15 novembre 2011

TUNISNEWS
11 ème année, N°4156 du 15 .11 . 2011
archives : www.tunisnews.net


Le Nouvel Observateur:Tunisie: les résultats définitifs des élections confirment la nette victoire d’Ennahdha Le Matin:Tunisie : enquête sur la mafia des Ben Ali-Trabelsi

Business News:Journalistes et patrons de presse chez Moncef Marzouki et Mustapha Ben Jaâfar

Espace Manager:Tunisie: Hechmi Hamdi donne un sursis d’une semaine à Foued Mbazaa

Wedo:Hechmi Hamdi : arrête de « nous » enflammer et rentre en Tunisie !

Business News:Les nouveaux défis de l’économie tunisienne sous la loupe des experts du Forex Club de Tunisie

GlobalNet:Tunisie/Politique : S’achemine-t-on vers un AKP à la tunisienne ?

Mahrez Chabbi:LETTRE OUVERTE A SAMIR BEN AMOR

Moncef ZID:Est-ce que les Tunisiens à l’étranger vont jouer leur rôle naturel dans le développement de la Tunisie ?

Aida BOUCHADAKH:LA TUNISIE SUR LA VOIE DE LA DEMOCRATISATION

Abderrazek Lejri:Tunisie. Doit-on aider Ennahdha à gouverner ?

Afreekelectio:Tunisie – Onze supporteurs marocains arrêtés pour violences à l’aéroport


Tunisie: les résultats définitifs des élections confirment la nette victoire d’Ennahdha


La commission électorale tunisienne a annoncé lundi les résultats définitifs des élections du 23 octobre dernier qui confirment la nette victoire du mouvement islamiste « Ennahdha » au premier scrutin démocratique et libre du pays.
Le parti de cheikh Rached Ghannouchi a obtenu 89 sièges sur les 217 que compte l’Assemblée constituante, a annoncé l’Instance supérieure indépendante pour les élections en Tunisie (ISIE) lors d’une conférence de presse.
Loin derrière, le Congrès pour la République (CPR) du militant des droits de l’Homme Moncef Marzouki décroche 29 sièges, suivi par « Al Aridha Chaâbia » (la Pétition populaire), qui a surpris les observateurs en remportant 26 sièges et en devenant ainsi la troisième force politique du pays.
Avec un tel score inattendu, ce courant chapeauté par l’homme d’affaires Hachémi, Hamdi basé à Londres où il dirige la chaîne de télévision satellitaire « Al Mustaquilla », a supplanté des partis donnés initialement parmi les favoris.
Ayant récupéré sept sièges par des recours introduits auprès du tribunal administratif, Al Aridha Chaâbia se place devant Ettakatol (Forum démocratique pour le travail et les libertés, FDLT), une formation de centre-gauche conduite par le Dr Mustapha Ben Jaâfar, qui obtient 20 élus.
Le Parti démocrate progressiste (PDP), principal parti d’opposition au régime du président Zine el Abidine ben Ali, parti en exil en Arabie saoudite le 14 janvier sous la pression de la rue, n’a remporté que 16 sièges.
Le Pôle démocratique moderniste (PDM) se contente de 5 élus, tout comme le parti « Al Moubadara » (L’initiative) de Kamel Morjane, un haut fonctionnaire des Nations unies qui a été ministre de la Défense puis des Affaires étrangères de Ben Ali.
Les sièges restants sont revenus à d’autres partis et candidats indépendants, dont « Afek Tounès » (Perspectives de Tunisie/libéral), avec 4 sièges, et le Parti communiste ouvrier tunisien (PCOT) de Hamma Hammami, avec 3 sièges.
Organisée neuf mois après le soulèvement populaire qui a balayé le régime totalitaire de Ben Ali, cette première consultation libre dans l’histoire contemporaine de la Tunisie a enregistré un taux de participation officiel de 54,1%, selon l’ISIE. Pour un corps électoral estimé à plus de 7,5 millions d’électeurs, plus de quatre millions de Tunisiennes et de Tunisiens sont allés aux urnes. Les autorités avaient dans un premier temps évoqué plus de 90% de participation.
Les observateurs étrangers, notamment européens et américains, ont déclaré que le scrutin s’était correctement passé, malgré des irrégularités jugées mineures.
Le président de la commission électorale, Kamel Jendoubi, ancien dirigeant du réseau euro-méditerranéen des droits de l’Homme, a estimé que l’ISIE avait « contribué manifestement à rétablir la confiance du Tunisien dans le processus électoral », en dépit « des difficultés inhérentes à une première expérience du genre » et du « peu de temps » (quatre mois) dont elle disposait pour organiser une telle opération. Il a déclaré qu’il allait recommander à l’Assemblée constituante, qui tiendra sa première réunion le 22 novembre, d’en faire un mécanisme permanent. « Nous devons préserver cet acquis qui est le garant de l’alternance au pouvoir, en prévision des élections (présidentielle, législatives et municipales) à venir », a-t-il analysé.
M. Jendoubi a, par ailleurs, rendu un vibrant hommage au gouvernement de transition sortant, en particulier au Premier ministre Béji Caïd Essebsi pour « l’appui sans réserve » apporté à l’ISIE, ainsi qu’au corps de la sécurité et à l’armée pour « le rôle essentiel » qu’ils ont joué pour assurer « le succès des élections ».
L’Assemblée aura pour principale tâche d’élaborer une nouvelle Constitution en remplacement de celle plusieurs fois amendée sur mesure par l’ancien président « pour écarter ses rivaux et s’éterniser au pouvoir », selon ses opposants.

Tunisie : enquête sur la mafia des Ben Ali-Trabelsi


Par Marouen El Mehdi
Nul ne peut imaginer ce que la mafia de Ben Ali et sa famille puisse s’octroyer illégalement de telles sommes d’argent, biens immobiliers et autres avantages fiscaux et financiers… Le document présenté vendredi aux médias par la Commission nationale d’investigation sur la corruption et la malversation (Cnicm) en Tunisie laisse perplexe. Avant la parution de ce document, très révélateur, on a souvent parlé de quantités d’argent, de biens, de pièces appartenant au patrimoine national, mais ce qui vient d’être révélé a de quoi rendre fou le plus sage des humains.
Les voleurs de Carthage
Le rapport de la Commission fait savoir que plus de 10.000 plaintes et dossiers lui sont parvenues, qu’elle a examiné près de la moitié de ces requêtes et a remis 320 dossiers à la justice. Elle a aussi organisé plus de 120 audiences dont certaines sont filmées et conservées dans l’archive nationale et mises à la disposition du nouveau gouvernement pour toute fin utile.
Toutefois, les membres de la Commission n’ont pas omis de préciser que leur mission ne fut guère une promenade de santé et qu’ils ont été, pour une bonne période de leur tâche, sous une grosse pression de la part de quelques parties encore concernées par les détails du rapport. Les crimes concernent, en premier lieu, les secteurs de l’immobilier, les terrains agricoles, les biens publics, les transactions et appels d’offres publics, les méga projets, la privatisation, les communications, l’audiovisuel, les secteurs financier et bancaire, les autorisations administratives, la douane et le fisc, l’administration, les recrutements, la recherche scientifique et l’orientation universitaire et les corps des magistrats et des avocats.
Une bonne partie du rapport est consacrée au président déchu, aux membres de sa famille, à ses proches et à certains hauts fonctionnaires de l’Etat. En parcourant les affaires et les chiffres, certains noms reviennent dans la plupart de ces dossiers. Nous en citons particulièrement le président, son épouse, leur gendre Sakhr El Matri, Mongi Safra, l’architecte de tous les coups bas, Belhassen Trabelsi, Imed Trabelsi et bien d’autres noms connus.
Celui de l’insubmersible Abdessalem Jrad, l’actuel S.G. de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt) y figure également dans plusieurs affaires. Le rapport ne cite pas souvent les noms en entier, mais les initiales permettent de reconnaître les fautifs.
Le rapport revient, en détail, sur les objets et les sommes d’argent et de devises retrouvés au Palais présidentiel de Carthage et celui de Sidi Dhrif, construit sur un terrain exproprié illégalement par le président déchu. Le réaménagement du terrain a coûté au ministère de la Défense nationale une perte de 4 millions de dinars. On a trouvé dans ces palais un peu tout : argent, objets en or et diamant, statuettes et objets d’art et de patrimoine, de divers objets tels… tenez-vous bien, près d’un millier de chaussures signés (Yves Saint Laurent)… Mais aussi des centaines de réfrigérateurs, de téléviseurs, et autres équipements électroménagers et ménagers, dans leurs emballages. « Les caves du palais ressemblaient au dépôt d’une grande surface », dira Néji Baccouche, membre de la commission.
La part du lion Sakher El Matri et BelhassenTrabelsi
Volet immobilier, c’est Sakher El Matri et BelhassenTrabelsi qui se taillent la part du lion. Le gendre bien aimé de la famille s’est octroyé des centaines de terrains pour les revendre ou y bâtir des mégaprojets tels la banque Zitouna, les dépôts de voitures de la société Ennakl à La Goulette en plus d’autres propriétés, sociétés et des quartiers en entier. Le rapport revient sur les malversations et les tours de passe-passe employés pour avoir toute cette fortune : Sakhr et ses « méthodes » pour entrer dans le capital de Tunisiana, Attijari Bank …
Le volet financier met en exergue les malversations de BelhassenTrabelsi et les énormes prêts bancaires octroyés sans fournir de garanties. Plusieurs banques sont citées dont la Banque de l’Habitat pour des prêts sans garanties d’une valeur de 231 millions de dinars en faveur du président déchu et de ses proches, la Banque nationale agricole (Bna) pour des prêts « offerts » à la même famille d’une valeur de 323 millions de dinars, la Stb, la Bft et d’autres banques figurent également sur la liste.
Il faut dire que les établissements bancaires notamment publics ont été victimes de chantage exercé par la Banque centrale de Tunisie (Bct) qui leur impose parfois de renoncer à leurs dettes impayées. Il convient de préciser ici que cet établissement n’a pas été très coopératif avec la Commission, car il a refusé, qui plus est par écrit, de répondre à l’une de ses requêtes concernant une banque tunisienne basée en France, probablement l’Union internationale de banques (Uib). Position jugée étonnante émanant d’une personne comme Mustapha Kamel Ennabli, l’actuel gouverneur de la Bct, ancien haut responsable de la Banque mondiale et qui est censé œuvrer pour la transparence financière.
Les mystères de l’Atce
Une bonne partie du document fut réservée à l’Agence tunisienne de la communication étrangère (Atce) qui a dépensé des centaines de milliards pour servir les intérêts du pouvoir en place par l’intermédiaire d’institutions de presse, de communication et de publicité, ainsi que d’un certain nombre de journalistes tunisiens et étrangers en plus de l’argent versé au Rcd, l’ex-parti au pouvoir. On y trouve les initiales des journalistes concernés et certains sont facilement reconnaissables à l’instar du fameux B.B. (Borhane Bsaies?) qu’on a suivi plusieurs fois sur les plateaux de quelques chaines satellitaires ou une certaine HBO (Houda Ben Othman?), la représentante de l’Atce à Bruxelles.
De même, on y découvre les basses transactions avec des entreprises étrangères de communication: Image 7, Arab Media, journal Al Arab, PRP, AZ Consulting, Washington Media Group et d’autres. Le rapport revient également sur les dépassements et la gestion de la boîte de production audio-visuelle Cactus Prod, fondée par BelhassenTrabelsi et dirigée par Sami Fehri.
Le rapport, qui souligne la concentration du pouvoir décisionnel entre les mains de Ben Ali, cite des exemples d’abus de pouvoir au profit de la famille de ce derniers, ses proches et alliés, ainsi que ses interventions dans tous les secteurs, dont celui de l’octroi des permis de vente de boissons alcoolisées (ça ne s’invente pas, mais ressemble tant au personnage), d’exportation du ciment et, même, de l’orientation universitaire. Le rapport comporte, par ailleurs, des copies de documents qui attestent de toutes ces malversations ainsi que des photos, des tableaux et des rapports divers.

Journalistes et patrons de presse chez Moncef Marzouki et Mustapha Ben Jaâfar


Après Ennahdha, jeudi 3 novembre, et le PDP vendredi 4 novembre, c’est au tour du CPR et d’Ettakatol d’accueillir, jeudi 10 novembre, la délégation composée de représentants des directeurs de journaux, du syndicat des journalistes tunisiens, de l’Instance nationale de réforme de l’information et d’un représentant de l’UGTT. Au CPR, la délégation était reçue par Moncef Marzouki et trois membres du bureau directeur du parti.
Comme cela a été le cas avec Ennahdha et le PDP, les représentants du monde médiatique ont demandé à M. Marzouki, deuxième force politique du pays après les dernières élections, d’inscrire dans la Constitution le Droit du Tunisien à une expression libre. Il faut qu’il y ait un texte clair, et sans ambiguïté aucune, défendant la liberté de la presse, la liberté de la création et la liberté d’opinion, ont appelé en chœur les représentants du monde médiatique. « Vous avez tout mon soutien, nous militons tous pour la même cause », a promis Moncef Marzouki rappelant qu’il a toujours défendu ces libertés et qu’il s’agit là de lignes rouges qui ne seront jamais franchies par quiconque.
La rencontre, qui a duré une heure, a été l’occasion d’aborder quelques autres sujets liés à l’historique noir que nul ne veut revoir, les réalités du secteur, les problèmes actuels rencontrés par les journalistes et les patrons de presse… On a également abordé ce fanatisme rampant que l’on observe actuellement dans certaines institutions universitaires ou dans nos rues où l’on commence à instaurer de nouveaux interdits et de nouvelles règles fondamentalistes qui reflètent les premiers signes dangereux d’un obscurantisme contraire au modèle de société que la Tunisie a toujours eue.
Moncef Marzouki a affirmé ne pas être au courant de ces derniers incidents et a promis de prendre les mesures nécessaires pour réagir. Il souligne qu’il existe, incontestablement, une pourriture sociale contre laquelle il faut lutter. Les représentants des médias sont allés ensuite au siège d’Ettakatol où ils ont été reçus par Mustapha Ben Jaâfar et trois membres de son parti.
A l’instar des autres partis, le leader d’Ettakatol a rappelé qu’il a toujours milité pour ces libertés et qu’il a longtemps souffert de leur violation.
Il est bien d’accord sur les problèmes posés par les bases de certains partis et leur interprétation des textes religieux. « Les élites de ces partis sont cependant sereines et œuvrent pour une Tunisie ouverte, tolérante et moderne. C’est leur discours et j’ai eu à le vérifier par le passé, puisqu’on a longtemps milité cote à cote. Après leur victoire, ils ont répété ce discours et on attend qu’ils joignent le geste à la parole. Nous allons tous ensemble constater cela. »
M. Ben Jaâfar demeure optimiste et confiant quant à l’avenir de cette Tunisie démocratique répétant son souhait de voir le mandat de la Constituante limité à un an. Quant à son éventuelle participation au gouvernement ou à une quelconque coalition, il a soigneusement maintenu le suspense…
(Source : « Business News » Le 14-11-20119) Lien :http://www.businessnews.com.tn/details_article.php?a=27566&temp=3&lang=fr&t=520

Tunisie: Hechmi Hamdi donne un sursis d’une semaine à Foued Mbazaa


M. Hechmi Hamdi, leader du mouvement de la Pétition populaire pour la liberté, la justice et le développement (Al-Aridha), avait annoncé, jeudi 10 novembre 2011, qu’il comptait revenir en Tunisie, après une absence de plusieurs années, pour participer aux concertations politiques concernant le démarrage des travaux de l’Assemblée constituante et du gouvernement, mais aussi pour mettre un terme à l’idée qu’il dirigeait son mouvement depuis l’étranger, soulignant qu’il était ouvert à toutes propositions de coalitions et prêt à jouer le rôle d’opposition au sein de l’assemblée « si les autres groupes politiques refusent le dialogue avec lui ». L’annulation du retour d’El Hamdi, en Tunisie, intervient après l’annonce, vendredi, par neuf membres d’Al-Aridha, dont cinq élus à l’assemblée constituante, de leur retrait de ce mouvement, accusant son président de « tenter de leur dicter sa volonté, d’imposer ses opinions et de décider à leur place sans les consulter ». Des journaux tunisiens ont publié, samedi, des articles sur M. Hachemi El Hamdi et sa relation avec l’ancien régime du président déchu, se référant en cela au rapport présenté, vendredi, aux médias par la commission nationale d’investigation sur la corruption et la malversation. Dimanche 13 novembre 2011, sans donner d’explications sur les raisons qui l’ont poussé à annuler son retour au pays, M. Hechmi Hamdi intervient sur sa télé Al Mustakillah et change de ton. Celui que l’on voyait calme et conciliant change de stratégie et se montre agressif. M. Hamdi exige des excuses de la part de la télévision tunisienne, de l’agence de Presse TAP pour le black-out médiatique contre Al Aridha, mais pas seulement. M. Hamdi va encore plus loin et exige des excuses de la part des partis politiques qui ne veulent pas collaborer avec Al Aridha mais aussi et surtout de la part du Président de la République M. Foued Mbazaa. En effet, sur un ton presque menaçant le leader de Al Aridha demande à M. Mbazaa de s’excuser auprès de tous les sympathisants de Al Aridha et de tout le peuple tunisien en raison de l’exclusion de ce courant des négociations qui se déroulent actuellement entre les vainqueurs des élections de la constituante et qui seraient, selon M. Hamdi, présidées par le Chef de l’Etat. Estimant que Al Aridha est maintenant soutenue par plus de la moitié de la population, M. Hechmi Hamdi donne un sursis d’une semaine à M. Mbazaa, aux médias et aux partis politiques avant de prendre la décision appropriée. (Source : « Espace Manager » Le 14-11-2011) Lien.http://www.espacemanager.com/politique/tunisie-hechmi-hamdi-donne-un-sursis-d-une-semaine-a-foued-mbazaa.html

Hechmi Hamdi : arrête de « nous » enflammer et rentre en Tunisie !


Quand l’ISIE avait annulé, dans un premier temps, les listes d’Al Aridha, dans cinq circonscriptions où elle avait remporté des sièges, Hechmi Hamdi est monté au créneau en appelant les différentes radios du pays pour annoncer que face à « tant d’injustices », il a décidé de retirer toutes ses listes de toutes les circonscriptions. Ce « cri de désespoir » du propriétaire d’Al Mustakilla avait alors allumé le feu, le soir même, à Sidi Bouzid où Al Aridha est arrivé largement en tête lors des élections.
Les habitants de la ville se sont soulevés pour dénoncer l’annulation des listes de l’enfant de la région et ont brûlé, entre autres, la municipalité, le tribunal et le poste de la Garde Nationale. Le plus frappant dans cette histoire, c’est que Hechmi Hamdi ne semble pas réaliser l’ampleur de ses propos et de leurs conséquences. Il écarte tout lien entre ses déclarations foudroyantes et la violence qui a sévi à Sidi Bouzid. Hier, sur sa chaîne Al Mustakilla, Hechmi Hamdi en remet une couche. « Touché » de ne pas avoir été invité à une réunion, le samedi dernier, qui s’est déroulée à Carthage sous la présidence de Foued Mebazaa, et à laquelle étaient présents des secrétaires généraux et des représentants des partis politiques représentés à l’Assemblée Constituante, Hechmi Hamdi exige des excuses du Président par intérim, de la Télé nationale, ainsi que de la TAP.
Pourtant, M. Hamdi se trouve à Londres, et plusieurs de ses têtes de liste ont annoncé leur indépendance et leur autonomie vis-à-vis de lui donc, à part s’il veut assister à la réunion par « Skype », difficile de comprendre ce qu’il reproche à ceux qu’il pointe du doigt. De plus, Hechmi Hamdi avait annoncé son retour pour samedi dernier, avant de faire faux bond à la dernière minute, après avoir appris que son nom figurait dans le dernier rapport de la Commission Nationale d’Établissement des Faits sur les Affaires de Malversation et de Corruption. Pour H. Hamdi, selon un communiqué publié hier sur son site, les raisons de sa non-arrivée à Tunis sont liées à « une campagne de diffamation et une attitude de dénigrement de la part du Président de la République par intérim ».
Quant au broadcasting d’hier (voir la vidéo en bas de la page), et dans un style caractéristique et manipulateur dont seul Hechmi Hamdi connait le secret ! Il estime qu’Al Aridha est dénigré et que cette « non-invitation » est un manque de respect à la liste et à tous ceux qui ont voté pour elle. Il ose même lancer un ultimatum puisqu’il exige ces excuses d’ici une semaine. De plus, le ton adopté et les arguments qu’il utilise contiennent des messages cachés qui n’ont qu’un objectif : attiser le feu encore et encore dans le pays. Quand il dit que « Ces excuses doivent être présentées aux électeurs d’Al Aridha. Il faut que le Président par intérim avoue sa faute et s’excuse auprès d’eux », Hechmi Hamdi insinue que ce sont les partisans de sa liste qui ont été dénigrés et il essaye implicitement de les faire réagir. Il corrobore ses dires en disant qu’en Tunisie, « 50% du peuple est derrière Al Aridha » et demande donc au gouvernement « de penser à ces milliers de personnes de la cité d’Ettadhamon, des campagnes, et des quartiers populaires de Sousse et de Mahdia, et surtout de les respecter ! ». Selon M. Hamdi donc, le gouvernement a manqué de respect à la moitié du peuple tunisien en ne l’invitant pas à cette réunion. Difficile de savoir si c’est de l’inconscience, de l’irresponsabilité ou de la manipulation ce que ne cesse de faire Hechmi Hamdi mais si nous avions un message à lui lancer, ça serait : arrête d’enflammer tes téléspectateurs et rentre à Tunis !

Les nouveaux défis de l’économie tunisienne sous la loupe des experts du Forex Club de Tunisie


Comment les marchés des capitaux pourront-ils contribuer à relever les défis majeurs du financement de l’économie tunisienne et répondre à la demande des investisseurs et aux aspirations du peuple tunisien ?». Ce thème sera traité lors du congrès annuel du Forex Club de Tunisie qui se tiendra le 3 décembre 2011. Ainsi, des institutionnels, des spécialistes et des ressortissants Tunisiens exerçant sur de grandes places boursières prendront part à cet événement et débattront des moyens pouvant rendre ces marchés plus efficients et plus dynamiques.
«Notre objectif est double : entamer les réformes dont notre économie a fortement besoin et permettre aux tunisiens à l’étranger de faire la connaissance de leurs confrères en Tunisie et de développer avec eux des synergies utiles», souligne Houssein Mouelhi, président du Forex Club. Notons que l’association Forex Club de Tunisie, regroupant des cambistes et des cadres des directions des opérations internationales des banques, a été créée en 1975 par un comité de banquiers. Son objectif est principalement de promouvoir, rationaliser et améliorer les techniques du métier de cambiste.
Le Forex Club de Tunisie qui compte 350 membres est affilié à l’association internationale forte de 13.000 membres représentant les banques de plus de 60 pays.

Tunisie/Politique : S’achemine-t-on vers un AKP à la tunisienne ?


Lecture dans les résultats des élections historiques du 23 octobre et émergence de la coalition Ennahdha-CPR-Ettakatol : S’achemine-t-on vers un AKP à la tunisienne ? Tout d’abord, à tous ceux qui commenteront cet article par des insultes ou des répliques du genre « c’est des fantasmes ou c’est de la politique science-fiction! », comme ils l’ont fait pour mon article précédent sur ce même site intitulé « Le cheikh et les deux médecins » deux mois avant le scrutin historique du 23 octobre, je dis que contrairement à Jules Vernes, l’inventeur de la science-fiction, je n’ai pas eu besoin d’attendre quelques décennies pour que la réalité vienne confirmer à la virgule-près mes « fantasmes ». Ensuite, aux autoproclamés « modernistes » qui ont imputé les résultats des élections et leur cuisante défaite non pas à leurs mauvaises stratégies mais aux tares du peuple « ignorant, inculte, sous-développé et arriéré », je dis que le peuple tunisien a administré, par le déroulement pacifique et civilisé de ses premières élections démocratiques sous les yeux du monde entier puis par les résultats, une leçon magistrale de maturité, d’intelligence qui frise, excusez mon chauvinisme, le génie collectif. Je m’explique : Le peuple tunisien a adressé plusieurs messages pas trop difficiles à décoder à l’intérieur et à l’extérieur, dans la continuité de sa révolution exemplaire : Malgré les « faza3a » (peurs) de tous bords du péril islamiste, les Tunisiennes et les Tunisiens ont répondu par un vote massif au profit d’Ennahdha, CPR, Ettakatol et El Aridha, soient exactement les forces ou du moins les leaders qui n’ont pas joué sur les peurs islamistes comme en témoignent les retentissants « Je n’ai pas besoin d’insulter Ennahdha pour prouver ma modernité\ » de Moncef Marzouki ou « Ennahdha n’est pas une obitha (monstre!) » de Mustapha Ben Jaafer. A Nessma TV et Cie qui ont tout fait jusqu’à quelques jours du scrutin et ont réussi à transformer les élections en un référendum identitaire, le peuple tunisien a répondu présent par son vote clair, net et précis qui traduit un premier message fort : « Nous sommes arabo-musulmans et nous le resterons. Notre identité est une ligne rouge qu’on ne joue pas avec ! Oui à toutes les libertés mais avec le respect des croyances de la société ». Comme c’est d’ailleurs le cas dans les démocraties chrétiennes des USA, Pologne, Italie, Espagne ou la démocratie juive d’Israël, l’avortement est toujours interdit en Pologne et la polygamie est tolérée par l’église mormone aux Etats-Unis pour des considérations religieuses dans les deux cas. Dieu merci, il ne s’agit pas de pays musulmans, sinon nos laïcs et ceux d’outre-mer auront crié aux intégristes-obscurantistes-musulmans! Par ailleurs, par son choix d’attribuer à Ennahdha le statut de principale force politique du pays mais sans une majorité de 50%+une voix, le peuple tunisien ne lui a pas signé un chèque en blanc. Il l’oblige même à travailler avec ses deux poursuivants qu’il a lui-même choisis : les partis de Dr Marzouki et de Dr Ben Jaafer, les deux médecins de gauche, militants et intègres, le sudiste et le beldi qui étaient de toutes les batailles pour la démocratie et les droits de l’homme dans ce pays depuis la fin des années 70, mais qui ont surtout dépassé les combats de coqs idéologiques de ces mêmes années 70 et l’adolescence politique héritée des années-université n’ayant pas quitté beaucoup de monde et que Zaba a utilisé dès la fin des années 80 pour frapper les islamistes puis réduire au silence ensuite toute opposition ou résistance démocratiques. Je dirais ainsi que les Tunisiens qui ont imposé l’option de la coalition Ennahdha-CPR-Ettakatol, ont émis un deuxième message important : « Nous sommes certes des Arabo-musulmans, mais ouverts sur le monde et les valeurs universelles de la démocratie, de la liberté, de la dignité et de la citoyenneté pour lesquelles nous avons mené la révolution ». Le troisième message fort adressé par les Tunisiens à travers ce vote et notamment le choix des opposants historiques à Zaba et la disparition de la scène politique des RCDistes même déguisés en destouriens (sauf dans le sahel pour des appréhensions régionales évidentes de perte du pouvoir), est à mon sens leur volonté ferme d’une rupture totale et intégrale avec l’ancien régime dictatorial et mafieux. Même le vote El 3aridha, comme l’a si bien expliqué Dr Moncef Marzouki, a une signification précise plus convaincante à mon avis que les considérations régionalistes ou tribales et les connexions RCDistes. Il s’agit là du quatrième message des élections avec un coup de gueule des couches populaires pour alarmer l’opinion publique sur leurs conditions de vie pénibles et l’urgence des réformes socio-économiques pour élever leur niveau de vie dans tout le pays et surtout dans les régions défavorisées de l’intérieur d’où la révolution a commencé. Ceci explique qu’un nombre non négligeable de nos concitoyens ont été sensibles et réceptifs à celui qui leur parlait de Londres de leur vécu, de leurs problèmes et leur vendait des solutions certes farfelues et populistes mais rêvées quand même par une partie du peuple comme des solutions de proximité, car expliquées avec des mots simples, alors qu’ils n’ont réservé aucun intérêt à ceux qui leur parlaient à longueur de journée et de plateaux de télé de constitution, de modernité et de laïcité, des thématiques éloignées des problèmes de tous les jours et de surcroit avec des mots techniques incompréhensibles … Revenons maintenant à cette coalition qui se précise Ennahdha-CPR-Ettakatol, savez-vous que l’AKP turc d’Erdogan et Gull est au départ une coalition de centre-droit entre les islamistes d’Arbakan, les conservateurs laïcs souvent venus de gauche et les libéraux des milieux d’affaires. Et si notre nouvelle coalition n’est pas un nouvel AKP à la tunisienne ! « Vous délirez!  » j’entends déjà les insultes de nos soi-disant élites bien-pensantes toujours prisonnières des fractures idéologiques des années 60-70 et du carcan laïcisant français. Ces élites que les élections viennent prouver qu’elles n’ont rien compris à la révolution de leur peuple duquel elles sont de plus en plus éloignées comme d’ailleurs elles n’ont rien compris aux mutations stratégiques du monde dans lequel on vit. Pour des raisons objectives qui n’ont rien à voir avec la science-fiction, moi je parie sur la réussite et même la pérennité de cette coalition naissante qui nous gouvernera pendant et après la constituante, même si la cote actuelle de cette thèse parait de 1 contre 11 millions dans les bookmakers de nos élites. En effet, Ennahdha et les partis de Marzouki et Ben Jaafer ont en commun un attachement fort à l’identité arabo-musulmane. Marzouki et Ben Jaafer offriront à l’intérieur comme à l’extérieur une garantie contre tout retour en arrière en matière des libertés individuelles et égalité homme-femme qu’Ennahdha avec toutes ses bonnes volontés peine à apporter puisque étiquetée à tort ou à raison du double-discours. Les positions sur l’égalité en matière d’héritage nous éclairent plus et nous prouvent que les frontières ne sont pas là où on les attend. Si aussi bien à El Mottamar qu’à Ettakatol, les opinions divergent à ce sujet, et pour cacher ces divergences, on affirme que ce n’est pas un sujet d’actualité brûlante, il n’en demeure pas moins vrai que Dr Ben Jaafer et une bonne partie du CPR pensent que le sujet est clos puisqu’il existe un texte coranique en la matière alors que Dr Marzouki et une bonne partie d’Ettakatol (ne cherchez pas l’erreur!) pensent que le sujet n’est pas tabou même avec des référents musulmans puisque Marzouki vient de déclarer dans une vidéo qui a fait le buzz pendant la campagne électorale, un avis personnel qui n’engage pas son parti paraît-il, que si le prophète était des nôtres, il aurait décrété l’égalité de l’héritage, mesure beaucoup moins révolutionnaire aujourd’hui qu’était à l’époque du prophète l’octroi du droit à l’héritage même de moitié à des filles dans une société patriarcale où on les enterrait vivantes. Ceci pour dire que les défenseurs et les opposants par rapport à l’égalité de l’héritage dans ces deux partis le font à travers une lecture plus au moins ouverte des textes musulmans comme l’a fait Bourguiba avec le Code du Statut Personnel et non pas comme le font d’autres par une négation pure et simple de la jurisprudence musulmane. Pour résumer, je crois beaucoup à une coalition : Ennahdha-CPR-Ettakatol que je qualifierai de centre-droit entre islamistes et conservateurs et qui pèse aujourd’hui 65% des voix à la constituante, soit une majorité confortable pour gouverner surtout que les programmes socio-économiques des 3 partis sont compatibles en prônant une économie libérale de marché avec une régulation de l’Etat dans le sens de plus de justice sociale et régionale. J’y crois également parce que ces partis sont aujourd’hui d’une certaine manière les héritiers naturels des 3 grandes oppositions marquantes au régime autocratique de Bourguiba : islamiste, yousséfiste et celle du MDS historique de Mestiri. Cette coalition est viable et nécessaire pour la Tunisie avec un partage des 3 postes suprêmes de la transition (chef du gouvernement, président de la République et président de la constituante) entre les leaders Jebali, Marzouki et Ben Jaafer, d’autant plus que la relève me parait assurée avec des dauphins en embuscade de la trempe des excellents Samir Dilou à Ennahdha, Mohamed Abbou au CPR et Khalil Zaouia à Ettakatol.

LETTRE OUVERTE A SAMIR BEN AMOR


par Mahrez Chabbi, hrouz@hotmail.com http://www.facebook.com/#!/notes/mahrez-chabbi/lettre-ouverte-a-samir-ben-amor/237599906303719 (Concernant son article où ce dirigeant des hautes instances du Congrés Pour la République, diabolise les tunisiens qui contestent la présence de l’Emir QATARIE dans l’enceinte de la constituante tunisienne élue par le peuple tunisien souverain) J’ai trop de respect pour ce militant, certes personne n’est parfait et chaque nature dans ses profondeurs se révèle à l’épreuve du pouvoir, surtout en politique, je crois même que j’étais devenu militant au CPR grâce à des gens intègres comme M.MARZOUKI, A.MAATAR, AYADI, OM ZIED et mes amis de PARIS comme IMED et SLIM, avant j’étais un électron libre et ceux qui dormaient dans mon cœur étaient des tunisiens aux différentes étiquettes politiques, des islamistes jusqu’à l’extrême gauche, il suffisait d’être un démocrate et un militant contre la dictature de ben ALI pour être mon ami et très souvent mon frère; bien avant la fièvre des élections et le 14 janvier, quand militer voulait dire quelque chose, quand on payait à la dictature rubis sur l’ongle chaque acte, chaque mobilisation et chaque parole, quand l’exil avait dispersé nos familles, quand et on n’était pas nombreux, on revendiquait le droit de circuler et de rentrer chez nous par tous les moyens légaux ou par EL HARGUA, quand on avait connu l’arbitraire de l’administration de BEN ALI, sa torture et ses mouroirs, même à une toute petite dose, même à une dose homéopathique, nous tous et ces quelques uns , qui après la révolution et tout l’opportunisme et l’arrivisme des imposteurs, nous nous sommes réfugiés dans ce silence pudique et chaotique du bonheur collectif de notre peuple , ce peuple à tous les autres différent, un peuple intelligent, grand, et qui sait, qui a su séparer la graine de l’ivraie, oui seul le silence est grand, devant la grandeur des tunisiens comme beaucoup, pas au sein du CPR, mais bien avant la naissance du congrès pour la république, j’entendais parler par des amis communs de SAMIR BEN AMOR, j’aimais bien ses allures de teigne et de petit dur de banlieue, d’où ma grande déception à la lecture de son texte, ou plutôt de sa FETWA, je déteste la forfaiture, la médiocrité et la suffisance dans la formulation des idées , ceci dit, juste pour mettre les points sur les I, je suis un militant de base et un démocrate, je refuse les calculs politiques, j’ai trop de respect pour ses analyses et le fond de ses pensées, comme toute la direction de mes amis, certains frères du CPR, il ne fut jamais, je pense, dans le marchandage et la compromission avec qui que ce soit, mais là, sa lettre ouverte, contre ceux qui voudrait manifester, des citoyens libres, contre la venue du tyran Émir de pacotille du QATAR, c’est la goutte qui fait déborder l’océan de douleur de notre monde, pauvre monde arabe et dont la TUNISIE est désormais la référence, mérite une réponse. cher compatriote, cher militant, cher ami , cher frère: La Tunisie post-révolution est devenue dans son sens propre et vertueux, la TUNISIE des valeurs, les potentialités s’expriment dans et hors des partis organisés, c’est une règle fondamentale dans toute forme de démocratie participative, chose que tu sembles ignorer, la notion même de militant et de citoyen dans notre pays, dans sa pratique, a surpris plus d’un, c’est ce qui semble aussi vous avoir échappé, et votre lettre peut signifier une sorte de rappel à l’ordre, or croyez moi, toute forme de rappel à l’ordre, de n’importe quelle nature est néfaste pour le processus démocratique en cours, on ne se bat pas pour pérenniser la démocratie d’un côté, et de l’autre côté agiter des cartons rouges sang envers ceux qui ne sont pas dans l’indignation sélective, c’est plus qu’une faute de goût, une faute politique, c’est tout simplement un parjure qui se paiera un jour ou l’autre, je vous le dis encore une fois, les tunisiens ont désormais oublié d’être des imbéciles ou des moutons.
Ressaisissez vous, ne faisons pas entrer le CPR dans cet engrenage contre nature de la forfaiture et de la surenchère, tous les militants du CPR, vous comme moi, conscient de la valeur philosophique et politique de ce parti, doivent en conscience, en osmose et en accord total avec leurs principes militants et humanistes, se mobiliser à titre personnel,bien entendu et aussi, sans subir aucune pression de quiconque, pour manifester contre la venue de ce despote arabe et QATARI du golfe qui n’a plus d’arabe que le nom.
Je prétends même qu’à l’échelle des principes, se disant musulman et arabe, ce ploutocrate QATARI est encore plus coupable envers nous et notre espace socioculturel et politique, que SARKOSY, oui ce dernier est un élu d’un pays démocratique, la FRANCE, c’est un ennemi de la paix et du bonheur dans les pays arabes, et il n’y’a rien d’étonnant à cela, ni qu’il nous combat, c’est même dans la nature des choses, et du néocolonialisme, philosioniste de la première heure, il est dans son rôle de diffamer les musulmans, les arabes et les tunisiens, nous sommes un vrai cauchemar pour ses calculs et ses funestes desseins, et bien sûr en TUNISIE, il peut encore compter sur la stupidité et les atermoiements des aliénés de HIZB EDDIK, SARKOSY ne fait pas par nature, parti de notre monde, mais le prince du QUATAR malheureusement SI!! et il est un cas pathologique encore plus terrible et plus destructeur, c’est lui qui a installé dans son petit royaume factice qui n’a que du pétrole et de l’argent , la plus grande base US , militaire, de tous les temps, c’est lui ce théocrate qui est soumis à l’ordre international destructeur des armes, de la menace et de la guerre, et dont il est un des meilleurs VRP, aussi criminel que lui tu meurs, oui, quand on autorise l’implantation de la plus grande base US de tous les temps sur son sol, quand on participe à la construction d’immeubles de luxe pour les colons sionistes en terre sainte de PALESTINE, quand le Mossad et SARKOSY sont maître au QUATAR et qu’il assassinent comme il le veulent les militants palestiniens, chose que SARKOSY, président élu ne fait pas en FRANCE, car la FRANCE est une démocratie, pas aussi belle et accomplie que la nôtre, c’est le privilège de la jeunesse, mais une démocratie quand même.Notre patrie où le citoyen est un ÉMIR, oui désormais en TUNISIE nous sommes tous des ÉMIRS, des Hommes libres, et le tyranneau du QATAR est une honte pour la TUNISIE, et tenez vous bien, lors de ses nombreuses visites en FRANCE, comme celles de tous les théocrates de ce bas monde, le citoyen français ou étranger libres manifestent avec une non-violence civilisée leur rejet de ces délinquants politiques, et vous voulez que nous tunisiens libres, dans notre TUNISIE libérée, on s’abstient de signifier à ce tyran, à ce traitre notre mépris et notre dégoût?? Tant de tunisiens depuis plus de 50 ans sont morts pour la liberté, n’offensez pas leur mémoire.
Manifester contre tous les tyrans du monde qui fouleront le sol tunisien , pour n’importe quelle raison et encore plus pour la raison d’état, c’est la base fondamentale de toute forme de démocratie, au delà de toute configuration politicienne et partisane , nos droits civiques qui sont la sève de la citoyenneté en politique ne sont pas à vendre, ni aux partis , ni à la RAISON D’ÉTAT.
La demande de plus de transparence, d’intégrité et de rigueur dans la société tunisienne ne date pas d’aujourd’hui, c’est ce qui explique en grande partie le succès du CPR, et je suis fier d’être pour un parti dont les militants des premières heures que j’aime et que je connais, mettent en avance leurs valeurs avant toute raison d’état, cette dernière doit rester dans l’arène dévoyée, souvent,des débats politiciens, mais en aucun cas, elle ne doit servir à discipliner les militants, et à refouler leur subconscient collectif, oui on peut être militant du CPR et avoir son sens critique qui est une dynamique citoyenne, oui le CPR peut en tant que parti se soumettre à la raison d’état si les intérêts du pays sont en jeu, mais cela ne l’engage que comme une entité politique, pas comme un usurier des voix de ses militants. La vraie morale politique doit être définie et enracinée dans l’acte citoyen, sans quoi, les démocrates auront failli, le CPR doit respecter ses militants et ses fondamentaux, à partir de là, il est aberrant, comme vous venez de le faire par votre lettre de cultiver un sens excessif de la raison d’état, avec un argumentaire aussi faible, aussi archaïque concernant le libre arbitre citoyen vis à vis d’un despote comme le traitre QATARIE,
La morale en politique est au-dessus de la démocratie et de la souveraineté même, car lorsque l’on parle de morale en politique, et dans un régime démocratique en particulier, on pense d’abord à l’intégrité des représentants élus du peuple auxquels celui-ci a confié le soin d’exercer en son nom le pouvoir de gouverner. La probité, l’honnêteté scrupuleuse, le désintéressement le plus total sont bien le minimum attendu de ceux qui détiennent le pouvoir au nom du peuple, pour la constituante, le CPR a été élu par des tunisiens sur des valeurs et des principes qui ne peuvent renier aucun principe morale, dont celui du libre choix citoyen. C’est dramatique qu’un dirigeant politique démocrate et de mon parti, le dirigeant SAMIR BEN AMOR, puisse défendre un autocrate comme le tyran QATARIE, sous prétexte que son jouet, merveilleux jouet, il faut le reconnaitre, ALJAZIRRA a ouvert ses portes et ses micros à l’opposition démocratique tunisienne, du temps de la dictature, donc pour vous n’importe quel monstre de la ligue arabe qui aurait aidé en quoi que ce soit l’opposition tunisienne serait à vos yeux devenu intouchable par les citoyens tunisiens libres , j’avoue que c’est une drôle de conception de l’engagement politique et , venant de vous, il est plus qu’étonnant, il est grossier, je croyais qu’en TUNISIE, on avait fini avec le copinage, les privilèges et la soumission au pouvoir de l’argent et à la Realpolitik, pour votre gouverne le tyran QATARI est aussi nuisible et néfaste que tous les autres dictateurs arabes qui trônent à la ligue arabe, et notamment BACHAR et Guaddeffi, lui aussi participe par les armes à saigner le peuple BAHRAINI, lui est philosioniste, son royaume est un lupanar sioniste, un nid de mercenaires contre les révolutions arabes et palestinienne en particulier, et il n’est ni plus ni moins qu’un vassal Yankee, son royaume est une vulgaire base US, d’où sont fermentés les agressions contre notre monde.Oui ceux des tunisiens nombreux qui manifesteront leur mépris pour ce pauvre tyran à deux balles sont des démocrates, des républicains et ils expriment l’honneur de la TUNISIE, sur cette question, essayez justement de faire la part des choses, d’être pragmatique, puisque vous semblez aimer ce mot, ne vous drapez pas des atouts du CPR qui obéit à juste titre à la raison d’état, mais ouvrez votre cœur, et faites votre examen de conscience, agissez en citoyen, vous n’êtes qu’un élu de la constituante, quand il y’ aura un parlement tunisien, contre la venue des tyrans en TUNISIE, il y’aura, j’espère, dans les rues tunisiennes des républicains citoyens pour contester cela , et en tête du cortège des parlementaires, des élus tunisiens pour démarquer notre démocratie, notre république et notre nation des bêtes immondes qui salissent le monde.
La morale politique et la véritable démocratie ne sont ni de droite ni de gauche, elles sont universelles et accepter les faits accomplis de la visite du tyran QATARI et au sein de la constituante aussi, sous prétexte que la pauvre et misérable gauche tunisienne ne l’accepte pas, est puéril et infantile, d’après votre raisonnement, si demain cette gauche invite HESSEL, et cette gauche française vertueuse qui a depuis toujours, depuis la réunion d’AIX nous a défendu, en Tunisie, nous , nous devons ne pas l’accepter ?
Je suis citoyen tunisien et au delà de toutes les considérations partisanes, je vis et je meurs pour mes droits civiques, pour ma citoyenneté, le parti, le CPR , c’est mon choix, mais ma citoyenneté, c’est ma liberté, mon honneur et plus que tout, ma mère nourricière, elle est au dessus de TOUT. TUNISIEN LIBRE avant d’être militant du CPR, ne vous en déplaise, je manifesterais contre la venue et contre le déshonneur de la présence du despote et tyran ÉMIR du QATAR au sein de la constituante élue par le peuple tunisien souverain.. Photos du mur كتبه الاستاذ المحامي سمير بن عمر حزب المؤتمر من اجل الجمهورية نقلا عن الاستاذ …المحامي نبيل اللباسي بتصرف الى الحداثيين جدا .. جدا … و الوطنيين جدا .. جدا ….. المتباكين على …. زيارة أمير قطر تتواصل الحملة المحمومة ضد قطر حتى بلغني ما صرح به بعضهم من أن زيارة الأمير القطري وصمة عار ومن أنهم سينزلون للشوارع لمنع ذلك؟؟ لو قالوا أنهم يرفضون زيارة ساركوزي لأنه أيـّد نظام الطاغية بن علي لآخر لحظة ودعمه بالمال والسلاح لقتل شعبه، لتفهمت ذلك، رغم أني مع تجاوز الماضي ومع كل من رغب في استدراك خطأه.ـ لكن قطــر؟؟ـ … من كانت قناتها صوت ثورتنا الهادر وكانت منابرها الوحيدة مفتوحة لاستقبال المعارضين لنظام الطاغية لما يناهز خمسة عشرة عاما؟ لا يمكن أن نؤمن بالديمقراطية وبحق الشعوب وكرامة الانسان وأن نبكي في الآن ذاته على طواغيت كأمثال القذافي وبشار،، ونسخر من دماء شعوبهم التي سالت ولا زالت تسيل أنهارا. ونكيل السب لقطر لأنها دعمت ثوراتهم كما دعمت ثورتنا.ـ لا يمكن أن ندعو جهات أجنبية حتى تقطع عن بلادنا التمويل لشل اقتصاد البلاد ومعاقبة شعبنا لأنه لم ينتخب اليسار الفرنكفوني ،، ولما تفشل الخطة بفضل تدخل قطر، نسب أمير قطر وننزل للشوارع ونلعن زيارته؟؟ . ما نعلمه ، أن قطر لم تتدخل في الشأن التونسي لا قبل الانتخابات و لا بعدها و لم ترسل قنابل مسيلة للدموع لنظام بن علي و لا عرضت أن ترسل بوليسها لقمع الثورة التونسية و إنقاذ عرش المخلوع المتهاوي . ألم يكن من الأولى لأدعياء الحداثة الذين بلعوا ألسنتهم و كسروا أقلامهم عندما تدخلت الخارجية الفرنسية في الشؤون الداخلية التونسية في قضية قناة نسمة أو عندما أزبد و أرعد كل من ساركوزي و جوبيه عقب إعلان نتائج الانتخابات و هددا الشعب التونسي بشر العقاب ، أن يخرجوا للتظاهر ضد زيارة ساركوزي أو هيلاري كلينتون ؟ !!!! ، أم أن الوطنية تحضر و تغيب . يبدو أن أدعياء الحداثة و الوطنية المزيفة مازالوا لم يستوعبوا دروس الانتخابات …. و لن يستوعبواAfficher la suite Par : قائمة العار لأعداء ثورة تونس من إعلاميين وفنانيين وسياسيين

Est-ce que les Tunisiens à l’étranger vont jouer leur rôle naturel dans le développement de la Tunisie ?

Ou bien ils vont se contenter du rôle d’observateur comme d’habitude ?


Qu’est ce que le nouveau Gouvernement et la nouvelle constituante vont réserver pour les Tunisiens vivant a l’étranger ?
Sur des statistiques ayant pour source les chiffres venant de la communauté européenne et donc présentant un certain pourcentage de fiabilité et en 2009, le produit intérieur Brut (PIB) de la Tunisie atteint 48,972 milliards de dinars soit une hausse de 3 % par rapport à 2008. En 1960, celui-ci ne se montait qu’à 847 millions de dinars, passant à 1,581 milliard en 1970, 8,634 milliards en 1980, 12,875 milliards en 1990 et 21,254 milliards en 1999. Quant à la population active, elle atteint 3,593 millions de personnes mais la population active occupée totalise 3,085 millions de personnes, dont près de 30 % de femmes. D’autre part et comme le savez tous la Tunisie est un pays qui connaît un fort taux d’émigration : le nombre de Tunisiens résidant à l’étranger est évalué à 885 000. 83 % d’entre eux résident en Europe. Leurs transferts monétaires au pays se sont multipliés par 4,5 au cours de la période 1987-2005. Au cours des cinq dernières années, les transferts (5 % du PIB) sont, en moyenne, de 1 611 000 dinars, ce qui permet à l’économie nationale d’en tirer profit dans la mesure où cela représente 22,7 % de l’épargne nationale, soit l’un des quatre premiers secteurs fournissant des devises. Les 42 000 Tunisiens résidant en Allemagne fournissent à eux seuls plus de 50 millions d’euros chaque année.
Les Tunisiens résidant à l’étranger ont investis, au cours de la période 2001-2005, 78 millions de dinars dans 1 730 projets fournissant quelque 7 700 emplois. Toutefois, la moyenne annuelle des projets créés au cours de cette période est en diminution en passant à 346 contre 362 pour la période 1996-2000.
Après le 14 Janvier 2011 divers signes indiquent que la contribution des Tunisiens à l’étranger dans l’effort de développement sera plus importante que d’habitude.
Le climat de soulagement social et politique, après la disparition des systèmes mafieux qui imposaient a tous ceux qui voulaient investir en Tunisie des contraintes et des conditions énormes pour la réalisation de leurs projets, ce nouveau climat de paix pousse les Tunisiens à réfléchir sur la Tunisie comme destination prioritaire et indispensable pour les investissements.
De nos jours et après l’événement historique du 23 octobre la question la plus importante et qui mérite une réponse politique étudiée et mesurée de la part des nouvelles autorités : quelle place sera réservée pour les Tunisiens a l’étranger, ces Tunisiens qui représentent 10% de la population et qui apportent ¼ de la valeur de l’épargne Nationale, comment ils vont participer dans le projet de croissance sociale et
économique ? Est ce qu’ils seront consultés sur les choix à faire dans les points stratégiques et qui nécessitent des débats et des contributions ayant diverses sources et diverses origines ?
Certes le 23 octobre était un événement historique pour toute la Tunisie d’une façon spécifique et aussi pour toute l’Afrique et tous les pays arabes d’une façon plus large mais le 23 octobre est encore un événement plus important et plus historique pour les Tunisiens de l’étranger qui ont votés et ont choisis pour la première fois dans leurs vies des représentants pour eux « les Tunisiens de l’étranger » 19 sièges pour les Tunisiens a l’étranger sur 217 sièges du nombre total des sièges de la constituante est un pourcentage important pour une première.
Mais les questions qui demeurent sans réponse et qui commencent à revenir le plus souvent suite a certaines informations plus au moins exacte et venant de certains partis : Comment ils vont travaillés ces 19 élus ? Et ou ils vont travaillés ? Et comment ils vont travaillés ? Est ce qu’ils auront des représentants à l’étranger pour faire le lien avec les citoyens ? Comment ils vont répondre aux attentes des Tunisiens ? Certains retours de certains élus pour aller s’installer définitivement en Tunisie augmentent les polémiques et les doutes sur l’avenir des Tunisiens a l’étranger qui seront livrés a eux même comme d’habitude entre un état Français non respectueux des accords d’immigration avec la Tunisie et des services consulaires Tunisiens traitant les Tunisiens a l’étranger sans aucune valorisation de leurs compétences et de leurs savoir faire et sans effort pour leurs facilité les procédures d’état civile.
Espérant que nos 19 élus prendront en compte que nous avons voté pour eux parmi nous à l’étranger et que nous attendons leur engagement dans les divers domaines : – Education de nos enfants. – La famille a l’étranger – Simplification des procédures consulaires. – Centre culturel indépendant – Des solutions d’investissement et de développement économique. – Centre d’aide social pour les sans papiers Moncef ZID Novembre 2011  

LA TUNISIE SUR LA VOIE DE LA DEMOCRATISATION


Ce 23 octobre 2011, la Tunisie s’est élevée d’un rang dans la société des nations. La population tunisienne s’est mobilisé dans la sérénité pour ses premières élections libres, malgré les pronostics des uns et les souhaits à peine déguisés des autres. Certes, le taux de participation a à peine dépassé les 50% des votants potentiels, néanmoins ce taux est plus que honorable pour une première compte tenu des langueurs des files d’attente et les risques sécuritaires inhérents à ce genre de manifestations.
Ainsi, les tunisiens, très matures, persistent et signent : ils veulent un changement conséquent. Ils ont fait une révolution pacifique et entendent accompagner ce changement. Ils ont élu une assemblée constituante qui peut se targuer d’une représentativité certaine et resteront certainement vigilants.
Vigilants vis à vis de ceux qui voudraient confisquer leur révolution. Vigilants vis à vis des partis politiques qui voudraient négliger leurs revendications ou seraient tentés d’oublier leurs promesses. Le peuple tunisien n’a pas accordé de grands crédits à ceux qui lui promettent monts et merveilles. II a accordé sa confiance à des partis politiques partants pour des coalitions et des compromis. Il a voté en connaissance de cause et je doute fort qu’il change d’avis dans un an, à moins d’un imprévu majeur.
Il a sanctionné ceux qui veulent semer la discorde et remettent en cause l‘identité culturelle de la nation. Une cure d’opposition leur fera grand bien et leur permettra d’ajuster leur vision de la Tunisie et d’être mieux à l’écoute de la population sous peine de disparaître du champ politique. Nous espérons voir très prochainement un gouvernement d’union nationale représentatif des résultats des élections, capable de mener une politique très ferme contre la corruption. Qu’il restructure les administrations publiques pour qu’elles soient simplement à l’écoute des besoins de la population et qu’il fasse le nécessaire pour récupérer dans les meilleurs délais les richesses nationales détournés par Ben Ali et consorts et déposés à l’étranger. Nous en avons besoin pour relancer l’économie du pays.
L’opinion publique internationale acquise à la révolution pacifique tunisienne saura faire pression sur les gouvernements récalcitrants, peu enclins à nous restituer nos fonds. Nous attendons également une pleine collaboration entre le parlement nouvellement élu et le gouvernement. Notre nouvelle constitution devra organiser au mieux la séparation des pouvoirs. Il ne s’agit pas seulement des pouvoirs exécutifs, législatifs et judiciaires. Il s’agit également du pouvoir médiatique, ô combien puissant et du pouvoir religieux qui doit s’affranchir de sa suggestion vis à vis de l’exécutif. Nous espérons voir renaître la Zeitouna de ses cendres et reconquérir son rang d’antan. Ne pourrais-t’ elle pas redevenir un phare de la pensée islamique alors qu’elle fut le berceau de son renouveau ? Ne pourrais t’elle pas rivaliser avec l’Azhar ? Ne faudrait ’il pas faire en sorte que les imams aient un statut qui garantit leur indépendance et leur neutralité ? La démocratie tunisienne s’aggrandirait . Quand au paysage audio visuel, il doit être repensé d’urgence. Il ne s’agit pas seulement de veiller au respect du sentiment sacré de la population, il faut aussi et surtout imposer une stricte séparation du pouvoir audiovisuel du pouvoir politique sous peine de voir demain les directeurs des chaines privées mener un compagne électorale continue pour s’accaparer du pouvoir politique. Le législateur doit réfléchir sur les conditions de recevabilité des candidatures des personnes exerçant une fonction médiatique au sein d’une télévision nationale ou étrangère. D’ailleurs, même le conjoint d’un politique est tenu de quitter un poste en vue à la télévision afin de préserver la neutralité de l’institution. C’est ce qui se fait en France par exemple. La très médiatique Anne Sainclair n’a t’elle pas dû arrêter son émission 7/7 après avoir épousé M. Stauss Khan. Béatrice Schoonberg, n’a t’elle pas dû quitter le journal du 20h du fait que époux était un politique en vue ; quant la Tunisie, peut – elle se permettre de tolérer un bourrage de crâne continu de la part de ceux qui prétendent exercer un pouvoir politique directement ou indirectement…c’est à réfléchir. La préservation de nos libertés chèrement acquises n’est possible qu’à condition de veiller à la démocratisation de nos institutions. Nous avions souffert sous un régime présidentiel autoritaire, mobilisons nous pour la mise en place d’un régime parlementaire salutaire qui ferait barrage à tout discours populiste profiteur des misères et ignorances car nous seront jamais suffisamment à l’abri des vendeurs des mirages. Aida BOUCHADAKH

Tunisie. Doit-on aider Ennahdha à gouverner ?


Par Abderrazek Lejri Bien que je sois loin de leurs idées, je pense qu’il est criminel d’acculer le parti Ennahdha à gouverner seul – ce qu’il avoue ne pas pouvoir ni vouloir faire –, l’attitude négative de les mettre à l’épreuve ou en difficulté par sanction étant improductive car pénalisante, en premier lieu pour la jeunesse et les populations marginalisées de l’intérieur. En apparence, après leur victoire, les islamistes ont le triomphe modeste, toutefois émaillé par des attitudes arrogantes de certains de leurs dirigeants dans le cadre d’un partage de rôles adroitement étudié. Nous ne doutons pas de la valeur intrinsèque ou de la compétence de certains cadres de ce mouvement et il faut que les grands commis de l’Etat et les administrations leur apportent assistance dans l’identification des solutions et projets et les aident dans leur gestion. L’économie ne peut souffrir d’improvisation De toute façon, ce mouvement peut être rassuré par le fait que certains hauts cadres – notamment doués de grands talents de transformisme, dont des ex-Rcd qui ont des choses à se reprocher, sont en train, par opportunisme de faire leur mue, qui en se laissant pousser la barbe, qui en prenant leurs cartes d’adhésion au parti, ou en fréquentant la prière du vendredi tout en prenant leur apéritif en catimini pour ne pas hypothéquer leurs carrières ou pour se prémunir contre les épurations supposées ou attendues. De son côté, ce mouvement ne doit pas profiter de son poids électoral pour asseoir un quadrillage de l’administration censée rester neutre notamment au niveau des collectivités locales surtout dans la perspective de la prochaine échéance des élections législative et municipale. Vu la situation gravissime que traverse le pays, l’effort de tous est requis sans réserve car nous ne sommes pas assurés de venir à bout de sitôt des problèmes urgents dont le chômage des jeunes, a fortiori si certains ont des velléités revanchardes d’opposition négative et systématique à toute action ou mesure intrinsèquement salutaire d’Ennahdha. Les dirigeants de ce mouvement sont assez intelligents pour savoir que s’il est facile de jouer avec certaines libertés individuelles en serinant au détour d’un discours une allusion à un fait sociétal, l’économique ne peut souffrir d’improvisation et la réussite dans ce domaine pour produire des effets concrets mesurables n’est pas assurée malgré les efforts qui seront consentis ; au-delà de la mobilisation financière, un projet c’est d’abord une vision juste, des compétences et l’adhésion de tous ses acteurs. Quelles que soient les insuffisances du programme économique d’Ennahdha qui table notamment sur un calcul erroné du volume et taux du chômage prospectifs en y associant des hypothèses de croissance qui ne vont pas obligatoirement être au rendez-vous, il n’ y a pas de honte à phagocyter les programmes des autres partis ou associations en y puisant les mesures les plus judicieuses, les plus réalistes, ou celles qui sont chiffrées scientifiquement même si leur programme y perd de la cohérence. Nul n’étant dépositaire exclusif de la vérité absolue ou du bon sens, quel est l’inconvénient du matching des différents programmes pour décanter ce qu’il y a de meilleur pour le pays, au moment où certaines voix s’élèvent contre le plagiat de certaines mesures ? Le plagiat en la circonstance vaut convergence ! Ne surtout pas prendre le portefeuille de l’éducation Autant il faut qu’il y ait mobilisation de tous pour faciliter la gouvernance d’Ennahdha pour ce qui concerne les infrastructures ou le fait économique, autant il faut que les forces progressistes, surtout parmi les coalisés avec ce parti, s’opposent fermement à ce que les portefeuilles de l’éducation et de la culture leur échoient comme le rappellent beaucoup de citoyens dont le penseur Mohamed Talbi. La motivation de ce point de vue tient du fait que si le mouvement Ennahdha a eu un discours ouvert et rassurant envers les investisseurs et opérateurs que nous ne pouvons mettre en doute, vu que les islamistes sont par essence libéraux au sens économique du terme, il a eu le même discours mielleux envers la société civile et envers la frange féminine pour ce qui concerne le Code du statut personnel dont beaucoup de citoyens ont des raisons de douter. Certains sont rassurés par la nécessaire implication, dans le cadre d’un gouvernement d’union nationale ou d’intérêt national, des partis de centre gauche, Cpr et Ettakattol, censés ne pas transiger sur les libertés fondamentales, mais nous savons qu’en politique, certains responsables enivrés par les sirènes du pouvoir sont prêts à vendre leurs père et mère et leurs âmes pour des maroquins. Une stratégie de communication en deux canaux Ennahdha a forgé l’image que les islamiques tunisiens étaient des justes, martyrs de Ben Ali, propres sur eux, intègres, respectueux de Dieu et de l’islam, proches des déshérités, qu’ils étaient les seuls à avoir rompu avec le passé et les seuls dépositaires de la défense de l’identité arabo-musulmane. Par opposition, les modernistes ont été diabolisés – notamment dans les prêches des imams dans les mosquées – en tant que laïcs, pro-occidentaux, francophones, bourgeois, athées, mécréants, communistes, libertins voire homosexuels et adultères, associés opportunément d’ailleurs aux voyous et malfrats de l’ancien régime. Quand au détour d’un discours, le guide Ghanouchi soulève le problème de la «kafala» (pour ce qui est de l’adoption) ou de la polygamie ou quand la Sara Palin du mouvement, Souad Abderrahim, parle tantôt de la nécessité d’instaurer plus de morale, tantôt pour dénoncer les mères célibataires et jeter le discrédit sur les enfants naturels, on peut affirmer sans ambages que cela n’est pas fortuit mais obéit à une stratégie de communication bien étudiée en deux canaux à des segments ciblés de la population tunisienne. On peut arguer à Mme Abderrahim qu’il y a de fortes chances que la majorité des filles mères soient davantage d’un milieu conservateur (les puristes interdisant l’avortement) que l’inverse et que pour ce qui est de la morale, une fille en niqab peut aussi bien faire le tapin (ceux qui ont voyagé au Moyen-Orient peuvent l’attester) qu’une fille en minijupe et que, pour finir, les Saoudiens, tout conservateurs qu’ils sont, ne peuvent être pris comme modèles de vertu surtout quand ils sont en voyage. Mme Abderrahim (qui, pour faire diversion, ne porte pas le voile, tendant à afficher qu’Ennahdha est un parti politique comme un autre) oublie que les jeunes qui se sont soulevés pour faire la révolution ont d’autres priorités que les sorties pernicieuses concernant le genre. Pour les jeunes des régions de l’intérieur – qui sont à mille lieues d’intégrer les tourments de Mme Abderrahim – le manquement de la morale tient davantage aux faits d’être spoliés de travail, de vivre dans des conditions indécentes et indignes et d’avoir été marginalisés par des prédateurs qui ont mis le pays en coupe réglée. En cela, la stratégie d’Ennahdha est d’ailleurs à mettre en parallèle avec celle des partis d’extrême-droite de France ou d’ailleurs, où les Arabes et les 3.000 adhérents musulmans représentent un faire valoir et un alibi au Front National comme Rama Yade a été la caution de pseudo ouverture de l’Ump à la diversité. Ennahdha occulte les dépassements de ses ultras comme le Front National en France met en sourdine les réactions de ses jeunes membres racistes islamophobes. Le fait que certaines rumeurs prédestinent cette dame aux discours porteurs de menaces à occuper le ministère de la Femme et la Famille reviendrait à attribuer le prix Nobel de la paix à Goebbels. Le tollé soulevé par les propos de Mme Abderrahim à côté d’autres concernant la mixité ou la morale n’est pas en soi dangereux s’il s’agissait de son opinion personnelle et si les islamistes ultras n’avaient pas commencé d’imposer – avant de légiférer – au reste de la population leur mode de vie et leur modèle de société, au même titre que celles qui pratiquent l’excision croient bien faire dans l’intérêt des pauvres petites victimes ! Un musulman pratiquant, enseignant universitaire de son état, a déserté les mosquées des campus universitaires squattées par les barbus ultras serinant à longueur de prêches des discours jihadistes haineux et violents avec pour fixation inamovible LA FEMME, ce qui a entre autres contribué à laminer le vote des progressistes qui sont assimilés à des hérétiques. Si chez les chrétiens, on peut comprendre sans les excuser les déviances de certains prêtres condamnés au célibat qui deviennent pédophiles, le moins que l’on puisse penser de certains imams salafistes qui eux peuvent prendre femme, est qu’ils sont des obsédés sexuels ! Les séquelles de l’influence du wahhabisme saoudien Nous savons tous que la majorité des élites d’Ennahdha a été exilée en Europe ou au Moyen-Orient et plus spécialement en Angleterre et a vécu avec un référentiel wahhabite diffusé à coup de milliards par l’Arabie saoudite (ce pays rétrograde compte 1% des musulmans dans le monde et assure 90% des dépenses de l’islam) comme l’indique un article à glacer le sang du N° 1096 de ‘‘Courrier international’’ intitulé «Arabie saoudite : la haine de l’autre dans les manuels scolaires.» Il y est écrit notamment qu’ils enseignent aux élèves «qu’ils doivent violemment réprimer, voire éliminer physiquement l’autre : juifs, chrétiens, infidèles, polythéistes incluant les chiites, musulmans apostats incluant les convertis, les blasphémateurs et ceux qui doutent !» et j’en passe… Je sais qu’on peut prier Dieu pour qu’on n’en arrive pas là, mais l’insistance d’Ennahdha à se voir attribuer l’Education nationale a de quoi légitimement interroger et inquiéter à moins que ce parti soit prêt à mettre de l’eau dans son vin (si on peut s’exprimer ainsi dans le cas d’espèce !). Surtout pas le portefeuille de la Culture à Ennahdha Au cas où ce parti serait le récipiendaire du portefeuille de la Culture, doit-on s’attendre à ce que les toiles de nus soient habillées de niqab ; et quid des statues d’Apollon ou des mosaïques de femmes au bain offrant leurs nudités crues au regard des visiteurs des musées de Carthage et du Bardo? On se demande, sans remonter à Carthage, pourquoi Ennahdha n’intègre pas le référentiel de l’Arabie heureuse qu’a été l’Andalousie et dont nous sommes les héritiers directs ? Après l’Inquisition, la chute de Grenade et la conquête du nouveau monde (en 1492, Christophe Colomb a emmené sur ses navires des dizaines d’architectes et bâtisseurs Andalous et Mozarabes pour fonder les nouvelles capitales des pays nouvellement conquis en Amérique du sud), des vestiges témoignent encore des splendeurs de l’apport des arabo-musulmans au nouveau monde. A moins que les adeptes de ce parti n’estiment que l’Andalousie avec l’Alhambra et le Généralife avec leurs magnifiques palais et jardins ne représentent à leurs yeux que des lieux de dépravation ayant justifié le déclin des Arabes, leur défaite face à Isabelle la Catholique et leur expulsion d’Espagne ! Je pense que les Tunisiens sont plus à même d’intégrer dans leur référentiel culturel et scientifique l’apport des Irakiens (qui ont bâti une civilisation arabe avancée et éclairée !) que celui des bédouins enturbannés de Saoudiens rétrogrades et phallocrates qui doivent leur puissance uniquement à une manne pétrolière et avec qui il n’y a à partager que la langue Arabe et les lieux saints.

Tunisie – Onze supporteurs marocains arrêtés pour violences à l’aéroport


Onze supporteurs marocains ont été arrêtés à la suite de violences à l’aéroport de Tunis-Carthage samedi à l’isse de la finale retour de la Ligue des champions remportée par l’Espérance de Tunis sur le Wydad Casablanca (1-0), a annoncé lundi la police, citée par l’agence tunisienne TAP. « Des actes de violence ont été commis samedi après-midi à l’aéroport international Tunis Carthage par des supporters du Wydad Casablanca », a indiqué lundi un responsable de la police judicaire à l’aéroport, Abdellatif Ayedi, faisant état de onze arrestations, selon TAP. Ces supporteurs « ont commis des actes de vandalisme dans la salle d’embarquement » au moment de leur départ de Tunis, a indiqué l’officier. « Des équipements informatiques et des chaises ont été cassés et un agent de sécurité et une employée de nettoyage ont été légèrement blessés », a ajouté l’officier, expliquant que ces violences ont éclaté à la suite d’échauffourées entre supporteurs marocains. Les dégâts ont été estimés à 5.000 dinars (2.500 euros environ). « L’ambiance était normale à l’arrivée des supporters à l’aéroport après le match, ces derniers chantant à la gloire de leur équipe », a ajouté le policier, sans préciser les raisons de la dispute. Au stade de Radès, la police avait fait usage de gaz lacrymogènes lorsque les supporteurs marocains avaient voulu sortir, dans un mouvement de panique, avant la cérémonie de remise du trophée, ont par ailleurs indiqué des journalistes présents. A Rabat, le ministre des Sports marocain, Moncef Belkhayat, présent au stade de Rades, a exprimé ses « vifs regrets de l’agression dont a été victime le public marocain ». « Je ne comprends pas pourquoi, dans un moment de liesse des frères tunisiens qui fêtaient leur victoire, le public marocain a été attaqué par certains éléments de la police tunisienne, qui ont fait usage de gaz lacrymogènes, loin de l’esprit qui devrait régner dans une rencontre de football en particulier et sportive en général », a déploré M. Belkhayat dans une déclaration à l’agence de presse MAP.
(Source : « Afreekelectio » Le 14-11-2011) Lien :http://www.afreekelection.com/journal/item/9642-article7849.html  

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