16 avril 2010

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TUNISNEWS
9 ème année,N° 3615 du 16.04.2010
 archives : www.tunisnews.net 


Liberté  et Equité: Nouvelles des libertés en Tunisie

Collectif Nantais de Soutien aux Tunisiens de Redeyef: Non à la repression en Tunisie

Luiza Toscane: Droit d’asile pour Bilel Beldi !

AFP: Méditerranée: Bernard Kouchner à Tunis pour une réunion ministérielle

AP: En Tunisie, Bernard Kouchner espère un règlement rapide de l’affaire Ben Brik

AFP: Affaire Ben Brik: Kouchner compte sur sa libération prochaine

AFP: Méditerranée occidentale: appel à la reprise des pourparlers de paix au PO

AFP: Le sommet des BRIC prône un ordre mondial « plus juste »


Liberté  pour Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté  et Equité Organisation Indépendante de droits humains 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/fax : 71 340 860 Liberte.equite@gmail.com Tunis, le 16 avril 2010

Nouvelles des libertés en Tunisie

 


La police politique harcèle l’ex prisonnier politique Ajmi Lourimi Mercredi 14 avril, des agents de la police politique ont repris le harcèlement de la famille de l’épouse de l’ex prisonnier politique  Ajmi Lourimi et ont soumis sa mère, d’âge mûr et malade, à un interrogatoire sur monsieur Lourimi. Le père de l’épouse de monsieur Lourimi est un vieillard qui avait décédé la dernière fois que la police politique s’était présentée pour l’interroger sur son gendre. L’épouse de monsieur Lourimi, quant à elle, vient de mettre au monde un enfant et n’est pas en état d’être interrogée. […] L’administration de la prison de Sfax interdit le prisonnier d’opinion Khaled Layouni de parloir parce que sa barbe n’avait pas été rasée. En violation flagrante du droit du prisonnier d’opinion Khaled Layouni au parloir, et en contravention de la loi sur les prisons, l’administration de la prison de Sfax a privé la mère du prisonnier, madame Ftima Bouraoui, de lui rendre visite pour la seconde semaine d’affilée, interdiction justifiée selon elle parce que monsieur Khaled Layouni ne s’était pas soumis aux dispositions sur le rasage dans la prison, d’où une sanction consistant en privation de visite.[…] La Cour d’appel examine les affaires des étudiants emprisonnés La cour d’appel examine demain samedi 17 avril 2010 l’appel interjeté par les étudiants Sahbi Brahim et Abdelkader Hachmi contre le jugement prononcé en premier ressort par le tribunal de Mannouba le 7 décembre 2009, condamnant le premier à une peine de deux mois et le second à quatre pour des accusations montées de toutes pièces (vol simple et outrage aux bonnes mœurs) La même cour examinera demain 17 avril 2010 l’appel interjeté par les étudiants Zouhaïer Zouidi, Abddelkader Hachmi, Tarek Zahzah, Abdelwahab Arfaoui, Sahbi Brahim, Dhamir Alia, Rafik Zghidi et Omar Lilahi, Anis Ben Frej, Nabil Balti et Mondher Toumi, en état d’arrestation, ainsi que Mohsen Bennani, Ridha Mansour, Achraf Mbarki, Nazih Kahri, Hamza larbi, Amel Aloui, Amani Razgallah, Hanan Dhahri et Asma Lardhaoui, en liberté, contre les jugements prononcés en premier ressort par le tribunal de Mannouba le 21 décembre 2009, qui vont de condamnation à six mois à un an d’emprisonnement pour des accusations montées de toutes  pièces […] manifestations, entrave à la liberté du travail, outrage à fonctionnaire, menaces, troubles. La même cour examinera demain samedi 17 avril 2010 l’appel interjeté par les étudiants Zouhaïer Zouidi, Tarek Zahzah, Abdelwahab Arfaoui, Sahbi Brahim, Anis Ben Frej et Dhamir Ben Alia, en état d’arrestation, contre le jugement prononcé en premier ressort par le tribunal de Mannouba le 21 décembre 2009 les condamnant à un an et deux mois d’emprisonnement pour des accusations montées de toutes pièces : vol, entrave à la liberté du travail, troubles, à l’exception d’Anis Ben Frej qui a bénéficié d’un non-lieu Ces étudiants avaient été arrêtés  à la fin de l’année 2009 à la suite d’une mobilisation dans la faculté de Mannouba pour exiger le droit des étudiants à un logement universitaire. Les étudiants Nabil Balti, Rafik Zghidi et Mondher Toumi ont été libérés à titre provisoire dans l’attente de l’audience de demain. […] Arrestation d’un nouveau groupe de jeunes pratiquants dans la région de Douz (gouvernorat de Kebili) Des agents de la police politique ont procédé à l’arrestation vendredi 9 avril 2010 d’un nouveau groupe de jeunes pratiquants, âgés de 19 à 25 ans, originaires de la région de Douz, dans le gouvernorat de Kebili. Huit d’entre eux sont originaires de la région de Zaafran comme le jeune Mohammed Ben Belgacem Ben Aoun (chômeur) et un autre jeune de la région de Nouwil de la délégation de Douz. Ils ont été conduits dans un lieu inconnu et les familles ignorent ce qu’il est advenu d’eux. Le 12, les agents de la police politiques sont revenus pour perquisitionner leurs domiciles [ …] Pour le Bureau exécutif de l’Organisation Le Président Maître Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)  


Collectif Nantais de Soutien aux Tunisiens de Redeyef RASSEMBLEMENT MERCREDI 21 AVRIL 18 h DEVANT LA PREFECTURE

NON A LA REPRESSION EN TUNISIE !!!


Redeyef 2008, les faits : de janvier à juin 2008, la population du bassin minier de Gafsa, au sud ouest de Tunis, a mené une lutte massive et bien organisée qui a montré que lutter était possible en Tunisie. Elle a été déclenchée début janvier par la publication des résultats du concours d’embauche de la Compagnie des phosphates de Gafsa (CPG), l’unique moteur économique de la région. Jugeant frauduleux ces résultats, de jeunes chômeurs occupèrent alors le siège régional de la centrale syndicale à Redeyef avec les veuves des mineurs et leurs familles, qui installèrent leurs tentes devant le bâtiment. Le mouvement s’est étendu rapidement : ouvriers, chômeurs, étudiants et habitants ont multiplié à leur tour les grèves et les actions, en dépit du siège des villes par les forces de police. Le pouvoir a répondu par une dure répression, rendant le mouvement exsangue, privé de ses leaders et de ses jeunes. Dès le début, des familles ont été brutalisées, leurs biens saccagés. Le déploiement d’unités blindées de l’armée a renforcé le siège du bassin minier durant le mois de juin. L’escalade de la violence d’État s’est manifestée par l’utilisation de balles, par la multiplication des enlèvements de jeunes pour interrogatoire et emprisonnement, et par des ratissages militaires dans les montagnes environnantes en vue de retrouver ceux qui tentaient d’échapper à la torture. En arrêtant fin juin plusieurs dirigeants du mouvement de protestation qui touche la ville de Redeyef, en les inculpant de délits graves, en conduisant des interrogatoires musclés, le pouvoir tunisien a réussi à affaiblir radicalement la mobilisation. Quelques mesures finalement annoncées durant l’été par le pouvoir central à Tunis promettent des investissements. Mais on compte plus d’une centaine d’arrestations, des disparitions et quelques morts. Les emprisonnements et les harcèlements policiers se poursuivent dans tout le pays, même contre des avocats et des journalistes. Des immigrés qui ont participé aux manifestations de soutien en France ont aussi été interrogés, harcelés et menacés en Tunisie pendant leurs vacances estivales. A la suite de saréélection le Président Ben Ali a libéré les prisonniers pour donner un pseudo signe de clémence . Mais les arrestations ont repris en mars 2010. Une véritable amnistie pour tous, voilà qui serait juste. Hassen Ben Abdallah ( KHELIFI ), actuellement incarcéré, fait partie des diplômés qui, depuis des années, sont privés de leur droit à l’emploi. Il militait au sein du comité local et régional des diplômés chômeurs, avant d’être condamné par contumace à dix ans . Il s’est présenté de lui même à la police. Le 17 mars 2010 , le tribunal de première instance de Gafsa l’a condamné à une peine de 4 ans et 1 mois d’emprisonnement . Les avocats ont tenté de démontrer que les accusations étaient entachées de nullité et qu’ Hassen Ben Abdallah n’avait fait que défendre pacifiquement son emploi dans un cadre syndical légal . Son avocat a fait appel et il sera rejugé mercredi 27 avril . Le Comité National de Soutien aux Populations du Bassin Minier demande la clôture judiciaire définitive du dossier du bassin minier par la promulgation d’une amnistie englobant toutes les personnes qui ont été jugées , leur réintégration dans leur emploi et le développement équilibré de la région . LE COLLECTIF NANTAIS DE SOUTIEN AUX TUNISIENS DE REDEYEF SOUTIENT CES REVENDICATIONS ET APPELLE A UN RASSEMBLEMENT MERCREDI 21 AVRIL 18 h DEVANT LA PREFECTURE


 Droit d’asile pour Bilel Beldi !


 
 Arrêté sans titre de séjour à Paris le 8 avril 2010, Bilel Beldi, un Tunisien né en 1979, a été placé au centre de rétention de Vincennes (94) dans l’attente de son renvoi en Tunisie. Il a formé un recours contre l’Arrêté Préfectoral de Reconduite à la Frontière, mais lundi 12 avril, le Tribunal Administratif de Paris a rejeté son recours. Mardi 13, il a déposé une demande d’asile depuis le centre de rétention, qui devrait faire l’objet d’une procédure prioritaire et être examinée dans un délai de 96 heures au terme desquelles il sera refugié ou… reconduit en Tunisie puisque le recours devant la Commission Nationale du Droit d’Asile (CNDA) n’est pas suspensif d’un renvoi lorsque la demande d’asile est déposée depuis un centre de rétention. L’Office Français pour la Protection des Réfugiés et Apatrides (OFPRA) l’entendra pour un entretien vendredi 16 avril. S’il était reconduit en Tunisie, Bilel Beldi risquerait arrestation, torture et emprisonnement, qu’il a déjà vécus. En effet, le 14 février 2003, alors étudiant, il avait été arrêté à Oued Ramel, à proximité de la frontière algérienne, détenu au secret trois semaines en violation des dispositions du Code de procédure pénale qui dispose que la garde à vue ne peut excéder six jours, et gravement torturé, puis écroué à la prison du 9 avril. L’année suivante, lors d’un procès très médiatisé, connu comme « l’affaire de l’Ariana », il avait été condamné à une peine de 8 ans et 3 mois d’emprisonnement [1], assortis de cinq années de contrôle administratif, en vertu des dispositions du Code pénal. Cette peine avait été commuée en appel en six ans et cinq ans de contrôle administratif, qu’il n’effectuera pas en totalité, ayant bénéficié avec ses coaccusés de l’ affaire  de « l’Ariana » [2]et avec les « jeunes de Zarzis », d’une libération conditionnelle en 2006, au terme d’une campagne internationale. C’était compter sans l’acharnement du pouvoir à son encontre : un contrôle administratif contraignant, le soumettant à un émargement quotidien et dès l’année 2007, une nouvelle arrestation le conduisant tout droit en prison, en vertu d’une condamnation à un an et six mois en première instance, toujours en vertu des dispositions du code pénal, réduits à trois mois en appel : Bilel Beldi sort de prison le 28 juin 2007 pour reprendre le contrôle administratif. N’en pouvant plus, il prend la fuite l’année suivante pour l’Italie puis la France où il croit pouvoir souffler. Las !, il déchante à nouveau, il a appris qu’il est de nouveau poursuivi, cette fois-ci en vertu des dispositions de la loi « anti terroriste », promulguée en 2003. Quelle que soit la réponse que l’Office Français pour la Protection des Réfugiés et Apatrides apportera à sa demande d’asile, Bilel Beldi ne doit pas être renvoyé en Tunisie, pays où il serait soumis à la torture. C’est le sens de l’appel urgent lancé par l’ACAT-France.[3] Luiza Toscane [1] Quatre ans pour « constitution et adhésion à une bande de malfaiteurs », quatre ans pour « mise à disposition d’un local pour les réunions des membres de la bande » et trois mois pour « tenues de réunions illicites » (affaire n°6707, Tribunal de Première Instance de Tunis, 9 juin 2004) [2] Se reporter au rapport 2005 d’Amnesty International, p. 377, ou au dossier consacré à cette affaire sur le site www.reveitunisien.org/spip.php?rubrique72 [3] www.acatfrance.fr/appel_urgent_détail.php?id=245

 

Méditerranée: Bernard Kouchner à Tunis pour une réunion ministérielle


 
AFP, le 15 avril 2010 à 22h55
TUNIS, 15 avr 2010 (AFP) – Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner est arrivé jeudi soir à Tunis pour participer à la 8e réunion ministérielle des dix pays de la Méditerranée occidentale du Forum « 5+5 ». M. Kouchner, qui effectue son premier déplacement en Tunisie, a aussitôt rejoint ses homologues de neuf pays riverains de la Méditerranée: Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie pour la rive sud et Espagne, Italie, Malte et Portugal pour le nord. Ce forum de dialogue « 5+5 » constitue un cadre d’échanges informel sur la coopération et les enjeux régionaux, notamment l’immigration et la sécurité. Les ministres étaient conviés à un dîner de travail dans le Palais de la Rose, qui abrite le Musée national militaire tunisien, dans la banlieue ouest de Tunis, avant de poursuivre leurs discussions vendredi en session plénière dans un palace de la banlieue nord. Ces échanges seront centrés sur la coopération régionale dans le contexte de post-crise économique (migration, énergie, emploi), le conflit du Proche-Orient et le démarrage problématique de l’Union pour la Méditerranée, selon le ministère tunisien des Affaires étrangères. En marge de cette réunion Bernard Kouchner aura des entretiens séparés avec les ministres algérien et tunisien des Affaires étrangères MM. Mourad Medelci et Kamel Morjane, selon le Quai d’Orsay.  

En Tunisie, Bernard Kouchner espère un règlement rapide de l’affaire Ben Brik


Associated Press, le 16 avril 2010 à 14h13 TUNIS (AP) — En visite en Tunisie, le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a laissé entendre que l’affaire du journaliste tunisien Taoufik Ben Brik serait réglée dans les prochains jours. M. Kouchner participait à Tunis à un forum de dialogue dit « 5+5 » regroupant dix pays de la Méditerranée occidentale, cinq de la rive nord (Espagne, France, Italie, Malte et Portugal) et cinq de la rive sud (Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie). En réponse à une question de l’Associated Press, il a déclaré que la question des droits de l’Homme a été évoquée à Tunis. « Je dis à mes amis tunisiens que je connais les efforts qu’ils font pour que la société soit juste, prospère -elle l’est malgré la crise-, moderne, qu’elle respecte les droits des femmes et de l’Homme. Je le sais et je les félicite », a encore déclaré M. Kouchner. « Quant à l’affaire de M. Ben Brik, j’espère que dans quelques jours ce sera réglé », a-t-il ajouté. Incarcéré depuis fin octobre dernier au lendemain des élections présidentielle et législatives en Tunisie, le journaliste dissident connu pour ses critiques virulentes du régime tunisien, avait été condamné à six mois de prison pour « agression d’une femme, atteinte aux bonnes mœurs et dégradation de biens d’autrui ». Selon l’organisation Reporters sans frontières (RSF), c’est une « affaire fabriquée de toutes pièces pour punir le journaliste en raison de ses écrits ». Il devrait finir de purger sa peine dans les prochains jours, mais ses proches craignent que sa détention soit prolongée.

Affaire Ben Brik: Kouchner compte sur sa libération prochaine


AFP, le 15 avril 2010 à 18h41 TUNIS, 16 avr 2010 (AFP) – Le ministre français des Affaires étrangères Bernard Kouchner a déclaré vendredi à Tunis qu’il espérait un règlement dans « quelques jours » de l’affaire du journaliste Taoufik Ben Brik, dont la peine de prison prend fin normalement dans dix jours. M. Kouchner a aussi déclaré à la presse qu’il avait évoqué avec son homologue tunisien Kamel Morjane la question des droits de l’Homme en Tunisie, pays qu’il a félicité de « ses efforts » en la matière. A la question de savoir si le cas de M. Ben Brik avait été soulevée lors de ses entretiens, M. Kouchner a répondu : »J’espère que dans quelques jours ce sera réglé ». La famille du journaliste détenu depuis le 29 octobre a dit craindre que sa peine de prison ne soit prolongée au-delà du 26 avril, son terme théorique. Taoufik Ben Brik, 49 ans, a été arrêté et condamné le 26 novembre 2009 à six mois de prison pour l’agression d’une femme d’affaires, mais ses proches dénoncent une manipulation destinée à le faire taire, après des écrits très critiques dans la presse française contre le président Zine El Abidine Ben Ali. Cet opposant avait déjà, en 2000, observé une grève de la faim de 42 jours pour protester contre la situation des droits de l’Homme dans son pays. L’affaire a provoqué des tensions diplomatiques entre Tunis et Paris. En novembre, Bernard Kouchner s’était déclaré « déçu » par les condamnations de journalistes, mais la Tunisie avait critiqué une « ingérence étrangère dans ses affaires intérieures ». « Nous avons en effet parlé des droits de l’Homme », a aussi confirmé le chef de la diplomatie française en marge d’une réunion des pays riverains de la Méditerranée à Tunis. « J’ai dit à mes amis tunisiens que je connais les efforts qu’ils font pour que la société soit juste, prospère (…) qu’elle respecte les droits des femmes et les droits des hommes. Je le sais et je les félicite », a ajouté M. Kouchner. M. Kouchner, qui effectue son premier déplacement officiel en Tunisie, a rejoint jeudi à Tunis ses homologues de neuf pays riverains de la Méditerranée: Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie pour la rive sud et Espagne, Italie, Malte et Portugal pour le nord.

Méditerranée occidentale: appel à la reprise des pourparlers de paix au PO


AFP / 16 avril 2010 21h42
 
TUNIS – Les pays du bassin occidental de la Méditerranée, réunis vendredi à Tunis dans le cadre du « Forum 5+5 » ont demandé la reprise des négociations entre Israël et les Palestiniens et dénoncé la colonisation, en particulier à Jérusalem Est. Ce forum informel de dialogue entre les deux rives de la Méditerranée occidentale a réuni les chefs de la diplomatie d’Espagne, France, Italie, Malte, Portugal, Algérie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie. « Nous avons demandé la reprise immédiate des négociations et exprimé notre inquiétude par rapport à la colonisation et à la situation dans Jérusalem Est », a déclaré le ministre espagnol, Miguel Angel Moratinos, qui présidait la 8e réunion du forum avec son homologue tunisien, Kamel Morjane. « C’est un engagement positif pour faire avancer le processus de paix (…) et faire en sorte que la solution de deux Etats soit réalisable dans un avenir immédiat », a ajouté M. Moratinos, dont le pays prépare une relance du processus de paix à l’occasion d’un sommet de l’Union pour la Méditerranée (UPM) en juin à Barcelone. « Le conflit du Proche Orient a mobilisé une grande partie des échanges et nous avons abouti à un consensus » pour préserver le processus de paix, a noté M. Morjane. « Nous avons partagé la même préoccupation concernant une situation chaque jour plus difficile, mais aussi l’espoir suscité par le plus large consensus international pour un règlement rapide », a déclaré de son côté à la conférence de presse finale Stefania Craxi, secrétaire d’Etat italienne. Quittant Tunis avant la fin de la réunion ouverte la veille par un dîner de travail, le ministre français Bernard Kouchner s’est réjouit de la qualité des échanges à Dix. « Nous avons très bien parlé politique. Il est normal de ne pas être d’accord tout le temps mais là, nous étions vraiment très proches d’un accord complet à propos de ce qui se passe à Jérusalem et du conflit israélo-palestinien », a-t-il dit à la presse. Malgré la cohésion affichée, une déclaration finale initialement prévue n’a pu être rendue publique en fin de journée, la Libye qui préside actuellement la Ligue arabe a contesté la formulation d’un passage relatif au Proche-Orient, selon une source proche de la réunion. La prochaine session ministérielle aura lieu en Italie, ce pays suivra l’idée retenue d’un second sommet de chefs d’Etats à Dix et coordonnera l’élargissement de ce forum à de nouvelles compétences et champs d’action. Les ministres ont décidé de tenir une réunion ministérielle prochainement en Libye sur l’immigration, autre sujet à l’ordre du jour du forum et affirmé leur volonté de servir de « moteur » pour l’émergence de l’UPM.
 

Le sommet des BRIC prône un ordre mondial « plus juste »


AFP, le 15 avril 2010 à 04h50 Par Aldo GAMBOA BRASILIA, 15 avr 2010 (AFP) Les dirigeants des quatre grands pays émergents du BRIC se sont réunis jeudi soir à Brasilia pour un mini-sommet de deux heures conclu par un appel à créer un ordre mondial « plus juste ». Ce sommet, qui réunit le Brésil, la Russie, l’Inde et la Chine, a été dominé par la réforme de la gouvernance mondiale et, dans des discussions informelles, par la question nucléaire iranienne. Il a été écourté par le départ précipité du président chinois Hu Jintao pour son pays frappé par un puissant séisme. Qualifiant le tremblement de terre de mercredi d' »énorme désastre », Hu a confirmé qu’il rentrait en Chine dès la fin du sommet, coupant court à une tournée en Amérique latine qui devait le conduire, après le Brésil, au Venezuela et au Chili. Un séisme de magnitude 6,9 a frappé une province reculée du nord-ouest de la Chine, faisant 760 morts et 100.000 sans-abri. Autour de leur hôte Luiz Inacio Lula da Silva (Brésil), les présidents Hu Jintao et Dmitri Medvedev (Russie) ainsi que le Premier ministre indien Manmohan Singh se sont retrouvés pour une séance plénière suivie d’un dîner au ministère des Affaires étrangères, un bâtiment futuriste dessiné il y a cinquante ans par l’architecte Oscar Niemeyer. Ensemble, les BRIC représentent plus de 40% de la population mondiale et 16% du PIB de la planète et sont la locomotive de la croissance mondiale. A l’issue de ce deuxième sommet – le premier a eu lieu en juin 2009 en Russie -, Manmohan Singh a déclaré que le principal objectif du groupe était la création « d’un nouvel ordre mondial plus démocratique, juste et multipolaire ». Dans leur déclaration finale, les dirigeants du BRIC soulignent la nécessité de réformer le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, ainsi que le Conseil de sécurité de l’ONU afin que ces institutions internationales reflètent mieux le poids grandissant des pays émergents. Ils ont aussi réaffirmé « l’importance de maintenir une relative stabilité des principales monnaies de réserve » pour une croissance équilibrée à long-terme, dans ce qui apparait comme une allusion à la sous-évaluation du yuan chinois par rapport au dollar. En revanche, les dirigeants du BRIC ne soufflent mot dans leur déclaration de l’Iran, un sujet qu’ils ont largement abordé dans des rencontres bilatérales au moment où les Occidentaux accentuent leurs pressions pour renforcer les sanctions contre Téhéran qu’ils accusent de chercher à acquérir la bombe atomique sous couvert d’un programme civil. Le président brésilien, hostile aux sanctions et qui prône le dialogue, a indiqué avoir perçu de « grandes affinités » avec les dirigeants chinois et indien sur l’inefficacité des sanctions. « Notre impression, sur laquelle tous deux sont d’accord, est que l’efficacité des sanctions est très discutable », a souligné le ministre brésilien des Affaires étrangères Celso Amorim. Lula, qui a reçu le président iranien Mahmud Ahmadinejab en novembre 2009, doit se rendre en Iran en mai prochain. Avant ce sommet, Lula et Manmohan Singh avaient accueilli le président sud-africain Jacob Zuma, dans le cadre d’un forum tripartite créé en 2003 et destiné à faire avancer la coopération sud-sud. Le prochain sommet des BRIC aura lieu l’an prochain en Chine.

 

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