombes au passage d’un convoi de l’armée algérienne à Tadmaït, à une centaine de km à l’est d’Alger, ont rapporté mardi plusieurs journaux francophones algériens.     Selon El Watan (indépendant), deux bombes enterrées et vraisemblablement télécommandées ont explosé au passage du convoi, tuant deux militaires, avant qu’une fusillade n’oppose les membres du convoi de l’armée et un groupe d’islamistes armés qui a ensuite pris la fuite.     Le journal précise que selon des sources, le bilan pourrait être « plus lourd ».     L’information n’a pas été confirmée officiellement.     Les journaux privés Le Quotidien d’Oran, qui cite des sources sécuritaires, et Liberté font de leur côté état de quatre militaires tués dans cet attentat.     Un attentat suicide contre un bâtiment abritant des gardes communaux avait fait deux morts le 8 mars dans cette même région.     Le journal Liberté fait également état de l’explosion d’une bombe qui a tué lundi deux personnes, un père et son fils, à quelques dizaines de km au sud de Tebessa (540 km au sud-est d’Alger).     Dans la nuit du 14 au 15 mars, cinq personnes avaient trouvé la mort dans cette région, l’une égorgée par un groupe islamiste, et quatre tuées par l’explosion d’une bombe alors qu’elles se rendaient sur les lieux de l’assassinat.


Scénario pour un dégel de l’Union pour la Méditerranée

 

AFP, le 17 mars 2009 à 10h25 Par Alain NAVARRO LE CAIRE, 17 mars 2009 (AFP) – Victime collatérale de la guerre de Gaza, l’Union pour la Méditerranée (UPM) pourrait être réanimée début avril à condition que les Palestiniens acceptent de se rasseoir aux côtés des Israéliens. Les dates des 7 et 8 avril ont été fixées, mais avec un point d’interrogation, pour la réunion à Bruxelles des hauts fonctionnaires des 43 membres de l’UPM, qui donnerait le signal du dégel, a-t-on appris mardi de source européenne au Caire. « Personne ne veut prendre le risque de ne pas redémarrer dans la clarté », a déclaré à l’AFP Leonardo Gabrici, Chef de l’unité Euromed à la commission européenne. C’est l’Egypte, qui assure la co-présidence de l’UPM avec la France, qui a  pris début janvier l’iniative de demander le gel des réunions, en raison de la meurtrière offensive israélienne dans l’enclave palestinienne (plus de 1.300 morts). Des ambassadeurs arabes, dont deux portant un keffieh palestinien, avaient exprimé avec véhémence à la commissaire européenne aux Relations extérieures, Benita Ferrero-Waldner, leur refus de rencontrer des Israéliens. La France, dont l’UPM est un projet phare, et ses partenaires européens ont pris acte de cette situation, testant avec prudence une reprise après la fin de cette guerre qui a duré du 27 décembre au 18 janvier. Plusieurs missions discrètes ont été effectuées par des émissaires français auprès des Egyptiens, en position délicate face au camp radical du monde arabe qui reproche au Caire d’être conciliant à l’égard d’Israël. Mais le comité de coordination européen, le Comed, a estimé à la mi-février le moment venu de tenter de relancer la machine, sondant l’Egypte, coordinateur du groupe des 11 pays arabes membres de l’UPM. « Une date en mars a été jugée prématurée par le Caire qui a suggéré début avril, après un sommet arabe fin mars à Doha censé sceller une réconciliation » arabe, a précisé un responsable d’une instance européenne en Egypte. La réunion d’avril, qui permettrait d’avancer sur des questions de base, comme le secrétariat général, « n’est pas encore confirmée », a seulement noté auprès de l’AFP Hossam Zaki, porte-parole du ministère égyptien des affaires étrangères. Selon un scénario optimiste, les rivaux palestiniens, dont le Fatah et le Hamas islamiste, pourraient aussi avoir formé d’ici la fin mars un gouvernement d’union, acceptable aux yeux de la communauté internationale. En Israël, un nouveau cabinet présidé par le chef de file de la droite, Benjamin Netanyahu, aura vu le jour. « Quelle que soit son orientation, Israël à tout intérêt à la reprise de l’UPM », note une source diplomatique française. « La condition nécessaire et suffisante au dégel est que les Palestiniens acceptent de se rasseoir avec des Israéliens. Pourquoi refuserions-nous alors d’en faire autant? », a déclaré un diplomate de la Ligue arabe au Caire. Lancé en grande pompe à Paris en juillet 2008 par le président français Nicolas Sarkozy, l’UPM visait par une « union de projets » à sortir de l’ornière le processus de dialogue euro-méditerranéen dit de Barcelone, né en 1995. C’est déjà au forceps que l’UPM avait surmonté à la fin de l’année une mini-crise autour de l’intégration de la Ligue arabe, une proposition que récusait, tactiquement, Israël. Pour prix de son feu vert, Israël avait arraché un poste de secrétaire adjoint, en symétrie d’un poste similaire pour un représentant de l’Autorité palestinienne.


 

Clandestins/levée du secret médical: manifestation de médecins à Rome

 

AFP, le 17 mars 2009 à 12h26 ROME – Quelque 200 médecins italiens ont manifesté mardi à Rome pour dénoncer le projet contesté du gouvernement Berlusconi permettant aux médecins de signaler aux autorités les patients qu’ils soupçonnent d’être des immigrés clandestins, a constaté une journaliste de l’AFP. Les manifestants, en T-shirts proclamant en rouge « Interdiction de dénoncer – nous sommes des médecins pas des espions », participaient à une journée de mobilisation nationale à l’appel notamment de l’ONG Médecins sans Frontières. Le Sénat, dans le cadre d’un projet de loi sur la sécurité, a adopté début février un amendement présenté par le parti populiste et anti-immigrés de la Ligue du Nord, levant l’obligation du secret professionnel pour les médecins et leur permettant de dénoncer un patient qui serait en situation irrégulière. « C’est très dangereux car les clandestins, par peur, ne vont plus se rendre dans les hôpitaux ou aller consulter un médecin, et ils seront donc exclus du système de santé », a dénoncé Giancarlo Santone, psychiatre à Rome. « Ce qui est également contestable dans ce texte, c’est qu’il interdit aussi l’accès à l’état civil pour les clandestins: un exemple très simple, une mère sans papiers qui vient d’accoucher ne pourra donc pas reconnaître son propre enfant. Le gouvernement veut instaurer un climat de peur et décourager la venue d’étrangers », a-t-il dénoncé. « En Italie, avec cet amendement, les étrangers n’auront tout simplement plus que le droit à la mort », a ajouté Stefano Guidi, médecin au Policlinico Umberto I. L’amendement, qui a provoqué une levée de boucliers parmi les médecins et les associations catholiques, est actuellement en discussion au Parlement qui doit l’adopter définitivement. Depuis son retour au pouvoir en mai dernier, Silvio Berlusconi a fait de la lutte contre l’immigration clandestine l’une des priorités de son gouvernement, faisant adopter toute une série de mesures controversées.


Lampedusa et Malte débordées par l’afflux de migrants

 

MALTE, LAMPEDUSA ENVOYÉE SPÉCIALE

 We are humans ! » (« Nous sommes des êtres humains ! »). Agrippés aux barbelés encerclant le centre de détention de Hal Far, à Malte, les migrants ont griffonné ces mots sur un tissu blanc qu’ils brandissent comme s’ils lançaient une bouteille à la mer. Le voyage vers l’eldorado européen d’Africains de plus en plus nombreux s’arrête à Malte, bien avant les côtes italiennes, leur objectif de départ. A la suite d’un naufrage ou d’un arraisonnement dans les eaux territoriales du plus petit Etat de l’Union européenne, ils sont, depuis janvier, plus de 800 à s’être échoués ici, en provenance des côtes libyennes.

Indésirables, ces migrants sont systématiquement enfermés dès leur arrivée dans l’un des trois centres de détention de l’île, véritables camps dans lesquels ils tentent de survivre.

Dans le camp d’Hal Far, les hommes logent dans des tentes, souvent trouées, sans chauffage ni électricité, exposées au froid l’hiver, à la canicule l’été. A l’intérieur des tentes, deux enfilades de lits superposés collés les uns aux autres, sur le devant desquels les migrants tendent des bâches en plastique ou des couvertures sales pour se protéger de la poussière et se créer un peu d’intimité.

Les femmes seules et les familles avec enfants sont hébergées dans un bâtiment aux murs décrépis et suintants. Le long des couloirs aux fenêtres non vitrées mais grillagés, s’alignent de petites pièces sans porte, juste fermées par un morceau de tissu. Ouverts indifféremment aux hommes et aux femmes, les sanitaires sans eau chaude ni porte (deux douches et deux toilettes pour soixante personnes) sont dans un état d’hygiène désastreux. Les cas de variole, de gale, de tuberculose et les infections respiratoires se répandent. Pour protester contre ces conditions « inacceptables« , Médecins sans frontières vient de suspendre sa mission humanitaire.

Dans ces camps, les migrants ne peuvent pas sortir durant au minimum deux ou trois mois. Pour la plupart, l’enfer dure bien plus longtemps, jusqu’à dix-huit mois. Ce n’est souvent pas avant huit mois qu’ils peuvent enfin rencontrer la commission maltaise des réfugiés. Venus principalement de Somalie, d’Erythrée, d’Ethiopie, du Soudan mais aussi de Côte d’Ivoire, du Nigeria ou du Congo, tous, pour ainsi dire, attendent cette échéance dans l’espoir d’obtenir l’asile. Très peu (19 en 2008) se voient accorder le statut de réfugié en vertu de la Convention de Genève. Un bon nombre (1 387 sur 2 692 en 2008) finissent cependant par obtenir une « protection subsidiaire », l’équivalent d’un permis de séjour accordé pour un an renouvelable.

Une fois sortis du camp, ils redécouvrent une liberté factice dans l’un des neuf autres centres de réfugiés dits ouverts de l’île, censés faciliter leur intégration à la société maltaise. Là, munis d’un petit revenu d’assistance (4 à 5 euros par jour), ils tuent le temps entre une épicerie, un bar, une salle d’accès à Internet improvisés. « Tout est fait pour qu’ils n’aient pas de raison de sortir », relève Neil Falzon du Haut Commissariat aux réfugiés (HCR).

En fait d’intégration, le travail et les logements se font rares pour ces réfugiés, perçus par la population maltaise comme des « pigeons fondant sur les graines ». Des tracts signés Ku Klux Klan les somment de rentrer chez eux et de ne pas « piquer le boulot des Maltais » et « violer (leurs) filles ». Ces manifestations de xénophobie s’expliquent, selon les autorités, par la petitesse de l’île (316 km2) qui, avec ses 404 000 habitants, possède l’une des plus fortes densités de population au monde.

A Lampedusa, petite bande de terre italienne plus proche de la Tunisie que de la Sicile, la situation n’est pas moins explosive. Du 11 au 14 mars, quelque 600 immigrés y ont encore débarqué. Jusqu’en décembre, les migrants arrivant sur l’île n’y restaient pas, très vite transférés sur la péninsule dans des centres adaptés. Mais en janvier, le gouvernement italien a décidé de transformer le centre de secours et de premier accueil en un centre d’identification et d’expulsion. Du coup, jusqu’ici acceptables pour un centre de transit, les conditions d’accueil pourraient finir par ressembler à celles de Malte. Rien ici n’est prévu pour un accueil de longue durée. Déjà, les associations ont relevé des entraves dans l’accès à la procédure d’asile.

Le 12 mars, ils étaient 668 enfermés dans le centre en attente d’une expulsion, entassés dans des bâtiments conçus pour 380 personnes. Tunisiens et Marocains pour la plupart, certains étaient déjà là depuis soixante jours. Car même si l’Italie a signé des accords de réadmission avec leurs pays, ceux-ci ne sont pas prêts à voir revenir par charters entiers leurs ressortissants.

A Lampedusa et à Malte du 12 au 14 mars, Jacques Barrot, commissaire européen chargé de la justice, des libertés et de la sécurité, a insisté sur l’importance d’obtenir l’application de ces accords de réadmission. Mais il a aussi appelé les pays de l’Union à être, « malgré la crise, plus solidaires » à travers une « politique de visas plus généreuse » face aux flux migratoires « qui prennent une ampleur tragique ». En 2008, la France a accueilli 80 réfugiés ayant obtenu à Malte un statut de protection international.

 

Laetitia Van Eeckhout

 

(Source : « Le Monde » (Quotidien – France), le 18 mars 2009)


La prochaine conférence de l’ONU sur le racisme fait l’objet d’intenses négociations

 

Agathe Duparc Genève, correspondance Faut-il dès maintenant boycotter la Conférence internationale sur le racisme, qui doit se tenir à Genève du 20 au 24 avril sous l’égide de l’ONU ? Le Canada, Israël, les Etats-Unis et l’Italie ont déjà annoncé qu’ils n’y participeraient pas. Ils estiment que les préparatifs de la réunion, présidée par la Libye, ont été pris en otage par les Etats de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), qui ne rêvent que d’en découdre avec Israël. D’autres pays, dont ceux de l’Union européenne, préfèrent négocier jusqu’au bout. Ils veulent éviter que ce qui n’était au départ qu’une évaluation des « progrès réalisés » depuis la première conférence sur le racisme, tenue fin août 2001 en Afrique du Sud (dite Durban I), n’accouche d’un monstre. Lundi 16 mars, la balance semblait pencher en faveur des partisans de cette seconde approche, au nombre desquels figurent les pays de l’Union européenne (UE). Le Monde a appris qu’après des semaines d’intenses consultations le facilitateur russe Yuri Boychenko , mandaté pour rédiger le projet de document final de la conférence (dite Durban II), était parvenu, épaulé par un petit groupe d’experts – dont une Belge, un Norvégien et un Egyptien –, à donner corps à un texte « acceptable pour la plupart des Etats et qui doit désormais servir de base de travail ». Cette synthèse était réclamée par un grand nombre de pays, dont les Etats-Unis, qui, à la mi-février, avaient participé aux discussions préparatoires. Les Etats-Unis  avaient ensuite pris la décision de se retirer devant la monstruosité d’un document préparatoire alors fourre-tout. Dans le nouveau document de 17 pages qui a été remis mardi aux différents groupes régionaux, la « diffamation » des religions, concept aussi flou juridiquement qu’inacceptable quant à la liberté d’expression, disparaît, comme le souhaitaient les Européens qui en avaient fait leur principale ligne rouge. L’islamophobie, mais également l’antichristianisme et l’antijudaïsme, est désormais abordée à travers l’article 20 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques qui pénalise « l’incitation à la discrimination », qu’elle résulte d’un appel à la haine nationale, raciale ou religieuse. Cette porte de sortie permet de réaffirmer que les droits de l’homme ont pour objectif la défense des individus et non des religions. Elle avait été suggérée par Navi Pillay , la haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, qui, depuis des semaines, se démène pour que la conférence ne soit pas désertée par les Occidentaux. POINT DE NON-RETOUR Autre avancée : la suppression de toute référence à Israël, alors que dans le précédent texte, qui compte 60 pages, cinq paragraphes se référaient à l’Etat juif, accusé de racisme et d’apartheid envers les Palestiniens. Selon le facilitateur russe, M. Boychenko, « après de longs pourparlers », la délégation palestinienne, qui aurait constitué un obstacle au processus, aurait accepté de s’en tenir aux deux articles formulés dans le programme d’action de Durban I, adopté en 2001. Le conflit israélo-palestinien y est mentionné en termes modérés. Ces dernières semaines, plusieurs pays européens, dont la Grande-Bretagne et la France, ont rappelé que la stigmatisation d’Israël, dans le contexte d’une conférence antiracisme où aucun autre Etat n’est épinglé, constituait un autre point de non-retour. Sur le colonialisme, la traite négrière et la question des compensations financières soulevées par certains Etats africains qui voudraient faire porter toute la responsabilité aux Etats Occidentaux, le nouveau texte aplanit également les divergences. Mais ces concessions ont apparemment un prix. La discrimination liée à « l’orientation sexuelle », inscrite dans le texte préparatoire, passe à la trappe sur demande du groupe de l’Union européenne (UE). Il y a peu, un ambassadeur européen confiait que la référence à cette forme de discrimination – déjà absente de DurbanI – serait sans doute abandonnée, pourvu que la « diffamation des religions » le soit également. « L’idée, c’est de mettre l’accent sur ce qui existe déjà et de ne pas introduire de nouvelles notions », ajoutait-il. Reste à savoir si, d’ici à la session finale du Comité préparatoire de la conférence – du 15 au 17 avril –, le nouveau document ne sera pas complété par des Etats souhaitant repartir à l’attaque sur certains points. Réunis à Bruxelles, lundi, les ministres européens des affaires étrangères, qui n’avaient pas tous pris connaissance du texte, ont montré les dents sur le sujet. En Europe, les appels au boycottage émanant d’intellectuels et de parlementaires se multiplient. En France, par exemple, la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), ainsi que des obédiences maçonniques dont le  Grand Orient de France, se sont déjà exprimés en ce sens. A Bruxelles, Karel Schwarzenberg, le ministre tchèque des affaires étrangères dont le pays préside actuellement l’Union, a rappelé que les Européens se réservaient le droit, eux aussi, de déserter si les documents préparatoires de la conférence n’étaient pas modifiés. « Nous allons probablement envoyer maintenant les suggestions de l’UE », a-t-il affirmé. Un diplomate européen souhaitant conserver l’anonymat et qui, lui, avait reçu des informations en provenance de Genève, disait lundi vouloir « donner ses chances au nouveau texte ». « Nous sommes sous la pression des opinions publiques, mais nous continuons à travailler. Le retrait est comme une arme nucléaire que l’on ne peut utiliser qu’une fois », ajoutait-il, rappelant que le boycottage-surprise de l’Italie annoncé début mars avait pris les Européens au dépourvu. Trois années de préparatifs particulièrement laborieux Septembre 2001. Conférence mondiale de l’ONU contre le racisme à Durban en Afrique du Sud. En marge de la réunion, le Forum des ONG donne lieu à des débordements antisémites. Novembre 2006. L’Assemblée générale des Nations unies demande l’organisation d’une nouvelle conférence en 2009. Août 2007. Mise en place d’un comité préparatoire dont les membres sont élus sur la base d’une représentation géographique équitable. Sa présidente est libyenne, assistée de vingt vice-directeurs. 2008. Des conférences régionales préparatoires sont organisées. En octobre, le second comité préparatoire accouche d’un document de 148 pages, inexploitable, reflétant toutes les positions, même celle des Etats les plus extrémistes. En novembre, le Russe Youri Boychenko, nommé facilitateur, est chargé de proposer un document de travail acceptable. (Source : « Le Monde » (Quotidien – France), le 17 mars 2009)


Red Cross Described ‘Torture’ at CIA Jails Secret Report Implies That U.S. Violated International Law

By Joby Warrick, Peter Finn and Julie Tate, Washington Post Staff Writers The International Committee of the Red Cross concluded in a secret report that the Bush administration’s treatment of al-Qaeda captives « constituted torture, » a finding that strongly implied that CIA interrogation methods violated international law, according to newly published excerpts from the long-concealed 2007 document. The report, an account alleging physical and psychological brutality inside CIA « black site » prisons, also states that some U.S. practices amounted to « cruel, inhuman or degrading treatment. » Such maltreatment of detainees is expressly prohibited by the Geneva Conventions. The findings were based on an investigation by ICRC officials, who were granted exclusive access to the CIA’s « high-value » detainees after they were transferred in 2006 to the U.S. detention camp at Guantanamo Bay, Cuba. The 14 detainees, who had been kept in isolation in CIA prisons overseas, gave remarkably uniform accounts of abuse that included beatings, sleep deprivation, extreme temperatures and, in some cases, waterboarding, or simulating drowning. At least five copies of the report were shared with the CIA and top White House officials in 2007 but barred from public release by ICRC guidelines intended to preserve the humanitarian group’s strict policy of neutrality in conflicts. A copy of the report was obtained by Mark Danner, a journalism professor and author who published extensive excerpts in the April 9 edition of the New York Review of Books, released yesterday. He did not say how he obtained the report. « The ill-treatment to which they were subjected while held in the CIA program, either singly or in combination, constituted torture, » Danner quoted the report as saying. Many of the details of alleged mistreatment at CIA prisons had been reported previously, but the ICRC report is the most authoritative account and the first to use the word « torture » in a legal context. The CIA declined to comment. A U.S. official familiar with the report said, « It is important to bear in mind that the report lays out claims made by the terrorists themselves. » Often using the detainee’s own words, the report offers a harrowing view of conditions at the secret prisons, where prisoners were told they were being taken « to the verge of death and back, » according to one excerpt. During interrogations, the captives were routinely beaten, doused with cold water and slammed head-first into walls. Between sessions, they were stripped of clothing, bombarded with loud music, exposed to cold temperatures, and deprived of sleep and solid food for days on end. Some detainees described being forced to stand for days, with their arms shackled above them, wearing only diapers. « On a daily basis . . . a collar was looped around my neck and then used to slam me against the walls of the interrogation room, » the report quotes detainee Tawfiq bin Attash, also known as Walid Muhammad bin Attash, as saying. Later, he said, he was wrapped in a plastic sheet while cold water was « poured onto my body with buckets. » He added: « I would be wrapped inside the sheet with cold water for several minutes. Then I would be taken for interrogation. » ICRC officials did not dispute the authenticity of the excerpts, but a spokesman expressed dismay over the leak of the material. « We regret information attributed to the ICRC report was made public in this manner, » spokesman Bernard Barrett said. « The ICRC has been visiting the detainees formerly held by the CIA, » he added, « at Guantanamo since 2006. Any concerns or observations the ICRC had when visiting the detainees are part of a confidential dialogue. » President George W. Bush acknowledged the use of coercive interrogation tactics on senior al-Qaeda captives detained by the CIA in the aftermath of the Sept. 11, 2001, terrorist attacks, but he insisted that the measures complied with U.S. and international law. Former CIA director Michael V. Hayden confirmed last year that the measures included the use of waterboarding on three captives before 2003. President Obama outlawed such practices within hours of his inauguration in January. But Obama has expressed reluctance to conduct a legal inquiry into the CIA’s policies. The report gives a graphic account of the treatment of Zayn al-Abidin Muhammed Hussein, better known as Abu Zubaida, a Saudi-born Palestinian who was the first alleged senior al-Qaeda operative seized after Sept. 11 — a characterization of his role that is disputed by his attorneys, who describe him as having a different philosophy of jihad than bin Laden. Abu Zubaida was severely wounded during a shootout in March 2002 at a safe house he ran in Faisalabad, Pakistan, and survived thanks to CIA-arranged medical care, including multiple surgeries. After he recovered, Abu Zubaida describes being shackled to a chair at the feet and hands for two to three weeks in a cold room with « loud, shouting type music » blaring constantly, according to the ICRC report. He said that he was questioned two to three hours a day and that water was sprayed in his face if he fell asleep. At some point — the timing is unclear from the New York Review of Books report — Abu Zubaida’s treatment became harsher. In July 2002, administration lawyers approved more aggressive techniques. Abu Zubaida said interrogators wrapped a towel around his neck and slammed him into a plywood wall mounted in his cell. He was also repeatedly slapped in the face, he said. After the beatings, he was placed in coffinlike wooden boxes in which he was forced to crouch, with no light and a restricted air supply, he said. « The stress on my legs held in this position meant my wounds both in my leg and stomach became very painful, » he told the ICRC. After he was removed from a small box, he said, he was strapped to what looked like a hospital bed and waterboarded. « A black cloth was then placed over my face and the interrogators used a mineral bottle to pour water on the cloth so that I could not breathe, » Abu Zubaida said. After breaks to allow him to recover, the waterboarding continued. « I struggled against the straps, trying to breathe, but it was hopeless, » he said. « I thought I was going to die. » In a federal court filing, Abu Zubaida’s attorneys said he « has suffered approximately 175 seizures that appear to be directly related to his extensive torture — particularly damage to Petitioner’s head that was the result of beatings sustained at the hands of CIA interrogators and exacerbated by his lengthy isolation. » Danner said the organization’s use of the word « torture » has important legal implications. « It could not be more important that the ICRC explicitly uses the words ‘torture’ and ‘cruel and degrading,’  » Danner said in a telephone interview. « The ICRC is the guardian of the Geneva Conventions, and when it uses those words, they have the force of law. » He discounted the possibility that the detainees fabricated or embellished their stories, noting that the accounts overlap « in minute detail, » even though the detainees were kept in isolation at different locations. Human rights groups echoed his assessment. « These reports are from an impeccable source, » said Geneve Mantri, a counterterrorism specialist at Amnesty International. « It’s clear that senior officials were warned from the very beginning that the treatment that detainees were subjected to amounted to torture. This story goes even further and deeper than many us of suspected. The more details we find out, the more shocking this becomes. »

(Source : « The Washington Post » (Quotidien – USA), le 16 mars 2009) Lien : http://www.washingtonpost.com/wp-dyn/content/article/2009/03/15/AR2009031502724.html


France: seul face à 3 gendarmes à 2h du matin

Par Sami Ben Abdallah www.samibenabdallah.com   Il était 2h du matin, on était -un ami et moi même- loin de 80 km de Paris et on s’apprêtait à rentrer. Les gendarmes nous arrêtent pour un banal contrôle de papiers. Tout est en règle sauf une chose: j’ai vraiment  oublié de changer la plaque d’immatriculation de la voiture. La loi me donnait un délai de 2 semaines pour le faire. J’étais à mon quatrième mois.   Après 10 minutes de discussions, les gendarmes se décident d’établir un procès au poste.   Au bureau du gendarme, ce dernier m’explique les conséquences qui peuvent aller jusqu’à la confiscation de la voiture et la comparution devant le procureur.    – Et comment allons-t-on rentrer à Paris Monsieur le gendarme, à 2h du matin (l’assistance de l’assurance ne couvre pas ce genre de problèmes) sachant qu’on est à la campagne?   Le gendarme me dit que comme c’était de ma faute, je devais assumer.   Des 3 gendarmes, le premier était plus compréhensif que le second,  quant au troisième, il était ni pour ni contre.   Le gendarme commence à rédiger le procès verbal. J’ai donné ma version des choses pour expliquer les raisons de mon retard.  – Que voulez-vous qu’on fasse maintenant m’interroge-t-il?  »  -Appliquons la loi Monsieur, vous voyez bien que je me serve de la voiture car je déménage. -Quelle est votre nationalité? -Tunisienne   Il me regarde longuement puis me dit:   – Je ne vais pas vous confisquer votre voiture et la loi me permet de vous donner un délai de quelques jours pour changer la plaque d’immatriculation. Je vous donne le fax du poste de la gendarmerie ainsi que le numéro de téléphone. Dés que vous le faites, vous nous faxer le justificatif et le procureur classera l’affaire. – Et pourquoi vous le faites Monsieur le gendarme?   -Car la loi me le permet et puis je vois bien que vous êtes -ainsi que votre ami- des  Messieurs qui méritaient du respect et que vous êtes de bonne foi.   Le gendarme continue à rédiger la déposition puis me la tend pour la relire et la signer. -Monsieur le gendarme, je souhaite ajouter une phrase. Je souhaite ajouter que je vous remercie. Le gendarme rédige un remerciement et me tend de nouveau la déposition pour que la signe. Ses deux autres collègues étaient aussi présents au bureau alors que mon ami m’attendait à l’accueil.   Je lis le remerciement.  – Monsieur, Non, je ne veux pas  remercier vos deux collègues. Ils ne se sont pas montrés compréhensifs. C’est vous uniquement que je veux remercier. Faites cette précision et je signe. Un des deux autres gendarmes me regarde longuement mais je me montre ferme. La précision est faite. Je signe, je récupère  ma voiture et on part.   Le surlendemain, c’est le premier gendarme qui m’appelle au téléphone:  – Bonjour, avez vous changé la plaque d’immatriculation, je souhaitais que vous me le confirmiez pour que je classe l’affaire ».   – « Oui. Monsieur et je vous ai faxé le justificatif il y a quelques minutes. Il me souhaite une bonne journée et il raccroche ».  Je vis en France depuis quelques années et c’était la première fois que j’entre dans un poste de gendarmerie et je me retrouve seul en face de 3 gendarmes à 2h du matin. Au poste de la gendarmerie, j’ai promis au responsable d’évoquer ce fait divers sur mon Blog tout en évitant de préciser les dates et les noms et prénoms des gendarmes.   En six ans, je n’ai eu qu’un seul contrôle de papiers. Et encore, j’étais assez tendu avec le policier en lui rappelant qu’il n’avait même pas le droit de me demander ma carte de résident car cela ressemblait à un contrôle au faciès qui est interdit par la loi, que je refusais d’accepter la moindre fouille humiliante et que je refusais d’ouvrir mon cartable suite à sa demande:  « Moi, je vous dis qu’il y a des livres. Si la loi vous autorise à ouvrir mon cartable, faites le, moi je ne l’ouvre pas ».  Dans le temps, il avait pris la chose avec cynisme en me souhaitant la bienvenue en France et me disant :  -« N’oubliez jamais qu’ici, on vous traite mieux que dans votre propre pays ».  J’étais parti en colère contre lui et contre moi-même……  Le matin, j’étais à la poste pour envoyer une carte postale au responsable du poste de la gendarmerie. J’ai écris: « ci-joint le lien de mon Blog. Vous savez? la nuit en question j’ai encore aimé la France et je respecterai toujours ce pays tant qu’il me respecte. Je vous remercie beaucoup pour votre compréhension. Vous m’excuserez si j’ai relaté cette affaire sur mon Blog, j’ai voulu le faire pour vous témoigner toute la reconnaissance que je vous porte. Je vous ai promis de vous envoyer une carte de remerciement.  Sami Ben Abdallah. Un Tunisien en France »   Blog de Sami Ben Abdallah-Blogueur de Tunisie www.samibenabdallah.com

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