TUNISNEWS
11 ème année, N°4152 du 11.11.2011
archives : www.tunisnews.net
Kapitalis:Tunisie-une nouvelle liste de personnes interdites de voyage Le Monde.fr:TUNISIE – Pour Ennahda, les mères célibataires sont une « infamie »
WMC:Tunisie : Ennahdha tend la main aux opérateurs du tourisme
Kapitalis:Tunisie. Ennahdha a gagné, mais n’a pas vaincu
Rachid Merdassi :Tunisie. Ennahdha, Al-Aridha et les pièges de la démocratie
Espace Manager:Tunisie: le recours au référendum est seul garant de la SOUVERAINETÉ du peuple.
Espace Manager:Tunisie: lettre ouverte à l’Assemblée Nationale Constituante
Tunisia Live:Why is Tunisian Tourism in Crisis?
Serge Grossvak:Monsieur le Président des Etats Unis d Amérique
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Tunisie-une nouvelle liste de personnes interdites de voyage
Slim Ben Mohamed Zarouk, Montassar Ben Ibrahim Wali, Abdelhamid Ben Mohamed Slama, Abdallah Farid Kâabi, Samir Ben Abdelmajid Abidi, Abdeljalil Ben Taïb Mâaloul, Bassam Ben Ali Haddad, Hichem Ben Amar Bouaouina, Abdesallem Ben Elhadj Mohamed Affas, Younes Ben Salem Ferchiou, Faouzi Ben Elhadj Hamda Ben Ali, Naoufel Ben Ali Bouslama, Mokhtar Ben Mohamed Zarouk, Abdelhakim Ben Belgacem Hmila, Abdallah Ben Mohamed Harâai, Youssef Ben Taher Mimouni, Lazhar Ben Elhadj Béchir Sta, Mohamed Zouhaïr Ben Mohamed Bouraoui Basli, Sami Ben Mohamed Ali Fehri. L’ancienne liste, diffusée en août dernier, après celle comprenant les familles restreintes de Ben Ali/Trabelsi, comprend des personnes en détention, d’autres sous le coup de poursuites judiciaires. Elle se présente comme suit : Mohamed Ridha Chalghoum, Samira Khayech, Hédi M’henni, Mohamed Rachid Kechich, Mohamed Afif Chalbi, Miloud Essari, Slimane Ourak, Ismaïl Boulahya, Slim Tlatli, Laaroussi Bayoudh, Mohamed Abderraouf Basti, Mustapha Khammari, Ibrahim Fridhi, Hamadi Arafa, Fethi Sekri, Abderrazak Bellakhdhar Frej, Abderrahim Ben Ibrahim Ben Ammar Zouari, Ali Chaouch, Mohamed Mahdi Melika, Ali Debaya, Oussama Romdhani, Mohamed Tahar Babay, Khalil Laâjimi, Slimane Bettaïeb, Mokhtar Errachdi, Nadhir Hamada, Moncef Gouja, Hédi Ben Nasr, Lassâad Boukhchina, Mohamed Aziz Ben Achour, Karim Ben Tijani Ben Ali, Lotfi, Ben Mustapha Abdennadher, Mohamed Lassâad Ben Taïeb Ben Ali Youssfi, Amor Najaï, Hédi Djilani, Montassar Ben Ibrahim Ben Amor Wali, Ahmed Ben Slaheddine Ben Ahmed Ben Mohamed Jeribi, Saïda Bent Mohamed Agrebi, Moncef Ben Mohamed Hfiz El Materi: père de Sakhr El Materi, Jalila Bent Mohamed Ben Rhouma Trabelsi: sœur de Leîla Trabelsi épouse du président déchu. (Source: ”Kapitalis” Le 11-11-2011) Lien:http://www.kapitalis.com/fokus/62-national/6794-tunisie-une-nouvelle-liste-de-personnes-interdites-de-voyage.html
TUNISIE – Pour Ennahda, les mères célibataires sont une « infamie »
Elle est pharmacienne, non voilée, propriétaire d’une société de vente en gros de médicaments, ancienne membre du bureau exécutif de l’Union générale des étudiants de Tunisie et a passé quelques jours derrière les barreaux à la fin des années 1980 pour son engagement militant. Souad Abderrahim, 47 ans, est censée être la vitrine moderne, la caution féminine des islamistes du parti Ennahda, grand vainqueur des dernières élections tunisiennes. Elue facilement à Tunis, elle est “un choix stratégique” du parti islamiste “pour convaincre les électeurs de son ouverture”, analyse Hanène Zbiss, qui a réalisé son portrait. Dans un entretien au Parisien, le 4 novembre, Souad Abderrahim expliquait que “la Tunisie pratique un islam modéré, et [qu’Ennahda] est un parti politique civil et modéré, respectueux des libertés”, ajoutant que “non, la polygamie ne sera pas instaurée, non, on ne va pas imposer le voile”. Double discours Une ouverture toute relative. Lors d’un débat sur Monte Carlo Doualiya, la radio arabophone française, la nouvelle élue s’est violemment attaquée aux mères célibataires, rapporte Libération. Ces dernières sont “une infamie” et ne “devraient pas aspirer à un cadre légal qui protège leurs droits”, a-t-elle déclaré selon une traduction de Slate Afrique. Pour Libé, “la nouvelle élue, candidate à la présidence de l’Assemblée constituante, semble adapter son discours selon les médias”, selon qu’ils soient francophones ou arabophones. Slate Afrique va plus loin, voyant dans ce double discours un signe du jeu trouble “que les représentants d’Ennahda continuent d’entretenir après les élections”. Si ces déclarations soulignent qu’il existe en Tunisie même des tendances féminines conservatrices et régressives, à côté de la mouvance féminine progressiste, Libé se fait également l’écho de plusieurs personnalités tunisiennes critiquant ouvertement Souad Abderrahim. Le quotidien cite notamment Karima Brini, présidente de l’Association des femmes citoyennes du Kef, ou encore Mohamed Ali Charmi, professeur à l’ENSI Tunis (une école d’informatique), qui a adressé sur son blog une lettre ouverte à Souad Abderrahim.
(Source: “Le Monde.fr” Le 11-11-2011) Lien:http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2011/11/11/tunisie-pour-ennahda-les-meres-celibataires-sont-une-infamie/
Tunisie : Ennahdha tend la main aux opérateurs du tourisme
«Nous sommes convaincus de l’importance du tourisme dans l’économie et nous voulons coopérer avec tous les intervenants pour en étudier la situation et apporter les solutions adéquates pour développer ce secteur pour qu’il occupe une position de leader». Ridha Saïdi, membre du bureau exécutif et responsable… d’Ennahdha, a annoncé la couleur d’entrée de jeu: devant un parterre de près de 300 opérateurs, il a positionné son parti non seulement comme une force amie mais un allié stratégique de l’industrie touristique. Engagé depuis quelques jours dans une offensive de charme en direction de la communauté des hommes d’affaires, le mouvement Ennahdha a choisi, en raison de la conjoncture particulièrement difficile, d’adresser un message rassurant aux opérateurs du tourisme. Pour ce faire, le parti, arrivé en première position lors des élections de l’Assemblée nationale constituante, le 23 octobre 2011, a invité jeudi 10 novembre 2011 près de 300 hôteliers et agents de voyages à un débat sur la situation et les perspectives du tourisme tunisien, avec Hamadi Jebali, secrétaire général d’Ennahdha et son candidat pour le poste de Premier ministre. Un homme pour qui le tourisme «est l’un des plus importants dans le monde et en Tunisie en particulier». Aussi Hamadi Jebali a-t-il tenu, dans ce moment particulièrement difficile pour le tourisme tunisien, à «écouter les opérateurs en vue d’un rôle plus important dans le développement économique et social» du pays et à les assurer de «notre entière disponibilité à poursuivre le processus de consultation et de coopération afin d’approfondir la réflexion sur les problèmes et les perspectives de développement du secteur». Les responsables d’Ennahdha estiment que ce secteur stratégique –avec, souligne Ridha Saïdi, 6% du PIB, 20% des exportations et 10% de la population active- connaît des difficultés «conjoncturelles et structurelles découlant d’une absence de volonté politique en vue de (le) développer». Aussi ont-ils proposé d’œuvrer à «rétablir la confiance de nos partenaires sur les marchés extérieurs», commencer à régler les problèmes structurels, dont l’endettement –à travers la mise sur pied d’une commission mixte regroupant «toutes les parties»-, agir pour diversifier le produit tunisien, libérer le transport aérien –en concluant des accords d’Open sky-,renforcer les marchés traditionnels et le tourisme intérieur, etc. Heureux de pouvoir enfin s’exprimer librement sur la conduite des affaires de leur secteur, les hôteliers se sont déclarés –par la voix de Mohamed Belajouza, président de la Fédération tunisienne de l’hôtellerie (FTH)- prêts «à collaborer en vue du redressement–écornée depuis plusieurs années- de l’image de la Tunisie» à l’étranger, et de soumettre, à cet effet, une «feuille de route» au prochain gouvernement. Président de la Fédération tunisienne des agences de voyage (FTAV), Mohamed Ali Toumi assure «mettre la main dans celle des dirigeants d’Ennahdha en raison des lourdes responsabilités qu’ils vont devoir porter» et attendre du prochain gouvernement la mise enœuvre des recommandations des études stratégiques du secteur, après leur mise à jour. Il a également demandé la simplification des formalités administratives concernant les investisseurs, les taux de la TVA, de renforcer les moyens du Fonds d’aide à la commercialisation –en mettant à contribution notamment les banques et les compagnies aériennes, etc. Mais sans disconvenir de toutes ces suggestions, la base des hôteliers et des agents de voyages a appelé à se concentrer sur le plus important en ce moment: l’adoption et la mise en œuvre d’un plan de sauvetage du secteur. Source: “WMC”Le 11-11-2011 Lien:http://www.webmanagercenter.com/management/article-112462-tunisie-ennahdha-tend-la-main-aux-operateurs-du-tourisme
Tunisie. Ennahdha a gagné, mais n’a pas vaincu
Par Ferid Belhaj*
Les Tunisiens sont perdus dans leurs débats politiques et institutionnels, alors que la majorité d’entre eux souffre d’une situation économique qui se détériore et qui fera le lit des extrémismes et des populistes. Voilà qu’après l’Algérie du début des années 1990 et la Palestine du milieu des années 2000, des élections libres et transparentes dans un autre pays arabe et musulman, en Tunisie, ont une fois encore donne le même résultat: la victoire d’un parti islamiste. Victoire basée sur la triple exclusion d’une large partie de la population: exclusion économique; exclusion sociale et exclusion culturelle. La différence, cette fois ci, est que toutes les parties prenantes au débat politique en Tunisie ont accepté les résultats des urnes.
Au niveau interne, toutes les institutions du pays, y inclus l’armée, ont, par leur action ou par leur silence, souscrit à la volonté du peuple. Celle-ci a été clairement exprimée, de manière transparente et libre. La communauté internationale, pour sa part, ne s’est pas cabrée face aux résultats des élections, ni ne s’est reniée comme ce fut le cas en Palestine où la victoire de Hamas avait mis a mal ce qui reste du credo démocratique de l’Europe et des Etats Unis. L’avenir dira quelles seront les réactions face à la victoire très probable des islamistes en Egypte dans quelques semaines. Pour le moment, c’est la situation tunisienne qui intéresse.
Une «exception tunisienne»
Les élections du 23 octobre sont encore l’objet de questionnements et d’analyse. La victoire du«parti a référentiel islamique» Ennahdha, bien qu’attendue, a quand même choqué de par son ampleur, même si toute relative, face aux scores modestes des autres partis politiques en compétition. Il faut rappeler en effet qu’à l’orée des élections, durant toute la campagne électorale, un raz de marée islamiste était brandi par beaucoup comme un épouvantail, dans l’espoir de mobiliser l’électorat modéré et de garantir une participation importante. Double échec: la participation a été relativement bonne mais loin des 90% claironnés dans les heures qui ont suivies la clôture des bureaux de vote, et l’électorat dit modéré, entendez qui n’a pas voté pour Ennahdha, a été mis en minorité.
Pourtant, de l’intérieur, comme de l’extérieur, «l’exception tunisienne» a été mise en avant. On a répète à l’envi, comme une incantation, que la Tunisie n’est pas comparable à l’Algérie de 1990, alors frappée de plein fouet par la chute des cours du pétrole. Qu’elle ne fait pas face à la situation prévalant dans cette Palestine qui survit divisée sous la botte brutale de l’occupation israélienne. On a insisté sur le fait que la Tunisie est le pays arabe le plus proche d’une certaine forme de laïcité. Les experts de tout genre ont parle du niveau supposément élevé de l’alphabétisation du peuple tunisien, des vertus modératrices de son importante classe moyenne et puis du rôle prépondérant de la femme tunisienne dans une société encore nourrie de «bourguibisme». On a aussi accepté comme une certitude la cohésion de la Tunisie et la disparition des forces destructrices du tribalisme.
Il est un fait cependant que tous ces facteurs stabilisateurs se sont révélés largement inopérants. Le vote du dimanche 23 octobre a révélé que le pays est effectivement divisé. Que le peuple tunisien est, dans sa réalité quotidienne, touche par le mal de la fracture sociale, économique et culturelle. Qu’une large partie des dix millions de Tunisiens se reconnaissent dans les discours traditionnalistes à connotation religieuse et ressentent les discours laïcs comme autant d’appels incongrus et lointains de leur réalité. Nous avons constaté que la classe moyenne tunisienne, dont le pouvoir d’achat a été érodé par des années de mal-distribution des fruits de la croissance et d’augmentation du coût de la vie, souffrait elle aussi de la marginalisation qui frappe les couches sociales les plus défavorisées. L’on a découvert que Ben Ali avait légué, entre autres boulets, un taux de pauvreté frisant le quart de la population, et un taux de chômage inimaginable dans un pays qui se gaussait d’une croissance sur le modèle asiatique.
Faillite des partis«modernistes» ?
Ajoutons à cela la survivance, vérifiée dans le sud et dans le nord ouest, du phénomène tribal que l’on croyait à jamais éradiqué et les tentatives pernicieuses de remise en question du statut de la femme, et nous avons un portrait révisé de la Tunisie. Un portrait qui correspond plus aux résultats des élections.
Cependant, et malgré ces erreurs de lecture et d’appréciation. Malgré le chapelet de fautes, certaines graves, commises par les partis politiques qui se sont autoproclamés modernistes. Malgré un mode de scrutin qui, contrairement aux vues de nos doctes juristes qui tentaient de fractionner l’électorat en instillant une dose de proportionnelle, a favorisé le parti au nom reconnu, la «marque déposée»,tout en divisant plus encore le reste d’un champ électoral déjà dispersé. Malgré la faillite des partis «modernistes» à se connecter à leurs concitoyens de l’intérieur du pays. Malgré la présence des listes indépendantes qui a jeté le trouble dans un électorat déjà déboussolé par la multiplicité des partis politiques, présence qui a amené à la déperdition de centaines de milliers de voix. Malgré une situation économique désastreuse et un puissant sentiment de frustration sur lesquels il a surfé, le parti a «référentiel islamique», qui, dimanche 23 octobre a fait le plein de sa puissance électorale, n’a obtenu que le quart des voix de l’électorat potentiel. Nous sommes donc très loin du mandat franc et clair.
Triple structure d’équilibre et de contrôle
Ennahdha a gagné, pour sûr, mais il n’a pas vaincu. Ennahdha a révélé que sa force tenait plus à la faiblesse et aux erreurs de son opposition qu’à sa puissance propre de conviction. Ennahdha n’a pas obtenu de blanc-seing. C’est pour cela que des mécanismes d’équilibre des pouvoirs doivent être trouvés afin de ne remettre les clefs du pays à quiconque et de préserver ce dogme positif, que par la disposition des institutions, le pouvoir puisse arrêter le pouvoir.
Pour pallier à la déficience de la Constituante qui ne prévoit pas de contrôle sur ses activités, se couvrant du manteau de la souveraineté populaire absolue, une triple structure d’équilibre et de contrôle doit être mise en place: l’une au sein même du gouvernement, l’autre dans le cadre traditionnel de l’opposition et la troisième a la tête de l’Etat.
Le premier équilibre se ferait au sein même du gouvernement. Il faudrait que certains partis, et certains hommes politiques indépendants, peut être même des membres de l’actuelle équipe dirigeante, acceptent de participer à une coalition menée, comme cela est logique, par le parti arrive premier aux élections. Ce gouvernement de coalition pourra assurer en son sein les nécessaires débats contradictoires et empêcher le parti relativement dominant de prendre des décisions et des mesures qui outrepasseraient le mandat d’un gouvernement de transition. Les ministres «coalisés» seront ainsi les porte-voix, à l’intérieur du gouvernement, de ceux qui ne se sentent pas suffisamment représentés dans la configuration issue des élections.
Ces ministres devront prendre la pleine mesure de leur rôle, parce qu’ils ne sont pas la pour leur allégeance mais pour le représentativité politique. Ils pourront compter sur l’appui de leurs bases respectives. Concrètement, et si le Crp et Ettakatol rejoignaient un gouvernement mené par Ennahdha, les ministres Cpr et Ettakatol auraient à répondre à leurs électeurs, à leurs bases et ne seraient pas aux ordres du Premier ministre qui ne serait alors qu’un «primus inter pares».L’histoire des ministres qui «ferment leur gueule ou qui démissionnent» doit être revue et corrigée à l’aune de la situation tunisienne. Un ministre ça parle et ça donne de la voix, et s’il lui arrive de démissionner, il le fait avec fracas. Cette présence des «coalisés» pourra, par exemple, dénoncer, de l’intérieur, les propos infâmes de cette dame non voilée, élue d’Ennahdha, et qui a osé vouer à ses délirantes gémonies les mères célibataires. Car c’est de l’intérieur qu’il faudra agir, en temps réel, et mettre tout un chacun devant ses responsabilités et devant ses contradictions.
Mauvais calculs et egos surdimensionnés
Le second équilibre se matérialiserait dans une opposition, quel que soit son poids en sièges. Pdm, Pdp, Afek et autres indépendants devront, et c’est un impératif, se coaliser afin de former un front démocratique qui pourra faire pendant à la majorité relative d’Ennahdha. Ce qui fut négligé, pour cause de mauvais calculs et d’egos surdimensionnés, lors de la campagne, doit maintenant être réalisé. Il en va du modèle de société que la Tunisie a patiemment mis en place et qui, avec ses imperfections, maintenant patentes, reste quand même une base pertinente sur laquelle construire pour l’avenir.
Cette opposition devra être active, agissante, bruyante. Elle devra surtout dépasser le triangle «Cailloux, Carnot, Mutu»,entamer un travail de terrain dans une langue comprise de tous, et se prévaloir de valeurs reconnues et acceptées par tous. Les discours qui confondent libertés et laïcité, ceux qui feignent d’ignorer les réalités sociales et économiques du pays (cachez donc cette pauvreté que je ne saurai voir…) et qui persistent à mener des batailles parisiennes à Tunis doivent être revus et corrigés. Nous ne sommes pas des Français qui parlons arabe! Comme le soulignait un récent article du ‘‘Monde’’, une bible – si j’ose dire – pour beaucoup de nos intellectuels, le meeting final du Pdm à la Coupole aurait bien pu être organisé à la Mutualité.
Le troisième équilibre se manifesterait à travers le choix d’un président de la république intérimaire qui serait le garant des institutions et des libertés. Un président qui aurait le courage et la hauteur de vue de pouvoir remettre les pendules à l’heure à chaque fois que nécessaire. Un président sans ambition politique au-delà de celle de servir, une dernière fois, son pays. Ce qu’a accompli l’actuel Premier ministre depuis sa nomination est remarquable. Pour ma part, c’est à lui que je penserais pour ce rôle d’arbitre.
Deux alternatives, si j’ose dire, a ces propositions: un gouvernement technocrate, tel celui qui gère les affaires du pays depuis quelques mois. Bien sûr, et ce serait effectivement la solution optimale au vu des circonstances, mais cela ne parait pas réaliste puisque les élections, quoi qu’on en dise, emportent des conséquences. Et celles-ci est que Ennahdha «a pris la main», et qu’elle a l’initiative politique. La seconde alternative: laisser Ennahdha «prendre ses responsabilités», dans l’espoir, même pas caché, d’observer leur faillite. Voila bien un raisonnement défaitiste et démissionnaire. Une opposition de l’extérieur uniquement n’aurait à gérer qu’un seul ministère, celui de la parole. Celui dont elle a prouvé de manière éclatante lors des élections qu’elle ne savait pas le gérer.
Et puis, qui parle d’échec d’un parti à ce stade, parle d’échec plus cuisant encore pour un pays qui est en train de sombrer. Nous sommes perdus dans nos débats politiques et institutionnels, alors que la majorité des Tunisiens souffre d’une situation économique qui se détériore de jour en jour et qui fera, aujourd’hui, comme elle l’a fait hier et le fera demain, le lit des extrémismes et des populistes de tout acabit. Alors, peut-être devrions nous participer à éviter au pays le naufrage et à arrêter la montre de cette chronique d’un désastre annoncé?
* Directeur du Département du Pacifique, Banque mondiale, Sydney (Australie).
Les vues exprimées dans cette contribution sont la seule responsabilité de l’auteur et ne représentent pas les vues et opinions de la Banque mondiale.
Source: “Kapitalis”Le 11-11-2011 Lien:http://www.kapitalis.com/afkar/68-tribune/6789-tunisie-ennahdha-a-gagne-mais-na-pas-vaincu.html
Tunisie. Ennahdha, Al-Aridha et les pièges de la démocratie
Par Rachid Merdassi
Et si le parti Ennahdha et Al-Aridha, appartenant à la même mouvance islamiste, se mettaient d’accord pour gouverner ensemble? Entre le Parti Ennahdha et Al-Aridha Al Chaabia, les affinités vont au-delà de l’idéologie et des promesses de campagne. Ces deux partis sont en réalité les deux faces d’une même pièce et la déclaration du porte-parole d’Al-Aridha Achaabia, Ibrahim Gassass, sur les ondes de Radio Express FM, ne prête à aucune équivoque: Al-Aridha est disposée à coopérer avec tous les autres partis et se tient prête à aider Ennahdha si besoin est. Malgré des désaccords sur certains points, Hachmi Hamdi reste «le fils d’Ennahdha», a-t-il expliqué.
Une majorité acquise
Sans revenir sur les pratiques électorales peu orthodoxes et contestables qui réussissent trop souvent aux partis populistes de par le monde, ces deux formations qui ont rencontré des succès électoraux surprenants voire spectaculaires sur le terreau d’un mécontentement et désillusions populaires, disposent désormais d’une majorité nette au sein de la Constituante avec 115 sièges soit 53% du total des sièges les habilitant à gouverner seuls et à mettre en œuvre leur programme et promesses de campagne que leurs électeurs attendent impatiemment de les voir mettre enœuvre sans plus tarder.
Les tractations en cours pour le partage du gâteau, alors que la priorité des priorités se trouve ailleurs, n’en sont que les signes avant-coureurs d’une lutte qui ne dit pas son nom et ou se confondent plus volontiers les égos et les intérêts individuels avec une conception biaisée de l’intérêt supérieur.
Fausser le verdict des urnes sous couvert de la pirouette de l’intérêt national, par le recours à des alliances contre-nature qui cachent mal des desseins inavoués et des calculs du court terme plutôt que d’œuvrer pour l’assise des fondements d’une démocratie saine, viable et équilibrée, risquerait de brouiller davantage le paysage pour des années à venir en favorisant un statut quo qui permettrait à Ennahdha et à Al-Aridha de tirer leur épingle du jeu avec le minimum de dégâts en cas de sanction ou d’échec et priverait le pays de l’émergence d’une opposition forte au sein de la Constituante et de l’instauration d’une vrai tradition d’alternance.
Un redéploiement de l’électorat
Or, pour le salut d’une démocratie saine et pérenne dans notre pays, il fallait permettre à ces deux formations d’avoir les coudées franches pour s’adonner à l’exercice du pouvoir et mettre en application leurs promesses électorales pour que leurs électeurs puissent les juger sur les résultats.
S’ils réussissent, ils auraient prouvé que leurs détracteurs ont eu tort de les stigmatiser et ils consolideraient ainsi leur crédibilité et assise populaires non seulement en Tunisie mais en dehors de nos frontières aussi et s’ils échouent, ils permettraient au paysage politique national de se rééquilibrer par un redéploiement de l’électorat acquis à leurs thèses sur de nouvelles bases plus rationnelles qu’émotionnelles et la Tunisie n’en sortira que plus confiante et plus grandee
Source:”Kapitalis” Le 11-11-2011 Lien:http://www.kapitalis.com/afkar/68-tribune/6791-tunisie-ennahdha-al-aridha-et-les-pieges-de-la-democratie.html
Tunisie: le recours au référendum est seul garant de la SOUVERAINETÉ du peuple.
Par Farouk Ben Ammar, Ph.D
Ne prétendant pas en avoir les compétences, mon intention n’est nullement de vous infliger un cours de sciences politiques, mais que de mieux que d’entamer cet article, qui n’aspire guère à créer polémiques, par des préceptes paradigmiques, comme : « Le peuple est le seul souverain » « Vox Populi, Vox Dei ». Permettez-moi une simple interprétation statistique. Une simple, non simpliste, lecture des chiffres officiels des élections du 23 Octobre 2011 de l’Assemblée Constituante, donnerait les constats suivants : – 46 % des électeurs se sont abstenus pour indifférence et/ou par ignorance des enjeux politiques, confortés par le fait que voter est loin d’être un devoir. – 54 % des électeurs se sont présentés aux bureaux de votes et ont trempé leur index gauche, parfois gauchement, dans une encre indélébile : Signe ostentatoire d’avoir exercé son droit citoyen. En chiffres relatifs, rapportés au nombre effectif d’électeurs : – 65.3% des électeurs ont voté savamment. – 34.7% des électeurs ont remis des Bulletins Blancs. Au demeurant, et en chiffres absolus, rapportés au total du corps électeur, les bulletins blancs étant assimilés à des abstentions « actives », nous avons : – 35.6% des électeurs ont voté et sciemment : Partis organisés et médiatiquement solides qui ont réussi à mobiliser et « convaincre» les masses. – 64.4% des électeurs n’ont pas voté : Des indécis, des indifférents, ou des électeurs non convaincus par la compétence des candidats. En d’autres termes, 2 Tunisiens sur 3 font fi de la constituante, l’immédiateté de leurs besoins, leurs priorités et attentes étant ailleurs : Travail, Sécurité, Justice sociale, Droit à la Santé, etc.…ou croyant dur comme fer que leurs voix ne feraient pas la différence ! Il serait injuste de notre part de qualifier ceux et celles qui se sont abstenu(e)s de voter ou qui ont tout bonnement soumis des bulletins blancs, de politiquement incultes ou autres dénomination plutôt fielleuses. J’ai eu l’opportunité de discourir avec certains « Blanc-Voteurs » et vous seriez peut-être surpris de la qualité intellectuelle et du patriotisme de ces« ABSTENANT(E)S » : C’est une position politique très révélatrice, qui reflète l’état d’âme des Deux Tiers des Tunisiens ! Seulement 35.6 % des Tunisiens ont voté ! En valeurs absolues, seulement 35.6 % des Tunisiens ont voté, un taux très modique, comparé à ceux des élections européennes et dans d’autre pays en voie de développement et similaires à la Tunisie : – Taux de participation aux élections européennes pour la période 1979-2009 : 43%-62%. – Taux de participation aux élections en France pour la période 1958-2011: * Présidentielle : 70%-84% ; * Municipales : 65%-79% ; * Législatives : 60%-85%. La grille de lecture qui s’applique aux élections de la constituante, c’est que seulement un modique 35.6% de la masse des électeurs tunisiens a décidé pour la composition de l’assemblée constituante ! Les raisons pourraient être les suivantes : – Une grande majorité des tunisiens (64,4%) ne savent pas à quoi sert une telle assemblée. – Une indifférence du Tunisien à l’égard de la constituante. – Un manque de confiance prononcé envers les 10 000 candidats. – Une prolifération, nauséeuse, des partis et des listes indépendantes, qui a fourvoyé l’électeur. – Un sens civique peu développé et une culture politique des rues, résultat patent de cinq décennies de dictature. – Un système éducatif défaillant. – Une conscientisation inefficace et une médiatisation insuffisante. Conclusion : la constituante n’est pas expressive de la volonté générale du citoyen tunisien de quelque appartenance qu’il soit. Le recours au Referendum s’imposerait-il ? La lecture de ce qui précède, nous amènerait naturellement à opter et introduire, voire dans la constitution même, le recours au RÉFÉRENDUM, mais il faut bien le préparer, pour une participation plus conséquente des électeurs afin atteindre, pour ainsi dire, les 60% de votes (NON BLANCS). A contrario, la Tunisie aurait une constitution taillée pour un maximum de 35% des Tunisiens, pouvant engendrer une grande masse de Tunisiens déboutés et désenchantés (un maximum de 65%) ! Un tableau pessimiste mais très plausible, n’ayant nullement l’intention de jeter le discrédit sur la constituante. Vous diriez peut-être, tant pis pour ceux qui n’ont pas voté, une forme de déni de responsabilité plutôt qu’une position politique. Je dirais, quelles qu’en soient les motivations, une constitution doit être avalisée par la majorité écrasante des citoyens, à défaut, ceci pourrait constituer le vecteur de l’assise d’une grande polarisation sociopolitique qui ne ferait que plonger le pays dans des débats stériles voire irrévérencieux envers les valeurs de la nouvelle république ! Croyant toujours à une deuxième chance, Il faut donner aux abstenant(e)s une dérogation pour se rattraper via RÉFÉRENDUM ! Logistiquement, un référendum pourrait être organisé électroniquement, les bases de données des électeurs sont bien constituées et presque complètes, et ce n’est pas les informaticiens qui manquent dan le pays ! La voie du référendum, procédure éprouvée et rodée pour les petits États comme le notre, est le seul salut de la république, car les authentiques démocraties n’existent pas ! Quelles qu’ont pu être les lois, on ne peut sacrifier la constitution aux canons d’une majorité qui pourrait s’avérer « minoritaire » ! Mise en place d’un comité des Sages Un Comité des Sages, pourrait être désigné, et qui surplombe toutes les commissions, auquel il échoie de résumer les doléances du peuple à l’issue du referendum, et les traiter pour enfin les soumettre à l’assemblée constituante qui ferait les rectifications et/ou modifications exprimées ! Ce comité des sages, futur équivalent de la Cour Suprême des USA, ou du Conseil Constitutionnel en France, veillerait, une foi la constitution adoptée, au respect de celle-ci et jugerait et instituerait sur l’opportunité du recours à des futurs Référendums ! Le comité serait constitué, de légistes confirmés et connus pour leur sagesse, savoir, abnégation et probité, et qui connaissent le cœur des citoyens et anticipent ses aspirations. Le comité pourrait être composé, de représentants de : – L’Association des Magistrats Tunisiens (AMT fondée en 1946), qui a tant œuvré pour l’indépendance de la Tunisie et de la magistrature ; – L’Ordre des Avocats, et – Toute autre association de la société civile et en particulier celles actives dans le domaine des droits de l’homme… Un bon exercice pour les tunisiens, ou l’on devrait soumette toutes les grandes lois qui les affectent et sont d’une importance nationale, à un Référendum, après avis favorable du « Comité des Sages » ! « …Si le peuple ratifie toutes les lois, celles-ci ne peuvent être injuste… »(J.J.Rousseau) Sans ce faire, la constitution serait tributaire d’alliances politiques parfois incongrues et irrationnelles ! Le tunisien serait victime des jeux macabres d’une minorité d’élu(e)s qui se plairaient à tourner casaque, concoctant des alliances par ci et par là, hormis quelques uns drapés dans un idéalisme doctrinaire et qui sont plutôt des hommes et des femmes d’études que de terrain. Plusieurs organismes et États ont salué les élections tunisiennes par un vibrant satisfecit, quant à l’organisation et le déroulement des scrutins sans incidents majeurs. Il est toutefois impératif d’oeuvrer, continûment, en vue d’améliorer le taux de participation effective aux élections et référendums ou plébiscites, afin d’accroître les chances de réussite d’une démocratie participative et légitime, en prenant des actions dont voici, ci après, une liste exhaustive : – Mettre en place une politique et concevoir des programmes d’éducation civique pour le grand public, les écoles et les universités ; – Former continuellement les militants par les partis politiques ; – Impliquer d’avantage les ONG et les Associations Civiles dans l’éducation civique et la citoyenneté ; – Multiplier les bureaux de votes. – Professionnaliser les directeurs des bureaux de vote. – Concevoir et Introduire un livret d’accompagnement du scrutin dans les bureaux de vote ; – Rendre le vote obligatoire, sous peine d’amende, pour une certaine tranche d’age, e.g. 18 ans – 60 ans, de sorte que seulement un infime nombre d’électeurs s’abstiennent. En France, dont les taux de participation sont à la limite acceptables, le vote n’a jamais été obligatoire, à la différence d’autres pays, comme la Belgique ou l’Australie qui enregistrent des taux relativement élevés. Loin d’être prétentieux, puisse Dieu m’en préserver, je conclus par rappeler les nouveaux élus et élues, puisse le tout-puissant les assister dans leur mission, au respect qui est dû au peuple tunisien qui a retrouvé sa dignité, une dignité qui ne serait jamais prise en otage. Source: “Espace Manager”Le 11-11-2011 Lien:http://www.espacemanager.com/chroniques/tunisie-le-recours-au-referendum-est-seul-garant-de-la-souverainete-du-peuple.html
Tunisie: lettre ouverte à l’Assemblée Nationale Constituante
Des représentants de la société civile viennent de diffuser une lettre ouverte à l’attention de l’Assemblée Nationale Constituante. Ci-après l’intégralité du texte signé par le Réseau Associatif pour la Nature et le Développement en Tunisie (RANDET) et le Groupe éco-constitution: « Mesdames et Messieurs les élus du peuple à l’Assemblée Nationale Constituante, Le peuple tunisien a retrouvé sa liberté et sa dignité le 14 janvier dernier. Les élections du 23 octobre ont donné lieu à l’installation de l’Assemblée constituante. Tout en vous adressant nos félicitations les plus sincères pour avoir gagné la confiance des électeurs et en espérant que votre assemblée sera à la hauteur des attentes du peuple tout entier, nous, militants de la société civile active dans le domaine de l’environnement et du développement, vous adressons haut et fort notre message pour que la question environnementale soit intégrée dans les processus de développement futur de notre pays. C’est dans ce sens que nous tenons à vous adresser les requêtes suivantes: 1. L’indispensable insertion dans la nouvelle Constitution : – du droit à un environnement sain et équilibré, – du droit de tout citoyen d’accéder à l’information, – de son droit d’ester en justice, – de son droit de participer à l’élaboration des politiques, programmes et projets en relation avec l’environnement, – de l’obligation de la part de l’Etat d’oeuvrer à l’intégration de la dimension écologique dans ses politiques publiques. 2. La création au sein du futur gouvernement d’un ministère de l’environnement à part entière. Ce ministère qui sera doté des moyens nécessaires, veillera à la protection de l’environnement et à la promotion de l’écocitoyenneté. 3. L’urgence de prendre des mesures énergiques pour faire face aux actes de vandalisme et aux exactions qui ont porté préjudice aux ressources naturelles, aux écosystèmes et à l’environnement urbain et rural, au cours des mois écoulés. Ces mesures sont à prendre dans un cadre concerté et en partenariat avec toutes les parties prenantes. En outre, nous portons à votre connaissance, qu’en tant que composante de la société civile, nous allons appeler à la tenue d’une conférence nationale sur l’environnement et le développement, dans les six prochains mois. Le but d’une telle conférence est d’élaborer une nouvelle vision des politiques de développement pour une meilleure durabilité. La conférence devra regrouper toutes les parties prenantes : députés de l’ANC, gouvernement, partis politiques, organisations de la société civile, secteur privé, scientifiques et experts. Veuillez recevoir honorables députés, l’expression de nos meilleures salutations.»
(Source: ”Espace Manager” Le 11-11-2011) Lien:http://www.espacemanager.com/politique/tunisie-lettre-ouverte-a-lassemblee-nationale-constituante.html
Why is Tunisian Tourism in Crisis?
Tunisian tourism has considerably declined during the year of 2011 because of the revolution. According to the head of the National Office of Tunisian Tourism, Habib Ammar, the number of tourists visiting Tunisia declined by 34.4% and the income generated by tourism dropped by 38.5% to reach 1.6 million TND. According to Ennahdha, tourism represents 6% of Tunisia’s total economy, while the previous regime reported that tourism represented 7% of the total Tunisian GDP. Tourism also represents 20% of Tunisia’s exports and 12% of Tunisia’s total employment.
Tourism has a direct impact on many industries such as the hotel and airline industry but it also has an indirect impact on many other sectors of the export based Tunisian economy. The Tourism and Trade minister, Mehdi Houas, has attempted innovative ways to promote Tunisia. He recently invited Kate & William, the British Royal couple, as well as Elton John, to visit the post revolution Tunisia.
Ennahda is taking initiatives to improve tourism. It organized a forum on November 10th where it invited tourism experts and people who own tourism businesses to express their concerns to the Ennahda leadership and talk about the issues the tourism sector is currently facing. Leadership of Ennahda expressed a willingness to listen to industry and while they gave few specifics, they emphasized that tourism needs to be diversified with a greater focus on ecological, cultural, spa and revolution tourism. They expressed a strong desire to develop tourism in the interior regions of the country. At the same time, they would like to make the visa process easier for tourists from Gulf countries who were not welcomed by the old regime.
Yet the party’s large victory in the October 23rd election definitively influences the decisions of travel agencies. “The impact of Ennahda is undeniable, an Islamic party worries foreigners,” declared Amel Djait, a journalist specialized in Tourism, “the fact that the country is so split into Pro and Anti Ennahda camps in itself harms tourism,” she adds.
Tunisians who are against Ennahda give the country a bad image as they emphasize their fear against the rise of Islamism. On the other side there are extremists who are supporting Ennahda and who are attacking Tunisian culture and tourism. For instance, they do not accept the way tourists are clothed. The strength of these extremes affects the reputation of Tunisia and discourages potential tourists to visit Tunisia.
Djait is urging professionals in the field to reassure foreigners who want to come to Tunisia: “We should set a strategy to keep things in perspective.” She thinks that Tunisians generally have to change their mindset: “We don’t know how to build our future. We should know how we’re going to be in 10 years.”
Tunisian tourism is in crisis, and experts have failed to make any improvements in promoting Tunisia on a global scale.
According to an article by Amel Djait published in tourismag.com, Tunisia’s promotion for tourists abroad has been mediocre, and is blaming the professionals because they are not considering the tourism issue seriously. “How can you defend something you don’t believe in?” asks Djait, who claims that Tunisia is under-marketed abroad. Tunisia is a very diverse country, known for its friendly people, nice beaches, sahara desert, and its many archaeological sites. There are many business opportunities to develop several segments of tourism: “The tourism market in Tunisia is untapped,” Djait adds.
All things considered, Tunisians might give many reasons to explain the collapse of the tourism sector in Tunisia. But tourism has not been a national priority, the way it is in Morocco. So unless they want to convince foreigners to visit Tunisia, they should first convince themselves of the importance of tourism in their country. Source: “Tunisia Live” Le 11-11-2011 Lien:http://www.tunisia-live.net/2011/11/11/hows-out-to-ruin-tunisian-tourism/
Monsieur le Président des Etats Unis d Amérique.
Vous qui m aviez ébloui. Vous dont l’accession à votre fonction m’avait réjoui comme aucun de vos confrères auparavant. Vous qui portiez la flamme de dignité pour les anciens colonisés, esclavagisés. Soudain, vous êtes devenu si petit. J’avais rêvé plus grand encore que le symbole que vous portiez d’un descendant de Martin Luther King accédant aux plus hautes fonctions politiques. J’avais rêvé que ces longues racines vous donneraient la force et la rage en faveur de la justice dans votre pays et en dehors. Il ne faudrait pas rêver. Mais je ne renoncerai pas à mes rêves, ce n’est que vous qui avez le genou servile. Si je vous fais cette lettre, monsieur le Président, à vous qui êtes si loin, c’est que j’ai ressenti le désespoir d’américains qui me sont proches : Jewish Voice for Peace. Leurs mots étaient forts. Leurs blessures de citoyen américain profondes. Une nouvelle fois leur pays se déconsidérait aux yeux du monde. Je crois qu’ils ont raison de s’interroger sur les ressorts d’une décision si contraire à l’intérêt du pays, si contraire à l’idéal de justice que vous voudriez incarner. Monsieur le Président, après avoir dénié le droit à l’existence de la Palestine dans les frontières de 67 à l’ONU et à l’UNESCO, après tant d’atermoiements, tant de dates butoirs effacées, tant de promesses non tenues, avec la parfaite lâcheté de celui qui sait contribuer aux conditions de sanglantes déflagrations, vous rabaissez votre pays par les mesures de rétorsion à l’égard de l’UNESCO. A présent, le message que vous adressez au monde est que votre pays ne conçoit la démocratie, le vote majoritaire, qu’à votre botte. Ce ne sont pas uniquement les programmes en faveur de la culture et de l’éducation qui sont attaqués, c’est le respect de la décision démocratique. Vous avez dégainé votre arme : les finances. Des enfants vont y perdre Des déshérités vont y perdre La paix va y perdre Votre pays va y perdre Mais vous, pour vous, qu’espérez vous ? Que les fanatiques fondamentalistes chrétiens votent pour vous, ou bien les juifs extrémistes ? Dans ce monde tourmenté les peuples recherchent des dirigeants honnêtes et courageux, qu’ils s’engagent personnellement pour la paix, pour la justice. Monsieur Obama, que j’avais cru grand, vous avez manqué votre rendez-vous. Vous n’aurez offert que du désespoir, de la petitesse. Serge Grossvak, le 6 novembre 2011