15 avril 2010

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TUNISNEWS
9 Úme année,N° 3614 du 15.04.2010
 archives : www.tunisnews.net 


C.R.L.D.H. Tunisie: Halte a la rĂ©pression des militants de l’union gĂ©nĂ©rale des Ă©tudiants de Tunisie Houcine BARDI: Compte rendu d’observation judiciaire du procĂšs en appel des militants de L’UGET LibertĂ© et EquitĂ©: Nouvelles des libertĂ©s en Tunisie l’ACAT-France: Appel urgent – Bilel Beldi AP: L’UPM au centre d’un forum euro-maghrĂ©bin Ă  Tunis AFP: MĂ©diterranĂ©e occidentale : rĂ©union ministĂ©rielle du forum 5+5 Ă  Tunis La LibertĂ©: La tragĂ©die qui a frappĂ© une famille tunisienne en Suisse – Seule face Ă  son bourreau AFP: AlgĂ©rie: grĂšve gĂ©nĂ©rale dans une commune pour la libĂ©ration d’un otage AFP: AlgĂ©rie: protestations d’ONG aprĂšs des violences contre des femmes AFP: Le Danemark ferme des ambassades pour des raisons d’Ă©conomies et de coĂ»ts AFP: Diplomate ayant fumĂ© en plein vol: le Qatar prendra les “mesures adĂ©quates”


 

C.R.L.D.H. Tunisie

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ComitĂ© pour le Respect des LibertĂ©s et des Droits de l’Homme en Tunisie

membre du RĂ©seau Euro-mĂ©diterranĂ©en des Droits de l’Homme

21ter rue Voltaire – FR-75011 PARIS  – Tel/Fax : 00.33.(0)1.43.72.97.34

crldht@gmail.com /www.crldht.org

 

Communiqué

HALTE A LA RÉPRESSION DES MILITANTS DE L’UNION GÉNÉRALE DES ÉTUDIANTS DE TUNISIE (UGET)

ProcÚs en appel : audience du 10 avril renvoyée au 17 avril 2010


 

Dans le cadre de l’intĂ©rĂȘt particulier qu’il accorde Ă  la cause de la jeunesse Ă©tudiante militante, le ComitĂ© pour le Respect des LibertĂ©s et des Droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT), en association avec : le RĂ©seau Euro-mĂ©diterranĂ©en des Droits de l’Homme (REMDH), et la FĂ©dĂ©ration des Tunisiens pour une CitoyennetĂ© des deux Rives (FTCR), a donnĂ© mandat Ă  MaĂźtre Houcine BARDI (Avocat au Barreau de Paris), pour accomplir une mission d’observation judiciaire, dans le cadre du procĂšs en appel intentĂ© contre les 20 militants de l’Union GĂ©nĂ©rale des Etudiants de Tunisie (UGET) dans les affaires N° 6920 ; 6921 ; 6922, qui a eu lieu le samedi 10 avril 2010 devant la Cour d’Appel de Tunis.

 

Les faits se trouvant Ă  l’origine de cette affaire remontent au mois d’octobre 2009, lorsque 180 Ă©tudiantes, inscrites dans des universitĂ©s de la capitale, et venant pour la plupart des villes du sud de la Tunisie, avaient Ă©tĂ© « dĂ©boutĂ©es » de leur demande de logements dans les rĂ©sidences universitaires. S’étant retrouvĂ©es sans abri et dans une prĂ©caritĂ© extrĂȘme, les empĂȘchant de suivre dans des conditions normales (et dignes) leurs cours, les Ă©tudiantes (se disant victimes de discriminations injustifiĂ©es, et de nĂ©potisme
), soutenues par l’Union GĂ©nĂ©rale des Etudiants de Tunisie (UGET — syndicats Ă©tudiant reconnu par le pouvoir tunisien), avaient dĂ©cidĂ© de mener une action collective afin d’attirer l’attention des autoritĂ©s sur leur cas. Un sit-in a, alors, Ă©tĂ© organisĂ© dans une rĂ©sidence universitaire de la banlieue tunisienne (AL BASSATINE Ă  la MANNOUBA), qui a durĂ© presque trois semaines. Le 1er novembre 2009, la police est intervenue brutalement pour mettre fin Ă  cette action et interpellĂ© un grand nombre de d’étudiant(e)s, Ă  qui il sera, ultĂ©rieurement, reprochĂ© quatre principaux chefs d’inculpation :

 

L’entrave Ă  la libertĂ© de travail

Le vol simple

Le tapage

La dĂ©gradation du bien d’autrui

 

Lors d’un procĂšs chaotique et inĂ©quitable en premiĂšre instance (notamment l’audience du 14 dĂ©cembre 2009 au cours de laquelle les Ă©tudiants, voire mĂȘme certains avocats, avaient Ă©tĂ© violentĂ©s par les forces de police
), les Ă©tudiant(e)s s’étaient vus infliger —le 21 dĂ©cembre 2009— des peines extrĂȘmement lourdes allant de un an Ă  trois ans d’emprisonnement (avec mandats de dĂ©pĂŽts pour 11 d’entre eux).

 

AprĂšs plusieurs mois d’attente d’une fixation de date d’audience, la Cour d’appel de Tunis avait « daigné » retenir le samedi 10 avril 2010 pour examiner le double appel interjetĂ© et par les « prĂ©venus » et par le ministĂšre public. C’est donc les 20 Ă©tudiants, y compris ceux qui avaient bĂ©nĂ©ficiĂ© d’un non-lieu en premiĂšre instance, qui ont dĂ» comparaĂźtre devant leurs seconds juges.

Il s’agissait d’une audience de renvoi au cours de laquelle les avocats de la dĂ©fense avaient sollicitĂ© le report et la remise en libertĂ© conditionnelle des Ă©tudiants placĂ©s en dĂ©tention « prĂ©ventive ». La cour a rejetĂ© (ce n’était que fort prĂ©visible !) cette seconde demande, et renvoyĂ© l’affaire pour ĂȘtre plaidĂ©e le samedi 17 avril 2010.

 

Force est de constater que, comme Ă  chaque procĂšs politique ou d’opinion, la cour d’appel s’était quasiment transformĂ©e en une « caserne », tant la prĂ©sence policiĂšre Ă©tait forte et ostensible.

Le recours Ă  la brutalitĂ© policiĂšre (devenu malheureusement coutumier
) pour disperser le rassemblement pacifique improvisĂ© par les Ă©tudiants interdits d’accĂšs Ă  la cour, avec son cortĂšge habituel de blessĂ©s (deux Ă©tudiants avaient Ă©tĂ© transportĂ©s Ă  l’hĂŽpital), rĂ©vĂšle une fois de plus l’intransigeance maladive et l’intolĂ©rance autoritaire des autoritĂ©s qui, tout en dĂ©clarant officiellement l’annĂ©e 2010 « ANNÉE DE LA JEUNESSE », n’hĂ©sitent  pas Ă  rĂ©primer, de la maniĂšre la plus cruelle, une partie de cette mĂȘme jeunesse qui ose crier sa dĂ©tresse et revendiquer ses droits les plus lĂ©gitimes.

La violence illĂ©gitime Ă  la fois policiĂšre et symbolique dont se trouvent ĂȘtre victimes les Ă©tudiants de l’UGET, trahit une sorte de « schizophrĂ©nie » patente du rĂ©gime tunisien qui place, d’un cotĂ©, la jeunesse « bien rangĂ©e » sur un piĂ©destal, et, d’un autre cĂŽtĂ©, la jeunesse contestataire, « non-conformiste », (et non-conforme Ă  la « bienpensance » RCDiste) en dessous terre dans les geĂŽles !

 

Le CRLDHT exprime aux Ă©tudiants de l’UGET son entier soutien Ă  leurs revendications lĂ©gitimes concernant :

Le droit au logement pour les étudiant(e)s notamment défavorisé(e)s

Le droit Ă  l’étude dans des conditions dignes

Le droit syndical et la libertĂ© de rĂ©union et d’expression

 

Il condamne la répression, à la fois policiÚre et politico-judiciaire, dont ils sont victimes ;

Il dĂ©nonce, une fois de plus, l’instrumentalisation de la justice « servile » (par le pouvoir) dans le rĂšglement des conflits politiques, syndicaux et sociaux ;

Exige des autorités la libération immédiate des étudiants emprisonnés et leur indemnisation pour les graves préjudices physiques et moraux subis à raison de la détention arbitraire et du traitement inhumain et dégradant dont ils sont victimes ;

Exige des autoritĂ©s le relogement des Ă©tudiantes jetĂ©es dans la rue pour « dĂ©faut de chambres » dans les foyers universitaires, et l’indemnisation intĂ©grale du prĂ©judice qu’elles ont subi.

Invite toutes les organisations (nationales et internationales) de dĂ©fense des droits de l’homme Ă  exprimer leurs soutiens aux Ă©tudiants tunisiens (de l’UGET) victimes de la rĂ©pression autoritariste du rĂ©gime en place ;

 

Paris le 15 avril 2010.

 

 

Veuillez trouver ci-joint le compte rendu d’observation judiciaire du procùs en appel des militants de l’UGET :

 


COMPTE RENDU D’OBSERVATION JUDICIAIRE DU PROCÈS EN APPEL DES MILITANTS DE L’UGET


 

Dans le cadre de l’intĂ©rĂȘt particulier qu’il accorde Ă  la cause de la jeunesse Ă©tudiante militante, le CRLDHT, en association avec : le RĂ©seau Euro-mĂ©diterranĂ©en des Droits de l’Homme REMDH), et la FĂ©dĂ©ration des Tunisiens pour une CitoyennetĂ© des deux Rives (FTCR), a donnĂ© mandat Ă  MaĂźtre Houcine BARDI (Avocat au Barreau de Paris), pour accomplir une mission d’observation judiciaire, dans le cadre du procĂšs en appel intentĂ© contre les 20 militants de l’Union GĂ©nĂ©rale des Etudiants de Tunisie (UGET) dans les affaires N° 6920 ; 6921 ; 6922, qui a eu lieu le samedi 10 avril 2010 devant la Cour d’Appel de Tunis.

 

 

Le procĂšs en appel dans les trois affaires —jointes— N°6920 ; 6921 ; 6922, concernant les 20 militant(e)s de l’Union GĂ©nĂ©rale des Etudiants de Tunisie (UGET) a eu lieu le 10 avril 2010 (vers 09h30), devant la Cour d’Appel de Tunis.

9 parmi les 20 condamnĂ©s en premiĂšre instance devaient comparaĂźtre libres. Certains d’entre eux ont manquĂ© Ă  l’appel, sachant —sans doute— que leurs avocats allaient solliciter le renvoi.

En effet, lors du procĂšs de premiĂšre instance (14 et 21 /12/09), certain(e)s Ă©tudiant(e)s avaient bĂ©nĂ©ficiĂ©, ou d’un non-lieu, ou de la libertĂ© conditionnelle. Les 11 autres, ayant  Ă©tĂ© condamnĂ©s (avec mandat de dĂ©pĂŽt) Ă  des peines allant de un an Ă  trois ans d’emprisonnement (outre les peines d’amende : 9,600 DT (sic)), ont donc comparu en Ă©tat de dĂ©tention « prĂ©ventive ».

 

Il convient de prime abord de signaler le non respect partiel du principe de publicitĂ©, dans la mesure oĂč certains membres des familles, ainsi qu’un grand nombre d’étudiants ayant souhaitĂ©, par solidaritĂ© vis-Ă -vis de leurs collĂšgues dĂ©tenus, assister au procĂšs, ont Ă©tĂ© interdits d’accĂšs Ă  la Cour d’Appel.

Le « filtrage » du droit d’accĂšs Ă  la salle d’audience (remplit « à craquer » par le public
 composĂ© pour partie non nĂ©gligeable de policiers en uniforme et en civil
) a Ă©té  d’une absurditĂ© telle qu’un avocat (maĂźtre ALLAGUI) interdit arbitrairement d’accĂšs, a dĂ» crier trĂšs fort pour que ses confrĂšres, Ă  l’intĂ©rieur de la salle d’audience, l’entende et exigent du prĂ©sident de la Cour qu’il puisse entrer


Les Ă©tudiants refoulĂ©s, se sont rassemblĂ©s devant le siĂšge de la Cour en scandant des mots d’ordre militants et des chansons engagĂ©es, dont l’écho nous est parvenu jusqu’en salle d’audience. TrĂšs rapidement  les policiers sont intervenus brutalement pour les disperser en usant de moyens rĂ©pressifs totalement disproportionnĂ©s ; deux Ă©tudiants  (Abdelaziz HACHEMI, et Khaled HADDAJI) ont Ă©tĂ©, d’aprĂšs des tĂ©moins, gravement blessĂ©s et transportĂ©s  Ă  l’hĂŽpital


La Cour présidée par le juge HDHILI, a fait entrer les prévenus (au nombre de 11) escortés par un grand nombre de policiers.

Me NASRAOUI (Radhia) a Ă©tĂ© la premiĂšre Ă  prendre la parole pour plaider (1) le report de l’audience et (2) la remise en libertĂ© conditionnelle  de l’ensemble des dĂ©tenus. Lors de sa plaidoirie, la cĂ©lĂšbre Avocate dĂ©fenseur des droits de l’homme, a rappelĂ© les circonstances dans lesquelles les Ă©tudiants ont Ă©tĂ© interpellĂ©s, tout en insistant sur le caractĂšre Ă©minemment politique du procĂšs, eu Ă©gard Ă  l’atteinte « flagrante » au droit syndical entachant l’affaire. Tous les dĂ©tenus sont, en effet, ou des dĂ©lĂ©guĂ©s syndicaux Ă©tudiants ou des militants appartenant Ă  l’Union GĂ©nĂ©rale des Etudiants de Tunisie (UGET).

Les faits remontent au mois d’octobre 2009, lorsque 180 Ă©tudiantes (de la Tunisie profonde) ont protestĂ© de n’avoir pas pu bĂ©nĂ©ficier de chambres dans les foyers universitaires, se retrouvant ainsi dans la rue, sans-abris


Les reprĂ©sentants de l’UGET, de par leur rĂŽle syndical de dĂ©fense des intĂ©rĂȘts moraux et matĂ©riels des Ă©tudiants, ont alors apportĂ© leur soutien aux Ă©tudiantes concernĂ©es. Un sit-in de presque trois semaines, a Ă©tĂ© organisĂ© dans la RĂ©sidence Universitaire AL BASSATINE, au cours du mois d’octobre.

Le 1er novembre 2010, une intervention « musclĂ©e » des forces de l’ordre a mis fin au sit-in, en procĂ©dant Ă  de nombreuses interpellations parmi les Ă©tudiant(e)s.  Les principaux chefs d’inculpation retenus Ă  leur encontre, par le Parquet, concernent :

1)      L’entrave Ă  la libertĂ© de travail

2)      Le vol simple

3)      Le tapage

4)      La dĂ©gradation du bien d’autrui

Maitre NASRAOUI  s’est employĂ©e Ă  dĂ©montrer au magistrat le non-fondĂ© « évident » de l’inculpation, ainsi que « l’incompatibilitĂ© » du statut d’étudiant (a fortiori syndiqué ) avec la dĂ©tention pour des faits qui ne relĂšvent, en rĂ©alitĂ©, en aucun cas du droit commun (la dĂ©fense pacifique du droit au logement des Ă©tudiantes qui en ont Ă©tĂ© exclues
), pour aboutir, enfin, Ă  la « nĂ©cessaire » remis en libertĂ© dĂšs 11 dĂ©tenus, afin de « corriger l’injustice rĂ©voltante dont ils ont Ă©tĂ© victimes en premiĂšre instance  »

Plusieurs autres avocats, dont Mes : Mondher CHARNI, Ayachi HAMMAMI, Faouzi BEN MRAD, Bassam TRIFI, Abdennasser AOUINI, Mohamed ABBOU
 Une dizaine,  ont martelĂ© les mĂȘmes arguments en y ajoutant (Me HAMMAMI) « le caractĂšre exceptionnel de la dĂ©tention provisoire, auquel il ne doit ĂȘtre fait recours que lorsque les garanties de reprĂ©sentation ne sont pas fournies, ou qu’il y a risque d’interfĂ©rence avec l’instruction (pressions sur les tĂ©moins, etc.) », laquelle avait Ă©tĂ© clĂŽturĂ©e depuis
. le mois de dĂ©cembre 2009 ! D’oĂč le caractĂšre totalement injustifiĂ©e de la dĂ©tention ordonnĂ©e par le juge.

Il est à signaler que pendant l’audience, un grand nombre de constitutions de nouveaux avocats a eu lieu (une vingtaine à peu prùs
)

Nous avons pu constater que la dĂ©fense s’est exprimĂ©e sans entraves. Les avocats ont pu, il est vrai, dĂ©velopper librement les arguments militant en faveur de la remise en libertĂ© de leurs « clients ». 

Il a Ă©tĂ© notamment rappelĂ©, que l’annĂ©e 2010 a Ă©tĂ© dĂ©clarĂ©e par les autoritĂ©s tunisiennes « ANNÉE DE LA JEUNESSE », et que ce n’est nullement en embastillant arbitrairement des Ă©tudiantes et des Ă©tudiants, reprĂ©sentant ou se rĂ©clamant d’un syndicat reconnu, qui plus est n’ont commis aucun crime ni dĂ©lit si ce n’est celui de revendiquer/dĂ©fendre « le droit au logement », que l’on fĂȘte la jeunesse tunisienne


Les avocats de la dĂ©fense ont Ă©galement Ă©voquĂ© Ă  titre d’exemple (Me ABBOU) ce qui s’est passĂ© en GrĂšce et ailleurs dans le monde (notamment en France), sans que les autoritĂ©s des pays concernĂ©s ne recourent Ă  la brutalitĂ© policiĂšre ou n’instrumentalisent  l’appareil judiciaire pour chĂątier leur jeunesse en colĂšre
 Voire mĂȘme rĂ©voltĂ©e


Tous les avocats se sont accordĂ©s Ă  plaider que la place « naturelle et normale » des Ă©tudiants qui comparaissaient devant leurs seconds juges, n’est pas la prison, mais les bancs des universitĂ©s (Me TRIFI)
 L’un d’entre eux (Me AOUINI) est allĂ© jusqu’à dire, ironiquement, que la justice tunisienne devrait leur rendre hommage et les rĂ©compenser pour avoir courageusement dĂ©fendu un droit lĂ©gitime reconnu par la Constitution
 « Ils sont la fine-fleur de la jeunesse, l’espoir le plus lumineux de notre peuple et de notre pays  »

La « perte de chance » de rĂ©ussir l’annĂ©e universitaire en cours, Ă  cause de la privation arbitraire de libertĂ©, a Ă©galement Ă©tĂ© Ă©voquĂ©e par les avocats de la dĂ©fense


On a pu dire plus haut que la dĂ©fense s’est exprimĂ©e librement. Tel n’est, cependant, pas le cas des prĂ©venus. En effet, Ă  l’exception de trois Ă©tudiants qui ont « arrachĂ© » (pour ainsi dire) la parole Ă  la Cour, les autres en ont Ă©tĂ© privĂ©s. Certains rĂ©torqueront, sans doute, qu’il ne s’agissait pas d’une audience de plaidoiries au fond, mais d’une demande de renvoi doublĂ©e d’une demande de remise en libertĂ©. Il convient de rappeler Ă  ce propos que l’affaire n’est pas ordinaire ; que les prĂ©venus-Ă©tudiants avaient Ă©tĂ© brutalement rĂ©primĂ©s en cours d’audience lors de leur passage devant les premiers juges (la MANNOUBA le 14/12/2009) ; qu’ils ont Ă©tĂ© torturĂ©s durant leur garde Ă  vue ; que les conditions de dĂ©tention prĂ©sentent toutes les caractĂ©ristiques du traitement inhumain et dĂ©gradant


Que compte tenu de tous ces Ă©lĂ©ments, il Ă©tait Ă  la fois indispensable et urgent que le prĂ©sident de la Cour d’Appel les entende, pour la premiĂšre fois, en leurs explications.

L’un des trois Ă©tudiants qui ont rĂ©ussi Ă  parler en audience, Zouheir Dhouidi, (condamnĂ© en premiĂšre instance Ă  37 mois de prison ferme ; et condamnĂ© dans une prĂ©cĂ©dente affaire (N° 49957) Ă  9 mois pour troubles et ivresse sur la voie publique, violences sur un fonctionnaire dĂ©positaire de l’autoritĂ© publique
) a informĂ© le PrĂ©sident de la Cour du traitement inhumain et dĂ©gradant dont il est victime en prison, de la passivitĂ© complice de l’administration pĂ©nitentiaire, et de sa dĂ©cision, prise la veille, d’entamer une grĂšve de la faim « sauvage » pour dĂ©noncer le traitement inhumain qui lui est infligĂ© ainsi qu’à ses camarades. Le mĂȘme Ă©tudiant a criĂ© son « ras-le-bol » de la rĂ©pression que subissent les Ă©tudiants « depuis qu’ils ont mis les pieds dans la fac » ; « de la privation arbitraire de liberté » ; « des conditions de misĂšre qui leur sont rĂ©servĂ©es » et qui ne « laissent d’autres choix aux jeunes que de quitter clandestinement (harga) la Tunisie, au risque de pĂ©rir en mer   ». Les Ă©tudiants prĂ©sents dans la salle d’audience ont applaudi vivement leur collĂšgue


Un autre Ă©tudiant, Tarek ZAHZAH, (condamnĂ© en premiĂšre instance Ă  26 mois de prison ferme) s’est adressĂ©, non Ă  la Cour mais Ă  la salle, les larmes aux yeux prĂ©cisant qu’il pleure pour sa maman (qui souffre Ă©normĂ©ment Ă  cause de l’emprisonnement de son fils
 assimilĂ© Ă  un dĂ©linquant de droit commun
) et non pour lui-mĂȘme ; il Ă©tait trĂšs Ă©mu (et Ă©mouvant Ă  la fois) parlant d’une voix trĂšs forte : « je sais que vous allez confirmer les condamnations de premiĂšre instance ; je sais qu’on va rester en prison ; vous pouvez nous y laissez pendant 10 ans si vous le voulez
 nous sortirons avec la mĂȘme volontĂ© inĂ©branlable de dĂ©fendre nos droits   »

Pendant que ce dernier parlait (avec fougue, et les larmes aux yeux
) des policiers l’ont brutalement attrapĂ© en essayant de le trainer vers la porte de sortie latĂ©rale ; ses camarades sont alors rapidement intervenus pour l’extraire des mains des policiers, qui ont fini par lĂącher prise sous les protestations indignĂ©es des avocats et les cris des Ă©tudiants prĂ©sents parmi le public


Cette Ă©chauffourĂ©e s’est rĂ©pĂ©tĂ©e Ă  plusieurs reprises
 sous le regard impassible du PrĂ©sident et de ses deux assesseurs


MaĂźtre NASRAOUI (Radhia) a repris immĂ©diatement la parole, pour fustiger la « militarisation » de la Cour, et demandĂ© fermement au PrĂ©sident de renvoyer « les intrus en uniformes » hors de la salle, en lui indiquant que « ce spectacle affligeant de la primautĂ© du policier sur le judiciaire » se passe sous le regard d’un observateur mandatĂ© par le CRLDHT, le REMDH et la FTCR, qui ne manquera sans doute pas d’en faire Ă©tat dans son Rapport


MaĂźtre HAMMAMI (Ayachi) a Ă©galement repris la parole pour rappeler Ă  la Cour qu’elle se doit d’entendre le reprĂ©sentant du MinistĂšre Public  (lequel avait, en une phrase lapidaire, « requis », assis et non dĂ©bout comme l’exige la loi, le report en raison de l’absence de certains prĂ©venus devant comparaĂźtre libres
), qui doit motiver sa demande de maintien de la dĂ©tention provisoire, avant de se retirer pour dĂ©libĂ©rer sur les demandes formulĂ©es par la dĂ©fense. Peine perdue. Le procureur gĂ©nĂ©ral n’est pas, pour autant, sorti de son mutisme !

La Cour a renvoyĂ© l’affaire pour ĂȘtre plaidĂ©e (au fond) le samedi 17 avril 2010. Elle a, sans surprise, rejetĂ© la demande de remise en libertĂ© conditionnelle !

L’audience d’appel dans ce qui est dĂ©sormais connu par « l’affaire des Ă©tudiants » a Ă©tĂ© pour nous, une nouvelle fois, l’occasion de constater —de visu— l’état de dĂ©labrement on ne peut plus avancĂ© de la justice tunisienne, dĂ©possĂ©dĂ©e des moindres attributs d’indĂ©pendance, et qui se laisse (avec une passivitĂ© dĂ©solante) instrumentaliser Ă  des fins politiques.

Une affaire comme celle Ă  laquelle on a pu assister le 10/04/10 n’aurait pas lieu d’ĂȘtre dans un État de droit dĂ©mocratique, qui reconnaĂźt le droit syndical, le droit au logement, le droit Ă  l’étude dans des conditions dignes, le droit et la libertĂ© de protester contre les discriminations et les injustices


Les jeunes Ă©tudiantes qui ont Ă©tĂ© privĂ©es du droit (constitutionnel) au logement n’avaient plus d’autre choix que de manifester publiquement (sit-in
) leur « dĂ©sapprobation » de ce dont elles ont Ă©tĂ© victimes. Le syndicat Ă©tudiant (UGET) Ă©tait parfaitement dans son rĂŽle lorsqu’il a soutenu cette action. Il Ă©tait du devoir de « l’administration », « du ministĂšre de tutelle », et plus gĂ©nĂ©ralement des autoritĂ©s tunisiennes, de rechercher une solution nĂ©gociĂ©e au problĂšme. Sauf que la nĂ©gociation « apaisĂ©e » n’est dĂ©cidĂ©ment pas « le fort » desdites autoritĂ©s (le pourrissement de la situation dans le Bassin Minier, en est la preuve magistrale
). Lesquelles privilĂ©gient, incomparablement, « la maniĂšre forte », celle des matraques, de l’humiliation et de l’emprisonnement
 Et pour cause !

Cette fois-ci les victimes de l’autoritarisme se trouvent ĂȘtre des Ă©tudiants qui n’ont commis aucun « mĂ©fait », si ce n’est celui de revendiquer ou de soutenir la revendication lĂ©gitime d’un droit constitutionnellement protĂ©gĂ©, Ă  savoir le droit au logement, qui plus est pour des Ă©tudiantes originaires de villes lointaines et qui ne bĂ©nĂ©ficient d’aucune attache familiale dans la capitale.

Une fois de plus la justice tunisienne fait montre de son impuissance rĂ©dhibitoire Ă  « rendre justice » Ă  celles et ceux qui Ă©taient en droit de l’attendre d’elle


Une fois de plus cette mĂȘme justice offre, on ne peut plus « gĂ©nĂ©reusement », un simulacre de lĂ©galitĂ© (sorte de feuille de vigne
) Ă  une dĂ©cision politique tendant Ă  rĂ©duire au silence, avec une particuliĂšre cruautĂ©, une protestation lĂ©gitime et pacifique


Une fois encore « les bouches de la loi » refusent obstinĂ©ment de voir et d’entendre le cri d’alarme d’une jeunesse en dĂ©tresse (dont les chĂŽmeurs diplĂŽmĂ©s reprĂ©sentent Ă  peu prĂšs la moitiĂ© de l’ensemble des sans-emplois en Tunisie
 et plus de 75% ne rĂȘvent que d’émigrer
), fĂȘtĂ©e et encensĂ©e dans les discours officiels, et sacrifiĂ©e sur l’autel de l’hĂ©gĂ©monie RCDiste oppressante, dans les geĂŽles de la « RĂ©publique » et leurs antichambres : les salles d’audience


 

Houcine BARDI

Paris le 12 avril 2010

 


 

 

Liberté pour Sadok Chourou, le prisonnier des deux décennies Liberté et Equité Organisation Indépendante de droits humains 33 rue Mokhtar Atya, 1001, Tunis Tel/fax : 71 340 860 Liberte.equite@gmail.com Tunis, le 14 avril 2010

Nouvelles des libertés en Tunisie

 


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] 2) HarcĂšlement du jeune Ridha Kossa Le jeune Ridha Kossa est en butte depuis un moment Ă  une rĂ©pression quotidienne de l’appareil de la police politique qui lui intime l’ordre de se prĂ©senter au poste de la police de la ville de Sousse oĂč il est soumis Ă  des interrogatoires et contraint Ă  attendre des heures, pour revenir le lendemain terminer l’enquĂȘte. 3) Le prisonnier d’opinion Badreddine Ksouri au cachot Le prisonnier d’opinion Badreddine Ksouri, actuellement Ă  la prison de Mornaguia, est encore puni par une mise au cachot. Badreddine Ksouri effectue depuis 2006 une peine de 30 ans pour des accusations montĂ©es de toutes piĂšces en relation avec la loi non constitutionnelle sur le terrorisme. Il endure des mauvais traitements dans des conditions Ă©pouvantables et sa famille est inquiĂšte pour lui du fait de cette rĂ©pression incessante. 4) Interpellation du journaliste Zyed El HĂ©ni Mercredi 14 avril 2010 le journaliste Zyed El HĂ©ni, membre du bureau exĂ©cutif du syndicat national des journalistes a Ă©tĂ© dĂ©tenu au poste de police Charles de Gaulle dans la capitale et accusĂ© de tentative d’agression sur une personne par des coups tandis que Zyed El HĂ©ni affirme que c’est cette personne qui a tentĂ© de l’agresser. Zyed El HĂ©ni pense que cette tentative d’agression sur sa personne est Ă  mettre en rapport avec ses articles critiques et son activitĂ© mĂ©diatique. 5) La police convoque la mĂšre du jeune Bilel Chaouachi A la suite d’une convocation du poste de police de la citĂ© Rommana (Tunis) madame Aljia Chaouachi, mĂšre du jeune Bilel Chaouachi, s’est prĂ©sentĂ©e dans l’aprĂšs midi du mercredi 14 avril 2010 au poste prĂ©citĂ© oĂč elle a Ă©tĂ© soumise Ă  un interrogatoire sur son fils qui a quittĂ© le domicile depuis un mois et demi environ. Il a Ă©tĂ© rĂ©digĂ© Ă  son sujet une fiche de renseignements et elle doit revenir demain dans l’aprĂšs midi dans ce mĂȘme poste pour terminer l’interrogatoire. [.. .] Pour le Bureau exĂ©cutif de l’Organisation Le PrĂ©sident MaĂźtre Mohammed Nouri (traduction d’extraits ni revue ni corrigĂ©e par les auteurs de la version en arabe, LT)


l’ACAT-France Action des chrĂ©tiens pour l’abolition de la torture

Appel urgent numéro 15

Signez l’appel urgent !  

FRANCE

France :risque de renvoi dangereux

date limite le 16 avril 2010


 

Situation

Bilel Beldi, citoyen tunisien, a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© le 8 avril 2010 Ă  Paris et placĂ© au centre de rĂ©tention de Vincennes pour absence de titre de sĂ©jour. Il vient de dĂ©poser en urgence une demande d’asile auprĂšs de l’Office français de protection des rĂ©fugiĂ©s et des apatrides (OFPRA) qui rendra sa dĂ©cision dans quelques jours. En cas de dĂ©cision nĂ©gative de l’OFPRA et de reconduite vers la Tunisie, M. Beldi risque d’ĂȘtre soumis Ă  la torture. Il y est en effet actuellement poursuivi sur le fondement de la loi anti-terroriste de 2003, une loi qui s’illustre par les violations flagrantes et quasi systĂ©matiques des droits fondamentaux auxquelles son application donne lieu. Ainsi, la grande majoritĂ© des Tunisiens arrĂȘtĂ©s sur le fondement de la loi de 2003 sont victimes de torture ou de traitements cruels, inhumains ou dĂ©gradants, gĂ©nĂ©ralement pendant la pĂ©riode de garde Ă  vue mais aussi parfois pendant la pĂ©riode d’incarcĂ©ration. M. Beldi a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© torturĂ© par la police tunisienne suite Ă  sa premiĂšre arrestation, le 14 fĂ©vrier 2003. Ce jour-lĂ , il a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© par la Garde nationale Ă  proximitĂ© de la frontiĂšre algĂ©rienne et transfĂ©rĂ© dans les locaux du ministĂšre de l’IntĂ©rieur Ă  Tunis. Il y a Ă©tĂ© torturĂ© pendant plusieurs jours. Ses tortionnaires l’ont soumis au supplice du « poulet rĂŽti » et de la « falaka ». Puis ils l’ont contraint Ă  signer un procĂšs-verbal sur lequel la date d’arrestation avait Ă©tĂ© modifiĂ©e, de façon Ă  dissimuler le fait que la garde Ă  vue avait durĂ© bien plus que les 6 jours prĂ©vus par la loi tunisienne. Pendant sa garde Ă  vue, il a Ă©tĂ© dĂ©tenu au secret, sa famille n’ayant pas Ă©tĂ© avertie de son arrestation, en violation de la loi tunisienne. Le 6 mars 2003, il a Ă©tĂ© dĂ©fĂ©rĂ© devant le juge d’instruction, sans avocat. Le 9 juin 2004, il a Ă©tĂ© condamnĂ© par le Tribunal de premiĂšre instance de Tunis Ă  huit ans et trois mois d’emprisonnement pour association de malfaiteurs dans le but de semer la terreur et l’épouvante et pour tenue de rĂ©unions non autorisĂ©es. En appel, sa peine a Ă©tĂ© commuĂ©e en six ans d’emprisonnement et cinq ans de contrĂŽle administratif. Il a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© avant terme en fĂ©vrier 2006, pour ĂȘtre Ă  nouveau arrĂȘtĂ© un an plus tard, en vertu d’une condamnation qui aurait Ă©tĂ© prononcĂ©e contre lui par dĂ©faut. CondamnĂ© en premiĂšre instance Ă  une peine d’un an et demi d’emprisonnement, il a vu sa peine rĂ©duite Ă  trois mois en appel et a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© le 28 juin 2007, ayant dĂ©jĂ  effectuĂ© quatre mois en dĂ©tention prĂ©ventive. AprĂšs sa libĂ©ration, M. Beldi a Ă©tĂ© soumis au harcĂšlement constant de la police qui l’obligeait Ă  se prĂ©senter quotidiennement Ă  la prison, dans le cadre du contrĂŽle administratif. Il a alors dĂ©cidĂ© de fuir la Tunisie pour rejoindre l’Italie, puis la France qui menace aujourd’hui de le renvoyer en Tunisie oĂč il risque d’ĂȘtre Ă  nouveau torturĂ©.

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Agir

AprĂšs avoir signĂ© cette lettre, il vous suffit de la renvoyer Ă  l’adresse indiquĂ©e  

Vous pouvez Ă©crire au Ministre de l’Immigration et au PrĂ©fet de Police de Paris : En raison de l’urgence de l’intervention, nous vous demandons de bien vouloir envoyer les lettres par courrier Ă©lectronique ou par fax: Monsieur Eric BESSON Ministre de l’Immigration Fax : 01.77.72.61.30 / 01.77.72.62.00 Adresse Ă©lectronique : eric.besson@iminidco.gouv.fr Monsieur Michel GAUDIN PrĂ©fet de Police de Paris courriel.prefecturepoliceparis@interieur.gouv.fr TĂ©lĂ©charger la lettre adressĂ©e Ă  Eric Besson TĂ©lĂ©charger la lettre adressĂ©e Ă  Michel Gaudin Monsieur Eric BESSON Ministre de l’Immigration Fax : 01.77.72.61.30 / 01.77.72.62.00 Adresse Ă©lectronique : eric.besson@iminidco.gouv.fr Monsieur le Ministre, A la suite d’informations communiquĂ©es par l’ACAT-France, je souhaite vous exprimer ma prĂ©occupation concernant la situation de Bilel Beldi, citoyen tunisien arrĂȘtĂ© Ă  Paris le 8 avril 2010 et placĂ© au centre de rĂ©tention de Vincennes pour absence de titre de sĂ©jour. Il vient de dĂ©poser une demande d’asile auprĂšs de l’OFPRA qui rendra sa dĂ©cision dans quelques jours. En cas de dĂ©cision nĂ©gative de l’OFPRA et de reconduite vers la Tunisie, M. Beldi risque d’ĂȘtre soumis Ă  la torture car il y est actuellement poursuivi sur le fondement de la loi anti-terroriste de 2003, une loi qui s’illustre par les violations flagrantes et quasi systĂ©matiques des droits fondamentaux auxquelles son application donne lieu. Ainsi, la grande majoritĂ© des Tunisiens arrĂȘtĂ©s sur le fondement de la loi de 2003 sont victimes de torture ou de traitements cruels, inhumains ou dĂ©gradants, gĂ©nĂ©ralement pendant la pĂ©riode de garde Ă  vue mais aussi parfois pendant la pĂ©riode d’incarcĂ©ration. M. Beldi a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© victime de torture et de mauvais traitements en Tunisie, dans les locaux du ministĂšre de l’IntĂ©rieur, suite Ă  une premiĂšre arrestation, le 14 fĂ©vrier 2003. AprĂšs sa libĂ©ration suite Ă  une seconde condamnation, en 2007, M. Beldi a Ă©tĂ© soumis au harcĂšlement constant de la police, ce qui l’a poussĂ© Ă  fuir son pays pour se rĂ©fugier en Europe. Au vu de ces circonstances et si la dĂ©cision de l’OFPRA s’avĂ©rait nĂ©gative, je vous demande de : – ne pas permettre la reconduite M. Beldi vers la Tunisie oĂč il risque d’ĂȘtre soumis Ă  la torture ; – permettre Ă  M. Beldi de demeurer sur le territoire français. Dans l’attente de votre dĂ©cision, je vous prie d’agrĂ©er, Monsieur le Ministre, l’expression de ma respectueuse considĂ©ration. Monsieur Michel GAUDIN PrĂ©fet de Police de Paris courriel.prefecturepoliceparis@interieur.gouv.fr Monsieur le PrĂ©fet, A la suite d’informations communiquĂ©es par l’ACAT-France, je souhaite vous exprimer ma prĂ©occupation concernant la situation de Bilel Beldi, citoyen tunisien arrĂȘtĂ© Ă  Paris le 8 avril 2010 et placĂ© au centre de rĂ©tention de Vincennes pour absence de titre de sĂ©jour. Il vient de dĂ©poser une demande d’asile auprĂšs de l’OFPRA qui rendra sa dĂ©cision dans quelques jours. En cas de dĂ©cision nĂ©gative de l’OFPRA et de reconduite vers la Tunisie, M. Beldi risque d’ĂȘtre soumis Ă  la torture car il y est actuellement poursuivi sur le fondement de la loi anti-terroriste de 2003, une loi qui s’illustre par les violations flagrantes et quasi systĂ©matiques des droits fondamentaux auxquelles son application donne lieu. Ainsi, la grande majoritĂ© des Tunisiens arrĂȘtĂ©s sur le fondement de la loi de 2003 sont victimes de torture ou de traitements cruels, inhumains ou dĂ©gradants, gĂ©nĂ©ralement pendant la pĂ©riode de garde Ă  vue mais aussi parfois pendant la pĂ©riode d’incarcĂ©ration. M. Beldi a dĂ©jĂ  Ă©tĂ© victime de torture et de mauvais traitements en Tunisie, dans les locaux du ministĂšre de l’IntĂ©rieur, suite Ă  une premiĂšre arrestation, le 14 fĂ©vrier 2003. AprĂšs sa libĂ©ration suite Ă  une seconde condamnation, en 2007, M. Beldi a Ă©tĂ© soumis au harcĂšlement constant de la police, ce qui l’a poussĂ© Ă  fuir son pays pour se rĂ©fugier en Europe. Au vu de ces circonstances et si la dĂ©cision de l’OFPRA s’avĂ©rait nĂ©gative, je vous demande de : – ne pas permettre la reconduite M. Beldi vers la Tunisie oĂč il risque d’ĂȘtre soumis Ă  la torture ; – permettre Ă  M. Beldi de demeurer sur le territoire français. Dans l’attente de votre dĂ©cision, je vous prie d’agrĂ©er, Monsieur le PrĂ©fet, l’expression de ma respectueuse considĂ©ration.  


 

L’UPM au centre d’un forum euro-maghrĂ©bin Ă  Tunis


 
Associated Press, le 14 avril 2010 Ă  21h34 TUNIS (AP) — L’Union pour la MĂ©diterranĂ©e (UPM), voulue par le prĂ©sident français Nicolas Sarkozy, sera l’une des questions centrales de la rĂ©union des ministres des Affaires Ă©trangĂšres des dix pays de la MĂ©diterranĂ©e-Occidentale qui s’ouvre jeudi Ă  Tunis, a dĂ©clarĂ© mercredi le Tunisien Kamel Morjane. Dix ministres ont confirmĂ© leur prĂ©sence Ă  cette rĂ©union du “dialogue 5+5”, cadre informel qui regroupe cinq pays du Nord de la MĂ©diterranĂ©e (Espagne, France, Italie, Malte et Portugal) et cinq pays du Sud (AlgĂ©rie, Libye, Maroc, Mauritanie et Tunisie). Selon M. Morjane, les participants se pencheront pendant deux jours sur le changement climatique, l’insĂ©curitĂ© alimentaire, les flux migratoires, l’emploi et l’Ă©nergie, ainsi que la situation au Proche-Orient et la lutte anti-terroriste. Il sera question aussi du projet de crĂ©ation d’une banque euro-mĂ©diterranĂ©enne destinĂ©e Ă  financer les grands programmes tels le plan solaire, les autoroutes de la mer et la dĂ©pollution de la MĂ©diterranĂ©e. Au sujet de l’UPM, qui comprend l’Union europĂ©enne, la Turquie, IsraĂ«l et les pays arabes riverains de la MĂ©diterranĂ©e, la rĂ©union de Tunis sera l’occasion d’examiner “les causes du dĂ©marrage difficile, hĂ©sitant” et “la situation pas encore claire” de cette union, s’agissant notamment des aspects administratifs et financiers, a-t-il prĂ©cisĂ© lors d’une confĂ©rence de presse. InterrogĂ© par l’Associated Press sur les rĂ©ticences de certains pays arabes Ă  la prĂ©sence d’IsraĂ«l dans l’UPM, le ministre a estimĂ© que “la question est toujours lĂ  et (qu’)elle dĂ©pend de l’attitude d’IsraĂ«l dans son conflit avec les Palestiniens”. “Il faut la traiter avec beaucoup de prudence”, a-t-il ajoutĂ©. Associated Press  

Méditerranée occidentale : réunion ministérielle du forum 5+5 à Tunis


AFP, le 14 avril 2010 Ă  21h33 TUNIS, 14 avr 2010 (AFP) – Tunis – Le forum du dialogue “5+5” entre dix pays de la MĂ©diterranĂ©e occidentale se rĂ©unit jeudi et vendredi Ă  Tunis pour examiner la coopĂ©ration rĂ©gionale et les Ă©changes entre l’Europe du sud et le Maghreb, a indiquĂ© mercredi le ministre tunisien des Affaires Ă©trangĂšres Kamel Morjane.  La 8e rĂ©union du forum regroupera les ministres des Affaires Ă©trangĂšres de cinq pays de l’Europe mĂ©diterranĂ©enne (Espagne, France, Italie, Malte et Portugal) et leurs homologues de l’Union du Maghreb arabe (UMA: AlgĂ©rie, Libye, Maroc, Mauritanie et Libye). Les discussions seront axĂ©es sur les migrations, l’insĂ©curitĂ© alimentaire, l’emploi, l’Ă©nergie et les changements climatiques, a indiquĂ© Ă  la presse Morjane insistant sur le contexte de post-crise Ă©conomique. “La rĂ©union se tient Ă  un moment ou des efforts sont fournis pour sortir de la crise Ă©conomique mondiale ayant eu un impact nĂ©gatif inĂ©gal sur les pays de la rĂ©gion”, a-t-il dĂ©clarĂ©. Le conflit du Proche-Orient, la menace terroriste, ainsi que les difficultĂ©s de dĂ©marrage de l’Union pour la MĂ©diterranĂ©e (UPM) feront l’objet d’un Ă©change de vues, a ajoutĂ© M. Morjane. Les dix pays, tous membres de l’UPM Ă  l’exception de la Libye, discuteront du “lancement difficile de ce projet ambitieux” et Ă©voqueront les projets prĂ©vus dont la crĂ©ation d’une banque euro-mĂ©diterranĂ©enne. Tous les pays seront reprĂ©sentĂ©s par leurs ministres, y compris la France, dont le chef de la diplomatie Bernard Kouchner effectuera Ă  cette occasion sa toute premiĂšre visite en Tunisie. Le Commissaire europĂ©en chargĂ© de l’Elargissement Stefan FĂƒÂŒle et Habib Ben Yahia, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de l’UMA s’adresseront Ă  la rĂ©union, qui dĂ©butera par un diner de travail jeudi soir et s’achĂšvera vendredi aprĂšs une seule session plĂ©niĂšre Ă  huis-clos. La Tunisie, qui avait accueilli en 2005 l’unique rĂ©union au sommet du groupe 5+5, proposera la crĂ©ation d’un forum d’affaires pour Ă©largir le champ d’action du dialogue Ă  des secteurs Ă©conomiques et la tenue d’un 2e sommet. Une rencontre de “coordination” entre maghrĂ©bins prĂ©cĂ©dera la rĂ©union du forum 5+5, un cadre informel de dialogue politique nĂ© en 1990 avant de s’ouvrir aux questions de sĂ©curitĂ©, dĂ©fense, transport et tourisme. Jeudi 15 Avril 2010


La tragédie qui a frappé une famille tunisienne en Suisse (Suite.. et détails)
Seule face Ă  son bourreau


Fribourg (Suisse) ● La mĂšre de famille tunisienne assassinĂ©e par son mari a reçu, hier, l’hommage de ses proches. Les circonstances du drame font froid dans le dos.

Marc-Roland Zoellig

L’heure Ă©tait au recueillement, hier Ă  midi, dans les locaux de l’Association des musulmans de Fribourg (AMF). Proches et collĂšgues de travail de la mĂšre de famille tunisienne morte, lundi dernier, sous les coups de couteau de son mari («LL» du 8 avril) Ă©taient venus lui rendre un dernier hommage, en prĂ©sence de la sƓur de la dĂ©funte.

Dans la salle de priĂšre se cĂŽtoyaient membres de la communautĂ© tunisienne, reprĂ©sentants scolaires et du Service de l’enfance et de la jeunesse (SEJ) – la malheureuse Ă©tait maman de deux fillettes de 9 et 11 ans – mais aussi de nombreux juristes. La victime travaillait en effet comme secrĂ©taire dans une Ă©tude d’avocats trĂšs en vue Ă  Fribourg. Elle Ă©tait apprĂ©ciĂ©e de ses collĂšgues, dont certaines n’ont pu retenir leurs larmes.

AprĂšs les quatre priĂšres rituelles et le sermon de l’imam face au cercueil, le prĂ©sident de l’AMF Mohamed Ali Batbout a pris la parole pour exprimer la profonde tristesse de la communautĂ© devant ce drame, dont le caractĂšre odieux a marquĂ© les esprits (lire ci-aprĂšs). «Nul ne pensait qu’un tel Ă©vĂ©nement nous frapperait», a-t-il affirmĂ©, avant d’ajouter qu’il convenait de tirer des leçons de cette tragĂ©die.

Et les fillettes?

«Nous exprimons notre rĂ©volte contre l’insouciance et la maltraitance», s’est indignĂ© Mohamed Ali Batbout. «Notre sƓur Ă©tait livrĂ©e Ă  elle-mĂȘme, face Ă  son bourreau. En tant que musulmans, hommes et femmes peu importe le sexe, nous devons dire clairement qu’on ne peut permettre ce genre d’attitude vis-Ă -vis de son propre partenaire.»

Peu aprĂšs 13 h 30, le cercueil a Ă©tĂ© acheminĂ© vers l’aĂ©roport. La dĂ©funte, veillĂ©e par sa sƓur, sera inhumĂ©e en Tunisie. Quand Ă  ses deux fillettes, prĂ©sentes elles aussi lors de la cĂ©rĂ©monie, elles ont Ă©tĂ© placĂ©es ensemble dans un foyer d’accueil. En Suisse, leur seule famille se rĂ©sume dorĂ©navant Ă  leur pĂšre, actuellement incarcĂ©rĂ©. Un curateur a donc Ă©tĂ© nommĂ© pour les reprĂ©senter dans le cadre de la procĂ©dure pĂ©nale en cours, indique StĂ©phane QuĂ©ru, chef du SEJ.

L’autoritĂ© tutĂ©laire – en l’occurrence la justice de paix de l’Etat de Fribourg – examine toutes les mesures compatibles avec le bien des deux enfants. Placement dans une famille d’accueil Ă  Fribourg, oĂč les fillettes sont scolarisĂ©es, ou dĂ©part vers la Tunisie? Pour l’heure, rien n’est encore dĂ©cidĂ©, et les deux petites concernĂ©es auront Ă©videmment leur mot Ă  dire le moment venu. Pour l’heure, il leur faudra dĂ©jĂ  affronter, tant bien que mal, la terrible perspective de voir leur papa condamnĂ© pour l’assassinat de leur maman… I

Le meurtrier s’est acharnĂ©

Les rĂ©sultats dĂ©finitifs de l’autopsie pratiquĂ©e sur le corps de la victime, au Centre universitaire romand de mĂ©decine lĂ©gale Ă  Lausanne, ne sont pas encore connus. Mais les blessures constatĂ©es sur la dĂ©pouille, de mĂȘme que la position dans laquelle elle a Ă©tĂ© retrouvĂ©e, allongĂ©e sur son lit les mains attachĂ©es derriĂšre le dos par une cordelette, laissent penser que la malheureuse a connu une fin atroce. Et que son bourreau s’est acharnĂ© sur elle, tandis qu’elle Ă©tait dans l’incapacitĂ© de se dĂ©fendre.

Juge d’instruction chargĂ© de l’enquĂȘte, Marc Bugnon ne peut que confirmer les informations ayant filtrĂ© depuis la scĂšne du crime, un appartement de l’impasse du Castel, dans le quartier du Schoenberg Ă  Fribourg. Avant d’ĂȘtre Ă©gorgĂ©e de façon extrĂȘmement violente, la mĂšre de famille a subi une quinzaine de coups de couteau au niveau de la nuque et des omoplates. Des signes d’asphyxie ont Ă©galement Ă©tĂ© constatĂ©s, indiquant une tentative d’Ă©tranglement. Le meurtrier a en outre dĂ©figurĂ© son Ă©pouse Ă  l’aide d’un pistolet Ă  billes en plastique dur, retrouvĂ© prĂšs du corps…

En instance de divorce, le couple recevait rĂ©guliĂšrement la visite de la police. La victime subissait manifestement des violences conjugales rĂ©pĂ©tĂ©es. AprĂšs s’ĂȘtre livrĂ© spontanĂ©ment Ă  la justice mardi dernier, le mari assassin a reconnu avoir tuĂ© son Ă©pouse. L’enquĂȘte devrait donc ĂȘtre bouclĂ©e assez rapidement, estime Marc Bugnon.

MRZ

(Source : « La Liberté » (Quotidien – Suisse), le 15 avril 2010)

Remarque de la rĂ©daction:Nous croyons savoir de source bien informĂ©e que la pauvre mĂšre assassinĂ©e Rahimahallah s’appelait Fatma Marsni, Ă©tait ĂągĂ©e de 37 ans. Son Ă©poux assassin, originaire de TĂ©boursouk est ĂągĂ© de 43 ans. Il paraĂźt qu’il a travaillĂ© pour une certaine pĂ©riode Ă  l’ambassade de Tunisie Ă  Berne puis il aurait demandĂ© l’asile aux autoritĂ©s suisses.  


AlgĂ©rie: grĂšve gĂ©nĂ©rale dans une commune pour la libĂ©ration d’un otage


    AFP, le 15 avril 2010 Ă  15h08     ALGER, 15 avr 2010 (AFP) – Une grĂšve gĂ©nĂ©rale a Ă©tĂ© dĂ©crĂ©tĂ©e jeudi Ă  Boghni, petite ville de Kabylie, pour exiger la libĂ©ration d’un habitant de la rĂ©gion retenu en otage depuis 24 jours par un groupe armĂ©, ont indiquĂ© des habitants Ă  l’AFP. Le mouvement a Ă©tĂ© lancĂ© par une coordination des villageois de la rĂ©gion pour exiger la libĂ©ration d’un entrepreneur Ă  la retraite ĂągĂ© de 80 ans, enlevĂ© le 22 mars Ă  son domicile de AĂŻt Koufi, prĂšs de Boghni, par un groupe d’hommes armĂ©s.    “Toute les administrations locales sont fermĂ©es, mais la grĂšve est partiellement suivie par les commerçants” de cette agglomĂ©ration de quelque 20.000 habitants situĂ©e Ă  environ 30 km au sud-ouest de Tizi Ouzou (Est d’Alger), a prĂ©cisĂ© l’un d’entre eux, joint par tĂ©lĂ©phone.    Une premiĂšre grĂšve avait eu lieu pour exiger sa libĂ©ration le 30 mars avec un rassemblement de plusieurs milliers de personnes venues des villages des alentours.    Depuis, l’octogĂ©naire est toujours retenu en otage par les ravisseurs qui demandent une rançon de 20 millions de dinars (200.000 euros).    En octobre 2009, les habitants de Issennajen, Ă©galement en Kabylie, avaient obtenu la libĂ©ration d’un commerçant de la ville enlevĂ© par des islamistes armĂ©s, aprĂšs une mobilisation qui s’Ă©tait Ă©tendue aux villages voisins.    La victime avait Ă©tĂ© libĂ©rĂ©e trois jours aprĂšs son enlĂšvement sans qu’aucune rançon ne soit payĂ©e.

AlgĂ©rie: protestations d’ONG aprĂšs des violences contre des femmes


AFP, le 15 avril 2010 Ă  16h13     ALGER, 15 avr 2010 (AFP) – Une vingtaine d’associations ont interpellĂ© les autoritĂ©s algĂ©riennes aprĂšs l’agression de plusieurs femmes Ă  Hassi Messaoud, ville pĂ©troliĂšre du Sahara algĂ©rien, dans un communiquĂ© reçu jeudi par l’AFP. “Nous dĂ©nonçons avec force ces crimes et interpellons les pouvoirs publics pour qu’ils rĂ©agissent en urgence en assurant la protection de ces femmes victimes”, indiquent ces associations. Selon le communiquĂ©, plusieurs femmes ont Ă©tĂ© rĂ©cemment agressĂ©es par des groupes d’inconnus qui, cagoulĂ©s et armĂ©s, “terrorisent chacune des victimes isolĂ©es et sans dĂ©fense”, les volant et les molestant aprĂšs ĂȘtre entrĂ©s par effraction dans leur logement. Un membre d’une association a prĂ©cisĂ© Ă  l’AFP sous couvert de l’anonymat que les signataires du communiquĂ© avaient Ă©tĂ© alertĂ©s par un reportage du quotidien El Watan, faisant Ă©tat de ces agressions. “Mais nous n’avons pas de donnĂ©es prĂ©cises”, a-t-elle ajoutĂ©. “Les femmes agressĂ©es travaillent en majoritĂ© dans les bases vie des compagnies pĂ©troliĂšres Ă©trangĂšres. Elles sont femmes de mĂ©nage, repasseuses, cuisiniĂšres, et habitent seules dans un bidonville”, selon cette responsable. Les associations rappellent de graves incidents survenus en juillet 2001 lorsque des femmes vivant seules dans le bidonville d’El HaĂŻcha d’Hassi Messaoud avaient Ă©tĂ© violemment agressĂ©es par des groupes d’hommes. “Cette rĂ©pĂ©tition (..) d’actes odieux Ă  l’encontre des femmes, qui semblent se perpĂ©tuer comme une +fatalitĂ©+, n’est possible que parce qu’en 2001 le traitement de l’affaire de Hassi Messaoud s’est rĂ©duit Ă  une parodie de justice relĂ©guant cette tragĂ©die au rang de vulgaire fait divers”, Ă©crivent les associations. Elles dĂ©noncent Ă©galement “l’impunitĂ© des agresseurs” et “le silence des institutions et des autoritĂ©s locales” ainsi que “le laxisme de la sociĂ©tĂ©” face aux violences faites aux femmes en gĂ©nĂ©ral en AlgĂ©rie.  AFP


Le Danemark ferme des ambassades pour des raisons d’Ă©conomies et de coĂ»ts


AFP, le 14 avril 2010 Ă  20h27          COPENHAGUE, 14 avr 2010 (AFP) – Le Danemark a dĂ©cidĂ© de fermer ses ambassades en AlgĂ©rie, Jordanie, Bosnie, Nicaragua ainsi que son consulat gĂ©nĂ©ral Ă  Hongkong pour des raisons d’Ă©conomies et de coĂ»ts Ă©levĂ©s de sĂ©curitĂ© pour empĂȘcher des actes terroristes, a annoncĂ© mercredi le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres.     Les reprĂ©sentations diplomatiques Ă  Amman et Ă  Alger seront fermĂ©es courant 2010, celle de Sarajevo en 2011 et Hongkong en 2012.     L’ambassade de Managua cessera ses activitĂ©s dans les prochaines annĂ©es, Ă  une date non encore prĂ©cisĂ©e, Ă  la suite de la dĂ©cision d’Ă©carter le Nicaragua de la liste des pays bĂ©nĂ©ficiaires de l’aide danoise au dĂ©veloppement, souligne un communiquĂ© du ministĂšre.     Le pays scandinave ouvrira en revanche une ambassade Ă  Abou Dhabi aux Emirats arabes unis (EAU).     Ces fermetures permettront de rĂ©aliser des Ă©conomies nettes de 129 millions de couronnes (17,3 millions d’euros) dans les trois annĂ©es Ă  venir.     Evoquant notamment la fermeture de l’ambassade Ă  Alger, le ministĂšre a constatĂ© que “les dĂ©penses Ă©taient devenues trop Ă©levĂ©es”, pour assurer sa sĂ©curitĂ©.     Mais le Danemark fera “des efforts particuliers pour garder les bonnes relations diplomatiques avec l’AlgĂ©rie (…) et les intĂ©rĂȘts danois dans ce pays seront assurĂ©s par une autre reprĂ©sentation de la rĂ©gion ou par un ambassadeur itinĂ©rant basĂ© Ă  Copenhague”, selon le ministĂšre danois.  

Diplomate ayant fumĂ© en plein vol: le Qatar prendra les “mesures adĂ©quates”


AFP, le 14 avril 2010 Ă  11h05 DOHA, 14 avr 2010 (AFP) – Le Qatar va prendre les mesures adĂ©quates Ă  l’Ă©gard de son diplomate qui a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ© dans un avion amĂ©ricain parce qu’il Ă©tait soupçonnĂ© d’avoir tentĂ© d’allumer un explosif, a annoncĂ© un ministre qatari mercredi. “Le diplomate a commis une erreur, et l’erreur est humaine. Les mesures adĂ©quates seront prises Ă  son encontre”, a dĂ©clarĂ© le ministre d’Etat aux Affaires Ă©trangĂšres Ahmad ben Abdallah Al Mahmoud, citĂ© par le quotidien al-Watan. Vendredi, un porte-parole du dĂ©partement d’Etat, Philip Crowley, avait dĂ©clarĂ© que les Etats-Unis avaient Ă©tĂ© informĂ©s par le Qatar que les autoritĂ©s de ce pays avaient “dĂ©cidĂ© de muter le diplomate et qu’il quitterait bientĂŽt le pays”. Les Etats-Unis avaient indiquĂ© au Qatar qu’ils jugeaient l’incident “grave”. Mohammed al-Modadi, 27 ans, troisiĂšme secrĂ©taire de l’ambassade du Qatar Ă  Washington, a Ă©tĂ© libĂ©rĂ© sans ĂȘtre inculpĂ© car il bĂ©nĂ©ficiait de l’immunitĂ© diplomatique. Le diplomate avait apparemment alarmĂ© les services de sĂ©curitĂ© aprĂšs avoir Ă©tĂ© surpris en train de fumer dans les toilettes d’un vol se rendant de Washington Ă  Denver (ouest), puis plaisantĂ© en dĂ©clarant qu’il essayait de mettre le feu Ă  ses chaussures.

 

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