Abdessalem Helali, dĂ©tenu Ă la prison civile de Gafsa depuis le 13 juin 2008, s’est plaint lors de la visite de ses avocats de douleurs intenses au niveau de la tĂȘte et de l’oreille droite ainsi que d’hĂ©morragies anales rĂ©pĂ©tĂ©es. Ces sĂ©quelles sont dues aux tortures et mauvais traitement qu’il a subi durant les 9 jours de « garde Ă vue » au commissariat de police de Gafsa et notamment Ă l’introduction d’un bĂąton dans son anus, Ă la position de « poulet rĂŽti », aux coups de bĂąton sur la tĂȘte et aux gifles et coups de poing sur l’oreille droite. TrĂšs affectĂ©, Abdessalem Helali a dĂ©clarĂ© Ă ses avocats, Mr Mondher Charni et Mr Charfeddine Kellil, que malgrĂ© la dĂ©tĂ©rioration de son Ă©tat de santĂ©, l’administration pĂ©nitentiairene ne lui a jamais fourni les soins nĂ©cessaires. Rappelons que Abdessalem Helali a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă l’issue d’une parodie de justice Ă 6 ans et un mois de prison ferme dans l’affaire du bassin minier de Gafsa. L’Association de lutte contre la torture en Tunisie : 1-     Rappelle que malgrĂ© que la loi tunisienne criminalise la torture et que la Tunisie a ratifiĂ© la convention internationale contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dĂ©gradants depuis 1988, cette pratique reste courante dans les locaux de la police et les lieux de dĂ©tention. 2-     Exige qu’Abdessalem Helali soit soignĂ© immĂ©diatement. 3-     Exige qu’une enquĂȘte judiciaire soit ordonnĂ©e afin que les responsables des tortures et mauvais traitements subis par la victime soient traduits en justice.  Fait Ă Tunis le 14 janvier 2009 Pour l’association La prĂ©sidente Radhia Nasraoui  **************************************************************** Pour contactez l’ALTT : (+216) : 97524669/ 98351584/ 21029582/ 98339960Â
Les verts et la société civile dans le monde soutiennent la population de Gaza
VOUS INVITE A UNE RĂUNION PUBLIQUE SUR LA SITUATION A GAZA
AVEC RAJI SOURANI : Directeur du Palestinian Center for Human Rights de Gaza (PCHR) Vice-prĂ©sident de la FĂ©dĂ©ration Internationale des Droits de l’Homme (FIDH) Membre de la commission exĂ©cutive de la Commission Internationale des Juristes (ICJ) Ă GenĂšve. L’EXPOSE SERA SUIVI D’ UN DĂBAT AVEC LES PRĂSENTS ET LES ACTEURS ASSOCIATIFS ET POLITIQUES MEMBRES DU COLLECTIF. LE JEUDI 15 JANVIER 2009 A 19 HEURES BOURSE DE TRAVAIL RUE DU CHĂTEAU D’EAU SALLE CROIZAT
Manifestation des avocats tunisiens contre l’offensive israĂ©lienne Ă Gaza
La Tunisie refuse les “surenchĂšres politiques” concernant sa non participation au sommet arabe de Doha
2009-01-15 08:11:25      TUNIS, 14 janvier (Xinhua) — La Tunisie a refusĂ© les surenchĂšres politiques concernant sa non participation au sommet arabe extraordinaire de Doha, prĂ©vu vendredi, tout rĂ©affirmĂ© son “soutien absolu Ă la cause palestinienne”.     Dans une dĂ©claration rapportĂ© mercredi soir par l’agence Tunis Afrique Presse (TAP), une source tunisienne autorisĂ©e a indiquĂ©, que parmi les constantes de la politique de la Tunisie figure notamment le soutien absolu Ă la cause palestinienne, loin de toutes formes de calculs ou de surenchĂšres politiques.     La mĂȘme source indique que la Tunisie, qui n’accepte aucune surenchĂšre au sujet de cette question, a exprimĂ© sa disposition Ă contribuer Ă toute action arabe commune propre Ă mettre fin aux souffrances du peuple palestinien et Ă arrĂȘter l’agression israĂ©lienne contre la bande de Gaza.     La source prĂ©cise que la question ne porte pas sur le principe de la participation ou la non participation Ă ce sommet mais se rapporte plutĂŽt Ă la date du sommet extraordinaire du Doha qui coĂŻncide avec la rĂ©union, le mĂȘme jour Ă Koweit, du conseil des ministres arabes des Affaires Ă©trangĂšres, destinĂ©e Ă Ă©valuer la situation et Ă formuler des propositions devant ĂȘtre soumises aux dirigeants arabes lors du sommet de Koweit, prĂ©vu lundi 19 janvier.     Partant de ce principe, ajoute la mĂȘme source, la Tunisie considĂšre que le sommet Ă©conomique qui se tiendra Ă Koweit constitue, pour des considĂ©rations concrĂštes Ă©videntes, le cadre le mieux adaptĂ© et le plus opportun pour tenir une rĂ©union arabe au sommet afin de parvenir Ă une position ferme et efficace qui contribue Ă arrĂȘter l’effusion du sang palestinien et qui soit Ă la mesure de la responsabilitĂ© arabe Ă l’Ă©gard du peuple palestinien.     La Tunisie, ajoute la mĂȘme source, estime que la tenue d’un sommet arabe extraordinaire doit aller au-delĂ de la publication de simples rĂ©solutions de dĂ©nonciation et de condamnation, pour adopter une position ferme contribuant Ă mettre fin Ă l’effusion de sang palestinien.     Mardi, le ministĂšre tunisien des Affaires Ă©trangĂšres avait annoncĂ© que la Tunisie n’envisage pas de participer au sommet extraordinaire arabe sur Gaza, prĂ©vu vendredi prochain Ă Doha. Une source autorisĂ©e au ministĂšre avait estimĂ© qu’une telle rencontre des dirigeants arabes doit faire l’objet d’une “prĂ©paration minutieuse”.     “Toute action arabe doit ĂȘtre prĂ©cĂ©dĂ©e par une prĂ©paration minutieuse qui garantisse l’adoption d’une position ferme qui soit efficiente pour contribuer Ă l’arrĂȘt de l’effusion du sang palestinien, et qui soit conforme Ă la responsabilitĂ© qui incombe aux Etats arabes Ă l’Ă©gard du peuple palestinien frĂšre”, ajoutait la mĂȘme source.
Gaza: dĂ©pĂŽt du dossier pour “crimes de guerre” devant la CPI repoussĂ© (avocat)
La CPI ne se juge pas compétente pour la bande de Gaza
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L’Unicef juge “inacceptable” la mort de 300 enfants dans la bande de Gaza
ÂLa mort de plus de 300 enfants inacceptable, affirme l’UNICEF
LâopĂ©ration « Plomb durci »
La guerre israĂ©lienne est financĂ©e par lâArabie saoudite
Depuis le samedi 27 dĂ©cembre 2008, Ă 11h30 (heure locale), les forces armĂ©es israĂ©liennes ont lancĂ© une offensive contre la bande de Gaza, dâabord aĂ©rienne, puis aussi terrestre Ă partir du 3 janvier 2009, 18h30 (heure locale).
Les autoritĂ©s israĂ©liennes dĂ©clarent viser exclusivement des sites du Hamas et prendre le maximum de prĂ©cautions pour Ă©pargner les vies des civils. Dans la pratique, viser « des sites du Hamas » signifie dĂ©truire non pas seulement les sites de ce parti politique, mais aussi les logements de ses cadres et, surtout, tous les bĂątiments officiels. En dâautres termes, lâopĂ©ration actuelle vise Ă anĂ©antir toute forme dâadministration dans la bande de Gaza. Le gĂ©nĂ©ral Dan Harel, chef dâĂ©tat-major adjoint, a prĂ©cisé : « Cette opĂ©ration est diffĂ©rente des prĂ©cĂ©dentes. Nous avons mis la barre trĂšs haut et nous allons dans cette direction. Nous ne frappons pas uniquement les terroristes et les lance-roquettes, mais aussi lâensemble du gouvernement du Hamas. Nous visons des Ă©difices officiels, les forces de sĂ©curitĂ©, et nous faisons porter la responsabilitĂ© de tout ce qui se passe sur le Hamas et ne faisons aucune distinction entre ses diffĂ©rentes ramifications. » Par ailleurs, « faire son possible pour Ă©pargner les vies des civils » ressort de la pure rhĂ©torique et nâa aucune concrĂ©tisation possible : avec environ 3 900 habitants au kilomĂštre carré [1], la bande de Gaza est un des territoires Ă plus forte densitĂ© de population au monde. Il est matĂ©riellement impossible dâatteindre les cibles choisies sans dĂ©truire en mĂȘme temps les habitations voisines.
Les autoritĂ©s israĂ©liennes affirment agir en lĂ©gitime dĂ©fense. Selon elles, des tirs de roquette ont repris contre lâĂtat juif depuis la rupture unilatĂ©rale du cessez-le-feu par le Hamas, le 19 dĂ©cembre 2008. Or, le Hamas nâa pas rompu de trĂȘve. Une trĂȘve de six mois avait Ă©tĂ© conclue entre IsraĂ«l et le Hamas par lâintermĂ©diaire de lâĂgypte. IsraĂ«l sâĂ©tait engagĂ© Ă interrompre le blocus de la bande de Gaza ; lâĂgypte sâĂ©tait engagĂ©e Ă rouvrir le point de passage de Rafah ; et le Hamas sâĂ©tait engagĂ© Ă stopper les tirs de roquette contre IsraĂ«l. Cependant, IsraĂ«l et lâĂgypte ne remplirent jamais leurs engagements. Le Hamas interrompit les tirs de roquettes durant des mois. Il les reprit en novembre Ă la suite dâune incursion israĂ©lienne meurtriĂšre. Tirant le bilan de la duplicitĂ© de ses interlocuteurs, le Hamas a jugĂ© inutile de renouveler un accord Ă sens unique. Des tirs de roquette ont lieu depuis 2001 contre IsraĂ«l. PrĂ©s de 2 500 tirs ont Ă©tĂ© recensĂ©s en 7 ans. Ils ont tuĂ© au total 14 IsraĂ©liens jusquâau lancement de lâoffensive. Ils nâont fait aucune victime entre la fin de la trĂȘve et la derniĂšre attaque israĂ©lienne. Or, la notion de lĂ©gitime dĂ©fense suppose une proportionnalitĂ© des moyens, ce qui nâest Ă©videmment pas le cas. Tsahal a activĂ© une soixantaine de bombardiers et au moins 20 000 hommes surĂ©quipĂ©s face Ă des rĂ©sistants armĂ©s de roquettes rudimentaires et dâadolescents munis de pierres.
Il est impossible dâestimer actuellement les dĂ©gĂąts matĂ©riels et humains. Au dixiĂšme jour de bombardements, les hĂŽpitaux et services dâurgence ont dĂ©nombrĂ© 530 morts. Ce chiffre ne tient pas compte des victimes dĂ©cĂ©dĂ©es avant lâarrivĂ©e des secours, dont les corps sont directement rĂ©cupĂ©rĂ©s par les familles sans transiter par les services de santĂ©. Les blessĂ©s se comptent par milliers. Faute de mĂ©dicaments, ils ne pourront pas recevoir les soins nĂ©cessaires et seront pour la plupart handicapĂ©s Ă vie. Les destructions matĂ©rielles, quand Ă elles, sont considĂ©rables.
LâopĂ©ration a Ă©tĂ© lancĂ©e au cours de la fĂȘte dâHanoukka, un jour de shabbat. Elle a Ă©tĂ© dĂ©nommĂ©e « Plomb durci » par rĂ©fĂ©rence Ă une chanson dâHaĂŻm Nahman Bialik que lâon entonne durant les huits jours dâHanoukka. De la sorte, IsraĂ«l, qui sâaffirme comme « lâĂtat juif », Ă©lĂšve cette opĂ©ration au rang de cause nationale et religieuse. Hanoukka commĂ©more le miracle de lâhuile : pour rendre grĂące Ă Dieu, les juifs qui avaient repoussĂ© les Grecs, allumĂšrent une lampe Ă huile dans le temple sans prendre le temps de se purifier ; mais alors que la lampe ne contenait de lâhuile que pour une journĂ©e, elle brĂ»la durant huit jours. En liant lâopĂ©ration militaire actuelle au miracle de lâhuile, les autoritĂ©s israĂ©liennes indiquent Ă leur population quâil nâest pas impur de tuer des Palestinens.
La guerre israĂ©lienne a suscitĂ© des protestations dans le monde entier. Les manifestations les plus importantes ont eu lieu en Turquie, oĂč elles ont rassemblĂ© 700 000 personnes. Le National Information Directorate, nouvel organe de propagande rattachĂ© aux services du Premier ministre, a alors appelĂ© les divers leaders israĂ©liens Ă dĂ©velopper un autre argument. LâopĂ©ration « Plomb durci » serait une bataille dans la « guerre mondiale au terrorisme » dĂ©clarĂ©e par les Ătats-Unis et soutenue par le monde occidental. En effet, le Hamas est considĂ©rĂ© comme une organisation terroriste par les Ătats-Unis, mĂȘme sâil ne lâest pas formellement par lâUnion europĂ©enne. Le gouvernement israĂ©lien tente de relancer la thĂ©matique du « choc des civilisations » chĂšre Ă lâadministration Bush, alors que lâadministration Obama qui entrera en fonction le 20 janvier a clairement annoncĂ© quâil lâabandonnerait.
Ce glissement rhĂ©torique laisse entrevoir les motivations rĂ©elles de lâopĂ©ration. Celles-ci sont Ă la fois Ă rechercher dans la nature de lâaffrontement et dans la particularitĂ© de lâactuelle opĂ©ration. La logique du mouvement sioniste est de sâapproprier cette terre en la nettoyant ethniquement ou, Ă dĂ©faut, dây imposer un systĂšme dâapartheid. Les Palestiniens sont alors parquĂ©s dans des rĂ©serves, sur le modĂšle des bantoustans sud-africains ; actuellement la Cisjordanie dâune part, la bande de Gaza dâautre part. Tous les 5 Ă 10 ans, une importante opĂ©ration militaire doit ĂȘtre dĂ©ployĂ©e pour casser les vellĂ©itĂ©s de rĂ©sistance de cette population. De ce point de vue, lâopĂ©ration « Plomb durci » nâest quâun massacre de plus, perpĂ©trĂ© par un Ătat qui jouit dâune immunitĂ© totale depuis soixante ans. Ainsi que lâa rĂ©vĂ©lĂ© Haaretz, le ministre de la DĂ©fense Ehud Barack nâa acceptĂ© la trĂȘve de six mois que pour pousser les combattants du Hamas Ă sortir de lâombre. Il a mis a profit cette pĂ©riode pour les cartographier dans le but de les anĂ©antir dĂ©s que lâoccasion se prĂ©senterait [2].
Le flou de la nouvelle administration US
Reste que cette opĂ©ration prend place durant la pĂ©riode de transition de la prĂ©sidence Ă©tats-unienne. Depuis septembre 2008, les observateurs avisĂ©s prĂ©voyaient que Barack Obama accĂšderait Ă la Maison-Blanche grĂące au soutien dâune coalition hĂ©tĂ©roclite comprenant le complexe Ă©colo-financier, le mouvement sioniste, les gĂ©nĂ©raux en rĂ©volte et les partisans de la Commission Baker-Hamilton. Pour ma part, jâavais annoncĂ© ce rĂ©sultat dĂšs le mois de mai.
Or, cette coalition nâa pas de position dĂ©finie sur le Proche-Orient. Les gĂ©nĂ©raux en rĂ©volte et les partisans de la Commission Baker-Hamilton considĂšrent avec leur maĂźtre Ă penser, le gĂ©nĂ©ral Brent Scowcroft, que les Ătats-Unis ont surdĂ©ployĂ© leurs armĂ©es et doivent impĂ©rativement limiter leurs objectifs et reconstituer leurs forces. Ils se sont opposĂ©s Ă une guerre contre lâIran et ont au contraire affirmĂ© la nĂ©cessitĂ© dâobtenir lâaide de TĂ©hĂ©ran pour Ă©viter la dĂ©bĂącle en Irak. Ils dĂ©plorent les tentatives de remodelage du Grand Moyen-Orient (câest-Ă -dire de modification des frontiĂšres) et appellent Ă une pĂ©riode de stabilitĂ©. Certains dâentre eux vont mĂȘme jusquâĂ prĂ©coniser de faire basculer la Syrie et lâIran dans le camp atlantique en contraignant IsraĂ«l Ă restituer le Golan et Ă rĂ©soudre partiellement la question palestinienne. Ils proposent dâindemniser les Ătats qui naturaliseraient les dĂ©placĂ©s palestiniens et dâinvestir massivement dans les Territoires pour les rendre Ă©conomiquement viables. Cette perspective signifie la fin du rĂȘve dâexpansion sioniste tout autant que la fin de certains rĂ©gimes arabes soutenus jusque-lĂ Ă bout de bras par Washington. De leur cĂŽtĂ©, les sionistes Ă©tats-uniens qui ont lancĂ© Barack Obama en politique il y a seulement douze ans, auxquels se sont joints les Clinton, depuis quâHillary sâest convertie au sionisme chrĂ©tien et a adhĂ©rĂ© Ă la Fellowhip Foundation, soutiennent la poursuite du projet dâapartheid. Dans la foulĂ©e de la lettre de George W. Bush Ă Ariel Sharon et de la confĂ©rence dâAnnapolis, ils veulent achever la transformation des Territoires en bantoustans. Un ou deux Ătats palestiniens seraient reconnus par les Ătats-Unis et leurs alliĂ©s, mais ce ou ces Ătats ne seraient pas souverains. Ils seraient privĂ©s dâarmĂ©es, leur politique Ă©trangĂšre et leurs finances resteraient sous contrĂŽle israĂ©lien. Si lâon parvenait Ă y Ă©radiquer la RĂ©sistance, ils se fondraient Ă terme dans le paysage comme les rĂ©serves indiennes aux Ătats-Unis.
Inquiets pour leur avenir commun, des dĂ©lĂ©gations Ă©gyptienne, israĂ©lienne et saoudienne se sont rĂ©unies en Ăgypte en septembre et octobre 2008. Selon une source de la RĂ©sistance, Ă lâissue de ces nĂ©gociations, il a Ă©tĂ© convenu quâen cas dâĂ©volution dĂ©favorable Ă Washington, IsraĂ«l lancerait une vaste opĂ©ration militaire Ă Gaza, financĂ©e par lâArabie saoudite, tandis que lâĂgypte ferait entrer des paramilitaires Ă Gaza. Si de nombreuses fois par le passĂ© des gouvernements arabes ont laissĂ© le champ libre Ă IsraĂ«l, câest la premiĂšre fois quâils participent Ă la planification dâune guerre israĂ©lienne, constituant ainsi un axe sioniste musulman.
InformĂ©s en temps rĂ©el par le chef de cabinet Rahm Emanuel (double national israĂ©lo-US et officier de renseignement militaire israĂ©lien) des rapports de force au sein de lâĂ©quipe Obama, la troĂŻka IsraĂ«l-Ăgypte-Arabie saoudite a appris la rĂ©partition des fonctions. Les postes importants au secrĂ©tariat dâĂtat seront confiĂ©s Ă des protĂ©gĂ©s de Madeleine Albright et dâHillary Clinton. Les deux secrĂ©taires dâĂtat adjoints, James Steinberg et Jacob Lew sont des sionistes convaincus. Le premier avait Ă©tĂ© un des rĂ©dacteurs du discours dâObama Ă lâAIPAC. Le Conseil national de sĂ©curitĂ© Ă©choit Ă des atlantistes inquiets que les provocations israĂ©liennes dĂ©bouchent sur une perturbation de lâapprovisionnement Ă©nergĂ©tique de lâOccident, le gĂ©nĂ©ral Jones et Tom Donilon. Jones, qui Ă©tait chargĂ© du suivi de la confĂ©rence dâAnnapolis, a plusieurs fois exprimĂ© son agacement face Ă la surenchĂšre israĂ©lienne. Le secrĂ©tariat Ă la DĂ©fense reste aux mains de Robert Gates, un ex-adjoint de Scowcroft et un membre de la Commission Baker Hamilton. Il sâapprĂȘte Ă remercier les collaborateurs dont il a hĂ©ritĂ© de Donald Rusmfeld et quâil nâavait pu virer plus tĂŽt comme il lâa dĂ©jĂ fait avec deux maniaques anti-Iraniens, le secrĂ©taire Ă lâAir Force Michael Wynne et son chef dâĂ©tat-major le gĂ©nĂ©ral T. Michael Moseley. En outre, Gates a rĂ©ussi Ă imposer son ami LĂ©on Panetta, comme lui membre de la Commission Baker-Hamilton, Ă la tĂȘte de la CIA. En rĂ©sumĂ©, la troĂŻka peut toujours compter sur lâappui diplomatique des Ătats-Unis, mais plus sur son aide militaire massive.
LâĂgypte, lâArabie saoudite et 10 000 paramilitaires arabes avec IsraĂ«l
Câest lĂ le point nouveau au Proche-Orient. Pour la premiĂšre fois, une guerre israĂ©lienne nâest pas financĂ©e par les Ătats-Unis, mais par lâArabie saoudite. Riyad paye pour Ă©craser le principal mouvement politique sunnite quâil ne contrĂŽle pas, le Hamas. La dynastie des SĂ©oud sait quâelle doit anĂ©antir toute alternative sunnite au Proche-Orient pour se maintenir au pouvoir. Câest pourquoi elle a fait le choix du sionisme musulman. LâĂgypte quand Ă elle craint une extension via les FrĂšres musulmans de la rĂ©volte sociale. La stratĂ©gie militaire reste cependant Ă©tats-unienne, comme lors de la guerre de 2006 contre le Liban. Les bombardements ne sont pas conçus pour Ă©liminer les combattants, ce qui je lâai indiquĂ© plus haut nâa pas de sens en milieu urbain, mais de paralyser la sociĂ©tĂ© palestinienne dans son ensemble. Câest lâapplication de la thĂ©orie des cinq cercles de John A. Warden III.
En dĂ©finive, toujours selon Haaretz, Ehud Olmert, Ehud Barack et Tzipi Livni ont pris la dĂ©cision de la guerre le 18 dĂ©cembre, câest-Ă -dire la veille de lâexpiration de la trĂȘve. Le National Information Directorate a organisĂ© une simulation, le 22 dĂ©cembre, pour mettre au point les mensonges qui serviraient Ă justifier le massacre. LâopĂ©ration a dĂ©butĂ© le 27 dĂ©cembre de maniĂšre Ă Ă©viter que la papautĂ© puisse sâen mĂȘler. BenoĂźt XVI a nĂ©anmoins Ă©voquĂ© dans son message de NoĂ«l « un horizon qui semble redevenir sombre pour les IsraĂ©liens et les Palestiniens ».
Revenons-en au théùtre dâopĂ©ration. Lâaviation israĂ©lienne a prĂ©parĂ© le terrain Ă une pĂ©nĂ©tration terrestre, laquelle ouvre la voie Ă des paramilitaires arabes. Selon nos informations, environ 10 000 hommes sont actuellement massĂ©s prĂ©s de Rafah. EntraĂźnĂ©s en Ăgypte et en Jordanie, ils sont placĂ©s sous le commandement de lâex-conseiller national de sĂ©curitĂ© de Mahmoud Abbas, le gĂ©nĂ©ral Mohammed Dahlan (lâhomme qui organisa lâempoisonnement de Yasser Arafat pour le compte des IsraĂ©liens, selon des documents rendus publics il y a deux ans). Ils sont appelĂ©s Ă jouer le rĂŽle qui avait Ă©tĂ© dĂ©volu Ă la milice dâElie Hobeika Ă Beyrouth lorsque les troupes dâAriel Sharon encerclĂšrent les camps de rĂ©fugiĂ©s de Sabra et Chatila.
Cependant, la troĂŻka sioniste hĂ©site Ă lancer ses « chiens de guerre » tant que la situation militaire Ă lâintĂ©rieur de la bande de Gaza reste incertaine. Depuis deux ans, de nombreux rĂ©sistants palestiniens ont Ă©tĂ© formĂ©s aux techniques de guĂ©rilla du Hezbollah. Bien quâils soient en thĂ©orie dĂ©pourvus des armes nĂ©cessaires Ă ce type de combat, on ignore quelles sont leurs capacitĂ©s exactes. Une dĂ©faite au sol serait une catastrophe politique pour IsraĂ«l aprĂšs la dĂ©faite de son armĂ©e de terre au Liban, en 2006, et de ses instructeurs en GĂ©orgie, en 2008. Il est toujous possible de retirer rapidement ses blindĂ©s de Gaza, il nâen sera pas de mĂȘme pour retirer des paramilitaires arabes.
LâUnion europĂ©enne a appelĂ© Ă une trĂȘve humanitaire. IsraĂ«l a rĂ©pondu que cela nâĂ©tait pas nĂ©cessaire car il nây avait pas de crise humanitaire nouvelle depuis le dĂ©but des bombardements. Pour preuve de sa bonne foi, le soi-disant « Ătat juif » a laissĂ© pĂ©nĂ©trer quelques centaines de camions dâaide alimentaire et mĂ©dicale⊠pour 1 400 000 habitants.
Dans chacune des guerres quâIsraĂ«l a conduit en violation du droit international, une avant-scĂšne diplomatique a Ă©tĂ© organisĂ©e pour lui permettre de gagner du temps, tandis que les Etats-Unis bloquent toute rĂ©solution du Conseil de sĂ©curitĂ©. En 2006, câĂ©tait Romano Prodi et la confĂ©rence de Rome. Cette fois, câest le prĂ©sident français, Nicolas Sarkozy, qui produit le divertissement. Il a annoncĂ© quâil consacrerait deux jours de son prĂ©cieux temps pour rĂ©gler un problĂšme oĂč les autres ont Ă©chouĂ© depuis 60 ans. Ne laissant guĂšre de doute sur sa partialitĂ©, M. Sarkozy a dâabord reçu Ă lâĂlysĂ©e la ministre israĂ©lienne des Affaires Ă©trangĂšres, Tzipi Livni, et le leader sunnite saoudo-libanais Saad Hariri, et sâest entretenu par tĂ©lĂ©phone avec le prĂ©sident Ă©gyptien Hosni Moubarak, le prĂ©sident fantoche de lâAutoritĂ© palestinienne Mahmoud Abbas, et le Premier ministre israĂ©lien Ehud Olmert.
Thierry Meyssan Analyste politique, fondateur du RĂ©seau Voltaire. Dernier ouvrage paru : LâEffroyable imposture 2 (le remodelage du Proche-Orient et la guerre israĂ©lienne contre le Liban).
[2] « Disinformation, secrecy and lies : How the Gaza offensive came about », par Barak Ravid, Haaretz du 31 décembre 2008. Uneversion française de cet article est disponible sur Contreinfo.info.
SUGGESTION TO GUINNESS BOOK
La Tunisie en marche …
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Les attaques contre la Tunisie ne cessent de croßtre. On entend et on lit beaucoup dans les journaux, sur internet, mais aussi à la radio et à la télévision.
Ces attaques parviennent de journalistes, dâislamistes, de divers contestataires de la politique mise en Ćuvre en Tunisie; mais peu importent leurs fonctions ou leurs tendances politiques, la majoritĂ© de ceux qui Ă©crivent ne connaissent absolument pas, ou ne connaissent plus du tout la Tunisie. Ces attaques durent depuis des annĂ©es, et de façon volontaire ou pas, ils assombrissent lâimage de ce pays qui nâa cessĂ© dâavancer pendant ce temps lĂ .
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Comme beaucoup de tunisiens, ce genre dâarticle me blesse et je ressens un grand regret et une certaine incomprĂ©hension vis-Ă -vis de ceux qui publient ça, car en dehors de la mauvaise connaissance que ces gens ont de notre pays, il se cache un manque de respect envers son peuple et envers lâimmense chemin parcouru ces derniĂšres dĂ©cennies. Pourtant, je suis fondamentalement apolitique et ne souhaite pas porter une Ă©tiquette quelconque, mais, lâamour de ma patrie me pousse Ă rĂ©agir contre toute cette manipulation dâinformation. La Tunisie est devenu un pays stable, sĂ»r, en constant dĂ©veloppement non seulement Ă©conomique mais aussi social, câest dâailleurs lâimage que la Tunisie renvoie dans le monde en ayant notamment su juguler la montĂ©e de lâintĂ©grisme; cette victoire est une rĂ©elle reconnaissance politique internationale.
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Alors, pourquoi toutes ces attaques?
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En effet, la Tunisie dâil y a trente ans nâa rien Ă voir avec celle dâaujourdâhui, il suffit de jeter un coup dâĆil sur les reportages rĂ©gionaux sur les diffĂ©rentes chaines de tĂ©lĂ© ou de se promener et dâĂ©couter les tĂ©moignages de la rue pour se rendre compte des pas de gĂ©ants quâont fait les tunisiens. Quand je parle de tunisiens, ce sont tous ceux qui se lĂšvent tĂŽt le matin pour participer au projet de dĂ©veloppement de ce pays, tous rĂ©unis, partant du prĂ©sident, des membres du gouvernement, des hauts fonctionnaires et arrivant aux agents de la fonction publique, mais aussi de tous ceux qui travaillent dans lâindustrie, dans lâagriculture, dans le commerce ou les services, du plus haut niveau au plus basique des opĂ©rateurs; tous les maillons de la chaine participent Ă ce mouvement inexorable vers le haut.
 En effet, notre pays a modernisĂ© considĂ©rablement son agriculture, a su adaptĂ© son industrie et ses services aux enjeux de lâĂ©conomie mondiale, a dĂ©veloppĂ© un tourisme de qualitĂ© et a su tirĂ© partie des atouts formidables dont nous disposons. On ne peut que sentir la lame de fond qui pousse vers le progrĂšs et la modernisation.
La Tunisie est maintenant sur la droite lignĂ©e des grandes nations de ce monde et peut en ĂȘtre fiĂšre.
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Vivant en France et nâayant pas la possibilitĂ© de rentrer en Tunisie, je peux nĂ©anmoins constater cette progression par lâintermĂ©diaire de mes amis, et de ma famille qui vivent en Tunisie et profitent de cet Ă©lan.
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Jâai eu la chance de faire mes Ă©tudes en France, dans lâune des meilleures Ă©coles dâingĂ©nieurs de ce pays, titulaire de la nationalitĂ© française, je dois beaucoup Ă mon pays et sans me prĂ©valoir dâaucun parti politique et nâen ayant jamais fait partie dâaucun parti, je souhaitais  manifester cet amour et cette fiertĂ© envers mon pays dâorigine via ce modeste article.
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Les attaques contre la Tunisie, sous couvert de vouloir apporter un avis diffĂ©rent, ne font en rĂ©alitĂ© que ternir lâimage de la Tunisie et par lĂ mĂȘme ralentir la diffusion internationale des progrĂšs rĂ©alisĂ©s et de la possibilitĂ© dâun pays maghrĂ©bin apaisĂ©. Ceux qui lancent ces attaques ont donc un rĂŽle contre-productif par rapport Ă leurs objectifs et desservent la Tunisie et ses citoyens.
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Pour conclure, je mâadresse Ă tous ceux qui font avancer notre pays, ceux qui sont en train dâĂ©crire lâhistoire dâavancement de la Tunisie, pour leur dire « continuez! Vous ĂȘtes sur la bonne voie ».
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Hatem Krichen
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Le dĂ©ficit commercial de la Tunisie s’Ă©lĂšve Ă 4.92 milliards de dollars en 2008
Tunisie : lâindustrie enregistre un ralentissement depuis novembre
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L’entraĂźnement dans un “camp terroriste” bientĂŽt puni en Allemagne
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