17 décembre 2002

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TUNISNEWS

3ème année, N° 942 du 17.12.2002
 

LES TITRES DE CE JOUR:

 

AFP: Le ministre de la Justice annonce un programme de rénovation des prisons AP: Programme de rénovation des prisons tunisiennes AFP: Tunis réfute les allégations de graves violations dans ses prisons Ligue Tunisienne pour la defense des droits de l’homme : Infos Express 16 decembre ‏2002 Agression du 16 décembre 2002: Un témoignage de Tunis Lecteur Assidu: Le journaliste Hédi Yahmed, contraint de démissionner de « Réalités » Motion de soutien de FNUJA au barreau tunisien
Amnesty International: Communiqué AP: Djerba: l’instruction de l’affaire du complice à « un stade avancé », selon le ministre tunisien de la Justice AFP: Tunis déplore qu’un complice du kamikaze de Djerba ait pu quitter l’Allemagne Omar Khayyâm: Haddad et son cheval de Troie Saloua Charfi: Histoire d’outre-Atlantique- Démocratie…avez-vous dit ? Saloua Charfi: Histoire d’outre- AtlantiqueWashington en état de siège Infotunisie: Clôture des débats sur le projet de budget de l’Etat pour l’exercice 2003-Multiplier les réformes pour assurer l’équilibre de la société
Tunis Hebdo : Chantier naval de Menzel Bourguiba Un mastodonte du patrimoine industriel et naval tunisien en péril !

الجمعية الدولية لمساندة المساجين السياسيين :المحامون التونسيون يتعرضون إلى هجمة شرسة نداء من عائلة علي شرطاني : الى الرابطة التونسية للدفاع عن حقوق الإنسان وكل المنظمات الحقوقية عبد القادر الجبالي  المعارضة التونسية:  الصمت ضرب من المشاركة في الجريمة 

منار: إلى الأستاذة المناضلة سعيدة العكرمي البحيري 

رويترز: تونس تقر ميزانية بعجز مخفض

د. عبدالوهاب الافندي: المبادرة الامريكية: الديمقراطية لا تأتي إلا للشعوب التي تستحقها 

 
 
LES PRISONS TUNISIENNES.. ENCORE ET TOUJOURS!! 
 

Le ministre de la Justice annonce un programme de rénovation des prisons

AFP, le 17.12.2002 à 16h23
TUNIS, 17 déc (AFP) – Le ministre tunisien de la Justice, Béchir Tekkari, a annoncé mardi un programme de rénovation des prisons en Tunisie prévoyant notamment la démolition de la prison centrale de Tunis, au cours d’une conférence de presse. Le ministre, également chargé des Droits de l’Homme, a énuméré les travaux entrepris dans les prisons de certaines villes de Tunisie (Sfax, Sousse, Bizerte, Gabès). La prison centrale de Tunis sera, quant à elle, transférée dans de nouveaux locaux hors de la capitale dans un délai de deux ans. Selon l’opposition, qui dénonce souvent la promiscuité dans ces établissements, cette prison datant de 1901 abrite actuellement 6.000 détenus contre une capacité réelle de 1.500. M. Tekkari, interrogé au sujet d’une commission d’enquête sur les prisons confiée vendredi dernier par le président Zine El Abidine Ben Ali au « Comité supérieur des droits de l’Homme » (gouvernemental), a affirmé que ce comité « pourrait bien relever quelques irrégularités », ce qui serait « utile » à l’administration. S’agissant des allégations de mauvaises conditions de détention dans les prisons tunisiennes, M. Tekkari a affirmé que les établissements pénitentiaires étaient contrôlés quotidiennement et que les prisonniers y sont l’objet de « suivis médicaux et sanitaires systématiques ». « Nous fournissons même du lait et des jouets à la garderie de la prison des femmes à la Manouba (banlieue de Tunis), elle-même dotée de toutes sortes d’équipements », a-t-il déclaré. Selon M. Tekkari, les « abus de la part du personnel pénitentiaire sont extrêmement rares et sont punis », alors que le taux de mortalité se limite parmi les détenus à 1,25 pour mille contre un taux national de 5,6 pour mille. Les détenues bénéficient de la formation professionnelle et même d’une « écoute psychologique ». Le ministre s’est refusé à toute indication chiffrée sur le nombre de prisonniers en Tunisie. Il a seulement fait état d’un « possible encombrement relatif et épisodique » dans certaines prisons, notamment à Tunis. Interrogé sur le refus d’accès aux prisons pour les organisations des droits de l’Homme, M. Tekkari a affirmé que leur visite était régie et limitée par la loi « par respect de l’intégrité sociale » des détenus. AFP  

Programme de rénovation des prisons tunisiennes

 
 
Associated Press, le 17.12.2002 à 16h45 par Bouazza ben Bouazza TUNIS (AP) — Le ministre tunisien de la Justice et des Droits de l’Homme, Béchir Tekkari, a fait état mardi d’un programme de rénovation des prisons du pays où, selon les organisations non gouvernementales, les conditions qui y prévalent sont « déplorables », s’agissant notamment de leur surpopulation. La tutelle des établissements carcéraux a été transférée depuis un an du ministère de l’Intérieur à celui de la Justice et des Droits de l’Homme. La semaine dernière, le président tunisien Zine El Abidine Ben Ali avait ordonné la mise sur pied d’une commission d’enquête sur la situation dans les prisons. M. Tekkari a indiqué devant la presse que ce programme consistait en la construction de nouvelles prisons pour remplacer les anciens bâtiments pour la plupart vêtustes. « Ceci ne signifie nullement que le nombre détenus a augmenté. Au contraire, la criminalité a diminué en Tunisie », a-t-il souligné. Il a noté que les prisons de Sfax (capitale du sud tunisien) et de Sousse (centre) avaient été déjà délocalisées et que celles de Gabès (sud), de Borj Erroumi (nord-est) et du Sers (nord-ouest)étaient en cours. Quant à la prison civile de Tunis, en centre-ville, elle sera transférée prochainement en banlieue. Datant d’un siècle, cet établissement carcéral appelée paradoxalement « la nouvelle prison », serait « surpeuplé ». Alors que le ministre a admis « un léger dépassement » de sa capacité d’accueil, une étude présentée récemment par le sociologue Sami Naceur, lors d’une réunion d’ONG et de partis d’opposition, indique que la prison de Tunis dont la capacité est de 1.500 détenus, en renferme 6.000. Ces derniers jours, un journalistes de l’hebdomadaire « Réalités », Hédi Yahmed, auteur d’une enquête décriant la situation dans les prisons tunisiennes, a été convoqué et interrogé, en compagnie du directeur de la publication, Taïeb Zahar, par le procureur de la République. S’inscrivant implicitement en faux contre les allégations de ce reportage et celles avancées par des ONG, le ministre tunisien de la Justice a fait valoir que l’encombrement des prisons était « un phénomène conjoncturel limité dans le temps et dans l’espace ». Il a brossé un tableau plutôt positif des conditions et de la réglementation qui régissent les prisons, affirmant que tous les détenus faisaient l’objet d’un suivi médical et d’un entretien sanitaire réguliers et bénéficiaient de programmes de formation professionnelle et même d’emploi pour favoriser leur réinsertion sociale. « La prison des femmes dispose d’un jardin d’enfants, les détenues ayant le droit de garder avec elles leurs enfants jusqu’à l’âge de quatre ans. Par ailleurs, 30 cérémonies de mariage ont été célébrées dans les prisons en 2002 », a-t-il dit. Interrogé sur le cas des avocats et du juge dissident Mokhtar Yahyaoui malmenés la semaine dernière par la police pour n’avoir pas obtempéré à la convocation des autorités sécuritaires, le ministre a fait remarquer que les avocats bénéficient d’une protection légale tant qu’ils sont dans l’exercice de leurs fonctions; autrement ils sont considérés comme des citoyens ordinaires. Il en est de même pour M. Yahyaoui qui, a-t-il dit, a perdu sa qualité de magistrat et, partant, l’immunité judiciaire dont il bénéficiait. Révoqué en décembre 2001 pour avoir dénoncé « l’absence d’indépendance de la justice tunisienne », celui qu’on appelle désormais « le juge rebelle » a fondé en novembre, avec plusieurs avocats, l’Association internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISPP) considérée par les autorités comme étant « illégale et pro-intégriste ». (?????, NDLR)   fin de la depeche de l´Associated Press
Commentaire de TUNISNEWS: Nous laissons aux ONG et aux personnalités concernées par les « allégations » du ministre de la « justice » le soin d’y répondre afin de mettre tous les POINTS sur Tous les « i »!!
 

Commentaire de M. Michel LETELLIER MESSAGE POSTE CE JOUR A L’ATTENTION DU GROUPE TUNISNEWS                 L’AISPP ETAIT BIEN LA VITRINE DES INTEGRISTES   Interpellé samedi dernier au sujet de ses activités au sein de l’Association internationale de soutien aux prisonniers politiques ( AISPP),M.Mokhtar Yahyaoui a implicitement reconnu – dans une interview donnée à l’Associated Press – que cette association a été créée parce que  » tous les détenus en question sont des intégristes » (sic) L’AISPP était bien la vitrine des intégristes, montée en sous-main et de toutes pièces, pour faire pression sur les pouvoirs publics français et européens. Dès lors, dans un contexte de lutte mondiale contre l’extrémisme, qui s’étonnera que cette association soit interdite en Tunisie – exeptés bien sûr les intégristes eux-mêmes et les quelques soutiens laïcs aveuglés par leur angélisme ? Michel LETELLIER ( Paris )

 

Tunis réfute les allégations de graves violations dans ses prisons

 
AFP 17 décembre, 17h36
Le ministre tunisien de la Justice, Béchir Tekkari, s’est inscrit en faux mardi contre des allégations de « graves violations » des droits de l’Homme à l’encontre des détenus, et annoncé un programme pour la rénovation des prisons en Tunisie. Le ministre, également chargé des Droits de l’Homme, a énuméré devant la presse les travaux entrepris dans les prisons de certaines villes tunisiennes et annoncé la démolition de la prison centrale de Tunis, qui sera installée d’ici deux ans dans de nouveaux bâtiments en banlieue. Les associations des droits de l’Homme et l’opposition dénoncent souvent les conditions de détention et font état des mauvais traitements dans les prisons tunisiennes surpeuplées. Selon ces sources, la prison centrale de Tunis, qui date de 1901, abrite actuellement 6.000 détenus, pour une capacité réelle de 1.500. M. Tekkari a admis que l’enquête sur les prisons ordonnée le 13 décembre par le président Zine El Abidine Ben Ali au « Comité supérieur des droits de l’Homme » (gouvernemental), « pourrait bien relever quelques irrégularités », qui seraient « utiles » à l’administration. Rejetant implicitement les rapports critiques sur l’état des pénitenciers en Tunisie, M. Tekkari a affirmé qu’ils étaient contrôlés quotidiennement, bien équipés et que les prisonniers y faisaient l’objet de suivis médicaux et sanitaires systématiques. Selon lui, les « abus du personnel pénitentiaire sont extrêmement rares et sont punis » et le taux de mortalité se limite parmi les détenus à 1,25 pour mille contre un taux national de 5,6 pour mille. Les détenus sont formés professionnellement et bénéficient d’une « écoute psychologique », a affirmé le ministre, dont les propos se situent aux antipodes de la description faite des prisons par les anciens prisonniers et défenseurs des droits de l’Homme. M. Tekkari n’a donné aucun chiffre sur le nombre de prisonniers en Tunisie, faisant seulement état d’un « possible encombrement relatif et épisodique ». Au sujet du refus d’accès aux prisons pour les associations de droits de l’Homme, M. Tekkari a affirmé que leur visite était régie et limitée par la loi « par respect de l’intégrité sociale » des détenus. L’enquête ordonnée par le président Ben Ali fait suite notamment à des allégations de « graves violations » des droits l’Homme dans les prisons. Lors de la Journée internationale des droits de l’Homme ont été dénoncés la promiscuité, la torture physique et morale, le manque d’hygiène et de soins médicaux, l’absence de statistiques sur le nombre de prisonniers et la non-reconnaissance du statut de « prisonniers politiques » en Tunisie. L’hebdomadaire Réalités (indépendant) qui a publié un dossier sur les prisons, vient de se séparer du journaliste auteur du dossier, Hédi Yahmed, alors que l’Association internationale de soutien aux prisonniers politiques (AISPP, non autorisée) a annoncé le lancement d’une campagne pour lever une mesure d’isolement total subie, selon elle, depuis de nombreuses années par 23 « détenus d’opinion » dont elle a publié la liste. Des avocats membres de cette association et le juge révoqué Mokhtar Yahyaoui ont été interpellés la semaine dernière et interrogés au sujet de l’AISPP. Le ministre de la Justice a dénié à ce propos toute immunité aux avocats « en dehors de l’exercice » de leur profession et indiqué que le juge Yahyaoui n’avait plus droit à l’immunité judiciaire après sa révocation. Le magistrat interpellé pendant quelques heures samedi avait été déchu en décembre 2001 pour avoir dénoncé l’absence de d’indépendance de la justice dans son pays. Il a récemment rejoint l’AISPP qui souhaite oeuvrer, selon ses promoteurs, au soutien moral des prisonniers et anciens prisonniers politiques et à la défense de leurs droits.

 

Ligue Tunisienne pour la defense des droits de l’homme 
   

Infos Express 16 decembre ‏2002

 

–        M Mohamed Jmour ( secretaire generale de l’ordre national des avocats de Tunisie /defenseur des droits de l’homme ) a fait l’objet le 16 decembre 2002 d’une agression sauvage de la part d’agents de police en civil alors qu’il se rendait chez Me. Noureddine Bhiri dans le centre ville. –        Le juge Mokhtar Yahiaoui a ete arrete puis libere le 14 decembre 2002. –        La LTDH a ete informee que M Ali Chortani (ancien detenu d’opinion juge et condamne en 1991 a 8 mois de prison ferme /affaire nahdha), Mohsen Nouichi , lotfi Rassi et 2 citoyens ont ete arrete le 12 decembre 2002 a Gafsa (sud Tunisien ). –        M Radhia Nasraoui et M Hamma Hammai font l’objet de surveillance poussee et de filature , leur filles ont ete terrorisees. –        Parmi les avocats qui ont ete agresses par des agents de police en civil vendredi 13 decembre 2002 M Arbi Abid (membre de la section des Avocats de Tunis,) , M Mohamed Abbou ,M Khaled Krichi (membres de l’ATJA), M Anouar Ouled Ali ,M Hachemi Jgham ( vice president du CIJ et ancien president de la section Tunisienne d’AI) ;a ete malmene. –        La LTDH a ete informee que M Frej Ben Tahar Jami (prisonnier d’opinion juge et condamne en 1990 a 30 ans de prison ferme /atteint de l’hepatite B/ actuellement a la prison de Mahdia ) a fait l’objet de mauvais traitements de la part du directeur de la prison , M Jami a ete mis en isolement au cours du mois de septembre et il a et prive de visite et du courrier . –        La LTDH a organise le vendredi 13 decembre 2002 a 18h.30 a l’occasion du 54eme anniversaire de la Declaration Universelle des Droits de l’Homme, une conference sur le theme des Droits Economiques et Sociaux, a ete donnee par le President de l’Institut Arabe des Droits de l’Homme Dr. Taieb Baccouche au local de la LTDH , une exposition de femmes peintres a ete egalement organisee a cette meme occasion. –        La section de Bizerte de la LTDH a organise samedi 14 decembre 2002 au siege de la section une journee sur < l’amnistie generale > lors de laquelle M Mohamed Mahfoudh a donne une conference . –        Le numero 885 de l’hebdomadaire Realites paru le 12 decembre 2002 a ete retire du marche pour avoir contenu un article sur la situation dans les prisons en Tunisie , le journaliste Hedi Yahmed auteur de cet article a ete entendu samedi 14 decembre 2002 par le procureur de la republique  

Agression du 16 décembre 2002: Un témoignage de TUNIS
 
Aujourd’hui matin,  vers 11heures  et pendant que j’étais de passage devant la porte principale de l’immeuble là ou il y a le bureau de maitre Nourdinne Bhiri, j’etais le témoin oculaire d’une agression policiére contre un militant dont je ne sais pas le nom (cheveux courts blancs et portant des lunettes). (Il s’agit vraisemblablement de M. Jmour, NDLR) 3 agents en civil l’ont frappés sur la figure et l’ont bousculé en direction de la petite rue d’en face (là ou notre cher yahyaoui a été agressé – Rue Hanon, NDLR)et depuis je l’ai perdu de vu puisque 2 autres agents avaient la tâche de disperser la foule( ils avancent dans leurs tactiques, les cons!) Il parait que ces agents ont l’intention de transformer cette ruelle (Hanoun) en un lieu de torture en plein air. J’ai bien remarqué que leur patron (portant un manteau trois quarts et ayant les mêmes traits de visage que son pére spirituel: Abdallah Kkallel) faisait le va et vient en paralléle avec les arcades.
(Ce témoignage a été envoyé à TUNISNEWS par M. Karim le 16 décembre 2002 à 16h20)

 


 

Le journaliste Hédi Yahmed, contraint de démissionner de « Réalités »

 
Nous apprenons que le journaliste Hédi Yahmed, auteur de l’article sur la situation dans les prisons tunisiennes, publié cette semaine dans « Réalités », a été contraint, par son directeur, Taïeb Zahar, de lui remettre sa démission. La publication de cet article avait mis en émoi l’opinion tunisieunne et provoqué la colère des autorités. Le numéro incriminé étant retiré de la vente. Le directeur, pourtant, premier responsable de la publication de l’article au regard des dispsoitions du Code de la presse, a, tout bonnement préféré se désolidariser de son journaliste. 17-12-2002
(Info envoyée à TUNISNEWS par Lecteur Assidu )


MOTION DE SOUTIEN DE LA FNUJA AU BARREAU TUNISIEN.

 
La Fédération Nationale des Unions de Jeunes Avocats (FNUJA) a appris avec indignation la série d’agressions physiques subies ces derniers jours par certains avocats tunisiens.   Elle dénonce les intimidations permanentes et les harcèlements graves perpétrés à l’encontre des militants de droits de l’Homme de ce pays et plus particulièrement les juristes.   Le 11 décembre 2002, le Juge Mokhtar YAHYAOUI a été violemment frappé par plusieurs individus alors qu’il se rendait au cabinet de Maître BHIRI, avocat et membre fondateur comme lui de l’AISPP( Association internationale de soutien aux prisonniers politiques).   Le 13 décembre 2002, Maître BHIRI et son épouse, Maître AKREMI, étaient à leur tour pris à parti par plusieurs inconnus. Lors de cette violente altercation, Maître AKREMI était enlevée dans un véhicule, puis séquestrée plusieurs heures, sans que ni sa famille, ni le Bâtonnier ne soient informés de son lieu de détention.   Après sa libération, Maître AKREMI a indiqué avoir été interrogée dans des locaux du Ministère de l’Intérieur sur ses activités associatives.   Le même jour, plusieurs confrères, dont des membres du Conseil de l’Ordre, qui se rendaient au cabinet de Maître AKREMI pour prendre de ses nouvelles, ont également été victimes de violences graves.   Enfin, le 16 décembre, Maître JMOUR, secrétaire général du Conseil de l’Ordre, a fait l’objet de violences policières alors qu’il se déplaçait en centre ville de TUNIS.   La FNUJA tient à dénoncer l’escalade de la violence à l’encontre des avocats tunisiens qui militent en faveur des droits de l’homme. Elle condamne avec la plus grande fermeté l’attitude persistante des autorités tunisiennes à l’égard d’un Barreau chaque jour plus menacé dans son indépendance, et ce, malgré la multiplication des réactions de la société civile internationale et la résistance des militants tunisiens.     Face à la dégradation de cette situation, et au sentiment évident d’impunité dont jouit le gouvernement de ce pays, la FNUJA tient à alerter avec vigueur le gouvernement français et l’Union européenne pour qu’ils interviennent instamment auprès du gouvernement tunisien et que cessent immédiatement toutes ces pressions exercées sur le Barreau.   Paris, le 16 décembre 2002   David GORDON KRIEF                         Président de la FNUJA                         Laurence MORISSET Responsable de la commission des droits de l’Homme de la FNUJA


Amnesty International
 
PUBLIC               AI Index: MDE 30/028/2002                    16 December 2002   UA 364/02 Fear for safety/brutality            TUNISIA    Saida Akremi (f)           Nourredine Bhiri (m), her husband           Two of their children, M. and S., aged 13 and 15           Lasad Jouhri (m)           Mokhtar Yahiaoui (m)           Samir Ben Amor (m)           Samir Dilou (m) Other lawyers and human rights defenders   A number of human rights defenders, lawyers, and their relatives, have been assaulted or detained by the security forces in Tunisia in the last few days. Amnesty International is concerned for the safety of members of the newly-created organization, the Association Internationale de Soutien aux Prisonniers Politiques (AISPP), International Association for the Support of Political Prisoners, and for all lawyers and human rights defenders in the country.   On 13 December, human rights lawyers Saida Akremi and Nourredine Bhiri and two of their four children were attacked by a group of men as they arrived at the lawyers’ office in the capital, Tunis at around 8am. Their car was encircled by approximately ten men, believed to belong to the State Security Department (amn ad-dawla). All four members of the family were forced out of the car and violently assaulted. One of the children was beaten in the face, causing his mouth to bleed. Saida Akremi was forced into an unmarked car and driven away to an unknown location. She was released without charge from the Ministry of Interior around six hours later.                                                                                                                                                                                                                  Another human rights defender, Lasad Jouhri, was on his way to the lawyers’ office at the time of the attack. He tried to intervene, but was also assaulted by the men. Witnesses called the emergency ambulance service and he was transported to a hospital in Tunis. He was later allowed to return home but is badly bruised. Several lawyers who came to show their solidarity with the victims after the attack were also assaulted.   Two other lawyers were also arrested on 13 December. Samir Ben Amor, a human rights lawyer, was on his way to Saida Akremi and Nourredine Bhiri’s office when he was encircled by individuals, brutalized, forced into a car and taken to the State Security Department at the Ministry of Interior where he was questioned about his activities for the AISPP. Samir Dilou, also a human rights lawyer working with the AISPP, was stopped in a separate incident and taken to a police station. Both men were released without charge after several hours.   On 14 December, Mokhtar Yahiaoui, a former judge, was arrested by members of the security forces outside his home in Tunis and taken in an unmarked car to the Ministry of Interior where he was interrogated about his activities within the AISPP. During the interrogation he and his family were reportedly threatened by the security forces. On 11 December, Mokhtar Yahiaoui had been violently attacked on a street near Saida Akremi and Nourredine Bhiri’s office. This assault took place a day after International Human Rights Day where Mokhtar Yahiaoui had signed an appeal on behalf of the AISPP for the lifting of the prolonged solitary confinement of political prisoners in Tunisian prisons, and for the guarantee of their basic rights. Mokhtar Yahiaoui was dismissed from the judiciary in December 2001 after writing an open letter to President Ben Ali, in which he called for the constitutional principle of the independence of the judiciary to be respected.   BACKGROUND INFORMATION Saida Akremi, Mokhtar Yahiaoui, Samir Ben Amor and Samir Dilou are founding members of the newly created International Association for the Support of Political Prisoners. Mokhtar Yahiaoui is president and Nourredine Bhiri a founding member of the Centre de Tunis pour l’Indépendance de la Justice (CIJ), Tunisian Centre for the Independence of the Judiciary. Both the CIJ and the AISPP are unauthorized, and the founding members of both organizations have faced repeated obstructions as they try to become established. Lasad Jouhri, a former prisoner of conscience and a human rights defender working on behalf of political prisoners in Tunisia, was previously assaulted in the street by five plainclothes policemen in August 2002 (see UA 271/02, MDE 30/016/2002, 29 August 2002). In Tunisia, there has been a pattern of attacks on human rights defenders by plainclothes or uniformed security agents, established over many years. People detained by the security forces are at risk of ill-treatment and torture. When they attempt to file a complaint, clerks or police agents often refuse to register it. When a complaint is registered, it is hardly ever followed by an investigation by the competent authorities.                                                                                                                                                                                                        RECOMMENDED ACTION: Please send appeals to arrive as quickly as possible, in Arabic or French or your own language: – expressing concern for the safety of lawyers and human rights defenders in Tunisia following a number of incidents in which they have been targeted and attacked by the authorities; – urging the authorities to provide guarantees for the safety of Saida Akremi, Nourredine Bhiri, Lasad Jouhri, Samir Ben Amor, Samir Dilou, and Mokhtar Yahiaoui, and for other human rights defenders and lawyers who have been targeted; – calling for a full and impartial investigation into the attacks to be undertaken, that the results are made public and those responsible brought to justice; – calling on the authorities to put an immediate end to the targeting of lawyers and human rights defenders, and to take the necessary measures to guarantee their safety and the safety of their relatives.   APPEALS TO: Minister of Justice and Human Rights M. Bechir Tekkari 31 Av. Bab Benat 1006 Tunis ‑ La Kasbah Tunisia Telegram: Minister of Justice, Tunis, Tunisia Fax:   + 216 71 568 106 E‑mail: mju@ministeres.tn Salutation: Monsieur le Ministre / Your Excellency   Minister of the Interior M. Hédi M=henni Ministère de l=Intérieur       Avenue Habib Bourguiba 1000 Tunis Tunisia Telegram: Minister of the Interior, Tunis, Tunisia Fax: + 216 71 340 880 / 888 E‑mail: mint@ministeres.tn Salutation: Monsieur le Ministre / Your Excellency   COPIES TO: Diplomatic representatives of Tunisia accredited to your country.   PLEASE SEND APPEALS IMMEDIATELY. Check with the International Secretariat, or your section office, if sending appeals after 27 January 2003.
 

 

الجمعية الدولية لمساندة المساجين السياسيين

33، نهج المختار عطية تونس الهاتف = 647 256 فاكس = 984 354

تونس في 2002/12/14

بيان المحامون التونسيون يتعرضون إلى هجمة شرسة إثر الإعتداء صبيحة يوم الجمعة2002/12/13 على المحامية الأستاذة سعيدة العكرمي المناضلة الحقوقية والكاتبة العامة للجمعية الدولية لمساندة المساجين السياسيين وعضوة الهيئة المديرة لمركز تونس لإستقلال القضاء والمحاماة وعضوة المجلس الوطني للحريات بتونس و إحتجازها بطريقة غير قانونية مدة سبع ساعات دون أن تتمكن من تلقي الإسعافات الضرورية ومحاصرة مكتبها، تنقل عدد كبير من المحامين إلى مكتبها الكائن بتونس لكن أعوان البوليس السياسي منعوهم من دخول المكتب ما عدا عميد المحامين الأستاذ البشير الصيد ورئيس فرع تونس للمحامين الأستاذ عبد الستار بن موسى الذي لم يسمحوا له بالدخول إلا بعد انتظار دام قرابة نصف ساعة.

أما الأساتذة الهاشمي جغام الرئيس السابق لفرع تونس لمنظمة العفو الدولية ونائب رئيس مركز تونس لإستقلال القضاء والمحاماة و محمد النوري رئيس الجمعية الدولية لمساندة المساجين السياسيين وسميرة كراولي ومحمد الهادفي أعضاء الهيئة الوطنية للمحامين وسهام رستم والعربي عبيد ومحمد نجيب بن يوسف أعضاء فرع تونس للمحامين و يوسف الرزقي رئيس الجمعية التونسية للمحامين الشبان وخالد الكريشي الكاتب العام للجمعية  وعبد الرزاق الكيلاني الكاتب العام لمركز تونس لإستقلال القضاء والمحاماة ومحمد عبو عضو الهيئة المديرة والمختار الطريفي رئيس الرابطة التونسية للدفاع عن حقوق الإنسان وشوقي الطبيب رئيس المنظمة العربية للمحامين الشباب وأنور أولاد علي ونذير بن يدر والأزهر العكرمي ومحمد الهادي العبيدي وعبد الباسط البوحولي والعياشي الهمامي والمنذر الشارني فقد وقع الإعتداء عليهم بالضرب واللكم والسب على مرأى ومسمع من المارة.

 

وقد أصيب البعض منهم بإصابات متفاوتة الخطورة مثلما هو الشأن بالنسبة للأستاذ يوسف الرزقي الذي أصيب بثقب وسقوط بطبلة الأذن كما أصيب الأستاذ أنور أولاد علي بإصابات في الوجه والبدن , كما تعرض الأستاذ عبد الرؤوف العيادي عضو الهيئة الوطنية للمحامين ونائب رئيس حزب المؤتمر من اجل الجمهورية والكاتب العام للمجلس الوطني للحريات بتونس. وقد إستمرت محاصرة المكتب ومنع المحامون والنشطاء الحقوقيين من الإقتراب منه كما منع الحرفاء من دخوله كامل يوم السبت 2002/12/14  وبالموازاة مع ذلك وقع تكثيف الحصار على مكتب الأستاذ محمد النوري رئيس الجمعية الدولية لمساندة المساجين السياسيين بعدد كبير من أعوان البوليس السياسي الذين تولوا التحقق من هوية كل من يرغب في الدخول إلى المكتب ومنعه من ذلك.

والجمعية الدولية لمساندة المساجين السياسيين إذ تسجل خطورة هذه الإعتداءات على حقوق الإنسان وعلى المحامين وهياكلهم اعتزازها بالوقفة المشرفة  للمحامين والمحاميات التونسيين ونشطاء حقوق الإنسان دفاعا عن الحقوق والحريات:

-         وتعبر لكل المحامين وهياكلهم الشرعية وعلى رأسهم السيد العميد ورئيس الجمعية التونسية للمحامين الشبان والسادة رؤساء الفروع عن مساندتها لهم أمام الهجمة الشرسة التييتعرضون لها ووقوفها معهم في نضالهم من اجل محاماة حرة ومستقلة وموحدة.

 

-          تجدد تمسكها بحقها في العمل العلني والقانوني وبحق المحامين في ممارسة مهنتهم بكل حرية دون ضغوط طبق أحكام قانون المحاماة والمعايير الدولية لاستقلال القضاء والمحاماة.

 

 

-         تطالب برفع الحصار الجائر واللاقانوني على مكاتبالمحامين ووضع حد للإنتهاكات الخطيرة للحقوق والحريات كما تطالب بفتح تحقيق جدي وعاجل وتتبع المعتدين في أقرب الآجال.

 

-          تحمل بعض الأطراف داخل اجهزة السلطة التي تدفع نحو تصعيد الأوضاع بدون مبرر تبعات ما يمكن أن ينجر عن هذه الممارسات والإعتداءات وتدعو كل المنظمات والفعاليات السياسية والحقوقية والإنسانية لإتخاذ ما يلزم من إجراءات عاجلة لمواجهة هذه الهجمة الخطيرة وحماية نشطاء الجمعية وكل نشطاء حقوق الإنسان والمحامين التونسيين الذين أضحوا مهددين في عملهم وحياتهم.

 

         نطلب من رئيس الدولة التدخل وممارسة صلاحياته لوضع حد للتضييق الذي تتعرض له الجمعية والمحامون ونشطاء حقوق الإنسان.

عن هيئة الاتصال الرئيس  محمد النوري

 
 

 

نداء من عائلة علي شرطاني الى الرابطة التونسية للدفاع عن حقوق الإنسان وكل المنظمات الحقوقية

 

قفصة في 16 ديسمبر 2002

 

نحن عائلة السجين السياسي السابق علي شرطاني(49سنة) أصيل مدينة قفصة نعلم الرأي العام الوطني وكل المنظمات الحقوقية أنه منذ يوم الخميس 12 ديسمبر الجاري على الساعة الثامنة ليلا  وقع إعتقال إبننا من جديد بدون أي سبب وهو الى حد اليوم رهن الإعتقال ولا نعرف مكانه ولا التهم الموجهة إليه ورغم المجهودات التي قمنا بها لزيارته او معرفة أي تفاصيل عن سبب الإعتقال فإن مجهوداتنا باءت بالفشل، كما أن إدارة الأمن بمنطقة قفصة رفضوا إعطاءنا أي معلومات بل أصروا على أنهم لايعرفون من هو علي شرطاني وقد ظلوا يراقبونه قرابة العشر سنوات.

 

وأمام هذا الوضع الذي نخشى فيه على إبننا من التعرض للتعذيب والإهانة وهو الذي عانى كل أنواع القهر والإضطهاد منذ سنوات ويعاني من عدة أمراض مزمنة فإننا نتوجه الى الرابطة التونسية للدفاع عن حقوق الإنسان والى كل الضمائر الحية التحرك العاجل والفوري من إجل إطلاق سراح علي شرطاني وزملائه وإرجاع الفرحة الى أبنائه محمد الأمين وهاجر وسامي وأسيل التي لم تبلغ بعد عامها الأول.

 

كما نعبر عن إستغرابنا من طريقة الإعتقال المفاجئة والتي لم تحترم أبسط حقوق الإنسان وما صاحبها من إرهاب لزوجته وأبنائه الصغار ونهيبب بكل فعاليات المجتمع المدني التحرك الفاعل للدفاع عن حرية هؤلاء المواطنين الذين ظلوا وإبننا من بينهم يعانون كل أنواع المضايقات والحرمان كالطرد من العمل والمراقبة اليومية اللصيقة وغيرها. ونحمل أخيرا السلطات وعلى رأسها وزارة الداخلية المسؤولية الكاملة عن كل أضرار وتعذيب يتعرض لها إبننا الذي لا نعرف مكان إعتقاله

 

عائلة علي شرطاني رقم الهاتف: 0021676273845

 

 
 
 

المعارضة التونسية:

الصمت ضرب من المشاركة في الجريمة

 بقلم:  عبد القادر الجبالي     

 
 

 

شهدت تونس خلال الأيام الأخيرة، و بالضبط يوم الأربعاء 11 ديسمبر موجة من العنف تجاه مؤسسي الجمعية الدولية لمساندة المساجين السياسيين في تونس. فقد دشنها البوليس السياسي بالاعتداء على القاضي مختار اليحياوي أحد مؤسسي هذه الجمعية الغير معترف بها و رئيس مجلس استقلال القضاء ثم امتدت أيادي البوليس بالعنف إلى بقية المؤسسين. إذ هاجم « أعوان الأمن » (هم أقرب للإرهاب منهم إلى الأمن) الأستاذة سعيدة العكرمي أحد المؤسسين للجمعية و الكاتب العام لها، إضافة إلى زوجها و ابنيها. و قد تسبب لها هذا الاعتداء في حلة من الشلل الجزئي في تدها اليسرى و النصف الأيسر من الوجه. ثم تعدى العنف إلى كل الذين جاءوا لمساندة الأستاذين من أطباء و زملاء في المهنة أو في الجمعية.

وإن كان ليس بالغريب سلوك السلطة الهستيري في مقابلة إنشاء جمعية مستقلة تعنى بموضوع حساس تحاول كل أجهزة الدولة إنكاره، فإن الأغرب منه فهو الصمت الرهيب الذي هيمن على صفوف المعارضة التونسية لا سيما تلك التي تصف نفسها بالديمقراطية. فما عدى حركة النهضة و تصريحات الدكتور منصف المرزوقي فإننا لم نسمع  « للديمقراطيين » من الأحزاب، إلى حد اليوم، همسة أو نرى لهم حركة، خاصة و قد مضى على الحادث عدة أيام و تناقلته العديد من وكالات الأنباء ذكرته بعض التلفزيونات و الإذاعات، إلى حد وصف العاصمة تونس من طرف إذاعة الشرق بباريس بأنها تعيش حالة حصار.

إننا لا ندرى ماذا يرى السيد أحمد نجيب الشابي في سلوك الغطرسة لممثلي الدولة من البوليس السياسي الذي يعنف الناشطين الحقوقيين متى يشاء. كما نستغرب الغياب الملحوظ لموقف حزب السيد مصطفى بن جعفر، أم أن ترخيص الحزب له رهاناته؟ كما يمكن أن نتساءل عن موقف السيدين محمد مواعدة و اسماعيل بولحية بعد أن لملما شتات حزبهما.

وظننا في الأشهر الأخيرة أن حزب التجديد قد شهد شيئا من المعافاة بالابتعاد عن التذيل للسلطة و استرجاع بعضا من « الروح الثورية المفقودة ». لكن الصمت، الذي يعتبر في هذه الحالات و ما أكثرها، مشاركة في الظلم، يجعل المواطن التونسي يتساءل عن مستويات التكتيك في التفاعل مع مفهوم المعارضة و الديمقراطية لدى هذه الأحزاب؟ بل يتساءل عن وجودها ذاته كقوى منقذة للمجتمع من شراسة السلطة؟

عبد القادر الجبالي     

 
 

 

بسم الله الرحمان الرحيم

 

إلى الأستاذة المناضلة سعيدة العكرمي البحيري

 

 بقلم:  منار

 

المحمود الله جل جلاله و عم نواله و المصلى عليه سيدنا محمد و آله :

اللهم إني آمنت بك فقوّ فيك يقيني و بك اعتصمت فأصلح لي ديني و بجانبك لذت فجنبني ما يؤذيني..رب إني مغلوب فانتصر..لو أن لي بكم قوة أو آوي إلى ركن شديد..إن معي ربي سيهدين..

 

إلى الأستاذة المناضلة سعيدة العكرمي البحيري

أختي العزيزة..الفاضلة الحية.. المناضلة الحييّة..عالية الذكر..وغالية الستر..السعيدة الأبية..المفاخرة بالجهد..الواقفة كما وقفت أم عمارة..تحمي رسولنا الكريم يوم أحد..يوم لم يعد للنصرة من أحد..و فزع كل أحد..فثبتت حول الكريم كما لم يثبت أحد..حتى أمكنها الله من عدوها ظاهرة عليه..وكذلك الله يفعل بالخلق ما يريد..سبحانه من أراد عباده أخذه فلم يفلته..و من عادى أولياءه حاربه فلم يرحمه..و رفع من شأن ناصريه..حتى عقد بأيديهم ألوية من نور..فكانوا للأحباب قادة..و للغرّ المحجّلين سادة..

فيا أختي العالية..الغالية..سعدت يا سعيدة..و خاب و الحق المبين الأشقياء حيث كادوا لك كيدا..فجعلهم ربك الحفيظ من الخاسئين..الأخسرين..

عندما صمت الرجال..واختفى كلّ إلى دنياه..عندما ضاقت الأرض على الأحبة بين أسير و كسير..عندما زلزل ربك القلوب يعجمها أيها أشد قناة..عندما أخذ الشقي عزته و إثمه إليك..و ظن أنه قد قدر عليك..نادى جنده فحشر..فما جمع غير شقيّ و أثيم..و امتدت إليك الأيدي الآثمة بكيد دبّروه بليل..و كانوا مع فرعون و كان الله قبل موسى معك..و كنت مع من تحبين..فلله الحمد أن كنت أنت كما أنت..كنت كما كان رسولك الحبيب ذات طائف..إذ أغروا به السفهاء..فأدموه..و كذلك يفعل الطغاة حين يظلمون و يستعجلون أخذ ربهم الأليم الشديد..

أختاه الفاضلة..هو الله مطلع عليك..هو الحبيب عليه الصلاة و السلام متطلع إليك..و هم الأحبة يسقي الضياء وجوههم واقفون بهيبة المحزون بين يديك..يمدّك النور منه بنور..فلا تخافي و لا تحزني..مثبت أم موسى بإذنه سيثبتك..و ناصر يوسف بحوله و عزته سيمكنك..و هو ربك سبحانه لن يخلف وعده لك..فما هو إلا صبر ساعة..و ما هي إلا جراحات..تنزف عند ربك مسكا..و هي مهر جنتك يا غالية..

بك نغبط العالمين..و نباهي بك المجاهدين..و نحسبك عند الله..منه في حرز مكين..فهو ثبتك و ثبت الأقدام منك..و هو أرعب الطغاة و هم على شقوتهم قادرون..فنكس أعلامهم..و سفّه أحلامهم..و ردّهم إلى كيدهم صاغرين..فيا أخت السماء رزقك الله أحبّ الأسماء..و زكى سعادتك بدماء الأتقياء..فكنت مع نوح يا أم عمارة التي نحبّ..و سيكرمك رب العزّة..ثقي به..و قرّي بحبه عينا..فما هو منك يا أختاه ببعيد..و انظري..هنالك..أو هنا..تري رسولك الحبيب..و تري رسل ربك يرقبون..انظري أختاه سعيدة..تري جهدك في الحق..يرفعك إلى الله..و تري مكرهم هو يبور..و انظري إلى ربك يخاطبك حين يخاطب الرسول الكريم (واصبر لحكم ربّك فإنّك بأعيننا و سبّح بحمد ربّك حين تقوم و من الليل فسبّحه و ادبار النجوم) فسبحانك ربّي..يا من وهبت لنا من لدنك الأصفياء و المصطفين..و يا من زكيت من خلقك إليك من تريد..و يا من ألنت للمسبحين بحمدك قولا و فعلا بقوتك الحديد..نقّ يا حبيبنا القلوب..و اقبل جراحات الغالية علينا سعيدة..و اجعلها يا ربّي..قبلات ملائكة عليها..و هزّ بها عروش الظالمين يا عزيز..يا ربنا..هذه امرأة أرادوها ذليلة فأعزّها..و أرادوا بها كيدا فآمنها..و احمها بفضلك يا من جعلت النار على إبراهيم سلاما..و افتح يا رب بآلامها آمالا للمستضعفين في أرض عقبة..و فرّج يا ربنا هذه العقبة..و أحسن يا مولانا العاقبة..و عجل يا منتقم عقاب الظالمين..و أرنا اللهم في الأيادي الظالمة آيات يد بيد..و خذهم يا مولانا بالعدد..و انصر يا رب من نصر دينك..فما وقوفنا بين يديك..و ما تقليبنا الأبصار في السماء إليك..إلا لأن الأحزاب قد تألبوا علينا..فمن يا ربنا لنا و مدّ نصرك إلينا..و بارك يا ربنا أختنا..و من وقف معها..و احفظنا يا رب من كل سوء..و أرهم يا رب من أبواب فيضك ما غمرتنا به و خذهم و لا تفلتهم يا من أخذه أليم شديد..

و هي يا سعيدة الأبيّة..رسالة منك إلى الخادمين..أن لا تخافوا..أن أقبلوا على أحبّة لكم يصابرون..أن انصروا ربكم فهو بمثل هؤلاء سينصركم..أن عودوا إلى أحد..أن هذا الأسعد..و هذا نور الدّين..أن هذا رجل ساءه قتل رجل أن يقول ربّي الله..فاختار ربّه فأحياه..أن كونوا في التّجارة الّتي لا تبور..

مددت لهم يا سعيدة الغالية و لنا العهد..و على جراحاتك كتبت الطريق..فليصمت الصامتون و ليبك المتخاذلون و ليمكر الماكرون..فعند الله ما يمكرون..و هو عنك و عن أحبتك يدافع..فلا يحزنك مكرهم و كيدهم ولا ما يفعلون..و كفى بحبّ رسولك ثمنا و قول ربّك فيما يصفون (و سيعلم الذين ظلموا أيّ منقلب ينقلبون).

و السلام


 

Djerba: l’instruction de l’affaire du complice à « un stade avancé », selon le ministre tunisien de la Justice

 
Associated Press, le 17.12.2002 à 14h51                        TUNIS (AP) — L’instruction du dossier Blegacem Naouar, complice présumé de l’auteur de l’attentat de Djerba, est « à un stade avancé », a assuré mardi le ministre tunisien de la Justice et des Droits de l’Homme, Béchir Tekkari, lors d’une conférence de presse.           Ce complice est l’oncle de l’auteur de l’attentat, Nizar Naouar, qui, selon des sources concordantes, a péri carbonisé au moment de l’explosion du camion citerne rempli de gaz liquide devant la synagogue de Djerba, le lieu de culte israélite le plus anciend’Afrique. L’attentat avait fait 19 morts, dont 14 touristes allemands et deux français, le 11 avril dernier.           Ferrailleur et soudeur de son état, il est accusé d’avoir aidé son neveu dans la préparation matérielle de l’attentat.           Répondant à une question de l’Associated Press, M. Tekkari a affirmé que l’enquête était menée « en parfaite coordination » avec les autorités françaises et allemandes compétentes. Il a toutefois regretté l’autorisation accordée à un suspect de quitter l’Allemagne. Le ressortissant allemand Christian G. a été autorisé par le procureur fédéral Kay Nehm à quitter l’Allemagne en novembre « faute de preuves suffisantes » pour l’interpeller.           Le ministre tunisien a émis l’espoir que le départ du territoire allemand de ce suspect « n’entravera pas le cours de l’instruction », d’autant qu’il avait eu un contact téléphonique avec Nizar Naouar peu avant l’attentat.           Un deuxième homme soupçonné d’être impliqué dans l’attentat de Djerba a réussi à quitter l’Allemagne, selon le magazine allemand « Der Spiegel ». Identifié seulement sous le nom de Moussa A., cet homme qui a la double nationalité allemande et soudanaise aurait gagné le Soudan en mai.           Les enquêteurs le soupçonneraient d’avoir servi de recruteur pour le réseau Al-Qaïda. Un mois avant l’attentat de Djerba, il s’était rendu en Arabie saoudite. De ce voyage, il aurait rapporté des enregistrements vidéos montrant Oussama ben Laden, selon « Der Spiegel ».           Interrogé sur la rareté des informations publiées par les autorités tunisiennes à ce sujet, le ministre Tekkari s’est déclaré contre « toute surmédiatisation » dans ce genre d’affaires. Il a justifié son attitude par le « respect du principe de la présomption d’innocence » et par « l’intérêt de l’enquête qui exige la discrétion ».           « Nous avons des appréciations différentes » avec les pays occidentaux, a-t-il admis. Mais, selon lui, les magistrats de ces pays déplorent souvent « la médiatisation excessive » des affaires de justice, qui parfois nuit au cours de l’instruction.           « Il arrive parfois qu’un inculpé soit condamné médiatiquement avant d’être jugé », a-t-il fait valoir, assurant qu’une fois achevée l’instruction dans l’affaire du complice, un communiqué serait publié sur les conclusions de l’enquête.   Associated Press

 
 

Tunis déplore qu’un complice du kamikaze de Djerba ait pu quitter l’Allemagne

 

Le ministre tunisien de la Justice et des droits de l’Homme, Béchir Tekkari, a déploré mardi à Tunis qu’un homme ayant eu un contact téléphonique avec le kamikaze présumé de l’attentat de Djerba (sud tunisien) ait pu quitter l’Allemagne.Christian G., qui avait eu un entretien téléphonique avec le Tunisien Nizar Ben Mohamed Nawar peu avant l’attentat qui a fait 21 morts en avril dernier, « a quitté l’Allemagne avec sa famille en novembre sans que les autorités aient pu légalement le retenir », avait indiqué le parquet allemand.   « L’enquête sur l’attentat de Djerba est bien avancée, mais j’espère que la fuite d’Allemagne d’un complice (de l’auteur présumé de l’attentat) n’entravera pas l’avancement de l’instruction », a déclaré le ministre tunisien lors d’un point de presse.   Christian G., qui se faisait appeler Abu Ibrahim, est originaire de Pologne et converti à l’Islam. Placé sur écoute après les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis, il avait, le matin du 11 avril, peu avant l’explosion à Djerba, reçu un appel de Nizar Nawar.   Selon le parquet allemand, « la présomption de culpabilité n’était pas suffisante pour délivrer un mandat d’arrêt », et Christian G aurait, depuis, gagné l’Arabie saoudite, selon une radio allemande.   Un autre suspect dans l’attentat de Djerba, un germano-soudanais considéré comme propagandiste d’Al-Qaïda, le réseau terroriste d’Oussama Ben Laden, Musa A. a également quitté le territoire allemand en mai dernier pour le Soudan, a indiqué l’hebdomadaire Der Spiegel.   Le ministre tunisien de la Justice a par ailleurs déploré la « surmédiatisation » des affaires du justice dans les pays occidentaux, à propos de l’instruction en cours sur l’attentat de Djerba.   « Ces médiatisations excessives sont en mesure de nuire au déroulement de l’instruction », a-t-il répondu à un journaliste qui s’étonnait que la majorité des informations sur le déroulement de l’enquête proviennent d’Allemagne où de France.   « En Tunisie, nous défendons le droit pour les citoyens d’être informés, a dit le ministre. Mais cette information doit être compatible avec la présomption d’innocence, d’une part, l’intérêt de l’enquête, qui exige la discrétion, d’autre part », a dit le ministre.   S’agissant d’un des complices présumés de l’attentat, Belgacem Nawar -oncle de Nizar Nawar- arrêté à Tunis peu après l’explosion de Djerba, le ministre de la Justice a simplement indiqué que l’instruction se poursuivait sans donner de date de jugement.   Un journal tunisien avait annoncé que Belgacem Nawar comparaîtrait en juillet dernier devant la Cour criminelle pour répondre de « dissimulation d’informations concernant la préparation d’un crime et complicité dans la préparation d’actes terroristes ».   Mais une source judiciaire avait aussitôt démenti, affirmant que « l’instruction du dossier n’était pas terminée » et depuis, on ignore tout de l’état d’avancement de l’instruction.   (Source : l’agence France Presse, d’après le site du journal français « LE MONDE », le 17.12.2002 à 14h02)
 

 

تونس تقر ميزانية بعجز مخفض

تونس ـ رويترز: أقر البرلمان التونسي امس الاثنين ميزانية عام 2003 التي تضمنت تقليص العجز المتوقع الي 2.2 في المئة من الناتج المحلي الاجمالي انخفاضا من 2.6 في المئة في ميزانية 2002. وبلغ العجز المتوقع في الميزانية الجديدة 734 مليون دينار (546.13 مليون دولار) مقارنة مع 773 مليون دينار في ميزانية 2002. وأقرت الميزانية بلا تعديلات اذ ان حزب التجمع الدستوري الديمقراطي الحاكم يهيمن علي مقاعد البرلمان. وبلغ حجم الميزانية 11.41 مليار دينار بزيادة نسبتها اثنان في المئة عن ميزانية العام الجاري. وقالت الحكومة ان خفض عجز الميزانية يؤكد التزامها بالحفاظ علي سلامة الوضع المالي للدولة من اجل انعاش النمو الاقتصادي الذي تباطأ في عام 2002. وكان الاقتصاد التونسي شهد نموا قويا خلال العقد الماضي اذ ارتفع في المتوسط بنسبة 5.3 في المئة في الفترة من 1997 الي 2001 وبنسبة 4.6 في المئة خلال السنوات الخمس السابقة. لكن الحكومة قلصت نسبة النمو المتوقع في عام 2002 الي 1.9 في المئة بدلا من 4.9 في المئة كما كان متوقعا في بداية العام. ويقول اقتصاديون مستقلون ان 1.9 في المئة ستكون ادني نسبة نمو في الناتج المحلي الاجمالي منذ 16 سنة. وارجعت الحكومة هذا التباطؤ الي الجفاف الشديد الذي هوي بمحاصيل الحبوب الي اقل مستوياتها منذ 55 سنة والي تناقص الصادرات. وتتوقع الحكومة تحسنا حادا في عام 2003 يصل بمعدل النمو الي 5.5 في المئة بفضل الوفرة المتوقعة في محاصيل الحبوب وقوة الصادرات. وتتوقع الحكومة نمو القطاع الزراعي بنسبة 12 في المئة في عام 2003 بعد تقلصه بنسبة 11 في المئة عام 2002. ويتوقع ان يصل حجم محاصيل الحبوب في موسم 2002/ 2003 الي 1.2 مليون طن ارتفاعا من 0.49 مليون طن في الموسم السابق. كما تتوقع الحكومة زيادة الصادرات في العام الجديد بنسبة 7.5 في المئة بعد تراجعها المتوقع بنسبة 2.8 في المئة هذا العام. ويتوقع لقطاع الخدمات ان ينمو في العام الجديد بنسبة 6.6 في المئة بفضل نمو متوقع في صناعة الاتصالات بنسبة 17 في المئة، في حين ان نسبة النمو المتوقعة لهذا العام في القطاع لا تتجاوز 1.6 في المئة. وتتوقع الحكومة ان تقترض ما اجماليه 3.411 مليار دينار في عام 2003 انخفاضا من 3.372 مليار دينار هذا العام. وتهدف الحكومة في هذا الصدد الي اقتراض 2.231 مليار دينار من السوق المحلية و1.180 مليار دينار من الاسواق العالمية. وقدرت الحكومة سعر الدينار في الميزانية علي 1.450 دينار للدولار. وبلغ سعر الدينار في اواخر تعاملات امس 1.344 دينار للدولار.

 

(المصدر: صحيفة القدس العربي الصادرة يوم 17 ديسمبر 2002)


 
 
FLASH INFOS
 
Rencontres Utica-BDI Dans le cadre du jumelage de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica) avec le BDI (patronat allemand), le projet Unimed Network organise avec le soutien de la FKA (Fondation Konrad Adenauer) des conférences-débats sur des thèmes tels que l’internationalisation de l’entreprise, le financement et la communication.   Ces conférences seront animées par des experts du BDI et se tiendront aujourd’hui et demain à l’hôtel Abou Nawas Tunis.   (Source: La Presse du 17.12.2002)      

Tunisian Foreign Minister Ben Yahia to visit Japan from Tues.

  TOKYO, Dec 16, 2002 (Kyodo via COMTEX) — Tunisian Foreign Minister Habib Ben Yahia will make a five-day visit to Japan from Tuesday and will meet with high-ranking government officials to discuss bilateral and international issues, Japanese Foreign Ministry officials said Monday.   Ben Yahia is scheduled to meet with Foreign Minister Yoriko Kawaguchi and Minister of Economy, Trade and Industry Takeo Hiranuma on Thursday, and Deputy Chief Cabinet Secretary Shinzo Abe on Wednesday, according to the officials.   Ben Yahia served as the first Tunisian ambassador to Japan from 1977 through 1981, according to the Foreign Ministry.   2002 Kyodo News (c) Established 1945    

Budget 2003 : Ressources fiscales en hausse

Les ressources du budget de l’État pour l’année 2003 sont estimées à 11410 MD contre 11186 MD pour l’exercice 2002 enregistrant, ainsi, une augmentation de 2%.   Ces ressources sont réparties sur deux catégories phares: ressources autonomes de l’ordre de 7999 MD et ressources d’endettement se situant aux alentours de 3411 MD.   Les ressources autonomes se divisent en ressources fiscales de l’ordre de 6981 MD et ressources non fiscales avoisinant les 1018 MD.   Pour leur part, les ressources fiscales se répartissent en ressources fiscales directes atteignant 2243 MD, soit 32,13% du total des revenus et ressources fiscales indirectes de l’ordre de 4738 MD (67,87%).   A noter que les ressources fiscales indirectes proviennent des tarifs douaniers, des taxes sur la valeur ajoutée et des montants de consommation.   Les ressources non fiscales sont estimées à 1018 MD contre 1024 MD en 2002. Quant aux ressources d’endettement, elles sont estimées à 3411 MD contre 3732 MD en 2002.   L’endettement extérieur contribuera de 1180 MD soit 34,6% du total des ressources. De son côté, l’endettement intérieur se situera à 2231 MD.   (Source: Le Quotidien du 17.12.2002, d’aprés le portail Babelweb)    

Conseil de l’ordre des médecins : Des élections sans surprise

  Le rideau vient de tomber sur les élections du Conseil national de l’Ordre des médecins qui ont eu lieu samedi dernier. Les surprises n’ont pas été au rendez-vous de ce scrutin qui a livré un verdict plus ou moins attendu par les professionnels du secteur.   Rendus publics dimanche, les résultats de ces élections ont départagé de manière équitable les médecins de la libre pratique et leurs homologues de la santé publique.   II importe de préciser que ces élections partielles qui se déroulent tous les deux ans ont porté sur le renouvellement de la moitié du Conseil (8 membres) comme le stipule le statut de l’Ordre des médecins.   La chance a, à cet effet, souri à huit candidats sur 29 qui se sont présentés à cette course électorale. II s’agit de MM. Abdallah Ben Marzouk, Abdelhamid Hachicha, Fethi Derwiche et Moncef Khalladi, lesquels relèvent de la libre pratique.   II s’agit également de MM. Nabil Ben Zineb, Mohamed Jouini, Loffi Ben Hassine et Taoufik Ennassef.   (Source: Le Quotidien du 17.12.2002, d’aprés le portail Babelweb)    

GSM : L’ORASCOM couvrira Tunis et Hammamet

Le deuxième opérateur de lignes GSM ORASCOM entamera l’opération de commercialisation des lignes le 27 décembre courant dans différents points de vente installés au Grand Tunis et à Nabeul.   (Source: Le Temps du 17.12.2002, d’aprés le portail Babelweb)   Gabès — Exportation 100 tonnes de tomates vers les pays européens   L’exportation des primeurs à partir du gouvernorat de Gabès vers les pays européens est marquée cette année par un début de saison encourageant.   Depuis le 11 novembre dernier, date du démarrage de la saison, jusqu’au 13 décembre, environ 100 tonnes de tomates ont été exportées vers ce marché traditionnel.   La présente saison semble donc maintenir le même rythme que celui de la saison écoulée du point de vue des quantités exportées. En outre, les mêmes indices positifs sont enregistrés en matière de compétitivité et d’extension de la demande de tomates tunisiennes sur le marché mondial.   L’accroissement de la demande s’explique par la très haute qualité des produits tunisiens, ainsi que par le fait que la maturité du produit gabésien coïncide exactement avec la période des fêtes de fin d’année en Europe au cours de laquelle la consommation de cette denrée dans les restaurants et les hôtels européens monte d’un cran.   Les services compétents du commissariat régional au développement agricole, aux ressources hydrauliques et à l’environnement relevant du gouvernorat de Gabès affirment que toutes les précautions ont été prises par les agriculteurs et les structures agricoles dans la région tant au niveau de la production qu’au niveau de l’exportation pour préserver ces résultats et poursuivre sur la même lancée.   A noter que le gouvernorat de Gabès abrite une superficie couverte globale de serres chauffées, irriguées par les eaux géothermiques et consacrées aux primeurs, de l’ordre de 36 hectares.   (Source: La Presse du 17.12.2002, d’aprés le portail Babelweb)  


   

تونس: عملية تخصيص البنوك تستثني أربعة منها

 
تونس: «الشرق الأوسط» اكد وزير المالية التونسي توفيق بكار ان عمليات تخصيص البنوك في تونس سوف تستمر خلال الفترة المقبلة باستثناء اربعة بنوك فقط هي «الشركة التونسية للبنك»، و«البنك القومي الفلاحي» و«بنك الاسكان» و«البنك التونسي للتضامن». واوضح الوزير التونسي في معرض رده على تساؤلات اعضاء مجلس النواب اثناء مناقشة ميزانية الدولة للعام القادم ان الدولة تولي اهتماما كبيرا لقضية ديون المؤسسات العامة لدى البنوك، وان الدولة تتكفل بتحمل حوالي 400 مليون دولار ما يوازي تقريبا (540 مليون دينار تونسي) تمثل ديون المؤسسات العمومية لدى البنوك، مشيرا الى ان معالجة هذا الموضوع ستتواصل كما سيتم اصلاح بنوك التنمية وتحويلها الى بنوك ذات طابع شمولي بعد تطهيرها. وذكر توفيق بكار ان السوق المالية في تونس قد شهدت تراجعا ملحوظا خلال عامي 2001 و2002 في مؤشر «Tunindex تونيندكس» وذلك على غرار ما شهدته البورصات العالمية، وانه مقابل هذا التراجع شهدت سوق الاصدارات «القروض الرقاعية» تطورا ملموسا. رفض وزير المالية التونسي ان يكون ثمة تهريب للعملة الصعبة او اية اختلاسات من قبل البنوك وذلك ردا على بعض اسئلة نواب البرلمان التونسي، وقال: ان الجهاز البنكي التونسي سليم وكذلك الادارة.   (المصدر: صحيفة الشرق الأوسط الصادرة يوم  13 ديسمبر 2002)  

محكمة تونسية تبرئ طيارا اتهم لتشابه في الاسم بالتعاون مع شبكة دولية للمخدرات

تونس: محمد علي القليبي اصدرت الدائرة الجنائية بمحكمة الاستئناف بتونس امس حكماً يقضي بتبرئة الطيار التونسي سالم بوحجبة الذي كان يعمل في احدى شركات الطيران الاميركية من تهمة الانتماء الى شبكة دولية لتهريب المخدرات. وكانت محكمة البداية قد قضت غيابيا بسجن سالم بوحجبة لمدة ثماني سنوات نافذة وأودع السجن بتونس بعد تسليمه من قبل الشرطة الفرنسية إثر طرده من الولايات المتحدة. وكان سالم بوحجبة البالغ من العمر 32 عاماً، وهو خريج معهد الطيران ببرج العامري بتونس، قد سافر الى الولايات المتحدة عام 1994 لاستكمال دراسته في هذا الاختصاص والبحث عن عمل هناك، وقامت احدى شركات الطيران الاميركية بتوظيفه كقائد طائرة بعد استكمال دراسته العليا في هذا المجال.   وحسب مصادر قانونية فان سالم بوحجبة طرد من عمله كغيره من العرب المسلمين بعد احداث الحادي عشر من سبتمبر (ايلول) 2001، فتوجه الى فرنسا بحثا عن عمل وهناك تعرف على فتاة المانية تعمل بشركة طيران المانية وقرر الزواج بها الا ان الشرطة الفرنسية قامت باعتقاله بعد الاشتباه بعلاقته باحد التنظيمات الارهابية قبل ان يتبين انه مشتبه به في قضية الانتماء الى شبكة دولية لترويج المخدرات. وتضيف المصادر القانونية ان الطيار سالم بوحجبة قدم طعنا في الحكم الصادر غيابيا ضده حيث اكتشفت محكمة الاستئناف، التي برّأته من التهمة المنسوبة اليه وقضت بعدم سماع الدعوى، ان اسمه يتشابه مع اسم آخر ورد في قضية المخدرات المذكورة بتونس.   وقال محاميه عاطف الطيب ان النيابة العامة اخطأت في اتهام موكله لتشابه الاسماء حيث اظهرت التحقيقات ان المتهم الاصلي يدعى سليم بوحجبة وليس سالم بوحجبة. وأضاف المحامي عاطف الطيب ان موكله غادر تونس بعد الافراج عنه في اتجاه برلين ليلتحق بصديقته الألمانية قصد اتمام مراسم الزواج التي تعطلت لأكثر من نصف سنة.   (المصدر: صحيفة الشرق الأوسط الصادرة يوم 15 ديسمبر 2002)


 
De l’humour en fer forgé …

Haddad et son cheval de Troie

 
Omar Khayyâm Pendant toute sa carrière politique, le général Ben Ali a prononcé une seule phrase intelligente. C’était à l’occasion d’une interview accordée au Nouvel Observateur quelques semaines après le coup d’Etat du 7 novembre 1987. Le journaliste français lui demanda s’il y avait des services de renseignements étrangers qui étaient au courant du putsch contre Bourguiba. Ben Ali répondit: – Oui, les services algériens. – Cela veut-il dire que les services algériens sont plus forts que les services tunisiens ? – Non, car nous savions qu’ils savaient. Comment Ben Ali eût-il pu prévoir que quinze ans plus tard les services algériens seraient encore une fois au courant du coup d’Etat conçu et fomenté contre lui par son propre ministre de l’Intérieur ? Mais cette fois c’étaient les Algériens qui savaient que Ben Ali savait. Ben Ali savait que son nouveau ministre de l’Intérieur était en train de préparer sa chute. Mezri Haddad, un écrivain promu chef de la répression, était à deux doigts de Carthage, lorsque Ben Ali découvrit le pot aux roses. Comment Haddad en est-il arrivé là ? Il fallait être un personnage au passé tortueux pour passer des labyrinthes de la philosophie aux caves de l’Intérieur ! L’automne du patriarche L’automne du patriarche Ben Ali a commencé à…l’automne 1999. La rentrée culturelle de cette année avait connu deux évènements majeurs : La sortie en France du livre « Notre ami Ben Ali » et le lancement de « Présidentielle plurielle », une pièce comique où le président-dictateur-général jouait le rôle principal, accompagné par deux bouffons de la cour de Carthage. Cette pièce avait eu beaucoup de succès. Elle avait fait rire des millions de Tunisiens et non-Tunisiens. Ces rires sarcastiques sont parvenus jusqu’à Paris, où vivait le plus grand philosophe tunisien des deux siècles. Mezri Haddad, philosophe, historien, sociologue, politologue, chercheur, écrivain et journaliste est un penseur hors pair. Cet érudit, comparable seulement aux encyclopédistes du 18éme siècle, est un touche-à-tout, mais la politique est son domaine de prédilection. Il suivait de près l’évolution du régime benalien et espérait toujours y trouver un terrain de jeu pour ses ambitions politiques. Dès que les rideaux sont tombés sur la farce d’octobre 1999, Haddad a tout compris. Le régime du président bac moins trois était en perte de vitesse et il fallait choisir son camp. Les fissures de la citadelle Carthage sont devenues chaque jour encore plus visibles et il était temps de préparer l’assaut final. Mais comment s’y prendre ? Les cogitations du philosophe de Paris n’ont pas tardé à donner leur fruit. A cette époque les Tunisiens ne savaient pas que Haddad, un véritable renard politique déguisé en philosophe, avait déjà un plan diabolique pour conquérir Carthage. Il n’aspirait pas à la magistrature suprême, mais à devenir l’éminence grise du nouveau régime. Il a noué des contacts avec les personnages-clefs du régime, sans pour autant couper les ponts avec certains opposants. Haddad pensait surtout au futur. Son plan d’action était fin prêt dès avril 2000. Haddad donne l’assaut à Carthage   Le plan de notre grand philosophe était on ne peut plus diabolique : Carthage ne serait pas détruite, mais prise de l’intérieur. Pour tromper les défenses de la cité interdite, Haddad devait construire son propre cheval de Troie. Il serait un cheval en papier. Conquérir une forteresse non pas par la force du feu et de l’acier, mais par un simple livre, il faut être un Haddad (*) pour penser à un tel stratagème. D’ailleurs son fameux livre porte un titre on ne peut plus éloquent : « Carthage ne sera pas détruite ». Le philosophe tunisien acheva la construction de son « cheval de Carthage » à la fin de l’été 2002. On peut résumer le livre de Mezri Haddad en deux mots : l’éloge d’un âne rédigée par un renard. C’est le livre politique le plus pernicieux qui ait jamais été écrit. Son auteur voulait anesthésier le dictateur tunisien par ses louanges et ses flagorneries avant de lui enfoncer le couteau dans le dos. La médiocrité intellectuelle de Ben Ali ne lui permit pas de déceler le poison dissimulé dans le livre. Dès la sortie du « chef-d’œuvre », Mezri Haddad fut chaleureusement accueilli par le dictateur de Carthage. Ben Ali croyait y avoir trouvé son sauveur. Fervent adepte des soins de rajeunissement, Ben Ali voulait aussi rajeunir son régime décrépi. Il ne savait pas que Haddad, serviteur de deux seigneurs, travaillait pour le compte du futur putschiste de Carthage. En fait, il s’agissait d’un complot avec plusieurs ramifications, impliquant des hauts cadres de l’armée et de la Sécurité et certains hommes politiques du parti au pouvoir. Mais l’identité du « nouveau président » reste enveloppée de mystère jusqu’à ce jour. Après cette audience avec le Président, Haddad attendait impatiemment l’heure de sa nomination à un poste-clef du gouvernement. Ben Ali ne le fit pas trop attendre. Il fut convoqué au Palais de Carthage le 26 janvier 2003 et nommé sur-le-champ ministre de l’Intérieur. Haddad dut se retenir pour ne pas sauter de joie. L’heure de sa gloire était enfin arrivée. En s’installant dans son confortable bureau de l’avenue Habib Bourguiba, Haddad commença à rêver à yeux ouverts. Il se voyait déjà à Carthage en train de conseiller son nouveau prince. Mais pour que le rêve devînt réalité, il fallait agir vite. Haddad assurait la coordination entre tous les éléments du plan Massinissa (nom de code du nouveau putsch) .Les comploteurs tenaient leurs réunions secrètes dans les lieux les plus insolites : le hammam de Zriba, une ferme à Mornaguia, une maison délabrée situé au village perché de Takrouna etc. La date du nouveau 7 novembre était fixée au 25 juillet 2003. Haddad et ses complices pensaient que rien ne pourrait plus arrêter le compte à rebours. Hélas, Haddad fut trahi par une phrase. Cette phrase ne fut ni prononcée en privé ni écrite dans une missive secrète. Elle était contenue dans une lettre ouverte lue par des dizaines de milliers d’internautes et par un certain…Ghanouchi. Ben Ali sauvé par…Ghannouchi ! L’univers des Ghannouchi est tellement vaste qu’il contient de la matière et de l’anti-matière. On peut y trouver aussi bien les ennemis jurés du PDG de Carthage que des serviteurs à la cour fidèles comme des chiens. Rien ne prédestinait apparemment K.Ghannouchi à devenir un jour le sauveur de Ben Ali. Ce haut cadre de la Direction de la Sûreté de l’Etat, diplômé de langue et de littérature françaises, était un prof de français avant d’atterrir au ministère de l’Intérieur. Originaire de la ville de Sousse, il avait fait des études en France et retourna en Tunisie à la fin des années 80 pour être affecté comme enseignant à un lycée d’une petite ville du Sahel. Pour fuir la guigne des petites villes, il tenta sa chance avec le concours des commissaires de police et réussit son examen au premier coup. Depuis le début des années 90, il ne cesse monter les échelons de la direction la plus « sensible » du ministère de l’Intérieur. Depuis le développement spectaculaire d’Internet en Tunisie, K. fut chargé d’une mission ultra-secrète : coiffer un service spécialisé dans de lecture, l’archivage et l’analyse de tout ce qui est publié sur les sites de l’opposition. K. passait toutes ses journées à lire les sites « interdits » et les messages électroniques interceptés. Il cherchait toutes les informations dignes d’intérêt pour la Sûreté de l’Etat. K. fut donc l’un des premiers à lire l’échange de « politesses » sur Internet entre Mezri Haddad et Lise Garon, une enseignante universitaire canadienne, spécialiste de la Tunisie et du Maghreb. Le philosophe tunisien voulait présenter son livre aux étudiants de l’université Laval du Québec et l’académicienne avait refusé de cautionner un livre commis par un « renégat ». Dans une lettre ouverte adressée à cette académicienne et diffusée sur Internet, Mezri Haddad écrit : « Je vous laisse le temps de lire entre les lignes mon livre ». Cette phrase sibylline intrigua le grand spécialiste de la sécurité. Une relecture attentive du livre de Haddad lui permit de découvrir le plan secret de celui qui deviendrait quelques mois plus tard son patron. Dès la nomination de Haddad, il confia à son chef immédiat ses soupçons à l’égard du nouveau ministre des caves. Ben Ali autorisa le directeur de la Sûreté de l’Etat de surveiller son ministre, qui était « théoriquement » son supérieur hiérarchique. Malgré toutes les précautions prises par les comploteurs, les agissements secrets de Haddad furent découverts et rapportés au dictateur de Carthage. Si les services algériens n’étaient pas au courant de tout ce qui se tramait derrière les murailles du palais de Carthage et dans les antichambres du sinistre édifice de l’avenue Bourguiba, Mezri Haddad serait peut-être aujourd’hui le voisin d’Ali Saïdi au cimetière de Jellaz. Discrètement alerté par les Algériens, Haddad réédita en 2003 l’exploit de Mohamed Mzali en 1986 en traversant la frontière tuniso-algérienne à pied la nuit, déguisé en femme et aidé par un passeur du Kef. Dieu seul sait quel sort Ben Ali aurait réservé à son infidèle ministre de l’Intérieur s’il avait su que les Algériens savaient qu’il savait ! (*) Haddad signifie forgeron en arabe. Omar Khayyâm 15.12.2002‏   (Source : le numéro 103 de l’e-mag Tunezine, mis en ligne le 15 décembre 2002)

 
Mme SALOUA CHARFI EST UNE JOURNALISTE ET PROFESSEUR UNIVERSITAIRE A L’IPSI. ELLE A ETE L’UNE DES TROIS FEMMES TUNISIENNES INVITEES PAR LE DEPARTEMENT D’ETAT POUR SUIVRE DE PRES LE FONCTIONNEMENT DE LA « DEMOCRATIE » AMERICAINE.   ELLE VIENT DE PUBLIER CES 2 ARTICLES SUR CE QU’ELLE A VU AUX USA DANS LE MAGAZINE « REALITES »
 
Histoire d’outre-Atlantique

Démocratie…avez-vous dit ?

De notre envoyée spéciale aux USA Saloua Charfi  
 
« Le monde est à refaire à notre image »
Telle est la leçon tirée par l’administration américaine de l’électrochoc du 11 septembre. Tel est le discours, en filigrane, tenu par Powell, Rice, Burnes, Elizabeth Cheney et les autres à l’adresse de 57 femmes arabes qui visitaient les USA sur invitation du département d’Etat américain.   Telles sont les conclusions auxquelles ont abouti les invitées :les extrémistes musulmans sont à l’origine de tous les maux qui frappent la planète. Ces extrémistes sont le fruit de sociétés malades politiquement et culturellement. Les USA s’attèleront à extirper ce mal. Ils changeront les dirigeants, ils changeront la culture, ils établiront un système aussi juste et démocratique que le leur.   La baguette magique qui concrétisera cette trouvaille, cette découverte cette première ? C’est un projet de partenariat entre les USA et les pays arabes basé sur la trilogie : culture, politique et économie libérales. « exactement comme chez nous. Vous allez voir ça, vous allez applaudir et réclamer ce paradis immédiatement.   D’ailleurs M Colin Powell vous fera l’insigne privilège d’annoncer ce programme au monde en votre présence, le premier jour de ramadan, au cours d’un iftar qu’il offre à votre honneur mesdames. Entre temps écoutez et observez bien ce qui se passe chez nous. A vous le modèle américain, mesdames, mes pauvres dames arabes spoliées de vos droits, vivant sous la tyrannie des machos et des dictateurs. Mais juré promis le cauchemar prendra bientôt fin, le cow boy est là pour vous servir.   Tout d’abord notez à quel point nous respectons l’Islam. Appréciez ce joli timbre émis à l’occasion de ramadan, ces mosquées qui ne désemplissent pas et voici une invitation à dîner d’une association des musulmans américains. Mais attention il ne faut pas serrer la main aux hommes et n’évoquez surtout pas le mauvais exemple tunisien : l’interdiction de la polygamie, la réforme de l’éducation…vous serez hués. Vous avez été prévenues la semaine passée par ces trois femmes musulmanes américaines que nous avons invité à discuter avec vous.   Couvertes de la tête aux pieds, elles vous ont expliqué la différence entre le halal et le harem. Se mélanger aux hommes et leur serrer la main est un péché impardonnable. Et cette doucereuse américaine d’origine libanaise mariée à un Saoudien qui est venue vous apprendre les droits du mâle en Islam, entre autre son droit à battre sa femme en respectant les normes des foukaha. Il ne doit pas la frapper avec un bâton mais avec un bouquet de fleurs jusqu’à ce qu’il se calme. Que sa colère dure cinq minutes ou cinq jours ? Les foukaha ne se sont pas prononcé sur ce détail.   Eh bien quoi mesdames ? Vous n’avez pas apprécié l’exemple musulman ? Nous ne vous le faisons pas dire, c’est trop moche, vous nous l’accordez. Alors il ne vous reste que l’alternative américaine. Mis à part la ségrégation dans les salaires tout va bien pour nos femmes !   Et nos écoles ? Qu’en pensez-vous ? C’est la liberté absolue. Les parents choisissent le type d’éducation qu’ils veulent pour leurs enfants. Ils ne veulent pas de l’école laïque c’est leur droit n’est ce pas ? Les enfants des mormons apprennent les bienfaits de la polygamie c’est leur droit. Non l’Etat n’a pas à intervenir dans la vie privée. Les droits individuels sont sacrés ici. L’Etat américain a d’autres poissons à frire, équivalent de chats à fouetter dans la langue de voltaire. Notez au passage que la langue anglaise est moins cruelle réfléchissez aux bénéfices que vous pouvez en tirer en l’apprenant à vos enfants.   Bon revenons à nos poissons. Ils sont si nombreux dans le monde que l’Etat américain ne trouve pas le temps de s’occuper des sans-abris. Ils peuvent crever de froid, mourir de faim ou faute de soins et alors ! Ici c’est le pays de l’effort individuel, de l’initiative privée. L’Etat américain n’a pas d’argent à distribuer aux fainéants avec toutes ces contrées pétrolifères dans lesquelles il faut allumer des brasiers. Et puis l’argent c’est aussi pour le lobbying et les campagnes électorales. Ça coule à flot vous allez voir. Que la moitié du pays ne vote pas, qu’un président soit élu avec une minorité des voix exprimées et que le décompte soit délibérément incomplet voilà qui ne pose pas problème. , La politique c’est pas pour n’importe qui ! Si vous n’avez pas de fric vous ne pigez rien à la politique. Allez circulez y’a rien à voir. Votre tour viendra le jour des élections. Maintenant c’est au fric de jouer. Entre temps regardez bien la télévision et lisez attentivement les journaux pour pouvoir départager le bon grain de l’ivraie. Il faut faire confiance à nos médias.   Tenez par exemple lisez cet article du Washington Post sur ces bonnes femmes arabes que nous avons invitées. Elles ont insulté leurs gouvernements oppressifs, elles préfèrent rester à la maison plutôt que de faire de la politique avec ces régimes dictatoriaux. C’est pour cela que le grand W Bush veut faire la guerre à ces pourris. Il veut rétablir ces pauvres femmes dans leurs droits. Vous vous rendez compte certaines d’entre elles n’ont même pas le droit de conduire ! C’est pour cela que Saddam Hossein doit disparaître de la surface du globe. Vous voyez mesdames où ça peut mener le non-respect des droits des femmes !   Prêtez-nous main forte, nous avons besoin de votre silence pour mener à bien cette mission sacrée. Ne hurlez pas à l’assassin quand nous larguerons nos B 52 sur les têtes de vos assassins de maris, fils et autres frères égorgeurs de femmes. Laissez-nous faire vous ne serez plus terrifiées par les crimes d’honneur. Pourquoi protestez-vous donc contre cet article ? De la désinformation dites-vous ? Vous n’avez jamais tenu pareilles propos ? et alors nous lisons dans vos pensées et nous avons parlé pour vous pauvres muettes persécutées. Arrêtez donc de râler et écoutez le grand Powell.   Mais vous êtes bornées ou quoi ? Il s’est échiné à vous expliquer pendant près d’une heure la nécessité de protéger le jeune petit Etat pacifiste et démocratique d’Israël contre les machos arabes avec leurs armes de destruction massive entre les dents, ceux-là même qui vous oppriment et vous persistez à parler de deux poids deux mesures tout comme ces machos !   Mais vous êtes masochistes ma parole ! Et puis qu’est ce que c’est que cette histoire d’Etat préfabriqué que vous nous sortez à tout bout de champ ? Et qu’insinuez-vous donc ? Vous voulez dire que nous sympathisons avec Israël parce qu’il est à notre image ? Oui et après ? C’est une recette qui marche cette démarche de peuple sans terre qui s’installe sur une terre sans peuple, excepté ces pauvres bougres d’indiens contre lesquels nous nous sommes bien défendus. Nous avons finalement réussi à faire de ce désert le pays le plus puissant au monde et nous aurions pu continuer à vivre heureux et à faire beaucoup d’enfants d’immigrés, n’étaient ces stupides attaques de terroristes musulmans auxquels, tout comme le petit Israël, nous sommes entrain de faire face stoïquement.   Oh quel dommage ! Nous avons perdu trois semaines à vous démontrer la « VERITE » et vous nous gratifiez d’une pétition pour dénoncer la décision du congres de reconnaître Jérusalem comme capitale d’Israël. Quelle ingratitude ! Bon alors si c’est ainsi que vous prenez les choses, M Powell estime qu’il n’est pas nécessaire de vous présenter son projet de partenariat. Prenez votre Iftar et à l’aéroport ! Aux suivantes !  

Histoire d’outre-Atlantique

Washington en état de siège

De notre envoyée spéciale aux USA Saloua Charfi   L’administration américaine veut refaire le monde à son image. Mais cette administration est-elle moralement apte à donner des leçons de moral aux autres ?

 
  Washington le 19 octobre, tout est lux, calme et volupté. La cité politique, propre comme un sou neuf, construite en forme de carré, symbolise la justice et la transparence. Les Américains n’aiment pas être « out of the square » Justice, droits de l’homme, libertés individuelles et environnement sain, font partie des dix commandements sacrés de ce nouveau pays dont la plupart des pièces de musée datent de cent ans à peine. La ville flamboie des couleurs paradisiaques de l’été indien et donne des envies de jogging ou simplement de délassement en pleine nature. Mais de la coupe aux lèvres… La terreur nous tient calfeutrés entre quatre murs, rideaux tirés et lumières éteintes. La télévision passe les images d’une ville aux écoles fermées, aux magasins désertés, aux magnifiques bois livrés aux seuls plaisirs des écureuils et aux rares passants qui pressent le pas en zigzaguant Une ville gérée désormais par l’armée. Il ne manque que les sirènes d’alarme des bombardements imminents. Depuis trois semaines, un homme, un seul, tient dans sa main la destinée de toute une ville. Le sniper, le tueur fou, le héros américain du moment est aux aguets, il tire sans discernement sur tout ce qui bouge. « La guerre est plus gérable, nous confie un serveur américain d’origine serbe. Sa logique est humaine, elle annonce ses raisons ses lieux et ses cibles. Mais la logique de cette guerre dépasse l’entendement. Ce type n’a pas de préférences. Il tue aussi bien les blancs que les noirs, les enfants que les vieux, les riches que les pauvres. Tout comme Dieu. D’ailleurs il s’en proclame » Le Serbe essuie soigneusement ses verres et ne quitte pas l’écran de télévision des yeux. La télévision passe et repasse sans arrêt des analyses et des reportages sur l’événement. Au bas de l’écran une mince bande passante et très rapide annonce les gravissimes problèmes du monde : l’attentat contre le navire français au Yémen, celle de Bali et les chamailles entre W Bush et le reste du monde à propos du contenu du projet de la résolution onusienne sur l’irak. Frappera, frappera pas… encore, ne frappera plus… Les Américains n’arrêtent pas de parier sur le tueur fou ! « Le monde est mauvais, ne cesse de marteler W Bush, et seule la guerre pourra ramener le bien » « Le monde est mauvais » Assène le tueur fou dans sa lettre adressée aux autorités. Il possède une arme en toute légalité et l’utilise jusqu’à ce que Bien s’ensuive ! La population est révoltée, elle montre du doigt la police incapable de la protéger. La police se fait toute humble et avoue son incapacité : « Nous avons des indices sur l’arme utilisée mais nous ne disposons d’aucun indice nous permettant d’arrêter le tueur » Normal, ici on achète une arme comme on achète un carton de lait sans présenter de carte d’identité, quant aux empreintes, il ne faut pas rêver. Non mais… il ne manquerait plus que ça ! Faire ficher les Américains ! Et le respect de la vie privée qu’est-ce qu’on en fait alors ? ! Bon, qu’une dizaine d’individus perdent la vie tous les six mois parce qu’un type armé est devenu fou n’est pas une raison suffisante pour relever les empreintes des AMERICAINS ! C’est le prix à payer pour sauvegarder notre liberté individuelle. Beau discours, encore faut-il qu’il s’agisse bien du respect de la vie privée et non pas de celui des intérêts des fabricants d’armes dont le lobby est le plus puissant aux USA. Mais non voyons il ne faut surtout pas voir le problème sous cet angle là, ce serait blasphémer pour certains congressmen dont les sièges risquent de basculer lorsqu’un de ces fabricants d’armes montre les crocs. Un auteur marginal et marginalisé à l’image de Noam Chomsky, vient de publier un livre décrivant les magouilles politico-financiers liées au commerce des armes et dénonçant leur vente libre et le laxisme des autorités à ce propos. Tombant à pic avec l’affaire du tireur, ce livre aurait du faire les choux gras des journalistes comme cela se passe sous d’autres cieux en Occident. Mais mis à part deux apparitions très controversées, l’espace médiatique a été submergé par des futilités que seuls les journalistes américains sont capables d’inventer.   Le 23 octobre et après une rocambolesque chasse à l’homme digne des superproductions hollywoodiennes, Jean Allen Mohamed, oui, oui, oui, le tueur fou c’est bien un Mohammed, a été arrêté et en prime, il faisait beau ce matin la pluie avait cessé. Les habitants de Washington se ruent dans les espaces publiques, ils se congratulent, rient aux éclats, marchent droits, les hypermarchés deviennent étouffants et les enfants jouent de nouveau dans les superbes parcs de Washington.   A la télévision, le gros plan est maintenant réservé aux élections partielles du Congress et dans la bande passante au bas de l’écran les événements gravissimes défilent à la vitesse de l’éclair ! Tout est bien qui finit bien. Au suivant !   Saloua Charfi


 

Chantier naval de Menzel Bourguiba Un mastodonte du patrimoine industriel et naval tunisien en péril !

 
Situé sur les berges du lac de Bizerte, sur la rive sud-est de la cité maritime de Menzel Bourguiba, s’étendant sur une surface d’une cinquantaine d’hectares dont plus du cinquième est couvert (110 000 m2 d’ateliers et de bâtiments à usage administratif et technique), «l’arsenal de Bizerte» (appellation traditionnelle du chantier naval de Menzel Bourguiba, ex-Ferry-Ville) a été érigé en début du vingtième siècle pour servir à l’entretien et au carénage des bateaux, croiseurs et destroyers de l’armée française d’occupation.   L’arsenal constituait une perle des installations maritimes de Bizerte auxquelles s’est attachée la France jusqu’au 15 octobre 1963, date de l’évacuation de ses dernières troupes du territoire tunisien, sur décision onusienne et suite à la bataille d’évacuation (été 1961).   Un héritage lourd et difficile à gérer   En «déménageant», les autorités françaises concernées avaient emporté les équipements les plus performants de l’époque, ne laissant que les machines-outils vétustes et peu fiables.   L’effectif tunisien de l’Arsenal, avec la fermeture momentanée de la «boîte», a été redéployé dans diverses sociétés tunisiennes (SNCFT, STEG, SOFOMECA, SOTRAMO, etc) et le centre d’apprentissage (L’appéro-technique) a été fermé.   L’Etat tunisien a cependant fondé la SOCOMENA pour tenter de faire revivre l’Arsenal… qui a pu survivre en dépit de difficultés de tous bords, jusqu’à nos jours. Ce qui tient pratiquement de l’exploit.   L’Arsenal s’est même permis de réaliser sporadiquement des coups d’éclat tels que la grande réparation du bâtiment «Alison Panama» battant pavillon panaméen et jaugeant dix mille tonnes qui s’était gravement avarié au large des côtes nord tunisiennes (c’était en 1964), ou la construction beaucoup plus récente de deux bacs pour La Goulette, en remplacement des anciens bacs des lieux et des deux ex-bacs de Bizerte qui avaient été affectés à la traversée du canal de La Goulette).   Entre ces deux exploits (une quarantaine d’années) l’Arsenal avait essentiellement «vivoté» du carénage et de l’entretien sommaire de bâtiments marchands de la «COTUNAV» et d’unités navales de la Marine Nationale ainsi que de la construction de quelques petits bateaux en bois.   Mais également dans cet intervalle, l’infrastructure et les équipements de l’Arsenal ont pris un sérieux coup de vieux et notamment les portes-écluses des quatre bassins…Des bassins de carènes dont le numéro 1 et 4 ont 190m de long, 30 m de large et 9 m de profondeur, le numéro 2 (le plus grand) a 240m X 35m X 12m et le numéro 3 (le plus petit), 90m X 15m X 4,5m.   Un projet de partenariat étouffé dans l’œuf  A noter qu’en 1964, une tentative de relancer l’Arsenal en partenariat avec la firme (ouest-allemande à l’époque de la RFA) Krupp avait rapidement avorté pour des considérations extra-économiques et le projet avait alors été étouffé dans l’œuf.   Une remise à Flot qui coûterait 4 millions de dinars   Dans les années soixante (1964 à 1970) les ateliers «Bord» attenants aux quatre bassins de carènes, et les bâtiments administratifs y afférents et les bassins eux-mêmes ont été gardés à la disposition de la SOCOMENA.Le reste des espaces a été cédé à des sociétés tunisiennes, et, plus récemment, en 1997, le Parc d’Activités Economiques de Bizerte (Zone Franche de Bizerte) s’est également installé sur 21 hectares (qui passeront bientôt à 33 hectares) sur le site au prix d’un effort considérable de réaménagement et d’agencement.   Reste que le «cœur de l’Arsenal, c’est-à-dire son complexe de construction et de réparation navales, nécessiterait, selon des estimations préliminaires, un investissement de l’ordre de quatre millions de dinars pour une «remise à flot».   Dans la conjoncture économique mondiale actuelle plutôt «tourmentée», un tel investissement n’est pas exempt de risques économiques et nécessite au préalable une étude approfondie de fiabilité avec prospection méticuleuse du marché.   Rendons-le plus commercialisable ! Les autorités de tutelle ont tenté, il n’y a pas longtemps, l’opération privatisation.Un cahier des charges avait alors été établi, mais les éventuels investisseurs (tunisiens ou étrangers) ne se sont pas bousculés pour s’arracher ce «cadeau».   Reste, et cela est indéniable, que notre chantier naval, de part sa situation stratégique au cœur de la Méditerranée et sur les voies maritimes du détroit de Sicile, possède un atout «naturel» majeur.   Il est sûr qu’une restauration minimale préalable de ce site le revalorisera énormément et le rendra pus commercialisable.   Le gain à en tirer ultérieurement en vaut certainement la chandelle.   Larbi SEDKAOUI   (Source : Tunis Hebdo du 16 décembre 2002)  

Clôture des débats sur le projet de budget de l’Etat pour l’exercice 2003

Multiplier les réformes pour assurer l’équilibre de la société

 

17/12/2002–Sur instructions du Président Zine El Abidine Ben Ali, M. Mohamed Ghannouchi, Premier ministre, a préside, lundi, la clôture des débats de la Chambre des députés sur le projet de budget de l’Etat pour l’année 2003.   Après avoir évoqué la priorité accordée au dossier de l’emploi dans le schéma de développement, le Premier ministre a souligné que la Tunisie a réussi à franchir de grands pas sur la voie de la promotion de l’emploi, à la faveur des crédits alloués à cet effet et de la mise en place de mécanismes répondant aux préoccupations de toutes les catégories de demandeurs d’emploi.   Il a, d’autre part, relevé que ces résultats positifs ne doivent pas occulter le fait que le marché de l’emploi nécessite un surcroît d’attention, de sollicitude et d’efforts, dans la mesure où les demandes additionnelles atteindront leur paroxysme durant l’année prochaine.   M. Mohamed Ghannouchi a expliqué qu’au cours de l’année prochaine l’accent sera mis sur le renforcement du recrutement des cadres et des diplômés de l’enseignement supérieur dans la fonction publique, ainsi que sur l’encouragement des entreprises économiques à améliorer leur taux d’encadrement.   L’effort sera également orienté vers la dynamisation des activités porteuses telles que les technologies de la communication et de l’information, le multimédia et la biotechnologie qui offrent de larges opportunités d’emploi aux compétences et qui permettent de diversifier le tissu économique du pays.   Le Premier ministre a, sur un autre plan, fait remarquer que la Tunisie a choisi de s’intégrer dans l’économie mondiale, partant de sa conviction que l’ouverture économique sur l’extérieur commande d’intensifier le rythme des réformes structurelles et constitue une incitation forte à la consolidation de l’efficience économique, permettant, par la même, de mieux maîtriser l’exploitation des ressources, de relever les capacités de l’économie et d’améliorer le revenu national.   Il a indiqué que les pas franchis avec succès sur la voie de la consolidation de la libéralisation de l’économie et de la mise àniveau du tissu économique, ont permis de relever la cadence des exportations qui ont atteint un taux annuel de 7,4% au cours des cinq dernières années et de consolider le commerce extérieur dont le volume global a atteint 95 % du PIB.   Le Premier ministre a ajouté que cette approche a permis également de renforcer la capacité à drainer les investissements directs étrangers (IDE) qui répondent aux priorités nationales en l’étape actuelle. Il a relevé que les capacités du pays en matière de mobilisation des ressources financières ont été renforcées, aussi bien dans le cadre de la coopération internationale qu’au niveau du marché financier international.   Il a souligné que l’année 2003 constitue une étape importante sur la voie de la consolidation de l’intégration agissante de la Tunisie dans l’économie mondiale.   Il a précisé, dans ce contexte, que l’année prochaine connaîtra outre la poursuite du démantèlement des barrières douanières sur les produits importés des pays européens et arabes, le démarrage des négociations avec l’Organisation mondiale du commerce (omc) et avec l’Union européenne, à propos de la libéralisation des services, ce qui exige, de tous, un surcoît d’effort en vue d’assurer la mise à niveau de toutes les composantes de notre économie nationale, de polariser les investissements extérieurs et de multiplier les projets de partenariat.   M. Mohamed Ghannouchi a, d’autre part, mis l’accent sur la dynamique continue que connaissent les réformes politiques, à la faveur des mesures et des dispositions prises par le Président de la République et qui s’inscrivent dans le droit fil du projet civilisationnel du changement, précisant que ce projet se fonde sur des bases solides, dont la consolidation de l’option démocratique pluraliste, la préservation des droits de l’Homme dans leur acception globale et l’enracinement des libertés publiques et individuelles.   Il a indiqué à ce propos que l’année 2002 a été un important jalon sur la voie de la consécration de cette approche, à la faveur notamment de la réforme fondamentale de la constitution qui est venue consolider les fondements de la république, et ceux de l’Etat de droit et des institutions, et qui a institutionnalisé le principe du pluralisme.   M. Mohamed Ghannouchi a fait observer que l’année 2003 sera, dans ce contexte, une date marquante, en ce sens qu’elle connaîtra notamment la révision du Code électoral et la poursuite de la mise en oeuvre des réformes constitutionnelles.   M. Mohamed Ghannouchi a souligné, par ailleurs, que les réformes se sont multipliées en vue d’assurer l’équilibre de la société, à travers l’amélioration du pouvoir d’achat du citoyen, la consolidation de la justice sociale et la garantie d’une répartition équitable des fruits de la croissance entre toutes les catégories sociales.   Il a rappelé, dans ce contexte, l’évolution constante du revenu national par habitant, ces 15 dernières années, et la multiplication par trois du salaire moyen, grâce à la politique contractuelle menée durant les années 90.   Me Premier ministre a également précisé que la dépense annuelle par tête d’habitant a été multipliée par trois, en comparaison avec l’année 1987, et que le taux de pauvreté a été ramené de 11 à 4,2 %, entre 1987 et 2000, ce qui a renforcé davantage la classe moyenne laquelle représente, aujourd’hui, 80% de la population tunisienne, selon la dernière enquête sur la consommation des ménages.   Il a ajouté que le progrès de la société est tributaire de la promotion de la condition de la femme, sur la base des valeurs de la république et du principe de l’égalité, en droits et en devoirs, entre l’homme et la femme.   M. Ghannouchi a, en conclusion, souligné que la Tunisie de l’ère nouvelle se fonde, dans ses grandes orientations de développement, sur des principes fondamentaux au premier rang desquels l’indépendance du pouvoir de décision et la consolidation des liens de coopération et de rapprochement avec les pays frères et amis.   (Source: www.infotunisie.com 


 

 

المبادرة الامريكية: الديمقراطية لا تأتي إلا للشعوب التي تستحقها

 

بقلم: د. عبدالوهاب الافندي لعل ردود الفعل العربية السلبية في الغالب تجاه المبادرة التي اعلنها وزير الخارجية الامريكي كولن باول الاسبوع الماضي لدعم الديمقراطية في العالم العربي في محلها الي حد كبير. فالادراك الامريكي المتأخر جدا لغياب الديمقراطية العربية كان ينقصه الاخلاص والاقتناع، حيث اعترف باول باهمال امريكا لعلاقاتها مع الشعوب العربية، وهو قول شبيه بادعاء يصدر من زعماء اسرائيل بأنهم قصروا في حق الشعب الفلسطيني . فالقضية ابعد من التقصير وأقرب الي الجناية. من جهة اخري فان المبادرة تتناقض مع نفسها، حيث اكد باول ان اولويات امريكا ما تزال هي احتواء العراق ومحاربة الارهاب اضافة الي الاحتفاظ بالعلاقات مع الحكومات الصديقة. وكالعادة لم يسأل باول نفسه لماذا اصبح الارهاب منتشرا والعراق خطرا، وما علاقة سياسات الولايات المتحدة وافعال اصدقائها بالأمر؟ واذا كان العداء لامريكا وسياساتها واصدقائها في المنطقة لم يأت من فراغ وانما كان رد فعل منطقيا علي معاداة مصالح وقيم الشعوب، فان التزام امريكا بالديمقراطية وتمكين الشعوب من تسيير امورها يعتبر حماقة كبري، لأنه سيهدد مصالح امريكا واصدقائها. وهذا يعني ان هذا الالتزام لا يوجد ولن يوجد. ولكن المبادرة الامريكية قد يكون لها اثر غير مباشر في تسريع التحول الديمقراطي في العالم العربي، ذلك ان امريكا بمبادرتها الأخيرة رفعت الغطاء عمليا عن الأنظمة غير الديمقراطية في المنطقة بنفس الطريقة التي رفع بها غورباتشوف الغطاء عن دكتاتوريات اوروبا الشرقية بانتهاج سياسة الانفتاح والتقارب مع الغرب. وكما هو معروف فان قرار غورباتشوف عدم التدخل في الشؤون الداخلية لدول المعسكر الشرقي لم يعجل فقط بانهيار الأنظمة التي كانت تعتمد مباشرة علي الوجود العسكري السوفييتي لبقائها، بل الحقها بتلك التي تمتعت بالاستقلال عن الاتحاد السوفييتي، مثل رومانيا ويوغوسلافيا والبانيا. ولكن هناك فارقا جوهريا بين ما حدث في اوروبا الشرقية في ايام غورباتشوف وما سيحدث في الشرق الأوسط علي أيام جورج بوش الأبن، وليس ذلك فقط لأن قرار امريكا التخلي عن حلفائها ينقصه العزم، حيث اكد باول ان الاصلاحات التي يدعو لها، وهي اصلاحات خجولة ولن تؤتي ثمارها الا علي المدي الطويل، لن تطبق الا باذن الحكومات الصديقة اياها وبالشراكة معها. وليس فقط لأن امريكا وحلفاءها كانوا مناصرين نشطين لمطامح الشعوب في اوروبا الشرقية في الديمقراطية واعداء ألداء لحكامها الطغاة، وليس فقط لأن دعم امريكا للديكتاتوريات العربية لم يكن هو مصدر قوتها الوحيد، فهذه الدكتاتوريات لها بحمد الله من القدرات الذاتية ما لو وجهته الي اسرائيل لازالتها من الوجود في طرفة عين. ولكن السبب الأول والأهم الذي سيحول دون نجاح المبادرة الامريكية هو عدم وجود حركات ديمقراطية حقيقية في اي بلد عربي يكون دعمها هو السبيل لتحقيق التغيير. نعم هنالك قوي معارضة لا يستهان بها في كل بلد عربي تقريبا، وهذه القوي قد تكون فاعلة في معارضتها احيانا. ولكن من الصعب تصنيف غالبية هذه القوي كحركات ديمقراطية. ذلك ان معظم قوي المعارضة الرئيسية في البلدان العربية ما تزال ذات توجهات ايديولوجية او طائفية او عرقية تحرمها من الحصول علي سند شعبي واسع وتجعل اطروحاتها وبرامجها تقصر عن المطالب الديمقراطية في الحرية للجميع. وهذا بدوره يجعل القوي المناوئة لها تلتف حول الانظمة القمعية او علي الاقل تحجم عن المشاركة بالجهود الرامية للتغيير. الأنظمة من جانبها اجتهدت كذلك في اتباع سياسة فرق تسد ، حيث سارت علي خطي النهج الفرعوني بتقسيم اهل البلاد شيعاً، يسلط القمع علي بعضهم، بينما تبذل المغريات للآخرين. ولهذا السبب فان النخب المثقفة تواجه انقساما حادا بين ممالئ للقمع وضحية له. هكذا نجد مثلا القوي العلمانية في اكثر من بلد عربي تفضل شيطان الدكتاتور الذي تعرف علي جن الاسلاميين الذي تتخوف منه. ومع بداية تبلور ملامح حركات ديمقراطية في شمال افريقيا تحديدا (بما في ذلك مصر) وتحقيق هذه الحركة نجاحا ملحوظا في المملكة المغربية، الا ان الانقسام الطائفي في اوساط النخبة ما يزال هو المعوق الاساسي لانطلاق حركة ديمقراطية حقيقية. وما لم تتوحد النخبة حول المطالب الديمقراطية فان الجماهير لا يمكن ان تلتف حول هذه النخبة وتمنحها السند اللازم لاطاحة انظمة القهر. اما اذا توحدت النخبة فان انهيار الدكتاتورية يتم مهما كان سندها الخارجي، ولقد كان ابلغ دليل علي ذلك ما وقع في السودان عام 1985 حيث اطاح الشارع السوداني بحكم الرئيس جعفر النميري بينما كان ضيفا علي الرئيس رونالد ريغان في البيت الابيض، وكان يتمتع بسند قوي من الدول الغربية ومن دول المنطقة الكبري. وكان المدخل الي التغيير هو قيام حركة وطنية عريضة تجمعت في اطارها الاحزاب والقوي السياسية والنقابية الهامة، وتزامن ذلك مع سحب الاسلاميين تأييدهم للنظام وفك تحالفهم معه بعد ان انقض عليهم وزج بقياداتهم في السجون، وكانت الاشارة التي ارسلتها تحركات النخبة الي الشارع هي ان الطريق اصبحت سالكة للتغيير، وان حركة الاحتجاج الجماهيرية لن تتحول الي حرب اهلية كما ان التغيير لن يكون لمصلحة طائفة او جماعة بعينها بل للجميع. وكان هذا كافيا ليعبر الشارع عن نفسه كما لم يفعل من قبل، ولان تتلقي الاجهزة المدافعة عن النظام من جيش وقوي امنية رسالة مفادها ان مقاومة هذا التيار الكاسح ستكون لها كلفة فادحة. ويمكن في هذا الاطار ان نقارن بين حركة الاحتجاج الشعبية التي تجتاح فنزويلا هذه الايام، وبين تلك التي عصفت بحكومات الارجنتين قبل فترة لم تطل. فالاحتجاجات في فنزويلا هذه الايام ذات طابع طائفي، وان الشعب منقسم علي نفسه، بينما كانت تظاهرات الارجنتين جامعة موحدة. ولهذا نجحت تلك في تغيير الحكومة خمس مرات خلال اسابيع، بينما كل الدلائل تشير الي ان التغيير في فنزويلا قد يؤدي الي حرب اهلية او يأتي عن طريقها، كما حدث في كولومبيا من قبل. والعبرة في كل هذا هو ان الشعوب لن تحصل علي الديمقراطية الا بعد ان تصبح جديرة بها، وذلك عبر توحيد صفوفها وتصفية خلافاتها ورسم خريطة الطريق الواضحة المؤدية للتغيير. الديمقراطية ليست وصفة سحرية لحل المشاكل، بل هي نتيجة لتوافق النخب علي حلول لمشاكلها الكبري، واهمها ايجاد صيغة لتداول السلطة في اطار ضمانات لحقوق القوي الهامة ومصالحها الحيوية ولتحقيق هذا لابد من وجود قيادات تتميز ببعد النظر ونكران الذات والبعد عن الافق الطائفي الضيق. وهذه القيادات يجب ان تثبت نفسها امام الجماهير بالقبول بالتضحيات الجسام، في وقت النزال والاريحية تجاه الآخرين. هذه الصفات تحققت في رجال امثال نيلسون مانديلا في جنوب افريقيا وفاسلاف هافيل في تشيكوسلوفاكيا وبنينو اكينو في الفلبين وامين رايس وميغاواتي سوكارنو في اندونيسيا وغيرهم. وقد تميز هؤلاء الرجال والنساء بالصلابة في وجه الديكتاتوريات ورفض المساومة معها، في نفس الوقت الذي تميزوا فيه بالمرونة تجاه مطالب شركائهم في النضال والاريحية تجاه الخصوم بعد الانتصار عليهم. الشعوب التي تنتظر الديمقراطية والحرية منحة من حاكم، او صدقة من اجنبي هي شعوب لم تصل الي مرحلة الاستحقاق للديمقراطية بعد، وبالاحري فان النخب لم تنضج بعد لتولي قيادة الشعوب باتجاه الديمقراطية. ولو حصلت هذه الشعوب علي حريتها فقد تفقدها سريعا عبر التناحر والفشل، وهو ما دلت عليه تجارب الشعوب العربية، حيث بدأت معظم الدول العربية تاريخها المستقل وهي ديمقراطيات ولكنها تساقطت كلها بعد ذلك وفي معظم الاحيان رفع من خلفوا الحكام المنتخبين شعارات قومية او دينية وجدت من التف حولها، وكانوا احيانا الغالبية. وبالعكس لم تجد الديمقراطية من يدافع عنها. وكانت المحنة الاكبر في اوساط المثقفين وقادة الرأي، حيث انحاز كثير منهم للطغاة، وزينوا لهم باطلهم وسعوا الي تضليل الرأي العام بالزعم بان الانقياد الي حكم هؤلاء القادة العظام هو خير من الرجوع الي حكم الشعب. ولا شك ان الخروح من هذا المستنقع يبدأ ببروز نماذج جديدة من القيادات الفكرية والسياسية تضرب المثل في الجرأة والاستقامة، وتقود المعركة الطويلة والشاقة ليس ضمن الدكتاتوريات القائمة، بل ضد فكرة الدكتاتورية نفسها وتبريراتها وتسويغاتها، وقيام مثل هذه الحركات يرسل حينها رسالة واضحة للشعوب تشير الي طريق الديمقراطية، ورسالة اهم للحكام تخبرهم أن الشعب لم يعد يقبل العبودية. ان هناك ازمة فكرية واخلاقية في الاساس تعترض طريق الديمقراطية في العالم الاسلامي، والا كيف نفسر ان شعوبا في مثل صلابة الشعب الجزائري الذي قدم اكثر من مليون شهيد حتي هزم جيش دولة عظمي والشعب الافغاني الذي هزم الامبراطورية السوفييتية وادي الي انهيارها، والشعب الفلسطيني الذي لم يقدم شعب في تاريخ العالم ما قدم ويقدم من التضحيات، ثم نجد هذه الشعوب ترضي بقيادات اقل ما يقال عنها انها ليست في المستوي الذي يليق بهذه الشعوب؟ بالقطع لا يمكن ان يفسر هذا بان هذه الشعوب قاصرة الهمة وعاجزة عن تحدي هذه القيادات غير اللائقة وغير المؤهلة. ولكن من الواضح ان النخب السياسية والفكرية لم تقدم لهذه الشعوب بعد البدائل المطلوبة، وهي ازمة نشأت بدورها للاسف ليس من القمع والقهر، بل من الاغراء والافساد، فالقذائف الذكية التي تستأصل شأفة المفكرين وقادة الرأي هي ليست هذه الايام قذائف شارون وبوش، بل صواريخ البترودولار واغراءات المناصب والجاه وهي كما تشير كل الدلائل اسلحة اكثر فعالية، بدليل ان امريكا رصدت عشرات المليارات لمحاربة العراق وتسعة وعشرين مليون دولار فقط لشراء الذمم والعقول والقلوب والارواح في العالم العربي. ويروي ان كيم روزفلت مندوب وكالة المخابرات المركزية الامريكية المكلف اسقاط حكومة مصدق في ايران عام 1953 اعطي مليون دولار لتحقيق مهمته، ولكنه لم يحتج الي ان ينفق منها سوي مئة الف دولار، فقط لانه وجد مجموعة من رجال الدين تولت نيابة عنه تأليب الجماهير ضد حكم مصدق العلماني الالحادي. ولا شك ان شعوبا لا تفهم الفرق بين تعاليم الاسلام وتعليمات السي اي ايه تحتاج الي وقت طويل حتي تكون مستحقة للديمقراطية.

 

(المصدر: صحيفة القدس العربي الصادرة يوم 17 ديسمبر 2002)

 
 

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