16 octobre 2002

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TUNISNEWS

3ème année, N° 880 du 16.10.2002


LES TITRES DE CE JOUR:

 

Vérité-Action: L’Avocate du Prisonnier Politique Tunisien Tarek Souid Lance un appel  de détresse après la dégradation de son état de santé
Le Soleil (Québec) : Grève de la faim d’un Canadien en Tunisie
Abdejjabar Maddouri et Ammar Ammroussia décident d’entrer en grève de la faim. Najoua  Rezgui: Greve de la faim de Abdeljabbar Maddouri – Communiqué LTDH: Infos Express du 14 octobre 2002 Parti Social Libéral: Communiqué J. A. L’intelligent :  Tunisie – Batam pris a son propre piège J. A. L’intelligent : Homicide  – Agriculteurs voleurs d’eau – En Tunisie, un drame lié au problème de la sécheresse.
Webmanagercenter: Orascom vendra le 23 novembre…sûr et incertain AFP: Conférence des pays de la Méditerranée occidentale sur les migrations AFP: M. de Villepin à Tripoli: l’amitié franco-libyenne renaît de ses cendres AFP: Election Saddam Hussein: de précédents scores records La Pressse: Yvon Charbonneau- « La Tunisie s’est profondément transformée »


ماهر عبد الجليل : العنف في اوساط شبيبة المدارس والجامعات التونسية

قدس برس: الجفاف أهم أسباب نقص الإنتاج – تونس: توريد كميات من الحليب والموز والأعلاف المركبة

الشرق الأوسط: السويدي ـ التونسي المتهم بالتخطيط لاختطاف طائرة بريطانية: كنت مجرما سيئا لكنني لست إرهابياً

الشرق الأوسط: مؤتمر قادة الأمن في الدول العربية يفتتح اليوم في تونس

الشرق الأوسط : تونس تصدر 22 طنا من الرمان إلى الخليج

القدس العربي : ايام قرطاج السينمائية الدورة التاسعة عشرة: تكريم السينما الفلسطينية رفيق عبد السلام : الحالة الإسلامية والحاجة إلى الوعي التاريخي القدس العربي : الممثلة والمخرجة الفلسطينية هيام عباس:المسرح اخرج امكانياتي والسينما تروي عطشي

 

 
 Vérité-Action
APPEL URGENT  

L’Avocate du Prisonnier Politique Tunisien Tarek Souid Lance un appel  de détresse après la dégradation de son état de santé

   

Le cabinet de Me Hela Houmani nous a envoyé une lettre détaillée sur les circonstances de l’arrestation de M. Tarek Souid et les dernières informations sur son état de santé après 5 jours de grève de la faim au prison Roumya à Beyrouth.   Deux mois avant son arrestation M. Souid vivait dans l’insécurité totale : Des visites nocturnes à son domicile par des inconnus, des menaces lancées par des agents de l’ambassade qui le surveillaient constamment. Il a été contraint de quitter son domicile le soir pour y revenir le matin pour éviter ce genre d’harcèlement. Entre temps ses papiers personnels ont été volés ainsi que son portefeuille contenant sa carte délivrée par le HCR. Il a déclaré la perte de celle-ci auprès du bureau du HCR à Beyrouth mais il n’a pas reçu une autre.   Le 18 septembre 2002 à 6h du matin, M. Souid a été arrêté alors qu’il s’apprêtait à rentrer chez lui. Les forces de la sécurité intérieure libanaise l’ont conduit immédiatement à la poste de police « Algimmiza » à Beyrouth où un procès a été ouvert en son nom. La sûreté générale libanaise a refusé qu’il lui soit transféré sous prétexte qu’il n’ont pas de places vacantes. Il a été transféré à la prison du tribunal « Al-adlya » jusqu’au vendredi 20 septembre 2002, puis transféré à la prison Roumya où il est incarcéré jusqu’à présent.    M. Souid  a comparu devant le juge libanais le 25 septembre en présence de son avocate. Le juge a déclaré le 3 octobre comme date de délibération mais jusqu’à ce jour le jugement n’est pas émis. Me Houmani a déposé alors une demande d’acquittement sous caution qui a été acceptée par le juge mais malheureusement cette décision n’a pas pu être exécutée par le service qui le détient.   Me Houmani a tenu le HCR Liban au courant de toutes les procédures et les étapes faites mais la réponse du HCR était toujours qu’ils ne pouvaient rien faire tant que M. Souid n’est pas transféré à la sécurité générale libanaise.   Dans la même période, alors que M. Souid est au prison et que les préparations s’accélèrent pour assurer son transfert à la sûreté générale, il a reçu à la prison de Roumya la visite de l’ambassade et le consul de Tunis à Beyrouth.   Ils l’ont menacé clairement qu’il doit accepter volontairement et sans problèmes son extradition en Tunisie  et que l’ambassade va préparer tout le nécessaire pour ce retour, sinon il sera de toute façon refoulé mais « à leur méthode » en le mettant face à des ennuis sans précédant avec le service de sécurité générale libanaise.   Traumatisé et soumis à un état psychique de désespérance suite à cette visite inattendue et très tendue avec les diplomates tunisiens, M. Tarek Souid a été attaqué d’une paralysie au niveau de la jambe gauche. Il n’arrive plus à se mettre debout sur les deux jambes ni à marcher.   Malgré son état de santé, Tarek Souid est entré dès le 10 octobre en grève de la faim jusqu’à ce qu’on lui trouve une solution qui lui garantisse la sécurité car sa vie est en réelle danger. D’après l’avis de quelques médecins, si sa grève se poursuit jusqu’à la fin de cette semaine on risque le pire pour sa vie.   Lors de la dernière visite effectuée par Me Houmani elle a remarqué qu’il ne peut même pas parler. Elle tient à cet effet de lancer un appel d’urgence tout particulièrement aux responsables du  UNHCR et de UNHCHR à Genève et à tous les défenseurs des Droits de l’Homme partout dans le monde pour sauver la vie de son client et empêcher son extradition à Tunis.   Fribourg, le 15 octobre 2002   Vérité-Action, service des interventions Tél : +4178 716 1523 Fax : +41 21 625 77 20   Coordonnées de Me Hela Houmani : +961 3320311  +961 1494082

Grève de la faim d’un Canadien en Tunisie

 
Un Canadien incarcéré dans les prisons tunisiennes entame aujourd’hui son 17e jour de grève de la faim. Béchir Saad vit à Toronto depuis 1989 et possède la double nationalité tunisienne et canadienne. Rentré de son plein gré en Tunisie à l’été 2002 pour rendre visite à sa mère malade, il a voulu faire opposition à un vieux jugement qui le condamnait, par contumace, à 11 ans de prison. La condamnation a été maintenue, mais réduite à sept ans. Son frère a déjà purgé six ans de prison pour son appartenance à un mouvement islamiste, mais on ne connaît aucune appartenance à Béchir Saad. Il a aussitôt entrepris une grève de la faim pour protester contre cette condamnation. L’Association pour la défense des droits de la personne au Maghreb demande au gouvernement canadien d’intervenir rapidement en faveur de sa libération.

(LE SOLEIL)

(Source: Le Soleil (Québec), du  16-10- 2002)


 

Abdejjabar Maddouri et Ammar Ammroussia décident d’entrer en grève de la faim.

  Emprisonné depuis le 2 Février 2002 pour appartenance au Parti Communiste des Ouvriers de Tunisie(PCOT),après  4 années de clandestinité,Abdejjabar Maddouri ,qui a écopé de deux années supplémentaires de prison pour « outrage à magistrat » ,est incarcéré dans des conditions inhumaines dans la prison civile du 9 Avril  Tunis.Bien que malade et très affaibli physiquemment,il a décidé selon sa femme,l’ex prisonnière d’opinion Najoua Rezgui,d’entamer une grève de la faim à partir du jeudi 17 octobre 2002. Ammar Ammroussia,qui a été de son côté lâchement agressé et enlevé devant le palais de justice le 2 février 2002 ,également après plus de 4 années de clandestinité,a été incarcéré pour les mêmes motifs,dans la prison de Gabès,puis transféré, suite à une grève de la faim ,à la prison de Gafsa.Maltraité,isolé,privé de rencontrer ses filles sans double barrière et sans surveillance des gardiens et de recevoir les livres et colis envoyés par  sa famille et  ses amis,il a dû recourir à plusieurs reprises à des grèves de la faim pour protester contre les conditions carcérales inhumaines qu’il subit.Aujourd’hui ,mardi 15 Octobre 2002,Ammar a fait savoir à sa famille qu’il a décidé d’entamer une grève de la faim à partir du Vendredi 18 Octobre 2002.   Le combat que livre ces deux militants pour recouvrir leur liberté en mettant leur vie en danger,exhorte le mouvement démocratique tunisien et les associations humanitaires internationales et les personnalités concernées par les droits humains à unir leur actions et à user de toutes les pressions pour leur libération  et pour la promulgation d’une amnistie générale pour tous les prisonniers politiques en Tunisie.
 

 

GREVE DE LA FAIM de Abdeljabbar MADDOURI  COMMUNIQUE 
Lors de la  dernière visite que j’ai rendue à mon mari, Abdeljabbar MADDOURI, militant du PCOT et détenu politique, condamné à 3 ans et 9 mois de prison, j’ai appris que son état de santé s’était gravement détérioré et qu’il était privé des soins médicaux nécessaires. La direction de la prison ne donne aucune réponse positive à ses requêtes réitérées, prétextant ne pas disposer des médicaments nécessaires et exigeant que sa famille les lui fournisse. D’un autre côté, mon mari qui souffre de problèmes dus à l’asthme et à la sinusite, a demandé, à plusieurs reprises à changer de chambrée ; celle qu’il occupe actuellement avec des personnes qui fument, pour la plupart, étant humide, mal aérée et sale de surcroît.   Mon mari, qui n’a cessé de dénoncer les agissements des autorités pénitentiaires à son encontre depuis le début de son incarcération, les tient pour responsables de la dégradation de son état de santé. Du reste, la situation qui lui est faite est le signe d’une politique répressive qui ne reconnaît aux prisonniers politiques et de droit commun aucun droit. Face à sa situation de militant politique qui, non seulement est détenu dans des conditions inacceptables, mais est, aussi, privé des soins qu’exige l’aggravation de son état de santé, mon mari m’a informé de sa décision d’entamer une grève de la faim illimitée à partir du jeudi 17 octobre 2002 pour exiger sa libération inconditionnelle et, en attendant : – sa prise en charge médicale immédiate ; – la possibilité, pour lui, de rencontrer son épouse et son fils directement et non derrière les grillages et – l’amélioration de ses conditions de détention. Connaissant l’état de santé de mon mari, et l’acharnement des autorités pénitentiaires contre sa personne, j’affirme que sa décision est la seule qu’il pouvait prendre. Aussi, j’appelle tous les militants politiques et des droits de l’Homme, en Tunisie et à l’étranger, à apporter leur solidarité à ce militant qui vit, depuis des années, dans conditions inhumaines, du seul fait de son attachement à la défense de ses idées. Tunis, le 15 octobre 2002 Najoua  Rezgui, Etudiante et ex. prisonnière politique

 Infos Express de la LTDH 14 octobre 2002
 

Communiqué de la Ligue tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme ( traduit de l’Arabe )

 
Tunis le, 04 octobre 2002
La LTDH a appris avec douleur et consternation la mort par noyade le 22 septembre dernier, de 14 citoyens tunisiens lors d’une tentative d’émigration clandestine vers l’Italie. La LTDH qui enregistre positivement la décision du Présidant de la République de constituer une commission d’enquête sur les circonstances de ce drame, déclare : Les opérations d’émigration clandestine ne sont ni des faits divers, ni des actes ponctuels mais constituent un phénomène social qui s’est développé de façon rapide et alarmante durant ces dernières années. Des sources médiatiques et autres rapportent que des dizaines de tentatives de cette sorte se déroulent semaine après semaine et concernent des milliers de citoyens qui, au péril de leur vie essayent d’atteindre la rive Nord de La Méditerranée. Compte tenu de la gravité du phénomène, il est indispensable d’agir à tous les niveaux afin de prendre les dispositions nécessaires pour délimiter ses causes économiques et sociales et trouver les solutions adéquates. Les enquêtes et les études scientifiques montrent que l’aggravation du chômage et l’absence de perspectives chez les jeunes poussent des milliers d’entre eux à l’aventure et mettent ainsi leur vie en danger. C’est pourquoi l’arrestation de ces clandestins n’est pas à même de mettre fin à ce drame. Il est nécessaire d’établir une communication avec eux pour mieux connaître leurs conditions afin qu’ils trouvent du travail, ce qui est un droit essentiel. La LTDH appelle à faire toute la lumière sur tous les aspects de ce phénomène notamment les réseaux qui montent ces opérations, les propriétaires des embarcations, les intermédiaires, les contrebandiers ainsi que des complicités à l’intérieur même des institutions qui, souvent, facilitent le franchissement des frontières maritimes. La LTDH insiste sur la nécessité d’observer une transparence totale dans les enquêtes en cours. Elle demande aux services de police chargés de ces enquêtes, de respecter le droit essentiel des personnes arrêtées en excluant tout recours à la torture et en assurant les conditions d’un procès équitable. La LTDH s’élève contre les politiques sélectives des Etats européens qui font obligation aux Etats du Sud d’ouvrir les frontières aux marchandises et aux capitaux européens et ferment les frontières à nos compatriotes sous le prétexte de protéger les intérêts de leurs peuples. La LTDH rejette cette dualité, contraire aux instruments internationaux en matière de Droits Humains et contraire aussi aux principes libéraux prônés par ces Etats et qu’ils ne cessent de vouloir imposer aux pays du Sud sous couvert de mondialisation. La LTDH affirme qu’elle est totalement disposée à œuvrer de concert avec toutes les composantes de la société civile pour agir et prendre des initiatives unitaires afin de sensibiliser l’opinion sur la gravité de ce phénomène, limiter son ampleur et ses conséquences. Un tel phénomène nécessite une prise de position ferme et collective à travers laquelle chaque composante de la société civile est appelée à prendre ses responsabilités. Pour le Comité Directeur Le Président de la LTDH Mokhtar Trifi
 
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Infos /état des libertés et des Droits de l’Homme

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M Jalel Mtaallah, et M ,Fawzi Hachaichi, ont été arrêté à  Kelibia ( gouvernerat de Nabeul ) au cours de la nuit de  mercredi à jeudi 2-3 octobre 2002 ,M Mohamed a été aussi  arrêté au Village « Saheb Jbal »(localité d’el Haouaria /  gouvernerat de Nabeul )le jeudi 3 octobre 2002 ,la garde à  vue et les  interrogatoires se sont déroulés au siège de la brigade  régionale de la police politique à Hammamet le domicile de  M Jalel Taamallah et celui de M Mohamed Jebali ont fait  l’objet de descentes illégales de la part des agents de  police qui ont confisqué illégalement des documents  personnelles et des livres Après la cette 1ere garde à vue  lors de laquelle M Hchaichi et M jebali ont été violemment torturés (mis à nu coups sur toutes les parties du corps ) les trois ont été libérés le vendredi 4 octobre mais pour être de nouveau arrêtés par la brigade de police judiciaire de Menzel Temime du samedi 5 octobre jusqu’à mercredi 9 octobre 2002 M les trois détenus ont été interrogé sur leur rapport avec le parti communiste des ouvriers de Tunisie (POCT) Me Habib Ziadi, avocat et membre du comité directeur de la ligue tunisienne de défense des droits de l’homme, et M Abdellatif Baiili membre du comité directeur de la LTDH, assurent le suivie de cette affaire Me Habib Ziadi, qui a adressé au tribunal de Grombalia une demande d’examen médical de ses trois clients pour le constat des sévices subis lors de l’arrestation.
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la LTDH a été informée que M Naceur Troudi et M Mohamed Hédi Sassi (anciens détenus d’opinions/résidants à Monastir ) font l’objet de surveillance poussée de la part de la police . ——————————————- des lignes téléphoniques de défenseurs des Droits de l’Homme et d’opposants politiques ( parmi lesquels M Mohamed Charfi, M Mokhtar Trifi président de la LTDH , M Slaheddine Jourchi , Mme Souheir Belhassen ,M Anouar Kousri et le Juge Mokhtar Yahiaoui président du CIJ ) sont coupées et les communications internationales sont bloquées .
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infos /activités de l’inter associatif

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L’inter associatif ( Ligue tunisienne pour la défense des Droits de l’Homme, L’association tunisienne des femmes démocrates, la section tunisienne d’amnistie internationale, le centre de Tunisie pour l’indépendance de la Justice, le Conseil National pour les libertés en Tunisie, le Rassemblement pour une alternative internationale de développement et la Ligue des écrivains libres ) organise une journée de solidarité avec le peuple palestinien le 18 octobre 2002 au siége de l’ATFD.
 

————— Infos / LTDH ————–

 
M Alfredo Aparia président de la ligue Italienne des droits de l’Homme (LIDU) a envoyé une lettre a M Mokhtar Trifi président de la ligue tunisienne pour la défense des droits de l’Homme dans laquelle il exprime le soutien et la solidarité de la ligue italienne des droits de l’Homme avec la LTDH ce soutien a été exprimé par le congrès de la ligue Italienne tenu à Bologne le 15 juin 2002. —————- La section de Gabès de la LTDH tiendra son congrès le samedi 19 octobre 2002 au siége de la section. —————————————————– La section de Kebili de la LTDH tiendra son congrès le samedi 19 octobre 2002 au siége de la section. —————————————————— La section de Mahdia a organisé une réception a l’occasion de l’inauguration du siège de la section samedi 12 octobre 2002. ————————————————— La section de Gabès a organisé une réception a l’occasion de l’inauguration du siège de la section samedi 12 octobre 2002. —————————————— La section de Sfax de la LTDH a organisé dimanche 13 octobre 2002 une réunion de solidarité Avec le peuple palestinien, cette réunion a été animée par M Slaheddine Jourchi vice-président de la LTDH.

Parti Social Libéral
COMMUNIQUE
 
 Tunis, le 14 octobre 2002
Le Bureau Politique du Parti Social Libéral s’est réuni le samedi 12/10/2002 sous la présidence de M.Mounir El Béji.   Le Bureau Politique a décidé d’adresser une lettre à M. le Président de la République rapportant les dépassements constatés au cours des opérations électorales à l’instar des élections législatives partielles au Kef et avant elles à Gafsa.   Le Bureau Politique a étudié par ailleurs les moyens de réaliser la mutation nécessaire dans le pays d’une démocratie consensuelle à une démocratie participative.   Le Bureau Politique a décidé de suspendre son appartenance au consensus national jusqu’à la concrétisation effective de la république de demain.   L’objectif du Parti Social Libéral demeure la progression effective de la démocratie dans le pays.   Le Bureau Politique a décidé par ailleurs de geler les activités de M. Lamjed El Béji au sein du Parti Social Libéral et la suspension de son appartenance au Bureau Politique pour avoir diffamé l’Islam et mis en cause la direction du Parti Social Libéral.   Le Président du Parti Social Libéral Mounir El Béji
 

 

العنف في اوساط شبيبة المدارس والجامعات التونسية

بقلم: ماهر عبد الجليل

قالت المخرجة السينمائية الفرنسية فرانسواز لوبران: (لديكم في تونس كم هائل من مواضيع العمل السينمائي والتوثيقي. يكفي مثلاً وضع كاميرا ثابتة في مكان وفي أوقات زمنية متباعدة لرصد التحول المثير في المجتمع التونسي). كان ذلك في نهاية الأسبوع الماضي في اختتام دورة تدريبية للمخرجين الشباب في معهد السينما في العاصمة التونسية.

كانت لزمن غير بعيد تسمى (الخريبة), لكن الرئيس الراحل الحبيب بورقيبة في حملته على الأسماء والمسميات المشينة, امر بأن تصبح تلك القرية الهادئة في ريف محافظة صفاقس عاصمة الجنوب التونسي, (العامرة). هنا غابات الزيتون الشاسعة والأفق الممتد على اللانهاية للزراعات من فولها وبصلها وقثائها. شابات القرية اللواتي انقطعن عن التعليم وجدن في المصانع فرص عمل ورواتب تساعدهن في توفير جهاز العرس في انتظار الفارس المنتظر. وشبابها ممزق ما بين تراجع إيرادات القطاع الزراعي وسط المكننة المتنامية وأهواء الطبيعة والحلم بالهجرة السرية وركوب قوارب الموت من المدينة المجاورة (الشابة).

كانت الساعة تشير الى الخامسة مساء معلنة انتهاء الدوام اليومي في ثانوية نوفمبر بالقرية. بدا يوم الاثنين طويلاً ورتيباً, ككل الأيام الموالية لأيام العطل والإجازات في بداية العام الدراسي الجديــد. اتخذ الولد مكاناً خفياً تحت المدرج المؤدي للطابق الثاني… انتظــر نـزول استاذ مادة الفرنسية من الفصــل, ثــم ناداه (سيدي, سيدي منير), التفت المعلم للصوت المنبعث من تحت, اقترب قليلاً, توقف الزمن لحظة, ليطلق بعدها الأستاذ صرخة مدوية ارتج لها فضاء الثانوية وصعقت بها الآذان والأنفس والأفئدة.

 

لقد طعن تلميذ السنة الأولى من التعليم الأساسي استاذه في مادة الفرنسيـة بسكين حاد. فخلّف له جرحاً عميقاً في الجانب الأيسر من رئتيه. سقط (سيدي) مغشياً عليه, تسمّر التلميذ في مكانه, جاء المدير والأساتذة وعمت الفوضى وقت مغادرة التلاميذ لفصولهم. خيم على القرية حزن عميق وانتشرت الإشاعات والأقاويل في ليلها الطويل القادم. في اليوم الثاني نشرت الصحف القومية الخبر المؤلم وصعقت تونس من الحادث الاستثنائي.

ومن ذلك الغول المختبئ تحت عباءة العلم والتحضر الذي كشف عن وجهه البائس فجأة ومن أضعف حلقاته, قالت مصادر طبية بأن استاذ الفرنسية تجاوز مرحلة الخطر. باشرت الأجهزة الأمنية تحقيقاتها. نفذت نقابة الأساتــذة بمحافظــة صفاقس اضراباً عن العمل ساعـة تضامناً مع زميلها المطعون وانتصاراً لكرامة وسلامة المعلم (الذي يبقى الجسر المقدس الذي تمر منه الأجيال من الجهل الى العلم), كما جاء في البيان الأول بعد الحادثة.

لم يصمد التلميذ طويلاً امام اسئلة المحققين ليكشف الحقيقة المرة. نعم, انا آسف, لقد طعنت (سيدي) استاذ الفرنسية الذي صفعني في الحصة السابقة امام زملائي بكف ساخن (علقة ساخنة) على خدي الأيمن بعدما تلكأت في إنجاز ما طلبه منا. كانت صفعة مشينة ومذلة امام زملائي وزميلاتي على الخد الأيمن. فجاءت الطعنة على الرئة اليسرى.

 

سيق الفتى من مخفر الشرطة الى مكتب قاضي الأحداث, ليلتحق بأكثر من 400 شاب وشابة يقبعون وراء جدران مراكز الأحداث في تونس. عادت الحياة في العامرة الى نسقها المعتاد في الحقل والمصنع والمدارس لكن الحادثة ألقت ظلالاً كثيفة على طبيعة هذا الجيل التونسي الجديد في المعاهد والكليات والشوارع ومدرجات الملاعب والذي كشف عن هشاشة تلك الثوابت في مقومات الشخصية التونسية وأبرزها السلم والمسالمة والاعتدال والتسامح التي يبدو انها بدأت تتشكل من جديد امام زحف العولمة الضاغط والانفتاح على الآخر ثقافياً واتصالياً…

(يكفي وضع كاميرا في مكان وفي اوقات زمنية متباعدة لرصد التحول المثير). صعق طالب العلوم وهو يفتح باب شقته بالسكن الجامعي الحكومي (الياسمين). توقف قليلاً امام الجثة المتدلية من السقف, ثم هرول سريعاً الى الخارج طالباً النجدة ومدير (المبيت الجامعي). لقد وجد زميله في الشقة الذي لم يتعرف عليه سوى منذ اسبوعين جثة هامدة تتدلى من سقف الشقة. بعدما انتحر الطالب الجامعي في سنته الأولى وعن عمر لم يتجاوز عتبة العشرين. جاء في إفادة الطالب عبر الهاتف الخلوي بعد ان استفاق من الفجيعة, بأن زميله كان يمر بأوقات عصيبة هذه الأيام. كان الراحل يعشق الانزواء ويخفي بصعوبة العبرات التي تنساب من مقلتيه. كانا زميلين حديثين بالجامعة والسكن المشترك. وما زالت حواجز عدة تمنع البوح والمساررة.

 

لكنه ذات مساء, عندما اطفئت الأنوار وبدأت الأنفس تخلد للنوم, اسر الراحل لزميله بأن والدته رحلت هذا الصيف الى رحاب الله. وأن مأساته تكمن في انه لم يستطع وداعها ولا الوقوف على قبرها واكتفى بالترحم عليها عن بعد, حيث قضى إجازته الصيفية في مدينة سوسة السياحية يعمل نادلاً في احد الفنادق ليوفر مصروف سنته الأولى في الجامعة. بالقطع لم يكن لديه هاتف خلوي, ولا هاتف في منزله بمدينة الرقاب بمحافظة سيدي بوزيد وسط تونس, ليعلم بموتها بعد أيام عدة ثم يلتحق بها في المساء بعدما مات على الأرض حسرة وكمداً وحاصره الفقر من كل جانب…

 

(المصدر: ملحق شباب في صحيفة الحياة الصادرة يوم 15/10/2002 )


 

الجفاف أهم أسباب نقص الإنتاج

تونس: توريد كميات من الحليب والموز والأعلاف المركبة

 

تونس – خدمة قدس برس

(محمد فوراتي)

أفادت مصادر من وزارة التجارة التونسية أن النية متجهة الآن إلى توريد كميات كبيرة من الحليب من إسبانيا وفرنسا. وقالت نفس المصادر إن الكميات المستوردة تقدّر بـ10 ملايين لتر، سبعة منها ستورد من إسبانيا والبقية من فرنسا. وفسرت المصادر ذلك بمحاولة توفير الاحتياطي اللازم من الحليب لشهر رمضان، الذي يكثر فيه استهلاك هذه المادة الحيوية.

وكانت تونس قد وصلت عام 1998 إلى تحقيق الاكتفاء الذاتي من الحليب، وبدأت تستعد لمرحلة التصدير، ولكن جفاف الأعوام الأربعة الماضية قد أثر بقوة على المراعي، وعلى إنتاج الحليب، فحصل نقص كبير في كميات الحليب في الأسواق، مما جعل المصالح التجارية تستنجد بالتوريد لتقليص حجم النقص في هذه المادة الغذائية الأساسية.

وقد عاشت أسواق العاصمة التونسية العام الماضي أزمة خانقة في توزيع كميات الحليب، وصلت إلى حد فقدان هذه المادة من الأسواق لمدة أسبوعين في بعض الجهات.

وقالت مصادر اقتصادية تونسية لوكالة « قدس برس » إن سبب النقص لا ينحصر فقط في الجفاف، وذلك بناء على الإجراءات التي اتخذتها الهياكل المعنية، والمتمثلة في الإعفاء من المعاليم الديوانية، والأداء على القيمة المضافة، عند توريد حاجيات البلاد من قوالب العلف والشعير.

كما تم تقديم إعانات عينية ومباشرة لصغار مربي الماشية، ولكن هناك صعوبات حقيقية يمر بها المربون، خاصة في الفترة الأخيرة، مع نقص المتوفر من العلف، واحتكار بعض التجار للسوق، وتأخرهم في دفع ثمن الحليب للفلاحين.

وزاد في استفحال الأمر أن بعض المصانع المختصة في الحليب تعاني من صعوبات اقتصادية، وأخرى أغلقت أبوابها، وأخرى على وشك الإغلاق، مما أثر على الكميات المحولة، وعلى جودة الحليب.

 ولذلك ترى بعض هذه المصادر أن العامل المناخي ليس السبب الوحيد في الأزمة، وإنما هناك إشكاليات قائمة، لها علاقة بالتصنيع والتوزيع، مما جعل البلاد تقبل على التوريد، بعد أن حققت الاكتفاء الذاتي، وكادت تبلغ مرحلة التصدير.

من جهة أخرى قال مدير عام ديوان تربية الماشية إن الرأي استقر على توريد ألف طن من العلف من نوع « الفصة » من إسبانيا. كما تقرر توريد ألف طن من « القرط » في شكل معلبات مضغوطة مضمونة الجودة والقيمة، باعتبار أن ميزتها تكمن في صغر حجمها، الذي ييسر تخزينها وحفظها ونقلها.

وقال مصطفى قلوز مدير ديوان تربية الماشية في تصريح للصحف اليومية التونسية إن التوريد سيشمل أيضا 1800 طن من الولايات المتحدة في شكل « علب » من الدرع العلفي المضغوط نسبيا، ذات وزن 30 كلغ. وأضاف أنه بسبب « حدة الجفاف التي عشناها ونعيشها وانعكاسها المباشر على الأعلاف، كان لا بد من التحرك إزاءها، ومواجهة مخلفاتها على قطاع تربية الماشية، لتأمين التغذية السليمة للحيوانات ».

وأكد مدير ديوان تربية الماشية أن الكميات الموردة سترد على فترات، درء لأي محاولة في الاحتكار، لا سيما وأن أزمة نقص الأعلاف ستبرز هذا الخريف بأكثر حدّة. ويبلغ عدد القطيع في تونس حسب إحصائيات سنة 2001 حوالي 760 ألف رأس من البقر، و6 ملايين و860 ألف رأس غنم، ومليون و450 ألف رأس ماعز، و100 ألف رأس من الإبل.

من جهة أخرى أفادت مصادر وزارة التجارة أن الاستعدادات بدأت لدى مصالح الوزارة لتوريد أكثر من 6 آلاف طن من الموز خلال هذا الشهر، وذلك لتدعيم العرض من الغلال، خلال شهر رمضان. وينتظر أن تصل أولى الكميات الموردة خلال الأيام القادمة.

وخلافا للعام الماضي، حيث تكفل ديوان التجارة بمهمة التوريد، ينتظر أن يتولى الخواص هذا العام توريد الموز. وسيلتزم الموردون في المقابل لدى الوزارة ببيع الموز بأسعار تضمن عدم تجاوز الدينارين والنصف للعموم (الدولار يعادل 1.4 دينارا).

 

(المصدر: وكالة قدس برس إنترناشيونال بتاريخ 15 أكتوبر 2002)


 

السويدي ـ التونسي المتهم بالتخطيط لاختطاف طائرة بريطانية

: كنت مجرما سيئا لكنني لست إرهابياً

 

لندن: «الشرق الأوسط»

نفى كريم الشطي، السويدي من اصل تونسي، انه خطط لاختطاف طائرة بريطانية بهدف الانقضاض بها على سفارة أميركية في اوروبا، مؤكداً انه ليس من انصار زعيم شبكة «القاعدة» اسامة بن لادن. وكان الشطي (29 عاماً) الذي ولد في السويد لأب تونسي وأم سويدية، قد اعتقل قبل حوالي ستة اسابيع، وهو يحاول الصعود الى طائرة «رايان اير» البريطانية في مطار قريب من العاصمة السويدية، وبحوزته مسدس من عيار 6،5 ملم. وأكد الشطي أنه لم يزر السعودية اخيراً، كما لم يتعلم قيادة الطائرات لممارسة الارهاب.

 

جاء ذلك في مقابلة أدلى بها المتهم لصحيفة «صنداي تايمز» البريطانية التي نشرتها أمس. وكان الشطي قد أطلق سراحه قبل اسبوعين لعدم وجود «ما يدل في التحقيق على انه كان يعتزم ضرب اي هدف بالطائرة»، كما قال كبير المدعين السويديين توماس هاغستروم.

 

واعترف الشاب السويدي ـ التونسي للصحيفة البريطانية بأنه يعتبر الرئيس الاميركي جورج بوش «شريراً»، وان العالم يشهد الفصول الاولى من حرب اندلعت بين الغرب والاسلام، الا انه نفى بشدة أنه سعى الى تنفيذ عملية ارهابية على نمط هجمات الحادي عشر من سبتمبر (ايلول) 2001 ضد الولايات المتحدة، مؤكداً انه مؤمن بأن تلك العمليات كانت خاطئة وأن مدبريها مذنبون.

 

وقال الشطي: «أنا لست من أنصار أو اتباع اسامة بن لادن». وأعرب عن رأيه في أن «اسامة (بن لادن) ارتكب ثلاثة ذنوب». واضاف ان الذنب الاول يتمثل في «إرسال انتحاريين»، والثاني في «قتل آلاف الابرياء، وإن كان معظمهم مسيحياً»، والثالث تسببه في «موت مسلمين» في برجي مركز التجارة العالمي. وشدد على ان الاسلام ينهى عن القتل، مما يعني ان بن لادن خالف تعاليم الاسلام ثلاث مرات.

وفي رد على سؤال حول سبب محاولته تهريب المسدس الى الطائرة، قال الشطي انه دأب على الاحتفاظ بمسدسات عدة منذ بدء تورطه في عالم الجريمة. واوضح «لقد كنت مجرماً في حياتي، مجرماً سيئاً لكني لست ارهابياً». وزاد «لو كنت ارهابياً حقيقياً وخاطف طائرات، فلم أكن لأذهب الى المطار أحمل حقيبة فيها مسدس. كنت سأتبع خطة افضل من تلك». يُشار الى ان الشطي اعتقل وهو في طريقه الى طائرة «بوينغ 737» المتجهة الى لندن وعلى متنها 188 راكباً.

 

و نُقلت يومذاك معلومات عن مصادر امن سويدية افادت بانه كان يعتزم مهاجمة سفارة اميركية بالطائرة وركابها، الا ان الشطي شدد على انه كان ضمن مجموعة مؤلفة من عشرين شخصاً سافروا الى بريطانيا لحضور مؤتمر اسلامي في مدينة برمنغهام بوسط البلاد.

وكانت أجهزة الامن العسكري السويدية قد أشارت الى احتمال قيام تنظيم «القاعدة» بتدبير عملية بمناسبة الذكرى الاولى لهجمات الحادي عشر من سبتمبر. وقالت ان الشبكة سعت الى تجنيد اربعة ناشطين. وقد كُشف فيما بعد عن وجود صلة بين الشطي وأسامة قصير، الاسلامي الذي يعيش في استوكهولم، وأوردت السلطات الاميركية اسمه في عداد «متآمرين» حاولوا اقامة معسكر ارهابي تدريبي في ولاية اوريغان.

 

واذ أنكر الشطي وجود علاقة متينة بينه وبين قصير، فقد اوضح للصحيفة البريطانية انه تعرف اليه في السجن. وقال ان قصير كان شخصاً غريب الاطوار، وقد التقاه حين تم زجه بتهمة حيازة مسدس بشكل غير مشروع في زنزانة مجاورة لزنزانة قصير.

واعترف الشطي بأنه كذب على السلطات الاميركية حين قال في طلب التأشيرة بانه غير محكوم عليه باي تهمة سابقة بيد انه عزا ذلك الى رغبته في الحصول على التأشيرة التي سمحت له باتباع دورة لقيادة الطائرات عام 1996 في معهد بشمال كارولاينا. وأكد انه لم ينتهج خطاً اسلامياً متشدداً الا بعد عودته الى السويد من الولايات المتحدة.

(المصدر: صحيفة الشرق الأوسط الصادرة يوم 15 أكتوبر 2002)


 

Tunisie BATAM PRIS A SON PROPRE PIEGE

 
La plus grosse entreprise de vente à crédit est incapable de rembourser ses propres créanciers… Placé en redressement judiciaire, le groupe est victime d’une expansion trop rapide et de banquiers laxistes.   Par ABDELAZIZ BARROUHI et SAMIR GHARBI
Leader de la grande distribution en Tunisie, le groupe Batam a été placé, le 5 octobre, en redressement judiciaire. Ali Debaya, ex-président du directoire de la première banque du pays (STB, Société tunisienne de banque), a été chargé d’en assurer la gestion à la place du président de Batam, Maher Ben Ayed (38 ans), et des autres administrateurs. Batam appartient à plus de 50 % à la famille Ben Ayed. Le groupe, qui dispose de 139 points de vente – dont 44 grandes supérettes sous l’enseigne Bonprix -, doit faire face depuis six mois à des difficultés de trésorerie. Sa dette auprès des banques et des fournisseurs est estimée, au minimum, à 160 millions de dinars (MD, 1 dinar vaut environ 0,75 euro). D’autres sources la situent autour de 290 MD. Parmi les banques plus ou moins exposées, citons l’UBCI (Union bancaire pour le commerce et l’industrie), la Banque du Sud, la STB, Citibank, Amen Bank, Arab Bank et BIAT. Ali Debaya devrait faire la lumière sur les comptes réels de Batam et des autres entreprises du groupe. Les frères Ben Ayed sont victimes de leur succès fulgurant, ou de leur imprudence. Batam était devenu, à force de publicité, un « modèle » pour les jeunes entrepreneurs trop pressés de réussir et de s’enrichir. Il y a quatorze ans, Maher gérait une boutique d’une quarantaine de mètres carrés. En 1988, avec un capital de 25 000 dinars, il a l’idée, avec son frère aîné, Taïeb (46 ans), de pratiquer le crédit à la consommation à grande échelle – comme en Europe – pour la vente de l’électroménager et de l’ameublement grand public. ہ la faveur de la forte croissance du niveau de vie, ils développent un système dans lequel les impayés sont relativement peu importants, avec un taux de recouvrement se situant entre 90 % et 95 %. Batam devient le symbole de la nouvelle société de consommation en Tunisie : un ménage tunisien sur quatre s’équipe chez Batam. Aveuglé par la puissance, le groupe s’est lancé, au cours des cinq dernières années, dans un programme d’expansion rapide et de diversification de ses activités, financé par des emprunts obligataires à moyen terme (cinq ans), du leasing et des crédits bancaires à court terme… et non par un réinvestissement des gains et autres fonds propres. Il investit alors en Tunisie à tour de bras dans la distribution alimentaire, avec la chaîne Bonprix (filiale, à hauteur de 52 %, du groupe), ainsi que dans l’immobilier, les articles pour enfants, le tourisme et le voyage. L’expansion s’étend même à l’étranger avec l’ouverture de cinq magasins Batam au Maroc, en partenariat avec le groupe sud-africain Profurn. Sous-capitalisé, il crée ou achète – grâce au soutien de banquiers trop accommodants – murs, fonds de commerce et autres biens immobiliers. Une erreur de stratégie fatale, puisqu’il a suffi d’un réveil des autorités de surveillance des risques pour qu’il se retrouve pris à son propre piège : l’achat à crédit sans capacité de remboursement. La progression rapide du chiffre d’affaires, passé de 169 MD en 2000 à 224 MD en 2001, ne donne pas la mesure des déséquilibres financiers internes que les commissaires aux comptes – comme dans l’affaire Enron aux ةtats-Unis – n’ont pas su, ou voulu, dénoncer à temps (voir encadré). ہ la faveur de l’entrée en Bourse, en avril 1999, de la principale entreprise du groupe, la société Hela d’électroménager et de confort, d’autres actionnaires font, en 2001, leur apparition, notamment la Financière tunisienne (groupe Hédi Djilani, à hauteur de 7,3 % dans le capital de diverses entreprises de la compagnie). ہ la suite de la plainte de quelques fournisseurs impayés, l’alerte est donnée. Un plan de restructuration est mis en oeuvre en octobre 2001 : résiliation des contrats d’un millier d’employés et de stagiaires, avec le départ immédiat de 300 personnes, fermeture de points de vente et autres compressions de coûts, lancement d’un troisième emprunt obligataire de 8 MD, après ceux de 1998 (10 MD) et de 2000 (10 MD), et doublement du capital (de 10 à 20 MD). Des actifs financiers et immobiliers (terrains non exploités) sont vendus : cession de l’agence de voyages Easy Tours au groupe Karthago, ainsi que des parts du groupe dans la société General Metal. D’autres ventes ont été programmées : Kinderland (univers de l’enfant), Mediastore (informatique et télécoms) et Galerie des Marques. Cela a permis de faire des économies et de récupérer de l’argent frais. Mais pas assez pour sauver la situation qui, en partie à cause de la baisse des ventes, s’est plutôt aggravée au cours des derniers mois. La chute de la consommation est due en partie à un retournement du marché : beaucoup de Tunisiens se sont lourdement endettés auprès de Batam. Certains se sont même retrouvés en prison… Pour la première fois dans son histoire, Hela d’électroménager a enregistré une baisse de son chiffre d’affaires de 53 % au cours du premier semestre 2002, entraînant une baisse de 32 % pour l’ensemble du groupe. La situation est devenue intenable. Les pouvoirs publics, et notamment la Banque centrale, se sont alors mobilisés pour participer au sauvetage et éviter le pire. Les négociations de la dernière chance, qui se sont poursuivies jusqu’à la fin septembre entre un investisseur (pressenti par les frères Ben Ayed) et les banques pour un nouvel apport d’argent frais et un report des échéances, n’ont pas abouti. Les frères Ben Ayed ont alors tenté le tout pour le tout : le lancement, le 4 septembre, d’un quatrième emprunt obligataire de 30 MD, très mal accueilli par les investisseurs. C’est l’échec. Le 25 septembre, l’agence de notation Maghreb Rating-Fitch IBCA a révisé sa note en plaçant l’entreprise Hela « sous surveillance avec implication négative ». ہ titre préventif, le Conseil du marché financier a suspendu, le 26 septembre, la cotation du titre Hela à la Bourse de Tunis où il avait perdu 60 % de sa valeur depuis le début de l’année. Acculées, les banques consentent, le 30 septembre, une avance de 2,35 MD pour rembourser la quatrième annuité de l’emprunt obligataire contracté en 1998, et éviter ainsi le défaut de paiement et le dépôt de bilan. Enfin, pour couper court à tout dérapage incontrôlé, l’ةtat intervient le 5 octobre en instaurant la procédure de redressement judiciaire. L’administrateur, Ali Debaya, dispose d’un délai de trois mois renouvelable une seule fois pour faire son diagnostic sur la gestion et les abus éventuels, proposer un plan de redressement et négocier un concordat avec les créanciers. De l’action de Debaya dépend le sort de Batam et de ses filiales, dans lesquelles il est fortement engagé avec des participations estimées à 23,4 MD et des prêts internes totalisant 10,5 MD. Plusieurs issues sont possibles : soit le groupe est capable d’être assaini par ses propres actionnaires ou autres repreneurs, soit il ne peut pas l’être et la justice décidera alors sa liquidation totale ou partielle. Liquidation ? Ce serait une extrême limite. Le mot n’est, pour le moment, pas dans le vocabulaire de l’ensemble des acteurs, responsables gouvernementaux, créanciers ou actionnaires interrogés. L’un d’eux estime que le nouveau processus lancé avec la nomination de Debaya est « positif ». Il stoppe, en effet, toute action juridique contre la société, qu’elle vienne de ses créanciers ou de ses actionnaires minoritaires. Il permet ensuite de faciliter l’assainissement puisque la législation tunisienne accorde des avantages fiscaux aux créanciers qui acceptent de sauver l’entreprise en difficulté. L’enjeu est de taille pour l’ensemble de l’économie. Une faillite de Batam risque de mettre les principales banques de la place et plusieurs autres entreprises en mauvaise posture. Dans le compromis qui sera recherché, les banques auront des choix difficiles à faire : convertir tout ou partie de leurs créances en participations au capital ; abandonner tout ou partie des intérêts et agios ; accepter un rééchelonnement à long terme ; attendre un règlement judiciaire… Les fournisseurs, eux, sont embarqués dans la même galère. Parmi eux, on compte une douzaine de sociétés d’électroménager (les magasins Batam vendaient les marques Sony, Samsung, Tabrid, Mont Blanc, Electrostar, Whirlpool, Arcelik, Sotacer, Atlas, Telefunken, Brandt, Zanussi, LG, Philips et Thomson). On compte aussi plus de quatre cents fournisseurs des magasins Bonprix. Dans l’un et l’autre cas, ils attendent depuis plusieurs mois d’être payés et la plupart, qui ont suspendu leurs livraisons, se débattent déjà dans des difficultés de trésorerie. L’enjeu est aussi social : le groupe possède plus de 2 000 employés, sans compter le personnel des fournisseurs impliqués. Il compte également plusieurs centaines de petits actionnaires qui ont acheté, en 1999, 30 % du capital de Batam (Opération publique de vente) à 23 dinars l’action, trop chère pour un nominal de 5 dinars. Un éventuel écroulement serait une première pour la place de Tunis. Pour les actionnaires comme pour Debaya, sauver le groupe Batam, c’est aussi sauver le monde qui l’entoure. ہ commencer par les fournisseurs.
 

HISTOIRE D’UNE DةGRINGOLADE

 
Par Samir Gharbi «Où que vous soyez, Batam est là pour vous livrer », tel est l’un des célèbres slogans de cette « entreprise de la Tunisie nouvelle ». Batam est né en août 1988, dix mois après le « changement » du 7 novembre 1987 qui marque l’arrivée au pouvoir du président Zine el-Abidine Ben Ali. Pour les frères Ben Ayed, l’aventure commence donc avec une volonté inébranlable – jusqu’au 5 octobre 2002 – de vendre autrement. Au comptant et surtout à crédit, par tous les moyens du marketing moderne. Mais faire crédit sans rembourser ses propres crédits n’est pas une entreprise sans limite. Le fait de vivre au-dessus de ses moyens n’est pas non plus sans risque. Tout le monde a été entraîné dans la spirale : prêter à Batam pour qu’elle puisse prêter aux Tunisiens de la classe moyenne. Mais jusqu’à quand ? Ceux qui ont tiré la sonnette d’alarme en 2001 n’ont pas été écoutés : le titre Batam a chuté de 40 % en 2001, passant de 22 à 13 dinars (17 à 10 euros). Avant de dégringoler à 5,24 dinars (3,9 euros) le 25 septembre 2002. (Source : L’intelligent  N°2179 daté le 14/10/2002)

Homicide Agriculteurs voleurs d’eau

En Tunisie, un drame lié au problème de la sécheresse.

Par RIDHA KةFI correspondant à Tunis En Tunisie, l’agriculture représente 12 % du PIB, occupe 22 % de la population active et assure 9 % des exportations de biens. Aussi la sécheresse que traverse le pays depuis quatre ans n’est-elle pas restée sans conséquence sur le moral des Tunisiens, surtout ceux d’entre eux qui vivent en milieu rural et qui représentent encore 40 % de la population globale. Un drame survenu récemment dans une région montagneuse située à la frontière de l’Algérie traduit l’état d’angoisse et de nervosité que l’insuffisance de pluies n’a pas manqué de provoquer chez des gens dont la survie dépend largement des quantités d’eau dont ils peuvent disposer pour irriguer leurs champs. L’histoire est d’une dramatique banalité. Dans un village de la région du Kef (Nord-Ouest), les villageois ont adopté un système artisanal de partage de l’eau coulant d’une providentielle source de montagne. Malgré la disette, tout allait bien et le partage se faisait équitablement et sans anicroche, sous l’oeil vigilant d’un homme réputé pour son intégrité et sa rectitude. Jusqu’au jour où l’un des villageois, qui s’était levé plus tôt que d’habitude pour conduire ses bêtes au marché, remarqua un étrange manège à proximité de la fontaine principale. Dans la semi-obscurité du petit matin, il aperçut l’un de ses voisins en train de manipuler les canaux pour dévier l’eau vers son propre champ. Il essaya de le détourner de son entreprise, qui risquait de mettre fin à l’ordre fragile régnant dans le village. Sans succès. Le voisin tricheur était déterminé à pomper toute l’eau dont il avait besoin pour irriguer son verger. Que faire sinon porter plainte contre le « voleur d’eau » auprès du omda, représentant local de l’administration régionale ? L’homme n’avait pas encore atteint la maison du chef du village lorsqu’il fut rejoint par le voisin indélicat et son fils, qui essayèrent de l’empêcher d’avancer, en proférant des menaces, avant de l’assommer d’un coup de pelle et de le laisser gisant sur le sol. Le corps sera retrouvé le lendemain matin, sans vie. Au bout de deux semaines d’enquête, les agents de la Garde nationale (la gendarmerie) sont parvenus à démasquer les auteurs du crime, qu’ils ont arrêtés. Au cours des premiers interrogatoires, le père et le fils ont essayé de se disculper chacun… en attribuant à l’autre la responsabilité du meurtre. Les deux hommes devraient comparaître bientôt devant le juge. Chef d’inculpation : homicide involontaire.
(Source : L’intelligent  N°2179 daté le 14/10/2002)

 

 
 

Michel Hébert

Orascom vendra le 23 novembre…sûr et incertain

 

• La poste tunisienne distributeur de l’opérateur privé • De nouveaux partenaires, étrangers, pour résoudre les problèmes financiers

 

Beaucoup de bruit a précédé la venue en Tunisie d’Orascom Télécom. Des bruits concernant surtout son expérience algérienne.

 

Depuis, et au vu du manque de communication du groupe de la famille Sawiris, cela ne s’est pas arrangé. Les bruits ont continué, concernant cette fois-ci leur marché syrien où l’entreprise serait sous administration judiciaire, le Yemen où le groupe aurait perdu le marché, l’Algérie et d’autres pays africains où le groupe vendrait ses licences.

 

A Tunis on traite cela de sorties volontaires et on explique cela par un  » redéploiement stratégique du groupe vers les pays d’Afrique du Nord et de la méditerranée où la stabilité politique et juridique est plus grande « . Chez Orascom Télécom Tunisie, on attire aussi notre attention sur le fait que « rien n’est encore définitif en Syrie où les négociations sont encore en cours » et qu’en Algérie la société a rempli les deux objectifs fixés par la licence que sont la date d’ouverture et la couverture d’un minimum de population.

 

Les bruits ont cependant aussi touché l’implantation tunisienne du groupe . Les derniers de ces bruits concernent la solidité financière de OTT. « On comptait sur certains partenaires étrangers qui nous ont fait faux bond au moment de la signature » (du contrat avec le gouvernement tunisien) nous dit Michel Hébert directeur des ventes chez Orascom Télécom Tunisie (OTT).

 

« Une dernière traite, d’un montant de 50 MDT, du paiement de la première tranche du prix de la concession aurait été ainsi, selon la même source, renégociée et sa date retardée de 2 mois ».

 

« Il y a des priorités et des arbitrages à faire et le réseau est actuellement notre priorité » précise encore Michel Hubert.

 

La situation financière de l’entreprise semble cependant en bonne voie d’amélioration. Des négociations seraient en effet à un stade assez avancé, pour l’entrée dans le capital de OTT d’un partenaire étranger, si ce n’est deux selon nos sources, et qui seraient probablement européens.

 

La Poste grossiste d’Orascom

 

On savait qu’une réunion s’est tenue mercredi 25 septembre de cette année et avait arrêté la liste des distributeurs agréés d’Orascom Tunisie.

 

40 entreprises avaient postulé pour vendre la « Tunisiana ». Une short-list de 11 entreprises a été faite et la liste définitive ne compte que 8 grossistes distributeurs qui auront le choix, soit de vendre eux-mêmes les abonnements à travers leur réseau de distribution propre ou de revendre à d’autres points de ventes indépendants.

 

Nous en avons déjà cité sept, il s’agit de LSAT (représentant la marque Nokia), AFRIVISION (représentant la marque Sony Ericsson), AETECH (société ayant des liens avec Alcatel, sans pour autant en être le représentant), BATAM, CELLCOM (représentant Motorola), REPCO et ITTISALAT, (un jordanien qui compte s’installer en Tunisie).

 

On apprend par la suite que l’Office de la Poste Tunisienne sera de la partie.

Jusque là, la poste est un revendeur de cartes de rechange Tunisie Télécom. Elle sera désormais aussi grossiste distributeur du second opérateur GSM.

 

Réagissant aux multiples demandes d’informations qui nous sont parvenues des lecteurs de notre second article sur Orascom (Orascom ou l’incertitude de « Tunisiana »), nous avons questionné l’opérateur sur ses critères de choix et sur le choix même de certains grossistes.

 

Michel Hébert directeur des ventes chez Orascom Télécom Tunisie (OTT) nous apprend ainsi que la short-list s’est faite sur la base d’un business plan et d’objectifs clairs de rentabilité.

 

Le cahier de charges, si l’on peut dire présenté aux sociétés postulantes comporte :

 

– Un espace de vente d’au moins 20 m2, – Une enseigne de 2 m2 à l’extérieur, – Au moins un cadre moyen de niveau bac + 2, dans l’équipe de vente. – Strict respect des conditions de propreté, – Une caution bancaire variant entre 250 et 500 000 DT (ce qui explique la décision d’OTT de ne vendre qu’au comptant) – Un minimum de points de vente.

 

Les 11 grossistes retenus dans la short-list ont d’ailleurs présenté une liste de points de vente variant de 40 à 200 chacun.

 

Le choix définitif des points de vente est soumis à l’accord définitif d’OTT qui les choisit selon son propre plan de site et en assure elle-même la formation.  

Le choix de Batam, parmi les grossistes revendeurs peut sembler incompréhensible au vu de la situation financière de cette entreprise (1).

 

Le directeur des vente de OTT certifie cependant qu’elle s’est pliée comme les autres à l’obligation de la caution bancaire et qu’elle est une chaîne de renommée avec une expérience appréciable et un réseau de distribution, qu’elle a présenté à OTT, de plus de 120 points de vente.

Il est cependant intéressant de noter qu’aucun des 8 contrats de représentation n’a été signé.

 

La vente le 23 novembre,  mais ce n’est pas certain

 

En attendant, Orascom maintient encore le doute, pour des raisons de concurrence, sur la date de commercialisation de sa carte « Tunisiana ».

 

Ca n’a pas pu être en septembre, comme cela a été annoncé au début. Cela n’a pu être fait en octobre, comme OTT nous l’a déjà annoncé.

Ce ne sera pas possible au début de novembre car la liste tarifaire d’Orascom n’a pas encore été remise à l’INT (Instance nationale de télécommunication) qui devra donner son accord, au moins un mois avant le lancement.

La date du 23 novembre semble ainsi la plus probable. Le contrat de concession stipule la date du mercredi 20 novembre comme date butoir, mais l’on interprète cela chez OTT comme une semaine ouvrable.  

Jusque là en tous cas, l’origine des équipements de transmission n’est pas connue. Entre le chinois et le français, les égyptiens hésitent.

 

Michel Hubert nous apprend ainsi que « l’accord cadre entre Orascom Holding et Alcatel, n’est pas un contrat exclusif » et qu’il existe même un accord cadre similaire avec Motorola et Siemens.

 

La même source n’exclut pas non plus que le matériel de transmission qui « est déjà commandé et ne reste que la confirmation des contrats à faire » pourrait être de plusieurs origines, chinois, français et de chez Siemens. « Les sites d’implantation du matériel sont à 85 % choisis et les études faites » certifie le directeur des achats d’Orascom qui ajoute que « si des ajustements s’avèrent nécessaires, ils seront faits dans les temps et ça se passera sans problèmes. »  

 

Khaled BOUMIZA

  

(1): voir article du 5-10 2002 intitulé: « BATAM: Maghreb rating la met sous surveillance et le CMF en suspend la cotation à la bourse« 

(2): Présence d’Orascom dans le monde : http://www.orascomtelecom.com/docs/regional-presence/default.htm

 

09-10-2002

 

(Source: http://www.webmanagercenter.com/mnt_articles_02/orascom3.php)


 

Orascom ou l’incertitude de « Tunisiana »

  • Exclusif : la liste des distributeurs Tunisiens Voila bientôt cinq mois qu’elle a signé l’accord de concession du second réseau GSM de la Tunisie. Elle avait annoncé le démarrage de la vente de ses lignes pour la fin du mois de septembre de cette année pour se murer ensuite dans un silence qu’alourdissent les bruits de défaillances d’autres sociétés de la Holding Orascom dans d’autres pays arabes et africains. On ne sait pas encore si elle a acheté son matériel de transmission et de chez quel fournisseur. Entre Alcatel qui serait lié à Orascom Holding par un accord cadre de coopération et le chinois Huawei avec qui Orascom Tunisie aurait signé un contrat de vente de matériel sans pour autant vouloir le confirmer; l’installation du matériel risque de prendre beaucoup plus de temps que les moins de 2 mois qui restent et de retarder encore une fois la date de démarrage des ventes des lignes Orascom Tunisie qui aurait choisi l’appellation « Tunisiana » comme nom de marque de son réseau tunisien. On ne sait pas encore non plus, avec exactitude, quand elle va commencé à distribuer ses lignes GSM et ce bien que la date butoir du 20 novembre 2002, lui ait été assignée dans le contrat signé avec les autorités tunisiennes. On sait seulement qu’une réunion s’est tenue mercredi 25 septembre 2002 et a arrêté la liste des distributeurs agréés d’Orascom Tunisie. Il s’agit de 7 grossistes distributeurs qui auront le choix, soit de vendre eux-mêmes les abonnements à travers leurs réseaux de distribution ou de revendre à d’autres points de ventes indépendants.

 

Kuwaiti firm buys half of Orascom Telecom’s stake in Tunisia

  TUNIS, Oct 15 (Reuters) – Kuwait’s National Mobiles Telecommunications Co said on Tuesday it bought half of Egyptian operator Orascom Telecom’s (OT’s) stake in a new Tunisian mobile phone venture for $113.5 million. Earlier this year, OT won Tunisia’s second mobile GSM licence for $454 million, outbidding NMTC among other contenders. It later reduced its stake to about 37 percent, officials said, while other Arab investors, mainly Palestinian, hold the remaining shares. Orascom said last month it was in talks with its main network equipment suppliers to reschedule debts, following a rapid expansion in the last four years that transformed the company from a start-up to a major regional telecoms player in the Middle East, Africa and Pakistan. OT Chairman Naguib Sawiris said the deal with NMTC would ease Orascom’s financial strains and boost the Tunisian venture. « The Kuwaiti partner will pay $90 million immediately and the remainder of the $113.5 million later on, » Sawiris told a news conference after signing the deal with NMTC head Faisal Ayari. Sawiris said the Tunisian venture needed $650 million in investment and that operations would probably start before the end of the year. Earlier, officials at the Tunisian officials had said operations would begin next month with the sale of 150,000 mobile phone lines before network expands to more than one million users in the next two years. « It is a historic undertaking because it is the first time that two Arab companies, especially in the telecoms industry, join forces and develop an operation in an Arab country, » Sawiris said. NMTC head Ayari said the two firms would pool human, financial and technological resources to make the Tunisian operation a success. « The result will be appropriate prices for all consumers and the best services at the lowest cost, » Ayari added.   REUTERS


 

Tunisie La Société générale débarque

La quatrième banque européenne prend le contrôle de l’Union internationale de banques (UIB), sixième établissement de la place. Par SAMIR GHARBI La Tunisie a réussi une de ses plus belles opérations de privatisation. L’annonce, le 9 octobre, de la vente d’un bloc d’actions majoritaires (52 %) du capital de l’Union internationale de banques (UIB) à la Société générale (France) met un terme à un long processus qui a failli mal tourner. Sixième banque de la place de Tunis, l’UIB était quasiment donnée pour morte il y a dix ans. Résultat d’une mauvaise gestion chronique depuis les années soixante-dix, son ratio de solvabilité (qui mesure la couverture de ses engagements par rapport à ses fonds propres) était tombé à 1,5 % fin 1997, au lieu de la norme de 8 %. C’est alors que le gouvernement décide de confier la gestion à un haut cadre de la Banque centrale en vue de fusionner l’UIB avec une banque mixte tuniso-émiratie (BTEI). Heureusement, ce projet échoue en 2000. Le Comité de privatisation, rattaché au Premier ministère, change son fusil d’épaule : l’ةtat décide de vendre à une banque étrangère réputée la majorité de l’UIB. Cette nouvelle opération est rendue d’autant plus aisée que l’UIB est complètement assainie : son ratio de solvabilité s’élève à 9,6 %, ses bénéfices doublent, passant de 8,55 à 18,23 millions de dinars entre 1998 et 2001, et le cours de l’action a grimpé de 40 % pour se situer aujourd’hui à 15,5 dinars (1 dinar = 0,75 euro). Sans surprise, l’appel d’offres attire une dizaine de banques européennes et même une banque sud-africaine. Au terme d’une procédure transparente, deux françaises restent en lice : la Société générale et la Caisse d’épargne. La meilleure offre est retenue le 9 octobre : la Société générale propose de payer cash 102,7 millions de dinars le rachat des 52 %, qui appartiennent à quatorze actionnaires publics et semi-publics (dont la BTEI). Ce prix représente 28,22 dinars par action, 82 % de plus que celui de la Bourse de Tunis. Quatrième banque européenne, la Société générale acquiert ainsi le contrôle de la quarante-huitième banque africaine, selon le classement 2002 de notre mensuel Economia. L’UIB dispose d’un réseau de 93 agences et d’un portefeuille de 300 000 clients. La signature officielle du contrat d’achat devrait se dérouler à Tunis, d’ici à la fin octobre.   (Source : L’intelligent  N°2179 daté le 14/10/2002)
 


FLASH INFOS
 
 

مؤتمر قادة الأمن في الدول العربية يفتتح اليوم في تونس

تونس: «الشرق الأوسط»

يبحث قادة الشرطة والأمن العربي اليوم في تونس عددا من القضايا التي تهم الأمن والاستقرار في الدول العربية ومن بينها كيفية مواجهة الأزمات الامنية وواقع وآفاق الجريمة في الدول العربية. ويتضمن جدول اعمال المؤتمر الذي يفتتحه الهادي مهنى وزير الداخلية التونسي، «دور الأمن في التنمية» واعداد مشروع قانون عربي لمكافحة الفساد، فضلا عن بحث مشروع مدونة عربية لقواعد سلوك الموظفين الحكوميين وكذلك مشروع قانون عربي لمواجهة جرائم الاتجار بالبشر. ويناقش المؤتمر ايضا دراسة احصائية حول واقع وآفاق الجريمة في الدول العربية لرصد حجم هذه الظاهرة والتعرف على انماطها تمهيدا للوقوف على اتجاهاتها المستقبلية.

 (المصدر: صحيفة الشرق الأوسط الصادرة يوم 16 اكتوبر 2002)

 

تونس تصدر 22 طنا من الرمان إلى الخليج

 

 تونس ـ كونا: اكد تقرير تجاري نشر في تونس ان الصادرات التونسية من الرمان الى الدول الخليجية بلغت خلال العام الحالي حتى 23 سبتمبر «ايلول» حوالي 22 طنا منها 7 اطنان لدولة الكويت و 7.5 طن للامارات و 5.5 طن لقطر وطنين للسعودية.   وتوقع التقرير الاحصائي ان يسجل الانتاج من الرمان في تونس خلال الموسم الزراعي الحالي زيادة بواقع 8.5 % ليصل الى 63 طنا مقارنة بالموسم الماضي فيما تشير التقديرات الاولية ايضا الى ان كميات الرمان المتوقع تصديرها هذا العام ستبلغ 1500 طن مقابل 1350 طنا في العام الماضي.   وتعد السوق الليبية والخليجية من اهم الاسواق للصادرات التونسية من الرمان اضافة الى بعض الاسواق الاوروبية حيث يعتبر هذا القطاع من القطاعات التصديرية الواعدة القابلة للتطور نظرا لنوعية الرمان التونسي الجيدة وتمتعه باعفاء كلي من الرسوم الجمركية في بلدان مجلس التعاون الخليجي والاتحاد الاوروبي بموجب الاتفاقيات الثنائية والمتعددة الاطراف المبرمة بهذا الخصوص.   وتشير الدراسات التي اجريت حتى الان على الرمان وفوائده الغذائية والطبية الى ان الرمان في تونس يتميز بتنوع الاصناف حيث يوجد ما لا يقل عن 15 صنفا اضافة الى ثبوت حصول الفوائد الطبية والصحية من تناول الرمان الذي يساعد على تقوية الغشاء المعدي ومعالجة القرحة في المعدة وتقوية المناعة المكتسبة للجسم.    وتتضمن غراسات الرمان حاليا في تونس حوالي 5 ملايين شجرة موزعة على العديد من المناطق لاسيما في واحات قابس وقفصة في الجنوب التونسي وسوسة بالساحل التونسى والقيروان بالوسط ونابل.   (المصدر: صحيفة الشرق الأوسط الصادرة يوم 16 أكتوبر 2002)

 

 
 
 

IMF Managing Director to Visit Mauritania, Algeria and Tunisia

  Managing Director of the International Monetary Fund (IMF), Horst Kohler will visit Mauritania, Algeria and Tunisia during October 14-21, 2002, at the invitation of these countries, stated a press release. Kohler will have discussions with President Taya of Mauritania, President Bouteflika of Algeria and President Ben Ali of Tunisia, and other authorities of these countries. The purpose of the visit, which is Kohler’s first to the Maghreb since assuming office as Managing Director of the IMF on May 1, 2000, is for discussions on issues confronting the regional and global economy, and on the role of the IMF. – (menareport.com)   (Source :  Financial Times du 13 Octobre 2002)  

Tunisia’s STS buys 14,000 T raw sugar at $195/T

  TUNIS, Oct 15 (Reuters) – Tunisia’s state-run Societe Tunisienne du Sucre (STS) had bought 14,000 tonnes of raw sugar at $195 per tonne cost & freight for January 10-25 delivery, an official said on Tuesday. « The purchase was made today at the price of $195 per tonne for arrival on January 10-25, » he said. Traders said earlier that STS had issued a snap tender and was looking for normal bulk sugar.   Reuters

La guerre continue entre les deux syndicats

Deux directions continuent de se disputer la légitimité à la tête du syndicat de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, le bureau exécutif issu du 8ème Congrès qui s’est tenu les 27 et 28 octobre 2001 et qui a été dissous en avril dernier par la Centrale syndicale et la commission constituée par cette dernière pour remplacer justement le bureau « dissous ».   La Commission a annoncé dans un communiqué rendu public samedi dernier, qu’elle tiendra le 18 octobre courant une réunion des cadres des deux syndicats du supérieur. A savoir celui de l’enseignement supérieur et l’autre des professeurs et des maitres de conférence afin précise-t-on dans le communiqué, de préparer un congrès de réunification des deux syndicats.   De son côté le Bureau « dissous » a convoqué pour samedi prochain une réunion du Conseil national du syndicat. Chacun campe pour le moment sur ses positions.   (Source : Le Temps du 15 octobre 2002, d’après le portail Babelweb)    

50% des Tunisiennes sont obèses !

  La Tunisie célèbre aujourd’hui la journée mondiale de l’alimentation. Les habitudes alimentaires ont-elles changé?(…) En Tunisie, le problème touche surtout les femmes à en croire les résultats d’une enquête nationale réalisée en 1997 par l’institut national de nutrition. En effet, 22,7% de femmes âgées de 20 à 59 ans sont obèses et 28,3% de femmes sont préobèses. Aussi, la moitié des femmes adultes en Tunisie sont-elles concernées par ce problème…   (Source : Le Quotidien du 15 octobre 2002, d’après le portail Babelweb)

 
 

Les Tunisiens, racistes ?

Par KAMEL RAZGALLAH Tunisie   Je tenais à réagir à la lettre du diplomate tunisien à la retraite (J.A.I n° 2176) en réponse à une lectrice qui se plaignait du racisme à la fac en France. Je trouve la réplique de ce monsieur odieuse et indigne. Certes, la réussite de votre fille peut vous rendre fier, comme nous, Tunisiens, sommes fiers de tous nos étudiants qui réussissent ici ou ailleurs. Mais, comme votre enfant, d’autres ont bel et bien eu leurs diplômes avec mention… et n’ont pas pour autant obtenu de bourse. Le cas de votre fille semble donc bien isolé. Je ne mets pas en doute la haute valeur de l’humanisme français, mais ne faisons pas d’une exception la règle. Surtout, j’ai été choqué par votre conclusion : les Tunisiens seraient racistes vis-à-vis des étudiants noirs africains. C’est une offense à la Tunisie, havre de paix, de stabilité et terre d’accueil. Nos frères et amis africains sont les bienvenus chez nous.   (Source : L’intelligent  N°2179 daté le 14/10/2002)

 
 

Tunisia hikes up domestic petrol prices

  TUNIS, Oct 15 (Reuters) – The Tunisian government has increased petrol prices by three to four percent to offset the higher price of crude oil on the international market, officials said on Tuesday. Two-star petrol rose three percent to 0.70 dinar per liter and lead-free petrol was up four percent to 0.74 dinar per liter, they said.   The increases were effective from Monday. The prices of other gas and petroleum products were kept unchanged in a bid to protect the purchasing power of a low-income population, chiefly farmers who are reeling under five successive years of drought.   Tunisia exports as well as imports crude oil and refined petroleum products, but its energy deficit had increased in the past five years as the output of its ageing oil fields dwindled.   Its energy trade deficit gaped 143.8 million dinars ($104.66 million) in 1999, 230.6 million dinars in 2000 and 395.7 million dinars in 2001, according to latest government data.   The North African country’s imports of refined petroleum products rose from 2.21 million tonnes in 1999 to 2.63 million tonnes and 2.87 million tonnes in the following two years.   ($1=1.374 dinar)   Reuters

 


 

Conférence des pays de la Méditerranée occidentale sur les migrations

   

 
AFP, le 15.10.2002 à 13h20
          TUNIS, 15 oct (AFP) – Une conférence sur les « politiques  migratoires » en Méditerranée occidentale rassemblera à partir de  mercredi à Tunis experts et ministres de cinq Etats du Maghreb et de  cinq pays de l’Union européenne (UE), apprend-on mardi de source  officielle.           Cette conférence de deux jours réunie avec le concours de  l’Organisation internationale de la migration (OIM) s’ouvrira  mercredi au niveau des experts et se poursuivra jeudi à un niveau  ministériel, selon la même source.           Elle rassemblera les pays membres du forum appelé « dialogue  « 5+5 » et formé par les cinq Etats de l’Union du Maghreb (Algérie,  Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie) et cinq pays du sud de l’Europe  (Espagne, France, Italie, Portugal, et Malte-pays associé à l’UE).           La réunion permettra de discuter des « politiques migratoires,  des politiques d’intégration et du rôle des acteurs nationaux et  locaux dans les pays d’origine et les pays d’accueil, ainsi que des  liens entre les migrations et le développement », a-t-on indiqué de  même source à Tunis.           Les aspects économiques et sociaux de l’immigration, ainsi que  le phénomène de l’immigration clandestine devraient également être  évoqués lors de la réunion, qui donnera lieu à des recommandations.           Un projet de déclaration sera élaboré par les experts, mercredi,  avant d’être adoptée jeudi par les ministres ou leurs représentants  à la réunion.           Le « dialogue 5+5 » est un cadre informel inauguré en 1991 et né  d’une idée de la France. Ce forum avait été relancé lors d’une  réunion ministérielle en 2001 à Lisbonne et sa dernière réunion au  niveau des ministres des Affaires étrangères a eu lieu en mai 2002  en Libye.           L’Europe place la lutte contre l’immigration clandestine au rang  de ses priorités, tandis que les pays Magrébins, liées par des  accords de libre-échange à l’UE, réclament davantage d’assistance et  de liberté de mouvement pour leurs ressortissants.   AFP


BEN ALI .. SADDAM: MEME COMBAT!!!  

Election Saddam Hussein: de précédents scores records

 

 
          PARIS, 16 oct (AFP) – Le plébiscite obtenu au réferendum par le  président irakien Saddam Hussein est quasiment sans précédent dans  l’histoire mais plusieurs hommes d’état, notamment en Asie, au  Proche Orient et en Afrique, ont obtenu des scores records.           Saddam Hussein, avait déjà obtenu lors du dernier référendum le  concernant en 1995, 99,96 % des « oui » contre 100 % lors du scrutin  de mardi.           Voici quelques exemples d’élections qui s’apparentent à des  plébiscites:                      Dans les régimes communistes, le parti unique obtient en général  des scores records lors des élections législatives, comme en Chine,  au Vietnam ou au Laos. Ainsi, les Chefs d’Etat, comme Fidel Castro à  Cuba, sont assurés d’être réélus lors du Congrés du parti.           En Corée du nord, qui perpétue l’unique dynastie communiste du  monde, « 100 pour cent » des votants se sont prononcés en avril 1990  pour les candidats officiels à l’Assemblée populaire suprême, qui  réélit dès sa séance d’ouverture un mois plus tard le président Kim  Il-Sung, fondateur de l’Etat et « président éternel » de la Corée  communiste. Son fils, Kim Jong-Il sera confirmé au poste de  « dirigeant suprême » en septembre 1998.           De la même manière, en Roumanie, un mois avant son exécution le  25 décembre 1989 lors de la chute du régime, Nicolas Ceausescu, au  pouvoir depuis 1965, est réélu au poste de secrétaire général à  l’unanimité des délégués du 14e congrès du PC, le 24 novembre 1989.                      Au Zaïre (actuelle République démocratique du Congo, RDC),  Mobutu Sese Seko, qui prend le pouvoir en 1965 lors d’un coup  d’Etat, est élu à trois reprises chef de l’Etat, en 1970 avec  pratiquement 100 % des suffrages, en 1977 avec 98,16 % et en 1984  avec 99,16 % des voix.           Au Caire, le 27 septembre 1999, le président égyptien Hosni  Moubarak est plébiscité à 93,79% des voix pour un quatrième mandat  de six ans.             En Tunisie, le président Ben Ali obtient, en 2002, 99,52% de  votes favorables à la réforme lui permettant un quatrième mandat à  la tête du pays. En 1999, il avait déja obtenu son 3ème mandat de  cinq ans avec 99,44% des suffrages.             En juillet 2000, en Syrie, Bachar al-Assad, succédant à son père  Hafez al-Assad, recueille 97,29% des voix pour devenir le 16ème  président de la République arabe syrienne.                      La plupart des dirigeants de pays non démocratiques se  contentent d’être « élus par acclamation », « confirmés à leur poste »,  ou plus simplement, proclamés présidents à vie.            AFP

  

M. de Villepin à Tripoli: l’amitié franco-libyenne renaît de ses cendres

 
AFP, le 16.10.2002 à 13h38                PARIS, 16 oct (AFP) – Le ministre français des Affaires  étrangères Dominique de Villepin se rend vendredi à Tripoli pour une  visite qui consacre la normalisation des relations franco-libyennes,  mais suscite la colère des familles des victimes de l’attentat de  1989 sur un vol d’UTA.           Cette visite doit précéder la réunion de la commission mixte  franco-libyenne prévue lundi à Paris, et destinée à revitaliser la  coopération entre les deux pays. Il s’agit de la première réunion de  cette commission depuis 20 ans.           Après une longue période de froid entre Paris et Tripoli, suite  à l’attentat contre un avion de la compagnie française UTA qui avait  fait 170 morts (dont 53 Français) en septembre 1989, et l’embargo de  l’ONU contre la Libye, suspendu en 1999, pour sa participation à des  actes terroristes, les relations franco-libyennes ne cessent de  s’améliorer.           « La Libye du colonel Kadhafi s’assagit » depuis l’époque où son  nom était étroitement associée au terrorisme international,  indique-t-on à Paris.           Depuis la levée des sanctions de l’ONU et des attentats du 11  septembre 2001 aux Etats-Unis, le colonel Mouammar Kadhafi n’a cessé  d’afficher sa volonté de participer à la lutte anti-terroriste, et  de jouer les médiateurs pour les bonnes causes.           En témoigne, le rôle vital joué par Seif al islam Kadhafi –fils  et successeur présumé du dirigeant libyen — dans la libération des  otages occidentaux (dont des Français) de l’île philippine de Jolo à  l’automne 2000.           Lors d’un séjour en février dernier à Paris, Seif al Islam  Kadhafi –qui fut à une époque persona non grata en France –s’était  fait le chantre de l’amélioration des relations franco-libyennes,  préconisant « une nouvelle ère » dans les relations entre Paris et  Tripoli, et vis-à-vis de l’Afrique.           Les questions africaines seront d’ailleurs au menu de  l’entretien de M. de Villepin vendredi avec son homologue libyen  Abdel Rahmane Chalgham.           Sur le plan des relations économiques, les résultats  s’améliorent aussi, même s’il reste encore beaucoup à faire à la  France pour rattraper son retard par rapport à autres pays  européens.           Riche pays pétrolier –mais parfois mauvais payeur, selon les  experts –la Libye est actuellement à la recherche d’investisseurs  pour développer ses infrastructures et souhaite devenir une grande  destination touristique.           Les vols Paris-Tripoli ont repris début octobre et sont assurés  désormais par la compagnie française Air Lib, qui vient à la traîne  d’autres compagnies européennes.           En 2001, les échanges commerciaux entre la France et la Libye  ont presque doublé par rapport à l’année précédente, à 1,011  milliard d’euros.           Sur le plan bilatéral, le ministre français évoquera notamment  « les suites de l’affaire de l’UTA » qui reste le seul point noir des  relations entre Paris et Tripoli.           Aujourd’hui, les familles françaises des victimes de l’attentat  réclament justice –c’est-à-dire que les coupables jugés par  contumace à Paris purgent leur peine — et qu’ils soient dédommagés  par Tripoli au même titre que les familles des victimes américaines  et britanniques de l’attentat de Lockerbie (Ecosse) contre un avion  de la Pan Am, qui avait fait 270 morts en 1988, et à qui Tripoli  promet 10 millions de dollars par victime.           « Le gouvernement français s’est montré très frileux dans cette  affaire. Les Libyens eux-mêmes reconnaissent que ce que nous avons  touché est plus de l’argent de poche qu’une véritable réparation », a  indiqué mercredi à l’AFP Guillaume Denoix de Saint Marc, un des  parents des victimes.   AFP

Dominique de Villepin en visite au Maroc les 30 et 31 octobre

         

Associated Press, le 16.10.2002 à 14h25
          RABAT (AP) — Le ministre français des Affaires étrangères, Dominique de Villepin, effectuera une visite de travail au Maroc les 30 et 31 octobre, a-t-on appris mercredi de sources diplomatiques.           Il s’agira de la première visite dans le royaume de Dominique de Villepin depuis sa nomination à la tête de la diplomatie française en mai dernier. Ce sera également son premier déplacement officiel au Maghreb où le président Chirac, qui affirme entretenir des « relations quasi-familiales » avec la famille royale marocaine, doit effectuer une tournée début 2003.           Rabat et Paris entretiennent des « relations privilégiées », la France étant, avec près de 30% de parts du marché, le premier fournisseur, premier client et premier créancier du royaume chérifien.           La France est également un allié stratégique du royaume, notamment sur la question du Sahara-Occidental. Rabat et Paris parlent en effet d’une même voix pour l’obtention d’un statut d’autonomie, sous souveraineté marocaine, de cette ancienne colonie espagnole annexée en 1975 par le Maroc et dont l’indépendance est revendiquée par le Front Polisario.             La visite de Dominique de Villepin interviendra en préalable à celle, début novembre, du ministre français de la Défense, Michèle Alliot-Marie, et à la réunion annuelle des chefs de gouvernement qui doit réunir au Maroc, d’ici la fin de l’année, Jean-Pierre Raffarin et son nouvel homologue marocain, Driss Jettou.   Associated Press


 

الحالة الإسلامية والحاجة إلى الوعي التاريخي

 

بقلم: رفيق عبد السلام (*)

 

 

تعاني الشعوب العربية والإسلامية عامة بما في ذلك قطاع واسع من نخبها الفكرية والسياسية نوعا من الانفصام الهائل بين ذاكرتها التاريخية المليئة بالأمجاد والسيادة السياسية العالمية التي كانت تمتلك زمامها، وبين واقعها الراهن الذي يتسم في صورته العامة بمظاهر الضعف والانقسام والانكسار المتتالي أمام القوى الأجنبية المتطاولة، الأمر الذي يجعل هذه الشعوب مثقلة بطموحات تاريخية هائلة تفوق امكانياتها وطاقاتها.

 

ولعله لهذا السبب بالذات يبدو عالم الإسلام بجغرافيته الواسعة وشعوبه المترامية الأطراف من أكثر مناطق العالم توترا وفورانا- وخاصة في المركز العربي- بسبب المعطى الصهيوني وواقع التجزئة والأطماع الدولية الواسعة في هذه المنطقة الحساسة من العالم، وهو الأمر الذي أغرى الكثير من الأقلام الغربية بالحديث عن مقولة صراع الحضارات، قاصدة بذلك أساسا الصراع بين الحضارة الغربية والحضارة الإسلامية إلى جانب اتهام الدين الإسلامي بكونه دين عنيف وغير قادر على إرساء قيم التسامح والتعايش مع الآخرين بحكم منزعه الجهادي وتحريضه على العنف، وهو أمر لم يعد قاصرا على بعض الأقلام الأكاديمية والصحفية بل غدا قناعة راسخة وسياسة عامة تتبناها الدوائر السياسية الرسمية التي بدأت تطالب بمراجعة مناهج التعليم الديني والثقافة الإسلامية العامة في الكثير في الدول العربية باعتبارهما المصدر المولد للإرهاب على حد زعمها.

 

من الواضح أن هذه المفارقة الغريبة بين الإمكانات الفعلية للعرب والمسلمين وحظهم من موازين القوة وبين طموحاتهم وتطلعاتهم التاريخية لها دلالة ومفعول مزدوج ومتناقض في نفس الوقت.

 

فمن جهة أولى يدل هذا الطموح والتطلع التاريخيين على كون أمة العرب والمسلمين رغم ما أصابها من انكسارات وهزائم إلا أنها مع ذلك لم تستسلم لميزان القوة القائم ولم تخر قواها أمام قوى الهيمنة الدولية الماسكة بزمام القوة العسكرية والسياسية والاقتصادية خلافا لأمم أخرى أكثر قوة وسلطانا عسكريا واقتصاديا ولكنها مع ذلك سلمت للمنتصر بحق السيادة عليها ورضيت بوضع التبعية كما حصل مع اليابان وألمانيا خلال الحرب العالمية الثانية.

 

ورغم أن عالم الإسلام كان الخاسر الأكبر في ميزان القوى العسكري والسياسي خلال القرنين الماضيين إلا أنه مع ذلك بقي حقيقة حية وفاعلة تمور بها أعماق المجتمعات الإسلامية رغم استبعاده في الغالب من دائرة الحكم والقرار السياسي.

 

فقد تمكن الغرب من غرس مخالبه الاستعمارية في أغلب مناطق العالم الإسلامي مع بدايات القرن الماضي، كما تم تقسيم العالم العربي -قلب عالم الإسلام- ضمن اتفاقية سايكس بيكو سنة 1916 إلى كيانات تجزئة ضعيفة وهشة لا تقوى على معاندة القوى الأجنبية المتربصة، ولا امتلاك ناصية النهضة الاقتصادية والسياسية، وتوج ذلك بتفكيك ما تبقى من عرى الكيان السياسي العثماني مطلع القرن الماضي بعد إنهاكه بتدخلات القناصل الأجانب والديون الخارجية، وأخيرا تم زرع الكيان الصهيوني في قلب فلسطين سنة 48 ولعله لهذا السبب بالذات مازال عالم الإسلام يفور بموجات الرفض وحركات المقاومة، ما أن تنكسر واحدة حتى تليها أخرى. والغريب في الأمر أن روح الانتفاض والرفض ظلت تعتمل في أعماق الشارع العربي والإسلامي ويشتد عودها أكثر كلما برزت بؤرة صراع أو احتكاك مع القوى الغربية دونما خضوع أو استسلام لميزان القوى الدولي المختل تماما لغير صالح أمة العرب والمسلمين.

 

ولعل المثال الأبرز لما ذكرنا هنا هو الحالة الفلسطينية حيث تتحرك قوى المقاومة ضمن معادلة معقدة ومختلة بالكامل لصالح الاحتلال ومع ذلك لم ينكسر الشعب الفلسطيني وقواه الحية أمام هذه المعادلة. ولولا روح التضحية الهائلة التي تتمتع بها هذه القوى لاندثرت القضية الفلسطينية ولربما تحول مصير الشعب الفلسطيني الأعزل الى ما يشبه الهنود الحمر في أمريكا الشمالية وشعوب أخرى كثيرة لم تقو على تحدي ميزان القوى الذي فرضه الاستيطان الاستعماري.

 

أما من الزاوية الأخرى فإن هذا الطموح التاريخي المصحوب بذاكرة تاريخية عامرة بالأمجاد والانتصارات كثيرا ما تتحول إلى طاقة انفجارية مندفعة لا تحسن قراءة الواقع وموازين القوة الفاعلة فتكتفي بمماحكات نظرية وقراءة مبتورة للنصوص الدينية والتراثية وتخوض في ضوء ذلك معارك تفوق حجمها وامكانياتها وتدخل في صراعات في غير مواقيتها وأماكنها المناسبة وتجر على نفسها وعلى الأمة كثيرا من الرزايا والويلات. يخيل لهذه الجماعات الصغيرة بمجرد امتلائها باليقين الديني والقضية التي انتدبت نفسها لأجلها أنها قد امتلكت مفاتيح العالم ومن ثم صارت قادرة على قلب موازين القوة واختصار دائرة التاريخ بأسرع ما يمكن.

 

لا شك في أن عالم الإسلام وقواه المتحركة تمتلك طاقة بذل وعطاء هائلة قل نظيرها في الأمم الأخرى، وهو معطى مهم في حماية بيضة هذه الأمة والدفاع عن كيانها في وجه قوى الجبروت والهيمنة الدولية ولكن هذه الطاقة في حاجة إلى التوازن والتعاضد مع إرادة في التشخيص والفهم للواقع ومعطياته المركبة والمعقدة، كما أن هذا الطموح التاريخي الجياش الذي يملأ كيان كل عربي ومسلم هو شرط لازم لكل مشروع نهوض وانبعاث حضاري ولكن هذا الطموح الهائل لا معنى ولا قيمة له إن لم يقترن بحالة وعي تاريخي يحسن فهم مجريات الواقع الحي وقوانين الاجتماع العميقة بدل الاكتفاء بدوافع الحماس العاطفي.

 

(*) كاتب وباحث تونسي مقيم في لندن

(المصدر: صحيفة الشرق القطرية الصادرة يوم 16 أكتوبر 2002)

 


 

ايام قرطاج السينمائية الدورة التاسعة عشرة: تكريم السينما الفلسطينية

 

تونس ـ القدس العربي : عقدت السيدة نادية عطية مديرة الدورة (19) لأيام قرطاج السينمائية ندوة صحافية يوم الاثنين 14 تشرين الاول (اكتوبر) الجاري في مقــر وكالة الاتصال الخارجي بتونس العاصمة اعلنت خلالها عن تفاصـــيل المهرجان التونسي الذي اختار ان يكرم فلسطين والسينما الفلسطيـــنية بفيلم الافتــــتاح يد إلهية لايليا سليمان، وفيلم الاختتام تذكرة الي القــدس لرشيد مشعـــــراوي الذي دُعي للمشـاركة عضوا في لجنة التحـــــكيم الدولية لمسابقة الافلام الروائية. وقد أشارت مديرة الأيام الي الصعوبات التي اصبحت تواجه المهرجان نظرا الي تكاثر المهرجانات المهتمة بسينما الجنوب والتئامها في فترات زمنية متقاربة (في بلغاريا والنمسا وبلجيكا والبرازيل..) مما يخلق مشاكل في مستوي الحصول علي نسخ الافلام وبرمجتها. وقد اعلنت السيدة نادية عطية مديرة الايام عن تنظيم مسابقة رسمية في قسم الفيديو ـ لاول مرة ـ بمشاركة 21 فيلما طويلا و21 فيلما قصيرا اما افلام المسابقة الرسمية فتبلغ عشرين شريطا طويلا واحد عشر شريطا قصيرا. في القسم الدولي، يشارك ثلاثون فيلما، اما في قســـم البانوراما فثلاثة عشر شريطا طويلا وخمســـــة عشر فيلما قصيرا من احدي وعشــــرين دولة عربية وافريقية. ويتضمن القسم الاعلامي للفيديو اربعة وعشرين شريطا طويلا وستة وعشرين شريطا قصيرا. ويشارك في ورشة المشاريع التي انطلقت منذ سنة 1992 عشرة سينمائيين من ستة بلدان (المغرب، لبنان، السينغال، بوركينافاسو، تونس، فلسطين) رصدت لهم خمس جوائز: أربع منح قيمة الواحدة 7000 دولارا امريكيا، وعقد شراء مسبق من القناة الفرنسية الخامسة بقيمة ثلاثين ألف دولار امريكي. واضافة الي السينما الفلسطينية، تكرم أيام قرطاج السينمائية الفنان احمد زكي، والسينما البرازيلية والايطالية. الندوة الدولية يشرف عليها الثنائي فريد بوغدير والجامعي كمال بن ونّاس، ومحورها النقد السينمائي في مواجهة السينماءات الافريقية والعربية وتنظم يومي الخميس 24 تشرين الاول (اكتوبر) والجمعة 25 تشرين الاول (اكتوبر) 2002، من ضيوف المهــــــرجان: سمير صبري وعزت أبو عـــــوف وقد أثار الصحافيون اثناء النقــــــاش جدلا تعلق بوضعية القاعات السينمائية التي بلغت حالة متردية حتمــــت تدخلا رئاسيا اذن بتقديم مساعدات مالية الي مالكي القاعات ومستغليها شملت حسب مصادر القدس العربي اثنتين وثلاثين قاعة في مختلف انحاء تونس. ويبدو ان بعض اصحاب القاعات قد تلكأوا في اشغال التهيئة، في حين ان اربع قاعات في العاصمة التونسية قد أضحت جاهزة بعد تهيئتها تهيئة تامة، اولها القاعة التي تحمل اسم السينمائي الفلسطيني هاني جوهرية.

(المصدر: صحيفة القدس العريي الصادرة يوم 16 أكتوبر 2002)

 


 

فيلمها الأخير عن امرأة تكتشف شهوتها المدفونة تحت وطأة السنين

الممثلة والمخرجة الفلسطينية هيام عباس:المسرح اخرج امكانياتي والسينما تروي عطشي

هل تحديثنا عن كيفية انتقالك من عالم التصوير الفوتوغرافي الي السينما؟

انني فلسطينية من مناطق 1948، تعلمت التصوير في حيفا وعن طريقه دخلت الي عالم السينما. فقد اشتغلت في جامعة بيرزيت واعطيت دروسا للطلاب عن التصوير. في هذه الاثناء تعرفت علي مسرح الحكواتي (فرانسوا ابو سالم) وقد صورت لهم المسرحيات ثم اشتغلت معهم كممثلة مسرحية مدة اربع سنوات. كنا نعمل في القدس ثم نسافر الي اوروبا للعرض وقد لاقت مسرحيات الحكواتي نجاحا كبيرا. ايضاً عملت في مسرح الاطفال في حيفا مدة سنتين. ثم اشتركت في عملين سينمائيين الاول هو عرس الجليل لميشيل خليفي والثاني هو الجبل لحنا الياس. هل ساهم المسرح في اغناء تجربتك السينمائية وكيف؟ المسرح غذاء هام للممثل. التمثيل بدأ بالمسرح. المسرح اخرج امكاناتي كممثلة وجعلني استطيع التعايش مع شخصيات مختلفة.

ما هي أهم الأدوار التي قمت بها في السينما الفلسطينية؟

اهم الأدوار التي قمت بها كانت في حيفا لرشيد مشهراوي اذ اخذت دور الشخصية الرئيسية ومع محمد بكري كان لي دور رئيسي ايضا في عرس الجليل كان الدور صغيرا لكن الأهم بالنسبة لي هو الانتاج اذ كان اول فيلم يتم انتاجه فلسطينيا. وقد عملنا كلنا كما يقال بقلب ورب وهذا الفيلم يعرض لجغرافية فلسطين انني فخورة كوني مثلت في افلام فلسطينية. هل هناك ادوار نسائية واضحة ـ برأيك ـ في السينما الفلسطينية؟ الادوار النسائية في العالم كله قليلة جدا نحن في عالم بطريركي ثمة مخرجات عربيات وفرنسيات يتعاملن مع المرأة خصوصا في تونس.

عملت مع اكثر من مخرج عربي هل تحديثنا عن تجربتك علي هذا الصعيد؟

لا يوجد عندي هم الانتماء الجغرافي. وجودي في باريس سمح لي بالتعرف علي مخرجين عرب لا يتقيدون بالحدود الجغرافية. المهم بالنسبة لهم هو امكانات الممثل ماذا يمكن ان يقدم لهم داخل الفيلم اما الهوية فهذا شأن ليس بالمهم اللهجة المحلية قد تكون مشكلة لقد مثلت في افلام عربية عدة واستطعت ان اتجاوز اشكالية اللهجة المحلية بالاشتغال الدؤوب علي الجمل والكلمات عبر التكرار خاصة وان المخرج يعطيني الوقت والامكانية.

عندك تجربة في الاخراج كيف تعاملت مع نفسك بوصفك ممثلة ومخرجة معا؟

أخرجت فيلما قصيرا اسمه الخبز بعد العمل مع عدد من المخرجين وقد عرض في القناة الفرنسية الثانية في برنامج قصص قصيرة ويتحدث عن عائلة فلسطينية مهاجرة. التمثيل والاخراج يمشيان معا في حياتي وانا لا استطيع القول انني اسعي الي احدهما وحده، وقد مثلت في فيلمي وتعاملت مع نفسي بوصفي مخرجة وممثلة ولهذا الامر جمالياته ومزاياه الفنية.

ايضا، شاركت في بعض الاعمال التلفزيونية ماذا عنها؟

شاركت في بعض الاعمال التلفزيونية بقصد العيش ليس الا، التلفزيون ليس هو ما ابحث عنه السينما تروي عطشي الفني وتشبع جوعي اجد نفسي في السينما اكثر من التلفزيون. كثيرة هي الادوار النسائية التي اديتها. اي الشخصيات هي الاقرب اليك؟ احب ليليا في فيلم ساتان روج ، عائشة في العيش في الجنة ، ام السعيد في حيفا ، ربيعة في علي، ربيعة والآخرون نعيمة في ملاك الزفت والسبب هو انني اكتشف عبر هذه الشخصيات اشياء مطمورة في داخلي وقد ساعدتني علي اخراجها. منذ اول لقاء مع المخرجة رجاء عماري احسست انني يمكن ان اعمل معها. رجاء تأكدت انني انا هي الممثلة التي تبحث عنها لتقوم بدور البطلة في ساتان روج بعد تصوير المشاهد الثلاثة الاولي بقينا علي اتصال مع بعضنا البعض تدربت في العاصمة كثيرا علي اللغة التونسية عملنا لقاءات عمل كثيرة كي نتجاوز سائر العقبات، منذ اللقاء الاول مع رجاء احسست بأننا يمكن ان نعمل معا.

ترقصين في الفيلم جيدا الي درجة نشعر فيها اننا امام راقصة حقيقية وليس امام ممثلة تؤدي دور الراقصة ما رأيك؟

انا ارقص قليلا، احب الرقص الشرقي. منذ صغري ارقص وحدي وكي ارقص جيدا في الفيلم عملت مع مصمم رقص تونسي هو رشدي علوان فعلمني كيف استعمل المساحة وكيف انظر الي الجمهور مع رجاء اشتغلت علي التمثيل اثناء الرقص. لكنك لا ترقصين مباشرة امام الجمهور بل علي مراحل كيف استطعت تجاوز مسألة الخجل؟ صحيح ليليا لا ترقص في المرة الاولي كما في المرة الثانية الصعوبة موجودة مع كل طاقم التصوير كيف يمكنني ان البس ثياب الرقص نصف عارية امام الجمهور انه امر ليس سهلا لذا اتبعت مراحل عدة اثناء اللباس ولم البس ثياب الرقص الشرقي دفعة واحدة اخذنا مشاهد الرقص مشهدا مشهدا وقسمنا مراحل تطوره عند الشخصية تبعا وضعت في رأسي ان اتجاوز مرحلة الخجل كممثلة مندمجة مع الشخصية التي تدخل مع الرقص في وضعية ذاتية تشبه الدروشة والهيام الصوفي الذي يبدأ بالجسد لكن يذهب ابعد منه حيث تدخل في مرحلة نفسية تجعلنا نتابع النشوة الروحية عن طريق الرقص وتكتشف ذاتها. دون حسابات فكرية انها تعيش روحها اولا واخيرا.

شخصية الارملة المحافظة التي تتحول الي راقصة عبر اكتشافها للرقص صدفة واندماجها به روحيا هل تعتقدين بوجودها عربيا؟

تنقصنا في السينما العربية محاولات تقديم جدل سينمائي وليس جدلا واقعيا، الحوار الذي يمكن ان يحدثه ساتان روج يشكل صعوبة عند الاشخاص الذين يتعاملون معه من منطلق واقعي روائي فكل من تهجم عليه في تونس حكم عليه من منطلق اخلاقي محدد بينما كانت السينما بعيدة عن وجهة نظره.

ما أسباب ـ احتفاء الصحافة الفرنسية برأيك ـ بالفيلم؟ والي اي شيء تردين نجاحه؟

الفيلم لا يتعالي علي الجمهور الفيلم عرض في وقت نحن بحاجة الي طرح صورة ايجابية عن العرب والمرأة خصوصا، المرأة في الفيلم ترفض القيم البالية بصمت تعيش ثورتها دون اعلانات وهــذه هي طــريقة فـي الـرفض عنــد المــرأة العــربية. الفيلم خفيـف يعبــره خيط مـن الضحـك كان سيكــون ثقيـلا لــو اختـار طــريق التـراجيـديـا انـه واقـعي فـي تفاصيل العيـش اليـومـي لكنـه درامـاتـولـوجيا ليس واقعيا.

(المصدر: صحيفة القدس العربي الصادرة يوم 15 أكتوبر 2002)

 


 

Yvon Charbonneau, président du Groupe parlementaire d’amitié Canada-Tunisie

« La Tunisie s’est profondément transformée »

Du 8 au 16 octobre, une mission canadienne d’affaires en Tunisie a réussi à intéresser plus d’un chef d’entreprise outre-Atlantique à miser sur la stabilité, le savoir-faire et la technicité des Tunisiens.

Résultat : une volonté d’envisager d’emblée de travailler ensemble, vu le niveau technologique et de formation acquis en Tunisie. L’ouverture et la disposition d’esprit en prime.

Initiateur du voyage dans nos murs, Yvon Charbonneau, ancien coopérant chez nous, dans les années 60, aujourd’hui ni plus ni moins que le président du Groupe parlementaire d’amitié Canada-Tunisie, qui vient de voir le jour en avril dernier. Un député de l’île de Montréal au sein du Parlement fédéral d’Ottawa qui se rappelle encore son séjour dans la région de Sfax entre 1965 et 1967, au lycée de la Route d’Al Aïn avec méditation. «Sfax a, en effet, note-t-il, multiplié sa population par 5 et son potentiel économique par 10».

Entré en contact avec le Groupe parlementaire d’amitié Tunisie-Canada, présidé par le député tunisien Slaheddine Glenza, Charbonneau a porté, chez nous, deux casquettes. Si l’on excepte celle, tout à fait naturelle de Tunisien d’adoption. Première casquette : parlementaire du Groupe d’amitié. Deuxième qualité : accompagnateur d’une forte délégation d’hommes d’affaires.

Il s’est rendu à Bizerte et bien sûr, à Sfax, il a rencontré trois ministres et visité l’Enis, pour constater avec une fierté non feinte, que «la Tunisie s’est profondément transformée», ajoutant : «Si je n’étais pas venu depuis, je ne saurais même pas dans quel pays j’ai débarqué».

Ayant rencontré les universitaires de l’Ecole nationale d’ingénieurs de Sfax, qui fête ses 20 ans dans quelques mois, et où 900 étudiants préparent, dans 6 filières du génie industriel, un master de haut niveau, Charbonneau est ébahi par la technicité des Tunisiens : «Des laboratoires de pointe qui n’ont rien à envier à ceux de Montréal», confirmant, à ses yeux, l’investissement dans le domaine des ressources humaines dont la Tunisie a su d’emblée, faire le choix, mais, à l’échelle de 2002, cette fois-ci.

«La technologie est présente partout», dira le député fédéral canadien, spécifiant l’étonnement des hommes d’affaires de son pays, face aux réussites tunisiennes, notamment les chaînes de production informatisées et les procédés numérisés de dernière génération.

Mais, Charbonneau n’a pas seulement rencontré la technologie, il a retrouvé, aussi, la stabilité, la paix sociale et une volonté de s’imposer dans le monde des affaires.

Evoquant les échanges entre nos deux pays, le président du Groupe parlementaire d’amitié Canada-Tunisie a mis en exergue la multiplication par 4 de leur volume ces dernières années, qui, faut-il bien le noter, reste, malgré toute la bonne volonté, relativement timide, atteignant tout de même 100 millions de dinars.

Mais les Canadiens sont venus en Tunisie avec un objectif qualitativement nouveau : passer des simples échanges à l’investissement. Car, dira Charbonneau, «investissement veut dire confiance». Et le député canadien, ami de la Tunisie, d’indiquer que «la création d’emplois de haut niveau» est une priorité arrêtée par les pouvoirs publics en Tunisie, où des milliers de diplômés supérieurs sont formés chaque année. «Nous partageons cet objectif, lancera Charbonneau, et le réaliserons en commun».

La délégation d’affaires présidée par notre hôte de marque comportait des chefs d’entreprise des secteurs les plus divers : agroalimentaire, textile, mobilier, emballage, gestion de la maintenance, nouvelles technologies de l’information et de la communication, formation technologique de haut niveau… Au sein de la délégation, certains ont déjà une expérience tunisienne, d’autres ouvrent, à peine, le dossier tunisien, d’autres encore sont submergés par notre expérience et ont tenu à rencontrer jusqu’à 10 partenaires potentiels durant la visite.

M. Yvon Charbonneau a pu constater au fil de ses visites, «l’étendue des progrès réalisés par la Tunisie dans tous les domaines, avec une volonté d’assurer la meilleure stabilité dans un pays où les changements ont le souci de la continuité, favorisant un environnement propice aux affaires.»

Il a rendu hommage à l’effort soutenu en matière de promotion des ressources humaines qui ouvre la voie à une coopération de haut niveau et conforte la volonté de partenariat et d’ouverture.

Au niveau politique et parlementaire, le député canadien s’est déclaré pleinement satisfait des résultats de ses entretiens avec les responsables tunisiens, portant notamment sur les moyens propres à élargir les échanges et à renforcer la coopération entre nos deux pays.

De la salle, s’agissant d’une conférence de presse, mille questions ont fusé, multicolores. Réponse de l’ami de marque de la Tunisie : «Je ne suis qu’un député accompagnateur, je ne suis pas un ministre annonceur de bonnes nouvelles». Et pourtant, la bonne nouvelle est là : d’ici à fin octobre, sera conclue une très grosse affaire entre des opérateurs des deux pays. Sans compter que des Tunisiens, apprend-on, investissent au Canada, et que Tunisiens et Canadiens s’associent déjà pour investir conjointement dans des pays tiers. Enfin, Charbonneau prospectera un autre marché plus complexe et, sans doute, plus porteur, celui de l’Europe à travers une installation de Canadiens chez nous.

Enfin, en matière d’émigration, le parlementaire canadien a su convaincre. Le 11 septembre n’a rien changé à la volonté de son pays de renforcer l’émigration en vue d’équilibrer sa démographie. Et là encore, la Tunisie peut marquer des points par le niveau de formation de ses candidats et leur bonne maîtrise du français, critères de sélection qui peuvent être essentiels, s’agissant du Québec. Actuellement, 250.000 personnes sont accueillies, chaque année, au Canada, et le chiffre semble devoir évoluer rapidement, puisqu’on parle déjà de 300.000 immigrés l’an prochain, dont, sans doute, beaucoup de Maghrébins maîtrisant le français et la technologie.

(Source: La Presse du 16- 10- 2002)

 

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