14 août 2009

Home – Accueil

 

 

TUNISNEWS

9 ème année, N° 3370 du 14.08.2009

 archives : www.tunisnews.net  


AP: Le Tunisien extradé d’Italie remis en liberté provisoire Slim Bagga: Sahbi Smara – 1200 dinars, le salaire du déshonneur Magharebia: Un possible retour à la polygamie inquiète les Tunisiens Liberation.fr: L’Algérie décale son week-end AFP: Gaza: 6 morts, 50 blessés dans des heurts entre le Hamas et des salafistes

AFP: Afghanistan: accords avec des chefs talibans locaux


Le Tunisien extradé d’Italie remis en liberté provisoire

AP | 10.08.2009 | 19:07 Le ressortissant tunisien Ali Toumi qui vient d’être extradé d’Italie, malgré la décision de la Cour européenne des droits de l’homme enjoignant aux autorités italiennes de suspendre cette mesure, a été remis en liberté provisoire par le juge d’instruction en charge du dossier, a-t-on appris lundi de source judiciaire. Il devra néanmoins comparaître dans deux affaires distinctes. La première concerne un jugement rendu par défaut en 2003 le condamnant à un an d’emprisonnement pour faits d’escroquerie. Ayant fait opposition à ce verdict, il sera rejugé le 14 août. Dans la deuxième affaire, Ali Toumi est poursuivi pour “appartenance, hors du territoire tunisien, à une entente criminelle en rapport avec des infractions terroristes”. Il encourt plus de 20 ans de prison, selon l’avocat Samir Ben Amor. Marié à une Italienne et père de trois enfants, Ali Toumi, condamné en 2003 pour appartenance à une organisation terroriste, vient de purger en Italie une peine de six ans de prison. “Il aidait des volontaires qui voulaient aller combattre en Irak”, d’après son conseil. Faisant fi de la décision de la Cour européenne des droits de l’homme, qui réclamait à l’Italie de surseoir à son expulsion en attendant l’examen de sa demande d’asile, les autorités italiennes l’ont placé en rétention avant de le mettre dimanche dans un avion à destination de Tunis. Les autorités tunisiennes ont jugé “inadmissibles” les allégations selon lesquelles le prévenu risquait d’être torturé à son retour au pays. Lors de son interrogatoire lundi, “en présence de son avocat”, le juge d’instruction a donné suite à la demande de mise en liberté présentée par la défense, en attendant la suite de la procédure, précise un communiqué gouvernemental transmis à l’Associated Press. Le communiqué ne précise pas toutefois l’identité de l’avocat ayant assisté à l’audience, laquelle était initialement prévue pour mercredi prochain. Lors de la première audience, vendredi dernier, le prévenu était assisté de Me Samir Ben Amor, mandaté par son frère Chokri, établi en Italie. Ce conseil a dénoncé “une manoeuvre visant à l’écarter indirectement” du dossier afin de le remplacer par un autre avocat, “commis d’office”. AP
 

Sahbi Smara – 1200 dinars, le salaire du déshonneur

              par Slim Bagga                 J’avais promis à Sahbi Smara de fournir à ses commanditaires une réponse comme il se doit afin qu’ils ne prennent plus les gens pour des imbéciles et sachent que leur recrue est un “objet volant identifié”. Contrairement aux OVNI, les “OVI” tels Smara sont prévisibles et surtout maîtrisables, des coquilles vides, des mouches peu nuisibles.                 Je dois d’abord préciser que cet “illustre militant”, jusque-là inconnu, n’a brillé que de deux faits d’armes: trahir Sihem Ben Sedrine qui lui avait octroyé des responsabilités à “Kalima” et trahir Mustapha Ben Jaafar qui lui en a donné autant à “Mouwatinoun”. Je me suis alors demandé comment un tel intrus a-t-il pu passer par les mailles du filet et siéger avec des opposants résolus, infiltré au sein de deux équipes rédactionnelles le temps nécessaire pour donner des informations bien souvent maquillées à son commanditaire, le ministère de l’Intérieur.                 Mais vu l’insignifiance du personnage, je ne me suis pas outre mesure attardé sur cet “OV”I.                 Jusqu’à ce que ma fille eût commis le crime de publier sur Tunisnews du 13 juillet un court article dans lequel elle disait sa colère et sa honte “parfois” d’être Tunisienne à la vue, sur Youtube et dailymotion, des photos de famille d’elle, truquées. Une jeune fille qui reçoit régulièrement des courriers courageusement anonymes dans lesquels elle est traitée de “pétasse”, où l’on menace également son père en ces termes: “Le lit de ta fille sera le lit de la mort”, n’a pas le droit lorsqu’elle est en âge d’écrire et de comprendre de hurler sa colère, de dire stop, c’est honteux. Non, son devoir est de recevoir sous la signature de Smara une mise en demeure telle que “la Tunisie n’a pas besoin de toi”, des leçons de nationalisme et de patriotisme, lui rappelant que son père était à l’origine de ses malheurs d’aujourd’hui.                 Je ne vais pas repondre point par point à la bave fétide de Sahbi Smara, ni à son blog qui sent l’urine des geôles du ministère de l’Intérieur, là où est conçu son “Kalima-horra.net.                 Il y a une seule vérité à ce propos, une et pas deux. Sahbi Smara, découvert et rejeté par Sihem et Mustapha, est aujourd’hui salarié chez Tunisie-Télécom, détaché auprès du ministère de l’Intérieur (Moutafarragh lada…) pour un salaire de 1200 dinars. Autant de mots et d’articles pour si peu…Même pas le quart de son modèle Borhène Bsaies. C’est qu’il doit encore faire ses preuves, le petit nègre du ministère!!! Je lui souhaite, pour ma part, du courage.                 Convenons qu’ici je ne m’attarderais même pas sur cette tare congénitale au système Ben Ali qui consiste à faire payer les mercenaires de second degré non sur l’énorme Caisse noire, mais sur le budget des entreprises publiques.                 Je vais néanmoins répondre à ceux qui ont fait la dictée au nègre concernant “le patriotisme” et le fait “que je n’aurais jamais écrit un article constructif, qui fasse une analyse et des propositions, mais pris le parti de l’insulte et de la diffamation”. Car je crois rêver en lisant et entendant de tels propos où le non sens le dispute à la mauvaise foi. Depuis quand fait-on des propositions à un Général-policier, usurpateur du pouvoir?                 Ben Ali est-il démocratiquement élu? Non!                 A-t-il pris le pouvoir grâce à un coup d’Etat, promis monts et merveilles et menti comme toujours? Oui!                  A-t-il fait un putsh contre la Constitution le 26 mai 2002 pour faire établir l’impunité à vie et rétablir la présidence à vie? Oui!                 A-t-il permis à son clan de dévaster le pays et de le privatiser à son profit? Oui!                 A- t-il régné par l’institutionnalisation de la peur et la délation? Oui!                 A-t-il traîné dans la boue ses opposants, uniformisé la presse, vassalisé les ministres et commis de l’Etat?Oui!                  A-t-il baîllonné le monde associatif et anéanti la société civile?  Oui!                 A-t-il fait violer filles et femmes d’opposants et ordonné des pillages des familles islamistes dès 1991, comme lors de “Ghazaouet” au cours desquels la police a pour butin la femme et ses bijoux? Oui!                 Alors, dans ce cas quelles propositions et quelles analyses constructives faire lorsque l’adversaire est un ennemi du peuple, un occupant. Le patriote chasse l’occupant, sabote son oeuvre, dénonce ses faits et méfaits; il n’en recoit pas le salaire du déshonneur et de la traîtrise sur le copte du contribuable. Ceux-là doivent être jugés pour collaboration avec l’occupant…Et pourquoi pas exposés le crâne rasé, comme dans d’autres temps.                 Et puis vous souvenez-vous de la fameuse affaire Hichem Jaiet en décembre 1988? Dès cette date, l’historien avait tiré la sonnette d’alarme sur les dérives du pouvoir. Qu’est-il advenu de lui et de Yadh Ben Achour et de Mohamed Charfi et de toutes ces références universitaires, fierté de la Tunisie qui pense, aujourd’hui occupée par un clan mafieux et des théoriciens médiocres et de ventriloques indignes à l’image de leur chef.                 1200 dinars, 650 euros, le prix de la conscience et de l`’âme pour ceux qui en ont une bribe.                 Et ce devoir de gratitude que l’on ne cesse de me demander à l’egard du représentant officiel de mon pays…”Gratitude”. Mais je ne suis même pas dans mon devoir d’ingratitude tel qu’énoncé par Rousseau. Mon seul devoir c’est l’insolence. Je ne suis pas de ces victimes “qui respectent leurs bourreaux”. Et je ne laisserai jamais des vendus et autres parvenus m’entraîner dans cette course à l’euphemisme, cette dégénérescence moderne vers l’affadissement des mots. Pourquoi dire que la Tunisie est un régime fort, alors que Ben Ali est un tyran? Pourquoi parler de despotisme lorsque c’est une dictature sanglante? Pourquoi dire les affaires quand tout le monde sait que c’est une mafia sans code d’honneur en plus? Je n’ai pas choisi l’exil pour exercer la litote, mais pour vivre et dire au tyran ces quatre vérités et au monde libre qui le soutient encore ses mille erreurs d’appréciation.                 Oui, je me suis exilé pour dire tout haut que Ben Ali est un menteur, un imposteur qui a grimpé les échelons par la ruse et qui se maintient au pouvoir par la simulation et le mensonge!                 En 1994, lors d’un rendez-vous avec un responsable de l’information à Paris, il me disait: “Slim, je ne suis hélàs qu’un commis de l’Etat. En Tunisie, nous n’avancerons jamais d’un iota tant que perdurera cette crasse que l’on récompense”. La crasse dont on parlait alors concernait la signature “SB” et non “SBF” d’un aricle de Sofiène Ben Farhat sur les colonnes de “La Presse”, au lendemain de la mascarade du 20 mars 1994, l’emprisonnement de Moncef Marzouki, la confiscation du passeport de Mustapha Ben Jaafar. Déjà, l’on s’attaquait à “L’Audace” par de fausses initiales.                 15 ans plus tard, Ben Ali a-t-il changé? Non, mais des bébés crasseux tels Smara sont nés et pullulent pour appuyer par la litote et les mots creux une dictature à bout de souffle…                 Pour 1200 dinars…  


Magharebia: Un possible retour à la polygamie inquiète les Tunisiens

Un appel à légaliser la pratique interdite de la polygamie suscite la controverse en Tunisie, en particulier chez les femmes, qui craignent d’y voir un coup porté à leurs acquis sociaux. Par Jamel Arfaoui pour Magharebia à Tunis — 14/08/09 Le débat s’est ouvert en Tunisie après un appel visant à légaliser à nouveau la polygamie comme une solution aux problèmes sociaux tels que les liaisons extra-conjugales et les célibats malheureux. Dalanda Sahbi, qui a lancé son appel mardi 11 août lors d’un séminaire consacré aux acquis obtenus par les femmes de Tunisie, s’est dite favorable à la polygamie par suite de ce qu’elle décrit comme “l’augmentation du nombre de femmes non mariées et en état de dégénérescence morale et de libertinage excessif qui favorisent les affaires extra-conjugales”. “Nous devons autoriser la polygamie parce que nous ne nous en sortons pas mieux que les autres pays arabes”, a ajouté Sahbi, qui est mariée. “Plus important encore, l’Islam le permet et le Prophète Mahomet nous en fournit un bon exemple.” La Tunisie avait interdit la polygamie il y a plusieurs dizaines d’années aux termes de son Code sur le statut des personnes. Depuis 1957, cette pratique est punissable de peines de prison pouvant aller jusqu’à six mois. L’idée de Sahbi lui a valu un accueil très froid de nombreux autres participants à ce colloque, organisé par le Parti Socio-Libéral à l’occasion de la Journée nationale de la Femme, le 13 août, et pour parler des progrès des femmes en Tunisie depuis l’adoption du Code sur le statut des personnes. “Cet appel isolé n’a reçu aucun soutien des participants à ce colloque”, a déclaré Roda Al Saibi, membre du bureau politique du parti. “Au contraire, il s’est heurté à une forte opposition de nombreuses femmes, qui ont insisté sur le respect du Code sur le statut des personnes, dont les femmes tunisiennes sont fières.” L’idée de la polygamie a rencontré les sarcasmes de Nissrine, une participante à ce séminaire, qui a demandé si les Tunisiens étaient tellement capables de satisfaire une femme qu’ils étaient désormais prêts à en épouser une deuxième, puis une troisième. En fait, le célibat semble préférable pour Khadija, une femme non mariée dans la cinquantaine, qui a déclaré : “Je préfèrerais rester célibataire toute ma vie que d’être une seconde épouse.” Le journaliste Mokhtar Tlili, qui était présent à ce séminaire, a expliqué que la polygamie avait été définitivement rejetée avant même l’adoption du Code sur le statut des personnes. Toutefois, dans le contexte de la résurgence de la religion en Tunisie, la question est revenue à l’ordre du jour. “Les femmes, comme à l’accoutumée, sont transformées en un outil d’un conflit qui, s’il apparaît en surface religieux, est est réalité politique”, a affirmé Tlili, ajoutant que de nombreux Tunisiens “sont désormais obsédés par [la polygamie] pour des raisons bestiales et instinctives. Mais ils n’oseront jamais l’avouer en public.” Hors des murs de ce colloque, les opinions sur la polygamie varient, allant d’une attitude favorable à un rejet immédiat. “En dernier ressort, la polygamie est une chose permissible et autorisable, à condition que les hommes soient capables et justes”, explique Ramzi Al Badaoui. “Mais parce que la polygamie est condamnable, la situation est devenue plus complexe”, poursuit-il. “Il y a certaines situations humaines qui obligent les hommes à épouser une seconde femme — par exemple, pour avoir des enfants parce que leur première femme est stérile.” Mais Al Badaoui ajoute qu’il serait injuste “de divorcer et d’abandonner sa première femme après avoir vécu avec elle pendant longtemps, pour la seule raison d’en épouser une autre”. Samira Laouati, une femme mariée dans la trentaine, critique le Code sur le statut des personnes, y voyant une manifestation de la volonté de l’ancien Président Habib Bourguiba, opposée à celle des femmes tunisiennes. Elle estime que cette loi a aidé à répandre la décrépitude morale et à encourager au divorce. Selon les chiffres récents officiels, la Tunisie a enregistré un chiffre record de 9 127 divorces en 2008, contre 16 000 mariages. Parmi les principales causes de ces divorces se trouvent la violence domestique et les différences de niveaux culturels et sociaux ; les causes moins fréquemment citées sont la stérilité, le handicap, la perte de la virginité avant le mariage, la tromperie, le manque de confiance et la jalousie. “J’espère que les lois interdisant la polygamie en Tunisie seront abolies, afin que nous puissions lutter contre la tendance des femmes au libertinage arrogant qui ne respecte ni le mari ni aucune règle”, a affirmé Laouati. “J’espère que la polygamie les remettra sur le bon chemin.” “Je n’affirme rien de nouveau”, a ajouté Laouati. “Notre religion le permet, et il n’y a aucun doute possible à ce sujet.” Toutefois, Ahlam Bouchaouel, célibataire, s’interroge sur la pertinence de la polygamie dans la résolution des problèmes sociaux dans le monde arabe. “La polygamie dans les pays du Golfe a-t-elle mis un terme à la corruption morale et au célibat ?” Ce contenu a été réalisé sous requête de Magharebia.com.   (Source: “Magharebia” le 14 août 2009) Lien:http://www.magharebia.com/cocoon/awi/xhtml1/fr/features/awi/features/2009/08/14/feature-01


L’Algérie décale son week-end

Maghreb. Pour favoriser les échanges commerciaux avec l’Europe, le samedi remplace le jeudi comme jour chômé. Par FLORENT PECCHIO Les Algériens vont devoir changer leurs habitudes. Jusqu’à maintenant, ils se reposaient le jeudi et, surtout, le vendredi, jour sacré de la grande prière. A partir de cette semaine, les congés hebdomadaires sont décalés de vingt-quatre heures. Repos, vendredi et samedi donc. Un créneau baptisé «semi-universel», plus proche du week-end dit «universel», adopté par les pays occidentaux. Un mois. Les raisons de ce grand chamboulement sont avant tout économiques : en réduisant le décalage avec l’Occident, l’Algérie espère intensifier ses échanges avec l’Union européenne, son premier partenaire commercial. Les jours «ouvrés» en commun, au nombre de trois seulement (lundi, mardi et mercredi), passeront donc à quatre. Si l’idée fait son chemin depuis plus de dix ans au niveau des autorités, la façon dont le changement a été mis en œuvre n’a pas manqué de faire grincer les dents. Le Conseil des ministres a annoncé sa décision le 21 juillet, pour une application dès ce vendredi, soit moins d’un mois plus tard. «Il n’y a eu aucune concertation avec les acteurs économiques et sociaux», regrette Adlene Meddi, rédacteur en chef de l’édition «Week-end» du quotidien algérien El-Watan. Le journaliste juge cette décision, prise au cœur de l’été et «entre deux sessions parlementaires»,«régalienne», voire autoritaire. Pour autant, le changement semblait à tous inéluctable. Plusieurs acteurs économiques, dont les banques, les assurances ou encore le consortium indien Arcelor-Mittal, très présent en Algérie, avaient devancé la décision gouvernementale, en opérant le décalage dès 2007. Mais certains secteurs, qui n’ont pas anticipé, pourraient avoir des difficultés à s’adapter. C’est le cas notamment de l’éducation dont les établissements resteront traditionnellement fermés le jeudi après-midi. Lycéens et étudiants gagnent donc une demi-journée de week-end. C’est autant d’heures de cours perdues. «Pas de problème». Globalement, l’organisation du temps de travail doit être repensée dans de nombreux secteurs de la société algérienne. «Je pense que cela ne posera pas de problème, estime un officiel algérien, optimiste. Ce n’est qu’une question d’adaptation.» Une adaptation qui ne sera pas facilitée par le ramadan, qui débute le 22 août.
(Source: “liberation.fr” le 14 août 2009) Lien: http://www.liberation.fr/monde/0101585208-l-algerie-decale-son-week-end

Gaza: 6 morts, 50 blessés dans des heurts entre le Hamas et des salafistes

 

 
De Maï YAGHI (AFP) – 14 août 2009 GAZA — Au moins six Palestiniens ont été tués et 50 blessés vendredi dans la bande de Gaza dans des affrontements entre la police du Hamas, qui contrôle le territoire, et des membres d’un groupe salafiste, selon un responsable des services d’urgence. D’après la même source, un des morts est membre de la branche armée du Hamas et dix des blessés ont été grièvement atteints lors de ces accrochages, qui ont commencé dans l’après-midi et, selon des témoins, se poursuivaient en soirée, à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza. Selon des témoins, la police du Hamas encerclait une mosquée de Rafah dans laquelle s’étaient retranchés des membres du groupuscule salafiste Jund Ansar Allah, qui juge les maîtres actuels du territoire palestinien trop modérés. Rafah, bastion local de la mouvance salafiste idéologiquement proche d’Al-Qaïda, se trouve sur la frontière avec l’Egypte. Un responsable égyptien de la sécurité a ainsi affirmé qu’un enfant de trois ans avait été grièvement blessé par-delà cette frontière, par une balle perdue. De source hospitalière, il se trouve dans un état critique. D’après les témoins, les échanges de tirs ont débuté lorsque la police du Hamas a voulu donner l’assaut. Le responsable des services d’urgence avait dans un premier temps fait état d’une quinzaine de Palestiniens blessés, dont une majorité de civils. Selon d’autres témoins, le groupe salafiste avait auparavant proclamé vendredi la création dans la bande de Gaza d’un “Emirat islamique”, défiant le Hamas. “Nous proclamons aujourd’hui la création d’un Emirat islamique dans la bande de Gaza”, avait déclaré dans la mosquée, Abdel Abdelatif Moussa, représentant du Jund Ansar Allah, ont précisé ces témoins. Ce dernier était entouré de combattants armés lorsqu’il a tenu ces propos, a-t-on précisé de mêmes sources. Selon le centre de surveillance de sites islamistes SITE, ce groupe salafiste palestinien a annoncé son allégeance à “l’Emirat islamique au coeur de Jérusalem”, dans un communiqué publié vendredi sur son site internet et sur des forums islamistes. Le ministère de l’Intérieur du gouvernement Hamas à Gaza a riposté en prévenant dans un communiqué que “toute personne hors-la-loi et portant des armes pour propager le chaos serait poursuivie et arrêtée”. Le Premier ministre du gouvernement Hamas, Ismaïl Haniyeh, a pour sa part démenti l’existence d’un tel groupuscule à Gaza, lors d’un sermon à la grande prière du vendredi, dans une mosquée de Beit Lahya. Il a accusé “les médias israéliens de propager ces informations afin de dresser le monde contre Gaza”. Jund Ansar Allah (“Les soldats des partisans de Dieu”) est un groupuscule radical qui entend faire appliquer strictement la charia (loi islamique) et reproche au Hamas d’être trop libéral en terme de moeurs. D’après des témoignages, les membres de ce groupuscule ont ainsi menacé les propriétaires de cafés internet d’incendier leurs établissements, et veulent imposer davantage de pudeur et de rigueur sur les plages du petit territoire. En juillet, il avait été accusé par le Hamas d’être à l’origine d’une explosion ayant fait 52 blessés à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, lors du mariage du neveu de Mohammed Dahlane (ex-homme fort de Gaza membre du mouvement Fatah). Le mouvement islamiste palestinien Hamas a pris le contrôle de la bande de Gaza par la force en juin 2007 aux dépens du Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas. Le petit territoire palestinien a en outre été le théâtre en décembre-janvier dernier d’une offensive israélienne contre le Hamas, qui a fait plus de 1.400 morts en 22 jours. 2009 AFP.  

Afghanistan: accords avec des chefs talibans locaux

(AFP) –  14 août 2009 KANDAHAR — Un frère du président afghan Hamid Karzaï a affirmé vendredi à l’AFP que des chefs talibans du sud du pays avaient accepté de ne pas mener d’attaques menaçant la sécurité des Afghans lors des élections du 20 août. Cette annonce a cependant été démentie par un porte-parole des talibans. Ahmad Wali Karzaï, qui dirige la campagne de son frère dans le sud, a expliqué avoir demandé à des chefs de tribus du sud du pays, région la plus touchée par les violences, de persuader les talibans locaux de ne pas prendre pour cible le scrutin de jeudi. “J’ai demandé aux anciens de parler aux talibans et ils l’ont fait, et m’ont assuré que les talibans du cru avaient accepté de ne pas causer de problèmes”, a déclaré Ahmad Wali Karzaï, le plus jeune frère du président. “Certains accords sont déjà conclus entre les anciens et des talibans locaux, mais pas avec les talibans appartenant à Al-Qaïda”, a-t-il ajouté. “Les anciens les ont convaincus que ce serait aller à l’encontre de l’intérêt du peuple et des Pachtounes”, a précisé M. Karzaï. Les Pachtounes sont la première ethnie du pays, à laquelle appartiennent le président Karzaï et la majorité des talibans. Ahmad Wali Karzaï a refusé de fournir des détails sur ces accords. Les élections présidentielle et provinciales se tiendront le 20 août. Le président sortant y briguera un second mandat. Les observateurs le voient comme le favori des 41 candidats présidentiels, estimant néanmoins qu’il doit élargir sa base électorale dans les provinces du sud, bastion des talibans et théâtre des pires violences des insurgés. Les talibans ont juré de perturber les élections, qu’ils considèrent comme “une imposture orchestrée par les Américains”, appelant les Afghans à les boycotter et à prendre les armes contre les “envahisseurs” étrangers. Ces menaces font craindre un taux d’abstention élevé et donc un scrutin peu crédible. A l’approche des élections, les craintes de violences et d’attaques suicide augmentent, tandis que les autorités électorales ont déjà prévenu qu’à cause de l’insécurité, des centaines de bureaux de vote – jusqu’à 12% du total – pourraient rester fermés à travers le pays. Pour Ahmad Wali Karzaï, les violences n’empêcheront pas son frère de l’emporter, la plupart des électeurs – “jusqu’à 70%” selon lui – votant dans des zones urbaines où les talibans ont une influence limitée. Les talibans ont refusé de manière répétée d’engager des pourparlers de paix régulièrement proposés ces dernières années par le gouvernement Karzaï, posant comme condition préalable le retrait des troupes étrangères du pays. Un porte-parole des talibans, Yousuf Ahmadi, a démenti tout accord avec les autorités. “Nous n’avons parlé à personne. Ni nos commandants locaux, ni nos chefs n’ont parlé à quiconque et ils ne le feront pas”, a-t-il déclaré à l’AFP par téléphone depuis un lieu inconnu. Plus de 100.000 soldats étrangers, en majorité des Américains, sont stationnés en Afghanistan. Avec près du double d’hommes des forces de sécurité afghanes, ils mènent de nombreuses opérations pour sécuriser le plus de zones possibles d’ici aux élections. Le porte-parole des talibans a expliqué que ses hommes prévoyaient de perturber le vote en coupant les routes menant aux bureaux de vote, ajoutant: “nous attaquerons les forces afghanes et étrangères le jour des élections”. 2009 AFP

 

Home – Accueil الرئيسية

Lire aussi ces articles

1 mai 2006

Home – Accueil – الرئيسية TUNISNEWS 7 ème année, N° 2170 du 01.05.2006  archives : www.tunisnews.net Agression policières a Gafsa AFP:

En savoir plus +

Langue / لغة

Sélectionnez la langue dans laquelle vous souhaitez lire les articles du site.

حدد اللغة التي تريد قراءة المنشورات بها على موقع الويب.