14 juin 2009

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TUNISNEWS

9 Úme année, N° 3309 du 14.06.2009

 archives : www.tunisnews.net  


TTU Monde Arabe: Tunis exaspĂšre Washington TTU Monde Arabe: Tunisie : l’opposition s’active RĂ©alitĂ©s: Tunisie Menaces sur des intellectuels tunisiens : Des acteurs de la sociĂ©tĂ© civile rĂ©agissent Le Matin: Le “bouteflikisme” veut s’installer pour longtemps en AlgĂ©rie  – 1. Le plan de Bouteflika 20minutes: Emeutes Ă  TĂ©hĂ©ran aprĂšs la réélection de Mahmoud Ahmadinejad The New York Times: Protests Flare in Tehran as Opposition Disputes Vote


Liste actualisĂ©e des signataires de l’initiative du Droit de Retour : http://www.manfiyoun.net/fr/listfr.html Celles et Ceux qui veulent signer cet appel sont invitĂ©s Ă  envoyer leur: Nom, Pays de rĂ©sidence et AnnĂ©e de sortie de la Tunisie sur le mĂ©l de l’initiative : manfiyoun@gmail.com


 

TUNIS EXASPÈRE WASHINGTON

Un an avant de quitter le DĂ©partement d’Etat amĂ©ricain, Condoleezza Rice, avait suggĂ©rĂ© au PrĂ©sident tunisien, Zind el-Abidine Ben Ali, de ne pas briguer un cinquiĂšme mandat. Sans doute sans se faire d’illusion sur le sujet. Aujourd’hui, Washington manifeste une certaine exaspĂ©ration devant le simulacre Ă©lectoral attendu pour le 24 octobre 2009. Et l’actuelle responsable de la diplomatie amĂ©ricaine, Hillary Clinton, manifeste quelques apprĂ©hensions concernant la situation du pays. Lorsqu’elle n’était que “First Lady”, en 1999, elle avait rencontrĂ© Ă  Tunis l’épouse du PrĂ©sident, LeĂŻla Ben Ali, et a pu mesurer son influence. Elle se souvient sans doute que son avion avait dĂ» tourner prĂšs de trois quarts d’heure dans le ciel tunisien avant d’atterrir, car LeĂŻla Ben Ali n’Ă©tait pas Ă  l’heure pour l’accueillir Ă  l’aĂ©roport. Et durant son sĂ©jour, elle avait dĂ» se rĂ©soudre Ă  rĂ©duire au minimum ses rencontres avec des femmes dĂ©mocrates tunisiennes. Depuis quelques semaines, une nouvelle affaire jette de l’ombre sur les relations diplomatiques amĂ©ricano-tunisiennes. LeĂŻla Ben Ali et son frĂšre Belhassen Trabelsi, qui gĂšrent une Ă©cole privĂ©e, le LycĂ©e international, ont demandĂ© une homologation pour que le diplĂŽme de ce lycĂ©e permette l’accĂšs aux universitĂ©s amĂ©ricaines. Demande nĂ©anmoins rejetĂ©e. D’autant plus qu’une Ă©cole homologuĂ©e outre Atlantique existe dĂ©jĂ , créée par des parents d’élĂšves dans le cadre d’une association Ă  but non lucratif, subventionnĂ©e par les Etats-Unis. Or, suite Ă  cette affaire, l’association a Ă©tĂ© l’objet d’un redressement fiscal. Et ses efforts pour se justifier auprĂšs du secrĂ©tariat d’Etat aux Finances sont demeurĂ©s vains. En outre, les agents de la sĂ©curitĂ© postĂ©s jusque-lĂ  devant cette Ă©cole ont disparu du jour au lendemain. Craignant un acte malveillant contre l’établis sement, l’ambassade des Etats-Unis a dĂ©pĂȘchĂ© aussitĂŽt ses propres vigiles pour le garder. A noter qu’il y a trois ans, le LycĂ©e Louis Pasteur, qui dispensait un enseignement selon le programme français, avait dĂ» fermer ses portes, sous l’effet de certaines pressions. Peu avant la crĂ©ation du LycĂ©e international de Carthage…

(Source: “TTU Monde Arabe” (LETTRE HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS STRATÉGIQUES) nr 606 du 4 juin 2009)

 


 

TUNISIE : L’OPPOSITION S’ACTIVE

 
A l’approche des Ă©lections lĂ©gislatives et prĂ©sidentielle du 24 octobre prochain en Tunisie, qui semblent dĂ©jĂ  verrouillĂ©es, un groupe de personnalitĂ©s de l’opposition s’activent pour tenter de porter le dossier tunisien devant des tribunaux Ă©trangers. Mettant en avant les dĂ©tournements de fonds publics et l’endettement sans prĂ©cĂ©dent du pays, tandis que d’importantes liquiditĂ©s vont s’investir Ă  l’étranger, en particulier dans les paradis fiscaux. Ainsi, l’investissement dans l’immobilier de la CĂŽte d’azur par la nomenklatura tunisienne aurait atteint des niveaux inĂ©galĂ©s, notamment suite Ă  la visite officielle du prince Albert de Monaco Ă  Tunis, en aoĂ»t dernier. Un observateur local note que le consul gĂ©nĂ©ral de Tunisie Ă  Nice et Ă  Monaco, Mohamed Lamine Maherzi, qui est le beau-frĂšre de l’épouse du prĂ©sident, LeĂŻla Ben Ali, est “trĂšs actif” dans la rĂ©gion, alors que la ville de Nice (dont le maire est Christian Estrosi, conseiller politique de l’UMP) a proclamĂ© 2009 “annĂ©e de la Tunisie”. Ce groupe d’opposants agirait discrĂštement Ă  Tunis, ayant rĂ©ussi Ă  nouer des contacts avec des informateurs exerçant des fonctions trĂšs sensibles dans l’administration, en particulier au ministĂšre des Finances. En mĂȘme temps, ces personnalitĂ©s ont pris langue avec des juristes spĂ©cialisĂ©s Ă  l’étranger (notamment en France), afin d’étudier les moyens de freiner la fuite des capitaux de Tunisie.
 
(Source: “TTU Monde Arabe” (LETTRE HEBDOMADAIRE D’INFORMATIONS STRATÉGIQUES) nr 607 du 11 juin 2009)


Tunisie Menaces sur des intellectuels tunisiens : Des acteurs de la société civile réagissent

 

 Aussi paradoxal que cela puisse paraĂźtre, les menaces de mort perpĂ©trĂ©es derniĂšrement (Ă©voquĂ©es et commentĂ©es dans le numĂ©ro 1221 de RĂ©alitĂ©s) par des extrĂ©mistes contre des intellectuels tunisiens n’ont pas eu le mĂȘme impact auprĂšs des quelques personnes Ă©clairĂ©es que nous avons, Ă  l’occasion, interpellĂ©es. Nous en avons sollicitĂ© plus d’une dizaine en vue de recueillir leurs rĂ©actions Ă  ces menaces. Les uns ont exprimĂ© leur ignorance totale de l’affaire, les autres voulaient en savoir plus pour pouvoir se prononcer
 Pourtant, ils sont tous, comme la grande majoritĂ© des acteurs de la sociĂ©tĂ© civile, connectĂ©s sur les nouvelles technologies de l’information (Internet, Facebook
) Quelle interprĂ©tation devrait-on donc donner Ă  ce manque de promptitude sur une affaire qui, de l’avis de certains observateurs, est gravissime ? S’agit-il rĂ©ellement d’un manque d’informations ou plutĂŽt d’une banalisation et sous-estimation de ce genre de pratiques ? Une situation qui laisse perplexe, si ce n’était les rĂ©actions lucides de certains acteurs de la SociĂ©tĂ© Civile que nous publions ci-dessous. Salah Zghidi, militant associatif et membre du Bureau Directeur de la LTDH

Titre : Inconscience ou irresponsabilité ?

C’est la question qui s’impose lorsque l’on examine l’attitude des partis de l’opposition dite dĂ©mocratique et progressiste face Ă  cette montĂ©e des pĂ©rils de l’intĂ©grisme et de l’obscurantisme que tout un chacun peut observer Ă  l’Ɠil nu dans notre pays tout au long de ces trois ou quatre derniĂšres annĂ©es. Extension considĂ©rable du port du hijab/eljidar elfaçel dans nos institutions scolaires,nos entreprises et nos rues, recours de plus en plus frĂ©quent aux fataoui, y compris celles Ă©manant de chouyoukh «à quatre sous», attaques de plus en plus ouvertes, de plus en plus violentes contre les acquis de notre pays en matiĂšre de droits des femmes, appel (lancĂ© dans un journal Ă©tranger de langue arabe, mais par un islamiste tunisien travaillant en Tunisie mĂȘme, depuis plusieurs annĂ©es, pour l’hebdomadaire Al Maoukef) Ă  «la vindicte populaire» contre la professeure et chercheure musulmane Olfa Youssef, intrusion de la religion d’une maniĂšre plus voyante qu’auparavant dans les affaires et les rouages de l’Etat, apparition de mĂ©dias spĂ©cifiquement et exclusivement religieux etc
 Il s’agit d’un vĂ©ritable phĂ©nomĂšne social et politique de premiĂšre importance et d’une extrĂȘme gravitĂ©.. Et la boucle vient d’ĂȘtre bouclĂ©e : c’est une «Commission tunisienne de lutte contre les mĂ©crĂ©ants ou les apostats» qui vient de lancer, Ă  partir de Tunis, un vĂ©ritable appel au meurtre contre plusieurs intellectuels tunisiens qualifiĂ©s par ces gardiens de l’orthodoxie islamiqued’apostats qui mĂ©ritent le chĂątiment suprĂȘme, tel qu’indiquĂ© dans le Coran. M. Abdelmajid Charfi, Raja ben Slama et d’autres chercheurs sont ainsi livrĂ©s Ă  la vindicte des exĂ©cuteurs testamentaires, du genre de ceux qui ont assassinĂ© Frej Fouda et blessĂ© gravement NĂ©jib Mahfoudh en Egypte
De tout ce que je viens de dĂ©crire, et qui a soulevĂ© la colĂšre et l’indignation dans plusieurs milieux, quelqu’un a-t-il trouvĂ© un Ă©cho dans les prises de position et les discours des dirigeants de cette opposition dite dĂ©mocratique et progressiste ? .Lors du rĂ©cent CongrĂšs du Forum dĂ©mocratique tenu vendredi dernier, j’ai pu Ă©couter trois discours de Mustapha B. JĂąafar, Ahmed Brahim et Meya Jeribi.. Dans ces trois discours, pas un mot, je dis bien pas un mot sur tout ce que j’ai indiquĂ© ci-dessus, mĂȘme pas sur les appels au meurtre contre plus d’une vingtaine d’intellectuels nommĂ©ment dĂ©signes ! Que dire et que penser de ce silence ? Des calculs sinistres ? La peur qu’inspirent ces «commandeurs des croyants»? La crainte de «se retrouver du mĂȘme cĂŽté» que le pouvoir ? Rien ne justifie ce «positionnement» qui fait que ces partis rĂ©agissent «au quart de tour» par des communiquĂ©s de protestation et de dĂ©nonciation et des articles de presse virulents sur des Ă©vĂšnements d’importance somme toute secondaire, et deviennent muets comme des carpes quand il s’agit de phĂ©nomĂšnes sociaux et politiques majeurs qui sont en train de tirer notre sociĂ©tĂ© et notre pays vers l’abĂźme de la rĂ©gression
 Il faut ĂȘtre politiquement myope ou alors physiologiquement aveugle pour ne pas voir ce qui se passe, ou pour considĂ©rer cela comme «un dĂ©tail» pour reprendre une expression trĂšs prisĂ©e par un dirigeant de l’un des trois partis citĂ©s plus haut.. Il est temps, pour ces partis, de se reprendre .La lutte contre l’intĂ©grisme et l’obscurantisme, la nĂ©cessaire et vigoureuse riposte contre les menaces que font peser sur nos acquis et sur nos vies ces oiseaux de malheur venus de cieux qui ne sont pas les nĂŽtres, cela est aussi le combat de ces partis, et c’est un combat essentiel
Il faut comprendre une fois pour toutes ceci : la lutte contre le systĂšme politique qui nous gouverne ne peut avoir aucune crĂ©dibilitĂ© dĂ©mocratique et progressiste si elle ne s’accompagne pas,en permanence, tactiquement et stratĂ©giquement, d’un combat sans concession contre les forces intĂ©gristes et obscurantistes porteuses de rĂ©gression politique, sociale,culturelle et civilisationnelle
 Il n’y a pas de rassemblement des forces dĂ©mocratiques contre le pouvoir si ce rassemblement n’est pas aussi, en mĂȘme temps et avec au moins la mĂȘme force et la mĂȘme dĂ©termination, contre les projets intĂ©gristes et obscurantistes
C’est ainsi,et pas autrement ! Faudra-t-il perdre encore quatre ou cinq ans pour que certains en prennent conscience et encore deux ans pour qu’ils en conviennent, comme ils l’ont malheureusement fait Ă  plusieurs reprises au cours de ces quinze ou vingt derniĂšres annĂ©es ? Iqbal Al Gharbi, Professeur Ă  l’UniversitĂ© Zaytuna

Titre : «Aucun Musulman n’a le droit de mettre en cause la croyance d’autres Musulmans»

Le communiquĂ© qui excommunie un groupe de chercheurs et d’islamologues de l’UniversitĂ© tunisienne, et dont l’authenticitĂ© reste Ă  vĂ©rifier, est une premiĂšre en Tunisie. Certes , la structure du texte , la terminologie utilisĂ©e , les concepts employĂ©s ne sont pas intĂ©gralement similaires aux cris de guerre lancĂ©s par les prĂ©dicateurs salafistes qui font figure de redresseurs de torts. Donc tout porte Ă  croire que c’est un mĂ©diocre canular . Toutefois, ces imitations maladroites de pratiques hideuses et cĂ©lĂšbres nous poussent Ă  clarifier les Ă©normes enjeux politiques qui s’expriment Ă  travers ce type d’incidents et qui ne seront visibles et lisibles qu’en prenant du recul vis-Ă -vis du conjoncturel pour voir les processus dans lesquels s’inscrivent ces Ă©pisodes.. L’anathĂšme et le ton choisi par l’auteur ou les auteurs de l’appel s’imposent comme seul mode de communication et ne laissent aucune place au «dialogue», Ă  la «libre discussion» au «dĂ©bat». Tout le monde est sommĂ© de prendre position: avec ou contre l’Islam ou plutĂŽt avec ou contre une lecture de l’Islam avec ou contre les libertĂ©s acadĂ©miques! À la maniĂšre des fatwas tristement cĂ©lĂšbre, il mĂȘle les invectives et les larmes, l’émotion et la colĂšre et multiplie les insultes et les anathĂšmes Ă  l’encontre des chercheurs de la liste noire. Le texte est conçu comme une exhortation destinĂ©e Ă  exciter la colĂšre et l’indignation populaires et par lĂ -mĂȘme Ă  mettre les autoritĂ©s universitaires et les pouvoirs politique dans l’embarras L’émotion créée par ces fatwas reflĂšte la misĂšre du politique en terre d’Islam oĂč les logiques despotiques qui ont imposĂ© la PensĂ©e Unique Ă©touffent le dĂ©bat public, bloquent le dĂ©veloppement social, culturel et humain, et font obstacle Ă  la citoyennetĂ©. L’émoi des foules manipulĂ©es, les dĂ©clarations enflammĂ©es des maĂźtres de la censure qui mobilisent les haines et les ignorances reflĂštent l’annihilation de l’individu en tant que sujet et ĂȘtre singulier. La censure qu’ils revendiquent, les limites qu’ils imposent rĂ©duisent les diffĂ©rents aspects de l’activitĂ© humaine au juridique et au religieux. Ils prĂŽnent la confusion entre le sacrĂ© et le profane, l’individuel et le collectif, l’imaginaire et le rĂ©el, la religion et la science. Pourtant l’islam ne connaĂźt pas et ne reconnaĂźt pas de caste clĂ©ricale ou d’institution chargĂ©e de dire le dogme ; personne n’a le droit d’exclure de la communautĂ© un individu qui se dit Musulman, et mĂȘme les mĂ©crĂ©ants doivent ĂȘtre renvoyĂ©s au jugement de Dieu ; aussi aucun Musulman n’a le droit de mettre en cause la croyance des autres Musulmans qui ont leur propre lecture des textes sacrĂ©s et du message du ProphĂšte. L’incroyance est une affaire entre l’homme et son CrĂ©ateur. L’intemporalitĂ© de la punition dans la religion a toujours fait que les Musulmans disposaient d’une libertĂ© d’expression relative. C’est ainsi que la culture musulmane a traduit et Ă©tudiĂ© les philosophies les plus athĂ©istes et argumentĂ© face aux idĂ©ologies les plus redoutables, destructrices et semeuses de doutes. La poĂ©sie hautaine et sceptique de Al Maarri, l’érotisme et la sensualitĂ© de Omar Ibn Abi Rabia , les poĂšmes bacchiques de Abu Nawas, les vers rebelles d’El Mutanabbi , l’ésotĂ©risme de Abu bakr El Razi , la singularitĂ© de Rabia El Adawiya sont sa fiertĂ© et ses plus admirables ornements Le ProphĂšte lui-mĂȘme a subi les affres et les injures les plus humiliantes. DĂ©primĂ©, une sourate splendide “El Kawther” lui Ă©nonce : « Nous t’avons certes, accordĂ© l’Abondance. Accomplis la Salat pour ton Seigneur et sacrifie. Celui qui te hait sera certes, sans postĂ©rité» Lorsque les polythĂ©istes de son Ă©poque le qualifiaient de fabulateur et d’imposteur, de magicien et de poĂšte, il leur a rĂ©pondu, sage et serein : “Dieu sera juge entre nous le jour de la rĂ©tribution.” Me Mohamed El Aid Al Adab, avocat Ă  la Cour de Cassation et ancien chercheur Ă  l’Ecole Nationale d’Administration Titre : « La sociĂ©tĂ© civile doit serrer ses rangs » «Pour ce qui est de la publication de l’e mail de menace anonyme, cherchant Ă  nuire Ă  certains intellectuels tunisiens et appelant au meurtre, je pense qu’il faut rĂ©agir de façon claire et nette. La Tunisie, qui a une tradition de tolĂ©rance et d’ouverture sur toutes les autres civilisations, religions et nations, et en l’occurrence la Tunisie du 7 novembre, celle des Droits de l’Homme et des libertĂ©s publiques, ne peut pas tolĂ©rer de telles exactions et de telles menaces moribondes. Pour ce qui est du point de vue juridique, de tels actes sont anti-islamiques et incriminĂ©s par la loi. Anti-islamiques puisque Dieu dans l’un des versets du Coran dit au ProphĂšte : « Tu n’es qu’un simple messager et non un despote». De surcroĂźt, ces menaces sont incriminĂ©es par la loi en ce sens que l’Article 2 du Code PĂ©nal punit d’emprisonnement toute personne qui, par quelque moyen que ce soit, menace autrui d’un attentat. Cette peine est portĂ©e au double si les menaces sont faites sur ordres et sous conditions, quand bien mĂȘme elles seraient verbales. Il convient aussi de rappeler que la Constitution de 1959 garantit les droits fondamentaux et les libertĂ©s propres Ă  l’homme, notamment son droit Ă  la libre croyance et la libre pensĂ©e. De ce fait, la sociĂ©tĂ© civile doit serrer ses rangs et se solidariser avec les penseurs et Ă©crivains visĂ©s par cet e mail. Par la mĂȘme occasion, j’appelle les autoritĂ©s publiques Ă  faire face Ă  de telles menaces pour que celles-ci ne puissent pas se propager dans notre sociĂ©tĂ© tolĂ©rante, ouverte et acquise aux idĂ©aux des Droits de l’Homme et des libertĂ©s publiques. Il faudrait ouvrir les mass mĂ©dia et notamment la tĂ©lĂ©vision et la radio nationale Ă  ces intellectuels et Ă  tous les intellectuels Ă©pris des Droits de l’Homme et des idĂ©aux de la tolĂ©rance et de l’ouverture. Le fanatisme religieux guette toujours les occasions pour se propager parmi nos jeunes et parmi les couches ouvriĂšres de notre sociĂ©tĂ©. AprĂšs le Changement du 7 Novembre, l’Islam a Ă©tĂ© rĂ©habilitĂ©. Mais il faut faire attention Ă  ceux qui veulent faire de la religion leur cheval de Troie pour des raisons politiques Ă©videntes. DĂ©noncer de telles pratiques et dĂ©masquer ces soi-disant religieux est un devoir de l’Etat en tant que garant des Droits de l’Homme et de toutes les forces vives de la Nation ». (Source: “RĂ©alitĂ©s” (Hebdomadaire – Tunisie) le 4 juin 2009)


Le “bouteflikisme” veut s’installer pour longtemps en AlgĂ©rie :

1. LE PLAN DE BOUTEFLIKA

 
    le 14 Juin, 2009 Tout n’est pas faux dans les rumeurs qui circulent : le prĂ©sident Abdelaziz Bouteflika veut rĂ©gner sur l’AlgĂ©rie mĂȘme aprĂšs sa mort ! Cela peut paraĂźtre incroyable, mais c’est ainsi que fonctionnent les crĂ©atures du despotisme arabe : elles considĂšrent le pouvoir comme un butin de guerre acquis Ă  jamais, incessible mĂȘme aprĂšs la mort, transmissible aux seuls membres de la “famille” qui seront chargĂ©s d’immortaliser la dynastie pour les dĂ©cennies Ă  venir. La dynastie, ses idĂ©es, son prestige et son chef ! Il y a eu le nassĂ©risme, l’assadisme, la khadafisme… Il y aura le bouteflikisme ! Bouteflika tient en otage un pays, maquillĂ© en fausse rĂ©publique, et ne compte pas le lĂącher. Comme les crĂ©atures du despotisme arabe, il voit grand et veut aller vite en besogne pour inscrire son nom dans l’Histoire. Sa stratĂ©gie pour installer puis pĂ©renniser le bouteflikisme, ne repose pas seulement sur la succession Ă  son frĂšre Said. Ce point est indiscutable. Abdelaziz Bouteflika veut surtout laisser Ă  Said et Ă  “la famille” les garanties d’un exercice tranquille du pouvoir total et hĂ©gĂ©monique. Laisser Ă  Said et Ă  “la famille” les garanties d’un exercice tranquille du pouvoir total et hĂ©gĂ©monique suppose dĂ©barasser de leur chemin la double rivalitĂ© qui pourrait les menacer : – La rivalitĂ© du clan d’en face, c’est Ă  dire cette grande tribu qu’on appelle les dĂ©cideurs (hiĂ©rarchie militaire mais surtout services de renseignements…) – La rivalitĂ© intĂ©griste et terroriste Le plan de Bouteflika consiste en deux grandes idĂ©es : Primo :  “casser” les services de sĂ©curitĂ© puis les avaler en les plaçant dĂ©finitivement sous la coupe d’un homme de la “famille” bouteflikienne : Yazid Zerhouni. C’est une vieille obsession de Bouteflika. Une obsession comprĂ©hensible : contrairement Ă  ses homologues dictateurs des autres joumloukias, contrairement Ă  Saddam Hussein,  Khadafi, Hafedh El-Assad ou Ben Ali, il ne dispose pas de la rĂ©alitĂ© du pouvoir. Sur ce chantier, Bouteflika a dĂ©jĂ  bien avancĂ©. Pour museler la tribu, s’affranchir de sa tutelle et s’assurer un pouvoir Ă  vie, il a soigneusement dĂ©membrĂ© la tribu. En trois temps. D’abord en remplaçant la gĂ©nĂ©ration des gĂ©nĂ©raux «janviĂ©ristes» par de nouveaux chefs militaires que nous pourrions appeler des «guerriers professionnels», Ă©liminant ainsi toute source possible de contestation de sa dĂ©marche Ă  partir des forces armĂ©es. Ensuite, en mĂ©langeant les prĂ©rogatives entre responsables du ministĂšre de la DĂ©fense nationale de maniĂšre que leurs influences s’annulent rĂ©ciproquement. Enfin, en procĂ©dant au dĂ©couplage entre les services de renseignement et les forces armĂ©es. Maintenant, c’est l’estocade ! Deuxio : signer l’armistice avec les islamistes en capitulant sur le point central : la rĂ©habilitation politique ! Le retour Ă  dĂ©cembre 1991 ! C’est le but du second chantier de Bouteflika avant 2011 : l’amnistie ! Sans l’amnistie, point de rĂ©habilitation politique pour les islamistes. Et sans rĂ©habilitation politique, pas de “paix” pour le rĂšgne bouteflikiste. « DĂšs sa réélection en 2009, Kaiser Moulay prononcera une amnistie gĂ©nĂ©rale et permettra au FIS de retourner sur la scĂšne politique ; oui, le champ sera rouvert aux enfants du Front dans le cadre d’un parti politique », avait dĂ©jĂ  rĂ©vĂ©lĂ©, en dĂ©cembre 2007, Ahmed BenaĂŻcha, l’ancien Ă©mir de la branche armĂ©e du FIS, dans les colonnes du journal arabophone El Bilad. L’ancien chef terroriste reconnaĂźt l’existence d’un projet politique clairement dĂ©fini: « Il y a en ce moment plusieurs initiatives pour donner corps Ă  cette solution politique qui va faire l’objet d’un consensus entre les nationalistes et les islamistes. » Cette solution politique, BenaĂŻcha l’appelle « solution finale », celle qui solderait le contentieux de 1992 nĂ© de l’annulation des lĂ©gislatives remportĂ©es par les islamistes et de la dissolution du FIS. Elle prĂ©voit une rĂ©habilitation totale et publique du parti dissous et un progressif transfert de pouvoir. Ceci va ĂȘtre dĂ©veloppĂ© en deux prochains articles : – Le “bouteflikisme” veut s’installer pour longtemps en AlgĂ©rie : 2. ZERHOUNI, A LA PLACE DE TOUFIK ? – Le “bouteflikisme” veut s’installer pour longtemps en AlgĂ©rie : 3. L’URGENCE DE L’AMNISTIE GENERALE L.M.
(Source: “Le Matin” (Quotidien – Algerie) le 14 juin 2009)
 

Emeutes à Téhéran aprÚs la réélection de Mahmoud Ahmadinejad

 

IRAN – Des milliers de partisans de Moussavi, principal opposant, dĂ©noncent des irrĂ©gularitĂ©s dans le scrutin prĂ©sidentiel… «Dictature, dictature!» Des milliers de partisans en colĂšre de Mir Hossein Moussavi, battu Ă  la prĂ©sidentielle, ont provoquĂ© des Ă©meutes ce samedi dans le centre de TĂ©hĂ©ran, lançant des pierres contre des policiers qui rĂ©pliquaient Ă  coup de gaz lacrymogĂšne. La capitale n’avait pas connu de telles violences depuis les Ă©meutes estudiantines de juillet 1999. «A bas le dictateur! Moussavi, rĂ©cupĂšre nos votes!», scandaient les partisans de l’ancien Premier ministre, qui n’a obtenu que 33,75% des voix au premier tour de l’Ă©lection vendredi, contre 62,63% des voix pour le prĂ©sident sortant, Mahmoud Ahmadinejad. Lancers de pierres et coups de matraque Les manifestants se sont rassemblĂ©s spontanĂ©ment dans le centre de la capitale aprĂšs les accusations d’«irrĂ©gularitĂ©s» lancĂ©es par Hossein Moussavi. Ils ont incendiĂ© plusieurs motos de la police et allumĂ© des feux sur la chaussĂ©e en arrachant des branches des arbres, alors que la police faisait largement usage de gaz lacrymogĂšne. Les vitres de nombreuses voitures Ă©taient brisĂ©es. Place Vanak, une foule furieuse lançait des pierres sur les policiers, qui rĂ©pliquaient Ă  coups de matraque et de pierres. Au carrefour Jahan Koudak, d’autres manifestants lançaient des pierres sur la police et mettaient le feu Ă  des poubelles. La police, qui avait ordre d’empĂȘcher toute manifestation, a chargĂ© plusieurs fois les manifestants Ă  la matraque sans toutefois rĂ©ussir Ă  les disperser. «Le temps des danses et des chants est terminé» Des manifestants, parmi lesquels des femmes, ont Ă©galement Ă©tĂ© frappĂ©s Ă  coups de matraque rue Vali Asr tandis que des policiers Ă  moto tentaient de disperser des protestataires rĂ©unis devant le quartier gĂ©nĂ©ral de Hossein Moussavi. Un policier, frappĂ© par les manifestants, le visage ensanglantĂ©, a tentĂ© de se rĂ©fugier dans une maison mais ses habitants l’ont repoussĂ© au dehors. Des manifestants fuyant les gaz lacrymogĂšnes et les charges des policiers ont en revanche pu trouver refuge chez des habitants. D’autres ont Ă©tĂ© rattrapĂ©s par les policiers et frappĂ©s. Sur la grande artĂšre, l’ambiance est tendue et la police a demandĂ© aux gĂ©rants de magasins des environs de fermer boutique. «Le temps des danses et des chants est terminĂ©, il vont vous casser les jambes si vous restez là», a dit aux manifestants un responsable de la police. «RĂ©volution de velours» Les Gardiens de la rĂ©volution, l’armĂ©e idĂ©ologique du rĂ©gime qui a apportĂ© son soutien Ă  l’ultraconservateur Ahmadinejad, ont averti qu’ils ne permettraient pas l’avĂšnement d’une «rĂ©volution de velours», en allusion aux thĂšses de campagne de Hossein Moussavi, partisan d’une ouverture vers l’Occident. Une fois la nuit tombĂ©e, les violences se poursuivaient et de nombreux curieux se joignaient de plus ou moins loin aux manifestants. Avec AFP
(Source: 20minutes.fr le 13 juin 2009)


Protests Flare in Tehran as Opposition Disputes Vote

 

By ROBERT F. WORTH and NAZILA FATHI

Published: June 14, 2009

 

TEHRAN — The streets of Iran’s capital erupted in the most intense protests in a decade on Saturday, with riot police officers using batons and tear gas against opposition demonstrators who claimed that President Mahmoud Ahmadinejad had stolen the presidential election.

Dozens of reformist politicians were said to have been arrested at their homes overnight, according to news reports on Sunday and a witness who worked with the politicians. There were also reports of politicians and clerics being placed under house arrest.

Reuters quoted a judiciary spokesman on Sunday as saying that the reformists had not been arrested but had been summoned, “warned not to increase tension” and released.

Meanwhile, some foreign journalists were apparently being told to leave the country.

Witnesses reported that at least one person had been shot dead on Saturday in clashes with the police in Vanak Square in Tehran. Smoke from burning vehicles and tires hung over the city late Saturday.

The Interior Ministry said Saturday afternoon that Mr. Ahmadinejad had won 62.6 percent of the vote, with Mir Hussein Moussavi, the top challenger, taking just under 34 percent. Turnout was a record 85 percent.

Mr. Moussavi, a former prime minister who had promised to reverse Mr. Ahmadinejad’s hard-line policies, declared himself the winner by a wide margin Friday night, charged widespread election irregularities and called on Ayatollah Ali Khamenei, Iran’s supreme leader, to intervene.

The landslide victory for Mr. Ahmadinejad, an intensely divisive figure here and abroad, came as a powerful shock to opposition supporters, who had cited polls showing that Mr. Moussavi had a strong lead in the final days of the campaign.

Interior Minister Sadegh Mahsouli said Saturday that such a lead was a misimpression based on Mr. Moussavi’s higher levels of support in the capital, and that he had less backing elsewhere.

Mr. Moussavi made clear in statements on Saturday that he rejected the results and called on supporters and fellow clerics to fight them. But there were no reports of any public appearances by him through the day, leading to rumors that he might have been arrested or placed under house arrest.

In a statement posted on his campaign Web site, Mr. Moussavi said: “Today the people’s will has been faced with an amazing incident of lies, hypocrisy and fraud. I call on my Iranian compatriots to remain calm and patient.”

But Ayatollah Khamenei closed the door to any appeals for intervention in a statement issued on state television on Saturday afternoon, congratulating Mr. Ahmadinejad on his victory and pointedly urging the other candidates to support him.

In a televised address to the nation Saturday night, Mr. Ahmadinejad called on the public to respect the results, and he denounced foreign diplomatic and journalistic criticism.

“All political and propaganda machines abroad and sections inside the country have been mobilized against the nation,” he said.

Mr. Ahmadinejad scheduled a news conference for Sunday afternoon, and his supporters planned celebrations Sunday in Tehran.

Mr. Moussavi’s defiance seemed to fuel street resistance by his supporters — a coalition including women, young people, intellectuals and members of the moderate clerical establishment — who had united in opposition to Mr. Ahmadinejad’s erratic economic stewardship, confrontational foreign policy and crackdown on social freedoms.

“Death to the coup d’état!” chanted a surging crowd of several thousand protesters, many of whom wore Mr. Moussavi’s signature bright green campaign colors, as they marched in central Tehran on Saturday afternoon. “Death to the dictator!”

Farther down the street, clusters of young men hurled rocks at a phalanx of riot police officers, and the police used their batons to beat back protesters. There were reports of demonstrations in other major Iranian cities as well.

The authorities closed universities in Tehran, blocked cellphone transmissions and access to Facebook and some other Web sites, and for a second day shut down text-messaging services.

As night settled in, the streets in northern Tehran that recently had been the scene of pre-election euphoria were lit by the flames of trash fires and blocked by tipped trash bins and at least one charred bus. Young men ran through the streets throwing paving stones at shop windows, and the police pursued them.

Earlier in the day, hurried meetings were reported among Iran’s leading political figures and clerics; some were said to be trying to influence Ayatollah Khamenei to intervene in a situation that could stain public confidence in the integrity of Iran’s elections.

But Saeed Leylaz, an economist and political analyst, said he believed that Ayatollah Khamenei’s statement would bring a resolution, even if demonstrations persisted for a few days. “This has put an end to political negotiations from above,” Mr. Leylaz said.

For the moment, Ayatollah Khamenei’s admonition did nothing to calm the opposition’s rage.

“The results of the 10th presidential election are so ridiculous and so unbelievable that one cannot write or talk about it in a statement,” said Mehdi Karroubi, a reformist cleric and candidate.

Mr. Karroubi came in last with 300,000 votes — far fewer than analysts had predicted. “It is amazing that the people’s vote has turned into an instrument for the government to stabilize itself,” he said.

The other candidate, Mohsen Rezai, got 680,000 votes, Interior Ministry officials said.

In 2005, when Mr. Karroubi was also a candidate for president, he accused the government of rigging the vote in Mr. Ahmadinejad’s favor. In that election, the government announced when polls closed that there would probably be a runoff between two of three candidates, a reform candidate and a former police chief.

But by 7 a.m. the next day, a spokesman for the Guardian Council, a clerical oversight panel that is not supposed to be involved in vote counting, announced that Mr. Ahmadinejad was in first place. Mr. Karroubi’s charges were never investigated.

The turmoil on Saturday followed an extraordinary night in which the Iranian state news agency announced that Mr. Ahmadinejad had won by a vast margin just two hours after the polls closed. The timing alone provoked deep suspicion here, because the authorities have never before announced election results until the following morning. Mr. Moussavi also announced Friday night that he believed he had won by a wide margin.

Mr. Moussavi also complained about irregularities and unfairness in the election, saying there had been a lack of ballots in many areas and that some of his campaign offices had been attacked and his Web sites shut down.

The official results prompted further skepticism, in part because Mr. Ahmadinejad was said to have won by large margins even in his opponents’ hometowns. Mr. Rezai’s hometown, for example, gave him less than a tenth of Mr. Ahmadinejad’s total there, the Interior Ministry said.

The issue of vote-rigging has often been raised in Iranian elections, but analysts have generally said the authorities can manipulate the results by only a few percentage points, leaving room for genuine democratic movements.

Iran’s clerical leaders often point to past reformist victories as proof of the Islamic Republic’s democratic legitimacy. Many reformists have boycotted votes in the past to avoid giving the clerics that satisfaction. Those reformists voted in large numbers this time, inspired by a vast popular movement that rose up to support Mr. Moussavi.

Their bitterness on Saturday at the unexpected results was correspondingly severe.

“We are not disposable things to be thrown away,” said Mahshid, 20, a student who declined to give her last name because she feared repercussions from the authorities. “From now on, we won’t vote. They have insulted our feelings of patriotism.”

Meanwhile, the working-class areas of southern Tehran where Mr. Ahmadinejad is popular were largely quiet, despite rumors of wild victory celebrations.

“There might be some manipulation in what the government has done,” said Maliheh Afrouz, 55, a supporter of Mr. Ahmadinejad clad in a black chador. “But the other side is exaggerating, making it seem worse than it really is.”

(Source: “The New York Times”  (Daily – USA) June 14, 2009)

Link:http://www.nytimes.com/2009/06/15/world/middleeast/15iran.html?hp

 

 

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