16 août 2011

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TUNISNEWS

11ème année, N°4065 du 16.08.2011  


Liberté et Equité: Non à l’exécution d’une condamnation à mort

Reuters: Série de manifestations antigouvernementales en Tunisie

Le Monde: Manifestations et heurts avec la police en Tunisie

AP: Heurts en marge d’une manifestation pacifique à Tunis

Branchez-vous: Les sites pornographiques en Tunisie, c’est fini !

Ouest France: Tunisie : les futures élections ne font guère recette

Ajib: Tunisie : regain de la pratique de l’islam

Magharebia: Les Amazighs tunisiens créent une association culturelle


Liberté et Equité Organisation de droits humains indépendante Adresse électronique : liberte_equite@yahoo.fr Tunis, le 13 août 2011

Communiqué Non à l’exécution d’une condamnation à mort


Mohammed Elmedini est un étudiant tunisien de 22 ans qui s’est rendu en Syrie en 2008 pour y poursuivre ses études universitaires en sciences de la religion après que le ministère de l’enseignement supérieur eût refusé qu’il étudie à l’université de la Zitouna. Sa mère a pris contact avec nous pour nous faire part de sa douleur dans la mesure où elle ignore ce qui attend son fils, détenu en Irak depuis avril 2009 et afin de demander au gouvernement irakien de libérer son fils qui se trouve à la prison d’Al Saji en Irak et qui a été soumis aux plus atroces formes de torture et de sévices dans les prisons irakiennes. Le 9 août sa mère a reçu un coup de téléphone d’un des agents pénitentiaires irakiens l’informant que son fils Mohammed Almedini serait exécuté d’ici deux mois. Deux autres Tunisiens, Mohammed Hammami et Yosri Trigui sont également menacés d’être exécutés dans les prisons irakiennes. A la suite d’un contact avec les Affaires étrangères tunisiennes dans le cadre du suivi des Tunisiens détenus en Irak le 10 août, le chargé d’affaires au Consulat Irakien en Tunisie a affirmé qu’il avait adressé une demande officielle aux gouvernement irakien pour que les condamnations de Yosri Trigui et Mohammed Hammami ne soit pas exécutées, mais les autorités irakiennes ont observé le silence depuis lors. […] Pour l’organisation Liberté et Equité Maître Najet Labidi (traduction d’extraits ni revue ni corrigée par les auteurs de la version en arabe, LT)  

CANDIDATURE AU CONSEIL SCIENTIFIQUE DE BEIT AL-HIKMA


Dans le cadre du principe «Une culture sansentraves et devant s’exercer librement », l’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts Beit al-Hikma invite les professeurs universitaires ayant de grandes aptitudes scientifiques, intellectuelles et artistiques leur permettant d’exercer avec compétence des fonctions de premier plan au sein de l’institution, à présenter leurs candidatures en vue d’une élection au conseil scientifique de l’Académie Beit al-Hikma.
La demande doit être accompagnée d’un cv et de documents comportant les titres d’ouvrages et recherches attestant la notoriété du candidat sur le plan national et international. Le dossier doit être adressé par courrier recommandé à l’Académie Beit al-Hikma, sise au 25 Avenue de la République, 2016 Carthage Hannibal, ou par courrier électronique aux adresses suivantes : baitelhekma@email.ati.tn
Les délais d’inscription sont fixés au 30 Septembre 2011 afin que tous les dossiers soient minutieusement étudiés et que le conseil scientifique soit constitué au mois d’Octobre 2011.
Le président et le vice président de l’Académie seront élus en toute transparence et dans le respect des règles démocratiques.
Pr.Mohamed TALBI Président du conseil scientifique De l’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts Beit Al-Hikma  

Série de manifestations antigouvernementales en Tunisie


Par Reuters le 15/08/2011 à 21:07 Une série de manifestations antigouvernementales ont réuni lundi des milliers de personnes en Tunisie pour réclamer la démission du gouvernement intérimaire accusé de laxisme envers les dirigeants de l’ancien régime Ben Ali. Dans la capitale, les forces de sécurité ont dispersé les manifestants à coups de matraque et de gaz lacrymogène. Plusieurs centaines de personnes tentaient de se rassembler devant le siège du ministère de l’Intérieur, sur l’avenue Bourguiba dans le centre-ville, lorsque la police est intervenue, a rapporté un journaliste de Reuters. La Tunisie s’est soulevée en janvier contre le président Zine ben Ali, contraint de fuir le pays pour se réfugier en Arabie saoudite. Ce mouvement de contestation a lancé la vague du « printemps arabe », qui a également chassé du pouvoir le président égyptien Hosni Moubarak et a ébranlé le régime en Syrie et au Yémen. « Il nous faut une nouvelle révolution car rien n’a changé », a déclaré un manifestant à Tunis, Mounir Troudi. « Il faut que le gouvernement s’en aille, et tout de suite ». « Regardez l’Egypte. Moubarak se retrouve devant la justice avec ses fils et les symboles de son régime », a ajouté une manifestante, Meriam Nafti. « Pourquoi donc en Tunisie, d’où est partie la révolution, de telles choses ne se produisent-elles pas ? ». « Ben Ali est en Arabie saoudite et son clan est toujours ici ! », ont scandé des manifestants devant le ministère de l’Intérieur. Une manifestation a également rassemblé un millier de personnes à Sfax, à 250 km au sud de la capitale, pour demander la démission du Premier ministre Béji Caïd Essebsi et de son gouvernement. Des habitants de Sidi Bouzid, la petite localité du Centre-Ouest d’où est partie « la révolution de jasmin » après l’immolation par le feu en décembre d’un jeune chômeur diplômé, ont fait état d’un rassemblement de protestation devant le palais de justice. « Personne ne peut se taire face à cette parodie de justice », a déclaré à Reuters par téléphone Mahdi Horchani, qui a participé à la manifestation de Sidi Bouzid. « Il faut établir la justice dans ce pays ». Des vidéos mises en ligne sur Facebook montrent d’importantes manifestations dans d’autres villes de Tunisie, dont Bizerte et Beja dans le Nord, Monastir, la ville natale de Habib Bourguiba, sur la côte Est, et sur l’île de Djerba, dans le Sud frontalier de la Libye. Tarek Amara; Guy Kerivel et Jean-Loup Fiévet pour le service français  

Manifestations et heurts avec la police en Tunisie


La Tunisie a vécu une journée de colère, lundi 15 août, contre le gouvernement provisoire de Béji Caïd Essebsi, entre marche syndicale autorisée et manifestation dispersée à coups de gaz lacrymogènes par la police dans le centre de la capitale. Une troisième manifestation s’est déroulée sans incident devant le palais de justice, non loin de la casbah, qui avait abrité de longs sit-in dans la foulée de la chute du régime de Ben Ali, le 14 janvier. Quels que soient l’endroit ou l’appartenance, les protestataires ont exprimé leur colère contre les autorités de transition, certains appelant à la chute du gouvernement de Béji Caïd Essebsi. La police a fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser une manifestation au cœur de Tunis et a chargé des manifestants qui tentaient de se regrouper sur l’avenue de Carthage, dans le centre de la capitale, dans l’après-midi. Le porte-parole du ministère de l’intérieur a indiqué à l’Agence France-Presse (AFP) que la police avait chargé « lorsqu’un des manifestants a jeté une bombe lacrymogène dans sa direction ». Les premiers protestataires, qui avaient commencé à se rassembler en fin de matinée sur l’artère centrale Habib-Bourguiba, ont été empêchés de progresser vers le ministère de l’intérieur, une dizaine de blindés de la police en barrant l’accès. Des colonnes de fumée s’élevaient de la place Ibn-Khaldoun, devant la cathédrale, jusqu’à la porte de France, à l’entrée de la médina, alors que des manifestants criaient « Nouvelle révolution », « Ministère de l’intérieur terroriste », « Le peuple veut la chute du système », « Fidèles à l’âme de nos martyrs ». Repoussés sur la place d’accès à la médina, des jeunes manifestants se sont heurtés à la police, lui jetant toutes sortes de projectiles. Des commerçants et marchands ambulants pris par surprise ont déserté dans la panique. Au même moment, la marche de protestation autorisée rassemblait sans incident deux mille Tunisiens, selon la police, à l’appel de l’Union générale tunisienne de travail (UGTT, unique centrale syndicale sous Ben Ali) sous le slogan : « Fidèles aux âmes des martyrs et pour la réalisation des objectifs de la révolution. » Défilant sur l’artère Mohamed-V, périphérique du centre, et encadrés par un important dispositif policier, les protestataires ont crié « Indépendance à la justice », « Purge des magistrats et avocats corrompus », « Tunisie libre, les voleurs dehors », « Le peuple veut le départ du gouvernement » ou encore « Le peuple ne doit plus être humilié », dénonçant le gouvernement de transition de Béji Caïd Essebsi et le cherté du coût de la vie en plein ramadan. Des représentants du parti islamiste Ennahda et d’autres formations politiques ont participé à cette marche de l’UGTT, y compris d’anciens membres du gouvernement de transition. « Il est capital que la magistrature soit indépendante, nous devons résoudre nos problèmes pour réussir l’élection » d’une constituante le 23 octobre, a déclaré à l’AFP l’ancien ministre des transports, Yassine Brahim, qui a intégré un nouveau parti politique. « Militons pour une égalité réelle entre l’homme et la femme », « Peuple révolte-toi contre les résidus de l’ancien régime », « Economie nationale au service du peuple », pouvait-on lire sur des banderoles blanc et rouge, les couleurs nationales. Lors du soulèvement du 14 janvier qui devait balayer le régime de Ben Ali, l’UGTT a joué un rôle de premier plan dans les régions. Certains de ses dirigeants se joints brièvement au gouvernement de transition. La centrale se pose en gardien contre « toute récupération du mouvement révolutionnaire ». (Source: LEMONDE.FR avec AFP | 15.08.11 | 17h27 • Mis à jour le 15.08.11 | 17h29) Lien:http://www.lemonde.fr/afrique/article/2011/08/15/manifestations-et-heurts-avec-la-police-en-tunisie_1559930_3212.html  

Heurts en marge d’une manifestation pacifique à Tunis


Publié par Associated Press le lundi 15 août 2011 à 13h43. C’est la première fois depuis plus de deux mois que de telles scènes se produisent dans la capitale après les violences qui ont suivi la fuite de l’ex-président Zine El Abidine Ben Ali chassé par un «tsunami populaire». Organisée à l’initiative d’avocats et de magistrats, la manifestation a rassemblé plusieurs centaines de personnes qui réclamaient «l’assainissement de la magistrature des symboles de la corruption» et accusaient le gouvernement de «laxisme» dans le jugement des responsables du régime de Ben Ali qui a dirigé le pays d’une main de fer pendant 23 ans. «Le peuple veut une justice indépendante», «la Tunisie est libre, voleurs RCDéistes dehors», scandaient les protestataires, en référence aux membres de l’ancien parti au pouvoir, le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), dissous. Alors qu’ils se dirigeaient vers le ministère de l’Intérieur, la police anti-émeutes a chargé, les pourchassant dans les rues environnantes. Certains protestataires ont jeté des pierres en direction des agents et brisé les devantures de magasins, les policiers ripostant à coups de gaz lacrymogènes et frappant les manifestants à coups de matraques. Selon le porte-parole du ministère de l’Intérieur Hichem Mouaddeb, les forces de l’ordre ont procédé à plusieurs interpellations à la suite du saccage de commerces. En revanche, une marche organisée à l’appel de la centrale syndicale, l’UGTT, et à laquelle ont participé plusieurs partis et organisations de la société civile, s’est déroulée sans incidents. Plus de 3.000 personnes, selon les organisateurs, 2.000, selon la police, ont défilé sur l’avenue Mohammed V, l’une des principales artères de la capitale, appelant à «une nouvelle révolution» et à «un vrai changement». «La police politique continue d’agir et de frapper les manifestants, les juges corrompus sont toujours présents», a dénoncé Habib Karray, membre du bureau politique du parti Baath, jugeant impératif une rectification du processus révolutionnaire pour que l’échéance électorale du 23 octobre ne soit pas remise en question. Selon le porte-parole de l’UGTT, la centrale syndicale n’appelle pas à la chute du gouvernement de Béji Caïd Essebsi, mais déplore la lenteur du processus. AP  

Les sites pornographiques en Tunisie, c’est fini !


lundi 15 août 2011 à 15H30 La justice tunisienne a confirmé ce lundi 15 août l’interdiction d’accès aux sites pornographiques sur Internet. Suite à une plainte de trois avocats qui présentaient ces sites comme un danger pour la jeunesse et étant contraires aux valeurs musulmanes, le tribunal de première instance de Tunis avait ordonné à l’Agence Tunisienne d’Internet (ATI), à la fin du mois de mai dernier, de bloquer l’accès à tous les sites pornographiques. L’ATI avait alors fait appel du jugement. Ainsi, l’Agence devra appliquer immédiatement la sanction. La cour d’appel a en effet débouté sa demande de surseoir à l’exécution du jugement de première instance. «La cour d’appel a confirmé la décision de première instance pour obliger l’ATI, en sa personne juridique, à censurer tous les sites à caractère pornographiques», a précisé l’avocat Moneem Turki, l’un des trois avocats plaidant pour la fermeture des sites pornographiques. «En dépit du fait que l’avocate de l’ATI a versé dans le dossier des preuves démontrant que l’agence n’avait pas les moyens financiers et techniques pour appliquer le jugement, la Cour d’appel nous a donné raison», a ajouté Me Turki. Il a de plus indiqué vouloir protéger les enfants. «S’ils veulent découvrir le monde du sexe qu’ils le fassent de manière saine et à partir d’une certain âge». Dans un communiqué, l’ATI a cependant annoncé qu’elle déposera un recours devant la cour de cassation: «Tout en exprimant son profond respect à l’égard desdites décisions de jugement, l’ATI annonce qu’elle en fera recours devant la cour de cassation». Mais la cassation n’ayant pas d’effet suspensif, l’ATI sera donc obligée d’appliquer dès maintenant la décision de la Cour d’appel. (Source: Branchez-vous.com le 15 aout 2011) Lien:http://www.branchez-vous.com/techno/actualite/2011/08/sites_porno_tunisie_filtrage.html  

Tunisie : les futures élections ne font guère recette


lundi 15 août 2011 Sept mois après la fuite du dictateur Ben Ali, la moitié seulement des Tunisiens en âge de voterse sont inscrits sur les listes électorales en vue du scrutin du 23 octobre. Tunis.De notre correspondante Dimanche 14 août, 10 h. Dans le bureau blotti entre les ruelles de la medina de Tunis, les citoyens défilent à un rythme continu. Il leur reste quelques heures pour s’enregistrer comme électeurs en vue du premier scrutin de l’après Ben Ali, le 23 octobre. «Depuis hier, l’affluence s’est accrue », assurent les quatre agents d’inscription. Samira Abidi, 38 ans, deux enfants, a attendu le dernier jour car elle n’a « pas trouvé le temps avant ». L’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), chargée d’organiser le scrutin, espérait une forte mobilisation, ce week-end, pour regonfler des chiffres décevants depuis l’ouverture des bureaux, le 11 juillet. Samedi à 13 h, presque 3,5 millions de Tunisiens avaient fait le déplacement, soit moins de 50 % des 7,5 millions d’électeurs potentiels. Ils veulent se faire élire, on veut vivre mieux ! Fin juillet, l’Isie avait reporté de douze jours la clôture des inscriptions, initialement fixée au 2 août. En plus des centres d’enregistrement ouverts dans tous les gouvernorats, des bureaux ambulants avaient été installés dans les espaces publics. Des initiatives qui s’ajoutaient à une vaste campagne de sensibilisation. Mais dans les souks de la capitale, nombreux étaient, hier, les commerçants insensibles à ces encouragements. « Je ne comprends rien », lâche Noureddine Ben Salah, 57 ans. Un aveu révélateur d’un flou général à l’approche de l’élection de l’Assemblée constituante, qui sera chargée de rédiger une nouvelle Constitution. « Que fera-t-elle ? Et comment ? », s’interroge le boutiquier. Le manque de visibilité sur les programmes des partis politiques explique aussi cette désaffection. Leur foisonnement ¯ ils sont plus de cent ! ¯ a renforcé la méfiance des citoyens à l’égard de la politique, déjà grande après vingt-trois ans d’un régime autoritaire. « Ce qu’ils veulent, c’est se faire élire, dit Mohamed Aymen, 30 ans. Ce que nous voulons, c’est vivre mieux. » Le vendeur de bric et de broc ne s’est pas fait enregistrer. Il pourra néanmoins voter le 23 octobre, comme tous les Tunisiens détenteurs d’une carte d’identité. Début août, l’Isie a annoncé que les récalcitrants seront automatiquement inscrits sur les listes électorales. Elle utilisera les données du ministère de l’Intérieur, en charge de l’organisation des élections sous le régime de Ben Ali. Un recours que l’enregistrement volontaire des électeurs avait pour but d’éviter. Anouk LEDRAN. (Source: Ouest France le 15 aout 2011)

Tunisie : regain de la pratique de l’islam


Depuis la chute du régime de Ben Ali, les tunisiens renouent avec une pratique de l’islam plus intense, plus libre. Mosquées et centre d’apprentissage rencontrent une hausse de leur fréquentation. Ben Ali ennemi de l’islam Nous avons déjà évoqué à travers plusieurs billets les difficultés que rencontraient nos frères et sœurs tunisiens dans la pratique de l’islam au quotidien. En outre sous le régime de Ben Ali, les halaqats étaient interdits. Une personne qui priait sobh à la mosquée hors période du Ramadan était suspect et donc fichée. Un imam qui avait une très belle voix se voyait interdire de diriger la prière par peur d’attirer les foules. Une barbe un peu trop longue faisait l’objet de remontrances et de discrimination par la police. Enfin, le contenu des prêches du vendredi et les inscriptions aux centres islamiques étaient contrôlés par le ministère de l’intérieur. Regain de la pratique religieuse La chute du régime du dictateur Ben Ali marque de début d’une nouvelle ère en Tunisie, réjouissons nous al hamdoulilah. Annulation du décret interdisant le port du hijab au sein des établissements publiques, autorisation de poser avec la barbe ou le hijab sur les photos d’identité, fermeture de maisons closes, un certain nombre de mesures témoignent du changement sur des questions liées à la pratique de l’islam et aux bonnes meurs. Le plus grand changement se situe probablement au niveau de la liberté de culte dont profitent désormais tous les citoyens tunisiens. En ce mois béni de Ramadan, les mosquées regorgent de fidèles et bien souvent elles ne peuvent contenir tous les prieurs obligés de s’installer dans les rues pour pouvoir prier salat at tarawih. Anthropologues, journalistes, analystes politiques…tous s’accordent à dire que la Tunisie connait un regain de la pratique religieuse. Les tunisiens dont la liberté de pratiquer l’islam fut bâillonnée par Ben Ali et son régime ont aujourd’hui soif d’apprendre, les centres islamique où l’on vient apprendre le dîne enregistrent des records d’inscriptions, les halaqats où l’on vient apprendre le Coran font leur apparition. Sur le plan politique dit musulman al ennahda est donné favori. (Source: Ajib le 15 août 2011 à 10:01 | Lien: http://www.ajib.fr/2011/08/tunisie-islam/  

Les Amazighs tunisiens créent une association culturelle


2011-08-15 Après des années de restrictions sous le régime de Ben Ali, les Amazighs de Tunisie cherchent à faire revivre leur patrimoine ancestral. Par Monia Ghanmi pour Magharebia à Tunis – 15/08/11 La révolution tunisienne a ouvert une nouvelle ère de liberté pour la population amazighe du pays, permettant à cette minorité autrefois négligée de constituer ses propres associations en vue de protéger son patrimoine. Dernière avancée pour cette communauté, l’Association culturelle amazighe tunisienne (ACAT) a reçu le 30 juillet une licence lui permettant de travailler à faire revivre et développer la culture amazighe après des années de restrictions sous l’ancien régime. L’ACAT, dont la création date d’avril dernier, s’est fixé pour objectif la reconnaissance des Amazighs comme une composante essentielle de l’identité tunisienne et la réhabilitation de leur histoire, en faisant revivre leur patrimoine et en reconnaissant leur culture. Cette initiative vient s’ajouter à la préservation des traditions amazighes, au maintien de l’architecture des villages tunisiens qui ont un caractère amazigh et aux projets visant à les faire inscrire sur la liste du patrimoine de l’humanité de l’UNESCO. « Le nombre d’Amazighs en Tunisie ne dépasse pas les 100 000 personnes, mais leur histoire est très ancienne. La société tunisienne doit donc les reconnaître comme une minorité, sans préjugés, marginalisation ni exclusion », a déclaré la présidente de l’ACAT, Khadija Ben Saidane, lors d’une conférence de presse. Les Amazighs sont présents dans tous les villages du sud de la Tunisie, comme Matmata et Djerba. « Notre objectif est de présenter la civilisation amazighe de Tunisie à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, de faire aimer cette civilisation et de l’utiliser au service du développement économique et social, notamment dans les régions parlant la langue amazighe », a précisé le secrétaire général de l’ACAT Jalloul Gharki. « Cela vient s’ajouter au fait d’aider à construire une culture tunisienne intégrée basée sur le pluralisme, la diversité, la différence et la participation, sans aucune exclusion ni marginalisation. » Les Amazighs ont précédé les Arabes en Afrique du Nord, et les deux cultures se sont mêlées lors de la conquête islamique. Quelques tribus parlent encore le tamazight au Maroc, en Algérie, en Tunisie et en Libye. Khadija Ben Saidane a appelé la prochaine assemblée constituante à reconnaître la composante amazighe dans la future constitution tunisienne et à inclure l’enseignement optionnel de cette langue dans les programmes scolaires. « C’est notre demande, et l’Etat tunisien doit reconnaître la culture et la langue amazighe et travailler à les développer, comme cela se fait en Algérie et au Maroc », dit Abdel Razak Choui, un Tunisien d’origine amazighe. « C’est quelque chose qui incite à l’optimisme », déclare Ahmed Ouzal à propos de la création de l’ACAT. « Désormais, notre travail sera mieux organisé et grâce à cette association, nous chercherons à défendre notre culture et notre histoire très ancienne. Nous prouverons également que les Amazighs sont une composante essentielle de la société tunisienne, et qu’ils ont totalement conservé leurs habitudes et leurs traditions jusqu’à aujourd’hui. » Cependant, certains s’opposent aux revendications des Amazighs de Tunisie et font valoir qu’une telle instance représentative pourrait entraîner des conflits et des divisions au sein de la société tunisienne, voire mettre en péril l’unité nationale. Amine Moudi, un jeune Algérien, affirme pour sa part : « Ils ont réussi à pénétrer même en Tunisie, où n’existe qu’une faible population amazighe. Qu’est-ce qu’ils veulent de nous ? La Tunisie fait partie du Maghreb arabe. » « Rien n’indique qu’il y ait un problème amazigh en Tunisie à ce jour », poursuit Abdel Jawad Rhaeim. « Les Amazighs font certes partie de la Tunisie, mais cela ne veut pas dire qu’ils représentent l’identité tunisienne. » (Source: Magharebia le 15 aout 2011) Lien:http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/fr/features/awi/features/2011/08/15/feature-02

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