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TTU Monde Arabe: Tunis exaspĂšre Washington TTU Monde Arabe: Tunisie : lâopposition sâactive RĂ©alitĂ©s: Tunisie Menaces sur des intellectuels tunisiens : Des acteurs de la sociĂ©tĂ© civile rĂ©agissent Le Matin: Le “bouteflikisme” veut s’installer pour longtemps en AlgĂ©rie – 1. Le plan de Bouteflika 20minutes: Emeutes Ă TĂ©hĂ©ran aprĂšs la réélection de Mahmoud Ahmadinejad The New York Times: Protests Flare in Tehran as Opposition Disputes Vote
TUNIS EXASPĂRE WASHINGTON
(Source: “TTU Monde Arabe” (LETTRE HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS STRATĂGIQUES) nr 606 du 4 juin 2009)
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TUNISIE : LâOPPOSITION SâACTIVE
Tunisie Menaces sur des intellectuels tunisiens : Des acteurs de la société civile réagissent
ÂTitre : Inconscience ou irresponsabilitĂ© ?
Câest la question qui sâimpose lorsque lâon examine lâattitude des partis de lâopposition dite dĂ©mocratique et progressiste face Ă cette montĂ©e des pĂ©rils de lâintĂ©grisme et de lâobscurantisme que tout un chacun peut observer Ă lâĆil nu dans notre pays tout au long de ces trois ou quatre derniĂšres annĂ©es. Extension considĂ©rable du port du hijab/eljidar elfaçel dans nos institutions scolaires,nos entreprises et nos rues, recours de plus en plus frĂ©quent aux fataoui, y compris celles Ă©manant de chouyoukh «à quatre sous», attaques de plus en plus ouvertes, de plus en plus violentes contre les acquis de notre pays en matiĂšre de droits des femmes, appel (lancĂ© dans un journal Ă©tranger de langue arabe, mais par un islamiste tunisien travaillant en Tunisie mĂȘme, depuis plusieurs annĂ©es, pour lâhebdomadaire Al Maoukef) à «la vindicte populaire» contre la professeure et chercheure musulmane Olfa Youssef, intrusion de la religion dâune maniĂšre plus voyante quâauparavant dans les affaires et les rouages de lâEtat, apparition de mĂ©dias spĂ©cifiquement et exclusivement religieux etc⊠Il sâagit dâun vĂ©ritable phĂ©nomĂšne social et politique de premiĂšre importance et dâune extrĂȘme gravitĂ©.. Et la boucle vient dâĂȘtre bouclĂ©e : câest une «Commission tunisienne de lutte contre les mĂ©crĂ©ants ou les apostats» qui vient de lancer, Ă partir de Tunis, un vĂ©ritable appel au meurtre contre plusieurs intellectuels tunisiens qualifiĂ©s par ces gardiens de lâorthodoxie islamiquedâapostats qui mĂ©ritent le chĂątiment suprĂȘme, tel quâindiquĂ© dans le Coran. M. Abdelmajid Charfi, Raja ben Slama et dâautres chercheurs sont ainsi livrĂ©s Ă la vindicte des exĂ©cuteurs testamentaires, du genre de ceux qui ont assassinĂ© Frej Fouda et blessĂ© gravement NĂ©jib Mahfoudh en EgypteâŠDe tout ce que je viens de dĂ©crire, et qui a soulevĂ© la colĂšre et lâindignation dans plusieurs milieux, quelquâun a-t-il trouvĂ© un Ă©cho dans les prises de position et les discours des dirigeants de cette opposition dite dĂ©mocratique et progressiste ? .Lors du rĂ©cent CongrĂšs du Forum dĂ©mocratique tenu vendredi dernier, jâai pu Ă©couter trois discours de Mustapha B. JĂąafar, Ahmed Brahim et Meya Jeribi.. Dans ces trois discours, pas un mot, je dis bien pas un mot sur tout ce que jâai indiquĂ© ci-dessus, mĂȘme pas sur les appels au meurtre contre plus dâune vingtaine dâintellectuels nommĂ©ment dĂ©signes ! Que dire et que penser de ce silence ? Des calculs sinistres ? La peur quâinspirent ces «commandeurs des croyants»? La crainte de «se retrouver du mĂȘme cĂŽté» que le pouvoir ? Rien ne justifie ce «positionnement» qui fait que ces partis rĂ©agissent «au quart de tour» par des communiquĂ©s de protestation et de dĂ©nonciation et des articles de presse virulents sur des Ă©vĂšnements dâimportance somme toute secondaire, et deviennent muets comme des carpes quand il sâagit de phĂ©nomĂšnes sociaux et politiques majeurs qui sont en train de tirer notre sociĂ©tĂ© et notre pays vers lâabĂźme de la rĂ©gression⊠Il faut ĂȘtre politiquement myope ou alors physiologiquement aveugle pour ne pas voir ce qui se passe, ou pour considĂ©rer cela comme «un dĂ©tail» pour reprendre une expression trĂšs prisĂ©e par un dirigeant de lâun des trois partis citĂ©s plus haut.. Il est temps, pour ces partis, de se reprendre .La lutte contre lâintĂ©grisme et lâobscurantisme, la nĂ©cessaire et vigoureuse riposte contre les menaces que font peser sur nos acquis et sur nos vies ces oiseaux de malheur venus de cieux qui ne sont pas les nĂŽtres, cela est aussi le combat de ces partis, et câest un combat essentielâŠIl faut comprendre une fois pour toutes ceci : la lutte contre le systĂšme politique qui nous gouverne ne peut avoir aucune crĂ©dibilitĂ© dĂ©mocratique et progressiste si elle ne sâaccompagne pas,en permanence, tactiquement et stratĂ©giquement, dâun combat sans concession contre les forces intĂ©gristes et obscurantistes porteuses de rĂ©gression politique, sociale,culturelle et civilisationnelle⊠Il nây a pas de rassemblement des forces dĂ©mocratiques contre le pouvoir si ce rassemblement nâest pas aussi, en mĂȘme temps et avec au moins la mĂȘme force et la mĂȘme dĂ©termination, contre les projets intĂ©gristes et obscurantistesâŠCâest ainsi,et pas autrement ! Faudra-t-il perdre encore quatre ou cinq ans pour que certains en prennent conscience et encore deux ans pour quâils en conviennent, comme ils lâont malheureusement fait Ă plusieurs reprises au cours de ces quinze ou vingt derniĂšres annĂ©es ? Iqbal Al Gharbi, Professeur Ă lâUniversitĂ© ZaytunaTitre : «Aucun Musulman nâa le droit de mettre en cause la croyance dâautres Musulmans»
Le communiquĂ© qui excommunie un groupe de chercheurs et dâislamologues de lâUniversitĂ© tunisienne, et dont lâauthenticitĂ© reste Ă vĂ©rifier, est une premiĂšre en Tunisie. Certes , la structure du texte , la terminologie utilisĂ©e , les concepts employĂ©s ne sont pas intĂ©gralement similaires aux cris de guerre lancĂ©s par les prĂ©dicateurs salafistes qui font figure de redresseurs de torts. Donc tout porte Ă croire que câest un mĂ©diocre canular . Toutefois, ces imitations maladroites de pratiques hideuses et cĂ©lĂšbres nous poussent Ă clarifier les Ă©normes enjeux politiques qui sâexpriment Ă travers ce type dâincidents et qui ne seront visibles et lisibles quâen prenant du recul vis-Ă -vis du conjoncturel pour voir les processus dans lesquels sâinscrivent ces Ă©pisodes.. LâanathĂšme et le ton choisi par lâauteur ou les auteurs de lâappel sâimposent comme seul mode de communication et ne laissent aucune place au «dialogue», Ă la «libre discussion» au «dĂ©bat». Tout le monde est sommĂ© de prendre position: avec ou contre lâIslam ou plutĂŽt avec ou contre une lecture de lâIslam avec ou contre les libertĂ©s acadĂ©miques! Ă la maniĂšre des fatwas tristement cĂ©lĂšbre, il mĂȘle les invectives et les larmes, lâĂ©motion et la colĂšre et multiplie les insultes et les anathĂšmes Ă lâencontre des chercheurs de la liste noire. Le texte est conçu comme une exhortation destinĂ©e Ă exciter la colĂšre et lâindignation populaires et par lĂ -mĂȘme Ă mettre les autoritĂ©s universitaires et les pouvoirs politique dans lâembarras LâĂ©motion créée par ces fatwas reflĂšte la misĂšre du politique en terre dâIslam oĂč les logiques despotiques qui ont imposĂ© la PensĂ©e Unique Ă©touffent le dĂ©bat public, bloquent le dĂ©veloppement social, culturel et humain, et font obstacle Ă la citoyennetĂ©. LâĂ©moi des foules manipulĂ©es, les dĂ©clarations enflammĂ©es des maĂźtres de la censure qui mobilisent les haines et les ignorances reflĂštent lâannihilation de lâindividu en tant que sujet et ĂȘtre singulier. La censure quâils revendiquent, les limites quâils imposent rĂ©duisent les diffĂ©rents aspects de lâactivitĂ© humaine au juridique et au religieux. Ils prĂŽnent la confusion entre le sacrĂ© et le profane, lâindividuel et le collectif, lâimaginaire et le rĂ©el, la religion et la science. Pourtant lâislam ne connaĂźt pas et ne reconnaĂźt pas de caste clĂ©ricale ou dâinstitution chargĂ©e de dire le dogme ; personne nâa le droit dâexclure de la communautĂ© un individu qui se dit Musulman, et mĂȘme les mĂ©crĂ©ants doivent ĂȘtre renvoyĂ©s au jugement de Dieu ; aussi aucun Musulman nâa le droit de mettre en cause la croyance des autres Musulmans qui ont leur propre lecture des textes sacrĂ©s et du message du ProphĂšte. Lâincroyance est une affaire entre lâhomme et son CrĂ©ateur. LâintemporalitĂ© de la punition dans la religion a toujours fait que les Musulmans disposaient dâune libertĂ© dâexpression relative. Câest ainsi que la culture musulmane a traduit et Ă©tudiĂ© les philosophies les plus athĂ©istes et argumentĂ© face aux idĂ©ologies les plus redoutables, destructrices et semeuses de doutes. La poĂ©sie hautaine et sceptique de Al Maarri, lâĂ©rotisme et la sensualitĂ© de Omar Ibn Abi Rabia , les poĂšmes bacchiques de Abu Nawas, les vers rebelles dâEl Mutanabbi , lâĂ©sotĂ©risme de Abu bakr El Razi , la singularitĂ© de Rabia El Adawiya sont sa fiertĂ© et ses plus admirables ornements Le ProphĂšte lui-mĂȘme a subi les affres et les injures les plus humiliantes. DĂ©primĂ©, une sourate splendide âEl Kawtherâ lui Ă©nonce : « Nous tâavons certes, accordĂ© lâAbondance. Accomplis la Salat pour ton Seigneur et sacrifie. Celui qui te hait sera certes, sans postĂ©rité» Lorsque les polythĂ©istes de son Ă©poque le qualifiaient de fabulateur et dâimposteur, de magicien et de poĂšte, il leur a rĂ©pondu, sage et serein : âDieu sera juge entre nous le jour de la rĂ©tribution.â Me Mohamed El Aid Al Adab, avocat Ă la Cour de Cassation et ancien chercheur Ă lâEcole Nationale dâAdministration Titre : « La sociĂ©tĂ© civile doit serrer ses rangs » «Pour ce qui est de la publication de lâe mail de menace anonyme, cherchant Ă nuire Ă certains intellectuels tunisiens et appelant au meurtre, je pense quâil faut rĂ©agir de façon claire et nette. La Tunisie, qui a une tradition de tolĂ©rance et dâouverture sur toutes les autres civilisations, religions et nations, et en lâoccurrence la Tunisie du 7 novembre, celle des Droits de lâHomme et des libertĂ©s publiques, ne peut pas tolĂ©rer de telles exactions et de telles menaces moribondes. Pour ce qui est du point de vue juridique, de tels actes sont anti-islamiques et incriminĂ©s par la loi. Anti-islamiques puisque Dieu dans lâun des versets du Coran dit au ProphĂšte : « Tu nâes quâun simple messager et non un despote». De surcroĂźt, ces menaces sont incriminĂ©es par la loi en ce sens que lâArticle 2 du Code PĂ©nal punit dâemprisonnement toute personne qui, par quelque moyen que ce soit, menace autrui dâun attentat. Cette peine est portĂ©e au double si les menaces sont faites sur ordres et sous conditions, quand bien mĂȘme elles seraient verbales. Il convient aussi de rappeler que la Constitution de 1959 garantit les droits fondamentaux et les libertĂ©s propres Ă lâhomme, notamment son droit Ă la libre croyance et la libre pensĂ©e. De ce fait, la sociĂ©tĂ© civile doit serrer ses rangs et se solidariser avec les penseurs et Ă©crivains visĂ©s par cet e mail. Par la mĂȘme occasion, jâappelle les autoritĂ©s publiques Ă faire face Ă de telles menaces pour que celles-ci ne puissent pas se propager dans notre sociĂ©tĂ© tolĂ©rante, ouverte et acquise aux idĂ©aux des Droits de lâHomme et des libertĂ©s publiques. Il faudrait ouvrir les mass mĂ©dia et notamment la tĂ©lĂ©vision et la radio nationale Ă ces intellectuels et Ă tous les intellectuels Ă©pris des Droits de lâHomme et des idĂ©aux de la tolĂ©rance et de lâouverture. Le fanatisme religieux guette toujours les occasions pour se propager parmi nos jeunes et parmi les couches ouvriĂšres de notre sociĂ©tĂ©. AprĂšs le Changement du 7 Novembre, lâIslam a Ă©tĂ© rĂ©habilitĂ©. Mais il faut faire attention Ă ceux qui veulent faire de la religion leur cheval de Troie pour des raisons politiques Ă©videntes. DĂ©noncer de telles pratiques et dĂ©masquer ces soi-disant religieux est un devoir de lâEtat en tant que garant des Droits de lâHomme et de toutes les forces vives de la Nation ». (Source: “RĂ©alitĂ©s” (Hebdomadaire – Tunisie) le 4 juin 2009)Le “bouteflikisme” veut s’installer pour longtemps en AlgĂ©rie :
1. LE PLAN DE BOUTEFLIKA
Emeutes à Téhéran aprÚs la réélection de Mahmoud Ahmadinejad
ÂProtests Flare in Tehran as Opposition Disputes Vote
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By ROBERT F. WORTH and NAZILA FATHI
Published: June 14, 2009
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TEHRAN â The streets of Iranâs capital erupted in the most intense protests in a decade on Saturday, with riot police officers using batons and tear gas against opposition demonstrators who claimed that President Mahmoud Ahmadinejad had stolen the presidential election.
Dozens of reformist politicians were said to have been arrested at their homes overnight, according to news reports on Sunday and a witness who worked with the politicians. There were also reports of politicians and clerics being placed under house arrest.
Reuters quoted a judiciary spokesman on Sunday as saying that the reformists had not been arrested but had been summoned, âwarned not to increase tensionâ and released.
Meanwhile, some foreign journalists were apparently being told to leave the country.
Witnesses reported that at least one person had been shot dead on Saturday in clashes with the police in Vanak Square in Tehran. Smoke from burning vehicles and tires hung over the city late Saturday.
The Interior Ministry said Saturday afternoon that Mr. Ahmadinejad had won 62.6 percent of the vote, with Mir Hussein Moussavi, the top challenger, taking just under 34 percent. Turnout was a record 85 percent.
Mr. Moussavi, a former prime minister who had promised to reverse Mr. Ahmadinejadâs hard-line policies, declared himself the winner by a wide margin Friday night, charged widespread election irregularities and called on Ayatollah Ali Khamenei, Iranâs supreme leader, to intervene.
The landslide victory for Mr. Ahmadinejad, an intensely divisive figure here and abroad, came as a powerful shock to opposition supporters, who had cited polls showing that Mr. Moussavi had a strong lead in the final days of the campaign.
Interior Minister Sadegh Mahsouli said Saturday that such a lead was a misimpression based on Mr. Moussaviâs higher levels of support in the capital, and that he had less backing elsewhere.
Mr. Moussavi made clear in statements on Saturday that he rejected the results and called on supporters and fellow clerics to fight them. But there were no reports of any public appearances by him through the day, leading to rumors that he might have been arrested or placed under house arrest.
In a statement posted on his campaign Web site, Mr. Moussavi said: âToday the peopleâs will has been faced with an amazing incident of lies, hypocrisy and fraud. I call on my Iranian compatriots to remain calm and patient.â
But Ayatollah Khamenei closed the door to any appeals for intervention in a statement issued on state television on Saturday afternoon, congratulating Mr. Ahmadinejad on his victory and pointedly urging the other candidates to support him.
In a televised address to the nation Saturday night, Mr. Ahmadinejad called on the public to respect the results, and he denounced foreign diplomatic and journalistic criticism.
âAll political and propaganda machines abroad and sections inside the country have been mobilized against the nation,â he said.
Mr. Ahmadinejad scheduled a news conference for Sunday afternoon, and his supporters planned celebrations Sunday in Tehran.
Mr. Moussaviâs defiance seemed to fuel street resistance by his supporters â a coalition including women, young people, intellectuals and members of the moderate clerical establishment â who had united in opposition to Mr. Ahmadinejadâs erratic economic stewardship, confrontational foreign policy and crackdown on social freedoms.
âDeath to the coup dâĂ©tat!â chanted a surging crowd of several thousand protesters, many of whom wore Mr. Moussaviâs signature bright green campaign colors, as they marched in central Tehran on Saturday afternoon. âDeath to the dictator!â
Farther down the street, clusters of young men hurled rocks at a phalanx of riot police officers, and the police used their batons to beat back protesters. There were reports of demonstrations in other major Iranian cities as well.
The authorities closed universities in Tehran, blocked cellphone transmissions and access to Facebook and some other Web sites, and for a second day shut down text-messaging services.
As night settled in, the streets in northern Tehran that recently had been the scene of pre-election euphoria were lit by the flames of trash fires and blocked by tipped trash bins and at least one charred bus. Young men ran through the streets throwing paving stones at shop windows, and the police pursued them.
Earlier in the day, hurried meetings were reported among Iranâs leading political figures and clerics; some were said to be trying to influence Ayatollah Khamenei to intervene in a situation that could stain public confidence in the integrity of Iranâs elections.
But Saeed Leylaz, an economist and political analyst, said he believed that Ayatollah Khameneiâs statement would bring a resolution, even if demonstrations persisted for a few days. âThis has put an end to political negotiations from above,â Mr. Leylaz said.
For the moment, Ayatollah Khameneiâs admonition did nothing to calm the oppositionâs rage.
âThe results of the 10th presidential election are so ridiculous and so unbelievable that one cannot write or talk about it in a statement,â said Mehdi Karroubi, a reformist cleric and candidate.
Mr. Karroubi came in last with 300,000 votes â far fewer than analysts had predicted. âIt is amazing that the peopleâs vote has turned into an instrument for the government to stabilize itself,â he said.
The other candidate, Mohsen Rezai, got 680,000 votes, Interior Ministry officials said.
In 2005, when Mr. Karroubi was also a candidate for president, he accused the government of rigging the vote in Mr. Ahmadinejadâs favor. In that election, the government announced when polls closed that there would probably be a runoff between two of three candidates, a reform candidate and a former police chief.
But by 7 a.m. the next day, a spokesman for the Guardian Council, a clerical oversight panel that is not supposed to be involved in vote counting, announced that Mr. Ahmadinejad was in first place. Mr. Karroubiâs charges were never investigated.
The turmoil on Saturday followed an extraordinary night in which the Iranian state news agency announced that Mr. Ahmadinejad had won by a vast margin just two hours after the polls closed. The timing alone provoked deep suspicion here, because the authorities have never before announced election results until the following morning. Mr. Moussavi also announced Friday night that he believed he had won by a wide margin.
Mr. Moussavi also complained about irregularities and unfairness in the election, saying there had been a lack of ballots in many areas and that some of his campaign offices had been attacked and his Web sites shut down.
The official results prompted further skepticism, in part because Mr. Ahmadinejad was said to have won by large margins even in his opponentsâ hometowns. Mr. Rezaiâs hometown, for example, gave him less than a tenth of Mr. Ahmadinejadâs total there, the Interior Ministry said.
The issue of vote-rigging has often been raised in Iranian elections, but analysts have generally said the authorities can manipulate the results by only a few percentage points, leaving room for genuine democratic movements.
Iranâs clerical leaders often point to past reformist victories as proof of the Islamic Republicâs democratic legitimacy. Many reformists have boycotted votes in the past to avoid giving the clerics that satisfaction. Those reformists voted in large numbers this time, inspired by a vast popular movement that rose up to support Mr. Moussavi.
Their bitterness on Saturday at the unexpected results was correspondingly severe.
âWe are not disposable things to be thrown away,â said Mahshid, 20, a student who declined to give her last name because she feared repercussions from the authorities. âFrom now on, we wonât vote. They have insulted our feelings of patriotism.â
Meanwhile, the working-class areas of southern Tehran where Mr. Ahmadinejad is popular were largely quiet, despite rumors of wild victory celebrations.
âThere might be some manipulation in what the government has done,â said Maliheh Afrouz, 55, a supporter of Mr. Ahmadinejad clad in a black chador. âBut the other side is exaggerating, making it seem worse than it really is.â
(Source: “The New York Times” (Daily â USA) June 14, 2009)
Link:http://www.nytimes.com/2009/06/15/world/middleeast/15iran.html?hp
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